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29 novembre 2024
Culture
BOUBACAR BORIS DIOP, LAURÉAT DU PRIX INTERNATIONAL DE LITTERATURE NEUSTADT 2022
World Literature Today, le magazine de l’Université d’Oklahoma a annoncé mardi 26 octobre le 27e lauréat du célèbre Prix international de littérature Neustadt. Il s'agit de l'écrivain sénégalais, scénariste et journaliste Boubacar Boris Diop.
World Literature Today est le magazine de l’Université d’Oklahoma a annoncé mardi 26 octobre le 27e lauréat du célèbre Prix international de littérature Neustadt. Il s'agit de l'écrivain sénégalais, scénariste et journaliste Boubacar Boris Diop.
Décerné en alternance avec le prix NSK Neustadt pour la littérature pour enfants et jeunes adultes, le prix Neustadt reconnaît le mérite littéraire exceptionnel des auteurs du monde entier.
L'écrivain francophone Diop (né en 1946, Dakar, Sénégal) est l'auteur de nombreux romans, pièces de théâtre et essais. Il a reçu le Grand Prix de la République Sénégalaise en 1990 pour "Les Tambours de la mémoire" ainsi que le Prix Tropiques pour "Le Chevalier et son ombre". Son livre "Doomi Golo" a été le premier roman à être traduit du wolof en anglais.
Robert Con Davis-Undiano, directeur exécutif de World Literature Today, note que « c'est un grand honneur qu'un écrivain africain chevronné de la stature de M. Diop ait remporté le prix Neustadt. C'est un point de repère pour le prix et pour la renommée croissante et bien méritée de M. Diop en Occident.
Le prix Neustadt est souvent référencé comme le « Nobel américain ». Tout auteur vivant écrivant de n'importe où dans le monde est éligible pour le prix Neustadt. Le jury est composé d'auteurs internationaux de renom, et ce fait aide à protéger le prix de la pression externe des libraires, éditeurs et autres qui pourraient avoir intérêt à influencer le résultat.
Le prix Neustadt est le premier prix littéraire international de cette envergure à avoir pour origine les États-Unis et est l'un des très rares prix internationaux pour lesquels les poètes, les romanciers et les dramaturges sont également éligibles. Les gagnants reçoivent 50 000 $, un trophée en forme de plume d'aigle moulée en argent et un certificat.
BORIS DIOP DECROCHE LE PRIX INTRENATIONAL DE LITTERATURE NEUSTADT
L’homme de lettres Boubacar Boris Diop vient de se voir décerner le Prix international de littérature pour l’ensemble de son œuvre littéraire.
L’homme de lettres Boubacar Boris Diop vient de se voir décerner le Prix international de littérature pour l’ensemble de son œuvre littéraire. Emedia qui a reçu l’information du lauréat lui-même est en mesure de dire que ce prix prestigieux qu’est le "Prix international de littérature Neustadt", d’un montant de 50 000 dollars en plus d’une médaille d’argent et d’un certificat, reconnaît des contributions importantes à la littérature mondiale et a une histoire qui a précédé le prix Nobel de littérature.
Selon notre source, Boris est attendu à l’Université de l’Oklahoma à l’automne 2022 pour recevoir le prix.
Né à Dakar le 26 octobre 1946, Boubacar Boris Diop est un écrivain et intellectuel sénégalais. Auteur de plusieurs œuvres dont des romans, des essais, des pièces de théâtre, il a reçu des distinctions comme le "Grand prix littéraire d’Afrique noire" pour l’ensemble de son œuvre, en 2000. En 1997, il était lauréat du "Prix Tropiques".
LE PARCOURS DE FADILOU DIOP REVISITÉ PAR ELGAS
Admiration, nostalgie, souvenirs, respect… sont souvent revenus de la bouche du parterre d’invités venus assister, samedi, à la cérémonie de lancement du livre de l’auteur Souleymane Elgas, paru sous le titre «Fadilou Diop, un juste»
Admiration, nostalgie, souvenirs, respect… ces mots sont souvent revenus de la bouche du parterre d’invités venus assister, samedi, à la cérémonie de lancement du livre de l’auteur Souleymane Elgas, paru sur le titre «Fadilou Diop, un juste». Le livre revient sur le parcours de l’avocat Me Fadilou Diop (1919-1986), ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal. Les témoignages quasi unanimes ont fini de montrer l’exemplarité qu’incarnait cet homme de valeur, pourtant peu connu de la génération présente.
