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30 novembre 2024
Éducation
PLUSIEURS ENFANTS PRIVES D'ETUDES A CAUSE DE LEUR HANDICAP
Le droit à l’éducation est un droit humain fondamental qui doit être garanti pour tous les enfants sans aucune discrimination. Mais à Kaffrine, plusieurs enfants seraient retenus dans les maisons par leurs parents parce qu'ils souffrent de handicap.
Le droit à l’éducation est un droit humain fondamental qui doit être garanti pour tous les enfants sans aucune discrimination. Mais à Kaffrine, plusieurs enfants seraient retenus dans les maisons par leurs parents parce qu'ils souffrent de handicap.
La situation des enfants souffrant d’un handicap inquiète beaucoup à Kaffrine. Plusieurs enfants seraient retenus dans les maisons par leurs parents parce qu'ils souffrent d’un handicap, notamment des malvoyants, ceux souffrant de handicaps moteur... Ce, alors que le Sénégal a ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées qui garantit le droit à l'éducation pour tous les enfants handicapés. Un phénomène que la présidente de l'association des handicapés de l'arrondissement de Katakel, Aïssatou Cissé, dénonce énergiquement.
Selon elle «ces enfants ne doivent pas être privés de ce droit fondamental à l'éducation». Elle appelle ainsi les parents à «établir pour ces enfants des actes de naissance et les inscrire à l'école pour qu'ils puissent étudier et réussir comme tous les autres enfants». Elle a, par ailleurs, rappelé que «des écoles pour non-voyants existent au Sénégal et certains y ont appris, ont réussi et travaillent dans l'administration et gagnent dignement leur vie».
Selon Aïssatou Cissé «le vrai handicap, ce n'est pas de ne pas voir ou d'être incapable de marcher mais le vrai handicap c'est dans la tête». Elle exhorte ainsi les parents et les autorités à agir pour sauver les nombreux enfants qui sont dans cette situation partout au Sénégal et en particulier à Kaffrine, pour leur épargner à l'avenir de faire la manche pour vivre.
RENTREE AVORTEE
Initialement prévue le mercredi 3 janvier dernier pour la Faculté des Lettres et des Sciences humaines (Flsh, la reprise des activités pédagogiques en présentiel n’est pas encore effective pour les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad
Après six (6) mois de fermeture de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) à la suite des violentes manifestations de juin dernier liées à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, les étudiants devaient reprendre les cours en présentiel le mercredi 3 janvier dernier dans des sites externes comme le Cices. Toutefois, cette reprise n’a pas été effective à cause de la non-disponibilité des salles et des problèmes d’organisation.
Initialement prévue le mercredi 3 janvier dernier pour la Faculté des Lettres et des Sciences humaines (Flsh, la reprise des activités pédagogiques en présentiel n’est pas encore effective pour les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Alors que les autorités avaient décidé d’externaliser les cours au Cices, au Lycée Maurice Delafosse et à l’Institut islamique de Dakar, il est noté une non-disponibilité des sites externes. « Nous sommes une structure événementielle et 80% de notre budget proviennent de nos recettes d’exploitation. Si aujourd’hui, on veut accueillir les étudiants gratuitement, on va régler un problème dehors et créer un autre à l’intérieur de Cices. Nous avons déjà reçu les responsables de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pour leur montrer l’espace disponible. Nous attendons leur retour pour nous faire part de leur expression de besoins. Et à partir de cette expression de besoins, le Cices va faire une cotation, c’est-à-dire la facturation pour leur dire que ce n’est pas gratuit. Et s’ils acceptent de payer, on ira vers la signature d’une convention entre les deux parties», a fait savoir le directeur général du Cices, Saliou Keita hier, jeudi 5 janvier lors d’une conférence de presse.
En effet, l’Ucad est fermée depuis six mois après les violentes manifestations ayant suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. Et pour permettre aux étudiants de maintenir une certaine continuité, les autorités avaient décidé de travailler sur des dispositifs alternatifs d’enseignement à distance. Les cours se poursuivaient donc en ligne malgré les conditions difficiles. Ce qui avait suscité beaucoup d’inquiétudes chez les étudiants et les enseignants.
