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3 mai 2025
Développement
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AU CAMEROUN, UNE SUCCESSION À HAUTS RISQUES
Entre un président vieillissant et des institutions fragiles, le pays d'Afrique centrale semble mal préparé à affronter l'avenir. Une situation explosive qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà de ses frontières
Le journaliste Théophile Kouamouo, rédacteur en chef de Média TV, a récemment partagé son analyse de la situation politique au Cameroun lors d'une intervention sur TV5 Monde. Selon lui, le pays traverse une période de tensions et d'incertitudes sans précédent.
Kouamouo décrit un pouvoir camerounais en proie à des luttes internes. Il évoque une « guerre des communiqués » entre les proches du président Paul Biya, chacun cherchant à affirmer sa position dans un contexte politique de plus en plus nerveux.
Le journaliste s'est également penché sur les récents déplacements non officiels du président Biya en Suisse, accompagné de hauts responsables de l'État. Ces mouvements, entourés de secret, alimentent selon lui les spéculations sur la santé du chef de l'État âgé de plus de 90 ans.
L'analyse de Kouamouo met en lumière le rôle prépondérant de Chantal Biya, l'épouse du président. Il souligne son influence significative dans les cercles du pouvoir, due à sa proximité unique avec le chef de l'État.
Le journaliste alerte sur l'impréparation du Cameroun face à une éventuelle transition de pouvoir. Il évoque les défis sécuritaires auxquels le pays est confronté, notamment avec Boko Haram au nord et les tensions dans les régions anglophones.
Enfin, Kouamouo souligne l'implication de puissances étrangères comme la France, les États-Unis, la Chine et Israël, ajoutant une dimension géopolitique à la situation déjà complexe du Cameroun. Selon son analyse sur TV5 Monde, le pays se trouve à un moment charnière de son histoire, oscillant entre stabilité précaire et risque de chaos.
Le Bureau Politique du SET
DROIT DE RÉPONSE À OUSSEYNOU NAR GUÈYE
Monsieur semble ignorer que le nom du parti n'est pas le bien privé d’un individu, mais bien l'œuvre collective de tous ceux qui, à quelque niveau où ils se trouvent, contribuent à sa bonne marche
Dans une publication parue le 17 octobre 2024 sur son blog dénommé «Tract», Monsieur Ousseynou Nar Gueye, journaliste mais également militant de notre formation politique, a porté des accusations graves, infondées et calomnieuses contre le président de notre parti Monsieur Moustapha Mamba Guirassy en prétendant faussement que « l'acronyme, le nom et la signification du parti SET ou «Sénégal En Tête» serait sa «propriété intellectuelle » de sorte qu'il serait en droit de lui réclamer «plusieurs dizaines de millions », selon ses propres mots.
Cette manœuvre cousue de fil blanc n'est qu'une tentative malhonnête de la part d'un militant en rupture de ban depuis plusieurs années pour essayer de couvrir ses sordides démarches constitutives de trafic d'influence et d'extorsion de fonds.
Devant l'intransigeance du président du parti de ne céder sur rien, Monsieur Ousseynou Nar Guèye tente alors de le jeter en pâture à l'opinion, oubliant qu'en signant son papier il fait lui-même l'aveu que le parti SET est le « parti de Moustapha Guirassy ».
Au demeurant, Monsieur Ousseynou Nar Guèye, qui est encore membre de notre formation politique dont il n'a pas encore démissionné à ce jour, semble ignorer que le nom du parti n'est pas le bien privé d’un individu, mais bien l'œuvre collective de tous ceux qui, à quelque niveau où ils se trouvent, contribuent à sa bonne marche. A vrai dire, cette sortie médiatique n'est qu'une tentative malhabile de discréditer notre parti et de porter atteinte à l'honorabilité de son président.
Coïncidence troublante, c'est à la veille de la visite de Monsieur le président de la République à Kédougou précisément, pour s'enquérir de la situation des sinistrés et qui est la région d'origine du président du parti qu'est diffusé ce billet qui n'a d'autre motivation que de ternir l'image de ce dernier.
Tout aussi troublante est la position de Monsieur Ousseynou Nar Gueye sur la liste Kiraay ak natangué qui démontre une manœuvre politique avec une volonté manifeste de nuire à notre président, devenu aujourd'hui son opposant politique. Une posture affligeante tant chacun de nous sait que notre président, depuis plus de quatorze ans, a tenu, avec une fidélité notoire, à maintenir son équilibre financier et familial en lui offrant des postes au sein de toutes ses entreprises.
Le parti SET, qui n'entend pas dévier de sa ligne de conduite politique et des règles et principes qui fondent son action, tient à réaffirmer son soutien indéfectible et sa solidarité agissante envers son président, tout en mettant en garde contre toute tentative visant à porter atteinte à l'unité du parti ainsi qu'au respect et à la considération dus à celui-ci.
D'ores et déjà, les avocats du parti ont été saisis et des instructions fermes leur ont été données pour que cette affaire ne reste pas en l'état et qu'une suite judiciaire appropriée lui soit donnée.
