Avec la crise sanitaire, une nouvelle économie voit le jour. Il s’agit de la digitalisation des œuvres artistiques. Dorénavant, l’artiste crée, se produit et gagne de l’argent sans sortir de son studio ou de son atelier. Bienvenue dans le futur !
Il n’est pas nécessaire d’être un oracle ou un doctorant pour savoir que le monde ne sera plus jamais comme avant après le passage du Covid-19. Des pandémies de ce genre sont à prévoir à l’avenir selon les spécialistes. A cet effet, il va falloir s’adapter. Le monde culturel, plus que les autres secteurs, devra trouver le moyen de faire vivre ses acteurs.
Yousssou Ndour, toujours premier dans l’innovation, a flairé la bonne affaire. En effet, contraint de surseoir ses activités de production à cause de la pandémie et obligé de s’acquitter des charges liées à la gestion de son orchestre, le leader du Super Etoile avait initié une série de concerts depuis son domicile. Si Fitey est présenté comme un moyen non négligeable de sensibiliser sur les gestes barrières et le respect du couvre-feu à l’époque, il n’en a pas moins été une formidable machine à sous.
En effet, diffusée sur les réseaux sociaux et sur la Tfm, cette série de concerts, à défaut de combler le manque à gagner par les tournées, a pu au moins prendre en charge une partie des salaires de l’orchestre. Avec les rémunérations que Youtube propose, Youssou Ndour encaisse un montant considérable. Avec le sponsoring de deux grandes entreprises, la Tfm ne s’en est pas plainte. Sur la Toile, des gens prompts à s’indigner sur tout et sur rien n’ont pas ménagé le Pdg du groupe Futurs Médias. Ils sont même allés jusqu’à l’accuser de faire de l’argent sur la misère de la population. Peut-on vraiment reprocher à une personne qu’il fasse fructifier son investissement ? Doit-on vraiment empêcher un artiste de se produire à son domicile sous prétexte que la situation sanitaire est grave ? Pour les fans, ces interrogations ne se posent pas.
Profiter en famille de 30 minutes de spectacle gratuit ne se refuse pas en ces temps moroses. Si Youssou Ndour qui a un empire médiatique peut se permettre cela, ce n’est pas le cas de tous les autres artistes. Ngaaka Blindé qui a vu son concert de Kaolack annulé à cause de la pandémie, ne dira pas le contraire. Tout comme le Festa2h qui a annulé 2 éditions du plus grand festival de cultures urbaines en Afrique de l’Ouest. Dans cette logique, comment continuer à vivre de son art en cette période ?
Les réseaux sociaux ont un début de réponse. En effet, grâce à la rémunération que propose Youtube, des musiciens gagnent leur vie en ligne. Il suffit d’avoir 2 mille abonnés sur la plateforme et de capitaliser mille heures de visionnage avant de toucher au jackpot. Youtube n’est pas la seule à proposer une monétisation du contenu. Tik Tok et Instagram ont pratiquement la même politique. En même temps, les plateformes digitales de distribution de musique se chargent de la vente des albums. Les arts visuels ne sont pas en reste.
En effet, articurial organise régulièrement des ventes aux enchères des tableaux des artistes du monde entier. Le 15 juin dernier, l’artiste-plasticien, Alioune Diagne, a vendu deux de ses tableaux à 32 et 29 millions Cfa sans bouger de son atelier. Une performance qui doit inspirer sa génération. Elzo, Dip, Ngaaka, Samba Peuzzi et Ash the best l’ont compris. Ils ont chacun une communauté de plusieurs milliers de personnes qui leur permettent de vivre de leur art. C’est aujourd’hui à la vieille génération de les suivre pour s’adapter au monde qui vient, et de pouvoir garder leur dignité en vivant de leur passion.
PAR Khadir Niang
LE FAGOT DE MA MÉMOIRE DE LECTEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - Le texte est à l’image de son auteur, doux et captivant. Comme on peut écouter Bachir pendant des heures en conférence sans décrocher, on lit pareil le fagot de sa mémoire
Je viens de terminer la lecture de “Le fagot de ma mémoire” du professeur philosophe Souleymane Bachir Diagne, publié aux éditions Philippe Rey. Naturellement, l’ouvrage m’a intéressé dès sa parution ; plonger dans la mémoire du philosophe ne pouvait être qu’une immersion enivrante. D’un trait, je l’ai dévoré. Ce n’était pas difficile, c’est court - moins de cent pages, quatre-vingt-douze pour être précis - concis et d’une écriture sublime. Le texte est à l’image de son auteur, doux et captivant. Comme on peut écouter Bachir pendant des heures en conférence sans décrocher, on lit pareil le fagot de sa mémoire.
Les chapitres nommés des noms de “ses villes” font voyager le lecteur en suivant le parcours prestigieux de ce prodige d’un esprit très brillant.
