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5 décembre 2024
Éducation
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L'HÉRITAGE ADMIRÉ ET CONTROVERSÉ DE SENGHOR
Négritude, francophonie, diplomatie culturelle… son héritage continue à susciter de l’admiration et des débats. Entretien avec Mamadou Diouf, historien sénégalais et co-commissaire de l'exposition consacrée à l'ancien président au musée du Quai Branly
Avec son credo « enracinement et ouverture », Léopold Sédar Senghor a profondément marqué l’histoire intellectuelle et culturelle du XXe siècle. Président du Sénégal de 1960 à 1980, il a ancré les arts et la culture au cœur de son action politique. Négritude, francophonie, diplomatie culturelle… son héritage continue à susciter de l’admiration et des débats.
Entretien avec Mamadou Diouf, historien sénégalais et co-commissaire de l'exposition au musée du Quai Branly.
LES ELEVES CONSPUENT, L’ETAT CORRIGE
Comme s’ils s’étaient donné le mot, des élèves ont empêché le déroulement normal des enseignements apprentissages dans plusieurs établissements du moyen et du secondaire à travers le pays, ces derniers jours.
Le secteur de l’Education au Sénégal a été perturbé, il y a quelque temps, par des élèves à travers des mouvements de grève. Au cœur de leur protestation, une réforme des programmes d’enseignement qu’ils jugent «obsolètes». Sur ce, le gouvernement a donné des assurances en ce qui concerne leurs revendications.
Comme s’ils s’étaient donné le mot, des élèves ont empêché le déroulement normal des enseignements apprentissages dans plusieurs établissements du moyen et du secondaire à travers le pays, ces derniers jours. De Rufisque à Kolda, en passant par Mbour et Mbacké, des potaches sont sortis dans la rue pour réclamer l’allègement du programme scolaire. Dans la commune de Mbacké, des élèves avaient déclaré une grève pour exiger la révision du programme scolaire. Mieux, ils avaient délogé des élèves des autres localités de la commune.
A Rufisque, des potaches, réunis autour du Collectif des lycées de Rufisque, ont lancé la lutte pour le réajustement du programme éducatif et la modification du système à travers une grève générale, avant d’être appelés en concertation par l’autorité académique et de décider de l’arrêt des perturbations.
D’autres élèves issus d’autres localités ont également dénoncé la lourdeur de leur programme. Il s’agit de ceux du lycée Demba Diop de Mbour qui avaient décrété une grève de 72 heures. Kolda n’a pas également été en reste. Les élèves de cette zone du Sud pays ont mené une manifestation pour exiger la révision des programmes d’enseignement.
Selon les élèves, le système éducatif ne peut plus attendre cette réforme qui devrait lui apporter un nouveau souffle et lui permettre de se mettre au diapason des nouveautés pédagogiques. C’est-à-dire avoir une école entre adaptation aux besoins de la société et nécessaires exigences pour le développement économique.
En effet, même si le parcours universitaire se déroule sans entraves, il y a toujours l’appréhension du chômage, avec une remise en question de l’adéquation de la formation avec la demande du marché (de l’emploi). D’ailleurs, la réforme du programme scolaire est une vieille question au Sénégal.
Présidant la cérémonie de remise des prix du Concours général 2022, au mois d’août dernier, le président de la République avait d’ailleurs abordé la question. «S’agissant de la réforme de notre système éducatif, elle pose à mon sens une double problématique : le contenu des enseignements et la façon d’enseigner. Je pense que certains spécialistes appellent cela la pédagogique inversée. Les interrogations ne manquent pas. Pourquoi les filières scientifiques et techniques sont désertées ? Pourquoi, après sept (7) ans de cursus, la majorité écrasante des apprenants ne parviennent pas à parler anglais ; alors que c’est la langue de communication par excellence à l’international ? Quel est le degré de pertinence des contenus pédagogiques en instruction civique, en philosophie et en histoire et géographie ?
