SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 novembre 2024
Economie
LA SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE COMME BOUCLIER
Plaçant l'indépendance financière au cœur de la souveraineté des États, l'économiste Ndongo Samba Sylla appelle à tirer les leçons des exemples de la Guinée et des pays sanctionnés de la CEDEAO
La souveraineté monétaire met les États à l’abri des sanctions internationales, a rappelé l’économiste Ndongo Samba Sylla, mardi, à Dakar, en considérant les nombreuses monnaies circulant en Afrique comme un facteur mineur de la faiblesse du commerce intra-africain.
‘’La souveraineté monétaire est […] un frein, une limite aux sanctions internationales’’, a dit M. Sylla.
‘’Un euro tropical est-il possible et souhaitable en Afrique de l’Ouest ?’’ est le sujet du panel qu’il introduisait lors d’une conférence sur le thème : ‘’La souveraineté monétaire : conditions de faisabilité et de mise en œuvre de la monnaie unique dans l’espace CEDEAO’’.
Pour montrer à quel point la souveraineté monétaire met les États à l’abri des sanctions internationales, Ndongo Samba Sylla a évoqué celles dont ont été victimes certains pays d’Afrique de l’Ouest partageant une monnaie avec d’autres.
‘’Les réserves de change et les moyens de paiement internationaux de plusieurs pays ont été gelés par certaines puissances ou organisations. Cela est arrivé dans l’espace CEDEAO’’, a-t-il affirmé en rappelant les sanctions financières imposées au Mali par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest à la suite d’un coup d’État, il y a quelques années.
L’organisation régionale a gelé des avoirs du Mali, a fait remarquer M. Sylla en relevant qu’elle n’a pas pu faire de même envers la Guinée parce que ce pays a sa propre monnaie, sur laquelle la CEDEAO n’a aucune emprise. ‘’Ce n’était pas possible [de la sanctionner financièrement], parce que la Guinée a sa propre monnaie nationale’’, a affirmé l’économiste sénégalais.
‘’Il faut renforcer la coopération régionale’’
La Côte d’Ivoire a fait l’objet de sanctions financières lors de la crise politique de 2010, le Niger aussi après le coup d’État de juillet 2023, s’est souvenu Ndongo Samba Sylla.
‘’Si vous n’avez pas votre propre monnaie, si vous êtes dans une union monétaire, vous pouvez toujours être sanctionné. Vous n’avez pas d’indépendance financière’’, a-t-il expliqué en ajoutant qu’‘’il peut vous arriver, lorsque vous avez votre propre monnaie, de voir vos avoirs être gelés à l’étranger’’. ‘’Mais, s’empresse d’ajouter M. Sylla, personne ne peut dire à votre banque centrale de priver votre gouvernement de l’accès à ses propres comptes.’’
‘’Donc, c’est pour toutes ces raisons que la souveraineté monétaire est importante’’ pour les États, a-t-il poursuivi.
Une quarantaine de monnaies sont en circulation en Afrique, selon M. Sylla.
Cette multitude de monnaies n’est pas une entrave majeure au commerce entre les pays du continent, a-t-il signalé.
Ndongo Samba Sylla observe que ‘’les 40 monnaies et les monnaies étrangères qui circulent en Afrique sont perçues comme une barrière au commerce intra-africain’’.
‘’Mais pour moi, a soutenu M. Sylla, c’est un argument très faible parce que certains sont dans des unions monétaires sans pour autant parvenir à augmenter leur volume commercial.’’
‘’En Afrique, les entraves aux échanges ne sont pas de nature monétaire’’, a-t-il insisté, estimant qu’‘’il y a beaucoup d’autres facteurs qui entrent en jeu, concernant le commerce intra-africain’’.
Thierno Thioune, maître de conférences à la faculté des sciences économiques et de gestion de l’université Cheikh-Anta-Diop, préconise une diversification des économies de la zone franc CFA. ‘’Il faut que les pays de la zone franc CFA aillent très rapidement vers la diversification des économies, lesquelles ne sont pas assez diversifiées’’, a-t-il dit en introduisant un panel sur ‘’les chocs monétaires’’ lors de la conférence.
‘’Il faut renforcer la coopération régionale…”, a recommandé M. Thioune, relevant par ailleurs que ‘’beaucoup de secteurs [économiques] ne sont pas très bien exploités’’.
Il a signalé que ‘’la zone franc CFA est très sensible aux chocs monétaires’’.
VIDEO
AMADOU SALL DÉFIE SONKO-DIOMAYE
L'ancien ministre affirme sur RFI que Macky Sall "n'a peur de rien", balayant les menaces judiciaires. Il brandit l'immunité présidentielle comme un bouclier contre d'éventuelles poursuites à l'encontre de l'ancien chef de l'État
Dans une interview accordée à RFI ce mardi 15 octobre 2024, Amadou Sall, ancien ministre et membre de la nouvelle coalition d'opposition Takku Wallu Sénégal, a lancé un défi au gouvernement actuel en affirmant que l'ancien président Macky Sall "n' une peur de rien".