Le 28 décembre dernier, le Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop, Pr Alioune Badara Kandji a informé, dans un communiqué, que des séances de remédiation du second semestre se dérouleront du 3 janvier au 31 janvier 2024 dans les sites externes tels que le Cices, le lycée Maurice Delafosse, l’Institut islamique de Dakar. «Ces cours en présentiel sont des remédiations qui renforcent, pour le compte du second semestre 2022-2023, les enseignements synchrones et asynchrones déjà effectués et la mise en ligne des ressources pédagogiques dans les plateformes dédiées effectives depuis 2023», rapporte la note.
Il faut noter que l’annonce de la reprise des cours en présentiel dans des sites externes a fait beaucoup réagir les étudiants. Ces derniers étaient préoccupés par les problèmes de logements. Pour cause, beaucoup d’étudiants ne sont pas de Dakar et le campus social n’était pas encore ouvert.
ECHEC DE LA REPRISE DES COURS EN PRESENTIEL CE MERCREDI
Premier coup de départ raté pour la reprise des cours en présentiel pour les étudiants de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’université Cheikh Anta Diop
Prévues pour ce mercredi 03 janvier 2024, les séances de remédiations pour les étudiants de la Faculté des Lettres de l'Ucad, initialement prévues au Cices et dans d’autres sites ne sont pas effectives. Sur les ondes de Iradio, le directeur du Cices, qui réclame une contrepartie financière, a campé sur sa position.
Premier coup de départ raté pour la reprise des cours en présentiel pour les étudiants de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’université Cheikh Anta Diop. Initialement prévues pour ce mercredi, les séances de cours de remédiations prévues au Cices et dans d’autres sites ne sont pas effectives. Au centre international de commerce extérieur du Sénégal (Cices), l’un des trois lieux choisis pour accueillir les séances de remédiations pour les étudiants, pas l’ombre d’un étudiant ni encore un endroit aménagé en ce sens. En fait, rien ne laisse croire à une reprise des cours.
Sur les ondes de Iradio, le directeur général du Cices, Saliou Keïta, qui a toujours demandé une contrepartie financière à l’Ucad pour ouvrir la porte aux étudiants, campe sur sa position.
«Le Cices a été choisi comme d’autres lieux tels que l’institut Islamique, le lycée Delafosse etc., mais c’est différent. Parce que, le Cices est une institution de l’État certes, mais nous sommes une structure événementielle. Nous avons nos salles, nous avons nos pavillons, nous avons de l’espace que nous mettons en location. Parce que l'État ne nous donne que 20% de notre budget. Les charges, les salaires sont payés à partir des recettes d’exploitation. Si nous acceptons de recevoir les étudiants, ça ne devrait pas être gratuit» a dit le directeur général du Cices. Sinon, tient-il à préciser, «à la fin du mois, j’aurais des problèmes pour payer les salaires. On veut régler un problème, mais il ne faut pas créer un autre problème».
Il faut noter qu’au-delà du problème signalé par le directeur du Cices, les étudiants ont d’autres préoccupations, concernant notamment le logement avec la fermeture du campus social de l’Ucad. En effet, beaucoup d’étudiants proviennent des régions et même ceux qui habitent la région de Dakar ne sont pas épargnés par les difficultés pour regagner les sites choisis par les autorités universitaires.
UN PROFESSEUR DENONCE ET CRIE AU SCANDALE
Le recrutement d’un enseignant-chercheur en littérature française, spécialiste du 16ème siècle, ne se serait pas passé dans les règles de l’art. Un professeur du lycée de Tivaouane crie au scandale et interpelle le chef de l’Etat et le ministre
Le recrutement d’un enseignant-chercheur en littérature française, spécialiste du 16ème siècle, ne se serait pas passé dans les règles de l’art. Un professeur du lycée de Tivaouane crie au scandale et interpelle le chef de l’Etat et le ministre de l’Enseignement supérieur..