Ces questions ne sont pas exhaustives. Elles méritent réflexions et réponses», avait déclaré Macky Sall. Avant d’ajouter : «le curriculum doit davantage aider nos élèves à vivre leur temps, affronter les réalités d’un monde en mutation continue, en restant ancrés dans nos valeurs de culture et de civilisation et ouverts aux apports positifs de l’extérieur».
Après la vague de manifestations des élèves, le ministère de l’Education nationale avait sorti un communiqué, pour informer que le «processus de révision des programmes scolaires, plus globalement la révision des curricula, a démarré par la mise en place du dispositif organisationnel, depuis l’année scolaire 2021-2022».
Une révision des programmes qui concerne «le préscolaire, l’élémentaire, le moyen, le secondaire, l’éducation de base des jeunes et des adultes, y compris les daaras».
Le ministère s’engage à la «construction d’un curriculum consensuel, souple, ouvert et adapté à nos réalités sociales, culturelles, historiques, linguistiques, religieuses, économiques etc.»
CHEIKH MBOW DONNE SON SATISFECIT MAIS CRITIQUE LA POSTURE DU GOUVERNEMENT
La volonté affichée par le gouvernement de réviser les programmes scolaires est bien accueillie par les acteurs du système éducatif
Le Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a longuement abordé hier sur iRadio la question de la révision des programmes scolaires au Sénégal. Invité de l’émission Jury du dimanche (Jdd), Cheikh Mbow a estimé que c’était fondamental vu la surcharge des enseignements. Seul bémol, il soutient que l’etat fait montre de faiblesse en prenant cette décision, après des manifestations constatées ci et là dans le pays, alors que des éminences grises ont soulevé ce débat depuis des années.
La volonté affichée par le gouvernement de réviser les programmes scolaires est bien accueillie par les acteurs du système éducatif. Parmi eux, le Directeur du Cosydep, Cheikh Mbow qui soutient que c’était une demande forte formulée depuis les assises nationales de l’Éducation en 2014, et réaffirmée pendant la Covid-19. A en croire monsieur Mbow, on est actuellement dans un encyclopédisme qui ne dit pas son nom. Et que les enfants sont quelque part surchargés. Il pense que cette nouvelle donne permettra de faire face au bourrage qui devenait inquiétant. «Il y a aussi une exigence de réadapter les programmes et les curricula à nos réalités», a-t-il laissé entendre hier lors de l’émission JDD. Pour autant, Cheikh Mbow soutient que ce qui est problématique dans cette affaire, c’est que le gouvernement a été contraint par les élèves de prendre cette décision. «Cette décision du ministre arrive juste après des manifestations notées ci et là. Pourtant, des gens plus mûrs qui sont dans des postes de responsabilité, des organisations de la société civile, des partenaires, des syndicats, avaient réclamé cela. Mais on ne semblait pas être entendus», fait-il constater à l’opinion. Il souligne que c’est parce que les élèves sont sortis manifester dans la rue que le ministère a décidé d’aller vers ces réformes, renvoyant l’image que pour être entendu, il faut être violent, il faut manifester. Or, souligne-t-il, des gens l’avaient déjà démontré à travers des études réelles, à travers des processus plus responsables, pour demander à ce qu’on aille vers ces réformes. L’émission JDD sur iRadio a permis par ailleurs au Directeur de Cosydep de revenir sur l’approche par les compétences qui gouverne aujourd’hui le système et qui a coûté une quinzaine d’années (2000 à 2014) et douze milliards F CFA en termes de réécriture du programme mais ensuite en termes de formation des enseignants.
