AUDIOQU'EST-CE QUI A BIEN PU ARRIVER AU COMMISSAIRE SANKARÉ ?
Comment un fonctionnaire de sa trempe, supposé être rigoureux, en bonne santé physique, afin de supporter les nuits d’astreinte, grâce à des nerfs solides, un bon mental, a-t-il pu perdre le contrôle et donner une si piteuse image de notre police ?
Qu’est-ce qui a bien pu arriver au Commissaire Sankharé des Parcelles Assainies, pour qu’il prenne mouche, disjoncte, et se liquéfie, dans une punition vaniteuse et expéditive ?
Oui ! Comment un commissaire de sa trempe, supposé être rigoureux, en bonne santé physique, afin de supporter les nuits d’astreinte, le rythme intense de travail, grâce à des nerfs solides, un bon mental, un sens de contact et de responsabilité aigu, a-t-il pu perdre le contrôle, déprécier sa noble fonction et donner une si piteuse image de sa personne, son grade, de notre police nationale ?
Serait-ce du à une forte tension provoquée par des situations éprouvantes et dangereuses, dans ses Parcelles Assainies, auxquelles d’autres hommes de loi pourraient être confrontés ailleurs ?
Ou serait-ce la manifestation de l’ivresse d’un pouvoir repu de sa propre volonté triomphante ?
Le grade de commissaire n’étant pas un banal galon fantaisiste, mais plutôt la sanction d’un concours sélectif, permettant aux meilleurs d’entre eux, de porter le prestigieux titre de commissaire divisionnaire, après 9 ans d’exercice, il serait bon de chercher et de savoir comment et pourquoi le commissaire Sankharé a pété un câble. Pour notre sécurité, pour notre gouverne.
Ce d’autant, que les images, peu flatteuses, de l’intervention de ses hommes zélés, ont choqué et ameuté toile et les justiciers modernes des temps de l’ère digitale. Dont beaucoup, en vengeurs d’une société aphone d’équité, avare de générosité, ivre de fondamentalisme, épuisée et vampirisée par une misère sociale, font convenir d’au moins une nécessité. Celle de débouter le pouvoirisme de notre sphère. Pour notre plus grand bien et celui du vivre-ensemble dont le socle est le respect d’autrui et de nos institutions.
La très difficile Tabaski que bon nombre de Sénégalais ont vécu, dans une souffrance contenue, avec dignité. Les récents emprisonnements intempestifs de leaders d’opinion. Les descentes musclées des flics chez des journalistes. La très peu lointaine démonstration de force, de milliers de jeunes sortis célébrer, en réactionnaires, les Lions vice-champions d’Afrique. L’affaire non encore élucidée du pétrole, entre autres, appellent, en ces temps aussi ténébreux, tendus, secs, à faire preuve de psychologie et à retourner aux valeurs fondamentales de la République du Sénégal. Dont le régime précis, implique, pour tout le monde et sans exception, une soumission des individus à la loi, au nom de l’intérêt public qui prime sur les intérêts particuliers.
Ne nous trompons pas de Sénégal ! Car le nôtre ne saurait être une république bananière, même s’il se dégage un repli identitaire, des largesses économiques incestueuses, un inconscient nouveau et dangereux qui pourrait laisser croire qu’un pouvoir met au dessus tout.
Joummah moubarrak et bon week end à tous !