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26 novembre 2024
Éducation
SAINT-LOUIS : "LA NUIT DES IDÉES" DÉCRYPTE LES GRANDES RUPTURES SCIENTIFIQUES
Cet événement international initié par l’Institut français et portant sur une thématique majeure, sera marquée par des discussions ayant trait aux grandes ruptures technologiques et scientifiques.
Saint-Louis, 24 avr (APS) – La célébration à Saint-Louis (nord) de l’édition 2024 de ”La nuit des idées”, un événement international initié par l’Institut français et portant sur une thématique majeure, sera marquée par des discussions ayant trait aux grandes ruptures technologiques et scientifiques, a appris l’APS auprès de responsables locaux de l’Institut français.
”La nuit des idées” se tiendra les 26 et 27 avril, à Saint-Louis, informe un communiqué parvenu à l’APS.
Le thème de cette édition est ”Lignes de failles’’, une problématique qui invite à réfléchir sur ”les grandes ruptures technologiques et scientifiques, les dynamiques de polarisation internationale mais également les nouvelles formes de mobilisation”.
La thématique invite les chercheurs, artistes, journalistes, membres de la société civile et différents corps professionnels à ”penser le monde depuis et à travers Saint-Louis”, souligne un document parvenu à l’APS.
Des écoliers issus des établissements scolaires de l’école des jeunes filles Boubacar Diop, de l’école française Saint-Exupéry et de l’école Goxu Mbacc vont prendre part à cet évènement, selon les initiateurs.
”La nuit des idées” est un évènement international piloté par l’institut Français. Elle vise à célébrer la circulation des idées entre les pays, les cultures, les thèmes mais également les générations, précisent les organisateurs.
NOMINATION RECTEURS UNIVERSITÉ, LE SAES-UASZ DÉNONCE LE RETARD
Le Président Diomaye Faye n’a encore effectué aucune nomination au niveau des directions. Un appel à candidatures a été annoncé lors de sa campagne présidentielle. Du côté de l’Enseignement supérieur, ça commence à faire du bruit.
Le Président Diomaye Faye n’a encore effectué aucune nomination au niveau des directions. Un appel à candidatures a été annoncé lors de sa campagne présidentielle. Du côté de l’Enseignement supérieur, ça commence à faire du bruit.
21 jours après l’élection à la tête du pays, les syndicalistes s’impatientent et dénoncent un retard. Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) de l’Université Assane SECK de Ziguinchor qui sonne l’alarme a tenu un point de presse pour demander au ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, de prendre toutes les mesures tendant à lancer l’appel d’offre pour le choix du nouveau recteur. Selon les syndicalistes, «aucun dilatoire ne sera toléré à ce propos».
«Ni le comité de validation et de sélection n’est mis en place ni ledit appel à candidatures n’est élaboré», dénonce Alexandre Coly porte-parole du jour. Par ailleurs, le SAES-UASZ demande à l’administration de payer immédiatement les dettes dues au PER notamment les heures supplémentaires, les voyages d’étude et les vacataires.
LE G7 ACCORDE UN TEMPS DE GRACE A MOUSTAPHA MAMBA GUIRASSY
En attendant la mise en place de la politique de réorientation des enseignements et apprentissages par le régime, les syndicats d'enseignants regroupés autour du G7 entendent accorder un temps de grâce au nouveau ministre de l'Éducation nationale
Lors de la rencontre de prise de contact avec le nouveau ministre de l'éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, les syndicats les plus représentatifs dudit secteur se sont engagés à accompagner le nouveau régime dans sa nouvelle mission pour une école sénégalaise qui cadre avec les attentes des populations. Cependant, ils n’ont pas manqué d’attirer l'attention du ministre sur les accords signés avec le gouvernement sortant.
En attendant la mise en place de la politique de réorientation des enseignements et apprentissages par le régime, les syndicats d'enseignants regroupés autour du G7 entendent accorder un temps de grâce au nouveau ministre de l'Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy. Les secrétaires généraux s'engagent, en effet, à l'accompagner dans sa nouvelle mission pour une école sénégalaise qui cadre avec les attentes des populations. «Ils ont ainsi affirmé leur adhésion totale au concept de société éducative qui requiert, d'une part, l'implication de tous pour la refondation de notre école et appelle, d'autre part, à la rupture définitive pour l'instauration de l'école de la réussite», lit-on dans le compte rendu de la rencontre parvenu à «L'As».
Appréciant en outre l'état du partenariat entre le ministère et les syndicats, les Secrétaires généraux ont déploré le climat social délétère marqué par des crises récurrentes et l'absence de cadre de concertation permanent avec les partenaires sociaux. «La léthargie du dispositif de dialogue social ainsi que le faible niveau d'implication des syndicats dans certaines activités phares du ministère ont été décriés par les syndicats», regrettent les syndicats du G7.
Ils ont également dénoncé le non-respect des engagements souscrits, les violations récurrentes des droits des travailleurs, du principe de la gestion démocratique et le manque de volonté notoire du gouvernement sortant qui ont souvent été les véritables causes des crises notées dans le secteur. «Pour la bonne marche de l'école, les syndicats ont invité le nouveau ministre à mettre en place un cadre de concertation permanent pour maintenir le fil du dialogue avec les syndicats et à adopter une démarche inclusive et participative pour reconstruire ensemble notre école», rapporte la même source.
