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30 novembre 2024
Éducation
LES ENSEIGNANTS VACATAIRES DE UNIVERSITÉ DE BAMBEY EN GRÈVE
Le Collectif des enseignants vacataires de l’université Alioune Diop (UAD) de Bambey a décrété, lundi, un arrêt des cours de trois jours pour dénoncer le retard du paiement des heures de vacation.
Le Collectif des enseignants vacataires de l’université Alioune Diop (UAD) de Bambey a décrété, lundi, un arrêt des cours de trois jours pour dénoncer le retard du paiement des heures de vacation. Dans un communiqué transmis à l’APS, ces enseignants réclament le paiement partiel des émoluments dans les plus brefs délais.
Ils déplorent le manque de communication des autorités face aux problèmes rencontrés par le personnel enseignant et de recherche (PER) vacataire dans l’espace universitaire.
Joint par téléphone, le coordonnateur du collectif des vacataires de l’UAD, Aliou Ndiaye, a révélé que 80% du personnel enseignant de cette université est constitué de vacataires.
”Cette situation s’explique par le manque de volonté des autorités compétentes de recruter des enseignants titulaires pour le compte de l’université Alioune Diop”, a-t-il regretté.
M. Ndiaye a appelé les autorités de l’université et la tutelle à prendre en charge leurs revendications afin d’éviter des perturbations dans le déroulement des enseignements.
MOUSSA BALDE DONNE DES GAGES SUR L'OUVERTURE DU CAMPUS SOCIAL DE L'UAD
Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) pourront bientôt regagner les campus
En présence du Recteur Ahmadou Aly Mbaye, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) a effectué une visite hier à l’Université Cheikh Anta Diop. Satisfait des travaux de réhabilitation des édifices, Moussa Baldé rassure la communauté universitaire sur la reprise des cours ainsi que l’amélioration des conditions des étudiants.
Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) pourront bientôt regagner les campus. L’assurance est du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), Pr Moussa Baldé qui a effectué hier une visite dans les campus pédagogique et social suite à la décision du conseil académique de l’institution de reprendre les enseignements en présentiel. «Le 3 juin 2023, nous étions à l’Ucad pour constater les dégâts importants contre l’université. Nous avions dit à l’époque que l’Université serait résiliente. Et aujourd’hui, nous constatons qu’elle a résisté grâce au génie des personnes dont les étudiants, les enseignants et le personnel administratif. Et les cours ne sont jamais arrêtés. Donc, c’est heureux de constater que la réhabilitation se passe bien, beaucoup de bâtiments ont été réhabilités. Les chantiers du chapiteau de la faculté des sciences juridiques et politiques avancent à grands pas», se réjouit le Ministre Moussa Baldé. En plus, poursuit-il, le recteur a récupéré plusieurs bâtiments qui permettront d’augmenter la capacité d’accueil. «Ceux qui voulaient donc détruire les réalisations du Président Macky n’y sont pas arrivés car ce sont des efforts importants qui ont été réalisés dans tous les domaines. J’ai visité le centre des œuvres universitaires où nous avons de nouveaux pavillons de qualité, presque des hôtels. Cela veut dire que d'ici quelques mois, le Coud devrait avoir une capacité de 20 000 lits et des restaurants qui peuvent servir jusqu’à 70 000 repas par jour. Je pense que l’Ucad va reprendre sa vitesse de croisière», affirme Pr Moussa Baldé.
