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6 mars 2025
Par Abdoul Aly KANE
LE SOUVERAINISME A L’EPREUVE D’UNE MONDIALISATION DECADENTE
La tentation souverainiste en Afrique trouve ainsi son prolongement en Europe, où se manifeste le rejet d’une Union Européenne centralisatrice, assez éloignée des réalités nationales et des peules
Les élections européennes viennent de livrer leurs résultats avec une victoire sans appel, en France, de la liste menée par le Rassemblement national (RN). Une victoire qui, du fait de son ampleur, a conduit le Président Macron à dissoudre l’Assemblée nationale afin de se doter d’une nouvelle légitimité, entamée par le choix anti européen des électeurs.
La tentation souverainiste en Afrique trouve ainsi son prolongement en Europe, où se manifeste le rejet d’une Union Européenne centralisatrice, assez éloignée des réalités nationales et des peules. Une Union Européenne accusée aussi d’être de connivence avec les Etats unis d’Amérique pour contrôler l’économie mondiale.
La montée des souverainismes dans le monde renvoie ainsi à un rejet d’une mondialisation dont les avantages sont engrangés par l‘oligarchie économique mondiale, soient des multinationales possédant un pouvoir disproportionné d’influence sur les politiques économiques et sociales des Etats nationaux.
Dans ce contexte, un pont semble s’établir entre les tenants du souverainisme en France avec leurs alter ego d’Afrique.
Lors d’un récent débat à la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale dédié aux relations entre la France et l’Afrique, le député français Nicolas Dupont-Aignan a abordé des questions cruciales concernant le franc CFA et son impact sur l’indépendance des pays qui l’utilisent.
Il a évoqué la question de la souveraineté monétaire en ces termes : “On a perdu l’habitude dans notre pays (Ndlr, la France) de se rappeler qu’il n’y a pas de souveraineté nationale sans souveraineté monétaire. Depuis tant d’années, nous (la France) sommes victimes industriellement, économiquement et politiquement de cette dépendance à l’euro. Ainsi, nous avons perdu l’habitude de la souveraineté.
Cependant, je comprends totalement la volonté des peuples africains de retrouver leur liberté monétaire, car celle-ci est indissociable de la construction de leur avenir.”
Concernant le Sénégal le député souverainiste avait ajouté ceci : « Il faudrait peut-être comprendre qu’un jour ces pays d’Afrique auront besoin de retrouver une production agricole et industrielle. Prenons l’exemple du Sénégal : ce pays importe tout, et avec une monnaie trop chère arrimée à l’euro, il ne peut pas se développer. Il est quand même incroyable de voir que tous les pays ont utilisé la dévaluation (pour s’adapter aux conditions du marché) pour se développer et qu’on le nie à ces pays » (sic !).
Le propos est on ne peut plus clair
Avant le député Dupont-Aignan, d’autres figures du landerneau politique français avaient eu à s’exprimer sur la question de la souveraineté économique et monétaire africaine. Mme Marine Le Pen, en direction des élections présidentielles de 2017, avait promis de sortir la France de la monnaie unique européenne si elle était être élue présidente. Lors d’une visite au Tchad, l’alors patronne du Rassemblement national avait tenu les propos suivants sur le FCFA : « J’entends les plaintes des Etats africains qui considèrent par principe qu’ils doivent avoir leur propre monnaie et que le franc CFA est un inconvénient à leur développement économique. Je suis tout à fait d’accord avec cette vision ».
M. Jean Luc Mélenchon de La France Insoumise (LFI) n’en a pas dit moins sur le FCFA lors de sa récente visite au Sénégal dans une conférence conjointe avec le Premier ministre Ousmane SONKO tenue à l’Université de Dakar.
Il faut tout de même préciser que l’arrivée au pouvoir dans notre pays du PASTEF a eu un effet amplificateur sur la perception de la ferme volonté de remise en cause irréversible d’une monnaie et d’une politique monétaire coloniales en vigueur depuis les indépendances, et inapte à impulser tout développement économique.
En effet, Bassirou Diomaye Faye, président démocratiquement élu, et son Premier ministre Ousmane SONKO sont dotés d’une légitimité politique indiscutable. On ne saurait donc leur reprocher d’être arrivés aux commandes par la force des armes, tel qu’on a pu le rétorquer aux dirigeants des pays de l’AES (Alliance des Etats du Sahel c’est-à-dire Mali, Burkina et Niger).
En France, l’heure est donc aux propositions économiques mutuellement profitables — ou « gagnant-gagnant » — à l’endroit des anciennes colonies. Ces déclarations relancent la question de la création d’une monnaie africaine ou de monnaies nationales (ou alors les deux) ainsi que des liens de coopération à nouer pour renforcer leur crédibilité source de pérennisation.
Des élections européennes de dimanche dernier ressort donc une convergence certaine dans la quête commune des populations d’Europe et d’Afrique d’une forme de souveraineté profitable, face à ce qu’on appelle l’oligarchie mondiale qui enjambe les pays pour définir les zones mondiales de profits, et aligner en conséquence ses décisions d’investissements.
La concentration capitalistique via les opérations de fusions et d’absorptions au niveau mondial a recomposé les « tours de table » des grandes entreprises, et rendu la nationalité originelle de l’entreprise sans objet.
Ainsi, nombre de pays ont été délestés de leurs structures industrielles acquises à force d’épargne privée de leurs citoyens et d’allocations de ressources publiques, créant désindustrialisation et chômage sur le Vieux continent.
Les transferts de processus industriels ont connu un développement spectaculaire au début des années 80, en particulier vers les pays d’Asie, réputés pour la maximalisation des taux de marge qu’ils permettent de réaliser grâce au rapport qualité/coût de la main d’œuvre, à la capacité d’absorption de leur marché intérieur, à la faiblesse des coûts de transport et, surtout, grâce à des taux de change monétaire favorables.
Souverainisme africain versus mondialisation
Pour schématiser, le souverainisme prôné en Afrique pour sortir du schéma de développement post-colonial est en butte à une mondialisation économique qui a augmenté sa voilure avec la chute du mur de Berlin.
Le capital mondial se concentre de plus en plus avec le développement des marchés financiers contrôlés par de grands groupes qui détiennent l’essentiel des actions des « transnationales » et interviennent sur les marchés secondaires pour racheter les dettes des Etats, aux fins d’en contrôler les politiques économiques.
Avec les Banques centrales nationales et supra nationales, les agences de notations et les institutions financières internationales, le système économique international n’est plus contrôlé par les Etats en proie aux déficits budgétaires et besoins de financements de leurs systèmes sociaux.