Par ailleurs, les Secrétaires généraux sont largement revenus sur les accords qui cristallisent l'espoir des enseignants du Sénégal et dont la matérialisation est indispensable à la transformation du secteur de l'éducation. Il s'agit essentiellement de la dématérialisation des actes et des procédures administratifs ; de la révision du statut des décisionnaires grâce à la signature diligente du décret du 12 avril 1974 en tenant compte de la rétroactivité et en améliorant considérablement leur pension de retraite; du parachèvement de toutes les formations diplômantes des enseignants. «La formation des professeurs de philosophie et surtout de la formation spéciale n'a pas encore démarré», indiquent les syndicalistes qui demandent aussi la formation de tous les chargés cours, l'apurement de toutes les demandes de mise en position de stage et la formation de tous les MEPS au CNEPS de Thiès. «
La formation de tous les PC issus du recrutement spécial de 2021: les profs d'EPS, de philosophie, d'économie sont laissés en rade , ajoute le texte. Les syndicats ont déploré la persistance de certaines difficultés internes à la Fastef malgré le paiement de l'enveloppe financière destinée à la prise en charge de toutes les formations. «Migration d’un système éducatif vers une société éducative» Pour sa part, le ministre de l'Éducation nationale a annoncé son intention de nouer un partenariat fort avec eux pour la bonne marche de l'école. Il a invité, en tant que partenaires sociaux «du ministère à migrer d'un système éducatif vers une société éducative» pour une école inclusive et performante. «Il a enfin rappelé aux SG les objectifs qu'il s'est fixés dès sa nomination à la tête du département, portant notamment sur la réorientation des enseignements et apprentissages vers les sciences, la technologie et le recours à l'intelligence artificielle ainsi que la prise en compte de nos valeurs et croyances», rapporte le communiqué.
LE NOUVEAU MINISTRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE S'ENGAGE À DES RÉFORMES URGENTES
Le nouveau ministre a souligné la nécessité de mener des réformes urgentes pour améliorer les conditions de travail des enseignants et la qualité de l'éducation des enfants...
Emedia |
Ndèye Anna NDIAYE |
Publication 24/04/2024
Le nouveau ministre de l’Education nationale a rencontré les secrétaires généraux des syndicats de l’enseignement. Moustapha Guirassy a annoncé des «réformes urgentes nécessaires» pour améliorer les conditions de travail des enseignants et la qualité de l’éducation des enfants, d’après le compte rendu fait par l’Alliance du moyen-secondaire du Saemss et du Cusems.
Dans le souci de mieux s’imprégner des problèmes qui minent le secteur de l’Education nationale, le nouveau ministre a rencontré, lundi, les secrétaires généraux des syndicats. Une rencontre qui a eu lieu dans les sphères ministérielles de Diamniadio et qui marque un tournant significatif depuis sa prise de fonction à la tête du ministère. Dans un compte rendu signé par l’Alliance du moyen-secondaire du Saemss et du Cusems, Moustapha Guirassy a souligné son engagement à travailler de concert avec les acteurs clés du secteur éducatif. C’est ainsi qu’il a discuté, avec eux des «réformes urgentes nécessaires» pour améliorer les conditions de travail des enseignants et la qualité de l’éducation des enfants.
«En tant que partenaires sociaux du ministère, je vous invite à migrer d’un système éducatif, vers une ‘’société éducative’’ pour une école inclusive et performante», leur a-t- il dit. Selon le communiqué, il a, par la même occasion, rappelé aux syndicalistes, les objectifs qu’il s’est fixés dès sa nomination à la tête du ministère. Le successeur de Moussa Baldé s’est engagé également à faire de l’amélioration de l’éducation «une priorité absolue» de son mandat.
Pour leur part, les secrétaires généraux ont apprécié l’état du partenariat entre le ministère et les syndicats avant de déplorer le climat social délétère marqué par des crises récurrentes et l’absence de cadre de concertation permanent entre les partenaires sociaux.
«La léthargie du dispositif de dialogue social ainsi que le faible niveau d’implication des syndicats dans certaines activités phares du ministère» ont été décriés par les syndicats représentatifs. Sur le passif social, Ndongo Sarr, El Hadj Malick Youm et Cie sont largement revenus sur «les accords qui cristallisent l’espoir des enseignants du Sénégal et dont la matérialisation est indispensable à la trans- formation du secteur de l’éducation».
DES SYNDICATS APPROUVENT LE RECENSEMENT DU PERSONNEL ENSEIGNANT
Le nouveau ministre de l’Education nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a annoncé, qu’il sera procédé à un recensement exhaustif du personnel enseignant en service dans les écoles, établissements et structures relevant de son département
Le nouveau ministre de l’Education nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a annoncé, dans une note en date du 19 avril dernier, qu’il sera procédé à un recensement exhaustif du personnel enseignant en service dans les écoles, établissements et structures relevant de son département. Selon lui, «l’objectif de cette initiative est de dresser une photographie exhaustive et précise de la répartition de nos ressources humaines». Interpellés sur ce recensement, les secrétaires généraux du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), Amidou Diédhiou, et du Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Authentique (Sels/A), Pape Mbaye Mary Sylla, saluent la décision et soulignent qu’elle permettra de faire l’état des lieux du personnel enseignant en vue d’un recrutement ou d’un redéploiement d’enseignants. Ils sont aussi revenus sur les autres défis à relever dans le secteur de l’éducation pour le nouveau ministre.
