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23 novembre 2024
Culture
LA PREMIÈRE ÉDITION DU CONCOURS MISS LITTÉRATURE SÉNÉGAL SE TIENDRA EN DÉCEMBRE
La première édition du concours “Miss littérature Sénégal” aura lieu le 18 décembre prochain, à Dakar, ont annoncé les organisateurs, jeudi, en promettant d’aider les candidates à “mettre en lumière leur intelligence à travers l’écriture”.
Dakar, 29 août (APS) – La première édition du concours “Miss littérature Sénégal” aura lieu le 18 décembre prochain, à Dakar, ont annoncé les organisateurs, jeudi, en promettant d’aider les candidates à “mettre en lumière leur intelligence à travers l’écriture”.
“Le but de l’organisation de Miss littérature Sénégal est […] d’aider les filles qui ont la volonté de mettre en lumière leur intelligence à travers l’écriture”, a expliqué la journaliste Salamata Ousmane Diallo, membre du comité d’organisation du concours de beauté et d’écriture.
Des filles poursuivant leur scolarité ou leurs études dans diverses filières y prendront part, a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS.
L’âge des candidates au concours “Miss littérature Sénégal” varie entre 18 et 24 ans, a précisé Diallo.
Le comité d’organisation fera publier le texte de la lauréate du concours, selon la journaliste.
“Il ne s’agit pas seulement de les réunir pour la compétition. On va aider les candidates à publier leur premier ouvrage”, a-t-elle ajouté.
Le jury du concours comprend cinq personnalités de la littérature au Sénégal, qui ont “l’expertise requise pour évaluer les connaissances en littérature sénégalaise et africaine des candidates”, a dit Salamata Ousmane Diallo.
L’écrivaine et professeure de lettres André-Marie Diagne est la présidente du jury.
Une présélection des candidates est prévue le 12 novembre pour désigner les 10 meilleures d’entre elles, avant la finale, qui aura lieu le 18 décembre, au Théâtre national Daniel-Sorano de Dakar, selon Diallo.
La lauréate va représenter le Sénégal au concours “Miss littérature Afrique”, prévu le 25 juillet 2025 au Bénin, a-t-elle dit.
Lancé en 2016 par l’écrivaine et journaliste béninoise Carmen Fumame Tondu, le concours “Miss littérature Afrique” encourage les élèves et les étudiantes à s’adonner à la littérature, selon ses organisateurs. Il s’agit d’un “espace d’expression littéraire” pour ces dernières.
Les précédentes éditions du concours “Miss littérature Afrique” ont eu lieu au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Congo, en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Guinée, au Mali, au Niger, au Tchad et au Togo.
Le Sénégal s’apprête à y participer pour la première fois.
par Jean Pierre Corréa
THIAROYE 44 ET DAKAR 2021 POUR L’HISTOIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le décret de répartition des services de l’État aurait pu rationaliser les dépenses et réduire le train de vie de l’État en attendant qu’une loi intervienne pour les réformes constitutionnelles
« Il faut que les citoyens changent de posture pour que cette alternance soit une alternative. Avoir un regard critique à l'endroit du nouveau régime est une exigence voire une nécessité. Le Sénégal vient de sortir d'une crise politique sans précédent qui a détruit des vies et fait beaucoup de victimes. » - L'ex coordinateur de Y en a marre, Fadel Barro.
La suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE) hautement souhaitée et envisagée par le président de la République est en examen à l'Assemblée nationale en session extraordinaire, ce jeudi 29 août 2024. L’urgence n’était-elle pas de décliner une vision claire aux Sénégalais qui se perdent face à la cacophonie d’un pilotage à vue et au « waw-waw-souba », adoptés en principe de gouvernance.
Si la volonté de réduire le train de vie de l’État est à ce point sérieuse, cela aurait dû commencer par la suppression des agences reconduites et qui n’auront servi qu’à caser une clientèle politique.
"Thiaroye 44, un récit peu pris en charge par les historiens sénégalais, privés des archives, dont notre absence de sens de la sauvegarde aura favorisé la volatilité."
Quiconque a entendu le son lancinant et métallique de cet harmonica restera longtemps habité par les images atroces qu’il accompagne, celles de mitrailleuses crachant la mort sur des corps affolés et sans défense. Camp de Thiaroye, le film des Sénégalais Ousmane Sembène et Thierno Faty Sow tourné en 1988, s’achève, après plus de deux heures de tension, dans un déferlement de violence inouï.
