L'ex-entraîneur de Barcelone Tito Vilanova, qui luttait contre un cancer et a été opéré d'urgence jeudi selon les médias, est décédé, a annonce le Barça vendredi.
"Le FC Barcelone est triste d'informer que Francesc 'Tito' Vilanova Bayo est décédé aujourd'hui à l'âge de 45 ans", indique le Barça dans un communiqué.
Tito Vilanova, qui luttait depuis deux ans contre un cancer de la glande parotide (salivaire) et avait été opéré à New York, avait quitté son poste d'entraîneur en juillet dernier.
"Le club souhaite exprimer ses sincères condoléances à sa famille. Nous partageons avec elle ce moment douloureux ainsi qu'avec les membres du club, les supporteurs et l'ensemble du monde du football et du sport", ajoute le Barça.
Vendredi, le quotidien sportif Marca faisait état d'une "opération d'urgence en raison de complications gastriques" et d'un "état très grave" de celui qui avait succédé à Josep Guardiola, aujourd'hui entraîneur du Bayern Munich, après avoir été son adjoint.
Tito Vilanova, ancien milieu de terrain formé au FC Barcelone, n'y est jamais parvenu au plus haut niveau, et avait joué dans plusieurs clubs espagnols avant de revenir au Barça comme formateur des jeunes.
Devenu en 2007 l'adjoint de Pep Guardiola, alors entraîneur de l'équipe B, en troisième division, il l'avait suivi en 2008 à la tête de l'équipe première.
Opéré une première fois en novembre 2011, il avait succédé à Guardiola, parti du Barça en avril 2012, avant de subir une nouvelle intervention en décembre 2012 pour revenir en janvier à son poste, conduire l'équipe au titre national en mai 2013 et recevoir le titre de meilleur entraîneur espagnol de la saison.
En juillet de la même année, il quittait son poste en raison d'une nouvelle détérioration de son état de santé, laissant sa succession à Gerardo Martino.
CONFERENCE PUBLIQUE SUR LA KORA, LE 25 AVRIL A L’UNIVERSITÉ DE ZIGUINCHOR
Dakar, 14 avr (APS) – L’anthropologue et critique d’art sénégalais Ousmane Sow Huchard anime le 25 avril prochain, à l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), une conférence publique sur le thème "La kora : objet-témoin de la civilisation manding".
Selon un communiqué transmis à l’APS, la manifestation se tiendra, de 15h30 à 18 heures, dans l’amphithéâtre de l’UASZ, à l’initiative de l’UFR Lettres, Arts et Sciences humaines de l’institution d’enseignement supérieur de la capitale sud du pays.
Cette conférence publique sera suivie de la projection du film documentaire
‘’L’Héritage du Kaabu (Gaabu) : la kora des griots mandinko)’’. Sortie en 1995 et d’une durée de 26 minutes, ce documentaire a été réalisé par le cinéaste Oumar Dia, sur les conseils et les commentaires d’Ousmane Sow Huchard, par ailleurs muséologue et musicologue.
Ce film tourné à Dakar, Gorée, Keur Moussa, Kolda, Sédhiou, Tanaff et Ziguinchor a été projeté au centre culturel français –CCF) de Dakar, le 2 juin 1995, puis diffusé sur TV5 Afrique en juillet 1997. Il permet de ‘’revoir de grands virtuoses de la kora aujourd’hui disparus’’, dont Sunjulu Sissoxo, Banna Sissoxo, Lalo Kéba Dramé, Fodé Dramé, Abdoulay Sissoxo, Messing Sissoxo, Jali Bamba Sissoxo.
Baabu Jebate, Mamadu Kuyate, Soriba Kuyate, Abdoulay Sissoxo Bonna, Salifu Jebate, Jaliba Kuyate, Lamine Bunda Konté, Sirifo Kutujo Darsélamé, Mme Sara Carrère, le frère Dominique Catta du monastère de Keur Moussa, dans la région de Thiès (ouest).
Ousmane Sow Huchard a à son actif une étude "exhaustive" sur la kora, dans le cadre de la préparation de sa thèse de doctorat en anthropologie et sciences humaines (900 pages), soutenue à l’Université Laval du Québec. Ce travail portait sur une anthropologie musicale des mandingues et s’intitulait ‘’La kora, objet-témoin de la civilisation mandingue : essai organologique d’une harpe-luth négro-africaine’’ (1985).