La cérémonie de lancement du dernier livre de Souleymane Elgas qui revient sur le parcours de l’avocat Me Fadilou Diop a rassemblé samedi, au sein du Musée des civilisations noires de Dakar des sommités autant politiques, universitaires, membres du barreau que des connaissances amicales ou des membres de la famille. Tous ont unanimement salué la mémoire de l’illustre Me Fadilou Diop «homme de droiture, de synthèse, de talent, d’élégance, d’éloquence, de foi…». Et c’est dans la ferveur que l’auditoire a suivi et bu goulûment et avec volupté les différentes interventions ponctuées parfois de croustillantes anecdotes. Même la longueur des interventions n’a pu émousser l’attention des uns et des autres. De la brève présentation du livre, on retient qu’il constitue un pèlerinage dans le passé du principal personnage, retraçant son cursus, ses combats, ses convictions et principalement son patriotisme. L’auteur dira s’être évertué à transmettre, à travers des témoignages, cette trajectoire qui revivifie la dynamique d’une époque où l’ascension se faisait à la force des idées. Au fil des pages, il plonge le lecteur dans «la photographie d’une période charnière, avant et après les indépendances, avec les enjeux, les batailles, les péripéties. Toutes choses que Fadilou Diop a connu, avec une place privilégiée d’acteur de premier plan».
Parmi les témoignages celui de Cheikh Sourang aura retenu l’attention. Il décrit en la personne de Me Diop «un homme carrefour qui maitrise avec la même aisance les langues, les gestes, les mots. Un éducateur fini autant dans la parole que dans le comportement». Selon lui, comme avocat, Me Diop imposait admiration autant «dans les arguments que dans la conduite».
Le Professeur Abdoulaye Bathily évoque «un avocat patriote» qu’il a d’abord suivi de loin avant de le découvrir de plus prés. «Toutes les fois où nous avons été confrontés à des déboires judicaires, dans le cadre de combats politiques, Me Diop était toujours présent, de manière volontaire. Son action se confond incontestablement à l’émancipation et à l’expression de la liberté démocratique dans notre pays», dira t-il. Pr Abdoulaye Bathily encourage la nouvelle intelligentsia sénégalaise à davantage mener ce genre d’enquêtes, pour revenir sur le parcours des figures marquantes qui ont joué un rôle majeur, dans l’histoire de leur nation. Ne pas revenir sur le parcours de certains patriotes constitue un déni d’un important pan de l’histoire de notre pays.
Des témoignages, il ressort également que Me Fadilou Diop aura d’une manière ou d’une autre, de prés et de loin participé à la défense d’un Sénégal des valeurs assujetti à un Etat juste et respectueux des règles établies. Son humilité déconcertante était égale à sa fermeté dans le travail bien fait. Sa disponibilité pour les causes justes en faisait un homme de commerce facile. Me Diop était par-dessus tout, et au-delà de tout, un fervent croyant et un ténor du barreau, diront deux de ses anciens stagiaires.
MOHAMED MBOUGAR SARR PARMI LES QUATRE FINALISTES DU PRIX GONCOURT
L’écrivain sénégalais figure parmi les quatre finalistes du prix 2021 dont la liste a été rendue publique ce mardi
L’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr figure parmi les quatre finalistes du prix Goncourt 2021 dont la liste a été rendue publique ce mardi.
Ces quatre finalistes sont Christine Angot pour son roman ‘’Le Voyage dans l’Est’’, Sorj Chalandon avec ‘’Enfant de salaud’’, Louis-Philippe Dalembert et son ’’Milwaukee Blues’’ ainsi que Mohamed Mbougar Sarr pour ‘’La plus secrète mémoire des hommes’’.
Le prix Goncourt sera remis le 3 novembre prochain, au restaurant Drouant.
Cette prestigieuse distinction a été attribuée l’année dernière à Hervé le Thellier pour ‘’L’Anomalie’’ publié aux éditions Gallimard.
’’La plus secrète mémoire des hommes’’ est le quatrième roman de Mohamed Mbougar Sarr. L’ouvrage de 448 pages se présente comme ‘’un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel. Un roman étourdissant, dominé par l’exigence du choix entre l’écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face à face entre l’Afrique et l’Occident’’, écrit l’auteur.