Cette déclaration intervient dans un contexte tendu, alors que le nouveau pouvoir accuse l'ancien régime de malversations financières. Amadou Sall a fermement rejeté ces allégations, les qualifiant de "politique politicienne".
"Le président Macky Sall, il a une immunité présidentielle", a rappelé M. Sall, ajoutant que "pour pouvoir le poursuivre, il faut qu'il soit mis en accusation par l'Assemblée nationale à une majorité qualifiée". Il a souligné que cette procédure ne peut être engagée que pour « haute trahison ».
Concernant les accusations de manipulation des chiffres économiques, l'ancien ministre a mis en doute la validité de l'audit évoqué par le Premier ministre actuel. "Un audit se fait par un organisme indépendant", a-t-il déclaré, ajoutant que "jusqu'à présent, il n'apporte pas la preuve que les chiffres de la présidence Macky Sall sont faux".
Malgré la défaite électorale de mars dernier, Amadou Sall reste confiant pour les prochaines législatives. Il a évoqué le bilan des six premiers mois du nouveau gouvernement, affirmant que "ceux qui nous ont vendu des chimères [...] se sont effondrés".
Quant à l'absence de Macky Sall sur le terrain électoral, M. Sa lla balayé les spéculations : "Le président Macky Sall n'a peur de rien et il n'y a aucune raison qu'il ait peur de quoi que ce soit , ni politiquement, ni judiciairement".
Par Mohamed GUEYE
LE PROJET AU PAYS DES BISOUNOURS
Il faut néanmoins s’interroger sur les rumeurs qui déclarent que le travail du cabinet Performances Group coûterait plus de 2 milliards de francs Cfa au contribuable..
Après en avoir entendu parler depuis une dizaine d’années, et guetté sa préparation depuis 7 mois environ, les Sénégalais ont pu enfin avoir une vision concrète du contenu du fameux «Projet» qui est destiné à changer notre vie à tous. Rien que pour cela, nous devons tous nous sentir fortement soulagés. Après avoir tenu tout un pays en haleine, nous savons enfin tous, le chemin que nos dirigeants vont nous faire parcourir pour que le Sénégal puisse devenir, dans 26 ans au plus tard, un pays «souverain, juste et prospère».
Il faut être aigri et pétri de jalousie pour ne pas se rendre compte que cet «Agenda national de transformation Sénégal 2050» est en totale rupture et constitue une grande avancée par rapport au fameux Plan Sénégal émergent (Pse) de Macky Sall. Les titres déjà donnent une idée de la différence de vision.
Quand l’un voulait faire émerger le pays, l’autre ne veut rien moins que le transformer, c’est-à-dire créer un Sénégalais nouveau, si tant est que cela est faisable.
Ensuite, on notera que, comme ses ambitions qui, en un moment, à en croire ses «amis», s’arrêtaient à Diamniadio, la vision du Président Macky Sall avec son Pse, n’allait pas plus loin que 2035. Le nouveau régime, lui, se donne 15 ans de plus pour arriver à 2050. De plus, il ne compte pas sur les apports de l’étranger pour façonner le pays. Forte ambition, qu’il faut saluer chaleureusement, surtout qu’il aura besoin, dans un premier temps, de plus de 18 000 milliards de francs Cfa pour atteindre ses objectifs, alors que le Pse dans sa Phase 3, n’avait besoin que d’un peu moins de 15 000 milliards pour la période 2019-2023. Mais les initiateurs du «Projet», le Président Diomaye et son Premier ministre, sont assurés d’atteindre leurs objectifs.
Bien sûr, ils mettent en garde contre une certaine tendance à la précipitation. Sonko a-t-il jeté un coup d’œil dans l’assistance ? On peut le penser en l’entendant déclarer que son régime ne cherchera pas, comme certains, à «accélérer la cadence». Mais on sait qu’avec cette déclaration, il y un gros pavé qui est tombé dans les jardins de la Présidence, du côté des bureaux des Envoyés spéciaux. Mais parfois, on ne contrôle pas toujours ses propos. En assurant ne vouloir faire appel qu’à l’expertise locale pour élaborer ce référentiel du développement national, le chef du gouvernement avait clamé et déclamé que cela ne coûterait pas aussi cher qu’avec le travail de McKinsey. On veut bien le croire. Il faut néanmoins s’interroger sur les rumeurs qui déclarent que le travail du cabinet Performances Group coûterait plus de 2 milliards de francs Cfa au contribuable..
