(Seneplus)- L'ancienne directrice générale de la Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS), Dr Nafissatou Diouf, se retrouve au cœur d'une affaire de véhicules disparus de la présidence de la République. Convoquée par la Section de recherches (SR) de la gendarmerie dans le cadre de cette enquête, Dr Diouf nie toute implication et clame son innocence.
Selon le quotidien Libération, à l'origine de cette affaire se trouve une requête de la présidence de la République adressée au haut commandement de la gendarmerie. L'objectif : récupérer une centaine de véhicules appartenant au parc automobile présidentiel et dont la trace s'est mystérieusement perdue.
Face à cette situation, la gendarmerie a mobilisé ses troupes, notamment la Légion ouest et la SR. D'après une source proche de l'enquête, cette opération a déjà permis de récupérer une vingtaine de véhicules.
L'enquête révèle que parmi les présumés détenteurs de ces véhicules figurent des personnalités de haut rang, telles que des généraux, d'anciens ministres, des députés, des anciens chargés de mission et des conseillers à la présidence. Plus surprenant encore, la liste inclut également des personnes extérieures à l'appareil d'État, y compris des marabouts.
Par Alpha YOUM
LE POUVOIR JUDICIAIRE SENEGALAIS EST INDEPENDANT ET IMPERIAL
Être démocrate et républicain, c’est d’abord le respect et l’acceptation des décisions de justice, ensuite de ne pas accuser de corruption les magistrats.
Le juge n’a pas de compte à rendre au public ou de satisfaction à donner à un pouvoir politique. Le juge ne condamne pas, le juge ne libère pas ; c’est la loi qui condamne ou libère. Il est utile de bien comprendre la justice avant de l’apprécier, connaitre ses composantes et son fonctionnement avant de l’évaluer ou la soumettre au public. Au Sénégal, la justice est par essence indépendante et impartiale. La justice créée tous les jours des mécontents et des heureux et est l’objet de critiques acerbes parce qu’elle est tout simplement imprévisible, ce qui explique souvent la perception variable qu’ont les justiciables sur le système judiciaire. J’explique avec la plus grande modestie, loin de donner un cours de droit pour enseigner des fondamentaux. La justice est un pouvoir, un des piliers de l’Etat de droit.
Au Sénégal comme ailleurs c’est le pouvoir judiciaire qui garantit l’Etat de droit et surtout la défense et la protection des populations. Le système judiciaire est constitué de nombreux acteurs (cours, avocats, juges, tribunaux, notaires, huissiers, greffiers, personnel de justice, universitaires etc. régis chacun en ce qui le concerne par des législations très précieuses. Chaque composante de ce système agit conformément aux lois et règlements. En plus il y a les infrastructures, le dispositif juridique et les ressources financières qui sont des composantes essentielles de la justice.
Le conseil supérieur de la magistrature, le statut des magistrats, la cour suprême, la cour des comptes, le conseil constitutionnel sont régis par des lois organiques. C’est une loi qui fixe clairement l’organisation judiciaire du Sénégal. Les rôles sont déterminés et les règles du jeu judiciaire sont fixées par des textes légaux. Toutes ces dispositions et moyens garantissent l’indépendance et l’impartialité de la justice sénégalaise. L’indépendance de la justice veut dire tout simplement la possibilité et la capacité qu’a le juge de rendre sa décision en toute responsabilité conformément aux textes en vigueur. Une justice pour tous signifie un accès gratuit à la justice sans distinction, un procès équitable et une justice spatiale. Elle est impartiale car toute personne en conflit avec la loi qu’elle soit riche ou pauvre est susceptible de se voir appliquer des peines.
Pour faciliter l’accès à la justice, les maisons de justices sont créées par décret 2007/1253 du 23.10.2007 relatif à la médiation et à la conciliation. Chaque jour, plusieurs affaires sont traitées et les juges rendent des décisions sans tambour ni trompette. Cependant, comme dans tous les pays du monde, certaines personnes en conflit avec la loi passent tout leur temps à critiquer la justice, créent la désinformation, menacent les magistrats et polluent tout l’environnement judicaire.
Être démocrate et républicain, c’est d’abord le respect et l’acceptation des décisions de justice, ensuite de ne pas accuser de corruption les magistrats. Je n’ai pas assez de temps pour développer la thèse de Gaston Bachelard sur le « mensonge et la puissance » pour vous montrer la gravité du mensonge grandeur nature.
Pourquoi certaines personnes critiquent la justice plus précieusement les décisions rendues par les juges ? Peut-on par l’opinion publique apprécier objectivement le fonctionnement de la justice ?
On critique souvent la justice par ignorance : celui qui critique ou conteste la décision du juge ignore qu’il existe une voie de recours qui permet de juger une seconde fois un litige, il suffit tout simplement de former l’appel dans les délais indiqués. Il existe en plus le principe de la contradiction qui est la possibilité donnée aux parties de discuter l’énoncé des faits et les moyens juridiques que ses adversaires lui ont opposés.