AMIDOU DIEDHIOU, SECRETAIRE GENERAL DU SELS : «Ce recensement permettra de s’apercevoir du déficit que connaît le secteur»
«Un recensement de personnel est toujours une bonne chose, en ce sens qu’il permet non seulement de faire l’état des lieux du personnel du secteur, mais aussi de connaître les éventuels besoins et de faire une bonne planification. Je ne sais pas quels sont les objectifs finaux ; mais à notre sens, ce recensement permettra de s’apercevoir du déficit que connaît le secteur et de se mettre à l’évidence qu’il faut, dans les meilleurs délais, avoir une politique bien réfléchie de recrutement conséquent d’enseignants. Ce recrutement, que nous souhaitons de tous nos vœux, doit se faire en toute transparence et de manière démocratique.
À ce sujet d’ailleurs, nous suggérons fortement au ministre de puiser sur les niches existantes. En clair, s’il doit recruter, il pourra bien mettre à profit le fait que, dans nos écoles, il y a de jeunes sénégalais qui exercent depuis longtemps, qui ont capitalisé une expérience et qu’il suffit de «capaciter» pour qu’ils soient utiles au système éducatif : il s’agit des animateurs polyvalents, des enseignants des classes passerelles mais aussi des enseignants des classes préparatoires de l’élémentaire. Nous rappelons aussi au ministre que ce recensement doit tenir compte du fait que tous les enseignants ne peuvent pas être dans les classes ; je pense aux malades, aux anciens maires ou autres. Il devra se rappeler également que des enseignants sont à ce jour dans une situation presque irrégulière, par la faute du ministère de l’Education nationale, parce qu’ils ont demandé une disponibilité qui ne leur ait pas été accordée, alors que c’est un droit. Au sujet des défis, ils sont très nombreux. Nous en citerons juste quelques-uns :
La nécessité de refondation profonde du système qui passe par la révision des curricula ; l’introduction des langues nationales ; la révision de la gouvernance du système ; la rénovation de l’environnement scolaire ; des lenteurs administratives avec comme conséquence la dématérialisation de la gestion... Aussi le ministre devra trouver des solutions rapides à la lancinante problématique des enseignants décisionnaires, au résiduel des Protocoles d’Accord de 2018 et 2022, à la sortie rapide des actes de nominations des directeurs d’écoles et surveillants généraux, la correction du système de rémunération, la révision du décret organisant les CRFPE pour non seulement augmenter la bourse des élèves-maîtres mais aussi initier un mécanisme qui permettrait désormais à ces élèves-maîtres de sortir des CRFPE avec le diplôme professionnel, comme ça se passe avec les élèves-professeurs qui sortent de la FASTEF.
Nous attendons du ministre accessibilité, ouverture mais aussi pragmatisme et efficacité. C’est venu le moment de redonner à l’instituteur toute la place qu’il mérite dans le système et de lui accorder une attention particulière, en corrigeant toutes les injustices qu’il subit. S’agissant des défis, nous noterons aussi l’urgence d’éradiquer les abris provisoires.»
PAPE MBAYE MARY SYLLA, SECRETAIRE GENERAL DU SELS/AUTHENTIQUE : «C’est une décision normale que nous saluons »
Autres défis à relever pour le nouveau ministre, je pense, comme je l’ai dit, qu’il doit aller d’abord dans le sens d’un recrutement de personnel enseignant bien formé et il faut que ce recrutement se fasse par voie de concours. Il y a également la révision des curricula. Quand nous parlons de curricula, nous pensons aux programmes qui sont dépassés, aux manuels scolaires, au système d’évaluation qui n’est pas bon. Je pense qu’il doit s’attaquer à ça, du préscolaire au lycée. Ily a également la résorption des nombreux abris provisoires qu’il faut faire. Les IA (Inspections d’académies, ndlr) les ont estimés à 6000 au niveau national. Il s’agit simplement de faire les régions périphériques pour voir que ces abris donnent un vilain reflet du système éducatif sénégalais.
Il doit aussi régler définitivement la formation diplomante des chargés de cours pour leur permettre d’être reclassés dans les corps dédiés. Il s’agit d’une catégorie d’enseignants qui font un travail de professeurs au niveau des collèges et des lycées et qui ne sont pas traités comme des professeurs. Je pense également qu’il doit faire au moins trois plaidoyers. Le premier, c’est un plaidoyer pour la reprise des élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’éducation. Ces résultats ont été annulés par la Cour suprême. Il faut qu’il donne l’occasion aux enseignants de choisir leurs représentants de manière démocratique et transparente au niveau des différentes réunions qui seront convoquées par le gouvernement. Le deuxième plaidoyer qu’il doit faire, concerne la suppression du corps des enseignants décisionnaires. Dans le système, il y a deux catégories d’enseignants : des enseignants à part entière et des enseignements entièrement à part. Donc, il y a une discrimination qui est constatée du point de vue de la carrière et de la pension de retraite. Il faut que cela cesse.
Il doit également faire un plaidoyer pour la signature d’un décret fixant les modalités et les programmes des examens professionnels des «serignes daara» (maîtres coraniques, ndlr) recrutés dans le cadre du recrutement spécial. Ces «serignes daara» enseignent aujourd’hui mais n’ont pas la possibilité de faire leur examen professionnel parce que le décret qui est là, ne concerne que le préscolaire et l’élémentaire. Donc, il faut que ce décret soit modifié ou repris pour leur permettre de savoir les disciplines qu’ils peuvent faire à la pratique de classe, le programme qu’ils peuvent enseigner officiellement dans les daaras, et l’évaluation qu’ils vont faire. Jusqu’à présent, ils attendent, alors que leurs camarades de promotion sont certifiés et certains sont même reclassés comme fonctionnaires.»
