SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 avril 2025
Éducation
VIDEO
LES PETITES MAINS DE L'OMBRE DE LA BIENNALE
Ils sont des acteurs non moins importants pour faire tourner la machine. Ils donnent un avant-goût aux visiteurs en l'absence des artistes ou des commissaires d’exposition. Assane Sall, un jeune de Thiès, fait partie d'eux. Il est médiateur culturel.
A la Biennale de Dakar, il y a des œuvres, des artistes, des visiteurs, des commissaires d’expo, mais il y aussi eux. Ils facilitent la fluidité, l’accueil et la visite des expositions. Ceux dont il s’agit, ce sont des médiateurs qui guident et orientent les visiteurs en donnant un aperçu des expositions en l'absence des créateurs.
Les médiateurs sont des acteurs non moins importants. Assane Sall est l’un d’entre eux. Nous l’avons rencontré au Cap manuel, l’un des sites officiels de cette 14è édition de l’art africain contemporain de Dakar. Il est diplômé en tourisme et médiation culturelle, il fait sa première expérience en tant que médiateur culturel à cette édition de la biennale.
Interrogé sur son lieu de travail, il explique en quoi consiste sa mission de médiateur, son intérêt à cette activité ainsi que la formation qui lui a permis de pratiquer cette activité. Les détails dans cette vidéo
LES MAÎTRES CONTRACTUELS ROUSPÈTENT
Le Collectif des enseignants contractuels du Sénégal (Codecs) dénonce la posture du gouvernement concernant le respect des accords signés avec les syndicats représentés par le G7. Il exige le paiement « sans délai des reliquats des salaires du mois de mai
Le Collectif des enseignants contractuels du Sénégal (Codecs) dénonce la posture du gouvernement concernant le respect des accords signés avec les syndicats représentés par le G7. Il exige le paiement « sans délai des reliquats des salaires du mois de mai ». Après les accords entre le gouvernement et les syndicats sur la revalorisation des salaires des enseignants, le Codecs annonce, dans un communiqué, un point de presse dans les jours à venir.
« Le gouvernement prétend améliorer les conditions de vie des enseignants, mais nous estimons que c’est de la poudre aux yeux », a indiqué le comité technique dudit collectif. Qui rappelle que le 30 mai, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo avançait l’argument selon lequel, les calculs effectués lors des négociations comportaient des erreurs, qu’il reconnaît et compte rectifier. « C’est pourquoi, nous exigeons du gouvernement, qui avait maintenu le flou sur le tableau servant de référentiel, les paiements sans délai, des reliquats des salaires du mois de mai 2022 pour les Professeurs contractuels (Pc) qui devraient percevoir le minimum indiqué sur le tableau des accords, puisque les Pc sont assimilés à leur corps d’accueil. Par ailleurs, nous exigeons du gouvernement une émission spéciale à l’image des autres, du différentiel entre le minimum et les 30 000 FCFA reçus comme augmentation, indiqué dans une rubrique sur les bulletins de salaire », soutiennent les contractuels.
Le Codecs exige également l’alignement de l’indemnité de logement des contractuels au même titre que les fonctionnaires, la mise en examen automatique pour l’obtention du Cap après 9 mois de fonction pour les Maîtres contractuels (Mc), la suppression du corps des décisionnaires et la répartition des préjudices causés sur leur carrière, la titularisation automatique des Pc recrutés avec Bts, Bac +2 ou licence juste après la formation diplomante, la limitation de la durée de la contractualisation à 2 ans au maximum.
Sur la liste des doléances, il y a aussi « la mise en place sans délai des structures pour la formation diplomante des corps émergents tels que agents de santé ,de couture, de l’élevage, de la mécanique, du développement local, de la gestion, informatique, du froid-climatisation… ». Ainsi, le collectif dit « remettre en question les accords » portant sur l’augmentation de la rémunération des contractuels du Sénégal qui constituent un « maillon important » du système éducatif sénégalais.
VIDEO
DES TUNNELS DE L'INFINI DE CAROLINE GUÈYE
Sacrée meilleure artiste CEDEAO pour son Quantum Tunnellng, à l’ouverture du Dak’Art 2022, elle a réalisé une installation futuriste qui attire les curiosités à l’ancien palais de justice. Nous l’avons interviewée sur place.