Forfaiture
Y aurait-il forfaiture, scandale, injustice et népotisme dans le recrutement d’un enseignant-chercheur en littérature française du 16e siècle à l’Université Amadou Makhtar Mbow de Diamniadio ? Oui, pense Tafsir Mamour Ba. L’enseignant en lettres modernes interpelle le chef de l’Etat et le ministre de l’Enseignement supérieur. Dans une lettre ouverte dont Bès Bi détient une copie, le ci-devant professeur au lycée Ababacar SY de Tivaouane et enseignant vacataire à l’UCAD au Département de Lettres Modernes demande à ce que justice lui soit rendue, ainsi qu’à ses autres collègues qui ont postulé pour ce poste. Il ne peut comprendre que ce soit une dame vacataire au département de lettres modernes de l’Ucad et qui est spécialiste du 17 siècle, qui a été recrutée en lieu et place de ceux qui répondent au profil contenu dans l’appel à candidature. Selon lui, «l’Université Amadou Makhtar Mbow a lancé un appel à candidature pour le recrutement d’un enseignant–chercheur en littérature française du 16e siècle le 09 Novembre 2023. A la surprise générale, la candidate qui est proposée au recrutement ne répond même pas au profil du poste recherché, car elle est titulaire d’un doctorat en littérature française du 17e siècle». Pour toutes ces raisons, Tasfir Mamour Ba «conteste, dénonce et accuse le comité de sélection dont la décision est scandaleuse. C’est honteux, injuste et scandaleux dans un milieu comme l’université où le mérite et la compétence doivent primer. Et surtout, dans une université comme celle de Diamniadio qui vient de démarrer et dont le crédo s’appelle l’excellence».
Silence troublant du recteur et du président du jury
Tafsir Mamour Ba a, à son actif huit publications scientifiques. Il est titulaire d’un certificat d’aptitude à l’enseignement du secondaire et est docteur en littérature française du 16ème siècle. D’ailleurs, il a déposé un recours sur la table du recteur de l’université Ahmadou Mactar Mbow, mais, à ce jour, il n’a pas reçu de réponse. A ce recteur Ibrahima Cissé, il interpelle la conscience professionnelle. «Je ne comprends pas votre silence sur le recours que j’ai déposé sur votre table» a-t-il indiqué. Selon lui, «le copinage, le clanisme, le clientélisme et le favoritisme ne doivent pas et ne peuvent pas remplacer le mérite et la compétence». D’ailleurs, Tafsir Mamour Ba n’exclut pas de saisir la cour suprême pour être rétabli dans ses droits car selon lui, « le Sénégal est un Etat de droit».
Du côté de l’université Ahmadou Mactar Mbow, le chargé de communication avait promis de mettre en rapport Bès Bi avec la responsable des ressources humaines. Mais malgré les appels incessants aussi bien sur le numéro du recteur que du chargé de communication, on a eu aucune réponse. Seulement, une source bien informée renseigne qu’ « il y avait 275 candidats pour 13 postes». La même source d’indiquer que «tout s'est déroulé dans la transparence. Le candidat en question aura une réponse pour ce qui concerne son recours. Seul le recteur et le président de l'académie des sciences peuvent répondre des accusations formulées par l'accusateur»
TROUVER UN LOGEMENT HORS DU CAMPUS, L’AUTRE ÉCUEIL À LA REPRISE DES ENSEIGNEMENTS
Après la fermeture de l’Ucad en juin dernier, pas mal d’amicales locales ont été contraintes de résilier le contrat qui les liait aux propriétaires des maisons, ou elles ont été tout simplement expulsées à cause des arriérés impayés
Les étudiants sont partagés entre le marteau de la reprise des cours et l’enclume de trouver un logement. Après la fermeture de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) en juin dernier, pas mal d’amicales locales ont été contraintes de résilier le contrat qui les liait aux propriétaires des maisons, ou elles ont été tout simplement expulsées à cause des arriérés impayés. Les cours reprennent à partir de ce mercredi et les étudiants ne cessent de se poser des questions.
Le logement des étudiants constitue également un autre véritable casse-tête pour les autorités universitaires et les responsables d’amicales d’étudiants. Face à la reprise annoncée des cours, sans l’ouverture du campus social, la situation risque de se compliquer davantage. La réouverture du campus social, qui casait un nombre important d’étudiants, n’est toujours pas à l’ordre du jour. Ce qui met beaucoup d’étudiants dans une situation de sans-abris.