Au-delà de l’Afrique, les populations européennes amorcent aujourd’hui un retour vers un souverainisme à l’échelle de leurs nations, soit 30 ans après Maastricht et aussi après 25 ans de monnaie unique (euro), obligeant les Etats à se conformer à des normes et autres critères de convergence que les populations estiment restrictives en matière de protection sociale et de pouvoir d’achat.
Dans ce système oligarchique mondial où le Sénégal pèse peu économiquement, la tâche assignée à notre pays depuis la colonisation aura été de servir de laboratoire pour la mise en œuvre de réformes favorables à la mondialisation ainsi que la diffusion d’idées, de concepts et de stratégies économiques prônant l’insertion dans le marché mondial.
Les concepts/indicateurs comme « taux de croissance », « taux d’inflation », « résilience », « dividende démographique » et tant d’autres encore, s’ils traduisent une réalité sous d’autres cieux, n’ont pas eu la justesse et la percussion nécessaires pour faire le point sur l’état de nos économies et les conduire sur les sentiers du développement.
Lorsque les institutions internationales de financement nous parlent de taux de croissance de 5, 6, 7% voire plus, les caractérisant de quasi exceptionnels par rapport à ceux enregistrés dans le monde, elles ne prennent pas soin de « garder toutes les proportions ».
Plus fortes croissances en Afrique, richesse au Nord : cherchez l’erreur !
La dernière édition du rapport semestriel « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique» de la BAD (Banque africaine de Développement) annonce que l’Afrique comptera, en 2024, onze des vingt pays ayant la croissance économique la plus forte au monde. Parmi ces onze pays, le Sénégal occupe la deuxième place, avec un taux de 8, 2%, aprèsle Niger dont le taux de croissance est projeté à 11, 2%.
Dans le même registre, l’OCDE prévoit un taux de croissance du PIB de 0,7 % en 2024 pour la zone euro. Les fortes croissances sont du coté de l’Afrique, alors que la richesse est du coté du Nord.
Le Président américain Obama avait déclaré en 2014 à ce sujet que « l’ensemble du PIB de l’Afrique (2,74 trillions de dollars) était à peu près égal à celui de la France (2,83 trillions de dollars).
C’est dire que comparer des taux de croissance de pays à niveaux de développement différents est inopérant et source de confusion.
Cette comparaison pourrait laisser croire que le taux de croissance des pays africains, supérieur par rapport à ceux de l’Europe, seraient susceptible d’ouvrir la voie à un rattrapage économique, alors qu’il n’en est rien.
Le Niger, considéré comme le pays le plus pauvre du monde, n’a que faire d’un tel indicateur prévoyant 11,2 % de croissance mais destiné en réalité à masquer les effets dévastateurs de la pauvreté et du sous-développement.
Par conséquent, il est établi que la hausse du taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) ne traduit que partiellement la performance d’une économie dans l’absolu ; celle-ci est dépendante du niveau de richesse pris comme point de départ de la mesure.
La richesse additionnelle générée est la seule donnée significative.
Son niveau doit être mis en rapport avec les besoins de couverture des budgets nationaux (pour réduire le recours à l’endettement systématique), les besoins d’autofinancement des infrastructures structurantes et de prise en charge des besoins d’éducation et de protection sociale (systèmes de santé prenant en charge les plus pauvres, systèmes éducatifs élevant le niveau de formation des élites et du monde du travail en général), et de relèvement du pouvoir d’achat des populations agressé par l’inflation.
Pour ce qui concerne le taux d’inflation, il est considéré en UEMOA comme l’objectif majeur de politique monétaire (le taux d’inflation annuel moyen doit être inférieur ou égal à 3%).
Lorsqu’on nous annonce, dans les rapports de politique monétaire, la baisse du taux d’inflation d’une année à l’autre, on se garde de nous présenter le cumul des hausses précédentes, afin que nous puissions juger de leur impact réel sur un pouvoir d’achat à propension baissière, parce que non indexé sur ce taux.
Les fortes hausses de prix des produits alimentaires de l’ère COVID, par exemple, n’ont pas été suivies de baisses alors même que les principaux facteurs (énergie, stockage, ruptures de chaînes de valeurs, transport) ont connu des baisses.
A notre sens, ces concepts et indicateurs affublés à nos économies doivent être assimilés à des « buzz words » qui servent ceux qui en usent mais n’ont pas vocation à mesurer le bien-être des populations pour mieux l’améliorer, objectif majeur de tout gouvernant élu. Ces concepts doivent donc être remisés au profit d’autres plus significatifs (indicateurs de précarité sociale, de couverture sanitaire, des niveaux d’éducation etc.).
L’indice de développement humain de l’ONU, qui fait exception à la règle, est peu convoqué dans les analyses économiques des pays d’Afrique.
La question centrale est de savoir comment allier une croissance économique positive depuis près de 20 ans dans notre pays et une pauvreté également croissante des populations
On a le sentiment que, pour les organismes économiques et financiers internationaux, la croissance est l’objectif principal et la pauvreté l’accessoire.
A quoi sert-il aux populations de savoir que le Sénégal est sur la liste des pays à plus fort taux de croissance du PIB dans le monde puisqu’elles disent elles-mêmes que « la croissance ne se mange pas » !.
S’extraire du système dénoncé par tous ceux qui en appellent à la souveraineté économique passe d’abord par l’appréhension de la réalité structurelle de l’économie, la définition des voies et moyens de sa réorientation, avec en ligne de mire sa transformation structurelle.
Le phasage et le monitoring des programmes mis en œuvre nécessiteront la définition d’autres types d’indicateurs plus adaptés que les « indicateurs standards » qui se sont avérés jusque là inopérants.
LA BAISSE DES PRIX DES DENREES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS traitent principalement de l’annonce du gouvernement portant sur une baisse des prix de plusieurs denrées de consommation, une mesure attendue par les populations pour une réduction du coût de la vie.
Dakar, 14 juin (APS) – Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS traitent principalement de l’annonce du gouvernement portant sur une baisse des prix de plusieurs denrées de consommation, une mesure attendue par les populations pour une réduction du coût de la vie.
“L’Etat passe à l’acte”, affiche Sud Quotidien, en parlant de la baisse opérée sur les prix de certaines denrées de première nécessité, conformément à une promesse faite par les nouvelles autorités avant leur arrivée au pouvoir.
“Une suspension de taxes d’un montant annuel de 53,4 milliards de francs CFA a été opérée pour soutenir la baisse. Le riz, l’huile, le pain et le ciment sont pour l’instant concernés. La mesure de baisse entre en vigueur la semaine prochaine, après la réunion du Conseil national de la consommation”, rapporte Sud Quotidien.