RECTEUR DE L’UCAD : «TOUTES LES CONDITIONS SONT REUNIES POUR QUE L'ANNEE SE TERMINE NORMALEMENT»
Pour sa part, le recteur de l’Ucad, Pr Ahmadou Aly Mbaye, se félicite de la reprise des cours en présentiel. «Nous sommes rassurés de la reprise des enseignements. Il y a des établissements où les cours se déroulent normalement. Il y a d’autres où les évaluations sont en train d’être faites», se réjouit le Recteur de l’Ucad. Il rappelle que la reprise graduelle a débuté depuis le mois de janvier sur certains sites. «Les réhabilitations ont été faites presque partout, à l’exception de quelques poches comme le chapiteau de la faculté de droit et les amphis du Cesti. Malgré tout, il y a des espaces qui n’étaient pas fonctionnels avant l’arrêt des cours en présentiel et qui le sont maintenant. En d’autres termes, le gain net d’espace pédagogique est positif», indique le recteur. D’ailleurs, à l’en croire, toutes les conditions sont réunies pour que l’année se termine normalement. «La nouvelle année a démarré pour certains établissements et reste à être démarrée pour les autres. Pour que cela puisse se faire également dans d’excellentes conditions, le conseil d’administration du coud va se réunir et va décider de la date d’ouverture des infrastructures sociales. Maintenant, nous allons continuer à être vigilants pour assurer les règles de fonctionnement de notre institution pour éviter que ce qui s’était passé au mois de juin dernier ne se reproduise plus jamais», affirme le recteur de l’Ucad, Pr Ahmadou Aly Mbaye.
DES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS DECRETENT 48 HEURES DE GREVE
Respect de la constitution, libération de tous les enseignants détenus… Cusems/A, Sadef, Sydels/Cntls, Uden/R, Sydels/O, Ues, Cis ont, en effet, décrété 48 heures de grève, ce jeudi 29 février et vendredi 1er mars 2024
L ’école va encore connaître de perturbations des cours. Des syndicats d’enseignants (Cusems/A, Sadef, Sydels/Cntls, Uden/R, Sydels/O, Ues, Cis) ont, en effet, décrété 48 heures de grève, ce jeudi 29 février et vendredi 1er mars 2024. Ils exigent «le respect de la Constitution, du calendrier électoral et la libération de tous les enseignants détenus arbitrairement dans les prisons», lit-on dans un communiqué rendu public hier, mercredi 28 février.
«Depuis le 3 février 2024, notre pays vit les moments les plus sombres de son histoire. Le processus électoral a été interrompu par un décret et une loi scélérate votée à l’Assemblée nationale, en violation flagrante de la Constitution. Malgré l’arrêt du Conseil constitutionnel déclarant nulles et non avenues toutes ces manœuvres sordides, le régime en place tente par tous les moyens de contourner la loi dans l’optique de confisquer la souveraineté du peuple. Auparavant, des dizaines d’enseignants qui n’ont commis aucun délit, avaient été arbitrairement écroués et mis en prison pour des raisons bassement politiciennes. Tout ceci s‘est passé dans un contexte où les accords souscrits ne sont pas respectés et les droits les plus élémentaires des enseignants foulés au pied», soulignent les syndicalistes.
Parmi les exigences des syndicalistes, il y a «l’éradication sans délai du statut des décisionnaires, l’augmentation optionnelle de l’âge à la retraite, la réforme des contenus et des grades et la régularisation de tous les statuts précaires». Les syndicats d’enseignants réclament aussi «la fin de toutes les lenteurs dans les productions des actes administratifs des enseignants», «l’apurement de tout le passif lié à la formation des enseignants », « le respect de tous les accords signés». Dans leur plateforme revendicative, on note également «l’octroi d’une indemnité de sujétion aux directeurs et directrices de Cases des Tout-petits».
UN PAS POUR LA REOUVERTURE TOTALE DE L’UCAD
Huit mois après la suspension des enseignements en mode présentiel, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) accueille de nouveau ses pensionnaires.
Après plusieurs mois de suspension, les enseignements en présentiel reprennent ce lundi 26 février à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Cependant, le campus social, résidence des étudiants, reste pour le moment fermé, au grand dam des étudiants et enseignants, qui appellent les autorités à évoluer dans ce sens.