VERS DES RÉFÉRENTIELS POUR LA QUALITÉ DES FORMATIONS DOCTORALES
Le respect des normes de qualité pour la formation doctorale et la gestion de la recherche est devenu une priorité dans de nombreux pays, a expliqué le secrétaire exécutif de l'ANAQ-SUP
Dakar, 23 avr (APS) – Le Projet de capacitation pour l’évaluation et l’assurance qualité des formations doctorales et de la recherche (QA-Doc) a été lancé mardi à Dakar, avec l’objectif de parvenir à la mise en place de normes de qualité et des référentiels, de manière à asseoir une démarche qualité dans les programmes de recherche et les écoles doctorales.
Le respect des normes de qualité pour la formation doctorale et la gestion de la recherche est devenu une priorité dans de nombreux pays, a expliqué le secrétaire exécutif de l’Agence nationale de l’assurance qualité de l’enseignement supérieur (ANAQ-Sup).
“Un consortium composé de partenaires africains et européens du sous-secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche a bénéficié de la confiance des bailleurs, après avoir subi différentes étapes d’une rigoureuse sélection par les procédures des programmes Erasmus”, a expliqué professeur Lamine Guèye.
Au Sénégal, le projet s’est vu assigner l’objectif de “renforcer les capacités des ministères de l’Éducation et des agences nationales d’assurance qualité, afin de mettre en place et d’appliquer des normes d’évaluation pour la formation doctorale et la recherche”, a signalé M. Guèye.
A travers le projet, il s’agira aussi de “renforcer les capacités des universités pour évaluer la qualité de la recherche et des études doctorales, en se basant sur des normes élaborées et adaptées, à partir d’autres systèmes et procédures nationaux, régionaux et internationaux”.
Pour le Sénégal, deux universités ont été choisies : l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
Le secrétaire exécutif de l’Anaq-Sup s’est appesanti sur l’approche de partenariat, adoptée dans le cadre de ce projet. Celui-ci va, selon lui, permettre “la co-création et le co-développement de normes de qualité” par les gouvernements et les institutions, en collaboration avec des agences et universités de l’Union européenne.
Il a évoqué “la possibilité d’étendre l’utilisation des résultats du projet dans d’autres contextes, comme le Mozambique, pays lusophone associé au projet à côté de la Guinée”.
Selon la coordonnatrice du projet, professeure Maguette Sylla Niang, par ailleurs directrice de la cellule assurance qualité de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, au cours des trois ans (2024-2027) de mise en œuvre du projet, une collaboration sera établie en matière de recherche et les programmes de doctorat entre l’Europe et l’Afrique.
Pour cela, le projet QA-Doc s’appuiera sur l’expertise des agences et des universités de l’UE dans le but de renforcer le partage de bonnes pratiques en matière d’assurance qualité.
LES CHANTIERS DE LA RUPTURE
Justice, économie au service des plus démunis, politiques publiques inclusives... Felwine Sarr liste les grands défis sociétaux nécessaires pour transformer la victoire démocratique en une révolution sociale profonde, à la hauteur des attentes populaires
Felwine Sarr est convaincu qu’il y a un ethos de l’universitaire, qui est de faire profession de vérité et celle-ci est due à la société et aux puissants. Depuis les Etats-Unis où il enseigne, l’universitaire sénégalais revient, dans cet entretien, sur la « révolution démocratique » que constitue l’élection de Bassirou Diomaye Faye qui, à son avis, doit aboutir à « une révolution sociale » afin de concrétiser le désir de changement exprimé dans les urnes.
Quelle signification donnez-vous à l’élection de Bassirou Diomaye Faye comme président de la République ?
Le sentiment que j’ai, c’est que le peuple sénégalais a réussi une révolution démocratique. Je pense que les deux termes sont importants. Il y a eu un désir de changement profond dans la société sénégalaise et un refus de basculer dans un régime autocratique. Le précédent régime a tenté de violer nos droits et libertés, a exercé une violence soutenue contre le corps social sénégalais, a piétiné les institutions et nous a entrainé dans une situation inédite ces trois dernières années, jusqu’à ce moment crucial où le président de la République avait décidé d’arrêter le processus électoral. Donc, le fait que l’élection ait eu lieu d’une part, que les institutions et le peuple aient résistés et limité les dérives autocratiques, me donne le sentiment qu’une révolution démocratique s’est opérée. Deuxièmement, je trouve que le PASTEF a su résister aux assauts de l’appareil d’État avec une grande détermination et une forte résilience ; il a convaincu les Sénégalais de son projet de rupture et de sortie du pacte néocolonial ; ceci a fait échos et les gens ont voté pour cela. Tous ces changements me font penser aux prémices d’une révolution. Mais cette révolution démocratique doit aboutir à une révolution sociale, économique et politique. Je pense que la révolution frappe à la porte et celle-ci est entrouverte.
À votre avis quelle est la marge de manœuvre du nouveau gouvernement sur des sujets comme l’emploi des jeunes, le coût de la vie ou encore la réforme des institutions ?