Le quotidien Les Echos estime que la montagne a simplement accouché d’une “petite souris”. “Seuls 15 francs sur le pain, 50 francs sur le sucre et 40 francs sur le riz”, détaille le journal pour faire observer l’ampleur de cette baisse, que le quotidien Tribune juge même “insignifiante”.
Dans ses pages intérieures, Tribune soutient qu’il s’agit d’une “vraie fausse réduction du coût de la vie”. “Pour ces [nouveaux] prix, on n’a pas compris. Ce n’est peut-être pas un gros coup. Mais merci beaucoup. Parce que ça baisse une tension”, écrit le billettiste de Bès Bi Le Jour, dans l’esprit de la une du journal : “Baisse de tension”.
“Acculé par les populations exténuées par la crise, le tandem au pouvoir a cherché vaille que vaille à faire un geste pour taire l’impatience des Sénégalais sur la baisse du coût de la vie”, selon le quotidien Kritik’.
“Le chef du gouvernement, qui a fait un calcul d’épicier, a tout de même réussi à impacter les prix. Mais les efforts consentis par Ousmane Sonko à hauteur de 53 milliards CFA sur le budget national, ne sont que des miettes devant la demande croissante des Sénégalais qui devront se rendre à l’évidence qu’ils devront consommer local pour baisser drastiquement le coût de la vie”, ajoute le même journal.
L’Observateur insiste surtout sur “les acrobaties de l’Etat et les compromis des acteurs”. “Prix de consolation”, affiche le journal en informant que les nouvelles autorités “ont consenti à des renonciations douanières, puisque la subvention sur certains produits pouvait être trop lourde”.
De fait, rapporte L’info, cette baisse des prix “coûte plus de 53 milliards à l’Etat contre 142 milliards en 2023, grâce à une nouvelle démarche qui privilégie les interventions sur la fiscalité à la place des subventions”.
Le gouvernement ne compte pas changer de cap pour autant, si l’on en croit son secrétaire général. “Notre objectif est d’avoir un coût de la vie au Sénégal parmi les moins chers en Afrique en boostant la production locale”, a dit Ahmadou Al Aminou Lô, dont les propos sont rapportés par le quotidien Libération.
En attendant mieux, les mesures annoncées laissent certains journaux quelque peu dubitatifs, à l’image du journal Le Quotidien qui affiche : “Panier de questions”. “La baisse annoncée des denrées de première nécessité ne pourrait pas intervenir avant la Tabaski. Et elle n’aurait pas non plus l’ampleur annoncée à grand bruit par les autorités”, souligne Le Quotidien.
Il signale que l’un des célèbres consuméristes du Sénégal, à savoir Momar Ndao, “a décrété qu’il n’y avait, à ce jour, qu’un effet d’annonce”. Walfquotidien également constate que les consuméristes “restent sur leur faim”.
Le journal rapporte que les associations de consommateurs “ont émis des réserves sur l’annonce de la baisse des prix des denrées alimentaires. Ils espéraient des mesures plus hardies car ces baisses ne changent pas grand-chose”.
Le Soleil note toutefois que l’association des boutiquiers et l’UNACOIS-Yessal “s’alignent” sur ces mesures, pendant que le directeur du commerce intérieur donne des assurances à la une du même journal. “Nous sommes bien équipés pour le contrôle des prix”, dit Cheikh Ahmadou Bamba Ndao.
Vox Populi complète en disant que l’Etat a prévu “des mesures d’accompagnement radicales”. Le journal cite le retour au système des magasins-témoins dans toutes les localités, le renforcement du contrôle économique mais aussi la surveillance par les citoyens des prix homologués. Enquête également revient sur ces mesures d’accompagnement et de régulation.
Officier-parachutiste particulièrement brillant et courageux, le général de division (2s) Saliou Ndiaye est décédé le 04 juin dernier dans son village de retraite de Malicounda (Mbour). Le brillant général, qui avait 69 ans, a été enterré à Touba. D’ailleurs, « Le Témoin » se demande comment un « Grand soldat » comme le général Saliou Ndiaye a-t-il pu mourir dans l’anonymat, c’est-à-dire une disparition passée inaperçue au niveau des media. Heureusement que, dès l’annonce de la mort du général Saliou Ndiaye, le chef d’état-major général des armées (Cemga), le général Mbaye Cissé, a fait déployer immédiatement un détachement à Mbour pour rendre les honneurs funèbres militaires à l’illustre disparu. Une sonnerie d’adieu à un brillant officier parachutiste qui venait de faire son ultime saut dans l’Au-delà.
Sorti de la prestigieuse Académie royale militaire de Meknès (Maroc), Saliou Ndiaye, que l’on surnommait « Ndiaye Dolé » de par ses qualités physiques exceptionnelles, a été un brillant officier au parcours sans faute. La preuve par son diplôme de 6e dan de taekwondo qu’il avait reçu récemment des mains de Son Excellence Hyung-Kuk Kim, ambassadeur de la République de Corée au Sénégal. Juste pour montrer que le général Saliou Ndiaye fut un soldat complet tant sur le plan physique qu’intellectuel. Au bataillon des parachutistes de Thiaroye-gare, où l’on raconte encore ses hauts faits d’armes aux nouvelles recrues, le chef de corps Saliou Ndiaye a eu à étaler toutes les qualités d’un officier valeureux et exceptionnel en matière de commandement. Dans les casernes comme sur les théâtres d’opération, le chef Saliou Ndiaye, un preux combattant, a bâti sa réputation en étant dur avec ses hommes comme avec lui-même quand il s’agissait de discipline mais singulièrement attentionné à leur égard en veillant à ce qu’ils ne manquent de rien. En Casamance comme dans toutes les opérations extérieures (Opex), Saliou Ndiaye a eu à prouver qu’il était né et fait pour l’Armée. Tous ceux qui l’ont côtoyé garderont de lui le souvenir vif d’un chef aux qualités humaines et de soldat incomparables.
Un héros de l’opération « Foudre 95 » !