Cheikh Mbow a appelé en outre à travailler pour avoir «une école qui nous ressemble» avec différentes portes d’entrée. A l’en croire, les Sénégalais pourraient ainsi choisir d’amener leurs enfants soit dans un daara, soit dans l’école classique ou dans les ateliers de formation de métiers comme la couture, la menuiserie, la mécanique. «Si nous voulons construire une nation, on ne peut pas avoir des Sénégalais qui sortent d’écoles différentes et qui se regardent en chiens de faïence, qui s’opposent. Combien de fois vous avez vu quelqu’un qui vous dit : ‘’je suis un produit du daara, et donc, j’ai plus de valeur’’. L’autre vous dit : ‘’écoutez, je suis un produit des écoles classiques, j’ai plus de connaissances’’», fait-il constater en réclamant de lever tous ces clivages non fondés.
Il a salué en définitive la commande du président de la République Macky Sall pour la réécriture de l’histoire générale du Sénégal entamée par le défunt Pr Iba Der Thiam. Ce, pour proposer son inclusion dans le nouveau programme. «Vous ne pouvez pas dire : je vais enseigner les grandes figures emblématiques mais à partir de l’œil du colon. La plupart de nos figures ont été décrites par d’autres personnes. Nous devons avoir notre propre perception, notre propre analyse de ces figures. C’est à partir des polémiques qu’on va vers la construction de consensus », at-il conclu à ce propos.
MACKY SALL ENTEND FAIRE DE THIES «UN VERITABLE HUB UNIVERSITAIRE»
Dans le cadre de sa tournée économique dans la région, le président de la République, Macky Sall, a procédé hier, vendredi 10 février 2023, à l’inauguration de l’université Iba Der Thiam de Thiès.
Dans le cadre de sa tournée économique dans la région, le président de la République, Macky Sall, a procédé hier, vendredi 10 février 2023, à l’inauguration de l’université Iba Der Thiam de Thiès. Le Chef de l’Etat veut faire de Thiès un «véritable hub universitaire».
D’un coût global de plus de six (6) milliards de FCFA, le campus pédagogique de l’université Iba Der Thiam de Thiès est composé, entre autres, de trois blocs administratifs, de trois amphithéâtres d’une capacité de 350 places chacun, de trois blocs pédagogiques, de 24 salles de cours, de quatre salles multimédia, d’une bibliothèque universitaire.
«La cérémonie qui nous réunit, traduit mon pari sur la jeunesse, l’éducation et de la formation à travers le développement du capital humain, un des axes prioritaires du Plan Sénégal émergent (PSE), qui est le référentiel des politiques publiques avec ces trois axes, et qui reste un puissant évier pour la prise en charge adéquate et efficace de la question de l’employabilité et de l’emploi des jeunes», a déclaré Macky Sall lors de l’inauguration de l’établissement d’enseignement supérieur.
Poursuivant son propos, il ajoute : «il convient d’investir massivement et durablement vers l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. C’est dire que le campus pédagogique qui vient d’être inauguré d’un coût global de plus de 6 milliards répond de cette dynamique». L’université Iba Der Thiam n’a pas encore fini d’être équipée. Macky Sall a annoncé la construction, en cours, de deux chapiteaux de 700 places, de deux nouveaux pavillons d’une capacité de 1200 places en cours de finalisation et l’érection d’une unité de centrale solaire. Mieux, le Chef de l’Etat va remettre à l’université «deux ou trois bus de transport pour faciliter les déplacements entre la ville de Thiès et le campus pédagogique».
Il compte ainsi poursuivre la construction des équipements pédagogiques de l’université Iba Der Thiam. «Avec ces infrastructures, j’entends poursuivre le processus de construction d’un pôle d’excellence académique à Thiès, pour faire de cette ville historique un véritable hub universitaire dans lequel l’université Iba Der Thiam occupe déjà une place de premier plan, aux côtés des ISEP, des ENO, des écoles d’ingénieurs», a fait savoir Macky Sall. Dans le cadre d’un système d’enseignement performant, le Chef de l’Etat «demande au gouvernement de poursuivre les efforts consentis pour améliorer les conditions de vie et de travail des différents segments de la communauté universitaire».
