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4 décembre 2024
Éducation
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L'UCAD DÉROULE LE TAPIS ROUGE À KEN BUGUL
Femme oui, mais avec un cou trop court, Africaine et Sénégalaise oui, mais trop Noire pour être acceptée en famille, grande romancière, très cultivée oui, mais trop moche. Ken Bugul, cette grande écrivaine a fait quoi pour mériter cette aversion ?
Ken Bugul a toutes les raisons du monde de faire siennes l’affirmation d’André Gide qui écrit dans Les nourritures terrestres « Familles, je vous hais ! Foyers clos, portes refermées, possessions jalouses du bonheur », si elle était rancunière, mais elle n’a certainement pas du temps pour cela. La conférencière internationale et célèbre écrivaine a connu toutes les formes de rejet et de souffrances sans jamais se désespérer ou renoncer à vivre, sans céder à la fatalité, mais elle s'est accrochée à la vie. En revanche, tous ces problèmes existentiels ont forgé la femme digne qu'elle est devenue. Elle a donné une leçon de vie ce mercredi 17 mai à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar devant parterre d'étudiants, de personnalités et d'autorités universitaires.
Grande romancière, Mariétou Mbaye, connue sous le pseudonyme populaire de Ken Bugul, n’a eu aucun diplôme universitaire. Elle a décroché son BEBPC et son BAC dans des conditions difficiles, voire laborieuses parce que sa scolarisation elle-même était le fruit de sa propre volonté, donc du hasard contrairement à ses ainé.e.s.
Benjamine née de parents âgés notament le père octogénaire et âgé, ses frères, ses sœurs, sa grand-mère presque personne ne la porte dans le coeurs alors que son, qu'elle considère comme un grand-père est aveugle. Même sa grand-mère ne lui a pas donné de l'attention. Sa vie d’enfance, de jeunesse et d’adulte est faite de souffrances et de frustrations diverses.
Ballottée, à gauche et à droite, détestée par les siens sans raison apparente, notamment par sa propre mère qui l’a abandonnée dès ses 5 ans en quittant le foyer sans être formellement divorcée. Ken Bugul pendant longtemps n'avait même pas conscience d'elle ni conscience de beaucoup de choses. Cette carence affective l’a mène à fréquenter la nature, vivant comme une vraie sauvage, parlant et embrassant les arbres se nourrissant de fruits sauvages dans la nature... Mais ce fut son grand réconfort, la nature.
Sans avoir pu étudier normalement et sérieusement dans tel environnement, elle réussit à ses examens in extremis. Adulte, rien n’a changé dans sa vie. Ken Bugul a vécu mille vies, les unes plus douloureuses que d’autres. Quand elle s’envole vers l’Europe, elle connaît la précarité, la violence physiques et psychologiques d’un homme qui prétendait et en qui elle pensait trouver réconfort, humanité et amour À cela, s'ajoute le racisme pour elle qui était déjà jugée de trop Noire par ses propres soeurs sénégalaises bon teint. Ses fortes illusions de départ sur l'Europe se transforment en désillusion profonde. Puis elle décide de rentrer au Sénégal après quelques années difficile passé en Europe.
Mais le sort semble s’acharner sur elle. Toujours personne pour l'accepter à son retour au bercail. Une Africaine SDF, en Afrique, au Sénégal pays de la teranga ? Marietou Mbaye l’a vraiment été dans ce pays. Elle se tape un an dans les rues de Dakar. La ville ne veut pas d’elle, le village ne veut pas d’elle, le quartier ne veut pas d’elle. Quid de la famille ? C’est la première à la rejeter depuis son enfance. Tout le monde l’assimile à une folle et la traite comme telle.
Malgré tout, Ken Bugul a tenu à force de détermination et de la rage d’exister. Réfugiée dans la lecture comme depuis toujours, elle réussit à amasser une grande culture générale. Et se lance accidentellement dans l’écriture sans savoir là où cela la mènerait. Sans doute son amour pour la lecture qui l'a aidé à réussir facilement ses examens du BEPEC et du BAC, elle qui n'avait pas d'encadrement, d'aucun suivi et ne se donnait pas du temps pour apprendre ses laçons, mais se cultivait sérieusement.
Résiliente, elle est finalement devenue écrivaine. Une grande. En témoigne le succès de ses œuvres traduites en d’innombrables langues et la conférencière internationale qu’elle est devenue. Ses expériences multiples et multiformes méritent d’être partagées.
L’Université Cheik Anta Diop qui est dans une dynamique d’ouverture et de promotion d’échange a fait d’elle sa première invitée dans le cadre de ses « Dialogues des avoirs », en lui déroulant le tapis rouge à l’Ucad II ce jeudi 18 mai.
L’institution permet ainsi cette romancière de renom d’ assouvir un vieux fantasme, elle qui n’avait jamais mis pied à l’université Cheikh Anta Diop, elle qui admire tant ce monde : l’université, les étudiants, leurs grade et leurs diplômes. Malgré sa densité intellectuelle, sa culture générale étendue, Ken Bugul dit se sentir quelque part complexée de n’avoir pas été étudiante et dérocher des diplômes universitaires.
