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19 avril 2025
Développement
LE NEW YORK TIMES DISSÈQUE L'ÈRE MBOW À L'UNESCO
Premier Africain noir à diriger l'organisation, Amadou Mahtar M'Bow a secoué l'ordre établi de 1974 à 1987. Le prestigieux quotidien américain dresse le portrait d'un homme qui a osé défier l'Occident au nom du Sud global
(SenePlus) - Le prestigieux quotidien américain New York Times (NYT) dresse un portrait nuancé d'Amadou Mahtar M'Bow, décédé mardi à Dakar à l'âge de 103 ans. Premier Africain noir à diriger une grande organisation internationale, M'Bow a marqué l'histoire de l'UNESCO par un mandat aussi novateur que tumultueux de 1974 à 1987.
Selon le New York Times, M'Bow s'est transformé en "fer de lance des chagrins du monde en développement et du bloc soviétique, principalement contre la domination culturelle occidentale". Cette orientation a provoqué de vives tensions avec les puissances occidentales, culminant avec le retrait des États-Unis en 1984 et du Royaume-Uni en 1985.
Le journal américain met en lumière la controverse autour du "nouvel ordre mondial de l'information" promu par M'Bow. Cette initiative, perçue par beaucoup en Occident comme une menace à la liberté de la presse, visait à rééquilibrer les flux d'information entre le Nord et le Sud. Le quotidien new-yorkais rapporte les propositions de M'Bow lors d'une conférence de l'UNESCO en 1982 : "Si les médias ont la liberté de dire ce qu'ils veulent, alors les autres ont le droit de juger ce qu'ils veulent dire", une déclaration qui avait prononcé des "applaudissements tonitruants".
Le NYT n'élude pas les accusations de mauvaise gestion et de népotisme qui ont entaché le mandat de M'Bow. Il cite notamment les critiques du représentant démocrate James H. Scheuer, qui dénonçait en 1984 une centralisation excessive du pouvoir au sein de l'organisation.
Cependant, le New York Times reconnaît également les réalisations importantes de d'Amadou Mahtar M'Bow, comme l'établissement de la Convention du patrimoine mondial en 1976 et le lancement du projet "L'Histoire générale de l'Afrique". Ces initiatives témoignent de sa volonté de rééquilibrer les perspectives culturelles et historiques au niveau mondial, selon le journal.
Il souligne le statut de héros national dont M'Bow jouissait au Sénégal, illustrant ainsi le contraste entre sa perception dans son pays d'origine et les critiques formulées par les puissances occidentales.
PAR l'éditorialiste de seneplus, Amadou Elimane Kane
DROIT DE RÉPONSE À JEAN-CHRISTOPHE RUFIN POUR UN SÉNÉGAL LIBRE
EXCLUSIF SENELUS - Ce sont toujours les hommes courageux et debout qui sont combattus. Nous refusons l’idéologie des forces impérialistes qui veulent nous imposer leur schéma au mépris de nos vies
Amadou Elimane Kane de SenePlus |
Publication 29/09/2024
Dans un article publié dans le journal Le Parisien, daté du 22 septembre 2024, Jean-Christophe Rufin parle de la situation politique du Sénégal, notamment à la suite de la dissolution de l’Assemblée Nationale sénégalaise voulue par son Excellence le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son gouvernement.
Cet article intitulé “Avis de tempête sur le Sénégal” est une intoxication informationnelle qui va à l’encontre des principes républicains qui sont les nôtres. L’idéologie qui est sous-tendue est que le gouvernement du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye est un dissident qui veut anéantir la position de la France. Il est ajouté que le premier ministre, Ousmane Sonko, utilise une “rhétorique populiste” pour rompre les liens historiques avec la France. Tout ceci est un tissu de mensonges.