Saint-Louis sa ville natale, palimpseste, ouvre la balade. Dans ce premier chapitre, l’auteur retrace son identité si particulière de Doomu ndar que lui a laissée sa naissance dans cette ville qui, par son histoire, imprime à ses enfants une singularité culturelle. Bachir dit avoir reçu de sa famille saint-louisienne l’ethos de la tolérance et de l’ouverture ; ainsi qu’une énergie spirituelle. Il doit son éducation à un islam lettré, rationnel et ouvert à cette ville où la plus grande mosquée abrite une cloche au sommet de l’un de ses deux minarets.
Une autre singularité suit, Ziguinchor, qui est singulier dans sa pluralité. En évoquant le passage de sa famille dans la ville du Sud, Bachir entre par le rythme des Toure Kounda - groupe de musique casamançais - la diversité religieuse et langagière de la ville de Ziguinchor marque le tout petit Bachir à travers d’anecdotes vécues à l’école maternelle chrétienne qu’il a fréquentée où il a appris chanter “Ave maria”.
Á travers ses deux villes, Bachir raconte son enfance et raconte ses parents. Il élève un château à sa mère et chante la gloire de son père. Sa maman amoureuse de l’école française qu’elle n’a pas pu fréquenter longtemps, parle avec beaucoup de fierté de son passage à l’école Léontine-Gracianet de Saint-Louis. Fréquentation sommaire qui donna quand même accès à l’administration post-coloniale, elle a travaillé à ce qui deviendra La Poste d’aujourd’hui.
L’émotion est vivante dans ces deux premiers chapitres sur son l’enfance.
Dakar, quant à elle, narre l’adolescence de l’auteur en s’ouvrant par un sublime cours sur la Sicap et ses premiers habitants venus de partout du Sénégal et d’ailleurs et ce que le colonisateur puis le nouveau Sénégal indépendant en faisaient, cet habitat répondait au besoin de réaménager le colonialisme dans l’aspect cadre de vie. Comme dans l’aspect intellectuel le livre “La philosophie bantoue” de Tempels avait servi. Bachir raconte l’accueil différent de ce livre marquant par les intellectuels Césaire et Senghor. Sa relation avec ce dernier est largement évoquée dans ces pages de Dakar, Sicap.
Puis vient Paris, chapitre dans lequel le philosophe raconte sa vie d’étudiant dans la capitale française ainsi que les hésitations sur son orientation entre Philosophie à Louis-le-Grand ou des études d’ingénieur à Lyon. Ses sujets de discussions avec ses camarades de Louis-le-Grand et ses relations avec ses maîtres sont de véritables cours de philosophie politique et religieuse. On suit l’agrégation en philosophie du jeune chercheur.
Les influences philosophiques de l’auteur sont omniprésentes, Althusser, Bergson, Iqbal, etc. on en apprend beaucoup sur la question de la philosophie africaine, de la philosophie islamique, du soufisme. Mais aussi sur le socialisme à travers Althusser et Marx. Les sujets de tous les jours de Bachir.
Le retour à Dakar nommé “Dakar, Mamelles” raconte la vie du jeune enseignant stagiaire à Dakar et les difficultés de l’université sénégalaise. Il souligne le salaire misérable de l’enseignant à l’université. Á ce propos il dit : “ Diderot dit qu’il n’est pas bon qu’un philosophe gagne trop d’argent pour la paix de son esprit ni trop peu pour la même raison. Qu’il lui fallait seulement un honnête revenu. Je ne sais pas si le mien était honnête dans ce sens. Il n’était certainement pas excessif.”
Dans ces pages, Bachir Diagne raconte aussi la naissance de l’université de Gaston Berger qu’il a vu sortir de terre et décrit au passage la danse de Maurice Béjart lors de l’inauguration du temple du savoir du nom de son père.
Les conditions difficiles à l’université de Dakar où il a beaucoup aimé travailler et former de nombreux enseignants aujourd’hui, il dit : “ Chaque année ou presque, pendant la décennie 90, se posait la même question : comment éviter une nouvelle année blanche en rattrapant, après les inévitables grèves, ce qu’on pouvait des cours prévus, enfin d’organiser quand même les examens ? Se succédaient ainsi les années académiques rafistolées qui ne pouvaient manquer de porter un coup moral” ceci parmi d’autres raisons, Bachir reprend le voyage et s’installe définitivement aux États-Unis d’Amérique.
Les villes américaines, Boston-Cambridge, Chicago, puis New York offrent dans les chapitres éponymes des réflexions captivantes sur les sujets du philosophe évoqués plus haut et bien d’autres notamment sur la question de la race, de la diversité. Il notera : “ la question de l’identité ne s’éclaire que si on pense d’abord celle du devenir. Qui je suis se découvre dans la réalisation de qui je dois être, et la fidélité à soi est dans le mouvement de ce devenir.”
La vie d’enseignant des universités américaines est savoureusement racontée, le mercato des universitaires d’une université à l’autre est comparé à celui des joueurs de foot. Et un crochet sur le little Sénégal de Harlem.