Or à quoi sert le diplôme quand on sait qu’il n’est qu'une présomption de savoirs théorétique dans un domaine donnée ? Encore qu’aujourd’hui, il n’est pas rare de trouver des étudiants avec des niveaux douteux comparés à son épaisseur intellectuelle à elle qui a beaucoup lu et a toujours soif d’apprendre
Ken Bugul a tenir un pratiquement un cours magistrale sur son parcours, en condensé d’ailleurs dès ce qui figure déjà sans livres dont la plupart sont des autobiographies.
Rejetée par les siens, elle a vécu dans la précarité, la déchéance, un an dans les rues dans un pays africain, au Sénégal, pays de la teranga. Un mariage qui tourne mal subit toute sorte de violences. Elle subit tout parvient à remonter la pente Ken Bugul est le parfait exemple de la résilience et de la combativité.
Ken Bugul a un faible pour les espace universités où se discute et se partage les connaissances. La romancière dit rêver d’intégrer l’université pour décrocher elle aussi des diplômes universitaires pas seulement la licence, mais dans la mesure du possible aller au doctorat, et même passer l’agrégation.
En somme, Ken Bugul a assez à donner à la jeunesse d'Afrique et du monde aussi bien de par ses connaissances livresques que par son expérience de vie. Elle refuse toute fatalité et ne s'apoittoie pas sur son sort. La vie lui a enseigné quantité de choses en plus de ses lectures J-M Domenach sera bien en phase avec Ken Bugul, lui qui a écrit que : «Ceux qui apprennent dans les livres doivent aussi apprendre dans la vie, mais celle-ci ne les instruira que s'ils ont lu d'abord, ou en même temps, les livres qu'il fallait».
Ken Bugul invite instamment les jeunes à se cultiver, à être curieux, à s'armer de volonté et de détermination dans l'acquisition du savoir quel que soient les diplômes dont on a déjà acquis.
Dans ce projet de l'initiative d Dialogue des Savoirs, Felwine Sarr, et Mohamed Mbougar Sarr sont sur la liste d'attente. L'Ucad cherche ainsi à s'ouvrir à d'autres savoir notamment des savoirs endogènes. L'on peut bien avoir des choses à partager sans être sorti d'une école occidentale.
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POURQUOI FAUT-IL S'ADONNER AUX ÉCHECS?
Capacité de concentration et de mémorisation, aptitude à la prise de décisions responsable. Ce sont quelques-unes des vertus que l’on attribue au jeu d’échec. Et en cela, il n’est que bénéfique de s’y adonner dès le bas âge. Découverte de jeunes pousses
En-dehors du fait d'être un jeu, les échecs participent à bien des égards à la construction de la personnalité. Capacité de concentration et de mémorisation, aptitude à la prise de décisions responsables. Ce sont quelques-unes des vertus que l’on attribue à ce jeu. Et en cela, il n’est que bénéfique de s’y adonner dès le bas âge.
Par cette matinée dominicale de 7 mai, un calme relatif plane sur Dakar. La circulation est plus fluide que d’ordinaire et la ville respire mieux. Aux environs de 9 heures, une dizaine d’enfants et presque autant de parents ont rallié un luxueux resto sur mer, sis à la Corniche Est. Ils n’y sont pas pour un petit-déjeuner familial. Les enfants sont ici pour un tournoi accompagné de papa ou de maman.
Disposé deux à deux par table, les jeunes joueurs s’affrontent et enchaînent les partis, changeant d’adversaires après chaque tour, sous le regard bienveillant, voire admiratif de leurs parents.
Pour certains, le jeu d’échecs est une tradition familiale transmise de génération en génération. Cas de Kéba Mbaye initié par son grand-père et qui a, à son tour initié ses trois garçons. Il connaît bien le sujet.
Pour d’autres biens que n’ayant jamais pratiqué à ce jeu, ils ont fortement encouragé leurs enfants à s’y adonner, persuadés des bénéfices qui en découlent.
Réputé être un jeu de stratégie par excellence, cette activité passe pour être formatrice en ce qu’elle aide l’individu à se construire, à savoir se défendre en société et à assumer ses choix.
Au bout d’une heure de jeu, c’est le tenant du titre qui rempile et reçoit le trophée Michel Calendini des mains du responsable du resto.
Même s’il ne semble pas très populaire au Sénégal, le jeu d’échec à ses aficionados. Dire en revanche que c’est un jeu d’aristo, c’est se tromper puisqu’il reste accessible même aux talibés et autres enfants de la banlieue.
Par ailleurs, le jeu d’échec est une activité se pratique de 7 à 77 ans. La preuve malgré l’âge avancée de Michel Calendini et en plus de souffrir d’Alzheimer, il y a joué jusqu’à ses 90 ans avec un bon niveau. Il avait lui-même remis le premier trophée des enfants, il y a 8 ans.
IL FAUT S'OUVRIR
L’écrivaine Ken Bugul explique que c’est grâce à l’écriture qu’elle a pu déconstruire la fatalité. ‘’Je n’ai pas été conditionnée à devenir quelqu’un avec la vie sauvage que j’avais déjà à cinq ans"
L’écrivaine sénégalaise Ken Bugul a salué, mercredi, l’initiative de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de s’ouvrir aux savoirs endogènes, à travers la série de conférences qu’elle a initiées dans le cadre des dialogues des savoirs.
Elle estime que dans un monde de plus en plus mondialisé, ‘’le savoir et la connaissance doivent s’ouvrir à d’autres cultures, pour qu’ils puissent se concrétiser dans le quotidien de la vie’’.