Le dernier livre publié s’intitule "La culture, ses objets-témoins et l’action muséologique. Sémiotique et témoignage d’un objet-témoin : le masque kanaga des Dogons de Sanga". Cette publication "propose, à travers une analyse pointue, une définition anthropologique de la CULTURE, et une meilleure compréhension du concept opératoire d’objet-témoin de civilisation".
DECES DE CLAUDE MADEMBA SY, DERNIERE GRANDE FIGURE DES TIRAILLEURS SENEGALAIS
PARIS, 08 avr 2014 (AFP) - Ancien officier supérieur de l'armée française, Claude Mademba Sy, décédé mardi à 90 ans, était la dernière grande figure des tirailleurs sénégalais dont il avait défendu avec ardeur le principe de l'égalité pour les pensions militaires versées par la France.
Son grand-père fut nommé officier "indigène" par Joseph Gallieni, alors gouverneur général du Soudan français (devenu Afrique occidentale française, puis Mali). Son père fut le premier chef de bataillon (commandant) noir de l'armée française. Trois de ses oncles furent tués pendant la Grande Guerre dans la Somme, à Verdun et au Chemin des Dames.
Grand et mince, à l'humour très british, il était devenu l'inlassable défenseur de la décristallisation des pensions des anciens combattants africains au sein du Conseil national pour la défense des anciens combattants de l'Union française ou de la Communauté, autrement dit des ex-colonies.
Il avait dénoncé avec véhémence il y a une dizaine d'années la "cristallisation" appliquée depuis 1959 aux pensions de ces anciens combattants, en demandant: "La décristallisation doit-elle attendre la mort du dernier tirailleur?" Le gouvernement français entendait alors revaloriser les pensions de ses ex-colonies mais proportionnellement au pouvoir d'achat de chaque pays.
Une situation qu'il résumait ainsi pour l'AFP en 2002: "Les tirailleurs sénégalais sortaient de la tranchée en criant, comme on le leur avait appris, +en avant pour la France+. On ne leur avait pas appris à dire +en avant +pour le pouvoir d'achat!+".
- Seul Noir de la 2e DB -
Claude Mademba Sy est né le 11 décembre 1923 à Versailles où son père Abdel Kader, commandant d'infanterie coloniale, était en stage. Il avait été nommé chef de bataillon après la reprise du fort de Douaumont, près de Verdun, en octobre 1917.
Sa famille vit ensuite à Madagascar, au Mali puis au Sénégal, avant de revenir en France en 1931 au gré des affectations d'Abdel Kader Mademba Sy. Après la mort de ce dernier d'une pneumonie en 1932, Claude Mademba Sy devient pupille de la Nation.
En 1943, à Tunis où sa mère s'est installée, Claude Mademba Sy rejoint le régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad, devenu régiment de marche du Tchad (RMT). Sous-officier dans ce prestigieux régiment de la 2e DB, il participe à la campagne de Normandie, à la libération de Paris et de Strasbourg et à la prise du nid d'aigle de Hitler à Berchtesgaden près de Munich.
Lors de la libération de Paris, il est le seul Noir de la 2e Division blindée du général Leclerc. Cette unité avait en effet été équipée en chars et matériels par les Américains, alors opposés à la présence des Noirs dans les divisions blindées.
Après Saint-Cyr, Claude Mademba Sy part en Indochine où il est blessé, puis en Algérie où il sert comme capitaine au 6e régiment de parachutistes coloniaux (RPC). En mars 1959, sa compagnie participe à la traque d'un grand chef de guerre du FLN, Aït Hamouda Amirouche, finalement tué au combat.
Il termine sa carrière comme commandant du 9e bataillon d'infanterie de marine (Bima).
Il retourne au moment des indépendances au Sénégal pour former la jeune armée de son pays, avec le grade de colonel. Il entame ensuite une carrière d'ambassadeur du Sénégal dans plusieurs pays européens et africains et à l'ONU. Il s'était retiré à Briatexte dans le Sud-Ouest de la France.
Il était grand officier de la Légion d'honneur depuis 2012 et titulaire de la Croix de guerre 39-45 avec huit citations, dont trois à l'ordre de l'Armée.
Les régiments tirailleurs sénégalais, recrutés au sein de l'Empire colonial français dans toute l'Afrique occidentale au milieu du XIXe siècle, furent dissous au début des années 1960.
Youssou Ndour présente son nouvel album "Fàtteliku" qui revisite le répertoire musical sénégalais à travers les classiques traditionnels les plus marquants.
