Les femmes déficientes mentales font souvent l’objet d’abus sexuels de la part de certains hommes véreux. Au Sénégal, les malades mentales errantes sont victimes de viols ou de toutes sortes de violences. Certaines d’entre elles sont même engrossées. En ce 8 mars, célébrant la journée internationale de la femme, Sud Quotidien s’est intéressée aux calvaires de cette couche vulnérable et oubliée parce que n’étant protégée par «aucun texte», donc «sans droit». Elles errent dans les rues jour et nuit sans aucune protection. La triste réalité, c’est que la société passe sous silence ce phénomène au moment où des gens sans vergogne profitent de l’état de déficience mentale de ces femmes, sans défense, pour satisfaire leur sale besogne.
Elle a la quarantaine révolue. SD est connue et reconnu par tous les habitants des quartiers Médina Baye, Sam Darou Rahmati et environs de Kaolack. Elle déambule en haillons et parfois même toute nue dans les rues de Kaolack, avec son pot de tomate posé sur la tête, à la recherche de nourriture. Malgré son état piteux, avec le corps qui souvent est submergé de boue et d’eau usée, ses cheveux crasseux, certains hommes profitent souvent de son état de santé mentale pour abuser d’elle. Elle contracte des grossesses suite à ces viols. Des grossesses qu’elle a toujours du mal à supporter. Après accouchement, ses enfants sont confiés au Village d’enfant Sos ou récupérés par certains membres de sa famille qui vont se charger de leur éduction.
A l’image de cette dame, elles sont nombreuses les femmes déficientes mentales qui subissent ces viols ou des maltraitances. Elles sont trainées la nuit dans des écoles, des marchés, des maisons abandonnées ou en construction, entre autres endroits, par des hommes irresponsables pour satisfaire leur libido. «Dans le département de Rufisque, un gars a enceinté la sœur de son ami qui est une malade mentale. Il fréquentait la maison alors qu’il entrainait une relation sexuelle avec la fille déficiente mentale. Mais, le jeune homme a refusé la paternité de l’enfant. La famille à décidé de porter plainte. L’auteur de la grossesse a été convoqué au commissariat puis déféré en prison. En ce temps, il a reconnu la paternité du bébé. Donc l’option prise par la famille a porté ses fruits», témoigne Assoumana Dione, le président de l’Association sénégalaise pour l’assistance aux malades mentaux (ASSAM)
Un autre cas s’est produit dans la région de Kolda. Mais, cette fois-ci, notre interlocuteur nous apprend que l’auteur de la grossesse a assumé toutes ses responsabilités. Selon lui, il a même baptisé l’enfant. En dehors des viols, les femmes malades mentales sont confrontées à de nombreuses difficultés notamment l’hygiène lors des périodes de menstrues. Elles n’ont personne pour s’occuper d’elles. Cette situation est révoltante et humiliante pour toutes les femmes. «Quand une femme circule toute nue dans la rue, livrée au regard de tous et à la merci de tous les pervers, aucune femme ne peut se sentir digne», se désole Anssoumana Dione. Ainsi appelle-t-il les femmes autorités de ce pays à porter le plaidoyer auprès de l’Etat pour une meilleure prise en charge de leurs sœurs malades mentales errant dans les rues. Car, pour le président de l’ASSAM, c’est la seule solution au problème.
FEMMES HANDICAPEES MENTALES ET MERES : Malades et sales le jour, mais... belles et attrayantes la nuit
Elles sont malades de naissances ou atteintes de maladies mentales très jeunes, souvent sales le jour et habillées en haillons, mais «belles, ravissantes et attrayantes» la nuit. Avec l’indifférence des proches, elles tombent dans les griffes de prédateurs sexuels. Ces hommes guidés simplement par l’instinct animal d’assouvir des pulsions sexuelles ou sur injonction de charlatans, finissent par fuir, disparaitre et ne jamais montrer un quelconque sentiment public pour ces dernières, après avoir abusé d’elles. Conséquence, du fait de ces agressions sexuelles et viols parfois suivis de grossesses dont elles sont victimes, naissent des enfants de pères inconnus. Ces nourrissons sont recueillis souvent par d’autres proches pour tenter de leur donner une autre vie. Récit de transes de vies de femmes handicapées mentales approchées la nuit et repoussées le jour.
Combiens sont-elles ces femmes handicapées mentales, mais qui font des enfants au Fouladou ? Aucune étude sérieuse n’est à notre connaissance disponible. Mais, un tour au centre ville permet de mesurer l’ampleur de ce phénomène. Elles sont malades mais engrossées ou déjà mères. Et les exemples ne manquent pas, même dans certains villages.