FACE AUX CRUES, LA LD DEBOUT POINTE LE DÉFAUT DE PRÉPARATION
La formation politique met en lumière le manque de prévention et réclame des mesures d'urgence à la hauteur de la catastrophe. Elle appelle également à l'élaboration d'un plan de résilience pour l'après-crise
La LD Debout monte au créneau face à la tragédie des inondations qui frappent le Sénégal. Dans le communiqué ci-après, le parti exprime sa solidarité envers les sinistrés tout en dénonçant les lacunes de la gestion gouvernementale. Il souligne le caractère prévisible de la catastrophe et exige des mesures d'urgence à la hauteur du drame.
"C’est avec beaucoup de peine que le Secrétariat Exécutif National de la LD debout suit l’actualité des inondations consécutives aux crues des fleuves de la Falémé et du Sénégal et qui éprouvent depuis plusieurs jours les populations de nombreuses localités de Kédougou, Bakel et Matam.
Face à l’étendue de cette catastrophe et à ses conséquences, la LD Debout exprime sa solidarité aux populations sinistrées ou affectées par ces douloureux évènements et leur témoigne sa profonde compassion.
Pour la LD Debout, considérant que des outils, technologies et moyens de prévention de telles catastrophes existent, ces évènements étaient prévisibles, et des mesures de mitigation auraient pu être envisagées, si pour autant le gouvernement en avait fait une véritable priorité.
Maintenant, c’est dans la réactivité, mais de manière plus soutenue que ce à quoi on assiste jusqu’à présent, qu’il urge de prendre toutes les mesures nécessaires et suffisantes, au plan local comme au niveau national, pour soulager efficacement ces populations, les mettre à l’abri et les assister, proportionnellement à l’ampleur du sinistre et des dégâts.
Enfin, dans la suite immédiate des premiers secours, le gouvernement doit travailler, d’ores et déjà, à réunir les conditions et les moyens d’un plan de résilience adapté à la situation actuelle de crise pour accompagner toutes les personnes sinistrées à survivre aux conséquences de ces inondations."
MACKY SALL FACE À L'INÉDIT JUDICIAIRE
Pour la première fois de son histoire, la Haute Cour de justice, une institution rarement sollicitée depuis l'indépendance, pourrait être amenée à juger un ancien président de la République. Un défi de taille dans un contexte politique tendu
(SenePlus) - La Haute Cour de justice, une institution rarement sollicitée depuis l'indépendance, pourrait bientôt se retrouver au cœur d'une affaire sans précédent. Pour la première fois de son histoire, elle pourrait être amenée à juger un ancien président de la République, en la personne de Macky Sall. Cette perspective soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement, la légitimité et l'indépendance de cette juridiction.
En effet, des voix s'élèvent au sein du nouveau gouvernement pour menacer l'ex-chef d'État de poursuites. Fadilou Keïta, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a ainsi lancé une charge virulente sur Seneweb TV le week-end dernier : "On a les moyens de lui faire payer ; on va lui faire payer ! Il a fait des choses extrêmement graves, qui sont là. La documentation est là. Les personnes avec lesquelles il dealait sont là. Les gens qu'il a pu sacrifier sont là ; et ce sont des gens qui vont témoigner contre lui, ce sont des gens qui vont sortir des documents probants contre lui !"
Ces accusations soulèvent la question cruciale de la définition de la "haute trahison", seul motif pour lequel un président peut être jugé selon l'article 101 de la Constitution. Le professeur Mouhamadou Ngouda Mboup, de l'Université Cheikh-Anta-Diop, apporte un éclairage, dans un article consacré au sujet par le magazine Jeune Afrique (JA) : "Ni la Constitution ni la loi organique sur la Haute Cour de justice ne la définissent précisément. Autrement dit, il reviendra aux députés de le faire." Il ajoute qu'"un mensonge d'État pourrait s'avérer constitutif de la haute trahison ; en l'occurrence, la falsification du taux d'endettement ou du niveau du PIB."
La composition même de la Haute Cour de justice pose également question. Elle sera constituée de huit juges titulaires et huit juges suppléants, élus parmi les membres de la nouvelle Assemblée nationale. Cette configuration soulève des inquiétudes quant à l'impartialité de la procédure, comme le souligne Me El Hadj Amadou Sall, avocat proche de Macky Sall, inrertogé par JA : "Pour renvoyer Macky Sall en procès, il faudrait que sa mise en accusation soit adoptée à la majorité des trois cinquièmes des députés."
Comme le rappelle Jeune Afrique, l'histoire de cette institution est marquée par un précédent controversé. En 1963, elle a condamné l'ancien Premier ministre Mamadou Dia et quatre de ses ministres dans ce que beaucoup considèrent comme une parodie de procès à caractère politique. Me El Hadj Amadou Sall met ainsi en garde contre une répétition de l'histoire : "Ces accusations relèvent de l'imbécilité de jeunes qui tentent d'intimider Macky Sall pour le dissuader de venir faire campagne au Sénégal. On ne saurait se livrer ainsi à une mise en accusation préventive dans les médias."
Face à ces menaces, Macky Sall semble avoir choisi la prudence. Selon les informations recueillies par Jeune Afrique, il n'envisagerait pas de revenir au bercail pour la campagne électorale, craignant une possible arrestation. Amadou Sall confirme : "Afin d'éviter qu'il soit inutilement chahuté, j'estime préférable qu'il s'abstienne de venir au Sénégal battre campagne."