Ken Bugul animait une conférence sur le thème ‘’Déconstruire la fatalité : une vie, une œuvre’’, organisée par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en présence du recteur Amadou Aly Mbaye.
‘’Cette initiative est une excellente chose (…) s’ouvrir à d’autres horizons apporte un plus dans l’université. De plus en plus avoir des diplômes, l’agrégation, c’est bien, mais le monde d’aujourd’hui et de demain (…) si l’on ne s’ouvre pas à d’autres savoirs endogènes, cela risque de faire de l’université un grenier rempli, mais inutile’’, a prévenu l’auteure du célèbre roman ‘’Le baobab fou’’.
Ken Bugul qui a toujours ‘’désiré’’ venir à l’UCAD, évoquant une ‘’absence’’ dont elle s’était toujours plainte. ‘’Je suis très honorée et très heureuse de venir pour la première fois à l’UCAD et je remercie le recteur, le vice-recteur, les professeurs, les amis, les étudiants parce que c’est mon public préféré’’, a-t-elle lancé au début de sa conférence.
L’écrivaine est largement revenue sur son parcours, sa vie, de sa naissance en novembre 1947 pendant la grève des cheminots à Malem Hodar, un département de la région de Kaffrine, à sa vie d’écrivaine.
Elle a souligné que l’écriture est très liée à sa vie et que cette dernière a été un prétexte dans la publication du ‘’Baobab fou’’, son premier roman paru en 1982, et de ‘’Cacophonie’’, sorti en 2014, ainsi que de son prochain ouvrage dont le sujet portera sur le regard.
Elle a expliqué que c’est grâce à l’écriture qu’elle a pu déconstruire la fatalité. ‘’Celle qui a erré dans les rues de Dakar, du Plateau précisément, notamment à la place de l’Indépendance, au café du rond-point, et dans les environs, celle déclarée folle et mise hors de la maison, celle cachée à 33 ans dans une petite chambre à Guinguinéo par sa mère, a su déconstruire la fatalité.’’ Cette écriture lui a permis, a-t-elle dit, de déconstruire la fatalité.
‘’C’est avec ces trois expériences de ma vie, quête identitaire par rapport aux origines, à la condition de femme et par rapport à l’individu que j’étais qui m’ont permis de déconstruire la fatalité avec la possibilité, la capacité et avec le bagage intellectuel que j’avais’’, explique l’auteur de ‘’La folie ou la mort’’ (2000), un livre édité par Présence Africaine.
‘’J’étais peut-être destinée à être folle, perdue, morte, mais j’ai pu déconstruire cette fatalité’’, a insisté Ken Bugul, qui a invité les étudiants à se cultiver, à être curieux et à s’ouvrir à tout ce qui se passe autour d’eux et au-delà.
‘’Je n’ai pas été conditionnée à devenir quelqu’un avec la vie sauvage que j’avais déjà à l’âge de cinq voire six ans. Mais l’école a été quelque chose de déterminent. C’est la volonté, la curiosité qui fait avancer les choses (…). Le développement humain n’est pas une question de filiation ni de diplôme, il est une dynamique permanente’’, a-t-elle affirmé devant les étudiants, estimant que même si les acquis sont bons, il faut s’ouvrir.
L'UGB EN GREVE
Le personnel de l’Université Gaston Berger a décrété 48 heures de grève, au lendemain de l’agression de certains de leurs camarades, ayant entraîné des blessures au visage du directeur des domaines.
Le personnel de l’Université Gaston Berger a décrété 48 heures de grève, au lendemain de l’agression de certains de leurs camarades, ayant entraîné des blessures au visage du directeur des domaines. Réunis au sein de l’intersyndicale, ces agents du personnel administratif technique et de services n’ont pas manqué de demander à l’administration de traduire les étudiants fautifs en conseil de discipline et de porter plainte contre X.
A l’occasion de leur assemblée générale ordinaire, ces agents du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous) et du Rectorat ont rappelé que le temple du Savoir n’est pas une arène politique mais bien un haut lieu d’études et d’échanges de savoirs et de bons procédés. Estimant que les trois composantes de l’Université que sont les étudiants, les enseignants et le personnel administratif technique et de services qui les encadrent, doivent s’évertuer à cohabiter dans le respect mutuel, ces agents ont dit regretter ces incidents qui, selon eux, ne doivent plus se reproduire. Surtout, ont-ils fait noter, s’il s’agit de questions politiques et non de revendications sociales ou pédagogiques.
L'UNIVERSITE ALIOUNE DIOP DE BAMBEY PRIVEE DE RESTAURANT
Les affrontements avec les forces de l’ordre en début de week-end n’ont pas été bénéfiques aux étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uad). Malgré le retour au calme, les restaurants sont temporairement fermés depuis samedi dernier à 15 heures.
Les affrontements avec les forces de l’ordre en début de week-end n’ont pas été bénéfiques aux étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uad). Malgré le retour au calme, les restaurants sont temporairement fermés depuis samedi dernier à partir de 15 heures. Cette décision de priver les pensionnaires de ce temple du savoir s’explique, selon le directeur du Centre régional des œuvres universitaires sociales (Crous), par une mesure de prudence. «A cause des grèves incessantes et violentes qui touchent les restaurants, la direction du Crous informe la communauté universitaire que les restaurants des sites de Diourbel, Bambey et Ngoundiane seront fermés à partir du samedi 13 mai 2023 à 15H 00», lit-on dans la note rendue publique. Les étudiants protestent contre leurs conditions de vie et d’études. Dans la rue pendant plusieurs tours d’horloge, ils ont bloqué les différentes portes d’entrée de la route nationale, brulé des pneus et cassé tout ce qu’ils trouvent sur leur chemin. Les policiers ont riposté à coups de lacrymogènes pour les repousser.