On peut résumer ces priorités en deux points : la réforme des institutions et la vie économique et sociale. Sur le premier point, la marge de manœuvre est totale. Il revient au gouvernement en place d’examiner là où nos institutions ont été vulnérables. Si elles ont été mises en mal et secouées, c’est parce qu’il y’avait de la vulnérabilité. Le code électoral a été manipulé pour exclure des candidats, la présence du président de la République et du ministre de la Justice dans le Conseil supérieur de la magistrature pose un problème d’indépendance pour cette institution. Nous avons un sérieux chantier de refondation du système judiciaire et des institutions en règle générale. Il ne faut pas que la victoire du peuple sénégalais nous fasse oublier cette vulnérabilité. Il faut rendre la séparation des pouvoirs beaucoup plus effective avant que le temps de l’oubli n’arrive. L’autre question épineuse, c’est la vie économique qui dépend en partie de ce qui se passe en interne, de la manière dont l’économie est pilotée, mais aussi du contexte global international. Le Sénégal est une petite économie ouverte, souvent affectée et vulnérabilisée par les chocs extérieurs. Lorsque ceux-ci vont dans le bon sens, le pays en bénéficie, mais lorsque la conjoncture est moins bonne, le pays en souffre. Il faudra rapidement restaurer des marges de manœuvre budgétaire. Le pays s’est beaucoup endetté ces dernières années avec un ratio dette/Pib qui est passé d’environ 30% en 2012 à presque 80% aujourd’hui soit au-dessus de la norme communautaire qui est de 70%. Il est nécessaire de rationaliser les dépenses budgétaires et élargir la base de l’assiette fiscale afin de maintenir un niveau d’investissement public soutenu. Il faudra également tenter d’atteindre ce que les économistes appellent le niveau de production potentielle de l’économie. Et pour cela, il faut des innovations technologiques, de la formation du capital humain et de l’investissement dans les secteurs où le pays a des avantages comparatifs afin de générer des gains en compétitivité. Un diagnostic de l’économie sénégalaise est nécessaire, voir où sont ses limites, mais aussi ses forces et ses potentialités. Enfin, mettre en place des filets sociaux pour les couches les plus vulnérables. Quel que soit le niveau de notre richesse nationale, il est possible de mettre en œuvre un peu plus de solidarité envers les plus démunis en même temps que l’on travaille à rendre l’économie beaucoup plus productive. Pour cela, une économie politique de la dignité est un chantier important qui devrait engager toute la nation ; le gouvernement, le secteur privé et ainsi que ceux qui œuvre dans l’économie populaire, sociale et relationnelle.
Comment mettre fin à l’Hyperprésidentialisme ?
Sur la question du rééquilibrage du pouvoir présidentiel, il faut rappeler que l’on a connu une crise de bicéphalie au sommet de l’État entre Senghor et Mamadou Dia en 1962. Et depuis, les pouvoirs du Chef de l’État n’ont cessé de se renforcer jusqu’à ce que l’on fasse l’expérience des limites d’un tel fait. On s’est rendu compte qu’il fallait retirer des pouvoirs au président de la République et les disséminer dans d’autres pouvoirs : législatif ou judiciaire. Vue la manière dont les élections présidentielles se sont déroulées et la figure de leader incontesté du PASTEF qu’incarne Ousmane Sonko, il est un premier ministre avec un poids politique important. Je ne trouve cependant pas que cette situation de partage du pouvoir exécutif de fait, née d’une conjoncture politique singulière, soit la réponse à l’hyperprésidentialisme. Celle-ci doit être institutionnelle et s’effectuer dans l’espace de la Constitution par une distribution plus équilibrée des pouvoirs entre les différentes institutions afin d’assurer l’existence de véritables contre-pouvoirs. Nous devons faire en sorte que les institutions acquièrent force et crédibilité et qu’elles soient en capacité de modeler les comportements des individus, qu’elles s’autonomisent et échappent aux tentatives de capture par le pouvoir politique. Le fait que le Conseil constitutionnel ait retoqué par deux fois des décisions du président de la République participe au renforcement de nos institutions, à la construction d’une jurisprudence qui inscrit dans l’histoire politique du pays l’idée que l’institution judiciaire peut limiter les dérives de l’exécutif. Il faut également réfléchir à comment construire des formes de vie qui réinstituent au cœur de l’aventure sociale, la dignité et l’autonomie des individus. On a eu une victoire importante, mais elle ne doit pas nous faire oublier le chantier qui est devant nous. Nous devons renforcer les institutions pour faire en sorte de ne pas nous retrouver à l’avenir dans de pareilles situations.
Une loi d’amnistie a été votée pour « réconcilier le pays », mais certains continuent de réclamer justice. Comment concilier ces deux impératifs ?