Astrophysicienne de formation, Caroline Guèye est aussi une passionné d’arts visuels. La plupart de ses œuvres s’inspirent justement de la physique, d’astronomie…et chaque fois, ses installations semblent provoquer chez des visiteurs du waouh effect. Elle parvient à concilier physique et art quand bien même l'art prendrait le dessus sur la physique.
A l’édition 2022 de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, Caroline Gueye a proposé l’une des expositions les plus originale. Une installation futuriste qui donne plusieurs lectures et qui, une fois encore, a quelque chose à voir avec la physique.
L’expo nommée «Quantum tunneling» (ou effet tunnel en français) a remporté le Prix de meilleure artiste de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), à l’ouverture de la 14è édition de la Biennale de Dakar. Une installation qui rappelle des tunnels des mines artisanales dans bien des pays d'Afrique, qui font aussi référence au trou de vert et qui enfin donne aussi une lecture plus scientifique.
Nous l'avons interviewée dans l'enceinte de son œuvre, à l'ancien palais de justice de Dakar. Bienvenu dans les tunnels de Caroline Guèye où physique et art s'enlacent.
Regardez la vidéo !
VIDEO
UNE EXPO INÉDITE ET INNOVANTE, LA BIENNALE PREND PLACE EN MER
Des statues, des tableaux, de la lecture, des objets lumineux... dans l’eau... c’est cette expérience que propose Alpha Oumar Ndoye dans le cadre de l'édition 2022 de la biennale ce dimanche.
La Biennale de Dakar peut réserver bien des surprises en termes de d’imagination, de créativité. On est habitué à des expositions intra-muros, dans des salles dédiées, et quelques rares expositions en plein air.
En revanche, on a rarement vu une exposition dans l’eau et sous l’eau en mer. C’est ce que propose Alpha Oumar Ndoye dans cette Biennale, qui promet une expérience unique aux visiteurs qui viendront découvrir son installation à la plage de Magic Land près de l’hôtel Terrou-bi. Ce concept traduit aussi le rapport de son auteurs avec la mer
Au cœur de cette expositions de la musique, de lectures, la relaxation…
Les détails dans cette interview accordée à AfricaGlobe Tv.
L’UGB LANCE UN LABORATOIRE MÉDIAS, TECHNOLOGIE, INFORMATION, COMMUNICATION ET SOCIÉTÉ
L’Université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis, abrite ce vendredi, la cérémonie de lancement du laboratoire "Médias, technologies, information, communication et société" dénommé Lab-MéTICS)
Saint-Louis, 10 juin (APS) - L’Université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis, abrite ce vendredi, la cérémonie de lancement du laboratoire "Médias, technologies, information, communication et société" dénommé Lab-MéTICS), annonce un communiqué reçu à l’APS.
Le Lab-MéTICS "se veut un laboratoire pluridisciplinaire de recherche sur les médias, les technologies numériques, l’information et la communication dans leurs rapports avec les sociétés contemporaines", précise la même source, ajoutant qu’il est rattaché à l’UFR CRAC et à l’école doctorale des sciences de l’homme et de la société (SHS) de l’UGB.
Le communiqué indique que ce laboratoire cible entre autres disciplines, les Sciences de l’information et de la communication (SIC), l’Infographie ou les Arts graphiques et la Sociologie des médias et de la communication.
La Philosophie de la communication, le Droit de l’information et de la communication ou le Droit de la régulation figurent parmi les disciplines ciblées par le Lab-MéTICS dirigé par le professeur Mor Faye.
"Cette orientation pluridisciplinaire, permettant au laboratoire de croiser les regards sur les phénomènes d’information et de communication selon des perspectives aussi variées que complémentaires, constitue un pari heuristique très fécond en termes de production de connaissances et de dynamique de recherches innovantes, aux yeux des initiateurs du laboratoire", lit-on dans le communiqué.
Il se fixe comme missions : le développement de la recherche fondamentale et appliquée, et de la recherche développement, l’encadrement et la formation à la recherche des doctorants et des étudiants en deuxième année de master, l’appui scientifique des enseignants-chercheurs et des chercheurs, etc.