C’est Pierre Goudiaby Atepa, la référence du Patronat national auprès de nouvelles autorités politiques, qui a joué l’entremetteur avec le nouveau régime. Et tout le monde sait que le brillant architecte-ingénieur ne fait pas dans la philanthropie. De plus, Victor Ndiaye, membre du Club des investisseurs (Cis) que dirige Atepa, s’y connaissait déjà en plans de développement. N’a-t-il pas fortement contribué à l’élaboration du Pap 3 du Pse, sous la férule de l’ancien Premier ministre Amadou Ba ? Ce serait sans doute pour cela qu’il s’est dit qu’il n’y avait pas de raison que l’on paie très cher un travail à un cabinet étranger, et qu’on le fasse travailler lui, pour le même travail, pour la gloire de la Nation. Mais, rappelons-le, le montant reste à vérifier.
Quoi qu’il en soit, l’intrusion de Victor Ndiaye explique les nombreuses similitudes entre les deux documents, Pse et «Projet». A commencer d’abord par les objectifs. Le Pse se structurait sur 3 axes majeurs qui sont la transformation structurelle de l’économie et la croissance, le développement du Capital humain, la protection sociale et le développement durable, et enfin, la Bonne gouvernance, le renforcement des institutions, la paix et la sécurité.
Le «Projet» lui veut se développer autour de 4 axes qui sont la gouvernance et l’engagement panafricain, le développement et l’aménagement durable du territoire, le capital humain et la justice sociale et la compétitivité de l’économie et la création d’emplois.
Sur d’autres plans également, en parlant de la relance de l’industrie, du développement de l’agroalimentaire ou même des produits de construction, le «Projet» donne le sentiment d’avoir juste réactualisé les objectifs du Pse. Or, en dehors du financement, le Pse de son côté, en butte à l’efficience de la mise en œuvre, n’avait pu soulever l’enthousiasme du secteur privé. On est bien curieux de voir comment les maîtres d’œuvre du «Projet» comptent parvenir à un résultat meilleur. D’autant plus qu’ils ne semblent pas faire montre de plus d’ambition. Mais il faut répéter que le nouveau document est censé pouvoir nous conduire bien plus loin que celui qui a été élaboré en son temps sous la férule de Macky Sall. Les nouveaux dirigeants, des patriotes comme ils se nommaient, ont toujours affirmé qu’ils avaient eux plus d’amour pour le pays que Macky Sall, qui a passé son temps à planter des infrastructures dont Ousmane Sonko a dit hier qu’il ne restera bientôt plus que des ruines. Ils affirment avoir plus d’ambition. Et ils veulent en finir avec les relents de la Gouvernance de Macky. Aussi bien au sein de l’Administration publique que dans le secteur privé.
Il était révélateur de voir, dans le panel appelé à commenter la présentation du référentiel, que c’est Antoine Ngom qui prenait la parole au nom du Patronat. Tout en reconnaissant ses compétences et sa capacité, on se doit de souligner que le président d’Optic n’est pas le plus important dans la structuration hiérarchique du Conseil national du Patronat (Cnp). Etait-ce une manière pour Baïdy Agne et ses collègues vice-présidents d’exprimer leur bouderie d’une quelconque manière ? L’absence de la deuxième organisation patronale en importance, la Cnes, n’est pas non plus passée inaperçue.
On sait que ce ne sont pas les commerçants membres de l’Unacois, qui sont en mesure à eux seuls, d’impulser l’industrialisation du pays, en dépit de leur important nombre. Depuis des années, les gouvernements successifs ont des difficultés pour les formaliser, comme l’a souligné en de termes moins crus, Ousmane Sy Ndiaye. S’appuyer sur eux pour relancer l’économie, c’est se préparer à faire du pays un gros souk, tout le monde le sait.
Il faudrait peut-être croire que nos dirigeants ont une baguette magique pour transformer notre secteur privé, en ce qu’ils veulent qu’il soit. En attendant, s’ils veulent des résultats concrets, ils auraient intérêt, pour le bien de tous, à s’ouvrir aux investisseurs qui ont déjà pignon sur rue. Parler de secteur privé à l’intérieur du pays, alors que l’on n’a pas fini de combattre l’exode rural et les tentatives d’émigration clandestine, cela peut-il être réaliste ? Comme ils l’ont eux-mêmes dit, il ne s’agira pas de couper les ponts de manière brutale avec l’étranger, mais d’apprendre progressivement à s’en passer. M. le Premier ministre ne l’a-t-il pas dit lui-même, là où ils s’attendaient à trouver un immeuble au rez-de-chaussée, ils sont tombés au quatrième sous-sol du fait des données erronées laissées par leurs prédécesseurs. C’est sans doute cela qui a faussé leurs calculs et les a poussés, le 26 septembre dernier, à déclarer que la situation du pays était plus mal que ce qu’on leur avait annoncé. Quelle que soit la réalité, pareille situation ne se redresse pas d’un seul coup, et la croissance durable ne peut s’atteindre en un laps de temps.