Le cours final sur l’universalisme est épique. On apprend la notion de “pluriversel” l’universel multiple.
Je finis par cette citation magnifique parmi tant d’autres choses sublimes qu’on ramasse à la lecture de ce Bachir : “ Et lorsque les choses se défont aussi brutalement sous le coup du sort, la foi dicte de se remettre sur le métier son ouvrage”. Soufisme.]
JAMRA ANNONCE TROIS PLAINTES CONTRE LA SERIE «INFIDELES»
Les scènes érotiques dans la série " Infidèles " d'Evenprod font des émules.
Après avoir dénoncé la séquence sexuelle de l’actrice Léna Gueye sur la série “Infidèles”, l’Ong Jamra annonce le dépôt de trois (3) plaintes contre les promoteurs de cette série devant le CNRA (Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel), le procureur et la Direction de la cinématographie, le mardi 27 juillet.
Face au " je-m’en-foutisme " des promoteurs de la série “infidèles”, Jamra saisit le CNRA, le procureur de la République et la Direction de la cinématographie, indique le communiqué de l’Ong islamique parvenu à la rédaction.
Devant le CNRA, Jamra dénonce " une violation des engagements pris par les promoteurs récidivistes de la série perverse «INFIDÈLES», consécutivement à la plainte de JAMRA et de ses alliés du CDVM (Comité de défense des valeurs morales) de Serigne Bassirou Macké Cheikh Astou Fall, et L’ONG Daral Qural wal ikhsane de Imam Dia El Hadji Alioune. Lesquels engagements ayant par la suite motivé la “Décision du Collège du CNRA ", rendu le mercredi 12 août 2020, qui mettait en demeure les promoteurs de " INFIDÈLES ".
Devant le procureur, l’Ong islamique invoque une " violation de la loi numéro 2008-11 du 25 janvier 2008, relative à la diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs (article 2). Et qui renforcent les dispositions du Code pénal, en son article 431-60, qui bannit l’utilisation de tout moyen de communication électronique, aux fins : d’afficher, d’exposer, de projeter au regard du public tous imprimés, photographies, films ou images contraire aux bonnes mœurs. Confirmant ainsi les dispositions pérennes du Code pénal sur l’attentat à la pudeur et l’outrage public aux bonnes mœurs (articles 318 et 324). "
Et enfin à la direction de la cinématographie, Mame Mactar Gueye et Cie dénonce un " non-respect de la loi N°2002-18 du 15 avril 2002, portant règles d’organisation des activités de production, d’organisation, de promotion cinématographique et audiovisuelle, et qui sanctionne notamment le défaut de demande d’autorisation préalable au tournage. Ce manquement étant passible d’un retrait du produit voire d’une amende financière. "
Ces trois plaintes, ajoute le communiqué, seront déposées dès ce mardi 27 juillet, par une délégation composée de JAMRA, du CDVM de Serigne Bassirou Mbacké Cheikh Astou Fall, représenté par Adama Mboup, et de l’ONG DARAL QURANE de Imam Dia El Hadji Alioune.
PAR BIRANE DIOP
J’AI DÉVORÉ MÂLE NOIR
Elgas bouscule encore une fois les conventions sociales bâties sur des bagatelles, des postiches, et nous invite à méditer sur cette question : Qu’est-ce que c’est « Aimer » ?
Cela faisait deux mois que je n’avais pas signé un papier pour une note de lecture ou tout simplement pour aborder un sujet politique, économique ou qui relève de mon domaine d’activité, la gouvernance de l’information. Mais un écrivain majuscule m’a extirpé des caves de la paresse intellectuelle dans lesquelles je m’étais vautrées. Oui, j’avais la flemme d’écrire. C’est quand même grave pour un homme qui se bat contre la défaite de la pensée.
Cela dit, cet auteur est le polémiste El Hadji Souleymane Gassama plus connu sous le nom d’Elgas, père du pamphlet Un Dieu et des Mœurs. Il vient de publier Mâle noir, son premier roman paru aux Éditions Ovadia. Ces deux productions n’ont pas la même matrice mais elles partagent des points communs : la belle écriture et l’originalité.
Dans ce grand texte passionnant, « dérangeant et universel », le narrateur, brillant intellectuel sénégalais, docteur en Anthropologie à l’université de Caen, fan de Brel, de Desproges et du petit Arsenal, trajectoire assez analogue avec celle d’Elgas, évoque plusieurs thématiques comme : l’amour, la liberté, la condition de l’Homme noir, la vie d’immigré en Hexagone avec ses multiples soubresauts, le racisme, et son lot de conneries en toile de fond de ce que Spinoza, appelait « les passions tristes ».
Mais de toutes ces questions majeures, Elgas pointe surtout sa plume éclairée et éclairante sur une notion centrale « Aimer » dont la richesse est sans commune mesure. Que signifie « Aimer » fortement imbiber d’empathie, dans nos relations familiales, amicales, affectives ? Mieux encore, quelle place occupe ce sentiment dans les interstices de nos vies en ces temps gris, de clôtures voire de fermetures ?
