«Ne vous inquiétez pas, je serais là pour vous recueillir. Je ne suis pas le Démon que vous croyez. Et votre vie n'a de sens que grâce à moi. Pour moi le milliardaire et le misérable se valent. Je vous donnerais tous la main quand votre heure aura sonné. Je ne suis ni l'Ange diabolique ni l'Ange maudit. Je suis simplement l'Ange de la Mort. L'Ange qui vient vous dire que tout est fini».
Ce jour-là, tu marchais sur un fil fragile malgré ta solide carrure qui, soudain, disparut dans les ténèbres, laissant derrière, un sillon de larmes, regrets et désolations incrédules.
Depuis, chaque jour est souffrance et le courage se puise à la force… de cette souffrance.
La saison des pluies est de retour et on te devine juché dans les hautes branches des arbres dans la posture de Rodin, ou assis sous les caïlcédrats et les manguiers longeant les rues et les chemins de nos villes et campagnes en te demandant : « Qu’allons-nous dire aux sénégalais, aujourd’hui… », avec cet esprit qui va trop vite, plus vite que le clavier que tu « martyrisais » comme subitement pris d’une écholalie.
Ceux qui témoignent et qui lèguent à la postérité pourvu qu’ils s’adressent à notre intelligence, éclairent notre vie et nous montrent le chemin du progrès et de la prospérité. Le journaliste ou l’écrivain n’exerce pas seulement un métier, il le vit et celui-ci est sa religion. Il croit en ce qu’il écrit et prend garde de n’écrire que ce en quoi il croit et ressent pleinement. Il ne recherche que l’expression de la vérité et la livre sans craindre personne hormis l’erreur, l’injustice et sa propre conscience. Sa plume inspire et guide. Ce journaliste ou cet écrivain-là est d’ordinaire d’un courage qui confine à la témérité. Il ne considère que la vérité et n’hésite pas à prendre des positions qui feraient fuir bien d’autres. Le véritable journaliste ou écrivain ne ménage aucun effort pour libérer les autres et rapporter la vérité qu’il en soit puni de prison ou de mort.
C’est ainsi que, analysant le discours à la nation du président Abdoulaye Wade, un certain 31 décembre 2012 et jaugeant particulièrement son invite faite à des irrédentistes casamançais nommément cités dans son texte, en grand spécialiste de la question tu écrivais que celle-ci (l’invite) « laissait croire que ceux-là seuls étaient à même de faire cesser la crise en Casamance. Que seuls César Atoute Badiate pourtant contesté jusque dans son propre camp, Niantang Diatta et Salif Sadio, tous, simples chefs de factions d’Atika, la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) ou ce qui en reste, qui se regardent en chien de faïence pourtant et se combattent sans pitié ni remord depuis toujours pour le contrôle du maquis et de l’économie de guerre, sont les interlocuteurs de l’Etat sénégalais. Les autres, tous les autres membres assumés ou clandestins du Mfdc avec qui le gouvernement et ses facilitateurs auraient pris langue ou auraient trouvé quelques accords ne comptent que pour du beurre désormais ». « Dangereuse et assurément irresponsable approche », disais-tu avant de pointer ton regard avisé sur la crise casamançaise qui, disais-tu en substance, « est une crise sénégalaise bien que localisée. Elle nécessite un traitement national, voire sous régional avec le concours de nos voisins que sont la Gambie et la Guinée Bissau curieusement oubliée hier, dans le discours présidentiel, en lieu et place à ces tentatives de débauchages de quelques chefs de guerre, vainement anoblis. L’armée nationale en particulier, les forces de sécurité en général et les populations ont déjà payé un trop lourd tribut à cette « sale guerre » pour que l’on continue à la traiter ainsi par-dessus la jambe au détour d’un discours à la nation, un 31 décembre ».
L’actualité dans cette partie sud du Sénégal et les 9 otages démineurs qui viennent d’être libérés semble te donner encore raison, Red Chef. Parce l’enveloppe des choses a toujours constitué pour toi un prétexte pour scruter la profondeur du réel. Tout le contraire, pour ceux-là qui aiment le superficiel. C’est ce que nous appellerons « l’exception Madiorienne ! »
De celui là dont on peut lire sur sa défunte page facebook : « Je suis journaliste. Je n’aime pas l’injustice d’où qu’elle provienne et pour quelque raison que ce soit. Je crois à l’amitié et profondément attaché à la justice et à la solidarité.» Une façon d’être, tout simplement, que même la souffrance devant ta machine, tout en t’efforçant de ne pas perturber ton entourage par une quelconque manifestation de la douleur n’a pu entamer.