L’UIDT PERD SES FACULTÉS
Le mouvement d’humeur des étudiants de l’Université Iba Der Thiam (Uidt) a pris une nouvelle tournure.
Une explosion de colère s’est emparée hier soir de l’Université Iba Der Thiam (Uidt) de Thiès, où les étudiants ont saccagé le restaurant de l’Ecole polytechnique de Thiès (Ept) pour protester contre la fermeture de tous les restaurants des campus sociaux de l’Uidt par le directeur du Crous-T, Cheikh Sall.
Le mouvement d’humeur des étudiants de l’Université Iba Der Thiam (Uidt) a pris une nouvelle tournure. La Conférence des amicales d’étudiants a fait, hier soir, une sortie musclée en saccageant le restaurant de l’Ecole polytechnique de Thiès (Ept) pour riposter contre la fermeture de tous les restaurants des campus sociaux de l’Uidt par le directeur du Crous-T, Cheikh Sall. «Nous avons décrété 72h de cessation des activités pédagogiques et 72h de journées sans ticket. En réponse, le directeur du Crous a tout simplement fermé tous les campus sociaux de l’Uidt et les restaurants, à l’exception de celui de l’Ept. Ce qui a provoqué la colère des étudiants qui ont saccagé ce dit restaurant dont les dirigeants refusaient de nourrir les étudiants», explique Mouhamed Dia, membre de la Conférence des amicales d’étudiants. Lequel, fustigeant «le comportement irresponsable et irréfléchi du directeur du Crous-T, Cheikh Sall», a demandé à la communauté estudiantine de l’Uidt de rentrer définitivement chez eux jusqu’à nouvel ordre.
Il faut rappeler que depuis quelques semaines, les étudiants de l’Uidt déroulent un plan d’actions pour réclamer l’achèvement des chantiers de l’université, à l’arrêt depuis plusieurs années. Ils ont organisé une série d’activités avec le soutien de l’ensemble de la communauté universitaire de Thiès, pour fustiger «l’arrêt depuis plusieurs années, pour seulement une enveloppe de six milliards F Cfa, des chantiers de Thiès».
Ils se sont offusqués que «depuis sa création en 2007, le campus de Thiès peine à prendre forme parce qu’ayant un gros déficit d’infrastructures. Il est constitué d’environ une vingtaine de bâtiments en location éparpillés à travers les quatre coins de la Cité du rail, ce qui coûte à l’Etat et au Rectorat, au moins plus d’une centaine de millions de F CFA par an».
Par conséquent : «Près de 40% du budget de l’université vont dans les paiements d’immeubles.» Pendant ce temps, s’étranglent les étudiants, «l’Uidt accueille le plus d’étudiants, après l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Et malheureusement, elle n’existe que de nom. L’Uidt est oubliée volontairement dans le programme de construction d’infrastructures universitaires. Elle manque de tout et doit être construite et équipée».
«QUE L'AGETIP PRENNE TOUS LES ÉLÈVES EN CHARGE ET ENVOIE UNE DEMANDE POUR UN NOUVEAU SITE»
Alioune Pouye, maire de la commune de Sébikhotane - La construction de cet établissement « d’excellence » avait coûté 500 millions de francs
La dernière partie restante des 600 élèves du CEM Sébi Gare de Sébikhotane a été enfin "évacuée" et relogée dans un autre endroit par l'Agetip. La municipalité, qui jusque-là, supporte le coût de la location de la première cohorte d'élèves demande à l'Agetip de gérer les enrôlés. Selon le maire Alioune Pouye, ce dossier qu'il a trouvé en instance, n'est pas de la compétence de la mairie. Il invite surtout l'Agetip à formuler une demande écrite pour l'octroi d'un nouveau site pouvant abriter le collège.