Les accusations portées contre l'ancien président sont graves. Outre la répression meurtrière des manifestations pro-Sonko entre 2021 et 2023, le Premier ministre actuel, Ousmane Sonko, évoque des soupçons de détournements financiers massifs. Il va jusqu'à suggérer que le Fonds monétaire international (FMI) aurait été dupé par l'administration de Macky Sall.
Cependant, Me El Hadj Amadou Sall conteste la validité de ces accusations : "Comment la Cour des comptes pourrait-elle valider aujourd'hui un audit remettant en cause des chiffres qu'elle avait elle-même validés au cours des dernières années ?" Il relève que "l'actuel ministre des Finances, Cheikh Diba, est l'ancien directeur de la programmation budgétaire dans ce même ministère."
L'issue des élections législatives du 17 novembre sera cruciale. Si le parti d'Ousmane Sonko obtient une majorité confortable, comme le prédisent certains observateurs, la mise en accusation de Macky Sall pourrait devenir une réalité. Cela placerait la Haute Cour de justice dans une position inédite, testant sa capacité à mener un procès équitable dans un contexte politique tendu.
Cette affaire pourrait redéfinir le rôle et l'importance de la Haute Cour de justice dans le paysage institutionnel sénégalais. Elle soulève des questions fondamentales sur l'équilibre des pouvoirs, la responsabilité des dirigeants et la capacité du système judiciaire à traiter des affaires politiquement sensibles. Le Sénégal, souvent cité comme un modèle de démocratie en Afrique, se trouve à un carrefour crucial de son histoire politique et judiciaire.
par Oumou Wane
SÉNÉGAL 2050 : UNE COURSE CONTRE LA MONTRE
Les jeunes de notre pays qui ont porté au pouvoir Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, doivent désormais croire dans ce projet et s’approprier ce nouvel agenda de mobilisation et d’espoir, qui devrait à terme, transformer la vie de notre nation
Selon toute vraisemblance statistique, en 2050, il y aura 2,5 milliards d’habitants en Afrique, dont une très grande majorité de jeunes.
2050, c’est aussi l’objectif que se fixe notre nouveau président Bassirou Diomaye Faye pour faire aboutir son nouveau référentiel des politiques publiques au Sénégal.
Dénommé "Sénégal 2050 : agenda national de transformation", ce référentiel, présenté ce lundi 14 octobre 2024 par le Premier ministre, Ousmane Sonko, repose sur quatre axes stratégiques : la bonne gouvernance, le capital humain, l'aménagement durable, ainsi qu'une économie compétitive. D’après les nouveaux dirigeants de notre pays, leur application, devrait permettre de "bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère".
Les jeunes de notre pays qui ont porté au pouvoir Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, doivent désormais croire dans ce projet et s’approprier ce nouvel agenda de mobilisation et d’espoir, qui devrait à terme, transformer la vie de notre nation.
Cependant, aujourd’hui encore, des milliers de nos jeunes, se considérant « sans avenir » ou se trouvant attirés par les mirages de l’occident, risquent leur vie et souvent la perdent, dans de frêles embarcations sur les océans.
Notre nouveau ministre de l'Intérieur, le général Jean Baptiste Tine, en a fait une priorité nationale. Il entend combattre les réseaux de passeurs, tout en soulignant l'importance de sensibiliser les jeunes aux dangers de cette aventure et de leur offrir des opportunités économiques au Sénégal.
Alors je dis à ces jeunes, c’est de la folie. Votre vie vaut plus que cette mortelle route de l’exil !
Quand toute l’Europe durcit ses politiques migratoires dans une société qui se déshumanise et que les conditions de l’immigration clandestine génèrent de plus en plus de misères et de drames humains, une nouvelle réflexion doit être menée chez nous sur notre capacité à garder espoir face aux difficultés et à construire notre avenir.
Cet été, après le naufrage meurtrier d'un bateau de migrants au large de la Mauritanie, avec un bilan effroyable, notre Premier ministre a lancé un appel. « L'avenir du monde est en Afrique », a déclaré Ousmane Sonko, « la jeunesse doit rester en Afrique ». « Le seul continent qui a encore une marge de progression et de croissance importante, le seul continent qui devrait porter la croissance du monde dans les 50 prochaines années, c'est l'Afrique », a-t-il proclamé. Avant d’ajouter, « la réponse que nous avons apportée, nous, est très claire, personne ne fera notre développement à notre place. Nous n'accepterons plus que nos ressources naturelles soient pillées pour nous laisser la pauvreté et le chômage qui va vous pousser à partir, vous les jeunes... ».
Pourtant, ce ne sont pas des lois sur les flux de l’immigration clandestine, ni la crise humanitaire sans précédent que nous traversons, qui vont dissuader nos jeunes de tenter leur chance pour devenir livreurs, maçons, cuisiniers, agents d'entretien.... dans un monde sans pitié ni considération.
C’est donc à nos dirigeants d’accélérer la cadence et comme l’a promis le président Bassirou Diomaye Faye de "traquer sans relâche" les trafiquants d'immigrés, et « de créer davantage d'opportunités pour les jeunes du Sénégal, et avec eux, afin de construire un avenir durable et inclusif ».
