Le baobab de Fadial, c’est plus de 800 ans d’existence. Ancien cimetière des griots, cet espace sacré est devenu un lieu de tourisme, de commerce et de prière.
Au bord de la route qui mène à Mbissel en venant de Joal, un baobab géant s’impose. C’est un mastodonte, si on le compare aux autres baobabs qui poussent au Sénégal. Ce baobab est connu sous l’appellation de « baobab sacré de Fadial ». Mais, en réalité, il se trouve dans le village de Ndiarogne, plus précisément dans le hameau de Diyabougou. C’est le plus gros baobab du Sénégal avec ses 35 mètres de pourtour, si l’on en croit le conservateur Massamba Sall. On retrouve ce guide couché contre les grosses racines apparentes de cet arbre géant en attente de visiteurs. Depuis plusieurs années, ce baobab est devenu un passage obligé pour les touristes et les voyageurs qui empruntent la route Joal-Mbissel-Keur Samba Dia. Le baobab de Fadial, selon le conservateur, a 850 ans d’existence, c’est-à-dire 8 siècles et demi. Un trou d’une petite largeur d’à peine 50 centimètres permet d’accéder à l’intérieur. Massamba Sall entre le premier. Entrer dans ce baobab requiert tout une technique et une témérité. Il faut d’abord faire rentrer la première jambe, ensuite le corps avant que la deuxième jambe ne puisse suivre. Sans difficulté, le conservateur accède à l’intérieur. C’est autour du reste du groupe de l’imiter. À l’intérieur du baobab, tout est sombre à tel point qu’on a du mal à voir ce qui s’y trouve. On aperçoit difficilement, haut perché, des chauves-souris poussant des cris stridents. Ces mammifères assurent la pollinisation du fruit du baobab appelé pain de singe. Cependant, Massamba Sall explique que le « baobab sacré » de Fadial est un peu particulier car il ne donne pas de pain de singe. Sa cavité intérieure servait de cimetière aux griots de la localité.
À leur mort, ils étaient momifiés à l’intérieur du baobab. Pour ces populations qui étaient à l’époque des animistes, les griots ne pratiquaient pas l’agriculture et les enterrer sous terre rendrait la terre infertile. Depuis plusieurs années, les griots y étaient accrochés. C’est finalement en 1960, raconte le conservateur Massamba Sall, que cette pratique a été interdite. Les enfants des griots de cette contrée ne supportaient plus cette souffrance de voir les corps de leurs parents décédés à l’intérieur de ce baobab.
Baobab sacré, personne n’ose toucher à ses feuilles encore moins à ses racines. Massamba Sall renseigne que tout dans le baobab, désigné comme emblème du Sénégal, est utile pour la société sénégalaise. Ses feuilles cueillies, séchées au soleil et réduites en poudre entrent dans la préparation du couscous sénégalais. Cette poudre appelée « laalo » « facilite la digestion », explique M. Sall. Quant à l’écorce, elle permet la fabrication de cordes pour attacher les animaux, entre autres. « Si vous grattez l’arbre, ça devient vert et au bout de quelques minutes la sève sort. Cette sève, mélangée avec de la gomme arabique, sert à fabriquer des tableaux », nous explique encore Massamba Sall, accompagné de son ami, qui a su percer tous les secrets sur l’utilité du baobab.
Même les lézards et les écureuils se nourrissent de cette sève du baobab car son bois est très spongieux et facile à percer. Autre secret du baobab, ses racines permettent de teinter les pagnes. Le procédé est tout simple, d’après le conservateur. Il suffit juste de mettre un morceau de la racine dans une marmite et de le laisser bouillir. Le résultat va donner « une belle teinture marron », précise-t-il. Du fait de sa longévité, le baobab s’est ouvert à l’intérieur. Pour Massamba Sall, après 500 ans d’existence, une cavité se forme à l’intérieur des baobabs. Mais ensuite, cette cavité a tendance à se refermer. « Comme c’est l’arbre sacré du village, on arrive à préserver l’entrée dans la cavité pour ne pas manquer les sacrifices », dit-il.
Lieu de sacrifices
Le baobab de Fadial est un lieu sacré pour les habitants de l’agglomération du Mbanj Fadial. À l’approche de l’hivernage, quand les pluies tardent à tomber, les femmes viennent avec du lait caillé pour faire des prières. Sous l’ombre du feuillage de cet arbre géant, elles chantent et dansent pour implorer les esprits. En dehors des touristes, des religieux passent aussi visiter cet arbre sacré. L’endroit est un lieu de prière. Faisant appel à l’histoire, Massamba Sall informe que vers les années 1910, une personne que les populations qualifiaient de fou squattait l’ombre du baobab. En réalité, il n’était pas atteint d’une folie. Il récitait en permanence des versets du Coran. « Lorsque nos arrières grands-parents ont compris qu’il y a une personne qui lisait le Coran devant le baobab, il a disparu. Si l’on fait des vœux ici, ils se réalisent. C’est un lieu de prière », renseigne le conservateur.