Le peuple sénégalais n’est pas contre le peuple français. Il dénonce simplement les forces impériales qui continuent de fabriquer un récit qui les arrange et qui voudrait détourner une révolution démocratique par une autre version fabriquée, celle d’un cataclysme terroriste, inspirée des juntes militaires des pays voisins. Quand ces pays, et les peuples souverains, font face à des coups d'État institutionnels depuis des années, ils reprennent simplement les commandes de leur pays qui ont été défigurées par des attentats orchestrés par des intérêts impérialistes. Beaucoup de français, très engagés pour la liberté de parole, ont même apporté leur soutien au Pastef et ont organisé des manifestations contre l’emprisonnement d’Ousmane Sonko, avec une soif inconditionnelle de justice pour le peuple sénégalais. Non, Monsieur Jean-Christophe Rufin, le peuple sénégalais ne veut pas détruire les liens historiques et les attachements humains qui existent entre la France et le Sénégal.
Monsieur Jean-Christophe Rufin, connaissez-vous la situation politique du Sénégal depuis 2021, sous le régime de Macky Sall ? Oui, vous la connaissez ! Et vous faîtes semblant de l’ignorer pour faire avancer vos pions qui relèvent d’une géopolitique dépassée, inhumaine et injuste.
Depuis 2021, le Sénégal a été mis à feu et à sang par un groupe d’hommes et de femmes avides de pouvoir. 80 jeunes ont été assassinés, 2000 jeunes ont été emprisonnés. Macky Sall a instrumentalisé la justice pour empêcher les citoyens de se mobiliser. Il a alerté les médias pour faire croire à l’international que l’opposition sénégalaise relevait de groupes terroristes. Mensonge ! Qu’avez-vous fait, monsieur Jean-Christophe Rufin, quand l’ex-président Macky Sall a trafiqué la Constitution pour repousser les élections ? Nos campagnes électorales manipulées par d’autres intérêts que les nôtres ? C’était une véritable lutte politique, exténuée par tant de manipulations, qui a été décimée par des hommes et des femmes corrompus et indignes de gouverner.
Par son vote au Pastef, le peuple sénégalais a arraché une révolution démocratique. Malgré les mutilations de nos valeurs, le peuple sénégalais est debout ! Je vous rappelle aussi ce qui signifie le nouveau mouvement gouvernemental et ce qu’il incarne : les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité. Ce sont pour ces hommes que les Sénégalais ont voté en toute liberté !
Mais comme l’histoire se répète ! Ce sont toujours les hommes courageux et debout qui sont combattus. Il y a tant d’exemples : Cheikh Anta Diop, neutralisé parce qu’il a revendiqué une Afrique sûre d’elle-même et armée de sciences. La voix du peuple, celle des écrivains, des intellectuels engagés est toujours minorisée au profit d’une intoxication permanente. Il y en a assez des attitudes néo-coloniales, des parasites de l’Humanité.
Où étiez-vous Monsieur Jean-Christophe Rufin lors des affrontements entre le peuple et les nervis du gouvernement ? Où étiez-vous lors des mouvements, des signatures et des pétitions contre le régime de Macky Sall, où étiez-vous Monsieur Jean-Christophe Rufin ? Qu’avez-vous fait de vos luttes et de vos missions humanitaires ? Quelles véritables sincérités avaient-elles ? Où étiez-vous quand le peuple sénégalais se faisait massacrer par des hommes sans foi ni loi ? Où étiez-vous ?
Aujourd’hui, nous sommes encore face à des hommes comme vous qui nous rappelle notre histoire douloureuse, les traumatismes de l’esclavage, de la colonisation et du néo-colonialisme. On se souvient des assassinats de Patrice Lumumba au Congo démocratique et plus proche de nous encore celui de Thomas Sankara au Burkina Faso. On voit aujourd'hui les mêmes mécanismes de déstabilisation. Au XXIe siècle, il est honteux de diaboliser et de freiner tout un peuple. Laissez-le assumer sa démocratie par un vote délibérément révolutionnaire !
Je vous rappelle également que si les pays du Sahel sont tous désarmés, c’est à la suite de l’assassinat en Libye de Mouamar Kadhafi, orchestré par l’Occident.