Est-ce qu’on peut « Aimer » son prochain comme soi-même en faisant abstraction de sa couleur de peau, de sa langue, de son espace géographique afin d’atteindre dans toute sa plénitude le concept glissantien de la « poétique de la relation ?
D’ailleurs, c’est sur cette magnifique et terrible maxime que commence le livre à la page 11, avec ces mots « Aussi loin que je me souvienne, on ne m’a jamais appris à aimer. Je dois dire que les choses n’ont pas beaucoup évolué. Quand j’ai entrepris moi-même d’y remédier, je n’ai pas eu plus de chance ». Dès l’entame du texte, le Mâle noir porte son regard sur cet infinitif « inexprimé » qui le tiraille, et tenaille son humanité. Le narrateur est dans une quête d’Amour dont il n’arrive à toucher. Il lui est impossible d’aimer. Cette chose qui fait que l’Homme s’évade dans le sourire de son semblable est un territoire interdit pour le Mâle noir.
Pour combler ce manque, il se love dans les abattis du football. « Aimer une famille, des amis, des proches. Un amour. Le grand. L’élu. Je n’en savais rien mais j’en manquais fichtrement. Je voulais apprendre à aimer pour trouver cette libératrice de mon énergie. Rien de tout cela ne se décrétait. Il me restait le foot et le Boxing Day », écrit le narrateur à la page 37. Ces questions qui taraudent son esprit n’épargnent pas sa mère. Pour lui, la vision du monde de sa mère est à la fois binaire et archaïque.
Par conséquent, il s’y oppose. « Je refuse tous les combats qui semblent conditionner mon salut, et peu importe que ça soit face à ma mère. Je ne veux rien en savoir. » page 40. Comme si c’était écrit sur un parchemin, le Mâle noir fait une rencontre décisive avec une fille. Mélodie, une étudiante en géographie à la Sorbonne. Elle touche de plein fouet le cœur du Mâle noir. Grâce à cette femme blanche, il arrive à aimer d’un amour pur. Ces quelques lignes couchées à la page 130 témoignent ce sentiment de grâce. « Ce fut la première fois depuis bien longtemps qu’on m’offrait du soin, de l’attention, de la tendresse. Et je le devais à une petite orpheline dépressive ». Alors que sa mère le voyait avec une fille de sa communauté, de son peuple in fine de son pays. Avec une sénégalaise, tout simplement.
Dans ce manuscrit marqueté de divers sujets comme l’amour, la liberté, l’immigration, le racisme, Elgas bouscule encore une fois les conventions sociales bâties sur des bagatelles, des postiches, et nous invite à méditer sur cette question : Qu’est-ce que c’est « Aimer » ?
Peut-on préparer toute une conférence sur une carte de visite ? L’égyptologue congolais Théophile Obenga relève quelques qualités exceptionnelles du père de l’égyptologie, le professeur Cheikh Anta Diop, qu’il a côtoyé pendant des années
L’égyptologue congolais Théophile Obenga, disciple et compagnon de Cheikh Anta Diop, rend un vibrant hommage à son mentor, le savant sénégalais et père de l’égyptologie. Le Pr. Théophile Obenga originaire de Congo Brazzaville invité en RDC pour être honoré par ses paires, a profité a détour d’une interview pour lever un coin de voile sur une facette de la vie de Cheikh Anta Diop. Il s’agit du témoignage de souvenir qu’il garde encore de du célèbre chercheur sénégalais, lors de son passage de à Lubumbashi en République démocratique du Congo dans les années.
Théophile Obenga se rappelle que l’égyptologue était très attendu pour une conférence qu’il devrait faire face aux étudiants. Mais paradoxalement, l’invité ne faisait rien en termes de préparation. Il était plutôt zen et relaxe alors que lui Obenga s’en inquiétait. Et quand il l’incite à préparer quelque chose, surprise.
C’est sur le dos d’une carte de visite que Cheikh Anta griffonne juste 1, 2n 3, 4 comme pour rassurer Obenga qui malgré reste sceptique. Mais quand est venu le moment, Cheikh Anta a brillé de mille feux et a émerveillé son audience au point d’être porté en triomphe par les étudiants eux homme, tout colosse qu’il fut. Pour Théophile, la conférence publique qui portait sur «L’histoire ancienne de l’Afrique», tutoyait la perfection en dépit de cette absence manifeste de préparation de la part du conférencier.
Le comble c’est que ça a duré 4 tours d’horloge. « Il l’a fait sans papiers pendant 4 heures un beau discours avec une logique, un vocabulaire choisi, une éloquence», rare à tel enseigne qu’un enseignant belge président confie à Obenga que même si on n’est pas d’accord avec Cheikh Anta Diop, après l’avoir écouté, il faut vraiment l’être.