"Le Cem a été construit par le ministère de l'Education nationale dans le cadre du programme ADM 2016 et réceptionné en 2018. Les mairies ne sont pas compétentes, c'est le conseil départemental qui gère ce genre d'infrastructures. Il se trouve que l'ADM avait pris l'Agetip qui a tout piloté. Ils ont construit le bâtiment qui, aujourd'hui, présente des fissures et menace ruine. Cela serait lié à la nature du sol, d'après les explications de l'Agetip. Il y a des études géotechniques du sol qui ont été faites. Soit elles ont été mal faites ou bien les gens n’étaient pas dans les dispositions de suivre les recommandations de l'étude. C'est beaucoup d'argent. C'est dommage qu’au bout de deux ans seulement, on en soit arrivé à cette situation. Il faut que les responsabilités soient situées en menant sérieusement une enquête. Avant mon arrivé, le maire sortant avait constaté l'impossibilité d'utiliser certains bâtiment et avait même relogé certains élèves. J'ai trouvé le dossier en instance. Je me suis aussi personnellement déplacé sur le site. On a tenu une réunion avec des autorités administratives comme le sous-préfet...
On a mis en place un comité. On leur a demandé de s'enquérir de la situation. Par rapport à la location, nous avons appelé le bailleur et on avait pris la décision de continuer à payer. Il y avait déjà d'autres initiatives de collectes et des initiatives citoyennes pour continuer à payer le loyer. On a rassemblé ce que les gens avaient pu collecter et la municipalité avait complété cette somme pour qu'on maintienne les élèves dans le local en location. Jusque-là, c'est nous qui les prenons en charge. Nous avions avisé le conseil départemental qui s'est déplacé et qui aussi a alerté. Sauf que cela a coïncidé avec l'incendie de l'unité de néonatalogie, avec les 11 bébés de Tivaouane. Tout le monde a été informé. L'Agetip est venu et a trouvé un moyen de reloger le restant des élèves, la semaine passée. L'école a été fermée, les élèves ont été évacués. Mais à partir du moment où les gens cde l’Agetip ont pris en charge le restant des élèves, nous leur demandons de gérer le problème dans sa globalité. Parce que nous, on le prenait à titre provisoire.
A partir du moment où ils entrent dans la danse, ils doivent assurer la location pour tous les élèves. Quand ils sont arrivés, ils ne se sont pas adressés à la commune, mais uniquement au directeur de l'établissement et aux parents d'élèves. Ils ne se sont pas officiellement adressés à la commune. Ils disent être dans les dispositions pour reconstruire le collège. Nous leur avons demandé de nous saisir par écrit pour un site. A partir de ce moment-là, on pourra réunir le conseil municipal pour le site. Qu'ils nous saisissent officiellement pour le site".
LE CEM DE SÉBI GARE MENACÉ DE RUINE QUATRE ANS APRÈS SON INAUGURATION
La construction de cet établissement « d’excellence » avait coûté 500 millions de francs. Les 600 élèves et les enseignants relogés dans des bâtiments en location payés par les parents
La construction de cet établissement « d’excellence » avait coûté 500 millions de francs. Les 600 élèves et les enseignants relogés dans des bâtiments en location payés par les parents !
Le collège d’enseignement moyen (CEM) Sébi Gare de la commune de Sébikhotane, construit et livré il y a moins de quatre ans, menace aujourd’hui ruine. Les élèves ont été finalement relogés dans des sites en location.
Au Cem Sébi Gare, niché dans la commune de Sébikhotane, tous les élèves ont été «évacués» d’urgence pour éviter une catastrophe. Des murs fissurés, des fers tordus, des blocs qui se détachent… En état de dégradation très avancée, l’infrastructure menace ruine. Les débris de briques qui tombent régulièrement des murs ont fini par précipiter le déménagement des occupants.
L’établissement d’excellence n’est plus un bon endroit pour accueillir ses occupants dont des candidats aux Bfem (Brevet de fin d’études moyennes). « On était tout le temps stressés. Ce qui impacte sur nos études. On n’arrivait pas à se concentrer. Ce n’est pas une école. Les résultats ont connu une baisse drastique. Beaucoup d’élèves étaient obligés de rater les cours. Nous avons eu peur », rappelle l’élève Ramatoulaye Ndione.