Par ailleurs, je me pose des questions profondes, non seulement quant à votre légitimité à vous positionner sur la politique sénégalaise, tout comme je remets en cause votre engagement littéraire. Vous avez obtenu le Prix Goncourt en 2001 et vous êtes membre de l’académie française depuis 2008. Ce n’est pas l’idée que je me fais de la France, de ses belles lettres et de ses Lumières, Monsieur Jean-Christophe Rufin. Si les hommes, les écrivains, les intellectuels sont honnêtes, ils devraient vous désavouer et vous combattre.
Mon engagement est toujours le même, Monsieur Jean-Christophe Rufin, celui de l’indépendance et de la dignité de nos terres. C’est pourquoi je proclame, au nom du peuple sénégalais qui a le droit de décider, en son âme et conscience, de l’avenir de son pays :
Nous refusons l’idéologie des forces impérialistes qui veulent nous imposer leur schéma au mépris de nos vies. Nous refusons l’intoxication des médias qui diffusent des informations calomnieuses et mystifiées. Et tous ceux qui réduisent la révolution démocratique du Sénégal à une action partisane du chaos. Nous ne voulons plus d’une orchestration politique qui soit décidée par le capital financier, au mépris des enfants qui ne vont pas à l’école, avec arrogance pour celles et ceux qui vivent avec un euro par jour ; avec indifférence à l’égard des populations qui n’ont pas accès à la santé élémentaire parce que des hommes ont décidé de détourner tout l'argent nécessaire à la survie d’un pays. Nous ne voulons plus voir des centaines de noyés dans l’océan atlantique car ils n’ont pas d'autres choix. Ce sont des homicides organisés délibérément chaque jour, si rien ne change. Oui, Monsieur Jean-Christophe Rufin, nous refusons que l’on décide pour nous-mêmes.
Et nous disons oui aux hommes de courage qui, après des batailles meurtrières, ont su gagner la confiance des Sénégalais en proposant une gouvernance alternative et non pas ce que vous nommez une insurrection anti-démocratique.
Aucune existence n’est supérieure à une autre, rappelle la Charte du Mandé, l’engagement du Kouroukan Fouga. C’est sur cette promesse que nous voulons, nous le peuple sénégalais, retrouver les soleils de nos libertés, tous les soleils de nos libertés.
223 milliards de dollars ont été versés en 2023, un montant record qui soulève des questions. Fatou Elise Ba, chercheuse à l'IRIS, décrypte les enjeux cachés de cette générosité apparente
Dans un entretien sur France 24, Fatou Elise Ba, chercheuse à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), décortique les enjeux de l'aide internationale.
Avec un montant record de 223 milliards de dollars en 2023, l'aide internationale soulève des questions cruciales. Instrument de soft power des pays occidentaux ou véritable soutien aux nations en difficulté ? La réponse n’est pas simple.
Ba met en lumière les défis auxquels est confronté ce système, héritage de l'ère coloniale. Elle pointe du doigt les pratiques néocoloniales qui persistent et appellent à une refonte du modèle.
La chercheuse souligne l'importance croissante des organisations locales dans les pays bénéficiaires. Cependant, elle note que les intérêts des donateurs dictent encore largement la distribution de l'aide.
Un point crucial émerge : les « crises oubliées », principalement en Afrique, restent dans l’ombre médiatique et politique. Fatou Elise Ba plaide pour une répartition plus équitable des ressources et une attention portée à ces situations critiques.
LÉGISLATIVES : LE CONSENSUS S'EFFRITE, L'INQUIÉTUDE GRANDIT
Le Comité Ad-hoc de facilitation avait espéré une avancée, notamment sur l'extension des délais de dépôt des candidatures, après une réunion avec les acteurs. Il exprime ses préoccupations quant au refus des autorités de valider cet accord minimal
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Comité Ad-hoc de facilitation du processus électoral reçu ce dimanche 29 septembre, en réaction au rejet de la prolongation du délai de dépôt des candidatures.
« COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Comité Ad-hoc de facilitation a saisi le ministre de l'intérieur et les représentants des partis politiques pour faciliter le retour à la table de négociation après la rupture du dialogue entre les parties prenantes dans des conditions particulièrement tendues.
Une nouvelle rencontre a permis de réunir les acteurs du processus électoral le 28 septembre à la salle de conférence du ministère de l’intérieur.