L’axe Joal-Sambadia est très fréquenté depuis que la route a été goudronnée. Des voyageurs descendent toujours à hauteur de Fadial pour visiter ce baobab sacré. Massamba Sall souligne que cet arbre peu ordinaire doit être mieux connu des Sénégalais.
PAR Barnaby Phillips
CES TRÉSORS AFRICAINS QUE LES OCCIDENTAUX REFUSENT DE RENDRE
Alors que les musées européens sont fortement critiqués suite aux manifestations de Black Lives Matter, les politiciens nigérians ont l'opportunité de façonner le destin des célèbres Bronzes du Bénin
BBC Afrique |
Barnaby Phillips |
Publication 13/09/2020
Un débat qui occupe la scène depuis des années a atteint son point culminant. Beaucoup en Afrique, et ailleurs, disent que le temps est venu pour le retour des trésors culturels pillés pendant la colonisation.
Les Bronzes du Bénin - des milliers de sculptures et de gravures en laiton, en bronze et en ivoire - sont devenus des symboles très chargés d'injustice. Ils sont originaires de ce qui est aujourd'hui l'État d'Edo, dans le sud du Nigeria.
Volés par des soldats et des marins britanniques en 1897, la plupart se trouvent dans des musées occidentaux et des collections privées.
Le British Museum, qui possède quelque 950 bronzes du Bénin, a fait l'objet de critiques particulières pour son refus de les restituer, mais il n'est que l'un des nombreux musées qui luttent pour justifier la légitimité de sa collection.
Les rois Edo - l'obas - ont fait campagne pendant des décennies en vain pour que les bronzes du Bénin soient rendus.
Mais peu de gens en Occident ont pris au sérieux les demandes africaines de restitution. Les conservateurs occidentaux ont fait valoir que l'Afrique n'avait pas les ressources nécessaires pour s'occuper de ses trésors, mais aussi que les musées occidentaux n'avaient aucune obligation morale de réparer les dommages infligés pendant les décennies de colonisation.
Aujourd'hui, la situation a changé et, dans les coulisses, les choses ont bougé.
Depuis 2017, le groupe de dialogue sur le Bénin, qui réunit l'actuelle oba, le gouverneur de l'État d'Edo, le gouvernement nigérian et des musées d'Allemagne, des Pays-Bas, de Suède et du Royaume-Uni (dont le British Museum), travaille à un plan de compromis pour le retour de certains bronzes du Bénin au Nigeria.
Ils ont convenu que Benin City, la capitale de l'État d'Edo, accueillera un nouveau musée royal du Bénin.
Les musées européens se relaieront pour prêter (bien que certains puissent faire des dons) quelques centaines de bronzes du Bénin.
L'effet, selon le Palais d'Oba, sera une "collection permanente en rotation" à Bénin City.
Le peuple Edo retrouvera enfin une partie importante de son patrimoine culturel.
Le gouverneur Godwin Obaseki a joué un rôle important dans les négociations.
Il a engagé l'architecte anglo-ghanéen Sir David Adjaye, concepteur du célèbre Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaines à Washington DC.
Le profil et la vision de Sir David - il veut que le nouveau musée soit "le joyau de la bague" d'une revitalisation culturelle plus large de Benin City - ont impressionné les conservateurs européens.
Phillip Iheanacho, un vieil ami de M. Obaseki et de Sir David, est chargé de la collecte de fonds.
Il a lui aussi fait la cour aux Européens.
Il semble que les étoiles se soient alignées. Un gouverneur nigérian engagé a attiré un architecte célèbre et un collecteur de fonds crédible, et les Européens sont à bord.
On ne peut écrire sur l’histoire du Sine sans parler de Diakhao. Cette localité, à une vingtaine de kilomètres de Fatick, est la dernière capitale où le Bour Sine avait son palais, quelle que soit sa provenance
Oumar Kandé et Aliou Ngamby Ndiaye et Ndèye Seyni Samb |
Publication 13/09/2020
Un calme règne sur la place publique de Diakhao. Avec la forte canicule du jour, en cette période d’hivernage, les populations sont cloîtrées dans les maisons. Devant certaines demeures, on aperçoit quelques jeunes àl’ombre des arbres. Cette grande place publique appelée «NguelWassila», du nom dufondateur de la localité, est bien aménagée. Des bancs sont installés un peu partout. L’endroit est bien coloré,donnant à ce grand espace, témoin de toute l’histoire de Diakhao,toute sa beauté. Sur cette place, trône un arbre géant. Selon Ablaye Sène, communicateur traditionnel, cet arbre s’appelle «ngaane» en Sérère ou «boul» en Wolof. «Chaque nouvelle mariée, qui entre à Diakhao, fait obligatoirement le tour de cet arbre», explique M. Sène.
