SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
25 novembre 2024
Développement
RÉFORMES EN MARCHE, MALGRÉ LES OBSTACLES
Interrogé sur sa promesse de suppression d'institutions comme le HCCT et le CESE, Bassirou Diomaye Faye a souligné la nécessité de modifier la Constitution pour y parvenir
Le chef de l’Etat a assuré, samedi soir, qu’il tenait toujours à sa promesse de rationalisation du train de vie de l’Etat et à la politique de reddition des comptes pour plus de transparence dans la gestion publique.
Interrogé en conférence de presse sur sa promesse de supprimer certaines institutions comme le HCCT et le CESE, Bassirou Diomaye Faye a déclaré qu’il n’avait pas changé d’avis sur ces questions, rappelant que ces institutions sont prévues dans l’ordonnancement institutionnel.
Pour les supprimer, il va falloir changer la Constitution, a-t-il dit en wolof.
Concernant la reddition des comptes, le chef de l’Etat a assuré qu’il était attaché à la transparence dans la gestion des affaires publiques.
‘’Les corps de contrôle font leur travail’’, a-t-il dit, assurant qu’il ne mettra son coude sur aucun rapport produit par ces corps de contrôle.
Toutefois, Bassirou Diomaye Faye a précisé qu’il n’était pas dans une logique de ‘’vengeance’’.
DIOMAYE PROMET DES SOLUTIONS DURABLES AU CHÔMAGE
Le président de la République a déclaré ce samedi que les pouvoirs publics ont établi une stratégie globale fondée sur l'adéquation formation-emploi et la valorisation des filières pourvoyeuses d'emplois
Le chef de l’Etat a assuré, samedi soir, qu’il avait une claire conscience des attentes de la jeunesse sur question de l’emploi, assurant que le gouvernement travaille à y apporter des solutions.
Interrogé en conférence de presse sur la question de l’emploi des jeunes, Bassirou Diomaye Faye a déclaré qu’il avait une claire conscience des attentes de la jeunesse sur cette question.
La stratégie du gouvernement face à cette problématique repose sur la formation, la requalification en adéquation avec les besoins du marché.
Le chef de l’Etat a souligné que le secteur privé aussi sera mis à contribution.
Selon lui, il y a aussi lieu de renforcer le secteur primaire pour absorber le maximum de main-d’œuvre.
DIOMAYE DEMANDE L'APAISEMENT ENTRE L'EXÉCUTIF ET LE LÉGISLATIF
Le chef de l'État a échangé avec le président de l'institution parlementaire et demandé au premier ministre de surseoir à la déclaration de politique générale en attendant le toilettage du réglementent intérieur de l'Assemblée nationale
Le président de la République a déclaré, samedi soir, avoir échangé avec le président de l’Assemblée nationale, pour trouver une solution au différend entre le Premier ministre et les députés sur la question du Règlement intérieur de l’institution parlementaire.
‘’J’ai échangé avec le président de l’Assemblée nationale’’, a dit Bassirou Diomaye Faye, interrogé en conférence de presse, sur ce différend entre le Premier ministre et les députés.
Le chef de l’Etat espère que les députés se réuniront bientôt pour une mise à jour du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale et permettre au Premier ministre de faire sa Déclaration de politique générale.
Il dit également avoir demandé au Premier ministre de surseoir à la Déclaration de politique générale qu’il avait prévue de faire devant un Jury populaire, le 15 juillet.
VIDEO
DIOMAYE DONNE LE TON
Le président jette un regard sans concession sur l'état du Sénégal. À l'en croire, le pays a besoin d'un sévère assainissement. Il prône la fin de l'opacité, une chasse aux dépenses superflues et des réformes en profondeur
(SenePlus) - À l'occasion de sa première conférence de presse en tant que président de la République, Bassirou Diomaye Faye a dressé un bilan sans complaisance de ses 100 premiers jours à la tête du pays. Face aux journalistes Souleymane Niang, Abdou Kogne Sall, Pierre Edouard Faye, Ndèye Arame Touré, Migui Maram Ndiaye, Fatou Sakho et Ndèye Mariam Ndiaye, le chef de l'État n'a pas mâché ses mots concernant la situation économique et sociale qu'il a héritée.