Les échauffourées débutées vers les coups de 10 heures ont finalement étaient maitrisées par les forces de l’ordre dans l’après-midi. Elles ont pu, à travers leur système de défense, neutraliser les grévistes. Ces derniers avaient décrété des journées sans ticket pour dénoncer leurs conditions d’études et de vie.
PROBLÈMES ESMT, LES PARENTS D’ELEVES INTERPELLENT LA TUTELLE
Après l’Intersyndicale des travailleurs de l'ESMT, c'est aux parents d’élèves de monter au créneau pour dénoncer la gestion de l’école. Une cinquantaine de parents y ont pris part.
Après l’Intersyndicale des travailleurs de l'ESMT, c'est aux parents d’élèves de monter au créneau pour dénoncer la gestion de l’école. Une cinquantaine de parents y ont pris part.
D’après un communiqué reçu à ‘’EnQuête’’, ils ont ensemble constaté ‘’l'installation d'une crise larvée depuis le début de l'année scolaire ayant abouti à des débrayages et grèves répétitives affectant gravement le quantum horaire, la qualité des enseignements et la rupture unilatérale de l'engagement pris par l'ESMT de garantir à nos enfants la continuité de leurs enseignements dans les délais requis et selon les normes de qualité’’, lit-on dans la note signée par Dr Christine Ndèye.
En outre, ils ont également échangé autour de ‘’la dégradation continue de la qualité du service rendu par l'école à ses usagers, notamment pour ce qui concerne la délivrance des attestations, certificats, bulletins de notes ou diplômes dans les délais requis, l'indisponibilité du matériel de laboratoire pour les travaux pratiques, ainsi que le respect des engagements financiers des parents qui ont acquitté l'intégralité des sommes dues à l'ESMT’’.
Ils ont également identifié ‘’l'aggravation de la crise qui a abouti à un arrêt total des classes pour cette semaine écoulée et une perspective de gel des cours pour la semaine prochaine, en tenant compte de la volonté de grève illimitée exprimée par l'Association du personnel de l'ESMT’’.
Face à tous ces problèmes, ‘’les parents ont tenu à exprimer leur inquiétude et leur indignation relativement au sort réservé à des étudiants qui sont les principales victimes de ce conflit dont il urge de trouver une solution définitive, en mettant d'ores et déjà fin à une grève qui n'a que trop duré et qui met l'ESMT dans une situation d'illégalité manifeste à l'égard de parents qui déploient des efforts remarquables pour contribuer à son bon fonctionnement’’, disent-ils.
Pour régler les problèmes, un comité restreint a été mis en place et a rencontré, le 2 mai dernier, les différents acteurs de cette crise et obtenu l'arrêt immédiat de cette grève. C’était également pour contribuer à l'instauration d'un climat de sérénité et d'apaisement propice à des négociations sincères et fructueuses.
Mais, regrettent les parents d’élèves, ils n’ont pu faire asseoir les trois parties ensemble, c’est-à-dire le ministère de l’Économie numérique, l’Amicale du personnel de l’ESMT, l’équipe de direction à une même table. ‘’Toutes les parties attendent que la tutelle s'intéresse à la question. Depuis deux semaines de gel des cours et cinq mois de crise larvée. Notre dernier recours à nous parents est cet appel au secours par voie de presse’’.
Ils déclarent que ‘’cette école en fait est devenue privée (et fonctionne grâce aux frais de scolarité des étudiants à 95 %) du fait du désengagement financier des États membres. Cependant, tous les postes de gouvernance sont sous leur contrôle sans contrepartie aucune. Direction : Niger ; formation et recherche : Bénin ; secrétariat général : Mauritanie. L’État du Sénégal assure la vice-présidence du Conseil d'administration.
LES DAARAS GARDENT LE CAP
Les écoles coraniques appelées «daaras» sont légions dans Dakar et sa banlieue. Face à des difficultés récurrentes, surtout celles d’ordre financier, la mendicité reste l’unique source de revenus.
Les écoles coraniques appelées «daaras» sont légions dans Dakar et sa banlieue. Face à des difficultés récurrentes, surtout celles d’ordre financier, la mendicité reste l’unique source de revenus. Beaucoup d’entre elles sont ainsi sous la menace de fermeture, en raison des charges qui sont insupportables pour les oustaz (maîtres coraniques), de l’hébergement des talibés, de la charge locative, entre autres. Or, ces maîtres de daaras font du bénévolat ; ils enseignent sans salaire. A l’inverse, les écoles qui ont des internats, appelées «daaras modernes», résistent à la crise. Immersion dans ces deux types d’enseignement d’un même système, aux mêmes vocations, mais aux méthodes et réalités différentes.
QUAND LA MENDICITE DEVIENT LE MOYEN DE SUBSISTANCE DU DAARA TRADITIONNEL !