Enfin le respect des droits de la défense est un principe fondamental en droit, il est même amélioré dans les pays de l’UEMOA. L’opinion publique n’est pas suffisante pour apprécier le fonctionnement d’une justice. Il faut une approche systémique fondée sur des études et analyses faites par les acteurs eux-mêmes ou à travers les universités, instituts de recherche et les parlementaires. Voila à mon avis ceux qui ont la compétence de soumettre au Président de la République un projet d’amélioration du système judicaire. Nul n’ignore que le système judicaire doit s’adapter au contexte actuel du monde. Partout dans le monde les peuples aspirent à de nouveaux droits donc les législations doivent évoluer pour prendre en charge ces préoccupations nouvelles.
Par conséquent, il faut remodeler le système et redéfinir les moyens d’actions. Michel Crozier, fondateur du centre de sociologie des organisations a développé avec Erhard Freiberg dans « l’acteur et le système » comment concevoir une analyse stratégique pour une organisation. L’exécutif peut à tout moment proposer des réformes pour améliorer le fonctionnement de la justice, mais cela suppose de l’innovation et expertise à la dimension de Robert Badinter au temps du Président Mitterrand.
A mon avis, pour améliorer un système judicaire, il faut utiliser quatre leviers principaux qui sont :
Levier 1 : les ressources humaines : comment améliorer la formation et la motivation des acteurs de la justice ?
Levier 2 : le dispositif judicaire : comment améliorer et adapter les textes ?
Levier 3 : les infrastructures: comment créer des infrastructures nouvelles pour une bonne décentralisation judicaire ?
Levier 4 : les ressources financières : comment augmenter le budget de la justice pour prendre en compte les nouveaux besoins ?
Alpha YOUM
Spécialiste de Gestion publique et Droit social
ALAIN MABANCKOU REVIENT SUR LA PLACE DE L’AFRIQUE DANS LA LITTERATURE MONDE
L’écrivain congolais, Alain Mabanckou, a animé, hier, une conférence à la Faculté des lettres de l’université Cheikh Anta Diop. La conférence avait pour thème : « Littérature monde : Enjeux et perspective d’un monde de rupture ».
L’écrivain congolais, Alain Mabanckou, a animé, hier, une conférence à la Faculté des lettres de l’université Cheikh Anta Diop. La conférence avait pour thème : « Littérature monde : Enjeux et perspective d’un monde de rupture ». L’auteur congolais est largement revenu sur la place de littérature africaine dans le monde.
C’est dans une salle pleine que l’écrivain Alain Mabanckou a animé, hier, une conférence sur la littérature. Organisée par le département de Lettres modernes, le public était au rendez-vous. Que ce soit étudiants, écrivains ou encore professeurs, l’avenir de la littérature africaine dans le monde a été largement débattu.
Pour Alain Mabanckou, l’écrivain africain est un polyglotte. « Les auteurs africains pensent dans les langues locales avant de les transcrire en langues étrangères. Et dans ce cadre, le contenue peut-être en déphasage avec la pensée originelle », explique- t-il. Selon de « Verre cassé » les écrivains africains ont un répertoire d’imaginaire propre à leur langue et à leur culture.
Il est revenu sur la question d’identité de l’écrivain africain qualifiée « d’identique ». A l’en croire, cette perception est erronée. La littérature africaine a beaucoup progressé avec le temps. « Dans les pays de l’ouest, les auteurs africains sont perçus comme des gens ayant une identité singulière alors que les auteurs européens ont une identité superposée. Ce qui est une aberration. De nos jours, il y a une superposition intra-africaine marquée par l’interaction entre les différents peuples », souligne-t-il. La description du paysage par les auteurs d’Afrique de l’Ouest et Centrale est différente, dit-il. Ce qui démontre, selon lui, l’existence d’une identité intra africaine.
L’écrivain explique que l’avenir de la littérature monde est « de toujours rechercher comment on peut créer l’imaginaire sans dépendre d’une zone ou aire géographique particulière ». Le concept de littérature est de partager les expériences culturelles. Cela veut dire qu’il ne s’agit pas de s’enfermer dans sa propre culture mais de regarder ce qui se passe ailleurs. A son avis, la place de la culture dans le concept de littérature monde est essentielle.
« Des auteurs comme Ousmane Sémbéne, Aminata Sow Fall et Abdoulaye Sadji sont enseignés dans les plus grandes universités américaines »
Alain Mabanckou a également pointé du doigt le manque d’engagement des états africains dans la production littéraire. « Pendant longtemps, Dakar et Kinshasa ont été les centres de la production littéraire des œuvres africaines. La maison d’édition les nouvelles éditions africaines en est un exemple. Nous avons perdu cet élan avec le temps », déplore l’écrivain. Pour lui, cette centralité a été perdue dans les années 1990 au profit de Paris à cause du pouvoir économique de la littérature. Cependant, explique-t-il, cette centralité commence à être retrouvée. « Aujourd’hui des auteurs comme Ousmane Sémbéne, Aminata Sow Fall et Abdoulaye Sadji sont enseignés dans les plus grandes universités américaines. Ce qui prouve un retour en force de la littérature africaine en outre-Atlantique », affirme Mabanckou. A cela s’ajoute l’émergence de nouveaux écrivains comme Mbougar Sarr et Felwine Sarr. « Ce sont des choses que l’Europe ne voit pas malheureusement », déplore-t-il.