Dans les groupes Whatsapp regroupant des anciens camarades d’armes, les témoignages fusent de partout pour saluer le général Saliou Ndiaye. Morceaux choisis: «Un bon camarade s’en est allé ! Nous nous sommes souvent croisés dans nos trajectoires respectives : Au Liban, au Cabinet du Général Mansour Seck, à Kaolack... Un grand lettré du Coran ! Que Dieu lui réserve le meilleur des Paradis ! » témoigne cet officier supérieur. « Il était un militaire élégant dans sa tenue et un animateur. Je me souviens de notre séjour très agréable aux Etats-Unis, à Iackland, au Texas » écrit un autre. Particulièrement ému, un ancien Cemga raconte : « Oui, nous sommes tous attristés et surpris par le décès du général Saliou Ndiaye. Un grand soldat, Un héros, je dis bien un héros méconnu de «l’Opération Foudre»,hivernage95estparti!» Et de se souvenir de leur détachement mixte commandos et parachutistes en action offensive vers Teniate sur la frontière avec la Guinée Bissau : « Ce jour-là, on est tombés dans une violente et longue embuscade, aux abords du village de Kahem. Pendant que le crépitement des Kalachs persistait et que les éclats de RPG pleuvaient encore, le colonel Saliou Ndiaye, alors chef de corps du bataillon des paras, s’est transformé en conducteur pour sortir un camion cargo US de la nasse par un périlleux demi-tour sur la piste. Et sous des conditions météo adverses, alors que nous comptions déjà un mort et des blessés dans chaque unité » se souvient cet officier général, histoire de donner un aperçu des hauts faits de guerre du général Saliou Ndiaye
Dans les milieux militaires, tout le monde s’accorde à reconnaitre que le général Saliou Ndiaye était un Grand soldat qui a fait sa carrière dans l’infanterie et dans les unités de réserve générale qui lui ont permis de gravir les échelons de lieutenant, capitaine, commandant, lieu tenant colonel, colonel, général de brigade et général de division. Au-delà des armées, Saliou Ndiaye fut un homme admirable et qui demeure un modèle voire un père de famille exemplaire.
Que la terre de Touba où il a été enterré lui soit légère. Le « Témoin » présente ses condoléances attristées à sa veuve, Mme Ndiaye née Anna Nicole Mbodj, à toute sa famille, à l’Armée nationale-et, au premier chef, au Cemga Mbaye Cissé.
Par Mbagnick Diop
GOORGORLU, LE PERE DE FAMILLE DEBROUILLARD, EST-IL SOULAGE ?
Le baromètre de la satisfaction des consommateurs se situe sans doute sur le gain, si modique soit-il, engrangé par les consommateurs.
Comme annoncé depuis l’investiture du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le gouvernement a porté à la connaissance des consommateurs la nouvelle nomenclature des prix des denrées alimentaires de première nécessité. Naguère, « Le Témoin » quotidien prédisait que le Président et son gouvernement feraient l’impossible pour venir à bout de la vie chère. Nous n’affirmons pas, sur la base de cette nouvelle nomenclature, qu’ils ont gagné la bataille du « mor-yombalé ». Cependant, l’honnêteté veut qu’il leur soit accordé un satisfécit pour leur bonne foi articulée au respect de la parole donnée. Il serait indécent de hurler avec les aboyeurs qui tentent de saper le préjugé favorable que l’opinion publique accorde au gouvernement placé sous la coordination du Premier ministre Ousmane Sonko.
Le baromètre de la satisfaction des consommateurs se situe sans doute sur le gain, si modique soit-il, engrangé par les consommateurs. Fondamentalement, les sceptiques poseront la question de savoir si le père de famille vivant de débrouille (goorgorlu)se sentira soulagé après les annonces de nouveaux prix faites hier et y trouvera des raisons d’espérer qu’à moyen et long termes, le gouvernement fera plus pour lester le panier de la ménagère. Ce de manière à ce que cette dernière se passera d’un marchandage stressant entre les cantines et les étables du boucher et du poissonnier. C’est une vue de l’esprit, nous dira-t-on, mais il n’en demeure pas moins vrai que la volonté des Sénégalais de travailler pour sortir de l’impasse, pourrait être un appoint à la politique du gouvernement. Comme le disent si bien les jeunes, le temps des combinards est révolu. Ces escrocs, à nul autre pareil, ont pillé les ressources qui pouvaient servir à la promotion économique de notre pays.
Il est de bon augure que le gouvernement décline une vision prospective qui intègre l’environnement international des affaires. Pour préserver les consommateurs du diktat des commerçants, le gouvernement entend créer un réseau de distribution de denrées alimentaires et bien d’autres produits, avec un maillage étendu à l’échelle nationale. A l’état de projet, la faisabilité de ce réseau dépendra des dispositions économiques, financières et réglementaires qui l’encadreront. L’héritage des nouvelles autorités étant constitué d’un passif très lourd, le gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye est assez avisé pour l’apurer graduellement au moyen d’une politique économique et sociale qui dépare d’avec la prétendue gouvernance sobre et vertueuse.
LE SENEGAL PEUT-IL ECHAPPER A LA MALEDICTION DU PETROLE ?
Malgré l’enthousiasme suscité par cet événement historique, la malédiction du pétrole reste un phénomène à prendre au sérieux, surtout dans une sous-région déchirée par l’instabilité.
Le Sénégal vient d’extraire son premier baril de pétrole, un événement qui a fait la une de la presse nationale et internationale. Après plusieurs années d’attente, il entre donc dans le cercle fermé des pays producteurs d’or noir. Malgré l’enthousiasme suscité par cet événement historique, la malédiction du pétrole reste un phénomène à prendre au sérieux, surtout dans une sous-région déchirée par l’instabilité.
Ça y est ! L’opérateur Woodside a annoncé la sortie du premier baril de pétrole tiré du champ de Sangomar. Ce puits prometteur devrait permettre à terme à notre pays d’atteindre une production de 100 000 barils par jour, soit à peu près les mêmes volumes que le Ghana. Une bonne nouvelle pour notre pays touché par une crise économique sans précédent. L’inflation y est galopante. Des projets structurants sont à l’arrêt. Les politiques peinent à résoudre l’équation de l’emploi des jeunes. C’est pourquoi la manne financière qui devrait provenir de l’exploitation de ce pétrole suscite beaucoup d’espoirs au niveau de la population. Une population qui, cependant, devrait prendre garde à la malédiction du pétrole. L’histoire a montré que les zones de production d’hydrocarbures sont souvent déchirées par l’instabilité et une répartition inégale des richesses entraînant souvent des guerres civiles. Voire des guerres tout court. Le Sénégal peut-il échapper à la « maladie hollandaise » ?
Conscientes de la réalité de ce risque, les autorités ont, dès 2018, initié un dialogue national sur la gestion des rentes issues de l’exploitation des hydrocarbures. L’ occasion pour l’ancien président de la République Macky Sall de garantir une gestion inclusive, durable et prudente des ressources. « Cette rencontre a permis un consensus autour de la gestion des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz, de promouvoir la transparence et de partager toutes les informations sur le secteur pétrolier et gazier du Sénégal », affirme Dr Seydou Kanté, géopoliticien. Il assure que le Sénégal, à l’instar des pays scandinaves, s’est bien préparé à l’exploitation de son pétrole. « Le Sénégal a pris des mesures anticipatives pour ne pas être surpris par les conséquences négatives de la production de l’or noir, ce que beaucoup de pays n’ont pas fait après la découverte de pétrole. C’est le cas de plusieurs pays en Afrique et au Moyen-Orient », ajoute-t-il.