Il s’agit, entres autres, de la modernisation des infrastructures, du renforcement des équipements, de l’amélioration de la gouvernance universitaire avec la mise en place d’un nouveau cadre légal et réglementaire, de l’augmentation des allocations budgétaires destinées au secteur de l’enseignement supérieur, de la mise en disposition pour la mobilisation de ressources additionnelles pour les universités et la recherche. Par ailleurs, Macky Sall a rendu un hommage au parrain de l’université de Thiès, décédé le 31 octobre 2020. Il a salué «la mémoire d’un père de famille modèle», « d’un éducateur hors pair», «d’un grand historien», «d’un enseignant chevronné».
CENTENAIRE DU PRYTANEE MILITAIRE DE SAINT-LOUIS
L’amicale des anciens élèves fait le point des préparatifs et annonce une célébration éblouissante ! L’établissement d’excellence, creuset d’intégration et pépinière de cracks, a formé des milliers de cadres du continent.
En prélude à la célébration des 100 ans du Prytanée militaire de Saint Louis, l’amicale des anciens élèves de cet établissement d’excellence a tenu, hier, une conférence de presse au jardin du Cercle mess des officiers de Dakar pour évoquer les préparatifs de ce grand événement.
Le thème de cette célébration porte sur « 100 ans d’excellence et d’intégration africaine». Des délégations en provenance de 15 pays africains sont attendues ce samedi à Saint Louis pour participer à ces grandes retrouvailles, le prytanée militaire Charles Ntchorere étant un creuset de l’intégration africaine où ont été formées des générations de cadres ayant servi le continent souvent au plus haut niveau puisque cinq chef d’Etat y ont fait leurs humanités.
Crée en 1923 sous l’appellation d’Ecole militaire préparatoire africaine (Empa), le Prytanée militaire de Saint Louis aura 100 ans ce 11 février 2023. L’état-major de l’Armée nationale, l’encadrement de l’école et les anciens enfants de troupe entendent donc fêter dignement ce centenaire. Une célébration à la dimension du prestige de cet établissement est donc prévue ce samedi, dans la ville historique de Saint-Louis, ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (Aof). La cérémonie sera présidée par le Chef suprême des Armées, le président de la République Macky Sall, en personne. « Le Prytanée militaire, c’est l’école des anciens enfants de troupe qui a été créé en 1923. Cette école aura 100 ans le 11 février 2023 » a expliqué le président de l’amicale des anciens élèves du Prytanée militaire de Saint-Louis, Saliou Momar Dieng.
Il a assuré que les préparatifs de la célébration du centenaire vont bon train. Selon Saliou Momar Dieng, les activités entrant dans le cadre de la préparation de l’événement ont démarré depuis samedi dernier dans la capitale du Nord à travers des activités telles qu’une randonnée pédestre, des activités citoyennes comme le « cleaning day » (nettoyage des cimetières catholique et musulmans), la distribution de fournitures aux élèves, etc. «À partir de vendredi (Ndlr, demain), nous allons commencer ce qu’on appelle le «dello njukël» (Rendre hommage). Il s’agit d’activités civilo-militaires à travers des consultations médicales au profit des populations de Bango qui est le village qui abrite le prytanée. En plus, nous allons leur offrir des médicaments en plus de leur offrir le suivi qu’il faut à l’issue de ces consultations médicales. Autre volet de ce « dello njukël », la réhabilitation de salles de classes dans deux écoles, une école qui était constituée d’abris provisoires à Bango et l’école Serigne Babacar Guèye. Dans ces deux établissements, nous avons réhabilité les toilettes, équipé les bureaux des directeurs en matériels didactiques. Nous avons aussi effectué des reboisements» a ajouté le président de l’amicale des anciens enfants de troupe.