Plus qu'un album, ce projet s'inscrit pour l'artiste dans un véritable "archivage" de la diversité musicale du Sénégal à travers une série de plusieurs albums à venir.
SenePlus vous présente ici le film de l'album numéro Un.
Je suis dévasté en apprenant le décès de Moussa Paye. Je suis entré dans ce métier sous son épaule de grand frère.
Dans le journalisme militant des années 1970-1980, il était d’un engagement ardent. Dans le combat pour les libertés et le professionnalisme de la presse, il était d’un rigorisme absolu.
Moussa était altier et juste. Au moment de certains choix décisifs de carrière, ses avis et conseils ont pesé sur l’ancrage qui a finalement été le mien dans la presse privée.
Le journalisme a perdu un chevalier. Puisse Dieu l’honorer dans l’au-delà.
Moussa, je n’ai pas souvenance que tu aies jamais manqué un rendez-vous après que ton engagement avait été acquis, lorsque la cause méritait que tu fusses aux côtés d’autres volontaires pour servir ton pays, pour servir ton peuple. Mais hier mercredi, ton siège est resté inoccupé. Et pourtant l’ordre du jour était dans le sillage de ce qui t’a fait bouger des décennies durant, depuis que tes yeux de gamin de la Médina ont été ouverts à la capacité de résistance de manifestants tombant un à un sur le Boulevard du Centenaire, sous une pluie de balles à la périphérie de « Cerigne », Penc de la Collectivité dont tu as partagé valeurs et histoire. On était en 1963. Ton caractère et ton engagement en seront plus tard, définitivement forgés.
Hier mercredi 25 mars, on ne t’a pas attendu dans les locaux du CODESRIA, pour la réunion de la Commission Communication engagée dans le Projet d’Ecriture de l’Histoire générale du Sénégal plus que cher au Pr Iba Der Thiam soutenu par les plus hautes autorités du pays.
Autour de Abdourahmane Wone, Président de la Commission, les participants à la réunion se sont pliés à la détermination de plus ponctuel que n’importe qui : la faucheuse ne manque jamais ni son coup, ni à son rendez-vous. Elle a, pour l’éternité, bloqué ton horloge parce que lundi, c’était ton tour de la recevoir, devant chez toi. Te voila emporté, dans la dignité. C’aurait pu être un retrait discret, si le Dakar militant, le Dakar intellectuel, le Sénégal des diversités ne s’étaient mobilisés à Yoff pour te rendre cet hommage en rien démesuré. Tes jeunes confrères de l’Enquête ne s’y sont pas trompés. Oui, la Presse a perdu « Sa Mémoire ». Une mémoire de militant. La Presse a perdu la plume alerte d’un brillant chroniqueur politique, cultivé, engagé. De cet engagement tu as souvent payé le prix, passant alors pour un homme incapable de concession. On peut te comprendre. Certains compromis sont poussés à des niveaux qui frisent la compromission. Un terrain sur lequel tu ne pouvais te mouvoir. La Commission Communication que tu viens de quitter si brusquement a fait, il y a quelques semaines, l’expérience de ton attachement à la parole donnée. Le débat autour d’un site à créer pour le Projet a régulièrement butté sur ton argument maintes fois ressassé en des termes qui résonnent encore dans la salle qui abrite nos rencontres : ce qui nous mobilise a une appellation officielle, as-tu rappelé plusieurs fois, insistant pour que le monde entier, le monde de la Toile retienne : « HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL ». Le Président Iba Der Thiam tenait en toi un précieux expert.
A la Médina, était Baye Moussé…
Voila un trait de caractère de … Moussa Paye. Un nom et un prénom qui ont surpris l’intéressé, un jour de rentrée de classes. Il venait d’être inscrit au CP1 (Cours Préparatoire 1ère année d’alors, devenue CI). Dans la liste des appelés par le maître, le jeune Lébou de Dakar raconte avoir entendu un « nom qui ressemble étrangement » au sien. « Moussa Paye ici ? comme cela ressemble à mon nom » se dit le petit garçon. Il s’abstint de répondre puisque pas encore appelé, pense-t-il. Chez lui à la Médina, ii a toujours répondu à l’appellation Baye Moussé Pape. L’enseignant fit les premiers pas et le « bleu » découvrit son nom à l’Etat civil.