Le logement, pilier important de l’épanouissement de l’étudiant, constitue en effet, le principal obstacle à cette rentrée. Les étudiants, n’ayant pas de famille d’accueil à Dakar, risquent d’avoir tous les problèmes du monde pour suivre les enseignements. «Beaucoup d’étudiants sont inquiets par rapport à cette reprise, sans l’ouverture du campus social. Certains m’appellent et me disent qu’ils ne pourront pas suivre les cours s’ils n’ont pas où se loger», dit Mohamed Bèye, président de la commission sociale de l’amicale des élèves et étudiants ressortissants de la commune de Keur Samba Guèye (département de Foundiougne).
Cet étudiant avait exposé le problème et alerté l’opinion, depuis plusieurs mois, en tenant des points de presse à la suite de la perte de leur appartement situé à la Médina. En vain. Stoïque, il espère trouver, avec son équipe, un appartement avant la reprise des enseignements. « Cela fait deux ans maintenant qu’on n’a pas reçu de subventions. C’est peut-être dû à des problèmes politiques. Jusqu’à présent, on n’arrive pas à trouver un logement. On va continuer à aller dans les médias pour dire aux Sénégalais que si les cours reprennent, beaucoup d’étudiants du département de Foundiougne ne pourront pas être présents», informe Mohamed Bèye.
Logement introuvable et inaccessible
Les étudiants de la commune de Keur Samba Guèye ne sont les seuls à se retrouver dans cette situation. Nombre d’amicales locales ont perdu leurs logements après la fermeture de l’université à la suite des évènements de juin dernier. C’est le cas de l’Union des étudiants de la commune de Vélingara (Udecv) qui a été contrainte de céder son second local, faute de ressources. Les étudiants de ces deux amicales susmentionnées courent depuis plusieurs mois après les autorités pour obtenir une subvention. Mamoudou Diallo, président de l’Udecv, dit avoir tenté tous les voies et moyens pour obtenir des fonds, mais en vain. «Nous avons perdu notre logement à Fass. Le problème avec cet appartement, c’est qu’il était sans bailleur. Ou disons qu’il était entièrement pris en charge grâce à une participation à hauteur de 5000 F Cfa par étudiant», explique Mamoudou Diallo. Après la fermeture de l’Ucad, beaucoup d’étudiants ont cessé de contribuer. Résultat : «Nous avons cumulé des arriérés que les autorités de Vélingara ont refusé de payer. J’étais donc obligé de libérer l’appartement vu que le bailleur nous avait assignés en Justice», ajoute-t-il. Non sans préciser que tous les étudiants de Vélingara ne pourront pas habiter dans l’unique local dont dispose, en ce moment, l’amicale.
A Moins d’une semaine de la reprise des cours pour certaines facultés, beaucoup d’amicales peinent à trouver un toit convenable et bon marché. Selon les confidences de certains pensionnaires de l’Ucad, les propriétaires de maisons sont réticents à l’idée de loger les étudiants, souvent nombreux et perçus comme des voisins encombrants.
D’autres pointent du doigt la cherté du loyer à proximité de l’Ucad. La demande étant supérieure à l’offre, trouver un local est devenu très difficile. «Nous n’avons pas encore trouvé un appartement et nous sommes sous pression. Actuellement, les courtiers nous parlent de trois cent mille francs (300000) Cfa la mensualité. Au regard du budget dont nous disposons, nous ne pouvons prendre un tel engagement et vouloir y rester toute l’année. C’est impossible», confie Zakaria Diallo, président de l’amicale communale des élèves et des étudiants de Sinthiang Koundara
M. Diallo n’exclut pas l’idée de trouver un appartement dans les quartiers de Grand-Dakar ou Sacré-Cœur pour permettre à ses camarades de se caser et pouvoir aborder le second semestre. «Le problème majeur qui se pose, c’est qu’on n’a pas de bailleur. La mairie constitue notre seule ressource. Il y a beaucoup de structures qui, aujourd’hui, parviennent même à se doter d’un appartement avec une caution de 12 mois. C’est l’exemple de la commune de Médina Gounass. Les contributions financières des étudiants pendant ces douze mois permettront de réunir une grande somme et préparer l’année suivante», conclut Zakaria. Non sans lancer un appel aux bonnes volontés pour aider les apprenants à se loger.