«C’était extrêmement éblouissant. C’était tellement éblouissant qu’à la fin de la conférence, les étudiants du campus ont débordé la police universitaire , ils ont soulevé Cheikh Anta Diop qui était un colosse et l’ont porté en triomphe à travers le campus. Ils l’ont soulevé comme un enfant. On ne pouvait pas les arrêter. C’était émouvant, la police était débordée», révèle l’égyptologue congolais. Face à la beauté du discours « tu ne peux qu’être admiratif», dit l’universitaire congolais qui découvrait ainsi cette autre part de Cheikh Anta Diop : son «éloquence naturelle».
Le professeur relève dans son entretien quelques comportement barbare de l’homme blanc qui a toujours la propension a considéré le Noir comme barbare et primitif. Or, rappelle le prof, à une époque, quand vous mourrez sans savoir payer vos impôts, le pouvoir colonial vous coupait un membre pour compenser le non-paiement de l’impôt, quand vous voliez un petit fromage, l’on vous pendait. C’est cela un monde civilisé ? S’interroge l’universitaire congolais qui estime que les Blancs ont «reversé les valeurs» pour mener à bien la colonisation
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RÉOUVERTURE DES «ATELIERS LEYDI » EN SEPTEMBRE
La styliste et costumière sénégalaise Oumou Sy a annoncé vendredi la réouverture en septembre prochain des "Ateliers Leydi", une école de formation spécialisée dans les techniques de confection de costumes traditionnels et modernes et de parures dont elle
Dakar, 23 juil (APS) - La styliste et costumière sénégalaise Oumou Sy a annoncé vendredi la réouverture en septembre prochain des "Ateliers Leydi", une école de formation spécialisée dans les techniques de confection de costumes traditionnels et modernes et de parures dont elle est la fondatrice.
"Je vais ouvrir l’école de formation au mois de septembre’’, a-t-elle annoncé lors d’un séminaire de formation à l’intention de journalistes culturels sénégalais dont elle était l’une des intervenantes.
Ce séminaire (11 juin-24 juillet) a été initié en partenariat avec le Goethe Institut par des acteurs culturels sénégalais tels que le critique culturel Maguèye Kassé, le critique littéraire et universitaire Ibrahima Sylla et le peintre Abdoulaye Diallo, "le berger de l’île de Ngor".
Oumou Sy a indiqué que sa décision de rouvrir les ’’Ateliers Leydi’’, 8 ans après leur fermeture, fait suite à une audience que lui avait accordée le chef de l’Etat Macky Sall, le 24 décembre dernier.
Sur instruction de ce dernier, la styliste a dit qu’il lui avait été donné de visiter de nouvelles maisons aux Almadies, quartier résidentiel de Dakar, où 4 appartements ont été mis à sa disposition.
Un des deux servira comme logement, le deuxième appartement devant abriter sa collection des trois mille costumes d’époque.
Les deux derniers sont destinées à abriter son école formation et serviront notamment comme espace de cours et de défilés.
"J’ai fait savoir au président que mon vœu était d’avoir un espace de formation. Le Grand-Théâtre où je suis depuis huit ans après la fermeture du Métissacana, est étroit pour la formation. J’avais cessé de le faire et comme je ne veux pas mourir avec mon savoir, je veux transmettre mes connaissances aux jeunes. Je veux cette école", a déclaré Oumou Sy.
Les "Ateliers Leydi’’ offrent à leurs pensionnaires l’opportunité de se former dans les techniques traditionnelles et modernes de confection de costumes et de parures ouest-africains.
Un domaine dans lequel excelle Oumou Sy, costumière des films "Hyènes, ou la vieille dame" de Djibril Diop Mambety, "Gelewar" de Sembène Ousmane (Sénégal), "Samba Traoré" de Idrissa Ouédraogo (Burkina Faso), "Po di Sangui" de Flora Gomes (Guinée-Bissau), entre autres.
Des défilés de mode seront organisés dans ces nouveaux espaces de formation comme à l’époque du Métissacana, célèbre cybercafé qui avait fait la renommée de la styliste sénégalaise dans les années 1990 dont le bâtiment abritait également les ’’Ateliers Leydi’’, sur la rue de Thiong, en plein cœur de Dakar.
Selon la costumière, la formation sera payante pour ceux qui disposent de moyens, les autres qui n’en disposent pas seront parrainés ou bénéficieront de cours gratuits.
Oumou Sy, membre-conseiller du musée Quai-Branly (Paris), a été décorée de la Légion d’honneur française en 2006. Elle compte des élèves un peu partout dans le monde, en France, aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne, etc.
La styliste a aussi reçu des distinctions de l’Allemagne et a été honorée en 2019 par le Festival de film de femmes de Salé au Maroc pour l’ensemble de sa carrière.
Elle n’a par contre jamais été distinguée au Sénégal, son pays natal. "On ne m’a jamais décorée au Sénégal", a relevé la styliste, 69 ans, qui affirme l’avoir été "partout dans le monde", sauf dans son pays natal.