Huit mois après la suspension des enseignements en mode présentiel, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) accueille de nouveau ses pensionnaires. Le Conseil académique, qui s’est réuni ce vendredi 23 février, a décidé de la reprise des cours en présentiel suspendus depuis le 13 juin 2023, pour toutes les facultés, les écoles et instituts de l’Ucad. «Après avoir examiné le deuxième point de l’ordre du jour concernant la situation universitaire et pris connaissance des conclusions du Comité de sécurité élargi, le Conseil académique décide de la levée de la mesure de suspension des enseignements en présentiel à compter du 26 février 2024», peut-on lire dans le communiqué paru ce samedi. Cette décision intervient quelques jours après que le chef de l’Etat a donné des instructions, en Conseil des ministres du 14 février, «au Premier ministre et aux ministres concernés, de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales».
«Faire fonctionner le campus social»
Pour les syndicats d’étudiants et d’enseignants, c’est une bataille qui est gagnée. Il reste la guerre, qui consiste à l’ouverture du campus qui marquera la reprise effective des enseignements/apprentissages. C’est dans ce sens que le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) exhorte les autorités universitaires à évoluer dans le sens d’ouvrir les résidences universitaires aux étudiants. «Nous avons salué la décision des autorités de faire reprendre les cours en présentiel. Je pense que nous l’avions exigé depuis le mois d’août. Nous sommes solidaires à cette décision. Mais en même temps, nous pensons que les autorités doivent évoluer dans le sens de faire fonctionner le campus social», a commenté, sur Radio Sénégal, Mouhamadou Nissir Sarr, chargé de communication du Sudes. Cette demande du syndicat d’ouvrir le campus social s’explique par le fait que «la plupart des étudiants n’habitent pas Dakar». M. Sarr : «D’ailleurs, nous avons organisé des examens, il y a eu beaucoup d’absents parce que tout simplement, les étudiants ne pouvaient pas se déplacer et venir faire ces examens-là. Je pense qu’il serait salutaire qu’on puisse rouvrir le campus social pour permettre à tout le monde de reprendre dans de très bonnes conditions. Le Sudes est solidaire à cette décision, mais il demande en même temps des mesures pour qu’on puisse reprendre effectivement en présentiel les cours.»
Pour promouvoir un climat apaisé à l’Ucad après les évènements violents de juin 2023, l’Union nationale des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Unapees) pense qu’il serait indispensable de mettre en place des dispositifs permettant de prévenir les conflits et agitations au sein du temple du savoir. «Nous en sommes véritablement très contents, en espérant que cette situation ne se reproduise dans ce pays. …Cependant, il ne suffirait pas tout simplement de rouvrir l’université, mais de mettre en place un dispositif, de convoquer une réunion à laquelle assisteraient toutes les parties prenantes, notamment la Coordination des amicales d’étudiants, le Conseil d’administration de l’université, le Conseil académique, les associations de parents d’étudiants, pour qu’on se réunisse afin de nous entendre», préconise le président Abdoulaye Fané, tout en exhortant les autorités universitaires à revoir le statut et à renforcer les moyens du Médiateur de l’université. Pour rappel, les campus pédagogique et social de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ont été fermés après les évènements violents occasionnant d’énormes dégâts matériels, consécutivement à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison dans l’affaire Sweet Beauté.
L’UCAD VA ROUVRIR SES PORTES APRÈS PLUS DE 7 MOIS DE FERMETURE
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été fermée après les violents événements du moins de juin 2023, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, pour corruption de la jeunesse.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été fermée après les violents événements du moins de juin 2023, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, pour corruption de la jeunesse.
Le Conseil académique de ladite université qui s’est réuni ce vendredi 23 février 2024 sous la présidence du Recteur, Professeur Ahmadou Aly Mbaye, a décidé de mettre un terme à la suspension des cours en présentiel.
« Après avoir examiné le deuxième point de l’ordre du jour concernant la situation universitaire et pris connaissance des conclusions du comité de sécurité élargi, le Conseil académique décide de la levée de la mesure de suspension des enseignements en présentiel à compter du 26 février 2024 », peut-on lire sur la note publiée sur le compte Facebook officiel de l’UCAD.