En fait, je pense que l’œuvre de justice est fondamentale pour toute société. La loi d’amnistie qui a été votée, si nous la laissons telle quelle, consacre l’impunité. Quand il y a de l’impunité dans un corps social, celle-ci sème les graines d’une violence à venir. L’histoire nous l’a montré. Les exemples sont légion en Afrique et dans le reste du monde. L’amnistie interroge notre rapport à la justice et à l’histoire. Le problème d’une loi d’amnistie, c’est qu’elle rend difficile le travail de mémoire d’une société. Toute communauté humaine génère ses monstres, mais il faut dialoguer avec ceux-ci, leur faire face, les conjurer et les mettre à distance. La loi d’amnistie empêche d’investir le passé, de savoir ce qui s’est passé, qui a fait quoi, qui est responsable de quoi. Les forces de défense et de sécurité ont exercé une violence létale à l’encontre des Sénégalaises et Sénégalais. Comment on comprend cette violence ? D’où est ce qu’elle vient ? Je pense que son origine remonte au fait colonial et que nous avons retourné la violence coloniale contre nous-mêmes. Frantz Fanon avait prévenu, en suggérant un travail de destruction des institutions coloniales, du risque de nous ensauvager. Je pense que le rapport entre les forces de défense et de sécurité et les citoyens reproduit le rapport du colon au colonisé. Nous devons extirper de cette institution ce rapport à la citoyenneté qui est déshumanisant. Comment répare-t-on cette violence ? Comment la reconnaît-on ? Comment mettre une distance entre elle et le corps social si on n’effectue pas le travail de vérité et de justice pour les victimes ? Quelles leçons tirons-nous de la crise ? Et que faisons-nous pour que celle-ci nous aide à approfondir le fait démocratique. Il est absolument fondamental de rendre justice aux familles des victimes, de situer les responsabilités et de mettre des garde-fous. Il ne faut pas qu’on l’on négocie avec ces faits et que l’on vendent à la société l’idée d’une réconciliation sans justice. Si on indemnise seulement, on ne rend pas justice. C’est important de répondre au besoin justice des citoyennes et citoyens qui ont été victimes. Le pays leur doit ça. Et la société se le doit à elle-même.
Il y a un débat sur la faible présence des femmes dans le nouveau gouvernement. La rupture c’est aussi sur cette question de l’égalité et de l’inclusivité des femmes ?
La politique ce sont aussi des actes symboliques. Je crois qu’il y a une vraie sous-représentation des femmes dans le gouvernement (4 sur 30). Elles représentent 49,6% de la population totale et donc il était important que le gouvernement reflète cela. Sur le plan économique, elles représentent 80% de la force de travail dans le monde rural et agricole, mais ne possèdent que 2% des terres. Quand on regarde les statistiques sur la pauvreté au Sénégal, 33% des femmes vivent en dessous du seuil de pauvreté (2,15 dollars par jour) et 94% des femmes travaillent dans le secteur informel et elles ont trois fois plus de chances de ne pas être employées, alors qu’elles représentent 40% de la force de travail dans le pays. Dans les ménages, les travaux démontrent que lorsque l’on accroit le bien-être et la prospérité des femmes, il y a un effet bénéfique pour toute la famille, y compris en éducation et en santé. Le ministère de la femme me semble nécessaire car elles ont des problématiques qui leur sont spécifiques ; mais également une économie féministe, c’est-à-dire qui prend en compte et améliore la condition des femmes, parce qu’on ne peut pas avoir de la prospérité dans le pays si la moitié du corps social est victime d’un certain nombre d’handicaps et d’asymétries. Dans tous les domaines on trouve des femmes qui sont très compétentes et capables de diriger des ministères, c’est une revendication tout à fait normale et légitime.
Le nouveau pouvoir place la question de la souveraineté au cœur de ses promesses. Quelle signification donneriez-vous à ce concept et comment s’articule-t-il avec les luttes précédentes ?
On peut dire que la souveraineté, c’est juste la capacité à ne pas se voir imposer la volonté des autres, c’est-à-dire d’être un État qui, sur son territoire, son espace et devant sa population, garde l’exclusivité de ses compétences juridique, exécutive et législative et œuvre pour le bénéfice de ses populations. La souveraineté est une revendication qui date des indépendances. On sortait d’une aliénation de plus d’un siècle avec l’idée de reprendre notre souveraineté politique, économique et sociale et de décider pour nous-mêmes de notre destin, de nos directions et de nos choix sociétaux. Cependant, nous avons certes accédé à la souveraineté dite internationale en 1960, mais nous sommes resté pris dans les rets de relations asymétriques dans plusieurs espaces (économique, politique, épistémologique, symbolique et ainsi que dans celui des futurités, c’est-à-dire des visions du monde). 60 ans après, les jeunesses africaines ont conscience que nous ne sommes pas pleinement maitre chez nous. Les théoriciens des relations internationales soutiennent l’idée d’une fiction de la souveraineté, c’est-à-dire d’un monde sans souveraineté absolue, qui est plutôt interdépendant et ceci du fait de la globalisation. Cependant dans la grande relation d’interdépendance (qui peut être positive ou négative) entre les états-nations, certains sont plus dépendants que d’autres, et nous subissons la dimension négative de l’interdépendance. Dans la demande de souveraineté, il y a le désir d’une relation beaucoup équilibrée avec le reste du monde. Nous savons que nous ne vivons pas dans une autarcie, et que nous sommes reliés au reste du monde, mais nous ne tirons pas de manière équitable les gains d’une relation économique, sociale et culturelle. Nos jeunes ne peuvent pas circuler comme les autres jeunes du reste du monde. Dans le rapport économique, nous ne bénéficions pas prioritairement de nos ressources. Dans les rapports symboliques et politiques, nous avons le sentiment que nous ne décidons pas vraiment de certaines questions qui nous concernent. Cette demande est donc légitime. Pour un peu complexifier la question de la souveraineté, je dirais que c’est un idéal, mais dans la réalité, les États négocient la réalité des interdépendances et essaient de tirer leur épingle du jeu.
Quand on parle de souveraineté il y a une fixation sur la monnaie. En tant qu’économiste monétariste quelle est votre position sur le débat sur le franc Cfa ?