C’est un bâtiment inachevé qui abrite le «daara» de Oustaz Mansour Touré. La nouvelle maison étant en chantier, son propriétaire a autorisé Oustaz Mansour Touré et ses talibés à l’occuper gratuitement. Il est situé sur l’axe qui relie Keur Massar et Sangalkham. Ici, les talibés s’asseyent sur des nattes pour apprendre. A notre arrivée, le lieu était totalement vide. A part les enfants du maître coranique qui étaient dans la cour, en train de jouer, pas l’ombre d’un seul talibé.
Tous les matins, à partir de 6 h 30 minutes, les «almoudos» (les talibés) doivent aller demander de l’aumône pour subvenir aux besoins de la famille. Ce spectacle est quotidien. Les enfants en apprentissage au niveau de ce daara traditionnel ont des liens de parenté avec Oustaz Mansour Touré. «J’ai une grande responsabilité dans l’éducation de ces talibés. Il faut qu’ils réussissent. Leurs parents ont confiance en moi. C’est pourquoi, ils m’ont confié leurs enfants. En clair, je n’ai pas le droit de décevoir», confie le Serigne daara. C’est en 2016 que cet ancien commerçant, reconverti en Serigne daara, a ouvert son école coranique à Diamaguène-Sicap Mbao. Il garde toujours les souvenirs de cette première expérience douloureuse. Pourtant, il n’a pas fait faillite dans le commerce, avant de se lancer dans l’éducation islamique des enfants.
Pour l’enseignant arabe, le défi à relever était plus important que les obstacles qui se dressaient devant lui. La cantine qu’il tenait au marché de Sicap Mbao était remplie de marchandises, avant son départ. Ses activités de commerçant marchaient. Mais, pour Mansour, il est plus utile à la communauté en servant dans les écoles coraniques, comme oustaz, que d’exercer le métier de commerçant. «Quand j’ai ouvert pour la première fois l’école à Sicap Mbao. Je suis resté deux mois durant sans avoir un seul talibé, alors que je devais payer le loyer. Mais, mon mental d’ancien élève de daara m’a beaucoup aidé à endurer les souffrances et à avoir la patience», a révélé M. Touré. Ayant foi en Dieu, son bonheur, il l’a retrouvé en enseignant. «Je prends énormément plaisir à écouter les enfants réciter les versets du Coran. J’éprouve beaucoup de satisfaction pour le travail accompli. La formation que j’ai eue dans les daaras, m’a permis, même quand je ne trouve pas de quoi mettre sous les dents, d’être stoïque. Et je ne me lamente pas, comme le font certains. Notre métier est un sacerdoce. Nous espérons que le Bon Dieu nous réserve une très grande récompense dans l’au-delà».
Selon lui, tout est gratuit, assurer la nourriture à tous ces apprenants, au nombre de 18 talibés, leur payer les ordonnances s’ils tombent malades, ce n’est pas facile. Leur principale source de revenus, c’est la mendicité. «De temps en temps, je fais le maraboutage (les pratiques mystiques). Moi, c’est depuis que j’exerçais le commerce que les gens passaient me voir pour les pratiques mystiques.»
HISTORIQUE DU DAARA TRADITIONNEL
Le «daara» est une école coranique traditionnelle où les gens viennent apprendre la lecture et la mémorisation du Saint Coran. Les plus persévérants vont explorer d’autres domaines du savoir plus approfondis : l’étude de la Charia, le Tawhid (la connaissance de Dieu), le Fiq’ (la Jurisprudence islamique), le Sira (l’histoire), le Nahou (Grammaire), etc. Auparavant, les lieux d’implantation des daaras, c’était dans les villages. Les talibés cultivaient pour subvenir à leurs besoins. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La crise qui sévit dans le monde rural a obligé les maîtres coraniques à quitter les campagnes pour les villes. Un nouveau phénomène d’exode rural dans un contexte de crise. Ce mouvement profite aux maîtres coraniques ainsi qu’aux talibés qui ne vont pas rencontrer beaucoup de problèmes pour leur réinsertion dans la vie socio-professionnelle. Les villages n’offrant aucune perspective pour ces enfants qui doivent apprendre un métier ou exercer dans le petit commerce.
Les débouchés ne sont pas une préoccupation pour les pensionnaires de daaras. Beaucoup d’entre eux trouvent toujours un boulot dans le secteur informel. C’est pourquoi, ces talibés qui sortent des daaras traditionnels ne sont pas affectés par le chômage. Leur vocation, ce n’est pas de devenir des fonctionnaires. Donc, ils n’attendent pas de l’Etat un emploi. «Il n’y a plus de champs dans mon village… Si je restais au village, nous n’aurions pas de surfaces à cultiver. Nous allons survivre avec quel moyen ? Pis, en campagne on ne peut pas aller demander de l’aumône, comme on le fait dans les villes. Les populations ne sont pas mieux loties que les talibés.