Ce jour-là, toutes nos certitudes se sont envolées, enfin presque toutes… car ce jour-ci, 15 juillet 2013, la flamme que tu as allumé dans nos cœurs brûle toujours et l’effacement de ce lien par la mort n'est qu'un simple leurre. Ta part de Sud est entière.
Modèle de spiritualité, de générosité, de discrétion, travailleur infatigable et talibé dans l’âme, Serigne Abdou Akim Mbacké laisse un grand vide derrière lui. Avec sa disparition, la communauté mouride perd une référence notoire.
Il est parti comme il a vécu. Dans la discrétion. Celle-ci était sa marque de fabrique. Sans crier gare, Serigne Abdou Akim Mbacké a surpris ses talibés en allant rejoindre le Seigneur ce vendredi 05 juillet 2013 à 75 ans. La nouvelle de son rappel à Dieu s’est répandue comme une traînée de poudre. Les talibés (disciples) surpris par cette information, ont du mal à y croire. S’agissait-il d’un canular de mauvais goût ?
Certains ont passé toute la nuit et une bonne partie de la matinée du samedi à mesurer la véracité de cette mauvaise nouvelle. La grande faucheuse a encore frappé. Il ne reste plus au talibé qu’à prier pour l’illustre disparu et à suivre ses enseigne- ments. Le khalife général des mourides, Serigne Sidy Makhtar Mabacké, qui a pro- cédé à la prière mortuaire à Darou Minam, au petit matin du samedi, l’a cité en exemple aux talibés. Certes, la douleur de ceux-ci est inconsolable. Car, avec la disparition du fils de Serigne Bassirou, c’est toute la Oummah islamique, en général et la communauté mouride, en particulier, qui perdent un homme de Dieu au vrai sens du terme.
Serigne Abdou Akim (le sage) de par sa spiritualité, sa manière de se comporter, sa générosité, sa discrétion, son attache- ment au Coran, à la prière, à Serigne Touba et aux Khassaides, a symbolisé sa vie durant le parfait mouride, le parfait musul- man tout court. Serigne Abdou Akim Mbacké était une référence pour tout le monde. Les témoignages que l’on entend à son égard, depuis sa disparition, sont révélateurs de la dimension du saint homme que le Sénégal vient de perdre.
Le vénéré Serigne Saliou Mbacké, cinquième khalife général des mourides (décédé en 2008) avait coutume de tenir ces mots pleins d’enseignements sur Serigne Abdou Akim Mbacké : « Si la nostalgie de Serigne Touba m’envahit, c’est vers toi que je me tourne ». Cette ressemblance avec son grand-père n’avait d’égal que l’amour qu’il portait à ce dernier et à ses enseignements. Il dit un jour qu’une Rakka de Serigne Touba englobe toutes nos prières combinées. Il a choisi pour le numéro de sa boîte postale à Touba le chiffre 18 (18 Safar le jour bien-aimé de Serigne Touba et du Magal). Cette ressemblance lui valait toute l’admiration de la communauté mouride.
Ce qui ne l’a pas empêché de cultiver la discrétion et l’humilité jusqu’à son paroxysme.
Il n’a jamais cherché à se mettre en avant. Il a toujours été respectueux et obéissant envers ses frères aînés. Après avoir été à l’ombre de Serigne Moustapaha Bassirou Mbacké (rappelé à Dieu en août 2007), il a été l’ombre de Serigne Mountakha jusqu’à son rappel à Dieu. Il était toujours accroupi devant Serigne Mountakha comme un tali- bé le ferait de son marabout. Les deux hommes avaient une complicité légendaire. Serigne Abdou Akim était un talibé dans l’âme. Il ne s’est jamais comporté en chef religieux.
Ce petit-fils de Serigne Touba avait la particularité d’être d’une légendaire gentillesse. Son visage était toujours rayonnant avec un sourire facile. Il était d’une douceur extrême. Il ne levait jamais la voix ou le regard sur les gens. Dans sa maison à Darou Minam comme à l’extérieur, il passait des journées à recevoir les talibés. Pour chacun, il avait le petit mot qui soulage. Il répondait aussi aux sollicitations des talibés qui étaient dans le besoin. Sa porte n’était jamais fermée. Tous ceux qui ont l’ont rencontré gardent de lui un souvenir indélébile. Combien de personnes dans les grandes villes ou villages les plus reculés se convertirent à l’Islam, devinrent mourides ou abandonnèrent des pratiques pouvant les éloigner de la religion en le voyant où en vivant avec lui ?