À l’heure où le Sénégal entre dans une nouvelle ère avec le lancement réussi de notre premier satellite dans l’espace, il est temps que nous construisions ensemble et sur nos terres, un monde inspirant et solidaire, où chaque parcours de vie, aussi difficile soit-il, peut connaître une fin heureuse et porteuse d'espoir.
Alors, chers jeunes Sénégalais, engagez-vous, croyez-en vous ! L’heure a sonné et la course est lancée ! Aujourd’hui le gouvernement vous propose un projet qui n’est ni une utopie ni un mirage. À vous de vous l’approprier et de le faire triompher.
Oumou Wane est présidente du Groupe Africa7.
texte collectif
STOP À LA VIOLENCE D’ÉTAT AU TOGO
Les signataires de cette tribune expriment leur profonde indignation et condamnent fermement la violence d’État qui sévit au Togo. Ils enjoignent les autorités togolaises à restaurer l’État de droit et à respecter les droits humains fondamentaux
Les signataires de cette tribune expriment leur profonde indignation et condamnent fermement la violence d’État qui sévit au Togo. Ils enjoignent les autorités togolaises à restaurer l’État de droit et à respecter les droits humains fondamentaux.
Ils exigent que les libertés publiques puissent pleinement s’exercer sur l’ensemble du territoire togolais.
Le dernier incident en date concerne le député sénégalais Guy Marius Sagna, représentant du Sénégal au Parlement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). En déplacement à Lomé, la capitale togolaise, dans le cadre d’une session délocalisée du Parlement de la CEDEAO, il a été violemment pris pour cible, tout comme plusieurs députés togolais, des journalistes, et des citoyens ordinaires. Les blessures qu’il a subies ont nécessité des soins médicaux, notamment des points de suture dans une clinique locale.
Cet acte de violence s’est produit, le dimanche 29 septembre 2024, lors d’une rencontre citoyenne organisée à l’initiative de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), un regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile, au cours de laquelle Guy Marius Sagna devait échanger avec des citoyens togolais. Alors que la réunion commençait à peine, des individus non masqués ont méthodiquement attaqué les participants et vandalisé les lieux, sous le regard indifférent des forces de l’ordre présentes sur place.
Ce nouvel épisode s’inscrit dans une série d’atteintes récurrentes aux droits humains fondamentaux au Togo. Ces violations se traduisent par une interdiction quasi systématique des manifestations publiques pacifiques organisées par la société civile et les partis d’opposition. Le dernier exemple en date est l’interdiction d'une journée de prière et de solidarité en soutien aux familles des détenus politiques, initiative du mouvement « Touche Pas À Ma Constitution », un front regroupant des organisations de la société civile. Cette organisation, qui recense actuellement 93 prisonniers politiques, avait prévu, le 20 septembre dernier à Sokodé, de distribuer des kits scolaires aux enfants des détenus dans le cadre d’une campagne de sensibilisation pour leur libération. De la même façon, les meetings de l’organisation de la société civile Novation International sont frappés d’interdiction.
La situation politique au Togo s’est considérablement détériorée depuis la modification unilatérale de la Constitution par le régime en place, sans consultation du peuple. La nouvelle Constitution permet à Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir indéfiniment, sans se soumettre à des élections, tout en concentrant les principaux pouvoirs de l’État dans sa fonction de président du Conseil des ministres.
Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005, à la suite du décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans. Depuis 19 ans, Faure Gnassingbé continue de se maintenir à la tête du pays en modifiant régulièrement la Constitution, en organisant de présumées élections, systématiquement contestées par l’opposition et la société civile, et en usant de la violence pour faire taire toute voix dissidente.
La violence doit sortir du Togo, elle doit disparaitre de l’espace CEDEAO. Les signataires attendent des autorités togolaises qu’elles restaurent l’État de droit et qu’elles respectent les droits humains fondamentaux, afin que chaque citoyen puisse jouir pleinement des libertés publiques.
Les 47 Signataires :
Guy Marius Sagna, Dialo Diop, Madieye Mbodj, Alioune Tine, Seydi Gassama, Alfred Bulakali, Yéya Birane Wane, Alassane Seck, Nathaniel Olympio, Jean Kissi, Célestin Agbogan, Atcholi Kao, Gnimdéwa Atakpama, Nicodème Habia, Sambiri Targone, Gérard Adja, Félix Atchadè, Kofi Yamgnane, Jean Sylvanus Olympio, Raymond Ayivi, Soter-Caïus Dovi, Issoufou Moussa, Pierre S. Adjété, Yao Paul Assogba, Isidore Wasungu, Yaya Nuru Ubangiji, Clément Klustsé, Joël Viana, Ramatou De la croix, Aboubakar Ganiou, Geneviève Goëtzinger, Ferdinand Ayité, Raphaël Kpandé-Adzaré, Isidore Kouwonou, Maxime Domegni, Patrick Degbevi, Alain Anifrani, David Dosseh, Tétévi Norbert Gbikpi-Bénissan, Ussumane Camara, Tamilton, Teixeira, Biram Dah Abeid, Moussa Tchangari, Yoporeka Somet, Cheikh Hamala B. Diop, Philippe Amedodji, Hamidou Magasa.