Après avoir fait toutes ces affirmations, on peut se demander comment les nouvelles autorités peuvent prétendre avec confiance, écarter tout ce qui a été fait durant les douze années du régime de Macky Sall, et s’assurer qu’ils ne construisent pas sur du sable. Si leur référentiel se présente tel qu’il est, c’est pourtant parce que, qu’ils le veuillent ou pas, il est basé sur les chiffres produits depuis l’époque de Macky Sall. D’ailleurs, Victor Ndiaye, ainsi que les fonctionnaires des ministères de l’Economie et des Finances, qui ont eu à travailler sur ces deux projets, seraient-ils humainement capables de produire deux documents totalement différents ? Par ailleurs, et même malgré les rodomontades, on voit que le nouveau référentiel est souvent moins ambitieux que le Pse. Ce dernier, sans mettre en avant les hydrocarbures dont on ne savait pas, en 2014 et en 2019, en quelle année on en verrait les effets, ne les avaient pas intégrés dans leurs chiffres de croissance. Mais Macky et les siens avaient fait des projections de 7% de croissance, et plus à partir de 2023, jusqu’à plus de 10% bien après. Grâce à son Pse, les effets du Covid n’ont pas empêché de réaliser plus d’1% de taux de croissance là où même des économies développées étaient tombées en récession. Mais cela était peut-être aussi de faux chiffres, pourrait-on nous déclarer aujourd’hui. Néanmoins, le référentiel de Diomaye-Sonko ne pense pas produire plus de 6% de croissance dans ses meilleures années. Avec ce genre de chiffres pourrait-on vraiment obtenir une transformation systémique de la société sénégalaise ? N’oublions pas que nous avons une population très jeune et appelée à grandir. C’est vrai que pour nous rassurer, on nous a déclaré qu’il suffisait d’avoir des dirigeants décidés et honnêtes pour réussir nos objectifs de développement d’ici 26 ans. Alors, à ce moment, nous serons sans doute dans le pays des Bisounours.
UN PEUPLE, UN BUT...2050
Le PSE a vécu. maintenant, c'est le Sénégal 2050 qui va sous-tendre les politiques publiques pour les 25 prochaines années.
Le PSE a vécu. maintenant, c'est le Sénégal 2050 qui va sous-tendre les politiques publiques pour les 25 prochaines années. Rehaussant hier la cérémonie de présentation de ce nouveau référentiel, le président de la République Bassirou diomaye faye a fait savoir ainsi que ce ''projet collectif, audelà des clivages politiques, appelle l'engagement de chaque sénégalais''.
Et si le Projet, qui suscite tant de réactions et fait couler beaucoup d'encre depuis l'accession à la magistrature suprême du président Bassirou Diomaye , ne sera-ce finalement que ce que toutes les forces vives de la nation en feront . En tout cas, si le Sénégal 2050 remplace le PSE en vue d'un changement structurel du Sénégal, force est de constater que c'est les mêmes composantes socio-economiques qui etaient à l'écoute du ''PSE'', qui sont pendues aujourd'hui aux lèvres du tandem Diomaye-Sonko et de leur référentiels. Le CICAD a refusé du monde hier pour la présentation de Sénégal 2050. Mais, à part les membres du gouvernement qui dirige ce pays depuis mars, on constate qu'il y a la même masse critique qui a voulu la concretisation du PSE . C'est en effet le même secteur privé, les mêmes brillants hauts fonctionnaires, la même très incisive société civile. Les même défis. Donc est-ce qu' un changement de referentiel suffit-il à engager un développement durable pour le Sénégal? Pour le chef de l'Etat Bassirou Diomaye, il faut plus, et il faut tout le monde. Dans son allocution empreinte de solennité et d'humilité, il a défini leur projet de transformation du pays traduit dans le Sénégal 2050 comme un ''projet politique inédit qui trouve sa source dans les valeurs séculaires de notre nation, bâtie sur l'honneur et la dignité''.
Conscient visiblement du caractère inclusif qui doit accompagner ce nouveau document, le président Bassirou Diomaye Faye soutient:'' C'est le temps de la transcendance, du consensus, et du sursaut du don de soi pour asseoir notre souveraineté et libérer les énergies, les talents et les potentiels de notre nation''. Et pour montrer toute sa volonté à asseoir les bases d'un dialogue solide avec tous les acteurs de la vie économique et sociale, il rappelle que ce projet est un projet collectif, au-delà des clivages politiques, qui appelle l'engagement de chaque sénégalaise et chaque sénégalais. ''D'où mon attachement particulier à son appropriation, à son enrichissement et à sa vulgarisation par une communication adaptée'', prône-t-il avant d'ajouter ce qui sonne comme un mantra, un appel à la nation : '' Nous devons être fier de notre nation parce que nous sommes le Sénégal''. Le ton est donné. Connu pour sa furie verbale et sa fougue, le Premier ministre Ousmane Sonko semble néanmoins être en phase avec le chef de l'Etat dans la manière de construire le Sénégal 2050.