En ville, les enfants peuvent trouver une petite baguette de pain, un peu de riz et de l’argent», a fait remarquer Oustaz Touré. Ses talibés viennent de la même contrée que lui, précisément le Saloum. Son souhait le plus ardant, c’est «acquérir un terrain où je vais construire une école coranique, pour en faire un internat. Allah, Le Tout Puissant peut nous aider à réaliser mes vœux», a-t-il indiqué. Les enseignements dispensés ne sont pas contrôlés. Le quantum horaire n’est pas exigé dans les daaras. Il n’y a pas de programme établi à finir. Les talibés n’avancent qu’en fonction de leurs performances. Assimiler la leçon est la condition pour entamer une autre sourate. «A 5h du matin, tout le monde est debout. Les enfants commencent à travailler, jusqu’ à 6h 30mn. Je les libère à cette heure pour qu’ils aillent mendier. Ils doivent revenir impérativement au daara, à 10h, pour la deuxième séance de travail, plus longue, qui dure 3 tours d’horloge. Les retards ne sont pas tolérés, ils sont sanctionnés. Tous les contrevenants au règlement intérieur doivent rattraper le temps perdu, à la fin du cours. A 14h, ils arrêtent le cours pour faire la prière. Et ne reprennent l’apprentissage qu’à 15h 30mn, jusqu’à 17h», soulgne-t-il.
Mansour Touré a laissé entendre par suite que dans son daara, «il n’y a pas de châtiment corporel». Le bâton qu’il tient, dans sa main, c’est pour faire peur aux talibés, afin qu’ils travaillent bien, et dissuader les plus récalcitrants de perturber le climat de travail. «La discipline est fondamentale dans une école coranique. Car, l’éducation que l’on donne ici est religieuse. Les gens formés dans les daaras doivent être des exemples.» Le nouveau bâtiment ne bénéficie pas d’installation électrique. Le soir, les conditions d’apprentissage sont difficiles. «On se sert de mon téléphone portable ou des lampes que l’on recharge chez les voisins pour l’éclairage de la salle. Les cours ne durent que 1h 30mn», a relevé M. Touré.
«ALI IMRAN», «GAMAL 2», «ABABACAR SYLLA» : A chaque daara ses réalités et problèmes
Dans l’école Gamal 2 de Niacoulrab, près du terrain de football, Oustaz Seck, l’unique enseignant assure les cours dans les deux classes. Il gère un effectif de 110 élèves. Il a été recruté par l’Association pour la promotion de la culture islamique au Sénégal. Les cours sont dispensés en langue arabe. Les enfants qui fréquentent cette école sont âgés entre 4 et 16 ans. Les frais d’inscription sont de 5000 FCFA. A la fin de chaque mois, les parents doivent payer 1500 FCFA pour leur enfant. C’est avec cet argent que l’enseignant règle ses problèmes. L’école ne bénéficie d’aucun soutien financier. Oustaz Seck, est titulaire d’un Baccalauréat Arabe et dispose d’une Autorisation d’enseigner délivrée par l’Inspection d’académie de Dakar. M. Seck n’est pas seul dans cette situation. «L’Association ne dispose pas de moyens financiers pour nous assurer un salaire. J’ai passé l’examen du CEAP. Si je réussis, je peux déposer une demande pour être recruté au niveau de la Fonction publique, pour enseigner dans les écoles. C’est mon unique espoir», a révélé M. Seck.
Certains élèves abandonnent l’école en pleine année scolaire, parce que les parents ne peuvent plus honorer leurs engagements. Dix enseignants sont passés dans cette école, avant lui. «Ils ont tous démissionné, les conditions étaient difficiles. Mais, moi, je ne vais jamais capituler. Sauf si je trouve quelque chose de meilleur», a déclaré le maître d’arabe Seck. Pourtant, ceux qui étudient jusqu’à l’obtention du Baccalauréat peuvent intégrer l’université, a laissé entendre Oustaz Seck. Le fondateur de l’école Gamal Abdou Nancir est un Saoudien. Il est rentré en Arabie Saoudite. Ce sont des Sénégalais qui assurent le fonctionnement de l’association. Le cursus est sanctionné par des diplômes, de l’élémentaire jusqu’au secondaire. Au daara Ababacar Sylla, en l’absence du propriétaire, Ibrahima Sylla précise que l’établissement compte 40 talibés. «Nous partageons ce logement avec eux. La promiscuité est un sérieux problème». La villa qu’ils occupent est à quelques mètres de la grande mosquée de Niacoulrab.
Selon le responsable, Ibrahima Sylla, tous ces talibés ont un petit matelas. Ils mangent gratuitement. «Il doivent payer 20.000 FCFA à la fin du mois. Mais, parmi eux, ils y en a qui ont des arriérés. On ne peut pas les expulser du daara. Ils viennent de loin et leurs parents, en toute sincérité, n’ont pas d’argent», a souligné Ibrahima. Ici, en dehors de l’internat, «nous accueillons d’autres personnes. Nous les initions à la lecture du Coran. Sans réclamer le plus petit sou», a ajouté M. Sylla. «Si l’Etat décide de nous apporter son soutien, nous sommes preneurs. Mais, on n’en fait pas un préalable. Car, les gens sont nombreux à solliciter les autorités. Elles agissent en fonction des priorités», déclare-til. Les problèmes de ce daara, c’est la cherté du loyer, la restauration et les factures à payer
DAARAS MODERNES ET/OU INTERNATS : Que de «gymnastiques» pour ne pas disparaître !