En attendant d’avoir un bailleur, une contribution financière suffisante pour assurer le loyer ou l’ouverture du campus social, les étudiants restent partagés entre soulagement lié à la reprise des cours et inquiétudes face au problème de logement.
par Ousmane Sonko
CHEIKH ANTA DIOP, UNE LUMIÈRE POUR LES DÉFIS ACTUELS ET À VENIR
Notre monde est en crise d'humanité et de civilisation. La pensée de celui dont nous célébrons le centenaire indique de regarder du côté de l'Afrique où se joue son avenir, là où précisément l'Humanité est née
Les échos de la célébration, par la communauté scientifique africaine et sénégalaise, de la vie et de l'œuvre du professeur Cheikh Anta Diop, me sont parvenus.
La commémoration du centième anniversaire de ce grand savant panafricain survient alors que la jeunesse, les communautés et les élites progressistes sont résolument engagées dans un combat politique et culturel pour la renaissance de l'Afrique et de sa Diaspora. Au centre de cette reconquête de l'initiative historique par les Africains, se trouve l'enjeu capital de la réappropriation de nos patrimoines historiques, culturels, linguistiques ainsi que celles de nos valeurs qui font la magnificence des civilisations africaines depuis l'Égypte pharaonique noire.
Faut-il le rappeler, le renouveau intellectuel et culturel dans lequel s’inscrit mon engagement repose sur la souveraineté. Et le projet porté par Pastef s'enracine dans l’histoire des peuples africains en lutte pour leur dignité et fondamentalement pour la souveraineté, la sécurité, la gouvernance démocratique, la richesse partagée et le bien-être de tou.t.e.s. conformément aux valeurs morales et humaines profondes de notre continent.
C’est pourquoi, la vision et le programme de Pastef s’inspirent d’ailleurs en partie de la pensée stratégique du professeur Cheikh Anta Diop dont l'enseignement doit être plus et mieux institutionnalisé.
Je suis d’ailleurs déterminé à relever le défi de l'éducation dans nos langues africaines, à donner des moyens accrus à la recherche dans tous les domaines, à développer la formation professionnelle valorisant tous les métiers productifs, artistiques et culturels. Mais surtout, je suis déterminé à mener une politique réellement panafricaine de remembrement solidaire des espaces économiques, commerciaux et culturels pour une économie d'abondance au Sénégal, dans notre sous-région et sur tout le continent africain.
Je sais que le professeur Cheikh Anta Diop a mis l'accent sur l'exploitation judicieuse de nos ressources foncières, minières, forestières, hydro-électriques, etc. en s'appuyant sur la recherche technologique de pointe. Il a par ailleurs démontré la nécessité de réaliser des infrastructures modernes de sorte à connecter toutes les régions du continent entre-elles. Tout ceci doit selon sa pensée renforcer le sentiment d'une nouvelle citoyenneté panafricaine. Et tout cela est l'aspiration exprimée par une jeunesse africaine en plein éveil de conscience.
Au demeurant, notre monde est dévasté par des inégalités sociales insoutenables, des violences et des guerres destructrices. Il est en crise d'humanité et de civilisation. La pensée de celui dont nous célébrons le centenaire indique de regarder du côté de l'Afrique où se joue son avenir, là où précisément l'Humanité est née.
Pour toutes ces raisons, je souhaite plein succès à cette importante célébration d’un homme modèle de vertus dont les travaux sont d’une brûlante actualité.
UCAD, DES COURS DE RÉMÉDIATION AU CICES, À DELAFOSSE…
A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), les cours en présentiel vont démarrer dans certaines facultés. Mais déjà, des cours de remédiation sont prévus hors de l'enceinte de l'Université.