Coédité par les ‘’Éditions Philippe Rey‘’ France et ‘’Jimsaan’’, la maison d’édition de l’écrivain Felwine Sarr, Boubacar Boris Diop et Nafissatou Dia (Sénégal), le roman raconte l’histoire de Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, qui, en 2018, découvre à Paris un livre mythique ‘’Le labyrinthe de l’inhumain’’ paru en 1938.
’’Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T.C. Elimane, se confrontant aux grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par Amsterdam et l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ?’’.
Diégane est un ancien d’un lycée militaire d’excellence au Sénégal et étudiant en lettres à Paris, ce qui n’est pas loin du parcours de l’auteur Mohamed Mbougar Sarr.
’’La plus secrète mémoire des hommes’’, roman de la rentrée littéraire, est en lice pour le ‘’Prix littéraire Le monde’’ et pour le ‘’Prix du roman news’’, ‘’Prix Renaudot’’, etc.
Mohamed Mbougar Sarr a déjà publié trois romans : ‘’Terre ceinte’’ (Présence Africaine 2015), qui a obtenu le Prix Ahmadou Kourouma et le Grand Prix du roman métis.
Il a aussi écrit le livre ‘’Silence des chœurs’’ (Présence africaine 2017) qui a été récompensé par les prix Littérature Monde et Etonnants Voyageurs en 2018 et ‘’De purs hommes’’ (Philippe Rey/Jimsaan 2018).
L’Académie du Goncourt a introduit quelques changements dans son règlement. Elle fait ainsi savoir que les ouvrages des conjoints, compagnons ou proches parents des membres du jury ne pourront pas être retenus.
Pour respecter le secret du vote, l’Académie a estimé que les 10 jurés du prix Goncourt "qui tiennent une rubrique littéraire dans un média s’abstiennent de chroniquer les ouvrages qui figurent dans la sélection aussi longtemps que ces ouvrages y figurent".
Par Hamidou ANNE
LES BLESSURES DE L’AILLEURS
L'Occident s’est arrogé le droit de circuler sur la planète en s’affranchissant des barrières, mais refuse ce droit aux Africains, exigeant d’eux qu’ils soient les hommes d’un seul coin du globe. C’est cette injustice que le Prix Nobel de Gurnah met à nu
Le prix Nobel de littérature 2021 a été attribué à un Africain. L’Académie a salué l’œuvre du Tanzanien Abdulrazak Gurnah «pour sa pénétration sans compromis et pleine de compassion des effets du colonialisme et du sort du réfugié dans le fossé entre les cultures et les continents». Après Wole Soyinka, Naguib Mahfouz, Nadine Gordimer et John Maxwell Coetzee, Gurnah est le cinquième Africain à recevoir ce prestigieux prix qui couronne, d’une certaine façon, la carrière d’un écrivain. Alors que le Kényan Wa Thiong’o est, comme à chaque année, cité comme grand favori, c’est un Tanzanien qui est récompensé, 18 ans après le dernier prix reçu par un Africain.
Abdulrazak Gurnah est né à Zanzibar. Il vit, depuis une quarantaine d’années, en Angleterre où il est arrivé en tant que réfugié fuyant la répression de sa communauté en Tanzanie. L’Académie récompense un réfugié dans une période où les blessures de ceux qui fuient leurs pays pour un mieux-être ailleurs sont aggravées par la stigmatisation des partisans d’une identité exiguë, exclusive et les racistes de tous ordres. Gurnah vit en Angleterre ; son prix est quelque part une récompense pour son pays d’accueil où il est devenu, dit-il, «écrivain par accident». La distinction apparaît comme une leçon d’une vieille académie aux pratiques et aux formes anciennes, donnée à une Europe engluée dans une spirale d’exclusion des autres et à la merci des racistes qui ne voient en l’autre – surtout un Noir ou un Arabe – qu’un problème à indexer, une créature à insulter ; un autre à qui il faut intimer l’ordre de rentrer chez lui, voire qu’il faut renvoyer à la mer au mépris de sa dignité et de sa vie. Aussi bien en Angleterre qu’en France, en Espagne ou en Allemagne, le discours identitaire explose et devient audible au-delà des frontières européennes. Les Noirs et les Arabes sont les acteurs, malgré eux, d’une série morbide qui fait la une des médias et renie toute tentative de recours à la raison.