Le Professeur Ibrahima Wane est revenu largement sur l’intérêt du débat dans sa synthèse. Pour lui, les questions d’identités ont été largement débattues. Revenant sur les grandes lignes développées par Alain Mabanckou, il conclut que l’écrivain africain a toujours été un traducteur.
DISTRIBUTION DES INTRANTS AGRICOLES : UN TAUX DE RÉCEPTION DE 10% POUR L’ARACHIDE ET L’ENGRAIS À KAOLACK
A ce niveau, par rapport à l’installation de l’hivernage qui est attendue au 20 juin, on aura un taux très satisfaisant, acceptable...
Le directeur régional du développement rural (DRDR) de Kaolack (centre), Samba Ndao Tall, a annoncé, mardi, un taux de réception de 10% de semences d’arachide et d’engrais, une situation jugée ‘’satisfaisante et acceptable’’ pour démarrer les opérations culturales.
”Une douzaine de jours après le démarrage de la distribution des intrants agricoles, on est à environ 10% de taux de réception pour les semences d’arachide et autant pour l’engrais. A ce niveau, par rapport à l’installation de l’hivernage qui est attendue au 20 juin, on aura un taux très satisfaisant, acceptable’’, a-t-il notamment dit.
Il a signalé qu’à Kaolack, les opérations de mise en place des semences et engrais ont démarré depuis le 31 mai dernier, avec le premier chargement de semences d’arachide et d’engrais à Kaolack, Ndiédieng et Darou Salam, une localité du département de Nioro du Rip.
Cette année, les commissions de distribution d’intrants agricoles ont été renforcées avec la présence des forces de défense et de sécurité. Et tout intrant qui est réceptionné se fait en leur présence, a souligné M. Tall, saluant une telle initiative qui permet d’améliorer le travail desdites commissions.
Il prenait part à l’assemblée générale annuelle du Cadre de concertation des producteurs agricoles (CCPA) qui a pour ambition de contribuer à instaurer “un environnement favorable” à l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Sénégal.
Cette AG annuelle, présidée par le secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, Alpha Bâ, s’est tenue dans les locaux du Conseil départemental de Kaolack, sous le thème “La relève agricole et la souveraineté alimentaire dans un contexte de changement climatique : quel doit être l’apport des jeunes du mouvement paysan de notre pays en général et du CCPA en particulier”.
Cette activité est organisée dans un contexte politique marqué par l’élection d’un nouveau régime dont les autorités ont décliné un projet souverain, juste et prospère dans lequel figure un programme agro-sylvo-pastoral et halieutique qui cadre avec la vision du Conseil national de concertation des ruraux (CNCR), plateforme dont est membre le CCPA.
Selon M. Tall, la tenue régulière des assemblées générales des instances est un ‘’critère de performance’’ pour toutes les organisations faitières à l’image du CCPA, qui est bien structurée.
Pour sa part, Hamidou Diop, président du CCPA a indiqué que la maitrise de l’eau est un ‘’impératif’’ pour arriver à une agriculture renforcée et professionnalisée.
‘’L’espoir peut être permis après l’annonce du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage pour arriver à une agriculture sénégalaise renforcée et professionnalisée, qui sera opérationnelle douze mois douze, redorant ainsi son blason’’, a-t-il soutenu.
Il a, en outre, pointé du doigt la vétusté du matériel agricole qui, selon lui, est une réalité, rendant ‘’quasi impossible’’ un travail ‘’irréprochable’’ dans les activités agricoles. D’où l’intérêt pour le Sénégal de renouveler son matériel agricole qui s’est détérioré avec le temps.
LE DÉFI PÉTROLIER
Renégocier les contrats pétroliers et gaziers trop avantageux pour les majors privées relève du bras de fer juridico-politique. Parallèlement, le Sénégal moderniser en profondeur son économie pour ne pas gaspiller cette formidable opportunité
(SenePlus) - Le Sénégal est officiellement devenu un pays producteur de pétrole le 11 juin dernier, avec le début de l'extraction sur le champ offshore de Sangomar par la compagnie australienne Woodside Energy et la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen). Comme le souligne Benjamin Augé, chercheur à l'Institut français des relations internationales (IFRI), dans une interview accordée au quotidien Le Monde, "il va y avoir une arrivée d'argent frais, en moyenne 700 milliards de francs CFA, soit plus d'un milliard d'euros par an sur une période de 30 ans, selon la compagnie publique Petrosen".