Je suis pour la sortie du franc Cfa. Nos arguments consistent à dire que les accords de coopération monétaire avec la France nous entravent et nous empêchent d’avoir une politique monétaire proactive qui est tournée vers la satisfaction de nos besoins en termes de croissance économique et que celle-ci est trop contrainte par l’arrimage à l’euro. Une monnaie doit refléter les fondamentaux de son économie. Le fait que le franc Cfa soit arrimé à l’euro fait que quand celle-ci s’apprécie (l’euro), le Cfa s’apprécie également ; et cela entrave notre compétitivité externe. Et cette appréciation du franc Cfa vis-à-vis du dollar ou du yen ne dépend pas des dynamiques de nos économies ouest-africaines. Nous perdons donc un degré de liberté. Les études nous ont montré qu’un régime de change plus flexible, dont les marges de fluctuations sont encadrées ; un « currency board » avec un arrimage de la monnaie à un panier de devises au prorata des monnaies des pays avec lesquelles on commerce le plus, était beaucoup plus optimal en termes de bien-être et de croissance économique. Nous avons comparé les différents régimes de change et nous sommes parvenu à la conclusion que pouvoir utiliser le taux de change pour ajuster les chocs, était beaucoup plus bénéfique pour nous. Dans le débat, on a beaucoup mis en avant l’argument de la stabilité, ce qui est vrai, mais cette stabilité-là nous a énormément coûté en termes de croissance économique et de bien-être. En gros, lorsqu’on a fait le travail on a vu que retrouver la souveraineté sur notre politique monétaire pour avoir un « policy-mix » mieux articulé était indéniablement plus préférable en termes de bien-être. Deuxième argument à mettre dans la balance, c’est la dimension symbolique de la monnaie. Le franc Cfa apparaît comme un vestige du fait colonial. Même s’il y a eu des réformes dans le temps et que le nom a changé de signification, dans l’opinion il y a l’idée que c’est une monnaie coloniale, que ce n’est pas notre monnaie. Je pense que la monnaie a une dimension symbolique et imaginaire et qu’il faut répondre à ce besoin. Il ne faut donc pas sous-estimer cette dimension symbolique parce que la monnaie c’est la fiducia, la confiance que les gens ont dans ses fonctions et la complexité c’est d’articuler ces différentes dimensions : économique, symbolique et politique. Dès fois, en tant qu’économiste, j’ai regretté le fait que cette dimension symbolique ait pris le pas sur la réflexion purement économique, mais je comprends que c’est une nécessité d’articuler ces trois dimensions. Et pour toutes ces raisons, nous doit aller vers une réforme et reprendre la souveraineté entière sur la monnaie et l’utiliser au profit de notre prospérité et de notre bien-être économique.
Faut-il faire cette réforme dans le cadre communautaire ou aller vers une monnaie nationale ?
Je pense pour ma part que l’on avait entamé un projet (l’eco) dans le cadre de la Cedeao et que, si on a les moyens d’accélérer ce processus-là et de préserver les gains d’une intégration monétaire et économique, je préférerais qu’on le fasse. Si nous devons aller vers une monnaie nationale, il faudra s’assurer des conditions économiques pour bien le faire, parce que l’on voit bien que c’est à double tranchant : actuellement il y a 23 monnaies africaines qui sont dans la tourmente. Il faut donc réfléchir au bon « trade-off » pour assurer l’effectivité des fonctions de la monnaie ainsi que les avantages de l’indépendance de la politique monétaire. C’est une réflexion à mener avec soin.
Vous venez d’évoquer les difficultés de certaines monnaies africaines, un argument qu’évoquent souvent les tenants du statut quo. Comprenez-vous ceux qui ont peur du changement ?
C’est une inquiétude fondée, du fait que le Cfa nous a apporté une certaine maitrise de l’inflation et une stabilité pendant de longues années et que nous n’avons pas la culture de la fluctuation du taux de change. Donc, c’est une inquiétude que l’on peut comprendre, mais il ne faut pas que cela nous installe dans le confort du statut quo. La vraie question, c’est de savoir la situation vers laquelle nous voulons aller, quels en sont les gains et les limites potentiels. Si l’on gagne plus en termes de prospérité économique à avoir plus de flexibilité et un peu plus d’inflation avec de la fluctuation, il faudrait qu’on l’accepte. Autrement dit, échanger de la stabilité contre de la prospérité. Mais faudrait-il que nous mettions en œuvre les conditions de cette prospérité. Il y a aussi de l’apprentissage. Le jour où l’on sortira du franc Cfa on devra apprendre à raisonner et à travailler autrement. Je pense que la souveraineté c’est aussi accepter d’apprendre à emprunter des chemins inconnus dont on est convaincu qu’au bout, le résultat est préférable. Nous devons mettre en avant le scénario qui, pour nous, va répondre au mieux aux besoins économiques de nos sociétés. Les difficultés qu’éprouvent certains pays comme le Ghana ou le Zimbabwe doivent certes nous faire réfléchir, mais on peut aussi regarder d’autres pays qui ont des monnaies nationales et qui les gèrent plutôt bien et qui ont un niveau de prospérité beaucoup plus élevé que le nôtre et nous inspirer d’eux. Donc, il ne faut pas avoir une peur viscérale du changement, mais regarder où nous mènera ce changement.
LE PRÉSIDENT ANNONCE LA CRÉATION D'UNE DIRECTION DES AFFAIRES RELIGEUSES
Cette réforme structurelle majeure vise à mieux encadrer le domaine spirituel et à ouvrir des perspectives aux jeunes formés dans les écoles coraniques
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a annoncé mercredi la création d’une Direction des Affaires religieuses et de l’Insertion des diplômés de l’enseignement arabe, a appris l’APS de source officielle.