Prendre conscience des erreurs du passé
Le Sénégal a tiré les leçons des erreurs commises ailleurs en Afrique et dans le monde. Plusieurs pays producteurs de pétrole et/ou de gaz ont sombré dans les abysses de l’instabilité chronique. Selon le chercheur Dr Seydou Kanté, l’implication des acteurs politiques, des autorités religieuses et coutumières, des membres de la société civile et du secteur privé dans la gestion des hydrocarbures est déjà une réussite. C’est d’ailleurs ce qui explique l’adhésion du Sénégal à l’ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives) depuis 2013. Cette mesure conservatoire visant à promouvoir la transparence constitue un rempart contre les externalités négatives liées au développement de l’industrie pétrolière, notamment la corruption.
Par ailleurs, la situation géographique des gisements découverts est aussi un facteur essentiel. Les blocs de Sangomar et de Cayar sont des gisements « offshore » (se trouvant en haute mer). Cette particularité permet au Sénégal d’échapper à des revendications autochtones qui se soldent souvent par des rébellions. Une bénédiction le fait que ces hydrocarbures soient off-shore, diront certains spécialistes. Pourquoi ? Si nous prenons une carte des pays disposant de ressources pétrolières « onshore » (se trouvant dans l’espace terrestre), les conflits entre le gouvernement central et les populations vivant aux alentours des gisements sont fréquents. L’instabilité dans le Delta du Niger (Nigeria) et l’enclave de Cabinda (Angola) sont des illustrations parfaites des appétits des populations vivant çà côté des gisements d’hydrocarbures. « L’exploitation du pétrole en mer permet d’éviter les risques de conflits. Les plateformes de forage sont souvent situées dans des zones inaccessibles. Il faut des moyens colossaux pour les attaquer », explique un spécialiste en géopolitique.
Impacts sur les ressources halieutiques
Pour Amadou Diallo, spécialiste en relations internationales, l’inconvénient des plateformes offshore est la limitation de la pêche dans certaines zones. Or, déplore-t-il, « si les ressources halieutiques sont impactées, cela peut créer des frustrations auprès des pêcheurs ». « La pêche est un secteur important de l’économie sénégalaise. Les pirogues sont souvent interdites de s’approcher des plateformes pétrolières », explique-t-il. Cependant, selon lui, vu la répartition géographique des plateformes et l’inclusion des acteurs de la pêche dans le dialogue sur les hydrocarbures, il est fort probable que des mécontentements soient évités.
Par ailleurs, la cohésion sociale prévalant chez nous serait également un atout. Le Sénégal est l’un des rares pays à ne pas sombrer dans les entrailles du communautarisme, souvent à l’origine des conflits ethniques dans plusieurs pays pétroliers. Dès lors, la stabilité du pays est un gage contre la malédiction de l’or noir. Alors qu’une crise post-électorale se profilait au lendemain de la présidentielle de mars 2024, il a su s’appuyer sur ses ressorts pour résoudre ses querelles internes. « Le Sénégal est un pays dont les piliers sont très solides. À chaque crise, il a su se redresser et apprendre de ses erreurs », indique Seydou Kanté.
Aujourd’hui, le pays de la Téranga est convoité pour ses ressources en hydrocarbures. Les vautours rodent autour ! L’instrumentalisation des acteurs non-étatiques à des fins de chantage devient plus que jamais une inquiétude. Conscientes de cette menace, les décideurs ont pris les devants. Comment ? En renforçant l’armée qui a connu une montée en puissance sans précédents ces dernières années en termes d’équipements de pointe notamment des navires lance-missiles et des aéonefs. Les forces de défense et de sécurité restent un solide rempart face aux menaces. La sécurisation des plateformes est plus que jamais un leitmotiv. L’acquisition de patrouilleurs envoie un fort signal aux menaces venant de la mer. L’érection de plusieurs bases à la frontière avec le Mali permet de se prémunir des menaces terrestres. La ceinture de feu n’est pas loin. Des djihadistes surarmés dictent leurs lois dans le nord du Mali. La mise en place du Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI) dans les zones frontalières sensibles constitue un tournant majeur dans la lutte contre les menaces transfrontalières. Ces unités d’élite, légères et mobiles, sont conçues pour être polyvalentes afin de contrer les infiltrations. Bref, qu’importent les menaces, le Sénégal reste un pays outillé pour faire face à la malédiction du pétrole ! Nos compatriotes croisent les doigts.
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE TATE LE TERRAIN DE LA PAIX EN CASAMANCE
Les nouvelles autorités sont jusque-là peu bavardes au sujet du règlement du conflit casamançais qui demeure un des plus gros dossiers sur lesquels les Sénégalais les attendent. Cependant, ce silence pourrait être feint car un important travail se fait
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 14/06/2024
Les nouvelles autorités sont jusque-là peu bavardes au sujet du règlement du conflit casamançais qui demeure un des plus gros dossiers sur lesquels les Sénégalais les attendent. Cependant, ce silence pourrait être feint car un important travail se fait dans l’ombre.
En fait, si l’on se fie à des sources qui suivent de près l’évolution de ce dossier, le président Bassirou Diomaye Faye a rencontré, le week-end dernier, l’amiral Farba Sarr et son groupe qui font partie des acteurs qui œuvrent depuis des années pour le retour de la paix en Casamance. Nos interlocuteurs se sont toutefois gardés de nous faire l’économie de cette rencontre qui s’est déroulée dans la plus grande discrétion. Mais l’on peut imaginer que le nouveau président a rencontré ce groupe à titre consultatif pour comprendre certains paramètres et disposer d’éléments d’informations fiables lui permettant de prendre le bon bout au moment de mettre en place son plan de paix qui lui permettrait d’avoir des résultats probants. Pour rappel, l’amiral Farba Sarr et son équipe étaient les représentants de l’Etat dans le processus qui avait conduit à la signature de l’accord de paix d’août 2022 entre certaines franges du Mfdc (Mouvement des forces démocratiques de Casamance) et le régime du président Macky Sall. Cet accord avait été suivi par un dépôt des armes par des combattants de la faction du maquis de Diakaye (Front nord). Ce dépôt avait eu lieu le 13 mai 2023 dans la localité de Mongone qui fut pendant longtemps le second quartier général de cette faction quand celle-ci était dirigée par le commandant Kamougué Diatta. Les armes rendues avaient été incinérées au mois de décembre dernier à la périphérie de Ziguinchor en présence d’organisations non gouvernementales qui accompagnent le processus de paix comme le Malao (Mouvement contre les armes légères en Afrique de l’ouest), les autorités de l’Etat et les ex-combattants de Diakaye, la faction signataire de cet accord.