Et il fallait bien une fiction de cette ampleur, dont la musique est signée Ismaël Lô, pour donner à voir la réalité du massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944, au cours duquel l’armée française n’hésita pas à ouvrir le feu sur des tirailleurs sénégalais, anciens prisonniers de guerre, qui avaient osé réclamer le paiement de leur pécule, de leur prime de démobilisation et de leurs arriérés de solde. « Gloire à vous tirailleurs noirs, gloire à vous les étoiles du jour sur qui aucun soleil ne se couche », a ainsi conclu Amadou Lamine Sall dans un poignant poème qu’il a consacré à cette terreur historique.
Le premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a réagi opportunément et vivement à la décision de Paris de reconnaître « morts pour la France » à titre posthume six tirailleurs exécutés sur ordre d’officiers de l’armée française à Thiaroye en 1944, tenant à rappeler à la France « qu’elle ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d’histoire tragique. Ce n’est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après qu’ils ont contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent ».
Pendant des décennies, le Sénégal a enterré le sujet de l’histoire coloniale. Le travail de mémoire n’a pas été fait comme il fallait. Aujourd’hui, il faut s’y atteler, et c’est ce que le Premier ministre Ousmane Sonko a eu raison et vision de réveiller, rappelant avec fierté, que « l’entretien de « notre mémoire devait être fait par nous-mêmes, Sénégalais ». Nous avons su attendre 64 ans, il n’y avait point d’urgence à secouer notre mémoire oublieuse, mais ne boudons pas notre plaisir, mieux vaut tard que jamais.
Qui peut le plus peut le moins…Thiaroye 44 versus Dakar 2021
Au moment de sa prestation de serment, qui coïncidait avec la célébration de notre indépendance, le chef de l’État appelait de ses vœux, qu’au-delà de la patrie, notre Nation se réconcilie, et recouse son tissu social lacéré par deux années ponctuées d’horribles drames humains et de désastres économiques, anni horribili, causées par le fait que des millions de Sénégalais n’avaient pas su accepter ce que l’opposition de l’époque les avait convaincus ne procéder que d’un complot ourdi par le pouvoir de Macky Sall, et qui aboutit alors à mettre des milliers de jeunes gens en révolte dans les rues des grandes villes du Sénégal, déterminés à laver et défendre l’honneur selon eux bafoué d’Ousmane Sonko. Ce que le Sénégal a traversé durant ces deux années, et qui a énormément contribué au rejet sans appel du pouvoir de Macky Sall, le président de la République a le devoir d’éclairer les populations sur la réalité d’un complot, dont les noms des prétendus cerveaux avaient été jetés en pâture à l’appétit de savoir la vérité des Sénégalais. Thiaroye 44, c’est bien, Dakar 2021, c’est mieux.
Le président de la République, dans son rôle de prendre des initiatives, a toute la latitude d’utiliser l’article 63 qui peut aussi permettre de convoquer une session extraordinaire afin d’introduire un projet d’abrogation de la loi d’amnistie sur les récentes émeutes au Sénégal. Plus de 80 personnes ont été tuées et leurs familles réclament encore justice. Que les responsabilités soient situées et que justice soit faite. Nous avons le droit de savoir si Antoine Diome, Maître Dior Diagne et autres magistrats cités alors comme complices morbides de ce complot aux conséquences sanglantes, devront être poursuivis pour forfaiture et jetés en prison. Chiche ? La résilience et la concorde appelées de vos vœux est à ce prix. Une impérieuse urgence… Plus attendue par les Sénégalais que le coût du CESE ou du HCCT, le décret de répartition des services de l’État aurait pu rationaliser les dépenses et réduire considérablement le train de vie de l’État en attendant qu’une loi intervienne pour les réformes constitutionnelles, dans le cadre d’une Assemblée nationale nouvellement composée.
Mais on fait comme tous les Sénégalais quand ils arrivent au boulot : Ils traitent d’abord du « facile » avant de partir à l’assaut de l’urgent. On ne se refait pas.