Il entretenait des relations de cordialité avec toute la famille de Serigne Touba. Les fils et petits-fils de Serigne Touba le lui rendaient bien. Ainsi il était chargé par son frère et Khalife, Serigne Mountakha Bachir, d’assurer la lecture méthodique du Foulkou que leur père Serigne Bassirou Mbacké avait initiée à Diourbel pendant le mois béni de Ramadan à côté de la case qu’habitait Serigne Touba. Cette responsabilité de veiller avec minutie à la lecture du Livre saint et des Khassaides symbolise le respect que les fils et filles de Serigne Touba et leurs descendants lui vouent de par l’éducation que son père Serigne Bassirou Mbacké Ibn Khadim Rassoul lui a donnée et son attachement aux principes de l’Islam édictés par le Coran, la prière et le travail. Il a, à plusieurs reprises, visité les sites où son grand-père Serigne Touba été exilé en Afrique.
Son village de Nasrou, sur la route entre Touba et Khelcom, a été fondé par Serigne Bassirou qui lui en a confié l’héritage. C’est un centre d’éducation religieuse. Serigne Mourtalla y envoyait nombre de ses fils de même que d’autres dignitaires. Serigne Abdoul Khadre lui rendait visite régulière- ment. C’est un centre qui forme des talibés dans l’enseignement du Coran et de la Sounna, le travail dans l’agriculture et le respect. Il a eu à fonder d’autres villages comme Sathé prés de Mbacké et Touba Médina dans la région de Kaffrine où il exploite des hectares de terres et enseigne le Coran. De nombreuses personnalités du monde des affaires sont issues de ses Daara (écoles coraniques).
Son frère Serigne Moustapha le mit en charge de la supervision des travaux de Khelcom qui leur étaient délégués par Serigne Saliou. Serigne Abdou attachait une importance particulière aux Adiya (aumônes). Il montra la voie en faisant régulièrement don de la totalité de sa récolte après avoir compensé le travail de ses disciples dans les règles établies par Serigne Touba à son Serigne, l’aîné de la famille de Serigne Bassirou. Il ne se passe, en général, plus de trois jours avant que tous les dons récoltés des talibés pendant le Magal de Touba ne soient redistribués aux demandeurs. Son fils aîné, Serigne Mbacké, va reprendre le flambeau de sa famille.Que Dieu l’accueille dans son para- dis. Amen.
COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU JEUDI 11 JUILLET 2013
Le Conseil des Ministres s’est réuni le jeudi 11 juillet 2013 au palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a saisi l’occasion que lui offre le début du Ramadan pour adresser ses vœux et formuler des prières pour les Sénégalais et pour les membres du Conseil des Ministres.
Le Président de la République a consacré le premier volet de sa communication au sous-secteur de l’assainissement en réitérant, d’avance, ses directives au Gouvernement, concernant la réalisation, dans les centres urbains, de plans directeurs d’assainissement (volet eaux usées et pluviales, avec la définition précise de leurs phases d’investissements prioritaires, sur un horizon quinquennal). Il a, ensuite, préconisé l’accélération de l’élaboration des plans directeurs de Dakar et de Kaolack, pour permettre leur exécution à très court terme.
Le Président de la République a, par ailleurs, invité le Gouvernement à engager, dans les meilleurs délais, la remise à niveau des stations d’épuration et à accélérer les travaux de dépollution de la baie de Hann dont les financements sont déjà obtenus de l’Agence Française de développement et de la Banque Européenne de développement pour un montant de trente trois (33) milliards de FCFA.
Concluant ce premier volet de sa communication, le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à mettre en œuvre la stratégie nationale de l’assainissement rural, en rapport avec les partenaires techniques et financiers, et les collectivités locales.
Evoquant la question de l’optimisation du financement de l’économie nationale, le Président de la République, a d’abord félicité le Gouvernement pour la notation améliorée du Sénégal, par Standard and Poor’s, dont la perspective passée de « Négative » à « Stable ». Ce qui devrait nous permettre d’accroître le niveau de mobilisation des ressources sur les marchés financiers, malgré la tendance haussière des taux d’intérêts notée.
La réalisation des objectifs de croissance durable de l’économie sénégalaise suppose des pré-requis, notamment l’amélioration du financement du secteur privé. Les crédits bancaires représentent moins du tiers du produit intérieur brut de notre pays contre prés de 100% dans les pays émergents.