PAR Fatou Kassé-Sarr
LA SOUVERAINETÉ CULTURELLE, PILIER DE LA SOUVERAINETÉ NATIONALE
La culture est notre richesse la plus précieuse. Elle nous donne les outils pour comprendre notre passé, affronter notre présent et construire notre futur
Le nouveau gouvernement, porté par une forte aspiration populaire au changement, vise la souveraineté du Sénégal. Il ne pourra réussir son projet de transformation du pays sans s'appuyer résolument sur la culture. Plus qu'un simple secteur d'activité, la culture doit être envisagée comme le socle sur lequel bâtir la souveraineté et le développement durable d’un Sénégal qui se projette sur la scène mondiale tout en restant fidèle à ses racines.
La souveraineté culturelle se réfère au droit et à la capacité d'une communauté, d'un peuple ou d'une nation à préserver, promouvoir et contrôler ses propres pratiques culturelles, ses valeurs, ses traditions et son patrimoine. Elle vise à garantir que les expressions culturelles d'une communauté soient respectées et protégées face l'homogénéisation imposée par des influences externes, qu'elles soient politiques, économiques ou sociales.
Elle est alors est un pilier essentiel de la souveraineté nationale que le nouveau gouvernement sénégalais doit impérativement prendre en compte dans sa quête de souveraineté économique.
L’histoire de notre continent a été largement racontée par l’Occident, souvent déformée pour véhiculer des stéréotypes et servir des objectifs de domination économique. Les africains se sont longtemps eux-mêmes perçus et positionnés en fonction de cette ce narratif externe. En 2024, ces stéréotypes persistent même s’ils sont contestés.
Il existe une seule manière de déconstruire cette fausse perception de l’Afrique : construire nos propres récits et les diffuser à travers la multiplicité des arts et de la culture. Des récits décomplexés qui reflètent nos spécificités culturelles et notre vision du monde.
Dans une interview récente au quotidien Le Soleil, Ibrahima Thioub dit très justement « A nous Africains de nous positionner par rapport à nous-mêmes en élaborant en toute souveraineté nos politiques mémorielles et patrimoniales qui ne doivent rien attendre de qui que ce soit ».
La souveraineté est un processus pensé et des dispositions mentales
Aujourd’hui, le Sénégal a élu un nouveau pouvoir dont le Projet vise la souveraineté du pays. Mais qu’est-ce que la souveraineté ? Et surtout que signifie la souveraineté pour une Nation africaine face aux défis contemporains (mondialisation, développement des multinationales, nouvelles technologies, etc.), ?
La souveraineté est globalement le droit à l'autodétermination et la capacité à prendre des décisions autonomes sur les plans politique, économique et social. Pour une nation africaine, la souveraineté revêt des dimensions particulières, influencées par son histoire coloniale principalement, et ses contextes politiques et sociaux spécifiques. Rechercher la souveraineté signifie donc qu’il y a une part de notre destinée qui ne nous appartiendrait pas et dont il faudrait reprendre le contrôle. Demande de se recentrer sur les intérêts nationaux et dans le même temps, puisque nous sommes au 21ème siècle, de s’ouvrir au monde.
La souveraineté donc est un processus pensé, déployé et décliné avec des fondements solides notamment la perception qu’ont les peuples d’eux-mêmes. Un peuple mentalement fort, sera en mesure de sortir de la dépendance, d’avoir cette ambition collective et d’établir des relations équitables avec le monde dit développé.
Pour moi, le slogan « Jub, Jubal, Jubanti » est une première déclinaison vers cette capacité à être souverain. Il propose une vision de la souveraineté qui ne se limite pas à l'indépendance formelle, mais qui englobe une gouvernance transparente, juste et orientée vers le développement national. Il suggère que la véritable souveraineté découle d'un État fort, responsable devant son peuple et capable de défendre les intérêts nationaux. Ce slogan en langue wolof puise ses racines dans la culture et les valeurs sénégalaises. Ses signifiants découleraient alors de référents culturels communément admis par l’ensemble des Sénégalais.
Dans ce contexte, quelle place accorder à la culture ? Quel est son apport réel dans les dispositions mentales qui permettront d’atteindre la souveraineté ?
La souveraineté culturelle est un pilier de la souveraineté nationale
Le nouveau gouvernement a présenté le référentiel Sénégal 2050 dont l’ambition est de faire du pays « une Nation souveraine, juste, prospère et ancrée dans des valeurs fortes ». La souveraineté culturelle devient alors un élément central à considérer dans sa stratégie de souveraineté économique, car elle constitue un fondement essentiel de l’identité, des valeurs, et de l'indépendance nationales.
Souvent minimisée dans les politiques de gouvernements, je pense que la culture, (équilibrée avec d'autres éléments tels que la citoyenneté, les droits politiques et les valeurs communes), est le fondement d’une Nation. Et que serait une souveraineté sans fondements ? Je ne fais bien entendu pas référence à une vision culturaliste caricaturale de repli sur soi et de rejet de l'autre, mais à la culture sous tous ses aspects (identité collective, histoire, patrimoine, manière de vivre, pratiques culturelles, design, artisanat, gastronomie, éducation, etc.). Je pense à la culture de nos terroirs. Par exemple : le ndeup, le kankourang, le nduut, l’ékonkong, que les communautés organisent sur toute l’étendue du territoire, ou encore le fonio qui nous vient des hauteurs de Kédougou. Et je m’interroge : ne méritent-ils pas d’être expliqués, transmis aux jeunes générations et valorisés comme partie intégrante de ce qu’est être sénégalais ? Quelle place donner aux expressions culturelles contemporaines qui traduisent aussi l’identité du Sénégal ?