DÉCÈS DE PROSPER SENGHOR, L’UGB FERME SES PORTES POUR UNE SEMAINE
Réuni en séance extraordinaire ce mercredi 21 février pour évaluer la situation de crise au sein de l’université, le Conseil académique de l’université Gaston Berger de Saint-Louis a décidé d’observer une semaine de deuil à compter de ce jeudi.
Réuni en séance extraordinaire ce mercredi 21 février pour évaluer la situation de crise au sein de l’université, le Conseil académique de l’université Gaston Berger de Saint-Louis a décidé d’observer une semaine de deuil à compter de ce jeudi, et de suspendre pendant ce temps toutes les activités pédagogiques. Une décision qui est en porte-à-faux avec celle de la Coordination des étudiants de Saint-Louis, qui a invité les étudiants à regagner le campus.
C’est une nouvelle qui ne va pas forcément plaire à la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl), qui avait reculé pour mieux sauter. En effet, 24h après la décision surprenante de la Cesl invitant les étudiants à regagner le campus, les autorités universitaires ont, quant à elles, opté pour la stratégie de la prudence, en demandant aux étudiants de rester chez eux le temps de faire le deuil et de pleurer leurs camarades. A l’issue d’une séance extraordinaire ce mercredi 21 février consacrée à la situation de crise au sein de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, «le Conseil académique de l’université décide d’observer une semaine de deuil, accompagnée d’une suspension des activités pédagogiques, à compter de ce jeudi 22 février». Déplorant les décès survenus dans l’enceinte du temple du savoir, «le conseil appelle tous les membres de la communauté et les Forces de défense et de sécurité à faire preuve de retenue». Dans la même note, «le conseil exhorte le Recteur et le directeur du Crous à accompagner la famille éplorée dans les procédures de mise à disposition du corps du défunt et les funérailles».
Cette décision sonne sûrement comme une douche froide pour la Cesl, qui avait misé sur le retour des étudiants dans le campus pour continuer la bataille de la mobilisation. Sur la page de l’institution universitaire, des étudiants dénoncent cette volonté des autorités universitaires de «bloquer la dynamique des étudiants qui avaient prévu de regagner le campus et se faire entendre pour que justice soit rendue après le décès de nos chers camarades». Pour dire qu’entre autorités universitaires et étudiants sanarois, c’est la guerre des stratégies qui s’ouvre.
LES 11 NOUVELLES RECOMMANDATIONS POUR LA RELANCE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Une concertation sur l’état de l’enseignement supérieur s’est tenue jeudi à Diamniadio. L’idée a été, selon le chef du gouvernement qui a dirigé la rencontre, d’élaborer des solutions inclusives et durables dans un secteur qui demeure un levier essentiel
Une concertation sur l’état de l’enseignement supérieur s’est tenue jeudi à Diamniadio. L’idée a été, selon le chef du gouvernement qui a dirigé la rencontre, d’élaborer des solutions inclusives et durables dans un secteur qui demeure un levier essentiel de développement, un vecteur de création de richesse intellectuelle et économique. Amadou Ba a ainsi décliné 11 recommandations pour en arriver à ce stade.
Par Alioune Badara NDIAYE – C’est un nouveau pari : insuffler une nouvelle dynamique au secteur de l’enseignement supérieur qui a certes enregistré, selon le Premier ministre Amadou Ba, des réalisations louables, mais est tout autant confronté à des défis persistants qui entravent le chemin vers l’excellence éducative. Tel a été l’objectif de la concertation sur l’état de l’enseignement supérieur organisée jeudi à la Sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio. «Des investissements sans précédent ont été réalisés pour améliorer l’accessibilité, la qualité et la pertinence de l’éducation à tous les niveaux (…) Des efforts sont à faire en matière d’infrastructures, de qualité de l’enseignement, d’accès équitable à l’enseignement supérieur et de pertinence des programmes», a souligné Amadou Ba dans son propos d’ouverture de la rencontre.