Pour corriger cet état de fait, le Président de la République a demandé au Premier Ministre, en relation avec le Ministre de l’Economie et des Finances, de procéder sans tarder, la mise à jour du plan d’actions de concertations nationales sur le crédit et d’accélérer la mise en œuvre de l’ensemble des mesures retenues.
La mise en place du Fonds de garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP) et la création du Fonds Souverain des Investissements Stratégiques (FONSIS), s’inscrivent également dans cet agenda.
A ces dispositifs viendront s’ajouter les actions de la Banque Nationale de Développement Economique (BNDE).
Dans le troisième volet de sa communication, le Chef de l’Etat a engagé le Gouvernement à mutualiser les infrastructures et systèmes d’information du Gouvernement.
Il a, par ailleurs, invité le Gouvernement à poursuivre, résolument, la politique de baisse de la facture téléphonique de l’Etat, en faisant accélérer le programme d’intégration des services de l’Etat dans le réseau de l’intranet administratif.
Réaffirmant sa volonté d’engager une forte dynamique de création d’emplois pour les jeunes, le Chef de l’Etat a décidé de la mise en place d’une structure de Coordination nationale des initiatives et projets mis en œuvre dans le cadre de la politique d’emploi des jeunes.
A la suite du Chef de l’Etat, le Premier Ministre a fait au Conseil, le compte rendu des activités gouvernementales conduites au cours de la semaine écoulée.
Le Premier Ministre a, auparavant, remercié le Chef de l’Etat pour ses vœux et formulé à son tour des vœux et des prières, afin que le Tout Puissant agrée toutes nos prières et les couronne de succès pour tout le pays, en ce début de Ramadan.
Le Premier Ministre a invité le Gouvernement à prendre toutes les dispositions utiles afin d’assurer un approvisionnement correct des ménages en produits de consommation courante à des prix raisonnables.
Abordant le suivi du plan d’urgence de lutte contre les inondations, le Premier Ministre a indiqué que les opérations de curage et d’entretien des canaux de drainage à Dakar et dans les régions sont terminées de même que d’autres opérations d’envergure concernant l’assainissement.
Le Premier Ministre a évoqué l’inauguration du quai d’escale de Carabane, en mettant en évidence l’importance de l’ouvrage dans le désenclavement de la Casamance et du rôle économique et social qu’il sera appelé à jouer dans l’évacuation des produits agricoles, halieutiques et culturels de l’ensemble de la région, et en particulier dans les îles environnants.
Le Premier Ministre a, enfin, évoqué autres activités :
Lancement des travaux de construction d’autoponts (Thiaroye et Keur Massar) ;
Remise des clés des stades régionaux.
A sa suite, le Président de la République a félicité le Premier Ministre et le Gouvernement pour le rythme d’exécution de l’action gouvernementale.
Le Ministre des Affaires Etrangères a fait le point sur l’actualité internationale en insistant sur la crise en Egypte et en rendant compte des résultats de la réunion des deux commissions mixtes Sénégal-Koweït, Sénégal-Gambie.
Le Ministre de l’Agriculture a fait au Conseil une Communication sur l’installation de l’hivernage et l’évolution des semis sur l’ensemble du territoire national.
Le Ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance a présenté au Conseil les documents de base, structurant le nouveau cadre d’orientation stratégique de la politique de bonne gouvernance.
Fondée sur l’impératif de positionnement de la bonne gouvernance comme facteur essentiel de croissance et de développement économique et social, la nouvelle stratégie embrasse 06 principaux champs d’intervention :
Etat de droit et démocratie ;
Intégrité publique ;
Efficacité de l’administration ;
Gouvernance locale ;
Promotion et appropriation citoyenne de la Gouvernance ;
Gouvernance des secteurs stratégiques (mines, foncier, éducation, santé…).
Les objectifs recherchés, suivant les axes stratégiques retenus, visent, entre autres, un meilleur fonctionnement de la puissance publique, une meilleure gestion des attentes du public, un renforcement de notre système de transparence et un raffermissement de notre démocratie.
Dans le même ordre, le Ministre s’est appesanti sur les principes directeurs de participation citoyenne, de contrôle citoyen de l’action publique et d’appropriation citoyenne de la Gouvernance.
Le Ministre a également exposé l’architecture de la stratégie de communication d’accompagnement du processus.