Je pense ici à la « senegalese touch », celle qui rend le Sénégal singulier.
Il s'agit de concevoir la culture comme un ancrage solide, une source de références, qui redonne fierté, rend notre jeunesse moins poreuse à toutes sortes d'influences, qui aiguise l’esprit critique sur le monde et qui permet par la même occasion de gagner sa vie. Un fondement qui rend plus assuré, mieux assis, qui rend souverain.
La souveraineté d'une nation ne se limite donc pas à sa capacité de se gouverner sans ingérence étrangère. Elle inclut aussi la capacité à s’affirmer. C’est pourquoi la souveraineté tout court est indissociable de la souveraineté culturelle.
Les vrais récits pour reconstruire la cohésion sociale
Cette souveraineté culturelle ne signifie pas un repli sur soi, mais plutôt la capacité du Sénégal à maîtriser son propre récit, à valoriser ses traditions et ses expressions artistiques contemporaines, tout en restant ouvert aux échanges culturels mondiaux. Senghor avait dit "enracinement et ouverture". Était-ce visionnaire ? Car la vérité est que ceux qui savent d'où ils viennent tracent leur chemin sûrement et fermement.
Le Sénégal, riche de sa diversité culturelle, doit valoriser et promouvoir ses expressions artistiques et créatives. Celles-ci sont porteuses des vrais récits africains, qui remettent en question les stéréotypes et offrent une vision renouvelée de notre continent. Elles renforcent fierté et sentiment d'appartenance à une identité plurielle et dynamique.
Trop longtemps, l'histoire de notre continent a été déformée par des grilles de lecture inadaptées et des stéréotypes tenaces. Il est temps de déconstruire ces fausses perceptions à travers les arts et la culture.
Les États africains doivent investir dans la culture
La notion de "nouveaux récits" est aujourd'hui de plus en plus revendiquée par les Africains, mais elle est aussi présente dans tous les projets et orientations de la coopération internationale sous l'appellation de nouveaux récits communs. Cette construction se met en œuvre grâce au financement. À ce stade, on pourrait se poser la question suivante : pourquoi mettre autant d'efforts à financer la culture en Afrique s'il n'y avait pas un gain spécial ? Si nos gouvernements se penchaient réellement sur ces questions, ils accorderaient assurément une place stratégique à la culture.
Pourtant, le Sénégal a été précurseur en la matière avec un soft power culturel puissant. C'est d'ailleurs l'une des forces du pays sur laquelle nous surfons depuis lors. Aujourd'hui, le soft power culturel sénégalais a vécu, et je pense qu'on en subit les conséquences au quotidien. Il faudrait alors tirer des leçons du passé, regarder le monde et observer l'évolution des forces. Tirer des leçons de la position du Maroc ou bien observer la force de la K-Wave, cette fameuse vague culturelle qui nous vient de la Corée du Sud, ou bien encore se demander comment la fulgurante renaissance culturelle du Nigéria a-t-elle donné lieu à cette explosion internationale puissante de l’industrie culturelle nigériane. Et prendre le temps d’analyser : quels ont été les impacts concrets dans ces pays ? Pourquoi persistent-ils à investir dans la culture ?
La souveraineté culturelle est un investissement stratégique
Investir dans la souveraineté culturelle du Sénégal ne devrait pas être perçu comme un investissement à perte. Au contraire, c’est essentiel pour garantir que nos expressions culturelles soient respectées, protégées et promues. C'est un moyen efficace de résister à l'homogénéisation culturelle mondiale tout en positionnant le Sénégal comme un acteur culturel influent sur la scène africaine et internationale.
La culture est le socle indispensable de la souveraineté. Il est temps de reconnaître cette réalité et de la placer au cœur des politiques publiques.
Elle contribue au développement économique du Sénégal à travers plusieurs canaux, notamment le tourisme qui attire des visiteurs intéressés par notre patrimoine culturel riche et nos traditions. De plus, les industries créatives telles que la musique, le cinéma, la mode et l'artisanat génèrent des emplois et stimulent la croissance économique locale. Le pétrole et le gaz ne sont pas la panacée. Le Sénégal peut diversifier son économie et renforcer son attractivité sur la scène mondiale si elle intègre la culture au cœur de ses stratégies de développement.
SEM Samir Addahre, Ambassadeur du Maroc auprès de l’Unesco, déclarait récemment lors de la XIVe Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris : « La culture s’impose aujourd’hui comme un levier fondamental de la diplomatie ».
Cela nécessite toutefois une volonté politique forte et un engagement à long terme : une politique culturelle ambitieuse, un soutien aux acteurs culturels locaux, la protection notre patrimoine ou encore la promotion de nos traditions. Le gouvernement doit également encourager la création artistique, investir dans les infrastructures culturelles et renforcer les capacités des industries créatives.
La culture n'est pas un simple ornement, elle est le fondement sur lequel nous devons bâtir notre avenir.