"Les indicateurs économiques étaient au rouge ou à la limite orange à ma prise de fonction le 2 avril 2024", a déclaré Bassirou Diomaye Faye, conférant d'emblée un ton grave à son allocution. Le nouveau dirigeant semble résolu à rompre avec les pratiques dispendieuses du passé, comme en témoigne sa volonté de "rationaliser le train de vie de l'État" conformément à ses promesses de campagne.
Cependant, Bassirou Diomaye Faye se défend de toute logique vindicative : "Je ne suis pas dans une logique de vengeance". Il entend plutôt instaurer une véritable culture de la transparence et de la reddition des comptes, marquant ainsi une rupture avec les dérives de la gestion précédente. "Les corps de contrôle font leur travail", assure-t-il, "je ne mettrai mon coude sur aucun rapport produit par ces corps."
Sur le plan institutionnel, le président ne dévie pas de sa ligne de conduite. Interrogé sur la suppression d'institutions coûteuses comme le HCCT et le CESE, il rappelle la nécessité d'une réforme constitutionnelle : "Pour les supprimer, il va falloir changer la Constitution."
L'un des défis majeurs du nouveau régime reste la lutte contre le chômage des jeunes. Bassirou Diomaye Faye affirme avoir "une claire conscience de cette problématique" et mise sur une stratégie impliquant formation, requalification et développement du secteur privé. "Il y a aussi lieu de renforcer le secteur primaire pour absorber le maximum de main-d'œuvre", ajoute-t-il.
Dans un registre plus inattendu, le président s'est livré à un vibrant hommage à son Premier ministre Ousmane Sonko, qualifié d'"excellent" et présenté comme "le meilleur Premier ministre de l'histoire du Sénégal". Une marque de confiance surprenante au vu des tensions actuelles entre le gouvernement et l'Assemblée nationale sur la question du Règlement intérieur. Un différend que Bassirou Diomaye Faye assure vouloir résoudre "en échangeant avec le président de l'Assemblée".
En somme, ces 100 premiers jours ont donné le ton d'un mandat placé sous le signe de l'assainissement, de la rigueur et de la transparence. Un vent de rupture qui, s'il se confirme, pourrait bien marquer un tournant dans la gouvernance du pays. Comme le rappelle si bien l'adage wolof, "Ngueunara ngueunari bougonatou béppi" - une nouvelle natte ne peut être compactée qu'après avoir été battue.
VIDEO
FRAYEUR À UN MEETING DE TRUMP
Au beau milieu de son discours en Pennsylvanie, l'ancien président américain a dû être évacué d'urgence par le Secret Service. Le candidat républicain, visiblement blessé, a été vu avec du sang sur l'oreille après des détonations
(SenePlus) - Le meeting de campagne de Donald Trump à Wilkes-Barre, en Pennsylvanie, a viré au chaos lorsque l'ex-président républicain a dû être précipitamment évacué de la scène. Des images saisissantes ont capturé l'ancien locataire de la Maison Blanche entouré d'agents du Secret Service après que des détonations ont été entendues dans les rangs de ses partisans.
Selon des journalistes de l'AFP présents sur place, Trump venait à peine de commencer son discours lorsque le tumulte a éclaté. "On a vu beaucoup de gens se jeter à terre, l'air confus. J'ai entendu les coups de feu, ça sonnait comme quelque chose entre des pétards et un pistolet de petit calibre", a témoigné John Yeykal, un sympathisant du milliardaire new-yorkais.
Dans des scènes rappelant les pires cauchemars sécuritaires, les agents du Secret Service ont promptement plaqué au sol le candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle de novembre. Quelques instants plus tard, Trump s'est relevé, le visage marqué par une traînée de sang sur son oreille droite.
Malgré la tension palpable, l'ex-président n'a pas perdu son caractère combatif. Encadré par un imposant dispositif de sécurité, il a quitté l'estrade en levant le poing, sous les ovations de ses fidèles partisans. Un geste de défiance qui en dit long sur l'âpreté de la campagne à venir face au président démocrate sortant, Joe Biden.