«CE NOUVEAU REFERENTIEL DOIT ETRE PORTE PAR TOUS LES SENEGALAIS»
A l'en croire ce nouveau référentiel des politiques publiques doit être porté par tous les sénégalais. ''On planifie pour le peuple et c'est le peuple qui doit porter ce nouveau document '', note le PM non sans indiquer que le président Bassirou Diomaye Faye veut que ce document soit un rapport provisoire. Pour permettre, d'après le chef du gouvernement, d'avoir des avis sur le nouveau référentiel. ''Donc la démarche a été inclusive et elle le sera jusqu'au bout'', rassure-t-il .Dans le même ordre d'idées, il faut dire que la démarche inclusive qui doit sous-tendre le Sénégal 2050 entre en droite ligne avec les revendications de certains membres de la société civile comme le directeur de Legs Africa.
INCLURE LES INITIES PROACTIFS DE LA SOCIETE CIVILE
Pour Elimane Kane en effet, beaucoup d'universitaires et de membres de la société civile ont déjà enclenché des initiatives proactives. ''Et nous sommes prêts à travailler avec vous et à vous soumettre ces travaux de longue haleine qui pourront étoffer le nouveau référentiel'', renseigne Elimane Kane. Poursuivant son analyse en tant que paneliste, il ajoute avec véhémence : ''Quand on parle de souveraineté, d'économie endogène, de refondation, ça demande un travail en profondeur’’. Pour sa part le président d'OPTIC Antoine Ngom estime qu'il faut une alliance stratégique entre l'Etat et le secteur privé. Par ailleurs, si le président Bassirou Diomaye Faye admet que le choix qu'ils ont emprunté par le truchement du Sénégal 2050 est exigeant, une chose est sûre et ce nouveau gouvernement semble en être conscient, pour réussir la mise en œuvre efficace et efficiente de ce nouveau référentiel pour une prospérité en 2050, il faut se débarrasser de l'obsolète et de tout ce qui a été improductif par le PSE. S'il est vrai que les sénégalais ont élu des politiques, il faudra un élan national pour gouverner et pour réussir cette nouvelle dynamique. La bonne nouvelle, c'est que beaucoup de sénégalais sont conscients des soubresauts qui ont précédé l'avènement de ce nouveau régime et ne veulent plus revivre ces genres de crises. Donc si comme le souligne le président de la République, ce document est le fruit d'une réflexion collective et ouverte sur l'avenir, il pourra compter sur toutes les forces vives de la nation pour arriver enfin à sortir d'une ''gouvernance de confort '' et aller vers un véritable développement. Nonobstant les divergences politiques.
6 DEFIS MAJEURS A RELEVER D’ICI 5 ANS
Dans son référentiel « Sénégal 2050 » lancé hier, lundi 14 octobre, le gouvernement s(engage à relever 6 défis majeurs pour les 5 prochaines années.
Dans son référentiel « Sénégal 2050 » lancé hier, lundi 14 octobre, le gouvernement s(engage à relever 6 défis majeurs pour les 5 prochaines années.
Le premier défi est de faire en sorte que le pays dispose d’un capital humain de qualité. « Ce qui signifie que nous souhaitons avoir une population bien éduquée , bien formée, en bonne santé et bien nourrie . C’est la principale raison pour laquelle nous occupons encore les pelotons de derrière dans les classements de l’Indice de développement humain. Egalement quand on a fait le diagnostic, on a réalisé qu’il y a un problème d’équité sociale. La pauvreté c’est 9% à Dakar, et 57% à l’Est du pays. Il n’y a pas donc une équité sociale parce que le système de protection sociale n’est bien garanti», a indiqué le directeur général de la direction de la planification et des politiques économiques Souleymane Diallo.
Le deuxièmedéfi majeur, c’est la construction d’un modèle de développement endogène. Selon M Diallo, , il nous faut un modèle de développement porté par le pays et par le secteur privé national à partir des pôles de territoire.
Le troisième défi qui est structurel c’est celui du financement de l’économie. « Nous souhaitons un financement adéquat de l’économie. Dans les pays développés, le financement de l’économie n’est pas une contrainte fondamentale. La contrainte, c’est de disposer d’un projet bancable et rentable. Ici, le financement de l’économie, c’est une épine pour l’entreprenariat. Nous souhaitons disposer d’un financement de l’économie adéquat tout en maintenant les équilibres macro-économiques», a-t-il fait part.