A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), les cours en présentiel vont démarrer dans certaines facultés. Mais déjà, des cours de remédiation sont prévus hors de l'enceinte de l'Université.
«En accord avec le Rectorat, la Faculté des Lettres et Sciences Humaines informe que des séances de remédiation du second semestre se dérouleront en présentiel du 03 au 13 janvier 2024 dans les sites externe», lit-on dans un communiqué de presse de la Faculté des lettres et sciences humaines.
Et ces séances de remédiation, informent les autorités de ladite Faculté, se tiendront au Centre international du Commerce extérieurdu Sénégal (Cices), au Lycée Maurice Delafosse et à l’Institut islamique de Dakar.
Ces cours en présentiel sont des séances de remédiation qui renforcent, pour le compte du second semestre 2022-2023, les enseignements synchrones et asynchrones déjà effectués et la mise en ligne des ressources pédagogiques dans les plateformes dédiées effective depuis juin 2023.
PAR Tamsir Anne
QUELLE POLITIQUE LINGUISTIQUE POUR LE SÉNÉGAL ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Il devrait s’agir de trouver un système original, multilingue, qui élève les langues nationales à une égale dignité que le français et qui s’ouvre davantage à d’autres grandes langues internationales
La question des langues nationales s’est invitée de façon inattendue dans le débat politique national. Des commentaires faits par le chef de l’état sur l’écriture des langues nationales avaient dans une récente sortie soulevé une vague de protestations et inspiré des mises au point. Ce qui est important ici est de rappeler que la codification des langues nationales est régie par plusieurs décrets dont le premier est le Décret présidentiel no 71566 du 21 mai 1971. Des décrets ultérieurs en 1975, 1985 et 2005 ont apporté des ajustements et correctifs nécessaires. Bien que les défis à ce niveau soient mineurs, des réformes s'avéreront, comme pour toute langue vivante, toujours utiles dans le futur. Les questions fondamentales de ce débat, auxquelles la classe politique dans son ensemble devrait répondre, sont plutôt relatives à la place et au statut que les hommes politiques aspirant à diriger le Sénégal entendent accorder aux langues nationales. Quelles stratégies ont-ils définies dans leurs programmes concernant ces problématiques et quelles mesures concrètes prévoient-ils d'adopter pour les mettre en œuvre ?
Aucun programme de leader politique ne semble, à notre connaissance, esquisser de politique linguistique claire, allant au-delà de simples pétitions de principes et constats d'échec. Leurs positions, quelle que soit par ailleurs leur affiliation politique, restent généralement vagues et évasives. Le temps d’une campagne électorale la créativité des uns et des autres pour trouver des noms porteurs d’adhésion populaire (Aar Senegaal, Ànd defar Senegaal, Bennoo Bokk Yaakaar, Taxawu Senegaal, Yewwi Askan etc.) ne connaît plus de limite. Cependant, une fois élus, ils reviennent systématiquement au français, une langue que, selon les estimations les plus optimistes, plus de trois quarts de la population ne comprennent pas. Le français serait-il la barrière, dont parlait Cheikh Anta Diop il y a plus de quatre décennies, que les politiciens érigent arbitrairement entre eux et la population pour échapper au contrôle populaire ? Comment s’étonner dès lors que la participation citoyenne tant proclamée demeure un vœu pieux ? Lorsque l'écrasante majorité des populations se sent déconnectée ou ne comprend pas le sens des politiques publiques formulées dans une langue qui leur reste étrangère, le dialogue de sourds devient inévitable. Le sens des textes législatifs et juridiques, des programmes politiques, économiques et sociaux élaborés majoritairement sans leur concours leur reste globalement opaque et inaccessible. Pourtant, la dimension linguistique est évidente dans les diverses crises récurrentes qui secouent notre société : crise de la citoyenneté, crise des valeurs, divorce entre administration et administrés, crises politiques et sociales.