Avant d’entrer à Diakhao, un tableaudonne un petit aperçu sur l’histoire de ce village devenu une petite agglomération rurale. «Diakhao, dernière capitale du royaume du Sine», est la mention bien visible. En face de «NguelWassila»,une vaste demeure avec beaucoup de bâtiments à l’intérieur attire l’attention. «C’est ici Mbine no maad» ou la maison royale de Diakhao. En franchissant la première porte de la demeure, on fait face aux vestiges témoignant d’une grande partie de l’histoire du Sine. Dans la maison royale, les morts et les vivants se partagent l’espace. Gauche, droite, en face, on aperçoit partout des mausolées. Cependant, les habitants de la maison royale n’autorisent plus de visite inopinée sans aviser au préalable. Une équipe de télévision venuede Dakar en a fait les frais juste avant notre arrivée.C’est la nouvelle règle, dit, d’un ton ferme, Khady Diouf, fille du dernier roi du Sine Mahécor Diouf. Au début, la matriarche de la maison, le nez et la bouche sous un masque bleu, était intransigeante avec l’équipe du Soleil. Finalement, elle accepte, mais à condition de ne pas prendre d’images sur certaines parties de la mythique demeure.
Pour la visite guidée, elle désigne le griot de la famille, Ablaye Sène. A l’entrée de la maison royale, il y a le mausolée de Wassila Faye, 8èmeroi du Sine, de 1285 à 1302. Wassila Faye, informe le chercheur Mamadou Faye, a été intronisé à Bicole, dans l’arrondissement de Niakhar. C’est par la suite qu’il a fondé le village de Diakhao pour en faire la capitale du Sine. Avant Diakhao, Mbissel, Ndiongolor, Sanghaï ont tous été des capitales. «Depuis le règne de Wassila Faye, la capitale du Sine n’a plus quitté Diakhao», dit-il.Selon les versions recueillies, Wassila Faye, après son intronisation,voyait en rêve l’ombre de Meissa Waly qui lui conseillait d’aller s’installer à Diakhao.Après plusieurs tentatives, il a finipar traverser la forêtet trouver le site de Diakhao (qui vient de Diaham, j’ai traversé en Sérère).
Tambour royal
Dans la cour royale, chaque mausolée renferme un pan de l’histoire de l’ancien royaume sérère du Sine.Le dernier roi, Mahécor Diouf, est enterré dans la maison royale, en face de la cour principale et du baobab sacré. Son mausolée est un petit bâtiment peint en vert.Durant la royauté, indique AblayeSène, le roi était enterré dans sa chambre et sous son lit. Du fait de sa noblesse, il était enterré en gardant la même position sur son lit de mort. «Chaque sépulture était la chambre dans laquelle le roi a rendu son dernier souffle», précise-t-il. A l’intérieur du mausolée du dernier roi du Sine, deux «junjung» (tambours royaux) sont accrochés aux murs. Cestamboursdevenuscélèbres ne retentissaient quesur le champ de bataille ou tous les vendredis quand le roi sortait pour sa promenade à la place publique (« nguelwassila »). «Tous les vendredis, le roi sortait le matin. Toutes les populations venaient pour le saluer. C’est en ce moment qu’on entendait tonner les ‘’junjung’’ », informe le traditionnaliste, Ablaye Sène.
Plus on avance à l’intérieurde cette vaste demeure, plus on découvre d’autres mausolées. Lasépulture la plus frappante de par sa beauté architecturale est celle du Bour Sine CoumbaNdoffène Diouf Fa Ndeb(junior). Ce mausoléea été inauguré le 7 juin2008 par l’ancien Khalife général des mourides, Mouhamadou Lamine Bara Mbacké,en présence du ministre de la Culture, Mame Birame Diouf. Le roi du SineCoumbaNdoffène Diouf Fa Ndebestdevenu célèbre pour avoir témoigné en faveur du fondateur de la communauté mouride, Cheikh Ahmadou Bamba. Depuis cette date, la famille royale de Diakhao a tissé des liens très forts avec Touba. D’autres mausolées de roisont aussi dans la maison royale. Il s’agit,entre autres, de ceux de LatsouckFaniamDiouf, de Diogo Gnilane Diouf et d’AmaDiouf Gnilane Diouf. Les«guelwars», cette aristocratie qui a régné dans le Sine pendant plusieurs siècles,ont toujours occupé cette maison. Depuis le premier roi Meissa Waly Dione Mané, pour diriger le Sine, il fallait être issu de la lignée des «guelwars». La dévolution du pouvoir dans la société sérèrese faisant suivant lematriarcat, on devenait «guelwar» par sa mère.
VIDEO
DJAÏLI AMADOU AMAL, LE COMBAT D'UNE FEMME AFRICAINE
L'auteure camerounaise parle de son nouveau roman doublement primé, “Les impatientes”, publié chez Emmanuelle Collas. Son ouvrage présente ces femmes qui n’en peuvent plus qu’on leur réponde “sois patiente” lorsqu’elles s’indignent face aux injustices
L'auteure camerounaise Djaïli Amadou-Amal vient nous parler de son nouveau roman doublement primé, “Les impatientes”, publié chez Emmanuelle Collas. Son ouvrage nous présente ces femmes qui n’en peuvent plus qu’on leur réponde “sois patiente” lorsqu’elles s’indignent face aux injustices qu’elles subissent.