A la suite, le Président de la République a pris la parole pour féliciter le Ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance, pour la qualité de ses documents et de leur présentation.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a adopté :
Projet de loi portant modification de l’article 3 de la loi n°2012 – 30 décembre 2012 portant création de l’Office national de Lutte contre la fraude et la Corruption.
Au titre des mesures individuelles, le conseil a pris les mesures suivantes :
Monsieur Mame Seydou NDOUR, Commissaire de Police divisionnaire, en détachement à l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime, est nommé Directeur de l’Office central de répression du Trafic illicite des Stupéfiants au Ministère de l’Intérieur, en remplacement de Monsieur Cheikhna Cheikh Sadibou KEITA, Commissaire de Police divisionnaire de Classe exceptionnelle, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Papa Ousmane SEYE, Conseiller des Affaires Etrangères principal, précédemment Ambassadeur du Sénégal en Algérie, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, Sa Majesté Abdallah Ben Abdel Aziz Al Saoud, Roi d’Arabie Saoudite, en remplacement de Monsieur Mouhamadou Doudou LO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Momar DIOP, Docteur en Economie, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Jacob ZUMA, Président de la République d’Afrique du Sud, en remplacement de Monsieur Cheikh NIANG, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mamadou SALL, Ambassadeur du Sénégal en Egypte, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Mahmoud Abass, Président de l’Etat de Palestine, avec résidence au Caire ;
Monsieur Cheikh NIANG, Ambassadeur du Sénégal aux Etats Unis d’Amérique, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Enrique Peña NIETO, Président des Etats Unis du Mexique, avec résidence à Washington ;
Madame Marie Gueye SECK, Economiste, précédemment Secrétaire permanent de la Cellule d’Appui à la Promotion de l’Emploi, est nommée Directeur de l’Emploi au Ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des Valeurs civiques.
Dakar, 31 mai (APS) - Le Sénégal a perdu ‘’un grand historien, un combattant pour l'indépendance, un acteur politique chevronné qui a forcé le respect et la considération de ses contemporains’’, avec le décès de l'homme politique Abdoulaye Ly, a dit le président Macky Sall, indique un communiqué de son porte-parole, reçu à l’APS.
Abdoulaye Ly, secrétaire général du Parti du regroupement africain-Sénégal (PRA-Sénégal) est décédé vendredi, à Dakar, à l’âge de 94 ans. Historien et intellectuel engagé, Ly fut plusieurs fois ministre.
Directeur-adjoint de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), il est aussi l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages historiques et politiques sur des problématiques de la société sénégalaise et du panafricanisme.
Macky Sall ‘’salue la mémoire d’Abdoulaye Ly, affirmant que l’auguste disparu ‘’a tant œuvré’’ pour la nation, ajoute le communiqué.
Le Cardinal Sarr salue la ''cohabitation fraternelle'' entre croyants de différentes religions
Popenguine (Mbour), 20 mai (APS) – Le Cardinal Théodore Adrien Sarr a salué lundi à Popenguine la ''bonne cohabitation fraternelle" entre croyants de différentes religions, avec la forte présence de délégations de la communauté musulmane à la célébration du pèlerinage marial.
''En matière de cohabitation fraternelle de croyants de différentes religions, je suis toujours ému et très enthousiaste de saluer, en cette circonstance, les chefs et membres des délégations musulmanes qui, chaque année, nous font l’honneur de leur présence à ce pèlerinage de Popenguine’’, a déclaré Mgr Sarr lors de la cérémonie officielle de la 125e édition du pèlerinage axée sur le thème : ‘’Bienheureuse celle qui a cru’’.
‘’Chers frères, chers amis de la Communauté musulmane, soyez tous remerciés d’être présents à nos côtés, et de contribuer à faire de Popenguine ce lieu de rencontre, où la fraternité dépasse les différences et les sensibilités particulières’’, a dit le Cardinal Sarr. Avec cette communauté musulmane, a-t-il souligné, ‘’l’Eglise continuera toujours de préserver, dans ce Sénégal, ce que plusieurs peuples lui envient, et de travailler à ce que les valeurs fondamentales de nos religions, à savoir la foi en Dieu, l’obéissance à sa volonté, la justice, la paix et la solidarité, continuent de fleurir dans les cœurs de nos contemporains, et des générations futures’’.
''Puisse le Tout-Puissant, Maître de nos vies, faire de nous tous ses coopérateurs fidèles, pour que nos idéaux de paix aboutissent, au grand bonheur de nos populations !’’, a prié le chef de l’Eglise catholique sénégalaise. Il a salué l’apport des bonnes volontés, particuliers et responsables d’entreprises, dans l’organisation de l’évènement.