Les délibérations se sont déroulées de façon démocratique dans la sérénité et dans un esprit constructif de tous les acteurs du processus électoral.
Ces concertations ont donné lieu à un consensus à minima.
Repousser les délais de 72h à 1 semaine pour permettre aux partis politiques et aux coalitions de partis de se mettre à jour pour les dossiers de candidatures ;
Aucun consensus sur le casier judiciaire.
Au terme des délibérations, le ministre de l’Intérieur le Général Jean Baptiste Tine a pris acte des résultats et a promis de s’en référer aux autorités supérieures et de rendre compte.
Le communiqué du ministère de l’intérieur qui informe du rejet du consensus par les autorités supérieures vient juste de nous parvenir.
Le Comité Ad-hoc de facilitation :
Remercie le ministre de l’intérieur et l’ensemble des leaders des partis politiques qui ont pris part aux concertations pour des élections transparentes, apaisées et consensuelles et salue l’excellent déroulement des travaux ;
Se réjouit du consensus minima obtenu lors des travaux et qui devait contribuer à la restauration de la confiance et à des élections apaisées ;
Demeure préoccupé du rejet du consensus minima obtenu au terme d’efforts collectifs de la société civile et des autorités publiques ;
Appelle toutes les parties prenantes à poursuivre le processus électoral dans un esprit serein, constructif et républicain, pour une démocratie mûre et apaisée. »
Pour le Comité ad-hoc de facilitation :
Alioune TINE
Babacar GUEYE
ABabacar FALL
Abdoulaye Fofana SECK
Alain AYADOKOUN
PAS DE SURSIS POUR LES CANDIDATS AUX LÉGISLATIVES
Le ministre de l'Intérieur, Jean-Baptiste Tine, reste inflexible sur la date limite de dépôt des candidatures, fixée au 29 septembre à minuit. Cette décision, prise malgré les demandes de report des acteurs politiques, intensifie la pression sur les part
Le ministère de l’Intérieur a confirmé, dans un communiqué, le maintien au plus tard ce dimanche 29 septembre 2024, à minuit, de la date de clôture du dépôt des listes de candidatures aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain.
La confirmation de la période de dépôt des listes de candidatures aux élections législatives à venir a été annoncée après que beaucoup d’acteurs présents à une rencontre tenue samedi avec le ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, ont émis le souhait de voir repousser la date butoir afin de surmonter quelques difficultés administratives.
‘’Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique informe les partis politiques légalement constitués, les coalitions de partis politiques et les entités regroupant des personnes indépendantes que la période de dépôt des listes n’a pu être allongée comme souhaitée par la plupart des acteurs présents à la rencontre tenue le 28 septembre’’, rapporte le communiqué dudit ministère.
Le département ministériel en charge de l’organisation des élections au Sénégal souligne, par conséquent, que la période de dépôt est fixée du samedi 28 au dimanche 29 septembre à minuit.
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LE JOOLA, LEÇONS OUBLIÉES ?
22 ans après le naufrage, le journaliste Oumar Diaw secoue les consciences sur la RTS. Entre devoir de mémoire et questionnements sur la sécurité, sa chronique interpelle. Le temps passe, mais les leçons sont-elles vraiment apprises ?
À l'occasion de la commémoration du naufrage du bateau Le Joola, le 26 septembre 2024, le journaliste Oumar Diaw livre une chronique poignante sur les ondes de la RTS. Vingt-deux ans après cette tragédie maritime qui a coûté la vie à près de 2000 personnes, Diaw s'interroge sur les enseignements tirés.
Dans sa chronique, le journaliste sénégalais dresse un constat alarmant : malgré les promesses et les résolutions prises au lendemain de la catastrophe, la culture de la sécurité peine à s'imposer dans le secteur des transports. "Qu'est-ce qui a enterré ou noyé cet élan hardi ?", s'interroge-t-il, pointant du doigt la persistance d'une certaine légèreté face aux règles de sécurité.
Diaw évoque également le dilemme entourant l'épave du Joola, qui repose toujours au fond de l'océan. Faut-il la renflouer ou la laisser comme sépulture sous-marine ? Cette question soulève des enjeux mémoriels cruciaux.