Cependant, M. Augé nuance l'impact de cette nouvelle manne financière : "Cela ne va pas complètement changer la structure de l'économie sénégalaise. La production reste tout de même faible, on l'estime à peu près à 100 000 barils par jour, très loin de géants africains comme le Nigeria." Néanmoins, il reconnaît que "cela devrait toutefois permettre au nouveau pouvoir de Bassirou Diomaye Faye d'avoir plus de marges de manœuvre pour transformer l'économie, un sujet mis en avant pendant la campagne électorale".
Le nouveau président sénégalais avait en effet promis durant sa campagne de renégocier les accords pétroliers et gaziers signés sous la présidence précédente de Macky Sall. Mais comme l'explique M. Augé, "on ne renégocie pas facilement les contrats passés avec les sociétés privées parce qu'il y a des règles internationales qui garantissent une stabilité des contrats".
Pour le chercheur, "dans le cas du Sénégal, les contrats qui ont été signés avec les sociétés comme Woodside Energy, en charge des gisements de pétrole de Sangomar, et British Petroleum, pour le champ gazier offshore de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), étaient assez favorables au secteur privé". Il explique que "maintenant, le Sénégal passe à une autre étape : le domaine pétrolier est connu et il peut négocier des contrats futurs plus favorables".
Concernant le projet gazier GTA, que le Sénégal partage avec la Mauritanie, M. Augé estime que "ce qui peut être fait est de revoir les coûts. Ces derniers ont explosé et certains ne sont pas forcément justifiés du point de vue des audits qui ont été menés par les gouvernements mauritaniens et sénégalais". Il constate une nette amélioration des relations entre les deux pays depuis l'arrivée au pouvoir de Mohamed Ould Ghazouani en Mauritanie en 2019, créant un contexte plus favorable à la renégociation avec BP : "De toute façon, il faut qu'ils soient absolument unis pour renégocier avec BP les coûts qui ont explosé. C'est un bras de fer qui est autant juridique, technique que politique."
En devenant producteur de pétrole et de gaz, le Sénégal entre donc dans une nouvelle ère, avec des opportunités économiques significatives mais aussi de nombreux défis à relever pour tirer pleinement parti de ces nouvelles ressources naturelles.
LE CAR RAPIDE, UN SEIGNEUR DES ROUTES QUI RESISTE AU TEMPS
Au Sénégal, les cars rapides assurent quotidiennement les transports en commun intra et interurbains, en concurrence avec les bus des compagnies étatiques et les taxis collectifs ou individuels privés. Ils sont devenus de véritables « œuvres d’art »
Le car rapide est un moyen de transport emblématique prisé par les Sénégalais. Malgré les menaces de retrait de la circulation par les autorités à cause de sa vétusté, il résiste et demeure toujours incontournable dans la mobilité de nos compatriotes.
Au Sénégal, les cars rapides assurent quotidiennement les transports en commun intra et interurbains, en concurrence avec les bus des compagnies étatiques et les taxis collectifs ou individuels privés. Au fil du temps, ils sont devenus de véritables « œuvres d’art ». Les peintres s’en inspirent et les touristes sont fascinés par les motifs décoratifs qui ornent ce genre de fourgons.
Il est 11 heures, le soleil est au zénith. À 100 mètres du tribunal de Dakar, à la gare routière Lat-Dior, en plein cœur de Niayes Thiocker, une file de cars rapides s’étire le long des trottoirs. De petites flaques d’eau noirâtres provoquées par les écoulements d’huiles jonchent le sol. Le bourdonnement des moteurs des voitures qui traversent la rue se mêle à celui des marteaux perforateurs des tôliers. La fumée émise par les voitures qui empruntent régulièrement le quartier pour échapper aux embouteillages de la grouillante avenue Blaise Diagne rend la qualité de l’air très « mauvaise », irrespirable et presque toxique. Pantalon gris, teeshirt parsemé de taches d’huile de moteur, Mor Guèye est un chauffeur de car rapide. Assis au volant de son véhicule, il profite de son temps libre pour se reposer. Écouteurs vissés aux oreilles et cure-dent à la bouche, cet homme d’une quarantaine d’années affirme que le car rapide est le moyen de transport le plus pratique. « Le car rapide a une histoire qui remonte à l’ère coloniale. Les premiers modèles, on les surnommait Ndondy 44. À chaque fois que je suis au volant de mon véhicule, je trouve du plaisir. J’étais mécanicien avant d’être chauffeur. C’est tout un symbole pour moi. Nous disposons de porte-bagages, ce qui nous permet d’attirer la clientèle. On m’a plusieurs fois proposé un TATA, mais j’ai refusé », déclare-t-il. Tout en descendant du véhicule pour faire les derniers réglages avant d’effectuer le trajet Reubeuss-Grand-Dakar, il explique que le car rapide a l’avantage d’être plus efficace et robuste que ses concurrents.