C’est le cas de cette jeune femme de Niandiaye. Handicapée mentale de naissance, elle erre de villages en villages dans cette zone coincée entre les communes de Saré Bidji et de Bignaarabé. Dans ces différentes pérégrinations, elle a fait déjà deux enfants. Des enfants dont elle est séparée dès leurs naissances. Sa sœur se charge de gérer le reste. Difficile d’aborder le sujet avec ses parents qui parlent simplement de destin. Son grand garçon est en classe de CI (Cours d’initiation – école primaire). Elle ne prête aucune attention aux enfants. Jamais elle n’a désigné quelqu’un comme étant le père supposé de ses enfants. Elle continue à roder, «guidée par l’insouciance et l’inconscience».
Autre localité du Fouladou, autre réalité. A Kolda, une de ces femmes fait le buzz. En effet, de taille courte et bien dotée par la nature, elle fait dans «la provocation», inconsciemment, avec des tenues très «hot» qu’elle porte. Ce qui ne laisser aucun Mollah, pardon aucun homme faible, indifférent. Habitant le quartier populaire de Doumassou, elle est spéciale de part ses coiffures. Handicapée mentale, belle et veillant sur son accoutrement, elle est «dangereusement» bavarde. Surtout pour ceux qui la fréquentent. Elle n’hésite pas à interpeller «prétendant» en plein jour pour dire à toute l’assistance que ce dernier a couché avec elle la nuit précédente. Elle a un grand garçon. Point de secret avec elle. A l’hôpital, dès qu’elle franchit le seuil de la porte elle explique au premier contact son statut sérologique. N’empêche toutes les nuits, elle attire beaucoup de clients. Pour l’épargner de grossesses non désirées, les proches ont vite fait de l’aider à faire un planning familial, histoire de limiter les naissances.
Loin d’être exhaustive, la liste est encore longue de cas de femmes malades mentales victimes d’abus sexuel de la part d’hommes faibles qui n’attendent que la nuit pour profiter d’elles. Seulement, il est difficile d’accrocher un homme acceptant de reconnaitre avoir eu une aventure avec une handicapée mentale ou d’en témoigner. Le seul qui reconnait avoir une fois eu des rapports avec cette belle handicapée mentale de Kolda indique avoir agi sous l’effet de l’alcool. Avant de lancer : «mais elles ont aussi droit au sexe comme vous ?», mettant fin à notre entretien sur ce ton.
MAMADOU KANDE, SOCIOLOGUE, SUR LES VIOLS ET ABUS SEXUELS SUR LES MALADES MENTALES : «C’est un phénomène social et une œuvre d’hommes obsédés par le pouvoir, l’argent, la célébrité...»
Mamadou Kandé, un jeune sociologue, explique que les agressions, viols et autres formes d’abus sexuels dont sont souvent victimes les femmes malades mentales sont un phénomène social et l’œuvre d’hommes obsédés par le pouvoir, l’argent, la célébrité, etc. «En psychologie cognitive, une malade mentale est une personne qui a des problèmes psychiatriques, qui ne jouisse pas des toutes ses facultés mentales. Quelqu’un qui considère les objets comme des êtres vivants. C’est dans ce sens que les personnes en déficience mentale, notamment les femmes qui souffrent de maladie mentale, se retrouvent hors de la vie en famille du fait que la société, en générale, et celle sénégalaise, en particulier, les considère comme une menace pour leurs familles. De ce fait, elles se retrouvent dans les rues, exposées à tous les risques. Elles sont souvent victimes de toutes les agressions voire sexuelles. Les causes de ce phénomène sont multiples. Elles sont politiques, économiques et sociales. Aujourd’hui, plusieurs études ont relevé que beaucoup d’hommes, pour des raisons politiques, leurs soi-disant marabouts leur demande de coucher avec une femme malade mentalement pour occuper certaines postes de responsabilité. Pour être riche, certains marabouts recommandent à leurs clients d’aller faire l’amour avec une femme malade mentalement. D’autres, pour des questions de célébrités, couchent avec des femmes qui sont en déviance mentale. Mais, par contre, certaines d’entre elles aussi se font enceinter par leurs pairs (hommes malades mentaux) car ils ne sont pas conscients de leurs actions. D’autres, parfois, sont enceintées par leurs anciens maris. Aujourd’hui, tout ce que je peux vous dire par rapport à ce sujet des femmes malades mentales qui tombent enceintes, c’est qu’elles sont victimes des agressions sexuelles de nos hommes politiques des personnes qui veulent être célèbres mais aussi de ceux-là qui veulent être riches. C’est un phénomène social qui gangrène les sociétés africaines, en particulier la société sénégalaise où les hommes sont obsédés par le pouvoir, l’argent, la célébrité et j’en passe. C’est un phénomène déplorable qui mérite d’être dénoncé… Une pensée pieuse à celles-là qui sont victimes d’agressions sexuelles, malgré leurs handicaps.»