Oumou Sy a notamment à son actif "Le bal des Signares", un spectacle mettant en scène la vie des signares, des jeunes femmes noires et métisses vivant avec des Européens influents durant la colonisation et qui acquièrent un rôle économique et un rang social élevé.
Avec l’aide de costumes d’époque, Oumou Sy a mis en scène à travers ce spectacle la vie des signares, qui représentaient une dimension singulière des relations franco-sénégalaises à travers le métissage culturel dont témoigne encore le style de vie de certaines villes sénégalaises comme Saint-Louis (nord).
LA COVID-19 ET LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL À LA UNE
Dakar, 24 juil (APS) – La pandémie de Covid-19 et les dernières décisions du Conseil constitutionnel sont au menu des quotidiens reçus samedi à l’APS.
Dans sa livraison du jour, L’As met en exergue ‘’la proportion inquiétante’’ de la Covid-19 avec 28 décès et 2288 nouvelles contaminations enregistrés en 3 jours et note que ‘’même les cliniques sont débordées’’.
Le journal cite le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr qui fait savoir que ‘’beaucoup de jeunes sont dans les centres de traitement des épidémies (CTE) et en cas graves’’.
A ce propos, Le Quotidien parle de ‘’péril +jeunes+’’ à cause des ‘’ravages’’ provoqués par le variant delta dans cette frange de la population.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré avoir recensé 1.041 nouvelles contaminations de Covid-19 et 8 décès supplémentaires au cours des dernières 24 heures.
Depuis le début de l’épidémie sur son territoire, le Sénégal a officiellement dénombré 55.861 cas positifs au nouveau coronavirus. Parmi les personnes ayant déjà contracté le virus 44.611 ont depuis recouvré la santé, 1.264 en sont mortes et 9.985 sont encore sous traitement.
S’agissant de l’évolution de la pandémie sur le territoire national, L’Observateur constate que Dakar, Mbour, Thiès, Mbacké et Saint-Louis ‘’sont ces départements à forts taux de contamination’’.
Le journal annonce que le ministre de la Santé a procédé vendredi au lancement de la vaccination avec le vaccin Johnson.
Les quotidiens reviennent largement sur la réaction de l’opposition après le rejet de ses recours par le Conseil constitutionnel qu’elle avait saisi suite aux modifications apportées aux Code pénal et de procédure pénal dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et au Code électoral. Toutefois, elle avait estimé que la juridiction ne pouvait pas délibérer faute de quorum.
En effet, le Conseil Constitutionnel est composé actuellement de quatre (4) membres sur sept. Un membre est décédé le 03 janvier 2021 et pour les deux autres nommés le 26 juin 2015, leur mandat de 6 ans, non renouvelable, a pris fin le 25 juin 2021.
Selon L’As, ‘’la composition du Conseil constitutionnel créé la polémique’’ étant donné que la juridiction ‘’ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres, sauf empêchement temporaire de trois d’entre eux au plus, dûment constaté par les autres membres’’.
Vox Populi note que ‘’les Sages et leur président sont accusés d’usurpation de pouvoirs présidentiels’’.
Dans Sud Quotidien, le député Cheikh Bamba Dièye soutient que ‘’le Conseil constitutionnel s’est réuni en toute illégalité pour rejeter notre recours’’.
Le M2D (opposition) dénonce cette décision dans Le Quotidien, estimant que ‘’les juges démontrent leur allégeance à un homme plutôt qu’aux lois’’.
PAR PAPE FAYE
VIDEO
« LETTRE À UN TUEUR » : LE POÈME QUI CONJURE LA PANDÉMIE
Artiste, conteur, comédien, très célèbre maître de cérémonies, Pape Faye a composé et déclamé avec brio cette œuvre qu’il a composée au plus fort de la pandémie de la Covid-19.
AfricaGlobe Tv |
Pape Faye |
Publication 24/07/2021
Maître de cérémonie talentueux, professionnel et défenseur du théâtre, mais également amoureux des Lettres, l’artiste Pape Faye est un homme multidimensionnel qui se consacre entièrement aux activités culturelles. Des casquettes multiples font de lui un grand passionné des arts. Au Sénégal sa voix ne ressemble à aucune autre. Au plus fort de la pandémie de Covid-19, en 2020, Pape a composé ce beau texte qu’il a déclamé comme pour conjurer le coronavirus. C’est beau, puissant et émouvant.
Écoutez !
«LA FORCE ET LE CHARME DE LA CULTURE DU WALO RESIDENT DANS SA DIVERSITE»
Mustafa Naham, auteur-compositeur, est initiateur du «Dialawaly festival de Dagana» qui se tiendra les 23, 24 et 25 juillet de cette année à Dagana, sa ville natale, il a piqué le virus de la musique dès son plus jeune âge.