Selon lui, le Prytanée militaire Charles Ntchorere de Saint-Louis, c’est la performance, l’excellence, une pépinière qui a eu à former des cadres, de hautes personnalités. Bref, l’élite. Au Sénégal, chaque année, 65 élèves âgés entre 11, 12 et 13 ans sont retenus à l’issue d’un concours d’entrée très sélectif pour étudier au prytanée. Il faut être un brillant élève de CM2 pour faire partie des happy few réussissant à ce concours très difficile qui voit chaque année de trop nombreux appelés — à savoir des milliers de candidats — tenter leur chance pour une petite minorité d’élus(65 élèves). En clair, le Prytanée militaire, c’est la crème de la crème de l’École sénégalaise. Elle a produit des centaines de cadres qui figurent parmi les meilleurs de notre pays. Beaucoup d’autorités sénégalaises y ont été formées et trois membres du gouvernement du Premier ministre Amadou Ba sont des purs produits de cet établissement d’excellence dispensant un enseignement général basé sur le programme du ministère de l’Education nationale avec en prime une formation militaire. « Cette école a eu à former beaucoup de cadres africains. En dehors des Sénégalais, le Prytanée militaire reçoit également des élèves en provenance de 15 autres pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Congo Brazzaville, la Côte d’Ivoire, la République Centrafricaine, le Gabon, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau, la Gambie, le Mali et le Niger. D’anciens enfants de troupe qui occupent des stations assez importantes, soit civiles soit militaires, dans leurs pays respectifs» s’enorgueillit le président de l’Amicale des anciens élèves du Prytanée militaire de Saint-Louis, Saliou Momar Dieng
Pour la célébration de ce centenaire du Prytanée militaire, l’amicale avait élaboré un budget prévisionnel d’organisation de 250 millions. Avec le soutien de l’Armée et l’accompagnement du chef de l’État, ce budget a atteint 500 millions francs environ. Près de 2000 personnes sont attendues, ce samedi, à Saint Louis, pour célébrer en très grande pompe, et certainement au son de la musique militaire, les 100 ans de cette fabrique de cracks. En présence, on l’a dit, de délégations venues de 15 pays africains parmi lesquelles beaucoup ont fait leurs réservations depuis longtemps. Pour ne passe faire raconter cet événement unique !
SAES-BAMBEY SUSPEND SON MOT D'ORDRE
Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur de l'université Alioune Diop de Bambey (SAES-UADB), a suspendu mercredi son mouvement de grève entamé depuis lundi, pour revendiquer, entre autres, la mise en place d'un d'un conseil d'administration
Bambey, 8 fév (APS) - Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur de l'université Alioune Diop de Bambey (SAES-UADB), a suspendu mercredi son mouvement de grève entamé depuis lundi, pour revendiquer, entre autres, la mise en place d'un d'un conseil d'administration et l'amélioration des conditions de travail.
Dans un communiqué transmis à l'APS, la coordination du SAES-UADB annonce ''la satisfaction d’un certain nombre de points de leur plateforme revendicative.''
Il s'agit de ''l’augmentation du débit de l’Internet, la résolution du problème d’électricité dans le campus pédagogique, la mise en place d’une climatisation ou d’un système de ventilation adéquate des salles de travaux pratiques ainsi que la construction de toilettes''.
Les enseignants disent également avoir des assurances pour ''la tenue de la conférence budgétaire de l’Université et l’avancement du personnel d’enseignement et de la recherche.''
Toutefois, soulignent-ils, d’autres points de revendications ne sont toujours pas pris en compte, notamment le paiement intégral des sommes dues au titre du fonds d’impulsion à la recherche pour l’année 2021, de même que la construction de l’amphithéâtre et la livraison des laboratoires de l’institut supérieur de formation agricole et rurale (ISFAR).
De même, ''la mise en place du conseil d’administration de l’université reste une préoccupation forte pour la coordination'', précisent-ils.