Implication d’autres groupes sous Macky Sall
Signalons qu’outre l’amiral Sarr et son groupe, plusieurs autres groupes d’acteurs sont impliqués dans le processus de paix depuis l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir en 2012. Il s’agit notamment du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC), dirigé par l’ancien ministre d’Etat Robert Sagna qui regroupe de nombreux cadres casamançais de premier rang et des organisations locales très au fait des soubassements de ce conflit. Ce groupe a réussi à sillonner tous les coins et recoins de la Casamance, de Diogué à l’embouchure du fleuve Casamance à Gouloumbou à la limite territoriale entre la région de Kolda et celle de Tambacounda, dans sa recherche inlassable de paix.
Hélas tous ces groupes travaillaient en ordre dispersé et sans une synergie d’actions entre eux. Sur le terrain, on assiste même à une rivalité de ces acteurs. Ce qui a été souvent décrié par de nombreux observateurs qui estiment que ce manque de synergie est l’une des causes du retard d’un retour d’une paix durable en Casamance. Toutefois, certains soutiennent que cette dispersion des forces prétendant tous œuvrer pour la paix en Casamance aurait été voulue et même orchestrée par le président Macky Sall, pour des raisons que lui seul sait. Ce dernier, en même temps qu’il travaillait avec tous ces groupes, aurait été toujours méfiant vis-à-vis de certains d’entre eux.
Quelle sera la stratégie du président Diomaye Faye et son gouvernement dans la gestion de cet épineux dossier pour éviter les faux-pas du passé qui ont empêché ses prédécesseurs de trouver une solution définitive à ce conflit ? Attendons de voir.
LA FRANCE PLEBISCITE UN FILS D’IMMIGRE ITALIEN AUX EUROPEENNES ET S’APPRETE A L’INSTALLER A MATIGNON
Mais qu’est-ce que nous venons donc faire ici en nous introduisant dans le choix des Français qui viennent librement de choisir la Droite de Jordan Bardella et de Marine Le Pen -c’est déformais l’ordre alphabétique aux élections européennes de juin 2024 ?
Bés Bi le Jour |
Amadou Lamine SALL |
Publication 14/06/2024
Mais qu’est-ce que nous venons donc faire ici en nous introduisant dans le choix des Français qui viennent librement de choisir la Droite de Jordan Bardella et de Marine Le Pen -c’est déformais l’ordre alphabétique aux élections européennes de juin 2024 ? Sinon pour dire et montrer, au-delà de l’espace politique d’ailleurs, combien la France est la France : étrange, bizarre, particulière, double, surprenante, énigmatique, oblique, mystérieuse, canaille, poreuse, ambiguë, équivoque, voilée, belle, libre et rageusement démocratique. Tiens, commençons par ce jeune garçon, Jordan Bardella, nommé à la tête du parti de d’extrême droite de Marine Le Pen, le Rassemblement National, et qui vient de remporter en ce mois de juin 2024, les élections européennes en France ! Plus que Marine Le Pen, c’est bien Bardella qui a fait gagner le RN ! Ce qui veut dire que les Français, dans leur majorité, ont adhéré aux idées et promesses de ce redoutable dribleur, fin prestigiateur et polémiste, fils d’immigrés italiens ! «Jordan Badella l’actuel président du parti d’extrême droite français, le RN, est fils unique de parents divorcés et a grandi en HLM chez sa mère. Jordan Bardella est le fils d’un patron de PME, d’origine italienne et franco-algérienne, et d’une mère, Luisa Bertelli-Mota, née en 1962 à Turin, d’origine italienne. Bardella a les trois quarts de ses racines en Italie. Selon JeanLouis Beaucarnot et le quotidien Le Monde, sa grand-mère paternelle, Réjane Mada, est la fille d’un Algérien de Kabylie, Mohand Seghir Mada, venu en France dans les années 1930 pour travailler comme manœuvre dans le bâtiment à Villeurbanne». Ce que la famille de Jordan Bardella a fait en immigrant en France est honorable puisqu’il s’agissait de tenter d’aller vivre ailleurs et de vivre mieux et à juste raison ! C’est humain !
Voilà donc Jordan Bardella, fils d’immigré, qui pourchasse les immigrés comme cet autre algérien nauséabond du nom de Éric Zémour, un nom propre d’Afrique du Nord d’origine berbère. Il résulte d’une aphérèse du terme azemmur, qui signifie «olivier» en berbère. Zemmour affectionne de tirer à balles de cyanure sur les immigrés et particulièrement les Sénégalais ! Un tribunal vient de le condamner pour ses dérives verbales xénophobes ! Mais pourquoi donc les fils d’immigrés dans le paysage politique français, sont les plus féroces, les plus terrifiants, les plus opposés à l’immigration de leurs sœurs et frères des autres pays et continents venus chercher le pain en terre de France comme leurs parents et eux ? Où serait Bardella aujourd’- hui si on ne lui avait pas fait avec ses parents, cette place en France que lui refuse aujourd’- hui aux autres enfants d’immigrés ? Ce qui fait la beauté et la spécificité du peuple français, c’est sa porosité aux autres jusqu’à oublier leurs contradictions ! Voilà l’histoire. Elle n’est pas honteuse mais elle est révélatrice d’une France contradictoire qui est allée chercher chez un fils d’immigré laxiste, puissamment et dangereusement manipulateur et populiste, des raisons de voter pour le RN et de croire que la France, avec cette horde de loups, va changer le visage d’une France victime comme tous les pays du monde, de difficultés économiques qu’une politique d’extrême Droite sera bien loin de résoudre. L’Italie d’où vient Jordan Bardella est entrain nous le démontre avec le gouvernement de Georgia Meloni ! Mais, il est bon, pour en finir le plus tôt, que Jordan Bardella et Marine Le Pen arrivent enfin au pouvoir, pour montrer aux Français combien ils se sont trompés. C’est cela aussi la démocratie, même si cette dernière n’a jamais été aussi amère et porteuse d’espoir trompeur ! L’Europe se fait peur depuis 2021 et elle commence maintenant à avoir réellement peur. Quant à la France, elle a déjà la diarrhée ! Juillet 2024 et ses élections législatives ne sont plus loin !