Mustafa Naham, chanteur et compositeur sénégalais basé en France depuis quelques années, compose la guitare en bandoulière. Initiateur du «Dialawaly festival de Dagana» qui se tiendra les 23, 24 et 25 juillet de cette année à Dagana, sa ville natale, il a piqué le virus de la musique dès son plus jeune âge. A 13 ans déjà, il écrivait des textes et chantait avec brio, était bercé par Ismaïla Lô, Baba Maal, Omar Pène, Youssou Ndour, Thione Seck, Les frères Guissé et inspiré par ses amis. Avec Le Quotidien, il nous plonge dans son royaume d’enfance, Dagana, où va se tenir cet évènement et qui se veut être le lieu de rassemblement de toutes les cultures du Walo. Des spectacles sont prévus pour cette 3ème édition afin de rendre visible la diversité culturelle dont regorge sa ville, en valorisant la culture du Walo et en montrant à la face du monde la spécificité de chacune d’elles.
C’est quoi «Dialawaly festival de Dagana» ?
Dialawaly, si on parle du nom, est lié à l’histoire de la localité de Dagana, le Walo. Tout le monde parle de Nder. Nder, ce sont des femmes qui se sont immolées parce qu’elles ne voulaient pas être des esclaves des Maures. Mais au fond Nder est une défaite, même si à la fin sont sorties des héroïnes dans l’histoire du Sénégal. Après, il y a eu l’histoire de Dialawaly. Qui est un lieu où il y a une victoire des Walo-Walo sur les Peuls. Donc naturellement mes amis et moi, avec l’association qui est devenue Dialawaly, avons eu l’idée. Et j’étais très trempé par ce nom très symbolique. Aussi l’équipe de football l’Asc Dagana, on l’appelait à l’époque Dialawaly. Donc, ça s’est marqué à l’esprit pour toujours. Et c’est naturellement que j’ai voulu que ce festival s’appelle «Dialawaly festival de Dagana». Un festival dont la spécificité est de montrer toutes les facettes des ethnies qui se partagent une même localité, Dagana (les Maures, les Peuls, les Wolofs, les Bambados). C’est aussi une journée pour le festival qui est dédiée à la musique traditionnelle et qui montre toute la particularité de Dagana. Il y a aussi les chanteurs de hiphop qui ont une journée spéciale dénommée Dialawaly hip-hop où slameurs, spécialistes du graffiti et rappeurs se retrouvent pendant toute la journée pour égayer la population. Et enfin, il y a une journée dédiée à la musique moderne.
Comment est né «Dialawaly festival de Dagana» ?
En tant qu’artiste hors du pays, j’ai la chance de faire des festivals. J’ai eu aussi l’opportunité d’organiser dans le cadre d’une structure qui s’appelle «Only french» et où on arrivait à organiser un festival qui se fait à Paris. Et avec l’apport de mon producteur, on l’a amené au Sénégal pendant plusieurs années. C’est avec l’expérience que je me suis dit qu’il était temps d’organiser quelque chose chez moi au Sénégal. Mais où exactement ? Chez moi à Dagana forcément. Ainsi est né le festival que je voulais petit en tant que festival. Mais on voit qu’il grandit, prend son envol et tout le monde l’attend dans la localité. Avec ce festival, j’ai eu la chance d’aider pas mal de mes amis artistes sénégalais à jouer, mais aussi pour qu’ils aient une date à Paris. Parce que quand ils jouent au Sénégal, l’artiste sénégalais ou les artistes retenus sont invités à faire le spectacle, l’édition suivante à Paris, dans une super belle salle.
Quelles sont les grandes lignes du programme de cet évènement ?
C’est surtout ces trois jours où il y aura une journée hiphop, la musique traditionnelle qui prend sa place et qui est la spécificité du festival, et enfin la musique moderne. Maintenant, la particularité de cette année est qu’on va initier une caravane où la reine Ndatté Yalla est sur sa calèche, le roi sur son cheval et toute la troupe royale derrière, avec les percussions et l’accoutrement qu’il faut pour faire le tour de la ville. On l’appelle cette année «caravane», mais à l’avenir, ça va être un vrai «carnaval». Et c’est cela le but, faire le tour de la ville en montrant le Walo d’il y a très longtemps, le Walo en tant que royaume parce que dans l’histoire on dit «tey la Walo wayé ay reew lawoon». Cela veut dire que le «Walo était un Etat ; comment ça fonctionnait, tout cela...» Mais l’avantage que l’on a pour que toute la ville en profite, c’est de faire un carnaval où l’on peut faire son tour pendant toute une journée. Et cela va être un programme spécial collé au festival, comme si c’était labélisé par le festival et géré par une entité dans le festival. Mais pour le moment, on a fait une caravane pour faire l’esquisse cette année. Et dans les réseaux sociaux, les gens verront que ça va être extraordinaire. Et je pense que c’est l’avenir du festival. Et puis, il y aura l’orchestre Gouneyi de Saint-Louis, de la localité et sans oublier Khalifa Mbodj, un jeune de Dagana, originaire de Saint-Louis et vivant à Dakar et moi-même, Mustafa Naham. D’ailleurs c’est une opportunité pour moi de jouer à Dagana pour que mes parents puissent découvrir ce que je fais.