LA SOUFFRANCE EN SILENCE DES FEMMES MALADES MENTALES EN ERRANCE
Très peu de cas de violences sexuelles exercées sur des femmes malades mentales en errance sont connues dans la région de Sédhiou. Et pourtant, quoique rarement, elles sont victimes d’agression de la part d’individus visiblement «bien portants» qui cherchent juste à satisfaire leur libido. Le Service régional de l’action sociale dit n’en avoir pas eu connaissance. Cependant, des témoignages attestent des occurrences malheureuses rapportées par des victimes elles-mêmes à des confidents bien après les faits. Sous ce même angle d’agression sexuelle, celles aux âmes immaculées, les filles mineures en l’occurrence sont mises en état de grossesse. Ce qui, naturellement, freine le leadership.
Les femmes en situation de vulnérabilité sont le plus souvent victimes d’agressions diverses, à caractère sexuel particulièrement. S’agissant des malades mentales en errance, les enquêtes officielles ne font pas état de victime dans la région de Sédhiou, si l’on en croit Mamadou Ibrahima Ndiaye, le chef du Service régional de l’action sociale. Cependant, des indiscrétions font état, quoique de façon évasive, de cas isolés d’agressions suivies de viols sur des déficientes mentales. Il y a deux ans, en effet, une jeune dame de teint clair habitant le quartier Moricounda a fait l’objet de quelques convoitises discrètes, dit-on, et de la part d’hommes insoupçonnés. Son large sourire cache sa folie aux plus biscornues et obsédés de sexe à lui proposer des billets de banque pour coucher avec elle, rapportent des sources anonymes.
Une autre, quoique moche et longiligne, n’échappe pas à certaines provocations. Des vendeuses de petit déjeuné près d’une école rapportent qu’un jour elle (la malade mentale) s’était allégrement laissée aller à des déballages incriminant des gens qui lui font les yeux doux dès la tombée de la nuit et qu’elle accède à certaines sollicitations contre des pièces ou des billets de banque. Et de les mépriser en ces termes: «le jour, ils font comme s’ils ne m’ont jamais côtoyée alors que la nuit ils me guettent comme une proie, chiche !», a-t-on également glané de leurs conversations rapportant les propos évocateurs de la malade mentale. Etant entendu que des forfaits de ce genre ont souvent sans témoin, les dénonciations à charge de ces malades mentales victimes de l’agression ne font pas foi. Toutefois, des cas de grossesse ne sont pas encore signalés, même si le dernier en date remonte à des années lointaines (au moins 15 ans), se rappelle Ansou, un sexagénaire interpellé sur la question.
LES FEMMES EN SITUATION DE HANDICAP VICTIMES DE VIOLENCES
Néanmoins, le Service régional de l’action sociale de Sédhiou atteste que des femmes en situation de handicap sont souvent victimes d’actes de violences verbales et physiques. Sans vraiment avancer de nom, Mamadou Ibrahima Ndiaye, le chef du service témoigne avoir deux fois de suite été interpellé pour des cas de violence sur des femmes handicapées. «Il s’agit d’une dame en situation de handicap souvent injuriée et imitée dans son handicap par l’épouse du grand-frère de son mari. Le deuxième cas survenu ailleurs, toujours à Sédhiou, avait également motivé notre déplacement jusqu’à leur domicile. Et, depuis, la situation s’était quelque peu calmée».
DIOURBEL - MANQUE D’INFRASTRUCTURES D’ACUEIL DES FEMMES MALADES MENTALES ENCEINTES : Leurs bébés souvent confiés à des familles d’accueil
La prise en charge des femmes enceintes malades mentales et de leurs enfants pose souvent problème au niveau de la région de Diourbel. Un manque criard d’infrastructures d’accueil de ces cas d’enfants est souvent noté, raison pour laquelle ils sont orientes vers les régions limitrophes.