UN PRODUCTEUR SÉNÉGALAIS LANCE UN FESTIVAL DE CINÉMA AFRICAIN À DENVER
Ousmane Ndoye, basé à Denver depuis plus de 25 ans, inaugure le ‘’Colorado Diasporic Film Festival’’ pour mettre en lumière la diversité du cinéma africain. Cet événement de quatre jours vise à promouvoir les talents de la diaspora aux États
Dakar, 29 août (APS) – Le producteur et réalisateur sénégalais Ousmane Ndoye, établi à Denver, aux Etas-Unis, depuis plus de 25 ans, lance, ce jeudi, la première édition du ‘’Colorado Diasporic Film Festival’’ dont l’objectif est de célébrer la richesse et la diversité du cinéma africain, a-t-on appris de source officielle.
Cet évènement, qui se tient sur quatre jours, du 29 août au 1er septembre, ambitionne de ‘’rendre un vibrant hommage au cinéma africain’’, précise l’initiateur, cité dans un communiqué transmis à l’APS.
M. Ndoye, fondateur de la société de production ‘’Askkanwii Filmmaking Hub Incubator’’, souligne que cette première édition marque une étape importante dans la promotion des œuvres cinématographiques de la diaspora africaine aux États-Unis.
Selon lui, ”ce festival s’inscrit dans une démarche de valorisation et de transmission du patrimoine culturel africain. Il offre une opportunité précieuse pour le public de découvrir des récits puissants, des perspectives nouvelles et des œuvres artistiques qui reflètent la diversité des expériences africaines’’.
‘’Colorado Diasporic Film Festival’’, qui en sera à sa première édition, va être, selon son initiateur, un évènement annuel et continuera de ‘’faire connaître et apprécier la créativité et le talent des cinéastes africains’’.
Durant quatre jours, les participants pourront assister à des projections de films, des discussions avec des réalisateurs et des ateliers de formation.
‘‘Le documentaire ‘’El Maestro Laba Sosseh’’, sorti en 2021et réalisé par le cinéaste sénégalais Macky Madiba Sylla, sera projeté en ouverture.’’, a fait savoir Ousmane Ndoye.
Ce film de plus d’une heure, qui retrace la vie et l’œuvre du premier disque d’or africain, est un vibrant hommage à l’illustre musicien qu’était Laba Sosseh (1943-2007).
‘’Il résonne comme un symbole fort de la culture et de l’histoire africaine’’, estime M. Ndoye présenté comme ‘’fervent défenseur de la culture africaine’’.
DAKAR SOUS LE SCEAU DU DIALOGUE DES CULTURES
Du 26 au 30 décembre, Dakar accueille la première édition du Festival international «Africa diaspora».
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 29/08/2024
Le Groupe Baobab Développement, en partenariat avec «Wa Afrika» et sous la direction artistique de Badara Seck, auteur-compositeur et metteur en scène, organise la première édition de Africa Diaspora Festival du 26 au 30 décembre 2024 à la Maison de la Culture Douta Seck de Dakar. Initié par le journaliste culturel, Alassane Cissé, l’événement est placé sous le thème «Dialogue des cultures».
Du 26 au 30 décembre, Dakar accueille la première édition du Festival international «Africa diaspora». Un rendezvous initié par le Groupe Baobab Développement du journaliste Alassane Cissé, en partenariat avec «Wa Afrika» et sous la direction artistique de Badara Seck, auteur-compositeur et metteur en scène. Ce grand événement culturel et socioéconomique à vocation panafricaine et internationale, selon les organisateurs, est placé sous le parrainage du président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et sous l’égide du ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture et du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères. Africa Diaspora Festival, sous le thème général «Dialogue des cultures», compte réunir des artistes, acteurs de la culture, de la société civile, du développement en provenance des pays d’Afrique, d’Amérique, d’Europe, d’Asie et d’Océanie. «En effet, Africa Diaspora Festival se veut un rendez-vous annuel, un espace d’expression, une vitrine de talents et de vitalité artistique, un pont de coopération culturelle internationale et une opportunité d’affaires», explique M. Cissé. Avant de lister la programmation de cette manifestation. «Des spectacles de créations, des concerts de musique, des workshops, des spectacles de théâtre, de mode, de chorégraphie, de slam, de poésie, des masters class, des expositions de livres, d’arts visuels, d’artisanat, des projections de films et la gastronomie africaine sont au menu», a-t-il renseigné.