Le journaliste conclut sur une note à la fois solennelle et interpellative : "Rien que pour le sacrifice des naufragés, nous avons cette obligation de mourir autrement que par une imprudence coupable." Un appel vibrant à la responsabilité collective, alors que le mémorial dédié aux victimes se dresse désormais face à l'estuaire, symbole d'une mémoire qui ne doit pas sombrer dans l'oubli.
ZACHARIA SALL EXPLORE L'EXIL AVEC BRIO
Dans son nouveau recueil "Puissances sans frontières", le poète emporte le lecteur dans un tourbillon d'émotions et d'images. L'exil y est dépeint dans toute sa complexité, entre souffrances et rêves d'ailleurs
(SenePlus) - Le poète sénégalais Zacharia Sall revient sur le devant de la scène littéraire avec son nouveau recueil intitulé "Puissances sans frontières" paru aux éditions L'Harmattan/Sénégal. Dans cet ouvrage, l'auteur livre une réflexion poignante sur l'exil, les frontières et la quête identitaire.
"Puissances sans frontières" déploie un éventail d'images puissantes et de formes poétiques variées pour plonger le lecteur dans l'univers complexe de ceux qui, comme le dit Sall, voient que "tout est dans l'amour des risques qui font de l'« exiler une puissance sans frontière ». Sa poésie, ancrée dans la réalité mais touchante à l'universel, peint des tableaux saisissants de chagrins, de solitudes, mais aussi d'amours et d'espoirs.
Le recueil aborde les défis et les souffrances liés à l'exil, évoquant notamment la douleur des mères séparées de leurs enfants partis. Les mots de Sall, crus et sincères, sont empreints d'une rage contenue mais aussi d'une profonde aspiration à la liberté et à la dignité.
Un extrait du recueil donne le ton de l'œuvre : "Aucune politique ne porte l'idéal de mon sein sinon le poème". Zacharia Sall y affirme sa conviction que la poésie est le vecteur idéal pour porter "le grand message de la dignité qui porte la liberté des libres".
"Puissances sans frontières" promet d'être une lecture à la fois belle et profonde, offrant un regard unique sur l'expérience de l'exil et la quête universelle de sens et d'identité.
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LE MALI FUSTIGE L'ALGÉRIE À LA TRIBUNE DE L'ONU
Le colonel Maïga a notamment qualifié le ministre algérien des Affaires étrangères et le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU d'"énergumènes diplomatiques", les accusant d'ignorer l'histoire commune entre les deux pays
Lors de la 79ᵉ session ordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies, le colonel Abdoulaye Maïga, représentant du Mali, a livré un discours musclé, pointant du doigt l'ingérence algérienne dans les affaires maliennes.
Dans son allocution, le vice-Premier ministre malien a vivement réagi aux récentes déclarations des responsables algériens. Il a notamment qualifié le ministre algérien des Affaires étrangères et le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU d'"énergumènes diplomatiques", les accusant d'ignorer l'histoire commune entre les deux pays et la géographie de la région.
Maïga a fermement rejeté les commentaires du ministre algérien sur la nécessité d'une solution politique au Mali, rappelant que "nul ne peut aimer le Mali plus que les Maliens". Il a également dénoncé les propositions du représentant permanent algérien concernant les présomptions de frappes de drones ayant fait des victimes civiles, les qualifiant d'"accusations graves et infondées".
Le colonel a déclaré que : "le Mali exige de ces deux énergumènes diplomatiques qu'ils cessent d'entrer dans l'histoire à reculon." Il a souligné que ces responsables semblaient ignorer "la contribution exceptionnelle du Mali à la guerre de libération algérienne".
Dans un geste symbolique fort, Maïga a répété trois fois cette exigence, martelant que l'Algérie ne devait pas considérer le Mali "comme une wilaya", c'est-à-dire une province algérienne.