La démocratie par exemple, étymologiquement le gouvernement du peuple par le peuple en langue grecque, ne peut véritablement fonctionner dans une langue que le peuple ne comprend pas. Le débat démocratique, hormis les périodes électorales, reste essentiellement le domaine d'une minorité ayant le privilège de maîtriser la langue française. La question du troisième mandat qui a fortement secoué les fondements de notre système démocratique lors des deux premières alternances est édifiante à ce sujet. Car, en dehors de ses aspects proprement juridiques, il s’est également agi d’une querelle sémantique sur l'interprétation d'une disposition de la constitution, qui à notre sens, n’aurait dû souffrir d'aucune ambiguïté. Si l’on s’en souvient encore, l’un des experts français, commis il y a plus d’une dizaine d’années par le président Wade, avait laconiquement déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une question de droit mais de français.
En réalité, contrairement à des préjugés tenaces, la question des langues nationales n'est ni une préoccupation dépassée ou secondaire, mais se trouve bien si l'on y regarde de près au cœur des défis du monde moderne. L’exemple de l’Union Européenne, dont nous nous suffisons des langues, devrait nous donner à réfléchir. L’UE est en effet aujourd’hui la grande championne de la diversité linguistique dans le monde avec un total de vingt-quatre langues officielles. Tous les actes juridiques de l’Union doivent être disponibles dans ses 24 langues officielles. La charte des droits fondamentaux de l’Union postule par ailleurs le droit pour tout citoyen de communiquer avec les institutions européennes dans l’une des 24 langues officielles de l’UE, et les institutions sont tenues de lui répondre dans la même langue. L'argument de la diversité linguistique, utilisé dans le contexte sénégalais pour écarter l'impératif de considérer effectivement les langues nationales dans toutes les politiques publiques, perd de son poids au regard de ces expériences. Les énormes avancées technologiques dans le domaine du traitement automatique des langages naturels permettraient également de réduire sensiblement la complexité de certains problèmes.
Une autre idée reçue voulant réduire la langue à un simple outil de communication, à un « code dépersonnalisé » est également à rejeter. Au-delà d’être l’outil de communication le plus sophistiqué qui se puisse concevoir encore, la langue est loin d’être neutre ; elle véhicule toujours une vision spécifique du monde et transporte des valeurs, des modes de vie et de pensée. La langue est autant une mémoire qu'une empreinte distinctive d'une culture qui se construit et s'articule à travers elle. Elle modèle, comme disait le linguiste américain Sapir, du seul fait qu’elle est langue l’univers intellectuel, moral, spirituel, que nous pensons. Par conséquent la crise des valeurs et la crise de la citoyenneté devraient être réexaminées sous ces différentes optiques.
La crise endémique de l’école également, qui implique autant la baisse générale du niveau des élèves que la perte de compétence non seulement en français mais aussi dans les langues nationales, mériterait l’exploration de nouvelles pistes.
L'Unesco recommande depuis des décennies un modèle d'enseignement multilingue basé sur les langues maternelles pour améliorer significativement les performances des apprenants. Les nombreuses études et programmes menés depuis plusieurs années par l’organisation internationale convergent dans leurs résultats sur les points suivants : les enfants qui apprennent les six à huit premières années de leur scolarité formelle dans leur langue maternelle ont non seulement de meilleurs résultats scolaires que leurs pairs qui reçoivent un enseignement dans une langue qui leur est totalement étrangère, mais ils développent également une plus grande aptitude à apprendre une autre langue étrangère et obtiennent de meilleurs résultats dans les disciplines scientifiques. Enfin, sur le plan psychologique, un enseignement dans la langue maternelle renforce l'estime de soi et favorise la créativité, au lieu d'une simple mémorisation par cœur. Il va sans dire, espérons-nous, que de tels résultats ne sauraient en rien découler automatiquement de l’introduction des langues nationales. Plusieurs autres facteurs clés de succès, d’ordre politique, social, culturel et organisationnel sont tout aussi déterminants. Bref il devrait s’agir de trouver un système original, multilingue, qui élève les langues nationales à une égale dignité que le français et qui s’ouvre davantage à d’autres grandes langues internationales, africaines d’abord, mais aussi au chinois et japonais par exemple. La prise en compte effective des langues nationales dans un enseignement multilingue, loin d'impliquer un chauvinisme ou une volonté de repli sur soi, peut bien au contraire signifier plus d'ouverture sur le monde sans pour autant se suicider culturellement.