Moussa Paye sera plus tard sur tous les terrains de la politique, parmi les forces de la gauche radicale. De cette ligne, il ne s’éloignera jamais du rêve de changer le Sénégal, changer l’Afrique, lire le monde autrement. Il fit avec sa plume et son ordinateur ce que la communauté politique n’a pas (encore ?) permis de réaliser. Eveil de conscience, information citoyenne, dénonciation de l’injustice, prises de positions courageuses. Rester seul dans « sa vérité », s’il le faut, plutôt que se compromettre dans des positions dont les tenants ne l’ont pas convaincu.
Le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti, Promotion 1978) lui a donné les premières armes pour s’adresser aux publics de la Presse. La maîtrise de l’écriture journalistique acquise, le reste s’est décliné, au fil des décennies, en traitements de l’information, analyses, commentaires et chroniques. Sur ce terrain, Moussa était imbattable. Intraitable aussi devant l’adversité idéologique. Illustration par Sud Magazine, ancêtre de tous les produits du Groupe Multimédia Sud Communication. La question tchadienne s’est un jour invitée aux discussions entre journalistes dans la Rédaction. On en vint à décider d’en faire le sujet principal de l’édition en préparation.
Les thèses défendues par certains étaient loin de convaincre d’autres. Sud Magazine décida que toutes les positions recevraient un égal traitement dans la publication. Les fondateurs et ceux qui rejoignirent plus tard l’équipe rédactionnelle de Sud, parlaient alors plus de politique éditoriale que de ligne politique. L’expression de la diversité y était assurée pour renforcer l’indépendance de la publication. Une équipe qu’il était loisible à tout journaliste de rejoindre, si la compétence était avérée et la confiance méritée. Moussa Paye y avait sa place, comme d’autres de sa génération et plus jeune. A Sud ou ailleurs, comme collaborateur extérieur, chroniqueur associé ou éditorialiste invité, peu importe. Moussa a écrit pour différentes publications au Sénégal et ailleurs.
… au Cesti, Paye le Rouge
Révolutionnaire dans l’âme, ce qui te valut le surnom de « Paye le Rouge » traduit en Roxo, tu devais présenter le profil d’un homme mal à l’aise dans l’immobilisme, Pourtant Moussa Paye, tu as réussi la prouesse d’être resté toute sa carrière durant, fonctionnaire au Ministère ayant la tutelle des médias. Un choix d’activité aux antipodes de ce qui semble être, selon toi, la marque de fabrique de deux journalistes de ta génération. Tu avais une explication à ce que tu as toujours considéré comme « l’instabilité atavique des « fils de… » ». Tu ne t’y es jamais trompé cependant. Tu savais faire la différence entre « fils de … » négativement chargé dans le contexte actuel et « enfant de… ». La rue n’est jamais très loin quand on ne peut s’accommoder des rigueurs de la sédentarisation, même au plan professionnel. En cela Moussa, toi et moi n’étions jamais du même bord.
Et, toi aussi, tu avais comme une double vie. Celle du fonctionnaire loyal et dévoué à la cause républicaine, mais aussi, celle de l’intellectuel libre et capable de rejoindre toutes les bonnes causes. Ceux qui t’ont connu et apprécié n’ont pas voulu manquer l’ultime rendez-vous pour ton adieu aux vivants. Ainsi, tu n’as pu être à la réunion d’hier mercredi. Le Président Iba Der Thiam qui pilote le Projet t’avait retenu pour une place au présidium du séminaire des samedi et dimanche prochains à l’Ucad 2, on y priera pour que tu reposes en paix à Yoff.
Ultime ratage, comme on dit dans le métier, tu ne seras pas au Grand Rendez-vous dont tu rêvas aux côtés du Pr Iba Der Thiam, entre autres sommités du monde universitaire. Ton nom n’en figurera pas moins quelque part, dans les éditions attendues de « L’HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL, des Origines à nos Jours ». La consécration pour une vie faite de générosité et d’engagement. A Dieu, Roxo !
Dakar, 20 fév (APS) - L'ancien président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) entre 2003 et 2005, Saïd Fakhry, est décédé mercredi soir à Dakar, a appris l'APS.
M. Fakhry, qui était âgé de 77 ans, avait été débarqué de la tête de la FSF à la suite de l'élimination de l'équipe nationale de football de la Coupe d'Afrique des nations en Tunisie.
Il était le propriétaire de l'AS Cannes Football (France), et a longtemps été vice-président du conseil de surveillance de l'OM.