La région de Diourbel souffre d’un manque d’infrastructures d’accueil pour les femmes malades mentales et leurs enfants. Il y a près d’une quarantaine de cas qui ont été recensés pour le moment au niveau de Diourbel. Le chef du Service du développement communautaire de Diourbel, Amadou Ndiaye explique que «ces femmes malades mentales font parties de la cible du ministère de la Femme, la Famille et du Genre. Le nombre de ces femmes n’est pas important dans la région de Diourbel mais, quand-même, il y a des cas qui existent. Le problème qu’on a par rapport à ces femmes est leur prise en charge, notamment des femmes avec des enfants. Si l’une d’elles a un enfant, on essaie de récupérer le bébé pour le placer dans une famille d’accueil. Il n’y a pas de structure qui a été mise en place au niveau de la région de Diourbel pour prendre en charge ses enfants. Cela constitue une équation et on devrait travailler à avoir une structure d’accueil pour ses femmes et ses enfants. Dans un premier temps, il faut orienter ces cas au niveau du Service du développement communautaire. Nous n’avons pas fait tout le recensement, mais nous avons près de 40 cas». Toutefois, précise Amadou Ndiaye, Diourbel compte désormais une pouponnière. «Il faut retenir qu’une pouponnière a été mise sur pied au niveau de la région de Diourbel où il y a près de 5 bébés. Ces derniers sont souvent confiés à cette structure, à la suite du décès de leurs mamans», note-t-il.
MBOUR : Un recul des cas de grossesses de malades mentales
La petite côte enregistre de moins en moins de cas de grossesses de malades mentales. Le phénomène tant décrié dans la petite côte il y a quelques années tend à disparaître, selon des sources très averties. Les malades mentales errant dans les rues se font rares, d’une part, et la sensibilisation et la communication sur la question ont fini de faire tous leurs effets, de l’autre. Un dispositif mis en place à Mbour a fait reculer le phénomène de la drague des malades mentales.
Le seul dernier cas de grossesse de malade mentale enregistré ces vingt dernières années avait suscité de vives réactions. L’enfant placé dans un lieu de prise en charge de bébé en situation de vulnérabilité est aujourd’hui difficile à localiser. Il a quitté depuis ce cadre et évolue dans un autre univers qui continue à assurer sa protection. La décence et la réserve obligent de s’arrêter pour ne pas continuer dans la traçabilité de quelqu’un n’ayant commis aucun mal sinon que de naître d’une mère en situation de vulnérabilité.
Des couples de malades mentaux mettent aussi au monde des enfants aussitôt placés dans les garderies et les pouponnières, dès la naissance. L’Observatoire de l’enfant de Mbour très outillé, avec des membres sous le couvert de l’anonymat, a fait un travail de fourmi très fourni. Ce type de violence faite aux femmes malades mentales ouvre toujours à des commérages et des enquêtes. Et l’observatoire ne se prive pas de mettre au parfum qui de droit et de favoriser l’ouverture de poursuite judiciaire. En plus, la sensibilisation des familles des femmes malades mentales a abouti à des efforts multiples. Elles sont encadrées et transférées vers les services appropriés pour leur prise en charge.
Aussi, le Service départemental de l’éducation populaire et son Centre conseil ado continuent de s’investir dans la protection des personnes en situation de vulnérabilité comme les cas d’inceste exposant des enfants mineurs, des enfants dont les parents sont en situation de vulnérabilité. Le dispositif médical avec des relais communautaires et des «badienou gokh» constitue de nos jours des boucliers protecteurs et permettent de briser les tabous.
Toutefois se désole un observateur averti qui nous a confié, durant nos investigations et enquêtes, qu’il faut mener une communication accrue sur la question pour faire reculer les amateurs qui seront tentés d’entretenir des relations intimes avec des malades mentales pour satisfaire des préoccupations mystiques, pour se faire des richesses ou une ascension sociale.
La célébration de la Journée internationale de la femme est le plus en exergue dans les quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
"Honneur aux femmes !", s’exclame à sa Une Le Soleil qui écrit : "Aujourd’hui est célébrée la journée mondiale de la femme. Un grand hommage à nos mères, nos épouses, nos sœurs qui constituent plus de la moitié de la population mondiale", écrit le journal.
Enquête titre "Célébration du 8 mars, Histoires de femmes". La publication évoque "le drame des mères-célibataires", les "incongruités politiques" qui bloquent l’égalité homme-femme.