MOHAMMED VI SALUE LA MÉMOIRE DE MAKHTAR MBOW
Le roi du Maroc a adressé un message de condoléances empreint d'émotion au président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, rappelant l'amitié profonde qui liait Mbow au royaume
Dans son message, le Roi exprime à M. Diomaye Faye et, à travers lui, à la famille du défunt et à l’ensemble du peuple sénégalais, ses sincères condoléances et l’expression de sa profonde compassion.
Le Sénégal, ainsi que l’ensemble de la communauté internationale, sont en deuil suite au décès d’Amadou Mahtar Mbow, ancien Directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
En signe d’hommage, le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances au président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, saluant une carrière et une vie exceptionnelles fortement ancrées dans la quête de la justice, de l’égalité et de la fraternité. Né le 20 mars 1921 à Dakar, Amadou Mahtar Mbow a marqué l’histoire par son engagement inébranlable envers l’éducation et la culture, et a laissé une empreinte indélébile sur les sphères politique et culturelle internationales.
Son parcours débute dans les années 1940, alors qu’il poursuit des études supérieures en France. Après avoir servi comme enseignant, il retourne au Sénégal où son prestige intellectuel le propulse sur la scène politique.
Son rôle de Directeur général de l’UNESCO, poste qu’il a occupé de 1974 à 1987, a été un point culminant de sa carrière. Premier Africain à diriger l’agence, il a plaqué son empreinte sur une période marquée par le débat autour du Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication.
Sous sa direction, l’UNESCO a exploré des terrains innovants afin de rééquilibrer les flux d’information entre le Nord et le Sud, une cause qui reflétait sa vision d’un monde plus équitable.
L’engagement d’Amadou Mahtar Mbow dans le dialogue interculturel et la promotion de la paix lui a valu d’être reconnu au-delà des nombreuses frontières. Il a reçu divers honneurs internationaux et, jusqu’à ses derniers jours, a inspiré de nombreuses politiques éducatives et culturelles à travers le continent africain.
Aussi membre éminent de l’Académie du Royaume du Maroc, Mbow y a contribué à une meilleure compréhension entre les cultures africaines, confirmant sa stature de pont entre l’Afrique et le monde.
Dans son message de condoléances du Roi Mohammed VI a souligné cette connexion profonde. « Mon pays salue la mémoire d’un ami fidèle et rend hommage à son œuvre, notamment en tant que Directeur Général de l’UNESCO », a écrit le Roi, se remémorant une amitié forgée sur une admiration mutuelle pour des valeurs partagées.
La mémoire d’Amadou Mahtar Mbow survit au-delà des générations, un rappel de l’impact que peut avoir un engagement sincère pour le bien commun. « Mon pays salue la mémoire d’un ami fidèle et rend hommage à son œuvre, notamment en tant que Directeur Général de l’UNESCO », écrit le Roi Mohammed VI.
LE CPR DOOLEEL PIT-SÉNÉGAL MISE SUR PASTEF POUR CONSOLIDER LA RÉVOLUTION
La plateforme appelle à la formation d'une majorité parlementaire capable de mener à bien les réformes promises. Elle espère que le prochain parlement va s’atteler à la mise en œuvre des conclusions des Assises nationales
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal, dans un geste fort, apporte son soutien à la liste PASTEF malgré quelques réserves. Cette décision s'inscrit dans la volonté de consolider le changement amorcé par l'élection de Bassirou Diomaye Faye. L'enjeu est de taille : former une Assemblée nationale diverse, représentative et capable de porter les réformes.
"Soutien à la liste PASTEF pour les élections législatives du 17 novembre 2024
La direction du Pastef a décidé d’aller, sous sa propre bannière, lors des prochaines législatives élections législatives du 17 novembre 2024, en y incluant certains des membres de la Coalition Diomaye Président. Cette décision a été prise en raison des courts délais impartis à la confection des listes électorales et du fait des retards pris dans la structuration de la Coalition, sans compter les expériences unitaires traumatisantes au sein de Yewwi Askan Wi et de l’Intercoalition avec le PDS. Le CPR Dooleel PIT-Sénégal prend acte de cette option, sans la partager entièrement et met en garde contre toute tentative de compromettre l’expression plurielle au sein de la nouvelle Assemblée.