Retrouvailles autour de l’art culinaire africain
Le Village du Festival accueille des rencontres professionnelles, des échanges B to B, des retrouvailles autour de l’art culinaire africain succulent. Des visites de sites historiques et de musées seront également au programme. A cela s’ajoutent des panels sur «Panafricanisme et transmission», «Diaspora et développement en Afrique», «Contribution de la diaspora au pays». Africa Diaspora Festival est ouvert aux artistes, acteurs de la culture, de la société civile, du développement résidant en Afrique, dans la diaspora et aux citoyens du monde. «Ce grand événement contribue à renforcer les relations professionnelles entre les artistes et acteurs culturels du monde, les institutions publiques comme privées, les organisations sous-régionales, régionales, internationales, les organismes non gouvernementaux, les associations, les entreprises, entre autres», a conclu l’administrateur.
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LE WOLOF, NOUVEAU VECTEUR D'ÉDUCATION AU SÉNÉGAL
Fini le tout-français. Des salles de classe aux maisons d'édition, en passant par les géants du web, c'est tout un pays qui se mobilise pour renouer avec ses racines linguistiques
Dans un élan audacieux visant à révolutionner son système éducatif, le Sénégal s'apprête à faire du wolof et d'autres langues locales les piliers de l'enseignement national. Cette initiative, prévue pour 2029, promet de transformer radicalement le paysage scolaire du pays.
Les autorités misent sur le multilinguisme pour booster les performances des élèves. L'idée ? Permettre aux enfants d'apprendre dans leur langue maternelle, un gage de réussite selon les experts.
Cette révolution linguistique ne se limite pas aux salles de classe. Des maisons d'édition innovantes émergent, produisant des ouvrages en langues locales. Parallèlement, les géants de la technologie s'y mettent : Google Traduction a récemment intégré le wolof et une trentaine d'autres langues africaines.
FATOU KINÉ DIAKHATÉ, UNE PASSION CATHARTIQUE POUR LA PEINTURE
Malgré son éloignement du pays natal, l’artiste peintre designer continue de s’exprimer avec le même engagement dont elle a toujours fait preuve dans la réalisation de ses œuvres inspirées de la sensualité féminine et des couleurs chaudes.
Paris, 28 août (APS) – Malgré son éloignement du pays natal à cause des soins qu’elle continue de suivre en France, l’artiste peintre designer Fatou Kiné Diakhaté continue de s’exprimer avec le même engagement dont elle a toujours fait preuve dans la réalisation de ses œuvres inspirées de la sensualité féminine et des couleurs chaudes.
Après avoir longtemps illuminé le Sénégal de son talent, c’est dans le pays de Mariane qu’elle a désormais l’occasion de donner la pleine mesure de son savoir-faire artistique.
Son œuvre est inspirée par la sensualité féminine et les couleurs chaudes, source de lumière, de tendresse et de chaleur, qui font la particularité du continent africain dont le devenir la préoccupe.
“Fat”, comme l’appellent les intimes, s’exprime avec les formes, les couleurs et la matière, qui “flirtent, créent des liens de solidarité et témoignent de la valeur du partage et de l’harmonie des peuples”.
La convergence qui en résulte “valorise davantage la condition de la femme dans notre combat quotidien qui nous lie à la vie”, affirme-t-elle.
Dans son travail, elle articule, d’un rythme vif, les couleurs et les formes qui sommeillent en elle pour mieux toucher la peinture, la matière, le design, grâce à ses créations artistiques
”Je suis originaire de la région du Sine-Saloum au centre du Sénégal, bercée par le fleuve et le delta du Saloum qui ont un passé historique, précisément de Kaolack, ville carrefour connue pour ses étés chauds et ses femmes de valeur”, confie-t-elle.
Fatou Kiné Diakhaté dit avoir passé son enfance auprès de sa grand-mère maternelle, qu’elle appelle affectueusement “sama Maam Boye” (ma grand-mère chérie), Maam Bineta Diouf (…)”.
Elle déclare que celle-ci l’a “éduquée avec des valeurs traditionnelles” du peuple sérère, telles le “jom”, le “fulla”, le “fayda”, le “gëm sa bopp”, “liggëy”, “yar”, “bëgue lou bax”, “set ak rafet”, autant de références au savoir-être et au savoir-vivre sénégalais.
Des termes wolof qui évoquent le sens de l’honneur, la dignité, le travail bien fait avec amour, la discipline, l’hygiène, le respect et le sens de la mesure.