Le quatrième défi, c’est celui de la stabilité nationale. « Nous ne pouvons faire rien dans un pays s’il n’y a pas de stabilité nationale. Et nous savons bien qu’au niveau régional comme international aujourd’hui, les menaces sont fondamentales », a-t-il souligné.
Le cinquième défi, c’est la bonne gouvernance. Selon lui, il n’y a pas possibilité d’envisager un programme de développement sans qu’il ait vraiment la bonne gouvernance. « C’est ce qui explique le Jub, Jubbal Jubbanti. C’est le défi de la bonne gouvernance qui permet de renforcer la confiance des citoyens vis-à-vis des institutions et de toutes administrations publiques ».
Enfin, le sixième défi a trait à l’innovation. Il faut promouvoir l’innovation scientifique et technologique. « La souveraineté, c’est fondamental mais si on ne promeut pas l’innovation scientifique et technologique, nous ne pouvons pas être totalement souverains», a-t-il conclu.
AVEC LE REFERENTIEL, NOUS DEVONS CONSOLIDER UNE NATION SOLIDAIRE, RESILIENTE...
Le référentiel « Sénégal 2050 », agenda national de transformation systémique a été officiellement lancé hier, lundi 14octobre, sous la présidence du du chef de l’Etat Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Le référentiel « Sénégal 2050 », agenda national de transformation systémique a été officiellement lancé hier, lundi 14octobre, sous la présidence du du chef de l’Etat Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cet événement a réuni les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, les institutions publiques. Selon le Chef de l’Etat, ce référentiel, à travers ses quatre grands axes, servira à consolider durablement une nation solidaire, résiliente et résolument ancrée dans la modernité, le progrès et le bien-être de chaque Sénégalais.
«Avec le référentiel présenté et déployé, nous devons consolider durablement une nation solidaire, résiliente et résolument ancrée dans la modernité, le progrès et le bien-être de chaque sénégalaise et de chaque sénégalais ». Ces propos sont du Président de la République Bassirou Diomaye Faye qui présidait hier, lundi 14 octobre, la cérémonie officielle de lancement du nouveau référentiel « Sénégal 2050 » Agenda national de transformation. Selon lui, « Ce document traduit en profondeur l’ambition de dépasser les clivages et les défis et de réviser totalement les schémas classiques du passé, qui entrainent une stagnation économique et une régression sociale inacceptable, entretenues par une gouvernance de confort vigoureusement indexée, et fortement rejetée par les populations déterminées à changer inéluctablement leur sort». Bassirou Diomaye Faye trouve que c’est donc le temps de la transcendance, du consensus, du sursaut et du don de soi pour asseoir notre souveraineté et libérer les énergies, les talents et les potentiels de notre Nation. « Nous devons être fiers de Notre Nation. Parce que nous sommes le Sénégal : un pays de courage, de résilience, et de solidarité face à l’épreuve. Voilà pourquoi, nous devons faire notre introspection individuelle et collective pour reprendre, avec confiance, notre destin en main et remettre notre Sénégal sur une trajectoire d’exigences, d’espérances, de performances et de progrès. C’est tout le sens et la pertinence de la vision Sénégal 2050 », soutient-il. Selon le Chef de l’Etat, cette nouvelle Stratégie nationale de Développement est une réponse innovante aux défis de la Transformation systémique du Sénégal. Elle repose, poursuit-il, sur une vision endogène claire, cohérente, ambitieuse et assumée.
VERS UNE LOI SUR LA SOUVERAINETE ECONOMIQUE
Par ailleurs, il annonce que la transformation systémique du Sénégal repose sur quatre axes stratégiques déterminants. Le premier axe consiste à asseoir une économie compétitive et créatrice d'emplois. « Nous visons à bâtir une économie diversifiée, résiliente et inclusive. Cela passe par la valorisation de nos ressources naturelles – qu'elles soient agricoles, minières, pétrolières, ou gazières – à travers une industrialisation ambitieuse. Nous intégrerons nos matières premières dans les chaînes de valeur mondiales et transformerons nos richesses sur place, en particulier grâce aux technologies numériques et à l’intelligence artificielle. Le développement de pôles économiques viables, associés à un cadre des affaires attractif, contribuera à renforcer le secteur privé national et à diversifier notre économie », a-t-il laissé entendre. Il annonce qu’une loi sur la souveraineté économique viendra consacrer cette dynamique, en s’appuyant sur une stratégie de financement solide et concertée avec toutes les parties prenantes. Le deuxième axe est celui de la durabilité et de l’aménagement du territoire.