Découvrez son portrait par Gaël Legras.
par le chroniqueur de SenePlus, Hamadoun Touré
TRADITION, DROIT D’INVENTAIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Il y a des conflits interminables lorsque l’on tente de reproduire, par la force, son propre itinéraire à sa progéniture. Nous devons interroger le contenu des valeurs transmises et surtout leur adéquation avec nos défis actuels
Hamadoun Touré de SenePlus |
Publication 12/09/2020
« La plus haute tâche de la tradition est de rendre au progrès la politesse qu’elle lui doit et de permettre au progrès de surgir de la tradition comme la tradition a surgi du progrès » Jean d’Ormesson
La tradition est le legs matériel et immatériel de nos ancêtres. Elle dit de nous ce que nous sommes et ce que nous avons. Nombre de nos valeurs viennent d’elle : fierté, dignité, sens de la grandeur.
Comme la culture, qui en est une composante essentielle, la tradition est ce qui reste après que tout s’est envolé. Elle est le bien précieux transmis à notre génération par nos devanciers et guide notre façon d’être, de faire et de mener notre vivre ensemble.
Semblable à une statue, la tradition réunit en elle sa propre force et sa faiblesse. Autant elle nous fascine, autant elle nous inhibe. Notre dilemme n’est pas puéril: comment concilier fidélité à la tradition et exigence du temps présent ?
La question fondamentale et inévitable reste de savoir vivre avec son temps en ayant la tradition chevillée au corps et au cœur. En Afrique, cette ambivalence est bien campée par Cheikh Hamidou Kane dans son livre indépassable, « l’Aventure Ambiguë » publié en 1961. L’exemple de Samba Diallo, son héros tragique, est encore d’actualité, un face à face lucide avec le passé, ses avantages, ses inconvénients tout en gardant les yeux tournés vers l’avenir. Comme l’a dit Jean d’Ormesson, devenu Immortel par son élection à l’académie française, « La plus haute tâche de la tradition est de rendre au progrès la politesse qu’elle lui doit et de permettre au progrès de surgir de la tradition comme la tradition a surgi du progrès ».
En exerçant notre droit d’inventaire, la tentation est grande de solder certains comptes avec la tradition, de la soumettre à une critique sans complaisance indulgente ni acharnement inutile. Cette tradition ressentie parfois comme une chaîne au pied, figée dans sa sacralité, survit-elle à cause de nos interrogations, hésitations et doutes ? Ou alors avons-nous développé une forme de paresse intellectuelle pour ne pas avoir à répondre à ces questions assurément existentielles ?
Distance spatio-temporelle
Tout semble indiquer que nous avons institué une distance qui rend intouchable notre héritage et nous laisse sans recours.
Pourtant, il s’agit bien d’un compte d’épargne, inscrit dans la succession de notre tradition et que nous devons, à notre tour, fructifier avec les dividendes des atouts de notre époque pour ensuite le transmettre à nos descendants. Dans la longue chaine humaine, chaque génération n’est que le nu-propriétaire de ce qu’elle a reçu de la tradition, et a le devoir de transmettre l’usufruit pur et inaltéré.
Il reste que nous devons interroger le contenu des valeurs transmises, leur pertinence et surtout leur adéquation avec nos défis actuels. Une raison pour nous les approprier de manière pragmatique afin d’éviter les décalages entre les attentes et les résultats.
Il est fréquent d’entendre chaque génération clamer avoir reçu le meilleur héritage de ses devanciers. Chacun revisite son temps, l’enjolive pour conter une épopée dont il peut tirer fierté. Il y a donc des conflits interminables lorsque l’on tente de reproduire, par la force, son propre itinéraire à sa progéniture, parce que la tradition le veut ainsi.
Toutefois, les temps ont changé. Le nôtre est celui de la vitesse et du virtuel avec l’avion, le téléphone, la télévision et le numérique. Les nouvelles questions ne s’accommodent pas des réponses du temps d’avant.
Les problèmes du 21è siècle ne se résolvent pas dans les équations d’il y a huit cents ans. « On ne raisonne pas de la même façon dans un château que dans une chaumière », disait si justement Ludwig Feuerbach cité par Friedrich Engels.
Mais sans être une panacée, les traditions sont un refuge dans les moments de doute, références occasionnelles puisées dans le passé. En tant que telles, les valeurs sont remodelables et adaptables, étant toujours sujettes aux variations de l’univers politique, économique, social, culturel et même environnemental.
Synthèse harmonieuse
Le premier pas vers le remodelage est la connaissance exacte des origines et des acquis, l’intelligence pour trier dans l’héritage que nous recevons et dont nous devons nous servir en fonction de nos besoins.