Contrairement aux écoles coraniques traditionnelles, dans les internats ou daaras modernes, les conditions sont relativement meilleures. Mais, l’accès à ces écoles nécessite des moyens financiers importants. «Il faut avoir de l’argent car les études coûtent cher. On assiste à une privatisation tout azimut du système éducatif», déplore un habitant du quartier. Oustaz Alioune Sall, prêcheur à Sud Fm et tenant un internat dans la zone, précise : «nous accueillons des cas sociaux dans cet établissement. S’il faut avoir des moyens financiers pour accéder à l’éducation, cela est contraire aux principes de l’Islam. L’entraide, mieux la solidarité est une recommandation divine. Le bien matériel nous intéresse, certes. Mais nous espérons, à travers nos actions aussi, une récompense divine dans l’au-delà. C’est ça la vocation des daaras. Nous ne bénéficions pas de subvention de l’Etat. La situation n’est pas si reluisante»
Donc, les démunis ont leur place au daara «Ali Imran» de Oustaz Sall. Selon son Directeur général, les frais de scolarité n’arrivent pas à couvrir toutes les dépenses, alors que les charges sont énormes. Environ, 300 personnes y sont logées et nourries, sans compter les salaires des employés à payer tous les mois. L’établissement compte 25 salariés.
L’ETAT N’EXERCE AUCUN CONTROLE SUR LE CONTENU DES PROGRAMMES
En ce qui concerne l’enseignement dans ces daaras «Ali Imran», au nombre de sept implantés sur le territoire national (à Mboro, SaintLouis, Kaolack, entre autres), il est assuré par des enseignants de qualité. Le système d’éducation est basé sur un modèle sénégalais. «Il est organisé en trois étapes : apprentissage de l’alphabet, la syllabisation et la lecture du Coran», a affirmé le Directeur général du «Daara Ali Imran», Oustaz Alioune Sall. L’Etat n’exerce aucun contrôle sur le contenu des programmes. Toutefois, il existe une Ligue des Daara, qui regroupe plusieurs associations au plan national. Elle veille au bon fonctionnement des enseignements-apprentissages dans ces écoles coraniques modernes, contrôle et sanctionne, au besoin, tous les manquements aux règles. L’organisation des daaras délivre des diplômes. La mendicité, selon Alioune Sall, «c’est un fait qu’on ne peut condamner. Car, les talibés sont dépourvus de moyens financiers. Les écoles coraniques traditionnelles ne bénéficient pas d’aide encore moins de subvention de l’Etat.» Interpellé sur les rafles des talibés, Oustaz Sall soutient que des propositions ont été faites aux autorités. Pour éviter de pareils incidents regrettables, l’Etat doit s’informer sur la capacité d’accueil des daaras. Cela permettra de régler définitivement le problème des enfants qui trainent dans la rue. «Les talibés ne sont pas des délinquants qu’on doit embarquer dans les fourgonnettes de la Police ou dans des voitures de Gendarmerie» déclare-t-il. Avant de soutenir : «les daaras modernes sont des internats. Dans ces institutions reconnues par le ministère de l’Education nationale, les enfants ne mendient pas».
L’école coranique Ali Imran, sise au quartier Darou Thioube sur la route des Niayes, est fondée par Oustaz Alioune Sall, le Directeur général, par ailleurs animateur d’émissions religieuses sur la première radio privée du Sénégal (Sud Fm). A l’entrée une affiche, apposée sur le mur, indique les résultats des examens du CFEE et de l’Entrée en 6ème 2021 2022. Les taux de réussite enregistrés sont respectivement de 86% et 95%. Dès qu’on franchit le portail, des voix fusent. Les trois bâtiments sont occupés par les talibés qui récitent des versets du Coran. A droite, les salles de classe, l’école franco-arabe. Son fonctionnement est différent de celui du daara. L’école est dirigée par un directeur. Il est recruté par le propriétaire, Oustaz Sall. A gauche, on a la grande mosquée où les habitants du quartier viennent prier. Les contrôles sont stricts. Les élèves ne sont pas autorisés à quitter l’enceinte de l’établissement n’importe comment. Lieu d’éducation et d’apprentissage, la rigueur est de mise. Certains talibés, en six ans voire sept ans, mémorisent le Coran.
CE QUE DEMANDE LES ETUDIANTS DE L'UADB
La coordination des amicales de l’université Alioune Diop de Bambey (UADB) a organisé, vendredi, un sit-in devant la direction du Centre régional des œuvres universitaires (CROUS) de ladite université, pour réclamer une amélioration condition de vie.
Bambey, 12mai (APS) – La coordination des amicales de l’université Alioune Diop de Bambey (UADB) a organisé, vendredi, un sit-in devant la direction du Centre régional des œuvres universitaires (CROUS) de ladite université, pour réclamer une amélioration »significative » de leurs conditions de vie au sein du campus social, a constaté l’APS.
« Aujourd’hui, nous avons organisé ce sit-in devant les locaux du CROUS pour déplorer les conditions de vie des étudiants de l’université Alioune Diop de Bambey », a expliqué Oumar Mahawa Séne, porte-parole du jour des étudiants.
Selon lui, l’université de Bambey qui compte aujourd’hui plus de dix mille étudiants, ne dispose que d’un seul restaurant d’une capacité d’accueil de 150 places.
C’est pour cette raison, explique-il, que la coordination des amicales de l’UADB a, » depuis bientôt un mois, décrété un mot d’ordre de journées sans ticket (JST), pour attirer l’attention des autorités sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés ».
« Si les étudiants n’arrêtent pas leur mot d’ordre de JST qui a une incidence financière majeure, les restaurants seront fermés », a de son côté menacé le chef du service administratif du CROUS, Aliou Fall.