Des hommes violents et dangereux comme Éric Zemmour sont crédités d’intentions de vote qui dépassent l’entendement, tellement leur discours est teinté de haine pour les réfugiés, les migrants, les étrangers, les musulmans, en somme, les autres qui ne sont pas blancs et chrétiens, et donc ne sont pas suffisamment bien pour cette Europe qui a passé des siècles à étendre ses tentacules loin de ses bases géographiques et culturelles.
L’Europe est injuste. Il n’y a pas un continent qui a autant exercé sa liberté d’aller voir ailleurs pour y imposer sa loi, souvent par la violence. L’esclavage, la colonisation, le néocolonialisme, l’impérialisme économique, culturel…L’Europe est encore très présente ailleurs, mais jamais on n’interroge la volonté de ses citoyens de toujours explorer d’autres horizons. Ils peuvent circuler ; il s’agit de leur liberté qu’ils ont réussi à imposer aux autres, pendant que ces derniers subissent humiliations et interrogations quand ils osent même imaginer partir.
Elle trouve en les différents ailleurs les ferments de sa puissance. Elle s’est arrogée le droit de circuler sur une vaste planète, la terre, en s’affranchissant de toutes les barrières, mais refuse ce droit aux Africains en exigeant d’eux qu’ils soient les hommes d’un seul coin du globe. C’est cette injustice que le Prix Nobel de Gurnah met à nu, peut-être sans le vouloir, mais c’est en tout cas le sens qu’il faut aussi donner à cette récompense.
Un président européen avait traité les réfugiés de «fuite d’eau». En Grande Bretagne, le Brexit, soutenu par l’extrême droite du pays, a accentué le discours raciste vis-à-vis des communautés étrangères, jugées désormais indésirables. La finale perdue par l’Angleterre lors du dernier Euro de football a été le prétexte pour des milliers de gens, de s’en prendre à trois Noirs de l’équipe qui ont eu le malheur de rater leur tir-au-but.C’est un membre de cette société qui, comme presque partout en Europe, fait face à la résurgence du racisme, qui a été récompensé par l’Académie du Nobel pour son œuvre qui tisse les fils du dialogue entre les peuples et défend l’apport des émigrés à la culture européenne.
Pourquoi les gens partent-ils ? Pourquoi décident-ils de quitter leur royaume d’enfance pour se soumettre aux rudesses de la vie ailleurs ? La guerre, l’indigence économique, les changements climatiques, l’exercice de la liberté sacrée de circuler sur une terre que rien ne devrait entraver, l’appel de l’ailleurs ou simplement le choix de rester dans le pays d’accueil car on s’y sent bien, au point de penser lui apporter une partie de soi.
Ainsi, Abdulrazak Gurnah a raison de dire que les réfugiés ne viennent jamais les mains vides, ils sont les dépositaires d’une histoire et d’une culture qui enrichissent les pays d’accueil. Les raisons du départ sont nombreuses et chaque émigré à sa propre réponse à la question «pourquoi êtes-vous parti ?». Mais pour tous, partir, au fond, est une blessure que le temps ne soigne presque jamais.
LA FEMME DU FOSSOYEUR DU SOMALIEN KHADAR AHMED TRONE SUR L’AFRIQUE
Khadar Ahmed a de quoi avoir le sourire. Son film La femme du fossoyeur a remporté l’Etalon d’or. C’est l’histoire d’un père de famille à la recherche d’argent pour sauver sa femme malade
Par Malick GAYE – Envoyé spécial à Ouaga |
Publication 25/10/2021
Khadar Ahmed a de quoi avoir le sourire. Son film La femme du fossoyeur a remporté l’Etalon d’or. C’est l’histoire d’un père de famille à la recherche d’argent pour sauver sa femme malade.
Khadar Ahmed est désormais sur le toit de l’Afrique ! Le réalisateur somalien a remporté le très convoité Etalon d’or de Yennenga lors de la 27ème édition du Fespaco avec son film-documentaire La femme du fossoyeur. Bien qu’absent lors de la cérémonie de remise des prix au Palais des sports de Ouagadougou, le Somalien va empocher 20 millions de francs Cfa.