«Nous devons également faire face à des défis tels que le manque de financement adéquat, l’insuffisance des personnels, des taux d’encadrement et des équipements, la nécessité de renforcer la formation initiale et continue des enseignements et des chercheurs», a encore souligné le Pm au nombre des facteurs bloquant la bonne marche du secteur. Des échanges entre membres du gouvernement et de la communauté universitaire, sont ainsi ressorties 11 recommandations sur lesquelles les ministres de l’Enseignement supérieur et des Finances devront s’atteler pour un secteur davantage plus performant. Il s’agira intrinsèquement pour le ministre des Finances, de soumettre à validation un planning d’apurement des dettes fiscales, sociales et dépenses permanentes (eau et électricité) des universités, ainsi que des créances dues aux repreneurs, et ensuite de poursuivre les efforts d’apurement de la dette due aux établissements privés d’enseignement supérieur.
Pour le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (Mesri), il est d’abord question de prendre les mesures idoines pour le réajustement du calendrier universitaire ; ceci en relation avec les instances académiques des universités. Ensuite, de soumettre à la validation un plan spécial de recrutement de nouveaux personnels d’enseignement et de recherche, et de soumettre aussi les conclusions de l’étude prospective sur les flux d’étudiants en Master et Doctorat. Il est encore attendu des équipes du Mesri, un programme spécial d’équipement (outils et connectivité) des universités pour la promotion de l’enseignement à distance. Et de finaliser le processus de lancement du premier satellite sénégalais, Gaindé Sat, et de veiller à la mise en service diligente du Super calculateur. Trois des recommandations devront être exécutées en interrelation avec les deux ministères. Elles concernent l’accélération de la réalisation et de la mise en service des chantiers prioritaires des universités, l’achèvement des travaux des résidences des campus sociaux et, enfin, la prise de mesures utiles pour diligenter les chantiers des Classes préparatoires aux Grandes Ecoles de Thiès, des Espaces numériques ouverts (Eno), ainsi que des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Isep).
«Les ministres concernés vont mettre en œuvre, sous la coordination de la Primature, les recommandations arrêtées lors de cette rencontre. Et, compte rendu sera fait à Monsieur le Président sur certaines décisions qui nécessitent absolument son arbitrage», a fini par dire le chef du gouvernement, invitant les responsables universitaires à dresser l’expression des besoins qui seront étudiés lors d’une rencontre qui se tiendra dans quelques jours.
LA RENCONTRE ZAPPE LA REOUVERTURE DE L’UCAD ET PRECONISE UNE SOLUTION EN 11 POINTS
La concertation sur l’enseignement supérieur entre les ministères concernés et la communauté universitaire, sous la présidence du Premier Ministre, Amadou Bâ n’a pas évoqué la question de la réouverture de l’Université Cheikh Anta Diop.
Le Premier ministre Amadou Bâ a présidé hier, à Diamniadio, la rencontre entre le gouvernement et la communauté universitaire. Une rencontre qui n’a pas abordé la réouverture de l’UCAD mais a préconisé un remède-choc en 11 points, pour l’enseignement supérieur en général.
La concertation sur l’enseignement supérieur entre les ministères concernés et la communauté universitaire, sous la présidence du Premier Ministre, Amadou Bâ n’a pas évoqué la question de la réouverture de l’Université Cheikh Anta Diop. Ce sont plutôt des solutions sur la situation générale du secteur qui ont été évoquées. En 11 points, le Premier Ministre a présenté les solutions sur lesquelles les parties prenantes à la concertation sont tombées d’accord pour booster l’enseignement supérieur en mal de performance, en dépit des moyens colossaux qui lui sont consacrés. Après plus de quatre heures d’échanges, les parties ont se sont entendues sur la nécessité, du MESRI, de concert avec le ministère des finances, de prendre les dispositions pour accélérer la réalisation et la mise en service des chantiers prioritaires. Mais aussi de diligenter les chantiers des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), des espaces numériques ouverts (ENO) et les Instituts Supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP).