“Très tôt, Maam Bineta m’a fait comprendre que j’ai des valeurs”, raconte Fatou Kiné Diakhaté, très fière d’avoir eu comme mentor Pierre Goudiaby Atépa pour qui elle ne tarit pas d’éloges.
”J’ai travaillé au cabinet de Pierre Goudiaby Atépa, qui est mon mentor et est le parrain de mon atelier FDéco. Il m’a inspiré le travail bien fait, à aller toujours vers l’excellence. Gëm sa bopp [croire en soi]”, insiste-t-elle.
Grâce à son atelier FDéco et son collectif d’artistes, elle a apporté sa touche personnelle à beaucoup de chantiers et de réalisations du président Abdoulaye Wade, qui a dirigé le Sénégal entre 2000 et 2012.
Ses fresques murales ornent par exemple certains endroits de la corniche de Dakar, dont la place du Souvenir africain, certaines de ses oeuvres peuvent s’admirer près de la “mosquée de la Divinité”, sans oublier ses décorations de toutes les cases des tout- petits du Sénégal. Autant dire que ses empreintes sont présentes partout au Sénégal, surtout dans la capitale sénégalaise.
A travers ses œuvres, Fatou Diakhaté dit entretenir une éternelle envie de cultiver le patriotisme.
Se définissant comme une artiste engagée depuis plus 30 ans, elle dit considérer l’art et la culture comme de véritables leviers de développement. Ils peuvent participer avec efficacité au développement culturel du pays, ainsi qu’à la formation et la sensibilisation des filles et des jeunes au Sénégal, fait-elle valoir.
”Mon atelier FDéco, avec son collectif d’artistes, a formé des jeunes artistes autodidactes et beaucoup d’étudiants de l’Ecole nationale des beaux-arts. Beaucoup ont fait leur stage à FDéco. Je peins des thèmes qui me tiennent à cœur : les violences faites aux femmes, le maintien des filles à l’école, l’égalité des chances, l’éducation, la protection de l’environnement”, détaille celle qui continue d’émerveiller Paris.
Elle considère le Sénégal comme “un pays spécial”, avec une “démocratie, des hommes politiques, des femmes de valeur et une belle jeunesse consciente”.
Elle dit travailler pour une bonne cohésion sociale, la sécurité, le développement afin d’avoir un pays plus rayonnant, plus prospère, où la santé, la paix, l’éducation, la formation, le travail et le pouvoir d’achat deviennent une réalité.
”Plus jamais de pirogues suicidaires !”, décrète Fatou Kiné Diakhaté depuis sa chambre médicalisée de Paris, devenue son univers artistique, car transformée en un atelier où se côtoient des chevalets pleins de tableaux et d’objets d’art.
”La peinture, c’est ma thérapie, elle est vitale pour moi”, affirme-t-elle.
L’APPEL À CANDIDATURES DE MISS LITTÉRATURE SÉNÉGAL LANCÉ
Cette initiative, qui s'inscrit dans un projet panafricain, vise à révéler et promouvoir les talents littéraires féminins du pays. La gagnante aura l'honneur de porter les couleurs du Sénégal lors d'une finale continentale
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 27/08/2024
Amoureuses de la littérature, à vos plumes ! L’appel à candidatures du concours «Miss littérature Sénégal», qui s’adresse aux jeunes filles âgées de 18 à 24 ans, a été lancé à Dakar.
Lancé depuis 2016 par l’Association Peace pour l’enfance et la jeunesse (Apej), en partenariat avec les éditions Vénus d’Ebène, le concours «Miss littérature Sénégal» souhaite à la fois initier les jeunes filles à la littérature, leur donner un espace d’expression littéraire, et susciter des vocations dans le domaine afin de former une relève littéraire féminine de qualité en Afrique. Le concours «Miss littérature Sénégal» cible les jeunes filles, âgées de 18 à 24 ans et a lieu dans douze pays pour cette biennale : au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Congo, en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Guinée, au Mali, au Niger, au Tchad, au Togo et au Sénégal, renseigne un communiqué. Le document poursuit que dans chacun des pays, une miss et ses deux dauphines sont élues. Dans chacun des pays où se déroule le concours, un responsable pays est désigné. Celui-ci a pour charge, sous la responsabilité du comité international, d’organiser, pour le compte de «Miss littérature», les phases nationales de son pays. Au Sénégal, la journaliste culturelle Salamata Ousmane Diallo est chargée de piloter le concours en collaboration avec un comité d’organisation.