La France est bien de toutes les couleurs et de toutes les origines. D’un Noir un peu blanc, d’un Blanc un peu noir, d’un Noir tout noir, d’un Blanc tout blanc, il faut saluer cette belle et grande France pour tous ses métisses et fils d’immigrés qui l’ont grandie et ce, depuis le Général de Gaulle, dont «le nom de Gaulle vient d’une francisation d’un nom flamand, De Walle, qui signifie sans doute le Wallon, c’est-à-dire «l’étranger …» La France est d’une étonnante et tonifiante multiculturalité, confessionnalité, multiethnicité ! Ce n’est pas autrement que nous lisons, parcourons et aimons l’histoire de ces fils de migrants qui ont grandi et fait le football français. Tenez, «Le footballeur Raymond Kopaszewski dit Kopa. Ses grands-parents paternels avaient quitté la Pologne en 1919 pour s’installer dans le nord de la France. Toute sa jeunesse, Kopa entendit parler polonais à la maison. Kylian Mbappé, le Franco-Camerounais. Hier Platini aux racines italiennes, Thierry Henri venu des Caraïbes, Zinedine Zidane, d’origine arabe, Antoine Griezmann d’origine portugaise, Karim Benzama d’origine algérienne, Kingslez Coman d’origine guinéenne, Hugo Lloris d’origine espagnole, Steve Mandada d’origine congolaise, Ousmane Dembélé d’origine malienne, Éduardo Camavinga d’origine angolaise. Voilà la France qui gagne !
Une immigration en football qui a réussi comme celle de Jordan Bardella, en politique ? Certes, sauf que les premiers jouent collectifs et se respectent et que le second joue solitaire dans l’exclusion des autres frères, fils d’ immigrants comme lui ! Chez Jordan Bardella, « Les mots ne disent jamais d’où ils viennent !» Pourquoi les Français font semblant de ne rien savoir ? Chacun cache le tam-tam de la famille qu’il ne faut pas battre sur la grande place : tel Jordan Bardella le surdoué qui porte sur ses épaules Marine Le Pen, moins douée mais fille trempée de son père ! En juillet 2024, aux résultats des élections législatives appelées par le Président Macron, nous saurons si la France, enfin, a franchi le Rubicon et célébré le 1er âge d’une nouvelle démocratie plus osée encore ! Puisse cette France, cette fois-ci, ne pas échapper à ses démons portés par Jordan Bardella et Marine Le Pen, pour installer aux affaires et mettre à l’épreuve un parti depuis longtemps, très longtemps, à guet, sous le soleil, sous la neige, aux portes du pouvoir ! Ainsi la belle et douce France découvrira, «sans phrase et sans bruit», que toutes les roses portent des épines, même si le RN a caché ses dernières derrière un printemps qui promet tout, réinvente tout, une nature sans herbe folle mais rien que des prairies et de belles prairies !
C’est parti : les Français sont otages de l’espoir ! Cet espoir semble désarmer la peur d’un avenir sombre. C’est leur horizon. Il sera difficile de leur faire croire à l’inutilité du sacrifice ! Le RN français n’a même pas besoin de marabouts ! À moins d’un sursaut républicain qui cherche une canne pour tenir bien debout et relever le défi !
Amadou Lamine SALL
Poète
Lauréat des Grands Prix de l’Académie française
DES ŒUVRES DE VIYE DIBA VONT TRONER A LA FOIRE DE BALE
La galerie «Oh Gallery !» de Dakar va exposer des œuvres de l’artiste sénégalais Viyé Diba à la Foire internationale d’art contemporain de Bâle, en Suisse, du 13 au 16 juin 2024
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 14/06/2024
Du 13 juin au 16 juin prochains, des œuvres de l’artiste peintre sénégalais Viyé Diba seront à l’honneur en Suisse. A l’occasion de la Foire internationale d’art contemporain de Bâle où la galerie «Oh Gallery» de Dakar compte présenter le travail de titan de l’artiste.
La galerie «Oh Gallery !» de Dakar va exposer des œuvres de l’artiste sénégalais Viyé Diba à la Foire internationale d’art contemporain de Bâle, en Suisse, du 13 au 16 juin prochains, rapporte l’Aps. Dans un entretien avec la directrice Océane Harati, la source renseigne qu’après avoir présenté l’artiste Aliou Diack à cette «foire de validation» il y a deux ans, «Oh Gallery !» a fait le choix d’exposer cette année à cette foire sur un projet historique de Diba. «Viyé Diba est un maître artiste, un chercheur qui n’a pas peur de défier les pratiques contemporaines et qui plaide pour une plus grande conceptualisation artistique», a dit Océane Harati, depuis Bâle où elle séjourne dans le cadre de cette foire également appelée Foire internationale d’art contemporain «Art Basel». Sept œuvres historiques de Viyé Diba, datant des années 1990 à 1998, vont être présentées à des collectionneurs et des musées devant prendre part à cette foire qui existe depuis 1970, pour le compte de la «section historique» de Foire internationale d’art contemporain «Art Basel».
286 galeries de 40 pays, plus de 4000 artistes
L’édition de cette année de la Foire internationale d’art contemporain de Bâle va réunir 286 galeries de 40 pays, avec plus de 4000 artistes de tous les continents. (…) Selon Mme Harati, depuis près de 50 ans, l’artiste Viyé Diba a poursuivi une carrière très éloignée du marché de l’art, se consacrant entièrement à ses recherches et la production à petite échelle. L’artiste Viyé Diba, attendu ce jeudi à Art Basel, salue «la dynamique» enclenchée par «Oh Gallery», une galerie qui, dit-il, s’est battue pour être présente à cette foire de l’art. L’artiste annonce qu’il va y présenter ses œuvres des années 1990 à 2000 réalisées à partir de matériaux-témoins de la déliquescence postcoloniale et coloniale, inspirés des nouvelles configurations économiques avec cette économie de survie développée après les plans d’ajustement structurel ayant frappé nos pays. L’artiste dit poursuivre un objectif précis à travers sa participation à cette foire, à savoir amener le monde à porter un regard sur son travail. «Il est important à ce niveau de mon travail d’avoir un regard du monde. J’ai été parmi les premiers africains à être coté», dit le lauréat du Grand-Prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar en 1998.
A noter que Viyé Diba est diplômé de l’Ecole normale supérieure d’éducation artistique de Dakar et de l’Ecole pilote internationale d’art et de recherche de la Villa Arson (Nice). Ensuite, il a obtenu un Diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) de géographie à l’université de Nice, sur le thème «Santé et esthétique urbaines». M. Diba a également enseigné à l’Ecole nationale des arts de Dakar, où il a aidé à former plusieurs générations d’artistes
LES GARES SAUVAGES SERONT COMBATTUES POUR PERMETTRE A TOUS LES CHAUFFEURS D'ETRE SUR UN PIED D'EGALITE…
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Hadji Malick Ndiaye, s’est rendu hier, jeudi 12 juin 2024, à la gare routière internationale des Beaux Maraîchers, pour évaluer la situation des transports en cette veille de fête
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Hadji Malick Ndiaye, s’est rendu hier, jeudi 12 juin 2024, à la gare routière internationale des Beaux Maraîchers, pour évaluer la situation des transports en cette veille de fête de la Tabaski où la hausse du prix du transport est notoire et pour échanger avec les acteurs du secteur. Le ministre, après avoir visité la gare, a annoncé d’importantes mesures pour la régulation du secteur du transport.