Dans son film, c’est l’histoire d’un couple, Guled et Nasra, qui vit avec leur fils Mahad, dans les quartiers pauvres de Djibouti, empêtré dans des difficultés financières. L’épouse souffre d’une maladie rénale. Elle doit impérativement se faire opérer. Son conjoint, fossoyeur, a du mal à trouver les moyens financiers qu’il faut. Il est tiraillé entre l’argent nécessaire pour payer les soins de sa femme et le vœu de garder sa famille unie. «Un film ne doit pas prétendre des choses, et ce film ne prétend pas. Ce film raconte l’humanité de façon touchante, la pauvreté, mais raconte surtout une histoire d’amour. C’est ça qui est beau, c’est ça qui est fort. Et venant d’un pays difficile, qui souffre, malgré les difficultés de la Somalie, lorsque vient un film comme ça, je trouve que c’est important pour le continent africain, pour le cinéma africain», a argumenté le président du jury, le Mauritanien Abderrahmane Sissako, juste avant de remettre le prix.
LE VOYAGE MUSICAL SANS VISA DE PASCAL NAMPEMANLA
Entre l’artiste plasticien Pascal Nampémanla Traoré et la musique, c’est une vieille histoire. Durant son enfance, il adorait écouter des chansons sur des disques vinyles.
Entre l’artiste plasticien Pascal Nampémanla Traoré et la musique, c’est une vieille histoire. Durant son enfance, il adorait écouter des chansons sur des disques vinyles. Aujourd’hui, il collectionne ces objets devenus vintages et qui l’ont inspiré pour son exposition « Visa pour la musique ». Des œuvres visibles du 15 octobre au 15 novembre 2021 à la galerie Arte, à Mermoz Pyrotechnie.
Quinze artistes et autant d’icônes de la musique. De Bob Marley à Miles Davis, en passant par Myriam Makéba, Joséphine Baker, Ali Farka Touré, Fela Kuti, Manu Dibango, Ray Charles…, l’artiste visuel ivoirien résidant à Dakar, Pascal Nampémanla Traoré, a réalisé une galerie de portraits assez originaux pour son exposition intitulée « Visa pour la musique ». Ces musiciens noirs ne sont pas choisis au hasard. Ils ont tous un point commun car, comme le souligne l’artiste, au-delà de leurs talents, ils se sont engagés en tendant la main aux autres, en prenant des risques et en bouleversant l’ordre établi. « Chez moi, j’ai une centaine de disques vinyles et ça me rappelle mon enfance. J’’écoutais de la musique chez mon oncle et chez ses amis », se souvient-il. L’expo est née de sa rencontre avec Joëlle le Bussy, propriétaire de la galerie Arte, qui lui a demandé de « faire quelque chose sur la musique ». Un projet qu’il voulait à la fois ludique et quelque peu didactique. Des classiques tels que « Blue in green » de Miles Davis, « Unchain my heart » de Ray Charles, « Partida » de Cesaria Evora, « Ne me quitte pas » de Nina Simone ou « Natural mystic » de Bob Marley constituent les titres des œuvres. « Je m’amusais à poster et en commentant des pochettes de disques anciens sur ma page Facebook. Et je me rendais compte que je me replongeais dans ces musiques avec des artistes qui ont marqué l’histoire par leur style et leur engagement. A mon avis, une part du travail de l’artiste c’est aussi de bousculer l’ordre établi et les conventions. Au-delà de sa création, l’artiste prend position sur des questions politiques, économiques, sociales. Certains d’entre eux, à l’image de Fela, Myriam Makeba ou Bob Marley, ont même poussé très loin leur engagement politique », explique Pascal Nampémanla. Au-delà de leur musique, de nombreux artistes observent le monde et posent une réflexion profonde, même s’il ne s’agit pas toujours d’un engagement flagrant. Sur un autre registre, une légende comme Michael Jackson a bousculé les codes et révolutionné la manière de réaliser des clips, rappelle-t-il.
PROJET PLURIDISCIPLINAIRE
Béret noir au-dessus de longs dreadlocks, lunettes d’intello et barbiche poivre-sel, Pascal Nampémanla Traoré porte bien ses 50 ans. Ce natif de Katiola, près de Bouaké, en Côte d’Ivoire, a fait son trou dans le monde des plasticiens depuis sa sortie de l’Ecole nationale des Beaux-arts d’Abidjan. Ses portraits rappellent parfois le travail du doyen Mballo Kébé sur les musiciens de jazz, mais se démarquent par la technique et les matériaux utilisés. Lui, s’est servi de tampons, ces fameux cachets apposés sur les pages des passeports ou les documents administratifs. Cela crée un contraste avec les fonds bleus, verts, jaunes ou oranges en arrière-plan, avec comme support du papier ciment récupéré sur un chantier de construction, de l’encre et de la peinture acrylique. « Les musiciens ont toujours inspiré les plasticiens, ils vivent dans deux mondes interconnectés et fréquentent les mêmes milieux. Certains artistes écoutent de la musique en travaillant et en tirent parfois leur inspiration. De nombreux peintres ont réalisé des portraits de musiciens connus, mais ce qui change c’est la technique utilisée », reconnaît-il.
Sa technique à lui est faite de gestes répétitifs avec le tampon, à l’image d’un ouvrier ou d’un un musicien jouant une partition avec les mêmes notes, les mêmes mélodies. « J’ai vécu ce moment où j’ai fait des milliers de tampons pour arriver à trouver une forme qui se dessine, qui se révèle », avoue Pascal Nampémanla Traoré. Il fait sienne cette phrase de l’écrivain algérien Yasmina Khadra qui, dans « Les hirondelles de Kaboul », dit que la musique est le véritable souffle de la vie : « On mange pour ne pas mourir de faim. On chante pour s’entendre vivre… ». Son expo est une invitation à un voyage sans visa. « La musique n’a jamais eu besoin de visa pour aller toucher les cœurs », affirme-t-il.
Actuellement, il travaille sur un projet multiforme et pluridisciplinaire en vue de la prochaine Biennale des Arts de Dakar. « Je veux réaliser un travail très diversifié et qui me reflète parce que je n’aime pas les cloisonnements entre les arts. Pour moi, l’artiste doit être sensible à toutes les pratiques. Même si le médium peut changer, il suffit de pouvoir l’apprivoiser, de s’en servir pour exprimer ce qu’on a envie de dire », note-t-il. Son objectif n’est pas de changer le monde, mais d’y poser un regard critique pour mieux le comprendre.
PARUTION DU LIVRE MARIÈME FAYE SALL, LA COURONNE DU SACRIFICE
L’essayiste et écrivain sénégalais Alain Sambou a présenté samedi son livre ‘’Marième Faye Sall, la couronne du sacrifice’’, destiné à ‘’vanter le mérite des activités sociales et humaines de la Première Dame du Sénégal’’.
Dakar, 24 oct (APS) – Dakar, 24 oct (APS) – L’essayiste et écrivain sénégalais Alain Sambou a présenté samedi son livre ‘’Marième Faye Sall, la couronne du sacrifice’’, destiné à ‘’vanter le mérite des activités sociales et humaines de la Première Dame du Sénégal’’.
La cérémonie s’est déroulée devant un parterre de personnalités, dont la marraine de la séance de dédicace Thérèse Faye Diouf, administratrice générale du FONGIP.
Le livre, préfacé par l’historien Massamba Guèye, a été postfacé par le directeur de l’horticulture, Dr Macoumba Diouf.
‘’Le Sénégal est réputé pour être un pays très social avec sa particularité pour la téranga, et la première Dame est connue pour ses bonnes actions en faveur des populations les plus démunies’’, a expliqué Alain Sambou à la presse, à l’issue de la cérémonie de présentation de l’ouvrage.
‘’Le fait de voir la première dame s’adonner à ses activités de mère et d’épouse auprès de son mari chef de l’Etat m’a également beaucoup inspiré’’, a-t-il soutenu.
Il a expliqué que c’est en essayant de se documenter sur les anciennes premières dames du Sénégal, sur lesquelles elle n’a du reste pu trouver aucun ouvrage, qu’il a eu l’"inspiration de faire ce livre.
La rédaction de l’ouvrage de 144 pages a pris 18 mois, l’auteur ayant, pour parfaire ses écrits, fait des recoupements en utilisant des sources journalistiques, des témoignages de proches, d’amis et/ou de citoyens.