Il n’est pas superfétatoire de rappeler que la nature des problèmes change constamment, tout comme les acteurs qui les ont en charge. Aussi, pour cette raison, existe-t-il des traditions en désuétude face aux exigences des temps présents, telles la place de la femme, l’éducation, les relations sociales, la construction nationale, la bonne gouvernance, etc.
L’utilité de ces exigences appelle à une synthèse entre l’héritage et les défis actuels. Notre monde moderne d’aujourd’hui gorgé de progrès de toute nature est appelé demain à être celui de la tradition. A nos héritiers de la respecter ou de la bousculer.
FAIRE RESPECTER LA LOI SUR LES AUTORISATIONS DE TOURNAGE
‘’Il faut maintenant sévir après avoir trop informé, trop sensibilisé, il faut passer à la phase du bâton pour que les mauvais élèves soient punis’’, a indiqué le directeur de la cinématographie
Dakar, 11 sept (APS) – Le directeur de la cinématographie, Hugues Dias, a réitéré son appel aux producteurs audiovisuels du Sénégal relativement au respect des règlementaires sur les autorisations de tournage de films et autres productions.
Dans une note transmise à l’APS, le directeur de la cinématographie souligne qu’il ne sera plus toléré un tournage de film sans autorisation. Il avertit que la direction de la cinématographie, en relation avec les autorités administratives et sécuritaires compétentes se fera le devoir de faire respecter la loi.
‘’J’attache du prix au respect et à l’application stricte de la réglementation en vigueur’’, a insisté Hugues Dias qui dit avoir constaté que certains producteurs de téléfilms et de séries télévisées tournent sans autorisation de tournage.
Les fautifs s’exposent aux sanctions allant de la confiscation des négatifs ou de la caméra pour un tournage non autorisé à une amende prévue par la loi allant de trois voir dix millions de Francs Cfa pour les longs métrages et les séries et un à cinq millions FCFA pour les courts métrages, a-t-il rappelé.
‘’Il faut maintenant sévir après avoir trop informé, trop sensibilisé, il faut passer à la phase du bâton pour que les mauvais élèves soient punis’’, a-t-il indiqué.
Le directeur de la cinématographie avait déclaré le mois dernier que la plupart des séries sénégalaises décriées pour leurs contenus jugés attentatoires aux bonnes mœurs ne disposaient pas d’une autorisation de tournage, quitus permettant un contrôle a priori de ces productions avant leur sortie.
SUR LES TRACES DE L'ÉLÉPHANT DE MBISSEL
Meissa Waly Dione Mané, premier roi du Sine, a marqué l’histoire de cette contrée peuplée en majorité de Sérères. Ce mandingue venu du Gaabou était un homme de sagesse, mythique. Plusieurs siècles après sa disparition, le souverain reste adulé
Oumar Kandé et Aliou Ngamby Ndiaye et Ndèye Seyni Samb |
Publication 11/09/2020
La vie se conjugue avec Meissa Waly Mané à Mbissel. Dans cette contrée du Sine, située entre Fadial et Sambadia, lesouverain est plus qu’un roi. Il est même devenu le totem du village. Songénie-protecteur. Un mausolée est construit à son honneur non loin des habitations. À l’intérieur, des baobabs géants longent la clôture. Avec cethivernage pluvieux dans le Sine, les hautes herbes ont recouvert certains coins de l’espace sacré bien protégé et impénétrable par tout étranger sans l’autorisation du gardien du temple. Cependant, la partie où est construit le mausolée royal est bien nettoyée et recouverte de coquillages par François Sène. Le conservateur nous a accueillis, cet après-midi du samedi 22 août 2020, d’abord dans sa maison. Tous les jours,il reçoit des visiteurs qui viennent découvrir ce site historique pour s’y recueillir ou prier. Vêtu d’un pantalon bleu assorti d’un t-shirt, il nous mène vers le mausolée du premier souverain du Sine. Il ouvre la porte et souhaite la bienvenue à ses invités. Toutefois, avant de démarrer la discussion, François Sène « entre en contact » avec le maître des lieux Meissa Waly Mané.
Les deux mains sur le mausolée, il parle au roi comme s’il s’adressait à un vivant. Après ces incantations pour avoir l’autorisation du souverain, la discussion avec les invités du jour peut commencer. François Sène retrace l’histoire de Meissa Waly Mané, le souverain mandingue venu du Gaabou (Guinée-Bissau). Dans ce grand empire, dit-il, Meissa Waly Mané était en conflit avec un des rois. Ce dernier, pour connaître les secrets de la puissance de son protagoniste, avait arrangé son mariage avec une de ses sœurs. C’est grâce à cette femme, raconte François Sène, que le secret de Meissa Waly Mané a été percé. Il ne pouvait plus rester sur la terre de ses aïeuls au risque d’être tué. Ainsi, raconte toujours le conservateur du mausolée, Meissa Waly Mané, accompagné de quelques gens de sa cour, a quitté le Gaabou pour trouver refuge ailleurs. Le futur souverain du Sine ne suivait que son ombre qui devait le guider dans un lieu où il pouvait encore régner.