Un moyen de transport accessible
À quelques mètres de là, au terminus situé à la rue Madeleine, la boue et les déchets couvrent la chaussée. Silhouette gracile, Mariam Djiré attend impatiemment un car rapide pour rentrer chez elle à Fass Delorme. La fumée qui se dégage des pots d’échappement ne semble point l’importuner. Visage défraîchi par la sueur et renfrogné par la forte canicule, cette étudiante béninoise dit être une « inconditionnelle » des cars rapides. « Je préfère prendre le car rapide pour rentrer chez moi. C’est plus confortable que le bus. Ça coûte aussi moins cher. Tu payes seulement 100 francs. En plus, l’avantage du car rapide, c’est qu’on arrive facilement à destination », déclare-t-elle toute souriante. Toutefois, cette jeune femme, d’une vingtaine d’années fustige le comportement de certains apprentis-chauffeurs. « Parfois, ils intimident les clients ou leur manquent de respect »,se désole-t-elle. En ce qui concerne la sécurité, elle préfère ne pas s’y attarder. « Après tout, je n’ai jamais vu un accident de car rapide et puis les cars rapides tombent rarement en panne contrairement aux autres moyens de transport », soutient-elle.
Un véhicule solide
En 1980, des lots importants de fourgons Renault réformés sont vendus dans les pays francophones poure servir comme véhicules de transport collectif. Pour remplacer les Ndondy 44 (Ndlr : cars rapides des années 50-60), lestransporteurssénégalais, notamment ceux du RTYE (Réseau des transporteurs de Yoff et environs), ont massivement investi dans l’achat de « Super Goélette ». D’où l’appellation de « Super » qui a prévalu pour désigner ces véhicules de transport en commun. Ces fourgons ont bénéficié d’un savoir-faire autochtone en technique, mécanique et tôlerie. Ce savoir-faire a permis de prolonger l’âge de ces cars pittoresques dont un parc important continue à circuler jusqu’à présent dansles villes de Dakar et de Saint-Louis. Des cars qui ont chacun plus de 40 ans chaque, qui ne sont plus fabriqués depuis Mathusalem mais qui continuent à sillonner gaillardement nos routes et à transporter passagers et bagages !
A la gare routière Lat-Dior, la maintenance de cars rapides — ou, plus exactement, de « Super » — est l’une des activités principales. Guy Malel est un mécanicien spécialisé dans la réparation de ces véhicules depuis 2009. Il maîtrise parfaitement les moteurs des cars rapides. Assis sous une tente à côté de son atelier, la quarantaine, muni d’une pince, il répare minutieusement une pièce abîmée d’un car rapide en panne. Il consent à lâcher quelques mots : « Le car rapide est facile à entretenir. Le moteur est très solide. Il suffit d’avoir un million de francs pour le retaper entièrement. Pour ce faire, on achète des pièces venant de France, mais parfois on désosse une épave pour récupérer les pièces en bon état. » Et de poursuivre : « On a beau qualifier le car rapide de tas de ferraille ou de cercueil roulant, il est rarement impliqué dans les accidents de la circulation contrairement aux autres moyens de transport urbain » soutient avec force Guy Malel, le mécanicien. Selon lui, les gens ont tendance à avoir des préjugés négatifs, mais qui ne sont pas fondés, sur les cars rapides. « Le car rapide fait maintenant partie de notre patrimoine. Il porte aussi une partie de notre culture. La coloration et les motifs qui les ornent ne sont pas ordinaires. Ils ont des significations particulières », renchérit-il.
Des symboles mystiques
Le car rapide est un véritable objet d’art populaire « roulant », ce qui lui a valu son entrée à la galerie du musée de l’Homme de Paris en 2016. Ces véhicules sont porteurs d’un art populaire décoratif et protecteur original, à base de motifs multicolores, de végétaux, d’animaux, de personnages historiques ou de marabouts.
Ibrahima Diallo est un peintre décorateur. Habillé de haillons multicolores, il prépare un mélange de peinture devant la porte de son atelier. Ce jeune homme âgé d’une trentaine d’années est dans le métier depuis 15 ans. Ibrahima doit rajouter des dessins sur un car qu’il avait déjà peint quelques jours auparavant. La décoration des cars rapides n’a plus de secrets pour lui. « La manière de peindre les cars rapides est différente de celle des autres véhicules. Il faut deux couches de peinture pour que le fer retapé puisse retenir la peinture », explique-t-il. Selon lui, chaque propriétaire essaie de représenter ses croyances et ses origines à travers les décorations. « Les incantations en wolof et en arabe comme Yalla ou Allah et Alhamdoulilah sont toujours peintes devant et derrière le véhicule pour montrer que Dieu est au-dessus de tout. Il y a aussi la représentation du cheval de Lat-Dior Malaw et d’événements historiques marquants comme la bataille de Dekheulé », poursuit-il, en précisant que, dans l’imaginaire populaire, ces éléments sont considérés comme des signes mystiques pour se protéger contre les esprits maléfiques responsables des accidents. Une façon de montrer que le car rapide est devenu un emblème symbolique de la carte postale du Sénégal. Et à l’heure du TER (Train express régional) ou du BRT (Bus rapid transit), ce moyen de transport populaire tient toujours la tête et son rang sans éprouver de complexes !