Cet épisode rocambolesque survient à quelques jours seulement de la convention républicaine où Trump doit être investi officiellement comme le candidat du parti pour briguer un second mandat.
VIDEO
LA GUERRE EST DÉCLARÉE ENTRE MANSOUR FAYE ET ALIOU SALL
Les tensions étaient manifestement latentes, elles explosent désormais au grand jour. Le frère de Macky Sall et ancien édile de Guédiawaye balance ses vérités sur le maire de Saint-Louis, accusé d'avoir conduit à la perte de l'ex-président
(SenePlus) - La relation était-elle déjà tendue entre l'ex-maire de Guédiawaye et le maire de Saint-Louis ? Dans un entretien accordé à RFM ce vendredi 12 juillet 2024, Aliou Sall n'a pas mâché ses mots pour décrire sa réalation avec Mansour Faye : "Nous ne sommes pas amis. Je ne lui ai jamais rendu visite. Lui aussi n’est jamais venu chez moi".
Plus encore, Aliou Sall accuse Mansour Faye de l'avoir "envoyé des filles pour des marchés de communication" lorsqu'il était à la CDC. Des allégations graves qu'il justifie en soulignant : "Quand j’ai reçu ces jeunes femmes, je les ai toutes éconduites, en leur disant que je ne leur donnerai pas le marché, vu leur habillement vulgaire".
Aliou Sall se dit étonné des attaques de Mansour Faye à son encontre : "Je ne comprends pas pourquoi Mansour Faye se permet de tenir des tels propos à mon endroit, bien que je peux dire énormément de choses sur lui".
Mais le frère du président ne s'arrête pas là et accuse l'ancien ministre d'avoir "entaché le parcours du président Macky Sall" à travers "la manière dont il a géré ses charges publiques" et "son arrogance".
VIDEO
ALIOU SALL LÂCHE SES VÉRITÉS
L'ancien maire de Guédiawaye révèle le peu de contacts qu'il a eu avec son frère, Macky Sall, en 12 ans. Il dément aussi avec véhémence toute accusation de trahison en expliquant n'avoir jamais vraiment fait partie de la garde rapprochée présidentielle
(SenePlus) - Invité vendredi de l'émission "Rfm matin" ce vendredi 12 juillet 2024, Aliou Sall n'y est pas allé de main morte pour régler ses comptes avec ceux qui l'accusent de "trahison". Visiblement irrité par les attaques de Mansour Faye, l'ancien maire de Guédiawaye, récemment démissionnaire de l'APR, a livré une interview cash où il a levé le voile sur ses relations très distantes avec son grand frère, l'ex-président Macky Sall.
"En 12 ans, j'ai eu à peine trois entretiens en tête-à-tête avec Macky Sall et je n'ai mis les pieds chez lui que deux fois. Je ne fais clairement pas partie de son cercle politique restreint", a-t-il lâché d'entrée, citant cette proximité très limitée pour réfuter l'idée d'une quelconque "trahison". Pire, il accuse Mansour Faye et sa famille d'avoir "poussé Macky Sall dans des impasses" comme le fameux projet de troisième mandat qu'il a lui-même "combattu à visage découvert".
Les révélations ne s'arrêtent pas là. Aliou Sall affirme également entretenir des rapports très froids avec Marième Faye Sall, qu'il ne considère que comme "l'épouse de son frère". Surtout, il confirme ne rien devoir à Mansour Faye, laissant entendre que les rumeurs de tensions entre les deux clans sont fondées. Autant de déclarations choc qui jettent une lumière crue sur les luttes intestines qui mineraient l'ancienne famille présidentielle.
Autre révélation de taille : Aliou Sall explique publiquement pourquoi il a soutenu Amadou Ba contre la volonté de la mouvance présidentielle. Selon lui, c'était le choix le plus judicieux et rationnel face à la menace d'une victoire de l'opposition radicale. Une prise de parole cash où le frère de Macky Sall signe clairement sa rupture avec le clan Faye et assume ses positions discordantes sur les grandes orientations politiques de ces dernières années.