Toutefois, pour rassurer les étudiants, il a rappelé que »l’État est en train de construire un restaurant de mille places qui sera bientôt réceptionné », ainsi que »des pavillons et un centre médical dont les travaux sont à un état très avancé, pour améliorer les conditions de vie des étudiants »
LES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS MAINTIENNENT LA PRESSION
Les syndicats d’enseignants maintiennent la pression sur le gouvernement pour la satisfaction de leurs revendications. Ils dénoncent également la non-convocation du Comité de suivi des accords.
Les syndicats d’enseignants maintiennent la pression sur le gouvernement pour la satisfaction de leurs revendications. Ils dénoncent également la non-convocation du Comité de suivi des accords.
A quelques encablures de la fin de l’année, des syndicats d’enseignants réclament la convocation du Comité de suivi des accords qui tarde à avoir lieu, selon eux. D’ailleurs, le Saemss et le Cusems ont lancé un nouveau plan d’action dans la semaine en décrétant un débrayage et une grève totale les mercredi 10 et jeudi 11 mai. Ce, pour pousser le gouvernement à convoquer « immédiatement » ce Comité de suivi des accords et exiger « l’apurement passif des accords ». Qui plus est, d’autres syndicats d’enseignants ont également rappelé leurs différentes revendications même s’ils ne décrètent pas un mot d’ordre de grève.
Dans un communiqué rendu public, « les syndicats (SELS, UDEN, SNELAS/FC et le SIENS) se disent déterminés à mener la lutte pour la satisfaction des revendications qui ont pour nom : la révision du statut des décisionnaires avec l’abrogation de la lettre circulaire 9 de 1967 ; la révision des décrets 2006-392 et 74-347; le relèvement de l’âge de la retraite à 65 ans optionnel ; l’harmonisation des cotisations sociales en particulier et l’uniformisation des systèmes de retraite en général) ; la création de nouvelles indemnités pour les directeurs des cases des tout-petits ; les conseillers pédagogiques en arabe; les classes spéciales des EFA ; les agents occupant des postes diligents au niveau central et déconcentré ».
Ces syndicats d’enseignants exigent la « restitution des ponctions portant sur des journées travaillées »; « la poursuite du processus de reversement des MEPS dans le corps des PCEM-EPS » ; « la sortie immédiate et sans délai des résultats pour les enseignants du recrutement spécial des 5000 enseignants et la formation de ceux du moyen secondaire »; « la mise en position de stage de l’ensemble des chargés de cours selon les modalités adéquates à leur statut »; « la fin des lenteurs administratives ».
Ils réclament également, entre autres, « l’introduction de la langue arabe à partir de la classe de 6ième » ; « la mise à disposition en quantité suffisante de manuels scolaires (français et arabe) » ; « l’évaluation des programmes de résorptions des abris provisoires » ; « la diligence dans l’octroi des crédits DMC avec une communication plus harmonisée des différentes banques, plus fluide et accessible aux bénéficiaires ». Pour rappel, le Comité de suivi des accords avait été mis en place lors du protocole d’accord du 26 février 2022 entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants.
LE SAEMSS ET LE CUSEMS EN GREVE, CE JEUDI 11 MAI
Après quelques mois d’accalmie, les établissements scolaires publics vont renouer avec des perturbations. En effet, dans un communiqué rendu public le Saemss et le Cusems ont annoncé un débrayage ce mercredi 10 mai et une grève totale le jeudi 11 mai 2023
Après quelques mois d’accalmie, les établissements scolaires publics vont renouer avec des perturbations. En effet, dans un communiqué rendu public, le Saemss et le Cusems ont annoncé un débrayage ce mercredi 10 mai et une grève totale le jeudi 11 mai 2023.Les deux syndicats d’enseignants exigent «l’apurement du passif des accords». Appréciant le plan d’actions lancé les 21 et 22 mars 2023 dans le cadre du G7, le Saemss et le Cusems déplorent dans le document, l’immobilisme de l’Etat relatif à la mise en œuvre des accords signés le 30 avril 2018 et le 26 février 2022.En outre, les deux syndicats du moyen-secondaire «condamnent avec véhémence les prélèvements sauvages et inacceptables effectués sur les salaires au mépris des dispositions réglementaires».
Aussi, ils exigent des autorités, le respect strict des dispositions légales en la matière au lieu de se servir de «ce prétexte pour spolier d’honnêtes travailleurs comme, indiquent-ils, en attestent les retenues abusives notées sur les bulletins de salaire de nombreux fonctionnaires et contractuels».
Face à ce qu’ils considèrent comme un «dilatoire et d’intimidation qui illustrent le manque de volonté du gouvernement», le Saemss et le Cusems exhortent les militants à se mobiliser pour exiger la convocation immédiate du Comité de suivi des accords, la révision du statut des décisionnaires, le démarrage de la formation des collègues, des professeurs de philosophie, des PC issus du recrutement des cinq mille enseignants, des demandeurs de mise-en position de stage et l’organisation des passerelles professionnelles.
Les syndicalistes demandent également l’apurement des prêts pour logement et la mise à disposition des parcelles ; et l’examen des questions nouvelles inscrites dans les préavis des syndicats et la sortie des arrêtés de nomination des chefs d’établissements et la catégorisation des lycées. Par ailleurs, le Saemss et le Cusems condamnent avec fermeté les «arrestations arbitraires d’enseignants». Pour conclure, ils invitent les autorités à libérer les enseignants détenus.