C’est à Sangomar, narre M. Sène, que Mansa Waly s’est d’abord arrêté. Ensuite, il a continué jusqu’à Djifer puis Faboura. De Faboura, il entendait,chaque matin, le chant des coqs et les coups de pilon des femmes qui retentissaient depuis Mbissel. De ce fait, il se rend compte qu’il n’est pasencore arrivé à sa destination finale. En continuant le périple, il est arrivé à Mbissel.
Marche vers le trône
Dans ce village historique, Meissa Waly Mané a été accueilli à bras ouverts par les populations. D’après l’historien, Mamadou Faye, «Mansa Waly est restéun bon moment à Mbissel sans être roi ». Selon le récit du chercheur sur l’histoire des Sérères, tout a commencé quand sa sagesse lui a permis de régler un vieux conflit d’héritage datant de plusieurs années. À son avis, ce problème opposait deux personnes qui se disputaient la propriété d’un troupeau de vaches. Pour trancher très vite cette affaire que le Lamane de Fadial, Diamé Ngom, n’a pu juger, explique lepatriarche, Ndoupe Ngom, actuel Djaraf du Sine, Meissa Waly Mané a cherché une petite pirogue et a caché à l’intérieur un jeune enfant. Ainsi, il a appelé les deux personnes en conflit etleur a expliqué le procédé. Chacun, accompagné de son épouse, devait porter cette lourde pirogue et marcher sur une très longue distance pour prouver qu’il est le propriétaire et l’autre devait partir récupérer le même fardeau et le ramener à la place publique du village.
Le premier couple, raconte toujours le vieux Ngom, a pris la pirogue. Après quelques kilomètres de marche, la femme dit à son mari : «pourquoi se fatiguer tout en sachant que les vaches ne t’appartiennent pas ? ». Celui-ci de répondre : «Elles ne m’appartiennent pas, je le sais, mais je vais tout faire pour les garder », raconte Djaraf Ndoupe Ngom, par ailleurs descendant du Lamane Diamé Ngom.
La deuxième personne accompagnée aussi de son épouse est partie récupérer la petite pirogue hermétiquement fermée pour la ramener à la place publique. Au cours du trajet, sa femme lui dit : «tout le monde sait que les vaches t’appartiennent mais comme il ne veut rien comprendre laisse les avec lui». Toutefois, son mari était déterminé à récupérer ses vaches. L’enfant caché à l’intérieur de la pirogue écoutait silencieusement les différentes conversations. À la place publique où tout le monde attendait patiemment le verdict qui sera donné. Meissa Waly Mané a ouvert la petite barque. Un enfant est sorti à la surprise générale. Ainsi, l’enfant a raconté ce qu’il a entendu. Quand ce dernier a fini de faire son compte-rendu, Meissa Waly Mané a tranché. Il a remis les bêtes à celui qui a ramené la pirogue, raconte Ndoupe Ngom.
D’après Mamadou Faye, c’est à partir de ce jour que tous les Lamanes Sérères ont signé un pacte avec Meissa Waly Mané. Pour eux, ce dernier, grâce à sa sagesse, devait assister à tout ce qu’ils organisent. «kuxew na faat ta maadine »(qu’il assiste à tout ce qui se fait) », avaient-ils demandé, rapporte le chercheur Mamadou Faye. C’est à partir de cette date, dit-il, qu’est né «maad » qui, étymologiquement, signifie « assister » ou « roi » dans la croyance populaire. Au début, informe le responsable des langues nationales à l’Inspection d’académie de Fatick, Meissa Waly Mané était comme un conseiller technique pour les Lamanesmais jouait aussi un rôle d’arbitre. Il necessait de les surprendre.
Finalement, ils ont décidé de faire de lui le roi du Sine en lui disant ceci: «I NdoxNang Lang Ke Fo Fofi Lé » (nous te confions les terres et les eaux). Le Djaraf du Sine, Ndoupe Ngom, soutient aussi cette version du chercheur. Ilajoute que Meissa Waly Mané a, à son tour, décidé d’honorer le grand sage des Lamanes, Diamé Ngom Fadial en le désignant comme Grand Djaraf. C’est à partir de ce pacte qu’est né la royauté sérère et le grand royaume du Sine. Dans la royauté du Sine, le grand Diaraf était une sorte d’adjoint, le président de l‘Assemblée nationale si l’on se réfère à la nomenclature actuelle. Depuis cette date, tout roi du Sine est intronisé par le grand Djaraf.
Par ailleurs, une autre version donnée par les habitants de Mbissel, notamment par le chef du village et le conservateur du mausolée, indique que Mansa Waly Mané, venant du Gaabou, a trouvé à Mbissel une reine du nom de Siga Badial. C’est cette femme qui avait des pouvoirs mystiques qui avaient vu en lui le futur souverain du Sine. Meissa Waly Mané, disent-ils, a réussi à juger un très vieux conflit qui opposait deux habitants de Mbissel.