Au plan des mesures toujours, le Premier ministre a instruit son ministre des finances de soumettre à validation un planning d’apurement des dettes fiscales, sociales et celles dues aux sociétés de distribution d’eau et d’électricité mais aussi aux repreneurs des restaurants universitaires. Aussi un audit des dépenses sociales a été préconisé afin de mettre en place un mécanisme de rationalisation.
En relation avec les instances académiques, le ministre de l’Enseignement supérieur est invité sur un réajustement du calendrier académique. Un calendrier fortement perturbé par la longue fermeture qui a affecté les universités, au lendemain des évènements politiques de mars et juin 2023. Pour atténuer les effets du déficit de personnel enseignant et de recherche, le ministère de l’enseignement supérieur est appelé à soumettre un plan de validation d’un plan de recrutement, en fonction des besoins de chaque université.
Également, les concertations ont mis l’accent sur la nécessité d’accélérer les grands chantiers du ministère, notamment, la finalisation du processus le lancement du projet GAINDE SAT de même que la diligence dans la mise en service du supercalculateur de Diamniadio.
A propos des revendications des étudiants pour la mise à disposition des campus sociaux, encore en chantier, les ministères des finances et de l’enseignement supérieur sont invités à prendre toutes les dispositions pour l’achèvement rapide des résidences.
L’enseignement à distance, qui est devenu une réalité dans le dispositif de l’enseignement supérieur a aussi été abordé dans les solutions. Et dans ce sens, le premier ministre a annoncé un programme spécial d’équipement (outils et connectivité) pour les universités afin de promouvoir l’enseignement à distance. Enfin, les établissements privés d’enseignement supérieur rentreront bientôt dans leurs fonds. Le ministre des finances a été invité à poursuivre les efforts d’apurement de la dette qui leur est due. Auparavant dans son discours d’ouverture de la rencontre, Amadou Bâ a rappelé les réalisations et les efforts consentis au profit du secteur. «Des investissements sans précédent ont été réalisés pour améliorer l’accessibilité, la qualité et la pertinence de l’éducation à tous les niveaux » a rappelé le chef du gouvernement. Un tableau qui ne doit pas faire oublier les problèmes qui empêchent encore à l’enseignement supérieur de pouvoir arriver à ses objectifs d’excellence. Il s’agit notamment de l’accès aux financements, de la construction d’infrastructures de qualité, de l’équité dans la distribution de l’enseignement supérieur, du déficit de ressources humaines avec son corollaire en terme de taux d’encadrement. Des problèmes défis qui selon Amadou Bâ doivent être transformés en opportunités de développement du secteur.
D’où l’importance de la rencontre qui permettra, après constat des réalisations et identification des difficultés, «de concevoir des stratégies durables et novatrices pour surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin», a dit le Premier ministre. Amadou Bâ a rappelé l’engagement ferme du gouvernement à œuvrer pour un enseignement supérieur de qualité et à même de porter une société du savoir dynamique et prospère, car rappelle-t-il l’ambition du Président Sall est de «faire de l’enseignement supérieur un levier essentiel de développement, un vecteur de création de richesse intellectuelle et économique».
DEUIL ET SUSPENSION DES COURS SUITE AU DÉCÈS DE L’ÉTUDIANT CLÉDOR PROSPER SENGHOR
Le conseil pédagogique de l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis (nord) a déclaré un deuil à partir de ce jeudi 22 février 2024, ainsi qu’une suspension des enseignements pendant une semaine.
Le conseil pédagogique de l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis (nord) a déclaré un deuil à partir de ce jeudi 22 février 2024, ainsi qu’une suspension des enseignements pendant une semaine, suite au décès de l’étudiant blessé lors des affrontements entre ses camarades et les forces de l’ordre survenus mercredi.