Les enseignants, eux, « jouaient » aux «guerriers», comme dit M. Savané, professeur de mathématiques dans ledit collège. « Les conditions ne permettaient pas d’enseigner la conscience tranquille», dit-il. Lui et ses collègues étaient ainsi toujours aux aguets, près à s’éloigner des lieux en cas d’accident. Un petit bruit, même de loin, faisait sursauter tout le monde, présageant l’effondrement du bâtiment R+1. Ici, dès qu’on entendait le moindre bruit, tout le monde se préparait à un écroulement de l’édifice tout entier, à tout le moins d’un pan du mur. « On avait peur même si on essayait de tout faire pour terminer l’année, mais dans des conditions très risquées», a expliqué notre interlocuteur.
Mais tout est bien qui finit bien. Aujourd’hui, les enseignants pourront dispenser tranquillement les cours. Cependant, l’établissement risque de perdre l’équipement neuf qui est toujours à l’intérieur. Un équipement que personne ne songe à récupérer. Difficile d’accéder dans certaines classes de peur d’y laisser sa vie. Les dalles et les murs peuvent, en une fraction de seconde, s’écrouler.
Certains ouvrages comme les établissements scolaires, comme dit le président du conseil départemental de Rufisque, doivent répondre à des normes. « On a un passage pour faire entrer ou sortir le matériel. C’est un matériel neuf valant plusieurs millions à sauver d’urgence pour être mis dans un endroit sécurisé afin de pouvoir être réutilisé car l’école peut s’écrouler à tout moment. D’ailleurs, l’hivernage approche à grand pas. Il suffit qu’il y ait un orage pour que le vent fasse tomber le bâtiment. Si des gens s’y trouvent à ce moment-là, ce sera la catastrophe. Il faut des solutions avant qu’il ne soit trop tard », plaide Pape Waly Diouf.
Bref, au collège d’enseignement moyen de Sébi Gare, d’une capacité d’accueil de 600 élèves, les enseignements-apprentissages étaient dispensés dans des conditions très risquées. Et pourtant, cet établissement n’a été réceptionné qu’il y a six ans. Les travaux avaient démarré en 2016 et l’école livrée en 2018.
Hélas, au bout de deux ans de fonctionnement seulement, l’état de l’établissement a commencé à inquiéter élèves et professeurs. Sa dégradation a commencé en 2020, d’après le président du comité de pilotage dudit Cem, Habibou Dieng. Il confie que l’Association des parents d’élèves avait fait à l’époque toutes les démarches administratives (Ia, Ief, sous-préfecture comme gouvernance) nécessaires afin d’alerter, mais sans recevoir de suite favorable. «En tant que président de comité de pilotage, on est allé voir le maire. Avec le préfet et le commandant de brigade, on a tenu une réunion. La première proposition, c’était de déloger les élèves des classes en état de dégradation très avancée. C’est par la suite qu’on a loué une école privée qui se trouve à côté, en raison de 250 000 francs par mois payés par la municipalité. C’était du temps du maire Abdoulaye Lô qui a pu payer les 750 000 francs. Soit trois mois de location. Malheureusement, il y a eu les élections, et il a été remplacé par un nouveau maire. Du coup, le comité était obligé de prendre lui-même en charge la location. C’est ainsi qu’on a payé pour les mois d’avril et de mai», confie notre interlocuteur qui voudrait savoir quel sort va être réservé à ces élèves particulièrement ceux en classe d’examen.
Les professeurs et leurs élèves de même que l’administration de l’école n’étaient plus en sécurité dans cette école construite par une entreprise sénégalaise à l’enseigne de KFE (Kounta Fall entreprise), conçue par le cabinet architectural dirigé par Pathé Gaye et accompagné par l’Agétip qui est le maitre d’ouvrage, d’après Habib Dieng. Ayant coûté environ 500 millions de francs, le Cem Sébi gare fait partie des huit Cem à vocation d’excellence au niveau national. Un autre, du même type architectural, situé pas très loin et se trouvant dans le village de Dougar, tient encore. Est-ce une défaillance dans la construction ? A-t-il été bâti sur un mauvais sol ?