LE MASSACRE DE THIAROYE EN UNE DU WASHINGTON POST
Le journal américain lève le voile sur l’histoire de ces soldats tués en 1944 pour avoir réclamé leurs soldes. Des décennies d'injustice que Biram Senghor, un des derniers fils de tirailleurs sénégalais encore en vie, entend faire réparer
Plus de 70 ans après le massacre de Thiaroye, la douleur reste toujours aussi vive et l’injustice tenace, selon Biram Senghor dont le père M'Bap Senghor, fut un de ces soldats morts après avoir servi la France coloniale. Pour autant, la détermination de cet octogénaire, un des derniers descendants des tirailleurs sénégalais encore en vie, ne faiblit pas. Il a notamment raconté au Washington Post, sa quête de justice et de reconnaissance pour ces soldats qui, à l’en croire, n’ont même pas de sépulture digne malgré leur engagement aux côtés des troupes françaises durant la seconde guerre mondiale.
Biram Senghor plaide en effet depuis plusieurs années, pour que les corps des tirailleurs enterrés à Thiaroye soient exhumés afin de faire la lumière sur leur nombre, jusque-là minoré. « Il faut les enterrer individuellement, comme des êtres humains, pour leur rendre vraiment hommage », déclare-t-il au Washington Post, d’autant plus que les circonstances de la mort de ces soldats restent toujours floues.
Pour Biram Senghor, le moment est propice pour l’éclatement de la vérité sur cette histoire, à l’heure des déboulonnages des statues coloniales en Afrique et ailleurs.
Cette ethnie répartie Thiès, Diourbel, Fatick et Kaolack, jusqu’en Gambie, est passée par le Fouta avant de redescendre vers le centre du pays. Animistes au départ, les Sérères qui ont refusé toute islamisation, ont quitté le Tekrour vers le 11ème siècle
Oumar Kandé et Aliou Ngamby Ndiaye et NdèyecSeyni Samb |
Publication 08/09/2020
L’histoire du peuplement sérère, d’après la thèse la plus répandue, a commencé depuis l’Egypte. Cette ethnie répartie entre les régions de Thiès, Diourbel, Fatick et Kaolack, jusqu’en Gambie, est passée par le Fouta avant de redescendre vers le centre du pays. Animistes au départ, les Sérères qui ont refusé toute islamisation, ont quitté le Tekrour vers le 11ème siècle.
Pour retracer l’histoire du peuplement sérère, le chercheur en histoire Mamadou Faye se réfère aux thèses développées par Cheikh Anta Diop et Henry Gravrand. D’après l’anthropologue sénégalais Cheikh Anta Diop, Sérère désigne en Égyptien «celui qui trace le temple». C’est pourquoi Mamadou Faye estime que les Sérères ont quitté l’Égypte avant de longer le Nil jusqu’à atteindre la vallée du fleuve Sénégal où ils ont cohabité pendant très longtemps avec les Toucouleurs. En raison des attaques des Almoravides, ils ont encore quitté cette terre pour migrer vers le centre. Le responsable des langues nationales à l’inspection d’académie de Fatick révèle que les Sérères ont livré leur dernière bataille contre la religion, au Tekrour, en 1087. Quatre ans plus tard, c’est-à-dire en 1091, ils ont quitté pour s’installer au Baol. Mamadou Faye indique que le Baol est le premier point d’accueil des Sérères. «Plusieurs Sérères du Sine sont originaires du Baol, notamment les familles Ngom, Diouf, Sène et Faye», dit-il. A son avis, l’installation du peuple sérère a surtout commencé vers les années 1100.
La thèse selon laquelle les Sérères ont quitté l’Égypte pharaonique est aussi défendue par le conservateur du mausolée du premier roi du Sine, Meissa Waly Dione Mané. Habitant de Mbissel, François Sène rappelle que ses aïeuls viennent de l’Égypte. En quittant ce pays d’Afrique du nord, ils sont passés dans le Gaabou. C’est après la dislocation de cette grande province de l’empire du Mali que les Sérères ont migré vers la rive nord du fleuve Sénégal.
Le communicateur traditionnel auprès de la famille royale de Diakhao, Ablaye Sène, renseigne que les Sérères qui ont peuplé l’Egypte pharaonique avaient quitté l’Inde avant d’arriver au centre du pays via la vallée du fleuve Sénégal où ils habitaient avec les Toucouleurs.