Première participation du Sénégal
Le Sénégal, dont c’est la première participation, lance l’appel à candidatures par le biais du Comité d’organisation de «Miss littérature Sénégal». Les inscriptions sont ouvertes du 15 août au 15 septembre 2024. Les candidates sont évaluées en deux étapes : présélection prévue au Centre culturel régional Blaise Senghor de Dakar le 12 novembre et la finale nationale le 18 décembre 2024. Les candidates traiteront, à l’écrit, un sujet proposé par le jury lors de la phase présélection et les 10 premières seront retenues pour la finale nationale. Elles seront invitées à présenter, à l’oral, une note de lecture de l’œuvre retenue pour l’occasion, et répondront à d’autres questions du jury qui porteront sur la littérature africaine, notamment sénégalaise. Deux Dauphines et la Miss seront couronnées en présence des autorités étatiques et des personnalités de la littérature sénégalaise.
En route pour Miss littérature Afrique»
La Miss défendra devant 11 autres pays africains, le drapeau du Sénégal, lors de la grande finale «Miss littérature Afrique» prévu au Bénin le 25 juillet 2025. Le jury «Miss littérature Sénégal» est composé de cinq éminentes personnalités du monde littéraire, reflétant la diversité et l’expertise requise pour évaluer les candidates sur leurs connaissances en littérature sénégalaise et africaine, a été désigné par le Comité d’organisation Miss littérature Sénégal qui assure son secrétariat. «Le nombre de places étant limité, le Comité arrêtera les sélections dès que les candidatures requises seront suffisantes», précisent les organisateurs.
LES CREATEURS DE CONTENUS A L’HONNEUR
L’agence Pulse compte récompenser les influenceurs qui offrent les meilleurs contenus à leurs followers à travers les «Pulse influencer Awards» qui se tiendront en octobre prochain.
L’agence Pulse compte récompenser les influenceurs qui offrent les meilleurs contenus à leurs followers à travers les «Pulse influencer Awards» qui se tiendront en octobre prochain.
L’agence Pulse organise la 4e édition des Pulse influencer Awards, le 12 octobre prochain à Dakar. L’objectif est de primer les meilleurs contenus sur les réseaux sociaux. «Il y a des choses positives qui se font sur internet et dans tous les secteurs, tout comme des choses négatives. L’objectif, c’est de motiver ceux qui font des choses positives sur internet, les inciter à mieux faire, à continuer sur cette lancéelà. En toute humilité, nous participons à ce développement du secteur de l’internet, de la création de contenus au Sénégal», explique Caroline Mbodji, Directrice générale de Pulse Sénégal et directrice de Pulse Afrique de l’Ouest francophone, au cours d’une conférence de presse avec son équipe à la mairie des Parcelles Assainies. Au moins 130 influenceurs ont été sélectionnés pour cette édition. Chaque année, il y a une catégorie, qui est celle panafricaine, où est désigné un représentant de chaque pays. Cette année, le Sénégal sera représenté par Dj Kheucha. «Il va représenter la culture de par sa portée, la portée de son contenu», souligne Mme Mbodji, qui rappelle la belle performance du porte-drapeau sénégalais, Cheikh Freestyle, arrivé troisième derrière le Nigeria et le Ghana, qui ont plus de poids en termes de démographie que le Sénégal, lors de la précédente édition. Une performance appréciée à sa juste valeur par Caroline Mbodji dont l’ambition est de pousser le représentant sénégalais à faire mieux en invitant sa communauté à voter pour lui. Sous le thème : «Mode futuriste, glamour et Ia», les Pulse influencer Awards se déroulent simultanément au Sénégal, au Nigeria, au Ghana, au Kenya, en Ouganda et en Côte d’Ivoire. Ils ont pour but de célébrer la créativité numérique, l’innovation et les efforts de construction communautaires des créateurs de contenus et influenceurs au Sénégal et dans toute l’Afrique, selon une note
«Si on peut le dire de manière beaucoup plus simple, nous rencontrons ou bien nous sommes abonnés à beaucoup de personnes qui sont des créateurs de contenus sur internet que nous suivons, dont nous aimons les contenus, que nous apprécions, qui sont sur différentes plateformes, Twitter, Instagram, TikTok, et qui créent des contenus pour eux-mêmes ou pour d’autres marques. L’objectif, c’est de primer ces créateurs de contenus là, pour reconnaitre leur travail, la qualité de ce qu’ils font. Et cela se fait à travers ces Pulse influencer Awards», poursuit Caroline Mbodji. Cette dernière estime que l’agence qu’elle dirige n’a pas la prétention de dire qui est influenceur ou qui ne l’est pas, mais se bat pour développer ce métier afin de mieux le faire connaître du grand public. Ce public pourra voter pour son influenceur préféré dès le mois de septembre.