La politique a de toute évidence un rôle capital à jouer dans cette grande entreprise de transformation de nos différents systèmes sociaux. La tâche est certes ardue et demande des efforts conjugués et l’adhésion de tous les segments de la société. Elle sera même le labeur cumulé de plusieurs générations, mais notre génie propre, notre capacité de tirer profit de l’expérience d’autres peuples ainsi qu’une volonté politique inflexible nous permettront de relever à coup sûr, haut la main, tous les défis. Nous sommes convaincus que la maîtrise et le développement des langues nationales sera comme en Europe a l’époque de la Renaissance le catalyseur d’un renouveau intellectuel, scientifique, politique, culturel et moral.
Dans ce domaine comme dans d'autres, nous devons seulement avoir le courage de faire nos propres expériences, d'apprendre et de tirer profit de nos erreurs, plutôt que de continuer à vivre avec des leçons, des certitudes et des vérités qui ne sont pas les nôtres.
Dr. Tamsir Anne est Senior IT-Consultant, auteur-chercheur.
FLSH, LES ENSEIGNEMENTS EN PRÉSENTIEL REPRENNENT LE 3 JANVIER
Le doyen de la faculté des Lettres et sciences, Alioune Badara Kandji, dans une note, a informé de la reprise des enseignement en présentiel du second semestre de l’année universitaire 2022 - 2023 à partir de ce 3 janvier.
Le doyen de la faculté des Lettres et sciences, Alioune Badara Kandji, dans une note, a informé de la reprise des enseignement en présentiel du second semestre de l’année universitaire 2022 - 2023 à partir de ce 3 janvier. Elle court jusqu’au 31 janvier.
A cet effet, il est demandé aux étudiants de se rapprocher de leurs départements respectifs pour les emplois du temps des enseignements.
Depuis plusieurs semaines, les syndicats d’enseignants du supérieur fustigent la fermeture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. La faculté des Lettres est la première à annoncer une reprise en présentiel.
VERS LA CREATION D'UN LYCEE D'EXCELLENCE A NDIOUM
Un lycée d’excellence verra bientôt le jour à Ndioum, a annoncé le maire de la commune, Cheikh Oumar Anne, soulignant que l’établissement pourra accueillir mille élèves issus de toutes les académies du Sénégal.
Ndioum (Podor), 26 déc (APS) – Un lycée d’excellence verra bientôt le jour à Ndioum, a annoncé le maire de la commune, Cheikh Oumar Anne, soulignant que l’établissement pourra accueillir mille élèves issus de toutes les académies du Sénégal.
M. Anne, également ministre de l’Education nationale, s’exprimait à l’occasion de la réunion du Conseil municipal de la commune de Ndioum, en présence de l’adjoint au préfet du département de Podor, Fodé Kaba Ndao.
Le lycée dont le coût et la date de démarrage des travaux n’ont pas été révélés »verra très bientôt le jour », a dit le maire, soulignant que »le site a été retenu ».
Selon lui, les conseillers municipaux ont affecté 10 hectares pour la construction de l’infrastructure.
Cet établissement d’excellence »va fortement contribuer à améliorer l’offre éducative et la qualité des enseignements dispensés dans le pays », a t-il dit.
»Outre les salles de classes, le bloc administratif, il comportera des dortoirs pour les élèves qui y résideront en régime d’internat », a-t-il fait savoir.
Le Conseil municipal a également délibéré sur 4 hectares pour la construction d’un deuxième collège, déjà ouvert dans le quartier de Ndioum Walo.
En 2024, la municipalité va »injecter 10 millions de francs Cfa pour la réfection et la réhabilitation des établissements scolaires de la commune », a informé le maire Cheikh Oumar Anne.
Les conseillers ont examiné et adopté, à l’unanimité, le projet de budget de la commune de Ndioum, pour l’exercice 2024 arrêté la somme de 174.970.000 FCFA contre 176. 794.103 FCFA. Il a connu une baisse d’ 1.824.103 en valeur absolue et d’1,3% en valeur relative.