VIDEO
DE LA DPG
Cet exercice crucial, où le Premier ministre expose sa feuille de route devant les députés, est désormais menacé par un imbroglio juridique et des tensions politiques. Mais qu'est-ce que la Déclaration de politique générale ?
La Déclaration de politique générale (DPG), pierre angulaire de la démocratie sénégalaise, se retrouve aujourd'hui au cœur d'une tempête politique. Mais qu'est-ce que le DPG et pourquoi est-elle si importante ?
Tradition républicaine ancrée depuis l'indépendance, la DPG est le moment où le Premier ministre nouvellement nommé présente devant l'Assemblée nationale les grandes orientations et les programmes de son gouvernement. C'est l'occasion pour les représentants du peuple d'évaluer, de débattre et potentiellement d'approuver la feuille de route gouvernementale.
Encadrée par l'article 55 de la Constitution, cette cérémonie est censée être un exercice de transparence et de responsabilité. Elle permet aux Sénégalais de comprendre la vision et les objectifs de leurs dirigeants pour les années à venir.
Cependant, la DPG 2024 est au centre d'une polémique sans précédent. Un règlement intérieur obsolète de l'Assemblée nationale, qui ne mentionne même pas le poste de Premier ministre, conduit à un blocage institutionnel. Le Premier ministre Ousmane Sonko refuse de présenter sa DPG, arguant de cette incohérence juridique.
Alors que le pays attend de connaître les orientations de son nouveau gouvernement, la DPG, censé être un moment d'unité nationale, est devenu le symbole des divisions politiques actuelles.
UN EXERCICE PÉRILLEUX
En accordant une interview aux médias, Diomaye Faye prend le risque d'être confronté à des questions épineuses sur des sujets sensibles. Cette rencontre sera un test révélateur de la capacité du régime à gérer la contradiction
Adeptes des points de presse, les pontes du nouveau régime ne sont pas habitués à tenir de vrais face-à-face avec des journalistes professionnels, libres et indépendants. En accordant une grande interview à certains médias, Diomaye prend le risque de se faire challenger sur diverses questions.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, fera face à la presse ce samedi 13 juillet 2024 au palais présidentiel. A en croire la RTS, cette rencontre lui permettra, après cent jours passés au pouvoir, de répondre aux questions des journalistes et de communiquer directement avec la population sur l’état de la nation et ses perspectives. Parmi les sujets attendus, on trouve la bonne gouvernance, la baisse des prix de certains produits de première nécessité, la lutte contre la corruption et les missions d’audit.
Il faut noter que cet exercice est très utile aujourd’hui dans la mesure où la discussion est actuellement rompue entre le gouvernement et la majorité parlementaire. Or, l’hémicycle est par essence le lieu de débat entre les autorités et les représentants du peuple. Mais le Premier ministre Ousmane Sonko refuse toujours de tenir sa déclaration de politique générale (DPG) devant la représentation nationale. Il compte d’ailleurs l’effectuer devant un jury populaire si le règlement intérieur de l’institution n’est pas corrigé avant le 15 juillet pour prendre en compte les modalités d’organisation de la DPG. Et pour contrecarrer Ousmane Sonko, le bureau de l’Assemblée nationale a décidé de surseoir à la tenue du débat sur le budget.
Pourtant, cette session consacrée à la DPG pourrait constituer un grand moment de respiration démocratique avec des séries de questions réponses sur toutes sortes de sujets. Elle aurait pu même épargner le chef de l’Etat de l’exercice qu’il prévoit de tenir demain avec les journalistes. En effet, le Président Diomaye Faye sent le besoin de parler directement aux Sénégalais ; c’est parce qu’il craint que des canaux de communication ne soient obstrués. Le cas échéant, le travail qu’il est en train d’abattre n’aurait pas l’impact attendu.
Pour l’heure, il faut se rendre à l’évidence qu’au niveau sectoriel, les différents départements ministériels ne communiquent pas assez. Et au niveau de la primature, on est plus dans la gestion de crise soit pour gérer le problème des marchands ambulants ou pour divulguer des scandales fonciers et autres. Le Premier ministre n’est pas à vrai dire dans la communication publique avec une valorisation conséquente du travail abattu. Avec l’absence d’initiatives comme celle du régime présidentiel notamment “le gouvernement face à la presse”, le besoin de communiquer directement avec le peuple se fait sentir.