Depuis le Baol, les Lamanes ont commencé à descendre dans les localités peuplées aujourd’hui de Sérères, explique l’enseignant de formation et chercheur sur l’histoire sérère. Ces Lamanes, dit-il, sont des propriétaires terriens. Ils étaient les maître du feu, car ils ont brulé des terres pour avoir des lieux d’habitation. Les nombreux dialectes sérères sont venus de cette séparation, d’après Mamadou Faye. «L’ethnie a subi des transformations, mais nous sommes tous des Sérères. Les peuples Safènes sont installés dans leurs localités il y a plus de 1000 ans », renseigne-t-il. Aujourd’hui, le dialecte diffère d’un terroir à un autre. Le Sérère parlé dans certains villages de Thiès est différent du Sérère à Fatick. Sept dialectes sont répertoriés dans l’ethnie sérère entre les régions de Kaolack, Thiès et Fatick et jusqu’en Gambie.
Sine-Saloum-Baol : une ethnie trois royaumes
Une autre thèse défendue par les populations locales de Djilor-Saloum est que le Djognick est plus ancien que le Sine, le Baol et le Saloum. Les premiers Sérères qui ont quitté le Gaabou, explique Coly Senghor, représentant du Farba de Djilor, ont habité d’abord le Djognick. Cet ancien royaume annexé par la suite par le roi du Saloum est considéré par Coly Senghor comme le premier lieu d’habitation des Sérères. C’est par la suite, raconte-t-il, qu’ils ont réussi à traverser le bras de mer pour rejoindre la terre ferme, notamment les localités de Mbissel et autres villages historiques. Même Meissa Waly Dione Mané, premier roi du Sine, est passé par le Djognick avant d’arriver à Mbissel. Le Sine, le Saloum et le Baol, indique Mamadou Faye, sont liés par l’histoire et la géographie. Il s’agit d’une même ethnie (Sérère), trois royaumes, précise-t-il. Pour étayer ses propos, le chercheur en histoire informe qu’à plusieurs reprises, le «maad a sinig» (roi du Sine) a envoyé ses «salmakors» (guerriers) prêter main forte au roi du Saloum qui livrait bataille. «Nous sommes tous de la même ethnie, mais n’habitons pas, suivant la position géographique, le même espace. Mais, le Sine-Saloum, le Baol sont liés», affirme-t-il. La preuve, Mbégane Ndour, qui a régné au Sine entre 1313 et 1321, a été le premier roi du Saloum.
DAKAR ACCUEILLE LA CINQUIÈME ÉDITION DU PRIX ART ET HUMANITE
L’appel à candidatures a été relancé après une période de suspension due au Covid-19
Cette année, c’est le Sénégal qui accueille la 5e édition du Prix art et humanité. L’appel à candidatures a été relancé après une période de suspension due au Covid-19. La photographie, les arts graphiques/plastiques et l’art digital sont les domaines ciblés.
Après ses précédentes éditions à Genève, le Prix art et humanité sera décerné pour la première fois à Dakar en fin novembre. Après une période de suspension due à la pandémie du Covid-19, le jury, présidé par Didier Diop, relance l’appel à candidatures.
Créé en Suisse, le Prix art et humanité a pour objectif de mettre en valeur des créations abordant la thématique de l’humanité. Pour cette année, les candidats peuvent choisir de développer un projet lié à la période du Covid19 ou d’autres situations humanitaires, informent les organisateurs. Au Sénégal, le Prix va ainsi couronner un jeune artiste de moins de 40 ans, résident au Sénégal et possédant une nationalité africaine.
Dans un communiqué de presse, les organisateurs indiquent que les projets attendus peuvent provenir de trois domaines artistiques : la photographie, les arts graphiques/plastiques et l’art digital. «A travers ce prix, nous voulons encourager des étudiants ou des jeunes artistes africains, inspirés par une réflexion au sujet de l’humanité, principe prépondérant de la Croix-Rouge. L’humanité relève de la compassion, de l’entraide et de l’attention portée à l’être humain. Comment ce principe est-il appliqué pendant cette période de pandémie ?
Un motif d’inspiration à n’en pas douter pour de nombreux artistes», explique Didier Diop, directeur de Sup’Imax, l’un des partenaires de ce prix. Les lauréats peuvent remporter de 3 millions de francs Cfa pour le 1er prix à 1,5 million pour le 2e prix, 600 mille francs pour le 3ème prix et 1 million de francs Cfa pour le prix du public.
Pour cette édition inédite, les partenaires initiaux du projet, la Croix-Rouge genevoise, la Haute école d’art et de design de Genève, le Comité international de la Croix-Rouge ont décidé de s’associer à l’école dakaroise Sup’Imax et à la Croix-Rouge sénégalaise pour une première édition en terres africaines qui aura lieu en parallèle au prix genevois. Les lauréats de Dakar bénéficieront aussi d’une visibilité au sein des organisations internationales à Genève, informe le communiqué de presse des organisateurs. Ils précisent en outre que leur travail sera exposé à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix art et humanité Genève qui se déroule à la Haute école d’art et de design de Genève (la Head) et à laquelle assistent chaque année plus de 400 personnes. «Le travail des lauréats/es sera également présenté dans le cadre de l’exposition ‘’Art et humanité’’, organisée par le Musée international de la Croix-Rouge (Micr) et la Head qui aura lieu de début mars à fin août 2021», précisent-ils.