En tous cas, la rapide dégradation du Cem de Sébi Gare ne cesse d’intriguer. D’autant que «les autres établissements ciblés ont été construits avec un budget plus modeste que l’enveloppe allouée pour la construction du Cem Sébi gare», confie encore M. Habib Dieng. L’enveloppe de 500 millions va ainsi partir en fumée. «En faisant ce genre de construction qui accueille tous les jours du monde, on doit faire une étude sérieuse, surtout du sol. Un investissement de 500 millions risque de partir comme ça en fumée. C’est inadmissible ! Cette construction était de très mauvaise qualité ! » éructe-t-il.
Mais le grand problème, de l’avis de Malick Traoré, président de la commission Education au niveau de la Commune de Sébikotane, c’est le choix des sites devant abriter certaines infrastructures. «Investir et comment investir, c’est la mission régalienne de l’Etat. Mais où investir ? C’est parfois là où le bât blesse. Vu l’état du sol ou est construit le Cem de Sébi Gare, si l’étude avait été sérieusement menée, l’école n’allait jamais y être installée. Ce n’est qu’en 2016 que les travaux de construction ont été entamés pour terminer puis livré en 2018. Mais aujourd’hui, la situation de l’école pose le problème du montant dégagé. 500 millions, c’est une grosse somme d’argent. Tout le monde se demande où est passé l’argent?
Après, seulement quatre ans d’utilisation, tout est presque à terre. C’est un sol argileux. Il faudrait mettre les moyens. Les autorités étatiques, qui ont investi dans cette école, doivent réagir dare-dare. Si on demande à la population de céder des terres pour un lycée, elle va le faire sans problème», a-t-il rassuré tout en demandant de situer les responsabilités. «Par A ou B, il doit y avoir des sanctions, parce que c’est du sabotage. Si une infrastructures qui devait tenir au moins pendant 50 ans menace ruine en moins de cinq, il y a un scandale et l’Etat doit réagir», estime Malick Traoré. Comme le dit avec beaucoup de logique l’élève Soumaya Ciss, «si les fondements étaient bons, l’école n’aurait pas toutes ces fissures’’. Evidemment !
LE CENTRE DE GÉNOMIQUE APPLIQUÉE DE L’UCAD LANCE SES ACTIVITÉS
Les activités du Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Cigass) ont été officiellement lancées lundi à Dakar, en présence de plusieurs personnalités du monde universitaire
Dakar, 6 juin (APS) - Les activités du Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Cigass) ont été officiellement lancées lundi à Dakar, en présence de plusieurs personnalités du monde universitaire, a constaté l’APS.
‘’Je suis très honoré de recevoir toutes les délégations venues de [plusieurs] pays du monde, notamment des Etats-Unis’’, a dit le professeur Daouda Ndiaye, le directeur du Cigass.
Il a salué la ‘’grande générosité des Sénégalaises et des Sénégalais’’, notamment du chef de l’Etat, des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé, et du recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, pour leur contribution à la naissance du centre.
Le Cigass va contribuer à la lutte contre les ‘’grandes pandémies’’, selon son directeur, qui dirige le service de parasitologie de l’UCAD.
Le professeur Amadou Galo Diop, directeur général de la recherche et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur, s’est réjoui de la création, au sein de l’UCAD, du centre international de génomique appliquée.
‘’C’est une réalisation très importante, qui arrive au même moment où le chef de l’Etat a donné des instructions à notre ministère pour qu’on lui présente une stratégie pour la recherche et l’innovation’’, a souligné M. Diop en présidant la cérémonie d’inauguration au nom du ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Anne.
‘’Aucun pays [ne] s’est développé sans avoir (…) investi dans la recherche et l’innovation (…) Le domaine principal de recherche du professeur Daouda Ndiaye, la génomique, constitue (…) la médicine du futur’’, a ajouté Amadou Gallo Diop, estimant que ‘’la médecine de demain sera basée sur des recherches en génomique’’.
‘’Ce centre est l’expression de plusieurs choses à la fois. La première chose, c’est l’idée originale de notre collègue, le professeur Daouda Ndiaye (…) La deuxième chose, c’est le fruit des partenariats, notamment avec l’université Harvard, aux Etats-Unis, et la fondation Bill-et-Melinda-Gates, avec l’appui des pouvoirs publics’’, a souligné le recteur de l’UCAD, le professeur Ahmadou Aly Mbaye.