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Hadji Malick Ndiaye, revenant sur l'importance de cette visite, a souligné l'affluence accrue des citoyens quittant Dakar pour rejoindre leurs familles dans les régions pour célébrer la Tabaski. «Nous notons une augmentation considérable et irrégulière des tarifs en cette période de fête religieuse», a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait que ces augmentations ne reflètent pas l’esprit de solidarité, de clémence et de partage du pays. M. Ndiaye a salué les transporteurs qui ont choisi de maintenir les tarifs habituels, relevant qu’il n’y avait aucune raison pour les autres d'augmenter les prix de manière excessive. «Nous nous sommes concertés avec les présidents des transporteurs et des chauffeurs qui nous ont promis de discuter avec les autres acteurs, pour revenir aux tarifs normaux», a-t-il ajouté.
Le ministre a également abordé le problème des gares sauvages et du maraudage. Il a annoncé des mesures strictes, en collaboration avec les ministres de l'Intérieur et des Forces Armées, pour combattre ces pratiques et réguler le transport urbain et interurbain. «Un transporteur doit quitter une gare pour rejoindre une autre gare. Les gares sauvages seront combattues pour permettre à tous les chauffeurs d'être sur un pied d'égalité», a-t-il affirmé.
Répondant aux préoccupations concernant la levée de certaines restrictions pour les transporteurs, le ministre a rappelé que les mesures en vigueur sont prises pour assurer la sécurité et la qualité du service. "Nous allons évaluer et prendre les mesures nécessaires pour assurer à la fois un service de qualité pour les citoyens et une sécurité routière sans faille," a-t-il expliqué.
VERS DES «ASSISES» DU TRANSPORT, EN JUILLET PROCHAIN
Le ministre a annoncé que des assises auront lieu en juillet prochain, pour discuter des termes de référence et des plans d'action visant à améliorer le secteur du transport. «Ce qui est urgent, aujourd'hui, c'est de revenir aux tarifs normaux pour permettre aux citoyens de fêter la Tabaski tranquillement en famille», a-t-il conclu.
Cette initiative du gouvernement vise à créer un environnement de transport plus juste et sécurisé, en mettant l'accent sur la solidarité et le bien-être des citoyens, en cette période de fête.
CHEIKH TIDIANE DIEYE LANCE LE PROJET SAN-GOV
Le Sénégal a franchi une étape décisive hier, jeudi 12 juin 2024, avec le lancement officiel du projet «Amélioration de la Gouvernance du Sous-secteur de l’Assainissement au Sénégal» (SAN-GOV).
Le Sénégal a franchi une étape décisive hier, jeudi 12 juin 2024, avec le lancement officiel du projet «Amélioration de la Gouvernance du Sous-secteur de l’Assainissement au Sénégal» (SAN-GOV). L’événement, tenu à Diamniadio, a été marqué par un discours introductif de M. Cheikh Tidiane Dieye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, en présence de nombreux partenaires et acteurs clés du sous-secteur de l’assainissement. Le ministre a annoncé les ambitions du Sénégal pour un accès universel national à l’assainissement autonome d’ici 2030.
«L’Etat ambitionne de réaliser l’accès universel à l’assainissement d’ici 2030 dans tout le Sénégal…C’est une question de dignité humaine.» Dr Cheikh Tidiane Dieye, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, en a fait l’annonce hier, jeudi matin 12 juin 2024, lors du lancement officiel du projet «Amélioration de la Gouvernance du Sous-secteur de l’Assainissement au Sénégal» (SAN-GOV) à Diamniadio. Malgré les efforts des dernières années, le Sénégal fait encore face à des défis considérables en matière d’assainissement. En 2022, le taux d’accès aux services d’assainissement était de 71,7% en milieu urbain et de 52,6% en milieu rural, avec une moyenne nationale de 61,2%. Cependant, 12,1% de la population pratique encore la défécation à l’air libre, un problème majeur pour la santé publique et l’environnement. «Nous avons une ambition très forte que d’ici 2030, au moment où, la communauté internationale se retrouvera pour faire l’évaluation de ceux qui ont pu atteindre les Objectifs du développement durable (ODD), qu’on puisse dire que le Sénégal est parmi les premiers, en Afrique et dans le monde, à réaliser l’accès universel à l’assainissement. Le taux d’accès global actuel étant de 61,2%, notre ambition, c’est d’aller à 100% dans les années à venir», a projeté le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement sur les défis pour l’atteinte des ODD6. Selon lui, le projet SAN-GOV vise à répondre à ces défis par une série d’initiatives stratégiques, l’amélioration du cadre juridique à la mise en œuvre d’une phase pilote de police de l’assainissement et révision des textes, le renforcement du suivi des performances avec la mise en place d’outils de gestion et de suivi de la qualité du service, le coordination des acteurs avec la restructuration et déconcentration du Cadre de Concertation et d’Échange des Acteurs du sous-secteur de l’Assainissement (CCEA), le renforcement des capacités avec la formation des parties prenantes de l’assainissement.
Le ministre a exprimé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers, notamment la Fondation Bill et Melinda Gates, pour leur soutien dans cette initiative cruciale. «L’accès universel à l’Eau et à l’Assainissement demeure un des défis majeurs de la communauté internationale, en particulier en Afrique au Sud du Sahara», a-t-il rappelé, soulignant l’importance de ce projet dans le contexte sénégalais. Avec un financement de 1,8 million de dollars, le projet SAN-GOV, fruit d’une collaboration entamée en 2022 avec la Fondation Bill et Melinda Gates, ambitionne de renforcer la chaîne de gouvernance de l’assainissement au Sénégal et de créer un environnement propice à des services d’assainissement sécurisés et durables. Le ministre a insisté sur l’importance d’un suivi rigoureux et de la mobilisation de toutes les parties prenantes. «J’invite toutes les parties prenantes à s’approprier les activités afin que nous puissions, ensemble, atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés», a-t-il déclaré. Il a également remercié les partenaires pour leur appui constant, notamment GGGI, Speak Up Africa et International Budget Partnership (IBP) pour leur accompagnement continu dans le sous-secteur de l’assainissement.
Le projet SAN-GOV s’inscrit dans les orientations du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, visant à améliorer le cadre de vie des Sénégalais et à promouvoir une gouvernance efficace des services publics. Avec ce projet, le Sénégal se donne les moyens de relever les défis de l’assainissement et de contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable.