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30 novembre 2024
Éducation
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UCAD FERMÉE, LA COLÈRE GRONDE
L'avenir de toute une génération d'étudiants sénégalais compromis par la fermeture de l'Université depuis huit mois. Certains ont même déjà quitté le pays, désespérant de pouvoir terminer leurs études
L'université Cheikh Anta Diop de Dakar est fermée depuis 8 mois, plongeant ses 90 000 étudiants dans l'incertitude. Cette fermeture pour raisons politiques est vécue comme un sacrifice de toute une génération par les autorités sénégalaises.
Étudiants et professeurs ne décolèrent pas. Ils réclament à cor et à cri la réouverture immédiate de l’université afin de sauver l’année académique. Leur mot d'ordre : que cessent les manipulations politiciennes avec l'avenir de la jeunesse sénégalaise.
Certains étudiants, désabusés, ont déjà quitté le pays, considérant leur avenir irrémédiablement compromis. Tandis que d'autres manifestent dans le calme leur profond mécontentement. Leur message est clair : l'université n'est pas un jouet entre les mains des politiques. Elle doit redevenir ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être : un sanctuaire du savoir ouvert à tous.
NOUVEAU MANUEL DE PHILOSOPHIE LANCE POUR ACCOMPAGNER L'ENSEIGNEMENT DE LA MATIERE
Cinq professeurs de philosophie à la retraite dont Amadou Alpha Sy viennent de publier un manuel intitulé « Cours et textes pour apprendre à philosopher » dans le but de « rompre avec l’importation mécanique de livres dans cette matière ».
Saint-Louis, 18 jan (APS) – Cinq professeurs de philosophie à la retraite dont Amadou Alpha Sy viennent de publier un manuel intitulé « Cours et textes pour apprendre à philosopher » dans le but de « rompre avec l’importation mécanique de livres dans cette matière ».
»Il s’agit ici de rompre un peu avec l’importation mécanique, systématique de matériel didactique, notamment en fait de livres de philosophie pour les élèves », a indiqué à la presse Mamadou Kabirou Gano, co-auteur et professeur au lycée des jeunes filles Ameth Fall, en marge de la cérémonie de présentation et de dédicace de cet ouvrage spécialisé.
M. Gano a rappelé que les manuels de philosophie provenant de la France « ont été rédigés par des français pour un public français ».
« Ce manuel a été rédigé pour pouvoir amorcer une sorte de rupture épistémique, parce que c’est le premier manuel complet de philosophie fait par un collectif de professeurs sénégalais depuis les indépendances », a-t-il salué.
Selon lui, cet ouvrage se veut comme un manuel « efficace et pratique’’ conçu pour accompagner les élèves de terminale mais également les professeurs.
« Notre intention, c’est de produire ce texte-là en partant en fait des réalités culturelles nationales et en se servant des textes produits en partie par des Africains. Des textes qui répondent aux normes pédagogiques et didactiques », a-t-il expliqué.
»Il ne s’agit pas simplement d’avoir une sorte de réflexe nationaliste, mais c’est plus pour aller dans le sens même de l’esprit du programme qui est de construire des identités des élèves en partant précisément de leur vécu et sortir un peu de cette logique d’aliénation-là », a-t-il fait savoir.
M. Gano estime que l’ouvrage en question obéit plus que jamais aux exigences du programme de philosophie établi par le ministère de l’Education nationale.
La publication de ce manuel vise à « inciter les élèves et les professeurs aussi à aller dans le sens en fait d’une construction d’identité locale en se servant aussi bien du patrimoine culturel universel que des productions des auteurs africains ».
« L’architecture même de l’ouvrage obéit aux prescriptions du programme de philosophie tel que défini par le ministère de l’Éducation nationale », a-t-il indiqué.
Le professeur de philosophie est également revenu sur les contenus indicatifs de ce manuel et ses différentes composantes.
« L’ouvrage est composé de quatre parties qui sont les parties constitutives du programme de philosophie. La première partie concerne la réflexion philosophique, la deuxième partie concerne la vie sociale, la troisième partie l’épistémologie et la quatrième partie concerne l’esthétique, donc tout ce qui est attrait à l’art », a-t-il conclu.
Le manuel a été rédigé par Alassane Kitane, Alpha Amadou Sy et Mamadou Mbodj, tous deux des professeurs de philosophie à la retraite, Thierno Guèye formateur à la FASTEF mais également Mamadou Kabirou Gano, formateur au département philosophie de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF), lit-on dans une note transmise à l’APS.
MACKY SALL PROMET DEUX CENT MILLIONS DE FCFA A L’ANSTS POUR LA CREATION D’UNE CHAIRE INTERUNIVERSITAIRE SUR L’IA
Le président de la République, Macky Sall, a promis, lundi, une dotation initiale d’un montant de deux cent millions de Fcfa, pour accompagner l’académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), dans son projet de création d’une chaire in
Dakar, 15 jan (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a promis, lundi, une dotation initiale d’un montant de deux cent millions de Fcfa, pour accompagner l’académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), dans son projet de création d’une chaire interuniversitaire sur l’intelligence artificielle (IA).
‘’L’Etat sera à vos côtés pour vous accompagner dans la réalisation de ce projet précurseur, en vous allouant, à partir de 2024, une dotation initiale d’un montant de deux cent millions de Fcfa’’, a-t-il annoncé.
Le président de la République s’exprimait lors de la séance académique solennelle 2024, organisée par l’ANSTS. Cette séance était axée sur le thème »l’IA, enjeux, éthiques et défis humains ».
‘’J’ai bien noté votre projet de création d’une chaire interuniversitaire sur l’IA et la souveraineté numérique pour servir de cadre scientifique et opérationnel à vos contributions’’, a-t-il notamment poursuivi.
Il a à cet effet, demandé au ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, de renforcer les ressources budgétaires allouées à l’académie, tout en travaillant à l’édification rapide d’un siège ‘’moderne et fonctionnel’’ pour cette institution.
Macky Sall a félicité et remercié ‘’toute la communauté universitaire et scientifique du Sénégal, dont l’engagement historique exemplaire, à travers toutes les générations, a fortement contribué au développement du système éducatif dans sa globalité, mais également renforcé la marche résolue du Sénégal vers l’émergence à l’horizon 2035’’.
LES LAURÉATES DES CONCOURS MISS MATHÉMATIQUES ET MISS SCIENCES DE ZIGUINCHOR PRIMÉES
L’inspection d’académie (IA) de Ziguinchor a remis samedi des prix aux 15 lauréates de la treizième édition des concours Miss Mathématiques et Miss Sciences de l’année scolaire 2022-2023
Ziguinchor, 13 jan (APS) – L’inspection d’académie (IA) de Ziguinchor a remis samedi des prix aux 15 lauréates de la treizième édition des concours Miss Mathématiques et Miss Sciences de l’année scolaire 2022-2023, a constaté l’APS.
« L’objectif de cette activité est de récompenser, féliciter les lauréates et simuler l’émulation chez celles-là qui n’ont pas gagné. C’est une occasion de montrer qu’il est possible de réussir dans les filières scientifiques. Nous voulons promouvoir les mathématiques et les sciences », a expliqué la responsable bureau genre à l’inspection d’académie de Ziguinchor, Siga Diouf Fall.
Elle intervenait lors de la cérémonie de remise des prix aux lauréates des concours Miss Mathématiques et Miss Sciences, tenue au Centre culturel de Ziguinchor. Une manifestation qui a eu lieu en présence du préfet de Ziguinchor, Ameth Tidiane Thiaw, par ailleurs représentant du gouverneur de région, de l’inspecteur d’académie, Cheikh Faye, et de plusieurs acteurs éducatifs de la région.
« La promotion de la réussite des filles dans les apprentissages des mathématiques, des sciences et des technologies : quelle stratégie à l’orée du développement de l’intelligence artificielle ? » est le thème de cette 13e édition des concours régionaux Miss Mathématiques et Miss Sciences.
La présidente du Haut Conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye, est la marraine de ces deux concours.
Ndeye Sigga Diouf Fall a indiqué que le défi de l’académie de Ziguinchor est d’augmenter le pourcentage des filles dans les filières scientifiques.
« Nous pouvons réussir dans les filières scientifiques. Il suffit d’y croire », a réagi la miss Sciences, Ndeye Dramé Faye, appelant ses camarades à toujours faire attention aux réseaux sociaux pour espérer réussir.
« C’est possible dans la vie de réussir. Nous appelons les filles à aller de l’avant dans les matières scientifiques et dans la vie de façon générale », a exhorté la marraine, Innocence Ntap Ndiaye. Elle appelle également les élèves à préserver l’école avant de déplorer le saccage en juin dernier de certains établissements scolaires de Ziguinchor par des manifestants.
Ndeye Yandé Fall du Collège ISM Ziguinchor a remporté le concours Miss Mathématiques. En Sciences, Nafi Dramé Faye, élève en classe de seconde S au lycée Djignabo de Ziguinchor, a été sacrée pour le concours Miss Sciences.
Anais Lauriane Manga, élève en classe de seconde S dans ce même lycée, est la première dauphine de ce concours, tandis qu’Oumou Kalsoum Touré, élève en classe de seconde S dans le même établissement scolaire, est la deuxième dauphine du concours Miss Sciences. Les lauréates ont reçu des cadeaux composés d’’ordinateurs, de cahiers, de livres, de sacs, entre autres.
DES FORMULES POUR RESOUDRE LES PROBLEMES DE LA SOCIETE
Nombreux sont ces écoliers qui se n’intéressent pas à cette discipline ô combien importante, surtout face aux défis actuels du changement climatique qui menace la survie de l’espèce humaine.
Pour certains, les mathématiques, c’est du charabia. Et dans la tête, c’est une discipline compliquée. Ce matin du 11 janvier, Seneweb a repris un article de Les Echos parlant d’un homme condamné pour corruption de mineure après avoir transformé les cours de Maths en «leçons sexuelles» avec une fille en classe de 4e. Et puis, du fait de son aspect théorique et abstrait, l’importance des mathématiques a toujours fait l’objet de débats du point de vue de son apport social. Cependant, si l’on en croit Hamidou Dathe, mathématicien et professeur titulaire de classe exceptionnelle à la Faculté des sciences et techniques de l’Ucad, les théories mathématiques aboutissent souvent à des applications concrètes dont l’objectif est d’améliorer les conditions de vie de l’homme, même si la vocation première des maths n’est pas de répondre à des défis de société. Bés bi pose l’équation de cette matière dans la société. Et les solutions qu’elle peut apporter.
MATHS, UNE DISCIPLINE A LA TRAINE DEPUIS LE LYCEE : LA RACINE DU PROBLEME
Les mathématiques sont la bête noire de la plupart des élèves au Sénégal. Nombreux sont ces écoliers qui se n’intéressent pas à cette discipline ô combien importante, surtout face aux défis actuels du changement climatique qui menace la survie de l’espèce humaine. Des élèves du lycée Blaise Diagne semblent confirmer cette thèse du fait de la rigueur que demande cette matière. Reportage…
En cette matinée de mercredi, ce n’est pas encore la grande affluence sur l’axe Fass-Point E-Colobane. La circulation est fluide. Les véhicules roulent convenablement dans tous les sens. Les piétons également n’éprouvent pas des difficultés pour traverser les différentes voies. Les automobilistes sont épargnés des embouteillages à cette heure. Le soleil n’est pas encore ardent ; la fraicheur matinale vit ses dernières heures avant de laisser la place au soleil de plomb qui sévit sur Dakar ces derniers jours. Sur la route menant vers le marché Colobane, c’est le même constat. Les va-et-vient des passants rythment les trottoirs de ce tronçon. A gauche, il y a le lycée Blaise Diagne. Le portail peint en couleur bleu ciel, le nom de l’établissement gravé en haut. Une petite ambiance se crée aux alentours de l’établissement. Des vendeuses de petit-déjeuner et de boissons fraiches se sont installées sous un grand arbre à côté de la grande porte. Il est 10h, l’heure de la récréation. Des groupes d’élèves en uniforme aux couleurs verte et rouge «assiègent» ces dames pour s’offrir une baguette de pain ou un sachet d’eau frais avant la reprise. Pendant ce temps, les uns dans la même livrée franchissent la porte de l’école pour rejoindre la cour, tandis que les autres en sortent pour rentrer chez eux. Voilée de teint clair et de taille moyenne, Astou Diédhiou, une des pensionnaires de l’école accepte d’aborder le sujet alors qu’elle voulait traverser le petit pont du Canal 4 pour rejoindre le quartier populaire de Fass. «Les maths, c’est trop difficile, un seul signe ou une virgule manque et ça fausse tout le calcul», a-t-elle réagi le sourire aux lèvres, montrant que cette discipline ne fait pas partie de ces favorites. Puis elle ajoute : «Malgré tout, je fais des efforts mais les résultats ne suivent pas. Je trouve que c’est compliqué et qu’il y a beaucoup de calculs».
«Les profs n’encouragent pas ceux qui ont des difficultés en maths»
Dans la cour de l’établissement, l’ambiance est au rendez-vous. Des groupes d’élèves se forment partout. Des discussions et des rigolades animent l’enceinte de l’école. Il a fallu une bonne dizaine de minutes pour trouver la bâtisse qui abrite l’administration du fait de l’immensité de cette école qui porte le nom du premier député africain élu à la Chambre des députés française en 1914. Ici, les bâtiments poussent comme des champignons. A quelques encablures du bâtiment administratif, sont assises Aïssatou et Ouly Diallo en train de discuter. Elles partagent la même classe, la seconde L J.
Selon elles, les mathématiques sont trop rigoureuses et difficiles, c’est pourquoi elles préfèrent se concentrer sur leurs matières dominantes telles que les langues et l’histoire et la géographie. Aïssatou, de son coté, pense qu’il y a une sorte de discrimination chez les profs de maths, car ils n’encouragent pas les élèves qui ont des difficultés. «En plus ils privilégient seulement ceux qui sont bons», a-t-elle renchéri. Les deux amies reconnaissent tout de même l’importance des maths, surtout face aux défis que pose le changement climatique. Non loin de là, se trouve un terrain où un nombre important d’élèves s’échauffent sous le regard du professeur d’éducation physique. Ils s’étirent puis font le tour du terrain tandis que quelques-uns sont assis aux alentours. C’est le cas de Seybani Konaté, trouvé en train de jouer sur son téléphone. Il est en classe de seconde S et contrairement aux autres, lui n’a pas de difficulté avec les maths, même s’il soutient que sa matière préférée est l’histoire et la géographie. Selon lui, c’est à cause de la paresse que certains n’aiment pas cette discipline. Pendant ce temps, le soleil est devenu plus ardent dardent ses rayons, et les élèves retrouvent petit à petit les salles de classe. Les cours se poursuivent graduellement. La cour de l’école se vide petit à petit, laissant la place au silence et quelques échos lointains provenant de certaines salles de classe.
APPORT DES MATHEMATIQUES UNE SOLUTION AUX NOMBREUSES EQUATIONS
A quoi servent les mathématiques ? Cette question pratiquement tout le monde se la pose. Il arrive même qu’elle se pose lors des réunions des grandes sommités de la discipline. Cette interrogation est peut-être liée, d’une part au caractère théorique et abstrait des mathématiques. Pourtant, pour certains intellectuels, elles ont une grande importance dans la vie en société. Même si cette discipline n’a pas pour vocation première de répondre à des défis de société, selon le Pr Hamidou Dathe, mathématicien de formation. Mais cette science, d’après lui, aide l’être humain à se développer, à se comporter d’une façon convenable par rapport à son environnement. Il ne se limite pas à ce début de réponse, il ira plus loin en affirmant que les mathématiques sont un «instrument irremplaçable de formation à la rigueur, au raisonnement, à l’intuition, à l’esprit critique et à l’imagination». Et toutes ces qualités réunies font de l’être humain un «citoyen modèle». Malgré toutes ces explications «métaphysiques», la réponse à la question semble incomplète car l’aspect concret et palpable constitue la pièce manquante du puzzle. Ce qui rend perplexes d’aucuns. Cependant, ces théories de mathématiques aboutissent toujours à long ou à court terme à des applications, selon le spécialiste. Par exemple, l’informatique, dérivée des mathématiques, à travers plusieurs paramètres, est en train, depuis quelques années, de jouer un rôle déterminant dans l’apport de solutions face aux défis actuels notamment le changement climatique, les problèmes de santé publique avec les épidémies et pandémies… L’objectif des mathématiques est d’améliorer les conditions de vie des populations.
OFFICE DU BAC, LE DIRECTEUR SOSSÉ NDIAYE REMPLACÉ
L’Office du Baccalauréat a un tout nouveau Directeur. Cheikh Ahmadou Bamba Gueye, Professeur titulaire à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, est nommé Directeur de l’Office du Baccalauréat.
iGFM - (Dakar) Au Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Sossé Ndiaye n’est plus le Directeur de l’office du Baccalauréat. Il a été remplacé.
L’Office du Baccalauréat a un tout nouveau Directeur. Cheikh Ahmadou Bamba Gueye, Professeur titulaire à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, est nommé Directeur de l’Office du Baccalauréat, en remplacement de Monsieur Sossé Ndiaye appelé à d’autres fonctions. C’est ce que rapporte le communiqué officiel du conseil des ministres.
UNE MAISON DE L’ÉTUDIANT MBOUROIS RÉCEPTIONNÉ À L’UADB
Le maire de Mbour, Cheikh Issa Sall, a réceptionné, dimanche, un bâtiment destiné à héberger les étudiants ressortissants de la commune inscrits à l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB).
Bambey, 7 jan (APS) – Le maire de Mbour, Cheikh Issa Sall, a réceptionné, dimanche, un bâtiment destiné à héberger les étudiants ressortissants de la commune inscrits à l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB).
Baptisé « la Maison de l’étudiant mbourois », ce bâtiment d’un coût global de 64 millions de francs CFA, est logé au sein du campus 2 de l’Université Alioune Diop de Bambey.
Il a été réalisé pour le compte du volet accès aux services sociaux de base, secteur de l’éducation et de la formation du Programme de modernisation de Mbour, selon Cheikh Issa Sall, par ailleurs directeur de l’Agence de développement municipal (ADM).
Ce programme consistant à mettre à la disposition des estudiantins de Mbour des logements dans les villes universitaires, vise à »résoudre le problème si crucial de l’hébergement […] » pour les bénéficiaires établis hors de leur commune d’origine, a expliqué l’édile, lors de la cérémonie d’inauguration de « la Maison de l’étudiant mbourois » à Bambey.
»Après Bambey, nos étudiants de Saint-Louis, Ziguinchor, Kaolack, Thiès, et toutes les cités universitaires de l’intérieur du pays seront dotées d’infrastructures semblables afin de soulager durablement les étudiants », a promis Cheikh Issa Sall.
Il a demandé aux bénéficiaires de « bien prendre soin de ce joyau afin d’en faire un lieu de vie agréable et durable pour la communauté mbouroise. »
L’édile a annoncé, à ce sujet, qu’une équipe « sera dépêchée dans les jours à venir pour travailler avec les étudiants sur le projet de règlement de la maison, lequel règlement régira également l’ensemble des futurs édifices qui seront construits ».
LE RECTEUR DÉFEND FERMEMENT LE CHOIX DU DISTANCIEL À L'UCAD
Ahmadou Ly Mbaye réfute l'idée selon laquelle l'enseignement à distance serait "au rabais". Le présentiel et le distanciel "ont la même dignité", estime-t-il
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/01/2024
Invité de l'émission "Grand Jury" du dimanche, le recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Pr Ahmadou Ly Mbaye, est revenu sur la polémique entourant le maintien de l'enseignement à distance dans cette prestigieuse institution depuis la fermeture de son campus en juin dernier.
Il a d'abord tenu à corriger des "informations erronées" selon lesquelles l'Ucad serait fermée depuis 7 mois. "En réalité, après les événements du 1er juin, la fermeture n'a duré que moins de 2 semaines. Par la suite, le conseil académique a décidé de basculer les cours en distanciel", a-t-il précisé.
Le recteur a également rappelé qu'en 2020 déjà, en pleine pandémie de Covid-19, l'université avait reconnu l'équivalence des enseignements en présentiel et à distance. "Ces deux modalités ont la même dignité", a-t-il martelé.
Pour appuyer son propos, Pr Mbaye a cité l'exemple éclairant d'une grande université canadienne au Québec, qui compte des facultés distantes de 300km et fonctionne harmonieusement avec des cours en présentiel et des réunions à distance.
Plus largement, le recteur a souligné que le distanciel s'est généralisé partout dans le monde, des États-Unis à la Chine en passant par la France et le Japon. Il a même rappelé les longues dates de l'Ucad dans ce domaine, avec notamment la Cesti.
PLAIDOYER POUR LE RENOUVEAU AFRICAIN
Cartes obsolètes, dépendance intellectuelle, relations déséquilibrées avec l'ancienne puissance coloniale : Mamadou Diouf dénonce les carcans qui entraveraient l'Afrique. L'historien appelle à un profond renouvellement du continent et de sa narration
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 06/01/2024
Dans une importante interview accordée au magazine Jeune Afrique, l'historien sénégalais Mamadou Diouf a esquissé les grandes lignes d'une réinvention politique et intellectuelle du continent africain. Professeur prestigieux à l'université Columbia, il défend depuis longtemps l'idée d'un renouvellement des paradigmes permettant de penser l'Afrique.
Son dernier livre "L'Afrique dans le temps du monde" paru en 2023 jette les bases de cette réflexion. S'appuyant sur une solide analyse historique et scientifique, Mamadou Diouf y souligne les limites des Etats-nations post-indépendance, découpés selon les frontières arbitraires de la colonisation. Ces dernières n'auraient pas permis l'émergence de nations véritablement souveraines et prospères.
Dans son entretien avec Jeune Afrique, l'intellectuel approfondit cette idée. Il estime que les 60 années écoulées depuis les indépendances ont montré les failles des cartes politiques héritées. Les nombreuses crises traversées par le continent sont révélatrices de l'inadéquation entre les territoires définis et les réalités socioculturelles profondes. Mamadou Diouf appelle donc à une remise à plat totale de la carte, afin de dessiner de nouveaux ensembles plus cohérents.
Au-delà de cette refonte territoriale indispensable, l'historien souhaite un changement radical de perspective sur le passé et l'avenir du continent. Il constate ainsi que les relations privilégiées entretenues entre la France et ses anciennes colonies, qualifiées autrefois "d'intimité", ont disparu faute de respect mutuel. Pour Mamadou Diouf, le temps est venu d'une appropriation par les Africains du récit de leur propre histoire.
Avec cette proposition visionnaire d'une réinvention en profondeur, Mamadou Diouf trace un nouvel horizon pour l'Afrique. Ses idées audacieuses pourraient bien inspirer de futures générations d'intellectuels et de dirigeants politiques sur le continent.
LES LANGUES NATIONALES AU CENTRE DES DEBATS
Les langues nationales garantissent une acquisition rapide de connaissances et leur promotion contribuerait au développement du Sénégal. C’est la conviction de bon nombre de professeurs, des adeptes de Cheikh Anta Diop
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 06/01/2024
Les langues nationales garantissent une acquisition rapide de connaissances et leur promotion contribuerait au développement du Sénégal. C’est la conviction de bon nombre de professeurs, des adeptes de Cheikh Anta Diop dont la célébration du centenaire a été clôturée, mercredi, au Musée Théodore Monod, par une table ronde.
Clap de fin pour la célébration du centenaire de la naissance de l’éminent savant Cheikh Anta Diop. Pendant presque une semaine, beaucoup d’activités connexes étaient initiées pour dépoussiérer, discuter et rappeler ses écrits et œuvres. Les organisateurs qui sont convaincus de l’importance de l’apprentissage des langues nationales, ont tenu une table ronde en ce sens, mercredi dernier, au Musée Théodore Monod. Dans une salle archicomble, la cérémonie a débuté par une série d’hommages et une minute de silence en la mémoire des précurseurs Pathé Diagne, Assane Sylla, Saliou Kandji, Fallou Cissé, Yéro Sylla…, avant d’enchainer par une déclamation de poèmes de Cheikh Aliou Ndao célébrant le «pharaon du savoir». Une 2e table ronde axée sur les thèmes «Clivage entre les intellectuels et les masses» a été animée par Abdou Khadre Kébé suivie de celle portant sur la «revalorisation des langues africaines», animée par Mourtada Diop. Il s’en est suivi des échanges fructueux entre débatteurs et intervenants, avant un petit air musical, un hymne dédié à Cheikh Anta Diop scandé par Ablaye Coulibaly et la chanteuse de Thiès Ma Sané du groupe «Waflash».
Fary Ndao : «Cheikh Anta Diop s’est trompé sur la date…»
Le second panel présenté par Fary Ndao, jeune ingénieur, géologue de formation et économiste de l’énergie, était axé sur «Les sources d’énergie». Ce dernier a, en effet, montré une autre dimension de Cheikh Anta Diop qui, selon lui, est «un homme qui est en avance sur le monde». Il a travaillé sur un texte issu d’une transcription d’un meeting de Cheikh Anta Diop face à des populations du Sénégal «wolophone». «Il parlait de science et notamment des sources d’énergie particulières : La question de l’hydrogène comme carburant pour le transport, la seconde c’était la question de la finitude du pétrole et des énergies fossiles et enfin les interconnexions électriques entre les pays africains en donnant l’exemple du Zaïre et du Sénégal», a-t-il expliqué. Cela montre d’après lui que Cheikh Anta était trop en avance sur son monde. «Parce qu’il abordait des sujets qui n’étaient pas encore très prégnants à l’époque. Car le pétrole était encore triomphant à la fin des années 70-début des années 80, même s’il y avait eu des chocs pétroliers. Et l’hydrogène était un sujet qui n’était pas discuter en dehors des cercles scientifiques. Donc, le fait qu’il puisse penser à une utilisation commerciale de l’hydrogène était quelque chose, à mon avis, d’avant-gardiste. Même si je dois dire qu’il s’est trompé sur la date car lui pensait que l’hydrogène serait compétitif dès les années 2000 alors que ce n’est pas encore le cas aujourd’hui», souligne Fary Ndao.
Et selon lui, ce qui frappe chez Cheikh Anta Diop lorsqu’il parle de ces sujets-là, il respecte une phrase qu’il avait écrite dans «Alerte sur les Tropiques» qui dit que «le peuple n’est pas dénué de bon sens». «Il faisait de la pédagogique, c’est une conception de la politique très noble. Cheikh ne faisait pas de la politique politicienne», fait-il savoir. La contribution de Abdou Fall, ancien ministre de la Santé, a porté sur la centrale solaire Cheikh Anta Diop à Mérina Ndakhar et son impact dans la vie des communautés. Selon beaucoup d’intervenants, les langues nationales garantissent une acquisition rapide de connaissances et leur promotion développerait le Sénégal.