Cette annonce a été faite dans un communiqué par les responsables de l’UGB. Le conseil pédagogique de l’université Gaston-Berger appelle à la retenue de la part des étudiants, des enseignants et des forces de l’ordre.
Il recommande au recteur de l’UGB et au directeur du centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis d’apporter leur assistance à la famille de l’étudiant décédé pour les démarches nécessaires afin de récupérer sa dépouille et d’organiser ses funérailles.
Il est à noter que Clédor Prosper Senghor, originaire de Cabrousse, dans la région de Ziguinchor, est le deuxième étudiant de l’UGB à succomber à ses blessures à la suite des affrontements entre ses camarades et les forces de l’ordre.
AMADOU BA ANNONCE 11 RECOMMANDATIONS POUR UN MEILLEUR FONCTIONNEMENT DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
”Le ministre de l’Enseignement supérieur prendra les dispositions nécessaires, en relation avec le ministre chargé des Finances pour accélérer la réalisation et la mise en service des chantiers prioritaires des Universités”
Diamniadio, 22 fev (APS) – Infrastructures, apurement des dettes fiscales et sociales, réajustement du calendrier universitaire, recrutement, etc. le Premier ministre sénégalais, Amadou Bâ, a annoncé, jeudi à Diamniadio, dans le département de Rufisque, onze recommandations à mettre en œuvre pour un meilleur fonctionnement du secteur de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Le chef du gouvernement a fait cette annonce à l’occasion d’une concertation avec les acteurs de l’enseignement supérieur, en présence de plusieurs ministres et des partenaires de l’Etat.
”Le ministre de l’Enseignement supérieur prendra les dispositions nécessaires, en relation avec le ministre chargé des Finances pour accélérer la réalisation et la mise en service des chantiers prioritaires des Universités”, a déclaré Amadou Ba.
Il a invité le ministre Moussa Baldé à prendre, en relation avec le ministre chargé des Finances, ”les mesures utiles pour diligenter les chantiers des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) de Thiès, des Espaces numériques ouverts (ENO) ainsi que des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) ».
Selon lui, le ministre des Finances soumettra, à validation, un planning d’apurement des dettes fiscales, sociales et dépenses permanentes (Eau et Electricité) des Universités ainsi que des dettes dues aux repreneurs.
Il procédera également à un audit des dépenses sociales en vue de mettre en place un mécanisme de rationalisation, a fait savoir le Premier ministre.
Amadou Ba a aussi assuré que le ministre de l’Enseignement supérieur ”prendra, en relation avec les instances académiques des universités, les mesures idoines pour le réajustement du calendrier universitaire”.
Le Premier ministre a en outre indiqué que le ministre de l’Enseignement supérieur ”soumettra à validation, un plan spécial de recrutement de nouveaux personnels d’enseignement et de recherche (PER) en tenant compte des besoins de chaque université”.
Il soumettra, à validation, les conclusions de l’étude prospective sur les flux d’étudiants en Master et Doctorat, en vue d’améliorer les taux d’encadrement, a dit le chef du gouvernement.
Selon lui, le ministre de tutelle, Moussa Baldé, ”procédera à la finalisation du processus de lancement du premier satellite sénégalais GAINDE SAT” et veillera à la mise en service diligente du Super Calculateur au bénéfice des chercheurs et utilisateurs.
Le ministre de l’Enseignement supérieur prendra, en relation avec le ministre chargé des Finances, les dispositions utiles en vue d’achever les travaux des résidences des campus sociaux.
En plus, Moussa Baldé soumettra, à validation, un programme spécial d’équipement (outils et connectivité) des universités afin de promouvoir l’enseignement à distance ;
Le Premier ministre a assuré que le ministre des Finances poursuivra les efforts d’apurement de la dette due aux Etablissements privés d’enseignement supérieur (EPES).