On peut se demander cependant si les autorités actuelles sont bien préparées à cet exercice. La réalité est que durant leurs dernières années d’opposition, elles se livraient plus à des points de presse qu’à des conférences de presse. Vu que leur stratégie était plus basée sur l’amplification de leurs discours savamment construits par leurs officines via les réseaux sociaux, elles ont abusé avec des points de presse sans possibilité d'être relancées et challengés couramment par des journalistes chevronnés.
Aujourd’hui, Bassirou Diomaye Faye prend le risque et compte aller au charbon pour vendre ses réalisations après cent jours de gestion et vendre de l’espoir. Force est de constater cependant que cet exercice peut s’avérer périlleux. Macky Sall, qui voulait révolutionner sa communication après ses discours du nouvel an en organisant des face-à-face avec des journalistes, en a fait les frais. Le 31 décembre 2019 à l’occasion d’un entretien avec des professionnels des médias au palais de la République, il a été piégé par le journaliste de RFM Babacar Fall avec une question fermée sur le troisième mandat. Celui-ci lui avait demandé de répondre par “Oui” ou par “Non” s’il allait briguer un troisième mandat. Le président Sall avait rétorqué : « Je ne répondrai ni par oui ni par non.» Une telle posture n’avait fait ensuite qu’amplifier le débat durant toute l’année pendant laquelle «pro et anti troisième mandat » se sont donnés en spectacle. Mais sa réponse avait été le catalyseur pour déclencher un nouveau mouvement anti-troisième mandat.
Du temps d’Abdoulaye Wade, cela s’est souvent passé de manière assez irrespectueuse. Le Pape du Sopi avait souvent en face des journalistes qui n’avaient pas froid aux yeux et qui n’hésitaient pas à le titiller. On se rappelle ses échanges avec Mamadou Ibra Kane qui l’avait interpellé en lui disant qu’il parlait beaucoup plus qu’il ne travaillait. Une question qui avait irrité à l’époque le président Wade. Il n’avait pas manqué d’ailleurs de le traiter d’insolent.
par Texte Collectif
APPEL À UNE LARGE CONCERTATION SUR L’AVENIR NUMÉRIQUE DU SÉNÉGAL
Le pays a l’opportunité de devenir un leader numérique en Afrique grâce à une mobilisation concertée et inclusive de toutes les forces vives de la nation
Le Sénégal est de nouveau à la croisée des chemins après une troisième alternance pacifique qui voit arriver au pouvoir une nouvelle génération caractérisée par une forte volonté de rupture. Cette nouvelle situation nécessite une grande mobilisation des forces vives de la nation dans tous les domaines pour définir et porter les transformations systémiques nécessaires.
Le nouveau régime a donné le ton avec les assises de la justice tenues du 28 mai au 4 juin 2024. Le président de la République a exprimé à plusieurs reprises la volonté de l’État de maîtriser notre destin numérique et de faire de la digitalisation des administrations et des services publics un axe fondamental de ses politiques publiques. Dans sa première adresse à la nation, il déclarait : « Nous entendons investir massivement dans la digitalisation des services et des procédures administratives. »
Objectifs stratégiques
Lors du Conseil des ministres du 12 juin 2024, abordant la question de la souveraineté numérique, le président de la République a réitéré sa détermination à faire du numérique un levier majeur de son action en demandant au gouvernement, entre autres :
● De procéder à l’actualisation du cadre juridique du secteur des télécommunications et du numérique ;
● De procéder au renforcement de l’aménagement numérique du territoire par un investissement massif dans les infrastructures pour une couverture adéquate du pays
● D’accélérer la digitalisation intégrale des administrations.
Importance de la Concertation
Il est dès lors évident que le numérique va devoir occuper une place prépondérante dans l’action gouvernementale dans les cinq années à venir. Pour ce faire, il est indispensable pour l’autorité étatique d’être à l’écoute de l’écosystème numérique, d’en faire un véritable allié et une force de propositions.