Vous dites que le festival commence à prendre son envol. Alors, que peut-on attendre de cette 3ème édition ?
Oui, déjà la surprise c’est la caravane. Par exemple, elle ne faisait pas partie de nos projets. La surprise, c’est d’allier l’utile à l’agréable en parlant du reboisement, de l’investissement humain qui se fera parce qu’on ne va pas continuer éternellement à ne faire que jouer, chanter et égayer la population pour trois jours et ensuite partir. Il faut qu’on essaye de contribuer au rayonnement de la ville. Quand je vois l’avenue Bourguiba, il y avait de beaux arbres et je vois aujourd’hui que c’est démoli. Je me dis il y a un problème. Les gens ne comprennent pas, parce que si on est dans un pays désertique et surtout le Nord du Sénégal, si on ne fait pas de reboisement mais, mon Dieu, nous sommes condamnés à vivre l’enfer sur terre. Et c’est à nous humains de poser des actes, pas simplement de construire des bâtiments ou de faire des routes sans arrêt, mais créer de la verdure. La verdure ne viendra pas comme ça. C’est à l’humain de le faire et c’est possible. Et nous, c’est ce qu’on va faire. Notre idée est de primer tous ceux qui, pendant un an, ont pu préserver et entretenir l’arbre planté par le festival à hauteur de 50 mille francs Cfa par famille. Une façon naturelle de préserver l’arbre, sans pour autant qu’on fatigue qui que ce soit. C’est un projet à long terme et on va y arriver.
Vous parlez de valorisation de la culture Walo. Est-ce bien cela ?
Oui, déjà c’est la chance qu’ont les Walo-Walo. Tu vas me dire que c’est ce que nous sommes, les Sénégalais. Mais le Walo, moi en tant qu’artiste, je me rends compte que là où j’ai grandi il y a les Peuls qui ont leur propre culture et qui n’a rien à avoir avec celle des Wolofs. Les Maures aussi, c’est la même chose. Et toutes ces particularités font la force, le charme du festival. Et c’est cela également la force de la culture du Walo-Walo.
Pourquoi le choix de Woz Kali comme parrain de cette 3ème édition ?
La deuxième édition, c’était Yoro Ndiaye qui s’était déplacé avec son groupe et qui avait égayé toute la population de Dagana. Il a fait une carrière magnifique que tout le monde doit valoriser. Et je pense que Woz Kali, c’est pareil. En tant que Walo-Walo de Rosso, il a une part énorme dans le festival. Donc c’est l’occasion de l’amener à Dagana, la terre de ses origines. On a vécu ensemble en France. C’est un immense talent. C’est quelqu’un qui a fait une super belle carrière. Et c’est l’occasion de leur rendre hommage en leur disant venez jouer. C’est vrai, mais dans le festival on va faire comprendre aux gens que c’est vous qui êtes le parrain de cet édition. C’est pour vous rendre honneur. C’est juste rendre à césar ce qui lui appartient.
Qui avez-vous comme partenaires pour cette édition ?
Bon, concernant les partenaires je ne vais pas vous cacher. Les festivals au Sénégal ont souvent des soucis pour avoir un partenaire ou un sponsor. Dès le départ, on ne s’est pas basé sur des sponsors. Moi qui ai eu l’initiative, je ne me suis pas basé sur un sponsor. J’ai cherché par mes maigres moyens, en plus de mes amis en tant que mécène parce que ce sont eux qui font surtout les festivals. Le sponsor, s’il ne trouve pas son compte, ne vient pas. Mais le mécène, il croit au projet, il t’apporte son soutien financier et matériel. Et c’est comme cela qu’on a commencé le festival. C’est à partir de cette année qu’on a eu le contact avec l’Agence sénégalaise de promotion touristique (Aspt), la direction des Arts, entres autres. Mais jusqu’ici, c’est juste des contacts noués pour le futur parce qu’ils ont compris que le festival grandit. Et qu’un festival qui se développe ne doit pas éternellement se baser sur 2 ou 3 personnes financièrement. Jusqu’ici, c’est la mairie de Dagana qui nous apporte son soutien matériellement. Mais il y a les mécènes, mes amis, mon entourage et moi en tant qu’initiateur. Je les fatigue à longueur de journée pour qu’ils participent au rayonnement de ce projet.
Un message ?
Dire à mes frères et sœurs Walo-Walo que ce festival n’appartient pas à Mustafa Naham ou à un membre de l’Association Dialawaly, mais à toute la population du Walo. Que personne n’hésite à venir apporter son soutien, se joindre à nous et contribuer au rayonnement de ce festival parce que c’est pour le bien du Walo, de Dagana. Ce sont des étrangers qui viennent avec leurs moyens investir dans la localité. Dagana est une ville touristique. Et ce sont des gens qui découvrent la ville. Donc autant de choses qui me poussent à dire que ce festival a besoin du soutien de tout un chacun parce qu’il a déjà pris son envol et a juste besoin d’être épaulé pour être comme tous les autres festivals.