Fort de ce constat, la coordination du SAES-UADB se donne ''le droit de renouveler le mot d’ordre de cessation de toutes les activités pédagogiques et administratives si les points qui n’ont pas connus d’avancées ne sont pas satisfaits jusqu’à la date du 28 février 2023''.
ISM, UNE ÉCOLE CHARGÉE D'HISTOIRE
Il y a 30 ans, Amadou Diaw recrutait une promotion de 25 élèves. Aujourd’hui, l’ISM compte plus de 30 000 diplômés à travers le monde
Il y a 30 ans, Amadou Diaw recrutait une promotion de 25 élèves. Aujourd’hui, l’ISM compte plus de 30 000 diplômés à travers le monde.
CHEIKH ANTA DIOP, L'HOMME QUI A RENDU LES PHARAONS À L'AFRIQUE
Le 7 février 1986 s’éteignait l’historien sénégalais, dont on célèbrera les 100 ans de la naissance le 29 décembre 2023. Que reste-t-il de sa pensée ? Quel est son héritage ?
Jeune Afrique |
Laurent de Saint Perier |
Publication 07/02/2023
« L’Égypte pharaonique est une civilisation africaine, élaborée en Afrique par des Africains » : ce qui semble aujourd’hui évident – sauf, peut-être, pour Nicolas Sarkozy et ses nègres – a longtemps été passé sous silence, voire ouvertement nié par l’égyptologie développée dans les laboratoires européens. Nous devons au scientifique, historien, anthropologue et homme politique Cheikh Anta Diop d’avoir rendu à l’Afrique ce qui appartient à l’Afrique.
Scandale à l’université
Né il y a un siècle, le 29 décembre 1923, à Thieytou, au Sénégal, et venu faire ses études à Paris, le chercheur provoque le scandale dans les milieux universitaires en publiant, en 1954, Nations nègres et culture, la thèse de doctorat pour laquelle il n’avait pu réunir un jury à la Sorbonne trois ans auparavant, par manque d’intérêt des professeurs.
Son chapitre « Origine des anciens Égyptiens », qui ouvrait le tome II de l’Histoire générale de l’Afrique (éditée en 1984 par l’Unesco et Jeune Afrique deux ans avant sa mort, à Dakar, le 7 février 1986), résumait ses dernières conclusions.
« Traits négroïdes »
S’appuyant sur des sources européennes antiques et contemporaines, sur l’iconographie pharaonique, sur la linguistique, invoquant aussi la craniométrie, l’étude des groupes sanguins et de la pigmentation épidermique, Anta Diop affirme que « le fonds de la population égyptienne était nègre à l’époque prédynastique » et qu’il en était de même à la période dynastique (celle des pharaons), où, « partout où le type racial autochtone est rendu avec un tant soit peu de netteté, il apparaît négroïde ».
« Les traits typiquement négroïdes des pharaons Narmer, Ière dynastie, le fondateur même de la lignée des pharaons, Djéser, IIIe dynastie (avec lui tous les éléments technologiques de la civilisation égyptienne étaient déjà en place), Khéops, le constructeur même de la grande pyramide (de type camerounais) […], montrent que toutes les classes de la société égyptienne appartenaient à la même race noire », souligne-t-il.
L’Égypte, matrice des cultures africaines
Pour le scientifique, formé en physique et en chimie, la vallée du Nil fut non seulement le creuset d’où un peuple noir tira la civilisation qui brilla sur le monde pendant trois millénaires, mais aussi la matrice des structures sociales, dynastiques et rituelles des cultures africaines postérieures. En témoignent, selon Diop, de nombreuses parentés linguistiques et coutumières.
« Quand on a découvert que l’Égypte avait une préhistoire, les égyptologues sont allés chercher ses sources dans les grandes civilisations mésopotamiennes, encore convaincus que la Lumière ne pouvait venir que de l’Orient. Cette théorie a prévalu jusque dans les années 1960 », reconnaît Béatrix Midant-Reynes, spécialiste de la préhistoire égyptienne et directrice de recherche émérite au CNRS.