Au programme de cette 4e édition des Pulse influencer Awards, il est prévu un match de solidarité entre les followers et les célébrités, une remise de don aux populations. Il y aura aussi la mise en place de l’Afterwork de la créativité pour regrouper ces influenceurs autour de thématiques sur lesquelles ces acteurs pourraient discuter, sur la création de contenus, les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien et comment mieux les accompagner et les regrouper autour d’un cadre.
L'IDENTITÉ LIBÉRÉE
Patrick Chamoiseau, héritier de Glissant et Césaire, invite à repenser le rapport au monde. Fini les cases et les frontières, place à la fluidité et à l'interconnexion. Et si l'identité était comme le vent, insaisissable et libre ?
(SenePlus) - Dans le paysage littéraire et philosophique antillais, une voix s'élève pour célébrer la complexité de l'identité et la richesse de la diversité culturelle. Patrick Chamoiseau, héritier spirituel d'Édouard Glissant et d'Aimé Césaire, nous invite à repenser notre rapport à l'identité, à la culture et au monde.
"Nul ne saurait être enfermé dans un monolithe identitaire, une culture, une langue, un territoire ou une nation...", déclare Chamoiseau, faisant écho à la pensée de Glissant sur la "Relation". Cette vision rejette l'idée d'une identité figée, unique et immuable. Au contraire, elle embrasse la multiplicité et la fluidité de nos racines et de nos appartenances.
Chamoiseau poursuit en utilisant une métaphore évocatrice : "Notre arbre relationnel individuel est un rhizome, une liane, un feuillage et un souffle du vent." Cette image illustre puissamment la nature interconnectée et dynamique de notre identité, toujours en mouvement, toujours en croissance.
Cette perspective fait écho à la pensée d'Édouard Glissant qui prônait "l'indépendance dans l'interdépendance". Glissant affirmait : "Je défends l'idée de l'indépendance de la pensée et de l'action dans une interdépendance qui est nécessaire." Cette approche nuancée reconnaît l'importance de l'autonomie tout en soulignant notre interconnexion inévitable dans le monde moderne.
La poésie d'Aimé Césaire vient compléter ce tableau, apportant une dimension viscérale et cosmique à cette réflexion. Ses vers évoquent "le sang ému par le cœur mâle du soleil" et "ceux dont la survie chemine en la germination de l'herbe", rappelant notre lien profond avec la nature et l'univers.
Chamoiseau conclut en citant Césaire : "La chose à espérer, c'est le vent." Cette métaphore capture parfaitement l'essence de cette philosophie : une identité en perpétuel mouvement, insaisissable, libre, capable de traverser les frontières et de mêler les cultures.
L'ÂME GÉNÉREUSE DU MAGAL
Des bénévoles s'activent autour de marmites géantes, préparant des repas copieux pour les pèlerins. Le "Berndé", cette tradition, enracinée dans les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, transforme la ville sainte en un vaste espace de communion
Le Magal, commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, est un grand moment de ferveur religieuse avec les prières et recueillements, mais également un moment de solidarité et de partage, illustré par le ‘’berndé’’, la préparation de repas copieux pour les nombreux pèlerins qui prennent d’assaut la ville de Touba à cette occasion.
Ce geste de générosité incarne l’esprit de partage au cœur de cet événement religieux commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927).
Le grand Magal de Touba célébré ce vendredi est une fête durant laquelle on doit rendre grâce à Dieu en lisant le Coran et les “Khassaïde” (les écrits de Cheikh Ahmadou Bamba) mais surtout préparer des repas copieux pour les pèlerins, selon le responsable moral du Hizbut Tarqiyyah.
Serigne Youssou Diop rappele que ‘’c’est une recommandation de Cheikh Ahmadou Bamba”.
Le jour du Magal, dès les premières heures de la matinée, des centaines de bénévoles s’affairent autour de grandes marmites fumantes pour la préparation des repas succulents et en quantité offerts aux pèlerins, un aspect non négligeable de l’évènement.