LE SENEGAL DANS LE CERCLE RESTREINT DES PRODUCTEURS D'HYDROCARBURES !
La phase 1 du développement du champ de Sangomar sera le premier projet pétrolier offshore du Sénégal après sa mise en service. Woodside, en tant qu’opérateur, détient 82 % du projet, avec les 18 % restants appartenant à Petrosen.
Le Sénégal vient d’entrer dans le cercle restreint des pays producteurs d’hydrocarbures. La compagnie australienne Woodside Energy a annoncé le début de l’extraction de pétrole du champ de Sangomar, situé à environ 100 km au sud de Dakar. Ce projet ambitieux, qui a nécessité environ 5 milliards de dollars d’investissements, devrait générer un milliard d’euros annuels pour le pays sur une période de trente ans, avec une production estimée à 100 000 barils par jour.
La phase 1 du développement du champ de Sangomar sera le premier projet pétrolier offshore du Sénégal après sa mise en service. Woodside, en tant qu’opérateur, détient 82 % du projet, avec les 18 % restants appartenant à Petrosen. Cette première extraction marque un tournant crucial pour le Sénégal dans le secteur pétrolier offshore, promettant de renforcer l’économie et de créer de nouvelles opportunités. Ce projet qui peinait à démarrer a aujourd’hui accouché de son premier baril de pétrole créant une lueur d’espoir pour nos compatriotes. Le champ de Sangomar, en eaux profondes à environ 100 kilomètres au sud de Dakar, recèle à la fois du pétrole et du gaz. Le projet, initié en 2020, a nécessité un investissement colossal de cinq milliards de dollars. Selon Woodside, la production prévue est de 100 000 barils par jour.
Un autre grand projet en gestion, Grand Tortue/Ahmeyim (GTA
Cette première extraction à Sangomar ouvre la voie à un autre projet de grande envergure : celui de Grand Tortue/Ahmeyim (GTA), à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie. Développé par le géant britannique BP et l’américain Kosmos Energy, en partenariat avec la Société mauritanienne des hydrocarbures(SMH) et Petrosen, ce projet devrait produire 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, avec une production prévue pour le troisième trimestre. La production sénégalaise de pétrole et de gaz sera destinée tant à l’exportation qu’à la consommation domestique avec le projet «Gaz to power.» Bien que ses volumes ne rivalisent pas avec ceux des géants mondiaux ou africains tels que le Nigeria, les revenus espérés en milliards de dollars sont attendus pour transformer radicalement l’économie du pays. « Le début de l’extraction du champ de Sangomar marque le commencement d’une nouvelle ère, non seulement pour l’industrie et l’économie de notre pays, mais surtout pour notre peuple», a déclaré Thierno Ly, directeur général de Petrosen Exploration et Production, dans un communiqué de Woodside. Cependant, cette découverte suscite des inquiétudes. Le Sénégal pourrait être confronté à la «malédiction» du pétrole, un phénomène où la richesse des ressources naturelles alimente la corruption sans véritablement bénéficier à la population.
Face aux appels de la communauté internationale à réduire la dépendance aux énergies fossiles, le Sénégal affirme sa détermination à exploiter ses ressources en gaz et en pétrole.
La perspective d’un milliard d’euros annuels pour les trente prochaines années a été un enjeu majeur lors de la récente campagne présidentielle. Bassirou Diomaye Faye, prônant un souverainisme et un panafricanisme de gauche, avec la promesse de renégocier les accords pétroliers et gaziers jugés est ainsi attendu par plusieurs investisseurs sur les futures décisions qui seront prises.
Dès son investiture en avril, Bassirou Diomaye Faye avait annoncé un audit des secteurs minier, gazier et pétrolier. Son Premier ministre, Ousmane Sonko, avait réaffirmé cette volonté de revoir les contrats en déclarant : « Nous avions promis qu’on allait renégocier les contrats et nous allons le faire, et on a même déjà commencé.»
ET SI AMINATA TOURÉ AVAIT EU RAISON D’INITIER UNE LOI CONTRE LE NÉPOTISME ?
Mansour Faye, englué dans le scandale des fonds Covid, Aliou Sall, mouillé dans l'affaire Petrotim, et Adama Faye aujourd'hui accusé d'escroquerie foncière, illustrent l'implication problématique de la famille présidentielle dans la gestion de l'État
Durant son bref passage à l’Assemblée nationale comme député, Aminata Touré avait introduit une loi portant. Avec l’implication à outrance des familles des deux précédents présidents de la République dans des affaires de l’Etat ou des combines louches, voire divers trafics, l’on se demande si, effectivement, l’ancienne Première ministre n’avait pas raison de faire une telle proposition de loi. Les cas de Karim Wade poursuivi et condamné pour enrichissement illicite, Mansour Faye, englué dans le scandale des fonds Covid-19, Aliou Sall, mouillé jusqu’au cou dans dossier Petrotim, et maintenant Adama Faye accusé d’escroquerie foncière...sont des illustrations éloquentes de cette implication des familles des présidents de la République dans les affaires de la Nation.