Pour le président Diomaye Faye, le développement ne sera viable que s'il respecte et préserve l’environnement. Le troisième axe porte sur le renforcement du capital humain et l’équité sociale. L’investissement dans l’éducation, la formation et l'innovation sera au cœur de cette transformation. « Nous mettrons en place une éducation de qualité pour tous, ainsi que des réformes visant à offrir à chaque Sénégalais des opportunités égales, quel que soit son lieu de résidence. La réforme foncière permettra une meilleure répartition des terres, tandis que le système de santé sera modernisé pour garantir à tous un accès équitable à des soins de qualité, en particulier dans les zones rurales. En outre, un système national d’assurance maladie sera instauré pour protéger chaque citoyen des aléas économiques et sociaux, réduisant ainsi les inégalités. Le Sénégal de 2050 sera porté par une jeunesse compétente, dynamique et bien préparée pour répondre aux défis du monde moderne », promet le Chef de l’Etat. Le quatrième axe concerne la bonne gouvernance et l'engagement africain. Selon le Président de la République, la refonte de nos institutions est indispensable pour servir au mieux les aspirations de notre peuple. « Nous combattrons durement la corruption et nous réformerons l'administration pour en faire un levier puissant au service du développement. Ce processus de gouvernance renforcée garantira une gestion rigoureuse de nos ressources, assurant que chaque action entreprise contribue à l’atteinte de nos objectifs collectifs. Notre engagement panafricain sera également réaffirmé, avec un renforcement de la coopération avec nos frères africains », insiste-t-il.
LE QUINQUENNAT DE TOUS LES DÉFIS
Le gouvernement mise sur un développement endogène, porté par des territoires responsables et un secteur privé national renforcé. Des réformes sont annoncées dans la décentralisation, les finances publiques et le foncier pour soutenir cette transformation
(SenePlus) - Ce lundi 14 octobre 2024, le régime du président Bassirou Diomaye Faye a présenté sa « Stratégie Nationale de Développement » (SND) pour la période 2025-2029. Ce document ambitieux vise à transformer en profondeur l'économie et la société sénégalaises autour d'une vision : faire du Sénégal un pays « Souverain, Juste et Prospère » à l'horizon 2050.
La SND s'articule autour de quatre axes stratégiques : une économie compétitive, un capital humain de qualité, un aménagement durable du territoire et une bonne gouvernance. Elle se fixe comme objectif global de « promouvoir un développement endogène et durable, porté par des territoires responsables, viables et compétitifs, et jetant les bases de la souveraineté nationale ».
Parmi les objectifs chiffrés, le gouvernement vise une croissance moyenne de 6,5% sur la période, une réduction du ratio de la dette publique à 60,6% du PIB d'ici 2029 (contre 73,6% en 2023), et une augmentation de l'indice de développement humain de 0,511 à 0,581.
La stratégie prévoit un vaste plan d'investissement de 18 496 milliards de FCFA sur cinq ans, dont 12 821 milliards financés par l'État et 5 675 milliards par le secteur privé. Les secteurs prioritaires incluent l'agriculture (10,5% des investissements publics), les transports (11,2%), l'éducation (10%), et la santé (6,2%).
Un accent particulier est mis sur le développement des pôles territoriaux et la décentralisation, avec une répartition plus équilibrée des investissements entre les régions. La région de Dakar reste prépondérante avec cependant 36,7% des dépenses prévues.
La SND prévoit également d'importantes réformes, notamment dans la décentralisation, les finances publiques, le foncier et l'environnement des affaires. L'objectif est de favoriser l'émergence d'un secteur privé national fort et de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des financements extérieurs.
Dans le domaine énergétique, le gouvernement compte porter la part des énergies renouvelables à 36,1% du mix électrique d'ici 2029. Il prévoit aussi de réduire drastiquement les subventions à l'énergie, de 4% du PIB actuellement à moins de 1 % en 2029, grâce notamment à la stratégie "gas to power" utilisant les ressources gazières nationales.
La stratégie d'endettement vise à réduire progressivement la part de la dette extérieure au profit de la dette intérieure, passant de 76% à 65% de la dette totale d'ici 2029. Le gouvernement compte s'appuyer davantage sur le marché financier régional et des instruments innovants comme les "diaspora bonds".
Enfin, la SND prévoit de mobiliser la diaspora sénégalaise autour de cet agenda de développement, à travers des mesures incitatives pour l'investissement et le transfert de compétences.
Cette nouvelle stratégie marque une rupture avec les politiques précédentes, en mettant l'accent sur un développement endogène, une plus grande responsabilité des acteurs locaux, et une réduction de la dépendance extérieure. Sa mise en œuvre efficace et son impact réel sur l'économie et la société sénégalaises seront observés de près dans les années à venir.
AFRIQUE SUBSAHARIENNE, LE TAUX DE CROISSANCE ESTIMÉ À 3% EN 2024
La Banque mondiale a fait cette prévision dans son rapport semestriel Africa's Pulse. Cette reprise est portée par une hausse de la consommation et de l'investissement privés, mais reste insuffisante pour réduire la pauvreté dans la région.