Redécouverte scientifiquement et militairement par l’Europe avec l’expédition du général Napoléon Bonaparte, en 1798, l’Égypte n’est-elle pas aussi le berceau de l’orientalisme ? L’orientalisme comme mouvement artistique en vogue dans une Europe possédée par les fantasmes d’un « Orient sensuel et mystérieux », mais aussi comme discours de la domination politique et culturelle européenne puis occidentale, dénoncé en 1978 par l’universitaire palestinien Edward Said dans L’Orientalisme. L’Orient créé par l’Occident.
À la création de l’Orient a répondu une création de l’Afrique, terre hors de l’Histoire à laquelle l’Europe avait le devoir d’apporter la civilisation. L’Égypte, « mère des sciences, des arts et de l’histoire » célébrée par Athènes et Rome avant Paris et Londres, étudiée par des savants issus du sérail académique orientaliste, ne pouvait y être rattachée, malgré son évidente appartenance géographique. Détachée de son continent, érigée en monde autonome, fille du seul Nil fécondée par l’Orient, l’Égypte a été placée à contresens sur la carte des cultures blanches, censées avoir amené la civilisation et la puissance à l’Europe depuis l’Asie, en passant par Athènes et Rome.
Ignorance et mépris
En 1908, alors que l’expansion coloniale s’accélère, le manuel Hachette des classes de 6e enseigne ainsi : « On discute beaucoup de l’origine des Égyptiens. Les égyptologues les plus compétents, M. Maspéro en particulier, les tiennent pour un peuple de sang mêlé mais où domine le sang sémitique, c’est-à-dire le sang des descendants de Sem, fils de Noé. Les Égyptiens seraient donc venus d’Asie alors que les Grecs les croyaient venus d’Afrique, des pays du Sud et de l’Éthiopie ».
L’ex-lycée des Parcelles-Assainies a reçu, hier, la cérémonie de levée de couleurs. Le ministre de la Jeunesse y a pris part et a profité de l’occasion pour faire la leçon aux élèves.
Le ministre de la Jeunesse, de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi a présidé, hier, la cérémonie de levée de couleurs au lycée Seydina Issa Rouhou Lahi (SIRLA) (ex-lycée des Parcelles-Assainies de Dakar). L’occasion a été saisie par Pape Malick Ndour pour confier qu’en tant qu’ancien du lycée, il va profiter des initiatives développées dans le cadre du Programme ‘’Xéyu Ndaw Ñi’’ pour embellir les lieux.
Ainsi, il a décidé de contribuer à l’amélioration du cadre de vie du lycée, par le pavage des allées et le verdissement de certains espaces. A cet effet, il a promis d’envoyer très bientôt les services compétents pour donner corps au projet.
Par ailleurs, il a indiqué que cette cérémonie de levée des couleurs nationales cadre parfaitement avec l’initiative dénommée ‘’l’Étendard des dignes couleurs, geum sunu drapeau, sop sunu rew’’, mise en œuvre par son département, dans le but de promouvoir le civisme, l’engagement citoyen et le dévouement national.
Sans nul doute, a-t-il poursuivi, cette cérémonie, par sa signification et sa portée civique, participe à l’effort de vulgarisation de ce concept, car elle leur offre l’occasion de vivre, avec les jeunes lycéens, des moments riches en symboles et en enseignements, mais aussi de délivrer, à leur attention, un message axé sur le civisme et la citoyenneté.
‘’Être un citoyen responsable, prêt à participer à la construction de son pays, c’est d’abord être conscient de ses devoirs et avoir le sens civique, mais aussi être imbu des valeurs attachées à la citoyenneté. En effet, le civisme est une valeur généralement attachée à la citoyenneté, qui pousse l’individu à respecter le bien public, à s’intéresser à la vie sociale et politique, à se conformer aux règles qu’impose la vie en société, à obéir aux lois de la République et à respecter l’autorité publique. Bref, il donne au jeune comme à l’adulte la force et la capacité de devenir un citoyen épanoui et engagé au service de la Nation.