Le chef de l’Etat en a fait l’annonce, mercredi, lors du conseil des ministres.
Selon le communiqué sanctionnant cette réunion hebdomadaire du gouvernement, cette direction est composée du Bureau des affaires religieuses et du Bureau de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe.
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BOUBACAR BORIS DIOP RÉCLAME DES COMPTES AU RÉGIME DÉCHU DE MACKY SALL
Tortures ayant conduit à la mort, scandales financiers, autoritarisme... l'écrivain dresse un réquisitoire sans concession. "On n'a jamais demandé des comptes à Diouf, ni à Wade, mais là il le faudra", insiste l'auteur de renom
L'éminent écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop était l'invité de TV5 Monde cette semaine. Si l'entretien couvrait plusieurs sujets dont son dernier roman et le génocide au Rwanda, c'est son réquisitoire contre l'ex-président Macky Sall et ses proches qui a marqué les esprits.
Diop, figure littéraire respectée, n'a pas mâché ses mots en évoquant la nouvelle ère politique qui s'ouvre au Sénégal après l'adhésion surprise au pouvoir d'une équipe très jeune. "Pour la première fois, on assiste à une alternance qui a un parfum de rupture radicale", at-il estimé.
Mais au-delà de l'espoir suscité, l'écrivain a énoncé les crimes lourds qui auraient été commis ces dernières années par le clan Sall. "Il faut que les responsables rendent compte, on ne peut pas faire l'économie de demander des comptes cette fois-ci", a martelé Diop.
En ligne de mire : les cas de tortures ayant conduit à la mort, les enrichissements personnels « spectaculaires » et injustifiables pour un pays si pauvre. "On n'a jamais demandé des comptes à Diouf, ni à Wade, mais là il le faudra", a insisté l'auteur de renom.
Ses mots ont fait l'effet d'un séisme, relayant un sentiment de ras-le-bol répandu après les 12 années de pouvoir de l'ancien président Macky Sall, entaché par les scandales de mal-gouvernance et la dérive autoritaire.
Diop prévient cependant que "tous les comptes n'ont pas encore été vendus". Un avertissement appuyé pour la nouvelle équipe : la population, qui a tant sacrifié, sera intransigeante et n'accordera "pas de droit à l'erreur".
CINQ PROJETS D’ETUDIANTS ENTREPRENEURS FINANCES A HAUTEUR DE 20 MILLIONS CFA A L’USSEIN
L’université du Sine-Saloum de Kaolack a octroyé un financement de vingt millions de francs CFA à cinq projets de ses meilleurs étudiants en entreprenariat dans le cadre de la deuxième édition de l’incubation ‘’DemoDay’’
Kaolack, 17 avr (APS) – L’université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack (centre) a octroyé un financement de vingt millions de francs CFA à cinq projets de ses meilleurs étudiants en entreprenariat dans le cadre de la deuxième édition de l’incubation ‘’DemoDay’’, a constaté l’APS, mercredi.
‘’Ces cinq meilleurs étudiants ont obtenu des fonds d’amorçage de leur start-up, à raison de quatre millions de francs CFA par projet. Mais, nous allons continuer à les accompagner, parce qu’on ne veut pas s’arrêter seulement à la création d’entreprises’’, a dit la rectrice de l’USSEIN, Pr Ndèye Coumba Touré Kâne, lors de la remise de ce financement.
‘’Nous voulons également voir quel est le devenir de l’entreprise et ceux qui n’ont pas bénéficié de ces fonds. Nous les accompagnons pour trouver d’autres canaux de financement, pour que les projets innovants qui ont été présentés soient des réalités et impactent le développement de notre pays’’, a-t-elle ajouté
Elle a rappelé que les missions de l’USSEIN portent sur l’enseignement, la formation et la recherche ainsi que sur l’offre de services à la communauté et l’employabilité des jeunes, devenue une ‘’thématique majeure’’ au Sénégal.
”C’est dans ce contexte qu’au niveau de l’USSEIN, il a été mis en place un incubateur, grâce à l’appui de l’Agence belge de développement (ENABEL), pour faire renaitre l’espoir chez les jeunes”, a-t-elle expliqué.
Elle a indiqué que dès le début, les étudiants inscrits dans cette université se sont organisés en coopératives et en groupements d’intérêt économique de façon multidisciplinaire. Selon elle, l’objectif vise à faire en sorte qu’ils puissent réfléchir à un projet innovant de développement du secteur agroalimentaire.
L’USSEIN, c’est une université qui va ‘’de la fourche à la fourchette, de l’étable à la table et de l’halieutique à l’assiette’’, parce que couvrant toute la chaîne de valeur agricole, a-t-elle souligné.
La remise des chèques a eu lieu dans les locaux du campus de Sing-Sing, situé en périphérie de la ville de Kaolack, en présence, entre autres, de représentants de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et du corps professoral et administratif de l’USSEIN.
L’USSEIN, établissement d’enseignement supérieur à vocation agricole, est la première université à thématique agricole du Sénégal polarisant les trois régions administratives de Fatick, Kaffrine et Kaolack.
Le ‘’DemoDay’’ est une journée où les incubés sont évalués par rapport à leur business plan à travers des speechs publics visant à convaincre un jury par rapport à l’innovation et à la valeur ajoutée.