Dakar, 14 oct (APS) – La Banque mondiale a estimé, lundi, à 3% le taux de croissance en Afrique subsaharienne pour l’année 2024 contre 2,4% en 2023, a-t-on appris de source officielle.
‘’D’après les prévisions de la 30e édition du rapport économique semestriel de la Banque mondiale sur l’Afrique subsaharienne, l’activité régionale devrait croître de 3 % en 2024, contre un point bas de 2,4 % en 2023’’, peut-on lire dans cette étude plus connue sous le nom de Pulse’s Africa.
Intitulé ‘’Transformer l’éducation pour une croissance inclusive’’, ce rapport indique que cette hausse du taux de croissance est favorisée ‘’principalement grâce à la hausse de la consommation et de l’investissement privés’’.
Dans le même temps, signalent les auteurs de l’étude, l’inflation devrait s’atténuer, pour passer de 7,1 % en 2023 à 4,8 % cette année, sous l’effet de politiques monétaires et budgétaires plus strictes, de la stabilisation des devises et d’une diminution des perturbations d’approvisionnement.
‘’Les gouvernements africains progressent dans leurs efforts de stabilisation des finances et de réduction des déficits budgétaires’’, souligne Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, cité dans le rapport.
Cette reprise, tempère Africa’s Pulse, est toutefois insuffisante pour sortir des millions de personnes de la pauvreté.
‘’La croissance du PIB par habitant reste atone, à 0,5 % seulement en 2024, contre une moyenne de 2,4 % sur la période 2000-2014’’, estiment les auteurs du rapport, ajoutant que les conflits, le changement climatique et l’explosion des coûts du service de la dette sont autant de freins aux progrès.
‘’En 2024, le service de la dette absorbera 34 % des recettes publiques dans la région, au détriment des investissements productifs’’, ajoutent-ils.
57% DES RECETTES FISCALES EN 2023 ONT SERVI À PAYER LA DETTE.
Souleymane Diallo, directeur de la Planification et des Politiques économiques, a tiré la sonnette d'alarme sur la dette publique du pays. Selon lui, il faut un changement urgent de modèle économique pour éviter l'aggravation de la crise financière.
En marge du lancement du référentiel Sénégal 2050 au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD) ce lundi 14 octobre, le directeur de la Planification et des Politiques économiques a fait une révélation de taille sur la dette au Sénégal. Selon Souleymane Diallo, le niveau d’endettement du Sénégal a explosé ces dernières années au point que le nouveau régime doit trouver une stratégie pour pallier cette situation.
A ce titre, il déclare que 57% des ressources mobilisées par le Trésor durant l’année 2023 ont servi à payer la dette.
«Vous savez, en 2023, des recettes que le Sénégal a mobilisées, 57% ont servi à payer la dette. C’est extraordinaire. Quand on dit recettes, c’est fiscal et non fiscal. Ils ont servi à payer la dette, l’intérêt et l’amortissement. Il reste quoi pour la masse salariale, combien pour l’investissement ? C’est pour cela qu’on doit changer de modèle ? Cela ne peut pas continuer, ça ne peut pas prospérer », révèle-t-il.
Dans ce cadre, le gouvernement du Sénégal a montré à travers le document qu’il a présenté devant le président de la République sa volonté à faire baisser la dette d’ici 2029.
57% DES RECETTES FISCALES EN 2023 ONT SERVI À PAYER LA DETTE
Souleymane Diallo, directeur de la Planification et des Politiques économiques, a tiré la sonnette d'alarme sur la dette publique du pays. Selon lui, il faut un changement urgent de modèle économique pour éviter l'aggravation de la crise financière.
En marge du lancement du référentiel Sénégal 2050 au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD) ce lundi 14 octobre, le directeur de la Planification et des Politiques économiques a fait une révélation de taille sur la dette au Sénégal. Selon Souleymane Diallo, le niveau d’endettement du Sénégal a explosé ces dernières années au point que le nouveau régime doit trouver une stratégie pour pallier cette situation.
A ce titre, il déclare que 57% des ressources mobilisées par le Trésor durant l’année 2023 ont servi à payer la dette.
«Vous savez, en 2023, des recettes que le Sénégal a mobilisées, 57% ont servi à payer la dette. C’est extraordinaire. Quand on dit recettes, c’est fiscal et non fiscal. Ils ont servi à payer la dette, l’intérêt et l’amortissement. Il reste quoi pour la masse salariale, combien pour l’investissement ? C’est pour cela qu’on doit changer de modèle ? Cela ne peut pas continuer, ça ne peut pas prospérer », révèle-t-il.
Dans ce cadre, le gouvernement du Sénégal a montré à travers le document qu’il a présenté devant le président de la République sa volonté à faire baisser la dette d’ici 2029.