En 2011, Macky Sall alors candidat à l’élection présidentielle avait promis aux Sénégalais, s’il accédait au pouvoir, d’éloigner sa famille et celle de son épouse de la gestion de l’Etat et aussi de la chose publique d’une manière générale. Ce, pour rompre d’avec les pratiques qui avaient cours sous le magistère du président Abdoulaye Wade dont le fils Karim Wade était devenu un véritable vice-président de la République. Voire un prince héritier ! Ayant été lui-même victime de la toute-puissance de l’alors « ministre du Ciel et de la Terre », il avait juré qu’une fois au pouvoir, il mettrait fin à cette façon de diriger qui mettait la famille présidentielle au centre des affaires de l’Etat. De fait, lorsqu’il a bénéficié des suffrages de ses compatriotes, il s’empressé de prôner une « gestion sobre et vertueuse ». Hélas, ce n’était qu’un slogan puisque, dès qu’il a eu en mains tous les leviers du pouvoir, il a fait pire que son prédécesseur. Ses douze années de règne ont été marquées par un népotisme sans précédent des nominations de son propre frère, de ses oncles, de ses nièces, de ses cousins mais aussi de ceux des membres de la famille de son épouse au gouvernement, à la tête de sociétés nationales, dans des ambassades, à des postes de hautes responsabilités etc. Mieux, d’autres proches de sa femme ont été promus à des fonctions très élevées ou placés dans des circuits leur permettant de s’enrichir beaucoup et rapidement. Il n’est pas étonnant dans ces conditions que, depuis la chute du régime du président Macky Sall le 24 mars dernier, les noms de beaucoup de proches du couple présidentiel apparaissent dans les rapports des corps de contrôle. Cette situation remet à l’ordre du jour la pertinence de la proposition de loi de Mme Aminata Touré relative à l’interdiction de l’immixtion des parents de chefs d’État dans la gestion des affaires publiques. Le but étant non seulement d’avoir une gouvernance vertueuse mais aussi de préserver nos derniers publics.
Les régimes de Wade et de Macky Sall entachés de népotisme...
En matière de népotisme, difficile de faire mieux — ou pire ! — que nos deux présidents libéraux ! Pour le Pape du Sopi, son fils Karim Wade était au cœur des affaires jusqu’à se faire surnommer « ministre du Ciel et de la Terre ». Sa fille également s’était fortement impliquée dans l’organisation du FESMAN, un événement disposant d’un budget de dizaines de milliards de nos francs gérés de façon particulièrement nébuleuse. L’élève Macky Sall semble avoir battu son maître Abdoulaye Faye dans ce domaine. Son propre frère Aliou Sall a été cité dans un scandale relatif à l’octroi de gisements pétroliers au sulfureux homme d’affaires australo-roumain Frank Timis. Un reportage de la BBC l’avait accusé d’avoir perçu des centaines de milliards de francs de pots-de-vin. Il s’agissait de l’affaire l’affaire Petrotim. Après cela, le bienaimé Aliou Sall a été nommé directeur général de la CDC (Caisse des dépôts et consignations) qui est le bras armé financier de l’Etat avec ses dizaines de milliards de francs de dépôts à gérer. Son beau frère Mansour Faye a occupé les ministères les plus « juteux », ceux disposant des plus gros budgets et a géré les 1000 milliards du fonds Covid. Quant à Adama Faye, lui aussi frère de l’alors Première dame, il vient d’être placé en garde à vue par la gendarmerie pour escroquerie foncière. Aucun de ces beaux-frères, et encore moins son propre frère bien entendu, n’a fait l’objet de poursuites judiciaires tant que Macky Sall était au pouvoir. Mais n’avait-il pas dit qu’il y a des dossiers sur lesquels il avait mis le coude ? Par conséquent, tant qu’il exerçait la magistrature suprême de ce pays, ses proches n’avaient rien à craindre. La même mansuétude ou impunité s’étendait aux membres de son parti ou de la coalition présidentielle. A plusieurs reprises des rapports des corps de contrôle ont eu à épingler des pontes de son régime mais, au nom de leur proximité avec le couple présidentiel ou de leurs responsabilités politiques, ils n’ont jamais été inquiétés. Cette impunité pour leurs proches érigée en règle a grandement contribué à la perte du pouvoir par les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall. Au vu du sort peu enviable réservé à ses prédécesseurs, sanctionnés pour les pratiques maffieuses de leurs familles, le président Bassirou Diomaye Faye se doit donc de rompre avec leurs pratiques pour ne pas subir le même sort qu’eux.