Outre ‘’Marième Faye Sall, la couronne du sacrifice’’, Alain Sambou est l’auteur d’un premier roman intitulé ‘’L’ombre blanche’’ et centré sur le divorce, la violence et l’excision
FESPACO: MACKY SALL PLAIDE POUR L’ACCOMPAGNEMENT DU CINEMA AFRICAIN
En déplacement au Burkina Faso où il a assisté samedi soir à la cérémonie de clôture du 27e Fespaco, le Président de la République, Macky Sall, a appelé ses collègues Chefs d’Etat à « accompagner et financer » le cinéma africain.
En déplacement au Burkina Faso où il a assisté samedi soir à la cérémonie de clôture du 27e Fespaco, le Président de la République, Macky Sall, a appelé ses collègues Chefs d’Etat à « accompagner et financer » le cinéma africain.
« Que le Fespaco puisse continuer à éclairer le cinéma africain. Le Fespaco a atteint ces lettres de noblesse. Et c’est l’occasion pour moi de féliciter l’ensemble des cinéastes, des producteurs, acteurs, tous ceux qui gravitent autour du cinéma de l’audiovisuel. Nous devons accompagner et financer le cinéma africain. Les Africains doivent prendre de plus en plus une part importante dans le financement du Cinéma. Un cinéma d’abord pour les Africains avant d’être pour le monde », a notamment déclaré le Président Macky Sall.
Il a, d’ailleurs, annoncé une augmentation du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) à 2 milliards de F Cfa en 2022. « Et pour cela, je travaillerai avec mon frère Président Roch Marc Christian Kaboré à l’échelle de l’Union Africaine, a travers de l’idée des fonds de promotion à travers le Fopica et qui passera à partir de janvier 2022 à 2 milliards de F Cfa. Il faudra augmenter ces mises pour que tous les pays accompagnent leurs cinéastes afin que la qualité de notre cinéma soit à la hauteur du Cinéma mondial », a fait savoir le Président Sall.
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INTERNET, UN OUTIL DE DISTRACTION ET DE DÉCONCENTRATION MASSIVE ?
« Lire permet de lutter contre le vieillissement du cerveau, d'améliorer sa mémoire, son empathie, son imagination mais aussi de prendre une pause». Mais à l’ère du numérique quel temps pour la lecture ? Réponses recueillies dans les rues de Dakar
Dans le Courrier de l'Unesco de 1961, le journaliste et écrivain français André Maurois écrit : «Notre civilisation est une somme de connaissances et de souvenirs accumulés par les générations qui nous ont précédés. Nous ne pouvons y participer qu'en prenant contact avec la pensée de ces générations. Le seul moyen de le faire, et de devenir ainsi un homme «cultivé», est la lecture. Rien ne peut la remplacer. Ni le cours parlé, ni l'image projetée n'ont le même pouvoir éducatif». Mais l’ère du numérique lit-on sérieusement ?
Les bénéfices de la lecture sont donc certains et irréfutables. La lecture ne permet pas seulement de s'améliorer à l'écrit comme à l'oral, de s'évader et de s'enrichir intellectuellement. Ses bienfaits vont au-delà même de ce que dit André Maurois. Il y a même un enjeu de santé dans la lecture. Tandis que cet auteur célèbre si bien la lecture, notre ère est marquée par un déclin considérable de cette activité intellectuelle. Les écrans (smartphones, tablettes) avec leurs innombrables contenus de distraction et de déconcentration massives, ont volé notre temps de lecture. Les réseaux sociaux, les applications de ceci ou de cela, ne nous donnent pas de répit.
Même si le numérique nous offre la possibilité de lire avec la panoplie de livres disponibles en ligne, cela reste difficile d’y consacrer le temps. On va sur le web pour y faire autre chose, avec une attention très sollicitée, par une myriade de petites choses éparses.
Dans ce numéro de VOX POP’ AfricaGlobe Tv est allé à la rencontre des hommes et des femmes dans la rue. Ils sont interrogés sur la lecture aujourd’hui. La question centrale est : «INTERNET VOUS A RAPPROCHÉ OU ÉLOIGNÉ DE LA LECTURE ?». Les réponses sont diverses et variées, nuancées par moments. Mais toutes intéressantes. Pour les uns, l’internet les a effectivement éloignés de la lecture. Pour les autres, internet les a plutôt facilités la lecture. Pour d’autres encore, Internet les a plus rapprochés de la lecture, il est juste question de s’adapte du passage du papier à l’écran. Florilège dans cette vidéo.