En résumé, la culture est notre richesse la plus précieuse. Elle nous donne les outils pour comprendre notre passé, affronter notre présent et construire notre futur. Investir dans la culture, c’est investir dans notre identité, notre souveraineté et notre avenir.
Placer la souveraineté culturelle au cœur de notre projet de développement, c’est construire un Sénégal plus fort, plus uni et plus prospère.
Le moment est venu de reconnaître la valeur de la culture et de lui donner la place qu'elle mérite dans notre société.
Fatou Kassé-Sarr est Directrice Générale Labell’Com, organisatrice du Carnaval de Dakar.
par Thierno Alassane Sall
AGENDA 2050 : AMATEURISME, INCOHÉRENCES ET LÉGÈRETÉ AU SOMMET DE L’ÉTAT
L’Agenda 2050 prend-il en charge les urgences ? Les autorités ont-elles proposé des solutions pour soulager la souffrance des Sénégalais ? Ce qui devait être une vision ambitieuse pour l’avenir du Sénégal se révèle être un catalogue de vœux pieux
Cette carte du Sénégal version Agenda 2050 situe Sédhiou à la place de Kolda et vice-versa. Signe que les graphiques de l’Agenda ont été bâclés. On ne sait pas si ces régions bénéficieront d’une mutation économique, mais elles subissent déjà un bouleversement géographique que même la tectonique des plaques ne saurait expliquer.
Comment peut-on espérer transformer un pays en s'égarant dans sa géographie ? Les erreurs sont nombreuses et révèlent une improvisation inquiétante au sommet de l’État. Sans prendre en compte les nombreuses fautes, voici quelques autres signes révélateurs des lacunes et incohérences du fameux Agenda 2050.
1/ Souveraineté monétaire : une omission stratégique majeure
Comment transformer un pays sans aborder la question de la souveraineté monétaire ? Le parti au pouvoir avait pourtant martelé que cette réforme était essentielle au développement. L’absence totale de mention de cet enjeu montre un reniement de leurs promesses et trahit un manque de cohérence stratégique dans cette vision de transformation.
2/ Pacte national : les co-contractants ignorés
L’Agenda se présente comme fondé sur un pacte national, mais aucune concertation réelle n’a eu lieu avec les forces vives. Ni la société civile ni le secteur privé n’ont été consultés. Pourtant, le gouvernement attend 5 700 milliards F CFA de ce secteur pour financer son plan quinquennal. Ignorer ses partenaires économiques témoigne, à tout le moins, d'une lacune inquiétante.
3/ Croissance : ambitions limitées
L’Agenda 2050 prévoit un taux de croissance moyen de 6,5 à 7 %. Pourtant, l’histoire montre que seules les nations atteignant des taux à deux chiffres ont pu véritablement se transformer. Avec ces projections timorées, le Sénégal risque de reproduire les mêmes échecs que par le passé.
4/ Tarifs énergétiques : une course contre la montre perdue
Le plan promet de ramener le prix de l’électricité sous 60 F CFA/kWh d’ici 2050. Mais attendre 25 ans pour atteindre un tarif proche de celui pratiqué aujourd’hui en Côte d’Ivoire (87 F CFA/kWh) est une preuve d’inertie. Comment parler de compétitivité avec une telle lenteur de réforme ?
5/ Culture : l’élément symbolique oublié
Transformer une société en 25 ans sans intégrer la culture et le patrimoine est une erreur de fond. Une vision de développement durable nécessite de valoriser l’identité culturelle. Cet agenda, purement technocratique, semble déconnecté des réalités sociales et des aspirations profondes des Sénégalais.
6/ Sécurité territoriale : le déni face aux menaces dans le Sahel
En plein cœur d’une crise sécuritaire au Sahel, l’Agenda 2050 reste muet sur les questions de souveraineté territoriale et de défense des frontières. Il y a quelques mois, notre gouvernement se jouait les sauveurs du Sahel, en promettant de réintégrer les pays de l’AES dans la CEDEAO. Aujourd’hui, silence radio. L’absence d’une stratégie claire expose le pays à de graves vulnérabilités géopolitiques. Sans une réponse à ces enjeux, ce plan est non seulement incomplet, mais dangereusement irréaliste.
7/ Le présent dans tout ça ?
Factuellement, l’Agenda présenté prend-il en charge les urgences ? La réponse est non. Les autorités ont-elles proposé des solutions pour soulager la souffrance des Sénégalais ? La réponse est non. Diomaye et Sonko n’ont pas dit comment ils allaient sortir le pays des difficultés actuelles. Ils donnent rendez-vous prochainement, cela s’appelle de la démagogie.
En fin de compte, ce qui devait être une vision ambitieuse pour l’avenir du Sénégal se révèle être un catalogue de vœux pieux. La montagne a accouché d’une souris. Le peuple sénégalais mérite bien plus qu’un agenda sans feuille de route ni contenu sérieux.
par Amadou Bakhaw Diaw
COMME POUR LA SEINE, LA CRUE DU FLEUVE SÉNÉGAL EST MESURÉE À HAUTEUR D’HOMME
A l’image de la statue du Zouave sous le pont Alma, on aimerait voir une statue de la Linguere Ndate Yalla Fatim Yamar Mbodj sous le pont Faidherbe pour mesurer le niveau de la crue à Saint-Louis
En France depuis plus de 150 ans, une statue en pierre d’un soldat appelée zouave, située sous le pont de l'Alma à Paris permet d'un seul coup d'œil d'évaluer le niveau du fleuve la Seine lors des crues. Et les Parisiens ne s’en privent de mesurer la montée des eaux de la Seine en notant quand le Zouave a les pieds dans l'eau, cela veut dire que la Seine est en crue, mais que celle-ci n'est pas dangereuse.