''La valeur morale de toute entreprise économique se vérifie dans l’écho qu’elle donne aux appels des populations à la solidarité. Continuez donc d’être les poumons de l’économie nationale, l’espoir des populations, et tout particulièrement de tant de jeunes qui veulent travailler’’, leur a-t-il dit.
'Je vous remercie pour votre présence, pour vos différentes actions en faveur de ce pèlerinage et de ce lieu saint de Poponguine. Que Dieu bénisse vos Sociétés et Entreprises, et leur assure stabilité et prospérité au milieu des populations’’, a dit Théodore Adrien Sarr qui a également salué la ''présence active'' des journalistes venus couvrir l'évènement.
''Au moment où je lis ce discours, mes paroles sont entendues au-delà même du cadre qui nous abrite, et cela ne fait qu’amplifier le message d’action de grâce à Dieu, et de paix entre les hommes, que je vous livre. C’est le rôle de la presse, toujours présente, toujours active, en de pareilles circonstances’’, a t-il dit.
''Chers journalistes, vous avez la noble mission de témoigner de ce que vit notre pays de bon, de beau, et parfois de douloureux ; cela vous honore. Veillez cependant à rester fidèle à votre mission, en respectant scrupuleusement les principes fondamentaux de votre profession et sa déontologie’’, a conseillé le Cardinal.
NECROLOGIE : La dernière animation d’Edouard Adama Ndiaye Ndiolkumba
Hier, les amis, collègues, parents et connaissances ont accompagné Edouard Adama Ndiaye dit Ndiolkumba à sa dernière demeure. Un moment empreint de tristesse et d’émotions. Dire qu’il a assuré hier une belle animation, ne serait pas trop dire. Seule sa belle voix manquait à la foule qui se souvenait comme si c’était hier, d’une dernière rencontre avec le défunt.
Tous étaient là, pour témoigner leur sympathie à la famille du défunt. Rappeurs, animateurs, politiciens, tous étaient présents hier aux cimetières de Yoff Mbélelane où, repose désormais Dj Edouard Ndiol koumba. Il était même difficile de se frayer un passage tellement la ruelle qui mène vers le cimetière était devenue étroite. En effet, le lieu était noir de monde.
Lunettes noires aux yeux, beaucoup de gens avaient du mal à retenir leurs larmes. Tous avaient entre les lèvres, la générosité de l’homme, sa gentillesse et son humilité. Édouard - de son vivant - a donné un coup de pouce à bon nombre d’artistes, et ces derniers lui ont bien rendu la monnaie. Ils étaient très nombreux au cimetière, et même à la maison funéraire où la famille a reçu les condoléances de la foule nombreuse.
Décédé dimanche à Paris où, il était hospitalisé pour des problèmes cardiaques, le corps est arrivé à Dakar jeudi soir à bord d’un vol d’Air France. Après son passage à Walf et à la Rdv, l’animateur a crée son label Ndiolkumba Production qui a pour vocation d’être un dénicheur de talents.
La nouvelle est tombée comme un couperet hier. Édouard Adama Ndiaye, plus connu sous le sobriquet d’Edouard Ndiol Coumba n’est plus. L’animateur, qui a fait les beaux jours de la radio Walf, s’est éteint hier dans l’après-midi en France des suites d’une longue maladie
Tout le monde ne naît pas avec une belle voix certes, mais celle d’Edouard Ndiol Coumba pouvait émouvoir. L’homme avait une voix en or, une voix grave et virile qui a charmé tous les auditeurs de Walf Fm. Il lui suffisait d’ouvrir la bouche pour que vous entendiez un jingle pub, une bande annonce, ou la voix d’un animateur radio américain !
C’est cette belle voix qui s’est éteinte à jamais. Eh oui, la grande faucheuse vient d’arracher cet homme naturel à l’affection de tous les Sénégalais. Dj Edouard est décédé hier, des suites d’une longue maladie en France où il était interné dans une structure hospitalière. À l’annonce de la mauvaise nouvelle hier, il était difficile de consoler ses confrères à Wal Fadjri.
C’est le cas de Mamadou Biteye, avec qui, il était très proche. «Il était un frère. C’est lui qui a été demandé la main de ma femme, et la conduite jusque dans sa chambre nuptiale», témoigne le journaliste. La voix tremblante, Bitèye soutient qu’ils se disaient tout. «Cela ne fait même pas 3 mois quand nous avons voyagé ensemble sur Tamba. Nous sommes d’abord passés à Ndoffane pour déposer mon papa, avant de continuer sur Tamba où nous sommes tombés en panne trois jours durant», poursuit-il.