Notre pays a beaucoup d’espoir sur sa jeunesse, car l’avenir d’un pays, c’est sa jeunesse. C’est pourquoi vous n’avez pas le droit de décevoir, ni vos parents qui ont beaucoup investi sur vous ni vos professeurs qui vous accompagnent dans le processus de votre formation pour devenir des citoyens accomplis, encore moins votre pays qui compte sur vous pour assurer la relève. Pour y arriver, vous devez refuser de céder face aux discours de la manipulation et de la mauvaise influence distillés à travers les réseaux sociaux par des adultes malintentionnés. Évidemment, cela ne sera pas facile, tant s'en faut. Mais à force de courage, de persévérance, de discernement et surtout de discipline, vous parviendrez à vaincre les obstacles dressés sur le chemin qui vous mène vers l’autonomie et l’âge adulte", a dit le ministre.
Selon Pape Malick Ndour, la mission que le président de la République a bien voulu lui confier consiste, dans sa dimension éducative, à créer les conditions d’expression d’une citoyenneté agissante, à travers des initiatives permettant à chaque Sénégalais, par son propre mérite, de pouvoir s’offrir en exemple de discipline, de droiture, de rigueur dans le travail et de faire preuve d’un sens élevé du patriotisme.
Cette cérémonie d’après lui, fait partie des initiatives que son département encourage et soutient, car elle vise à susciter chez les jeunes l’attachement aux valeurs citoyennes et à les inciter à prendre conscience de leur responsabilité afin de jouer pleinement leur rôle dans le processus de développement économique et social du Sénégal.
À LA DÉCOUVERTE DU COMPLEXE CHEIKH AHMADOUL KHADIM DE TOUBA
Le centre né de la vision éducative et des principes religieux du fondateur du mouridisme, se propose de jouer un rôle d’avant-garde notamment dans la formation en alliant tradition islamique, modernité et ouverture
Le Complexe, inauguré ce lundi en présence du chef de l'Etat, Macky Sall, et du Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, est implanté au cœur de la cité religieuse de Touba.
Selon son recteur, Sérigne Ahmadou Badawi Mbacké, titulaire d’une maîtrise en comptabilité et gestion, ‘’toutes les sciences et métiers utiles'' y seront enseignés.
Le Complexe comprend des bâtiments administratifs, des infrastructures pédagogiques et sociales, comme des salles de cours, une bibliothèque, un planétarium, une mosquée, une infirmerie, un complexe sportif, etc, indique un document de présentation dont l'APS eu connaissance.
L'infrastructure qui pourra à terme accueillir 10 mille apprenants a été financée par les contributions de la communauté mouride et de bonnes volontés, pour un coût estimé à 37 milliards de francs CFA.
Elle est ouverte aux titulaires d’un baccalauréat littéraire, scientifique ou technique en fonction du cursus choisi.
Le Complexe comprend 3 Unités de formation et de recherche (l’UFR des études islamiques et arabes, l’UFR des sciences agronomiques et de technologies alimentaires et l’UFR des technologies et des métiers) et 2 instituts (l’Institut des langues et des métiers du livre – ILAMEL- et l’Institut supérieur des sciences et métiers de la santé -I2MS-).
Selon le même document présentation, toutes les structures pédagogiques seront dotées de Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).
Concernant le pôle administratif, il comprend un rectorat, une bibliothèque centrale, une direction école modernes entre autres bâtiments administratifs qui vont devoir répondre aux normes standards.
Le Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim pour l’éducation et la formation (CCAK-EF) va aussi abriter un Centre de formation professionnelle (CFP) qui pourra accueillir plus de mille apprenants.