Chaque partie de son corps, (chevilles, genoux...), est ensuite un repère pour établir l'importance de la montée du fleuve.
Nous avons une tradition similaire au walo. Pour mesurer le niveau de crue (Mbënd) du fleuve (jukk), on utilise des expressions relatives à la taille humaine :
Une très faible crue
Mbënd’um bët’u tank
(La crue a atteint le niveau de la cheville)
Une crue moyenne Mbënd’um Ndigg
(La crue a atteint la hauteur de la hanche)
Une crue de déluge
Mbënd’um tufaan
(La crue a atteint le niveau des paupières)
L’observation de la crue est très importante pour mesurer l’étendue des surfaces à emblaver pour les cultures de décrue lorsque le fleuve retourne dans son lit.
A l’image de la statue du Zouave sous le pont Alma, on aimerait voir une statue de la Linguere Ndate Yalla Fatim Yamar Mbodj sous le pont Faidherbe pour mesurer le niveau de la crue à Saint-Louis.
Au niveau de la jupe jusqu’à une crue catastrophique que la pipe d’honneur disparaîtra sous les eaux.
Amadou Bakhaw Diaw est président Mbootaayu Léppiy Wolof.
AFFAIRE CONTRE MOUSTAPHA GUIRASSY
J'exige du ministre de l'Éducation de me payer le principal, les dommages et intérêts pour l'utilisation qu'il fait depuis 2018, de la propriété intellectuelle, de ma création : l'acronyme, le nom et la signification du parti SET, "Sénégal En tête"
Je suis Ousseynou Nar Gueye. Aujourd'hui, cela fait un mois jour pour jour, qu'il m'a reçu dans son bureau ministériel de l'Education nationale, le 17 septembre 2024.
J'accuse. J'accuse Moustapha Guirassy, devant l'opinion nationale et internationale, et surtout devant la justice de notre pays, en laquelle j'ai foi, si tant est que besoin.
Comme évoqué entre autres sujets lors de mon audience avec lui, sujet sur lequel il a fait du dilatoire et du mutisme, j'exige de Moustapha Mamba Guirassy de me payer le principal, les dommages et les intérêts pour l'utilisation qu'il fait depuis 6 ans et demi, soit depuis mars 2018, de la propriété intellectuelle, de ma création originale : l'acronyme, le nom et la signification du du parti SET, "Sénégal En tête".
Toutes choses que je lui ai fournies après que son nom de parti SUD (Sénégalais Unis pour le Développement) créé par sa collaboratrice Coralie Briand, ait fini de faire flop et d'irriter la presse et l'opinion nationale, du fait que ce nom SUD renvoyait à des soupçons d'irrédentisme et à une collusion avec le MFDC, d'autant que Moustapha Guirassy est un Diakhanké du Sud-Est (Kédougou).
Je lui demande par mesure conservatoire de cesser d'utiliser le nom de parti SET Sénégal En tête jusque paiement du précédent, et aussi de ce qu'il me devra suite à ma future cession de droits de propriété intellectuelle pour l'avenir, sur ce nom; toutes choses dont j'estime le préjudice moral et financier à plusieurs dizaines de millions de FCFA.
Je demande à ses cadres et militants de parti de ne pas continuer à se rendre complices de cette forfaiture qui se déroule en continu.
Je n'étais pas salarié de M. Guirassy au moment de la fourniture du nom de parti SET, et même cela n'aurait pas pu suffire pour qu'il s'en approprie indûment et sans frais, sans autre forme de procès.
Oui, j'ai travaillé comme Conseiller Technique N°3 au ministère de la Communication dirigé par Guirassy de 2010 a 2012, puis à son Groupe IAM de 2012 à 2017.
Je l'appelle à se rendre à Canossa, après qu'il ait fait le mort (le Maure?), fait la sourde oreille aux canaux amiables, y compris à travers des membres de son parti
Aussi, nous nous retrouverons au tribunal compétent de Dakar, assistés de nos avocats respectifs.
Devant cet état de fait désolant, infamant pour lui et persistant à mon préjudice, je suis désormais de ceux qui pensent que M. Guirassy n'est plus légitime à donner des leçons de morale et à gérer les ceux qui s'occupent d'améliorer l'intellect et de construire les affects de nos chères petites têtes crépues, au sein de l'Education Nationale, corps dans lequel j'ai servi avec enthousiasme et abnégation pendant deux années comme jeune fonctionnaire, à l'âge de 23 ans avant de reprendre mes études supérieures et de changer de carrière
Jub. Jubal. Jubanti ? Il faut que Guirassy Jub té Jubal. Moi, j'ai bien la ferme volonté de faire en sorte que soit Jubanti M. Moustapha Guirassy.
Vive la Justice. Vive la République. Vive le Senégal