Agé de 41 ans, Edouard selon les informations, souffrait d’un problème cardiaque. D’ailleurs, confirme Mamadou Bitèye : «C’est de la France qu’il m’a envoyé un sms pour me dire qu’il y a été évacué. Je lui ai promis que j’allais l’appeler chaque jour, mais je ne parvenais jamais à le joindre. Je ne retrouve plus le sms, mais il date de moins d’un mois», confie Mamadou Bitèye toujours sous le choc.
C’était un homme naturel qui ne gérait pas les détails, parvient à dire Pa Assane Seck. Joint au téléphone une première fois, Pa Assane avec qui Edouard avait des projets de télévision avait du mal à se retenir. «C’est compliqué, c’est compliqué…», murmurait-il avant de passer le téléphone à sa femme. Il a fallu attendre quelques minutes pour qu’il pusse répondre à nos questions. Tout comme Mamadou Bitèye, Pa Assane confirme l’avoir vu, il y a quelques mois, lors d’une réunion. «Il a été attaqué par des vomissements, ce jour-là et c’est par la suite qu’il a été évacué en France», explique Pa Assane Seck
Dans un témoignage diffusé à Walf Tv, Sidy Lamine Niasse, le président directeur général du groupe où, il a eu à servir avant de quitter pour gérer ses propres affaires, le qualifie d’homme généreux et talentueux qui faisait bien son travail. «Il travaillait avec amour. C’est une grande perte pour nous, mais nous acceptons la volonté divine», témoigne Sidy Lamine Niasse.
La dépouille mortelle est attendue à Dakar dans les prochains jours. À toute sa famille, ses confrères, Grand-Place présente ses sincères condoléances. Repose en paix Edou.
Après Massamba Diop Coki, décédé le 3 février dernier, la communauté léboue est encore frappée par le décès hier, de l’autre Grand Serigne de Dakar, Bassirou Diagne Marème Diop. Mort des suites d’une longue maladie, il sera inhumé ce matin au cimetière de Yoff, après la levée du corps prévue à l’hôpital Principal de Dakar.
Il y a 53 jours exactement que la communauté léboue pleurait la mort du Grand Serigne de Dakar, Massamba Diop Coki, décédé le 3 février dernier, à l’âge de 83 ans. Alors que les larmes ne se sont pas encore asséchées devant la perte d’un des plus grands dignitaires lébous du pays, voilà qu’un autre deuil vient frapper la communauté.
En effet, depuis hier, l’autre Grand Serigne de Dakar, El Hadji Bassirou Diagne n’est plus. Il est parti à l’âge de 84 ans, des suites d’une longue maladie qui l’a éloigné des siens ces derniers jours, à la faveur d’une hospitalisation dans une structure privée de santé de Dakar.
A l’annonce hier du décès un peu avant midi de El Hadji Bassirou Diagne, ce fut le branlebas chez les Lébous qui ont envahi la demeure familiale sise en ville. Selon des témoignages recueillis par téléphone, sa famille et ses proches sont inconsolables devant cette «grosse perte».
Reconnu Grand Serigne de Dakar par Abdou Diouf en 1985, après le décès de Momar Marème Diop, Bassirou Diagne Marème Diop, qui avait comme challenger El hadji Mame Youssou Diop, avait fini d’incarner le leadership lébou. Connu à travers son accoutrement qui ne laissait personne indifférent, tellement il était noyé dans l’élégance, l’octogénaire symbolisait également le culte du dialogue, notamment dans le champ politique. Aussi, a-t-il toujours pris son bâton de pèlerin pour rapprocher des parties en bisbilles, comme ce fut le cas entre l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade et l’église catholique sénégalaise.
Très moderne, malgré son habillement trempé dans la couture traditionnelle, Bassirou Diagne Marème Diop s’était même identifié dans sa page Facebook, comme le «chef supérieur de la collectivité léboue, médiateur social, ambassadeur de la paix (et) conseiller coutumier auprès du gouverneur». C’est ce matin que la levée du corps est prévue à l’hôpital Principal de Dakar avant qu’il ne soit mis sous terre un peu avant midi au cimetière de Yoff.