Néanmoins, en cohérence avec l’appel historique que nous avions lancé pour soutenir la candidature de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle de 2024, il nous apparaît indispensable, aujourd’hui, de consolider la dynamique de changement en cours, en offrant au nouveau régime une majorité parlementaire solide et qualifiée. Le moment est venu de doter le Sénégal d’une Assemblée nationale en phase avec les aspirations profondes du peuple, prête à porter la vision de la révolution citoyenne qu’a initiée l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême.
Notre appui à soutenir la liste Pastef se justifie par la confiance que nous avons dans la volonté de son président, le Premier ministre Ousmane Sonko, de créer une synergie de forces progressistes, portées par des femmes et des hommes qui incarnent la diversité de notre nation. Le Sénégal est riche de sa pluralité : il est impératif que cette richesse trouve un écho dans l’hémicycle, où doivent siéger des représentants qui, au-delà de toute considération partisane, mettront au cœur de leur mandat l’intérêt général, le sens de la responsabilité et la quête perpétuelle de justice sociale. La prochaine législature ne sera pas une simple formalité, mais bien l’occasion pour une génération nouvelle de leaders, de démontrer leur capacité à transformer nos institutions, et surtout, à rétablir la confiance entre les gouvernés et leurs élus.
L'enjeu de ces élections dépasse les simples calculs électoraux. Il s'agit d’une chance inédite de reformer en profondeur notre cadre législatif, de renouveler le personnel politique et de placer, au sein de l'Assemblée nationale, des citoyens investis d'une mission : celle de réinventer notre démocratie. En effet, les futurs députés issus de cette coalition auront à mettre en œuvre un corpus législatif audacieux, en phase avec les engagements pris par le président Bassirou Diomaye Faye. Il s'agira de concrétiser les réformes nécessaires pour bâtir un État de droit authentique, où les droits humains, les libertés fondamentales et la justice sociale ne sont plus des slogans mais des réalités tangibles. Nous nous attendons donc à ce que cette majorité parlementaire agisse avec rigueur, vigilance et ambition pour traduire en actes concrets les promesses de la révolution citoyenne.
Ce parlement, temple de débats féconds, devra aussi s’atteler à la mise en œuvre des conclusions des Assises nationales. Ces assises, fruit d’une large consultation populaire, ont dégagé des orientations claires pour l'avenir de notre pays. La nouvelle Assemblée nationale aura la lourde mais noble responsabilité d’en adopter les mesures les plus pertinentes, dans l’intérêt exclusif de notre nation. Elle devra être le miroir d’un Sénégal en pleine transformation, soucieux de son unité, de son développement et de l’épanouissement de chaque citoyen.
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal en appelle donc à l’ensemble des forces vives de la nation, particulièrement à nos concitoyens épris de justice, de liberté et de progrès, à se ranger résolument derrière cette liste commune. Nous croyons fermement que la diversité, tant générationnelle qu’identitaire, doit être la force de cette nouvelle Assemblée nationale. Femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, issus de toutes les régions et secteurs de notre société, doivent être représentés. Ce sera là l’expression la plus pure de la démocratie participative que nous appelons de nos vœux.
En conclusion, nous réaffirmons que la construction du Sénégal de demain passe impérativement par l’élection d’une majorité parlementaire proposée par Pastef et ses alliés. Nous avons aujourd’hui l’opportunité de rompre avec les pratiques du passé et d’engager une véritable refondation de nos institutions. Cette refondation ne se fera pas sans des députés dotés d’une vision claire pour l’avenir de notre pays, porteurs d’une éthique sans faille et animés par une volonté indéfectible de servir le peuple sénégalais.
Que chacun prenne ses responsabilités le 17 novembre prochain, en votant pour la majorité parlementaire capable d’accompagner le président Bassirou Diomaye Faye dans la réalisation de son ambitieux projet pour le Sénégal. Le CPR Dooleel PIT-Sénégal se tient prêt à participer activement à cette nouvelle phase de notre histoire politique, avec détermination, cohérence et un engagement sans faille au service de la révolution citoyenne."