Pourquoi la Loi Aminata Touré doit être remise sur la table...
Ces différentes affaires remettent à l’ordre du jour le débat sur l’implication des membres de la famille du Président de la République dans la gestion de l’État. Durant son bref passage à l’Assemblée nationale, l’ex-Première ministre Mme Aminata Touré avait déposé un projet de loi sur la table de l’Assemblée nationale pour que cette pratique soit bannie une bonne fois pour toute dans notre pays. Dans l’exposé des motifs, elle expliquait vouloir prévenir des situations de conflits d’intérêts et lutter contre le népotisme au sommet de l’État pour empêcher le Président de la République de nommer ses proches aux fonctions clés. L’application d’une telle loi, d’après elle, limiterait l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux. Pour expliquer la pertinence de sa proposition, elle avait mentionné dans l’exposé de ses motifs que le Sénégal étant l’un des pays précurseurs en matière de législation de la promotion de la bonne gouvernance en Afrique, avait adopté la loi relative à la répression de l’enrichissement illicite 22 ans avant celle des Nations-Unies contre la corruption, celle portant création de la cour des comptes, de l’OFNAC ainsi que la loi relative à la déclaration de patrimoine. Une proposition de loi qui n’avait pas abouti vu le climat tendu qui régnait entre l’initiatrice et les députés de la mouvance présidentielle qui lui en voulaient de s’être démarquée de leur groupe parlementaire. Maintenant que le Bassirou Diomaye Faye est président de la République et que Mme Aminata Touré est une figure de proue de la coalition l’ayant porté au pouvoir, cette proposition de loi pourrait sans doute être exhumée car elle participe au renforcement de la bonne gouvernance. Le renforcement de la bonne gouvernance, une des promesses phares, justement, de l’actuel chef de l’Etat et de son Premier ministre.
Par Kaccoor bi - Le Temoin
SOLDATS DE FORTUNE
Il faut que l’on se comprenne bien et aussi que l’on recouvre la vue si on l’avait perdue. L’émergence dont on nous tympanisait est bien réelle, mais c’était pour les autres.
Il faut que l’on se comprenne bien et aussi que l’on recouvre la vue si on l’avait perdue. L’émergence dont on nous tympanisait est bien réelle, mais c’était pour les autres. C’est-à-dire ceux qui arpentaient les couloirs du pouvoir ou étaient dans la proximité de ceux qui tiraient les marrons du feu. Quant au bon peuple, il se retrouve à chercher le diable pour lui tirer la queue.
En tout cas, ils nous ont bien eus, eux qui se sont enrichis en nous plongeant dans la misère. Ce qui manque le plus dans ce charmant pays, trois mois après le départ du pouvoir de ceux qui l’ont géré ces douze dernières années, c’est bien l’argent devenu le nerf de la guerre en cette période de fête de Tabaski.
Pendant donc qu’ils nous construisaient des infrastructures coûteuses et traquaient les militants d’un parti politique déclaré hors-la-loi, ils s’en mettaient plein les poches ou plein les comptes bancaires.
Alors qu’ils étaient à l’œuvre, des carnassiers s’illustraient à travers des activités peu recommandables. On nous apprend que beaucoup parmi ces grandes gueules qui occupaient en permanence les médias pour construire et déconstruire des idées étaient en mission commandée.
Payés à la tâche, selon leur impertinence et truculence au niveau des médias et des réseaux sociaux qu’ils écumaient si bien que l’on se demandait si leur activité se résumait à déverser des insanités sur des gens qui ne pensaient pas comme eux.
Des hommes qu’un bienveillant caricaturiste a croqués récemment pour nous les présenter dans leurs vilains rôles. Les jeunes avaient bien raison de théoriser ce concept de « toog muy dox ».
Alors que tous les leaders de la nouvelle opposition sont en hibernation, eux les mercenaires occupent encore les médias. Il faut bien qu’ils respectent le pacte qui les lie à ceux qui tiennent les cordons de la bourse. Ce sont justement ces insulteurs, payés au plus fort, et leurs bailleurs qui sont les seuls à tenir le coup en cette période de crise.
En douze ans d’une gouvernance qui ne fut ni sobre ni vertueuse ils ont détruit les fondements économiques de ce pays. Et aujourd’hui que le Chef a pris le large, certains d’entre eux restituent des dizaines de millions à leurs victimes.
En attendant que les grands voleurs signent des chèques de milliards de francs au profit du Trésor public ! Et puisque le ridicule ne tue pas, ce sont ces pilleurs, qui nous promettaient une émergence et une vie bien meilleure, qui se permettent de toiser les nouveaux élus, les appelant à résoudre une crise qu’ils ont eux-mêmes engendrée. Quelle insolence !
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 12 JUIN 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quptidien, Révélation Quotidien, Walf Quotidien, Libération, L'Observateur, Stades, Bes Bi le jour, EnQuête