Un défenseur des valeurs traditionnelles tire sa révérence
La communauté Lébou de Dakar observe depuis hier, lundi 25 mars, le deuil avec le décès du Grand Serigne de Dakar, El Hadji Bassirou Diagne. Le notable dakarois s'est éteint à l'âge de 84 ans après avoir occupé pendant plus de 20 ans, les charges de «Serigne Ndakarou». Des charges dans lesquelles, il s'est illustré comme un médiateur à la fois social et politique.
Une page de l’histoire traditionnelle des Dakarois s’est fermée avec le rappel à Dieu de EL Hadji Bassirou Diagne. Le Grand Serigne de Dakar s’est éteint hier, lundi 25 mars, dans les premières heures de la matinée dans une clinique de Dakar, à l’âge de 84 ans. Charismatique et grand tribun, le défunt chef coutumier a vu le jour à Dakar en 1928. Ayant grandi au cœur du quartier du Plateau entre les Rue Felix Faure et Rue de Bayeux, il a ensuite passé la quasi intégralité de sa carrière dans la police avant de s’illustrer ensuite dans la promotion des combats de lutte en devenant le premier promoteur à dégager un cachet de 1 million de Francs Cfa dans l’arène au début des années 70.
Des années après son retrait de cette activité, le décès de Momar Maréme Diop « Grand Serigne de 1970 à 1985) le propulse au devant de la scène coutumière. Le 25 janvier 1986, il est investi au rang de «Serigne Ndakarou» en remportant le choix des 36 «Diambours » (que l’on peut assimiler à des députés représentants les douze Penc ou quartiers traditionnels de Dakar). Mais si son élection comme Serigne Ndakarou a été entériné par les cinq des sept dignitaires constituant la majorité du Conseil supérieur de la collectivité lébou, l’histoire a toutefois suscité de fortes oppositions d’une bonne frange de la collectivité au point de favoriser la naissance d’une tendance se proclamant «légitimiste».
Cette tendance va ouvrir une longue période d’antagonisme entre deux « Serigne Ndakarou», mais aussi de fortes divergences au sein de la communauté dakaroise. L’avènement de l’alternance contribue même à les exacerber avec la volonté de Président Abdoulaye Wade de vouloir «réparer une injustice » en se rangeant dans le camp des «légitimistes » et réhabilitant Ibrahima Diop Momar Maréme le reconnaissant Grand Serigne de Dakar.
El hadji Bassirou Diagne, que d’aucuns désignaient comme un fervent souteneur de Abdou Diouf et même «parrainé» par ce dernier, n’était pas toutefois en disgrâce encore moins mis à l’écart des sphères de l’Etat. Le président de la République d’alors n’hésitait pas à louer ses services en lui attribuant la charge d’ «Ambassadeur itinérant». Dans ces charges, le Grand Serigne n’avait pas manqué de faire prévaloir son rôle de médiateur politique mais aussi social durant les grandes consultations électorales au vu de ses appels.
Les journées de prières communément appelées « sarakhou Ndakarou », qui étaient organisées annuellement pour la paix et la concorde dans le pays, ont été pour le notable dakarois, une occasion de délivrer des messages en direction de ses concitoyens. Les « Gouvernements parallèles » ou légitimistes qui ont contesté sa légitimité et dirigés successivement par les défunts Grand Serigne Feu Mame Youssou Diop, El Hadji Libasse Diop, Ibrahima Diop et Massamba Koki Diop, décédé il y a quelques mois, n’ont jamais altéré sa volonté d’œuvrer pour la réconciliation définitive de la collectivité.
Il l’a réitéré lors du décès du Serigne Ndakarou Massamba Coky en invitant les membres de la « grande famille Léboue à se donner la main », et à continuer à œuvrer dans l’unité et la concorde pour le plus grand bien de notre pays. « Mon oncle Massamba Koki Diop, Grand Serigne de Dakar, et moi-même échangions régulièrement des cadeaux», confiait –il. Cette dynamique de réconciliation sonne en tout cas comme un pressant appel d’une communauté qui n’a jamais été aussi divisée que durant ses 28 années.
Après la diffusion de la nouvelle de la disparition du Grand Serigne El Hadji Bassirou Diagne, de nombreuses personnalités religieuses, coutumières et étatiques se sont rendues dans sa demeure de la zone B. La levée du corps prévue ce mardi 26 mars à 11h à l’hôpital Principal sera suivie de la prière mortuaire à la Zawia El Hadji Malick Sy de l’avenue du Président Lamine Guéye de Dakar et son inhumation au cimetière de Yoff.