Le même décor est visible dans toutes les grandes familles des dignitaires mourides jouxtant la grande mosquée de Touba. Comme à la résidence du Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, située à Darou Miname.
Les gestes des bénévoles chargés de préparer les ‘’berndé’’ sont précis, fruit de plusieurs années d’expérience et un profond dévouement à la tâche.
‘’Nous commençons les préparatifs bien avant le Magal’’, explique Yaye Dieynaba Diagne, coordinatrice de l’une des grandes cuisines installées dans le quartier de Darou Miname.
‘’Chaque année, nous accueillons de plus en plus de pèlerins, et notre mission est de veiller à ce que personne ne reparte sans avoir mangé’’, fait-elle savoir.
Les cuisines géantes de Touba, souvent montées spécialement pour l’événement, rivalisent en taille et en efficacité.
Des milliers de sacs de riz, accompagnés de viande de bœufs immolés pour l’occasion, sont cuisinés pendant la période du Magal et sont offerts aux milliers de fidèles qui rallient la ville sainte pour commémorer cet événement religieux.
Les repas sont préparés dans de grandes marmites placées sur des foyers alimentés par du bois de chauffe, dégageant une odeur qui se répand dans les rues environnantes.
Des bénévoles dévoués à la tâche
Les bénévoles, pour la plupart des jeunes, hommes et femmes de la communauté mouride, travaillent en équipes. Pendant que certains s’occupent de la préparation des ingrédients, d’autres s’affairent à la cuisson, à la distribution des repas.
‘’Ce n’est pas seulement un travail, c’est une bénédiction de pouvoir servir les pèlerins en cette période de Magal’’, confie Ndèye Fatou Mbodj, étudiante de 21 ans qui participe à la préparation des repas.
Logée non loin de la résidence du Khalife général, elle souligne que ‘’cela fait partie de notre devoir en tant que mouride’’.
Chaque jour, des centaines de repas sont servis par les différents dahiras (regroupements religieux) et les foyers de Touba.
Les plats comme le thiébou dieune (riz au poisson) et le lakh (bouillie de mil), sont préparés en grande quantité, confie l’étudiante.
La distribution des repas est rapide et efficace ; les pèlerins, dont la plupart sont des jeunes, sont servis par groupe ou par rang.
Khadim Gueye, un autre bénévole parle d’une ‘’récompense en soi’’ en lisant la joie sur le visage des pèlerins après avoir distribué des repas, des fruits et des canettes de boisson.
Une logistique impressionnante
La coordination de la distribution des repas lors du Magal repose sur une logistique bien huilée.
Des camions chargés de provisions arrivent en grand nombre à la grande mosquée de Touba pour offrir des repas aux pèlerins.
Les responsables de chaque dahira planifient soigneusement les quantités nécessaires en fonction du nombre de pèlerins qu’ils accueillent à bras ouvert.
Des entreprises locales, des commerçants et des membres de la diaspora sénégalaise font aussi des dons pour contribuer la préparation des repas.
‘’La recommandation de Serigne Touba n’est pas seulement d’offrir des repas copieux aux pèlerins, c’est un acte de foi et de solidarité’’, a déclaré Mbagnick Diop, cofondateur d’une entreprise de distribution alimentaire qui offre chaque année des tonnes de riz et de sucre pour appuyer le comité d’organisation du grand Magal.
Un acte de foi et de partage
Pour de nombreux pèlerins, le ‘’berndé’’ est bien plus qu’une simple distribution de repas. Il incarne l’esprit de partage et de fraternité recommandé par Cheikh Ahmadou Bamba.
Assis sous un arbre après avoir fini de prendre son déjeuner, Ibrahima Sy, la trentaine révolue, venu de Sédhiou, exprime sa gratitude.
‘’Ici, à Touba, personne n’est laissé en rade. Tout le monde reçoit, tout le monde partage. C’est ce qui rend cet événement si spécial‘’, se réjouit ce pèlerin.
Pour Papa Alioune Thiam, étudiant en quatrième année d’Histoire, en cette journée de Magal, Touba offre au monde une leçon sur l’importance de la solidarité et du don de soi.
‘’Le berndé, en tant que symbole de cette générosité, continue de rappeler à chacun l’essence même de la foi mouride, notamment servir et partager‘’, soutient Thiam.