L’histoire récente du secteur des télécommunications au Sénégal nous enseigne que tous les moments charnières ont été l’occasion d’une introspection et d’une réflexion collectives qui ont toujours abouti à des résultats inestimables :
● En 1983, les Journées Sénégalaises des Télécommunications ont engendré une réforme gouvernementale audacieuse, qui a abouti au regroupement des télécommunications nationales et internationales dans une seule société nationale dotée de l’autonomie de gestion.
● En 1995, les concertations inclusives organisées par le Groupe de Réflexion sur la Croissance et la Compétitivité (GRCC) ont favorisé l’ouverture du capital de l’opérateur historique, SONATEL, qui est devenu un acteur clé sur le marché africain.
● En 2004, les concertations ont consacré la libéralisation totale du secteur des télécommunications.
Risques de l’absence de concertation
Ne pas organiser de concertations larges et inclusives présente plusieurs risques :
● Manque de cohésion : l’absence de concertation peut entraîner un manque de cohésion et de vision partagée, rendant la mise en œuvre des politiques numériques inefficace.
● Résistance au changement : sans l’implication des parties prenantes, les réformes peuvent rencontrer une résistance significative, ralentissant ou même bloquant les initiatives de digitalisation.
● Opportunités manquées : ne pas tirer parti de l’intelligence collective et des idées innovantes de l’écosystème numérique peut entraîner des occasions manquées de développement et d’innovation.
● Inadéquation des politiques : les politiques publiques risquent d’être mal adaptées aux besoins réels du terrain, ce qui peut conduire à des investissements inefficaces et à un faible retour sur investissement.
Appel à l’action
Très clairement, le secteur du numérique a une tradition de larges concertations à chaque fois qu’il s’est agi de passer un nouveau cap. C’est le cas aujourd’hui où toutes les intelligences et toutes les énergies doivent être mobilisées pour dessiner les lignes directrices des politiques et des stratégies aptes à replacer le Sénégal sur l’échiquier digital africain et en refaire une référence et un pôle d’attraction numérique.
Nous appelons le président de la République et le gouvernement à organiser rapidement de larges concertations sur l’avenir numérique du Sénégal. Ces concertations devront mobiliser l’ensemble de l’écosystème numérique et de la société civile pour que le numérique soit un véritable accélérateur de compétitivité et de croissance au service de nos populations.
Le Sénégal a l’opportunité de devenir un leader numérique en Afrique grâce à une mobilisation concertée et inclusive de toutes les forces vives de la nation. L’engagement politique, les expériences passées, une vision partagée et des objectifs stratégiques clairs sont autant d’atouts pour réussir cette transformation. En écoutant et en impliquant activement l’écosystème numérique, nous pourrons bâtir un avenir digital prospère pour le Sénégal, au bénéfice de tous ses citoyens.
Tel est le sens de cet appel à une large concertation que nous souhaitons ouverte, inclusive, participative et patriotique, pour l’avenir numérique du Sénégal.
ont signé:
Mamadou Aidara Diop, Syndicaliste Consultant.
Ibrahima Noueddine Diagne, membre de Africa Performance Institute.
Guimba Konate, Ingénieur des télécommunications ancien Ct au Ministère de la communication
Dr Moussa Diop, Enseignant chercheur spécialiste en sciences de la communication
Olivier Sagna, Professeur titulaire des Universités
Abdoulaye Sakho, Professeur Agrégé de Droit Privé, Spécialiste du Droit Economique
Makhtar Fall, Consultant Dg IAMG
Saikou Fall, Consultant spécialiste en cybersécurité et protection. de la vie privée.
Abdoulaye Khassoum Kebe, Consultant
Gabou Gueye, Syndicaliste
Basile Niane, Journaliste Consultant spécialiste du numérique
Ibrahima Gaye, Consultant , business Analyst
Seydou Badiáne, Co-fondateur Social Net Link
Joëlle Sow, Senstartup
Mouhamadou Lamine Badji, Secrétaire Général du Syndicat des travailleurs de Sonatel