Elle dresse aussi les portraits de la journaliste Mamouna Ndour Faye présentée comme "une amazone self made-woman" et de la championne du Sénégal en viet vo dao, Elisabeth Mbaye, décrite comme la femme à "l’esprit martial".
Parlant de femmes, La Cloche s’intéresse au gouvernement et titre : "Ce que valent les femmes de Macky".
Le journal dresse les portraits des 8 femmes membres du gouvernement : Mariama Sarr, Ndèye Saly Diop, Maïmouna Ndoye Seck, Khoudia Mbaye, Aminata Mbengue Ndiaye, Pr Aïssatou Sophie Gladima Siby, Aminata Angélique Manga et Ndèye Rama Guèye Diop.
Vox Populi plongent ses lecteurs dans l’univers "des femmes battantes connues ou inconnues" et qui "travaillent ardemment pour le bien-être de leurs familles et de la société".
"Mécaniciennes, ingénieurs, taxi-women, vigiles, policières, politiciennes, arbitres, cadres, etc, elles sont nombreuses aujourd’hui à boxer dans la même catégorie que les hommes", note le journal.
En cette journée internationale, Sud Quotidien met en exergue "ces oubliées de la longue marche" des femmes. Le journal évoque le cas des déficientes mentales et handicapées moteurs plongées "entre vulnérabilité et marginalisation".
L’Observateur livre "les drames de dames", évoquant, entre autres, les cas d’une femme "rendue séropositive" par l’héroïne et d’une autre qui déclare : "Mon mari m’a plantée 9 coups de couteaux". Le journal salue "ces femmes-courages dont les histoires libellées en drames de dames témoignent d’un mal certain de notre société d’aujourd’hui".
Le Quotidien qui présente un dossier réalisé par des étudiantes du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), l’école de journalisme de l’Université de Dakar affiche à sa Une : "Mars des femmes".
Dans son billet "Sucré salé" intitulé "Le 8 mars en 365 jours", la publication écrit : "Nous sommes tous féministes aujourd’hui. Pour faire plaisir à la gent féminine, tous les moyens sont bons en ce 8 mars. Chaque secteur de la vie sociale tiendra à démontrer qu’il a toujours cru, non…pratiqué, l’égalité et la parité dans tous les segments de la vie".
"Mais derrière ce rideau, la cruelle réalité de la difficile Mars de nos femmes, de nos sœurs, de nos mères et même de nos filles, ne connaît pas de hiatus, sans que l’on puisse l’arrêter. Mais, pourquoi ne pas faire une journée du 8 mars qui durerait 365 jours ?", ajoute Le Quotidien.
En politique, Vox Populi évoque le séjour d’Idrissa Seck à Touba, "un terrain abandonné" par la majorité. "Idy : 10 jours de +retraite politique+ à Touba", affiche à Une la publication qui écrit : "Attendu ce soir dans la ville sainte, le président de Rewmi veut porter le dernier coup de grâce à l’Alliance pour la République (APR)", la formation politique du chef de l’Etat Macky Sall.
L’As s’intéresse au maire de La Médina qui serait sur le point de rallier la mouvance présidentielle.
"Entre Macky Sall et Khalifa Sall, Bamba Fall (reste) dans le clair-obscur", note le journal qui soutient que M. Fall "maintient encore le flou sur son éventuel soutien au président Macky Sall à la présidentielle de février 2019".
Présent, mercredi, au rassemblement des pro-Khalifa Sall venus marquer l’an 1 de la détention préventive du maire de Dakar, il a déclaré : "J’aviserai le moment venu, mais personne ne va me dicter la conduite à tenir".
PAR NOS REPORTERS BOUBACAR BADJI ET MAMADOU LY
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MÈRE SIGA
EXCLUSIF SENEPLUS - Au marché de Pikine, Siga Diagne ne passe pas inaperçue - La petite fille analphabète, qui accompagnait sa maman vendre des poissons dans les années 70 est devenue l'une des plus grandes mareyeuses du Sénégal - MARS, MOIS DES FEMMES
Boubacar Badji et Mamadou LY |
Publication 08/03/2018
Au marché aux poissons de Pikine, Siga Diagne ne passe pas inaperçue malgré sa petite taille. La petite fille analphabète, qui accompagnait sa maman vendre des poissons au marché Zinc dans les années 70 est devenue l'une des plus grandes mareyeuses du pays.
Elle emploie des diplômés, finance des femmes et aide les nécessiteux. Le social, c'est son dada. D'où son surnom affectueux de "Mère Siga". Face à la caméra de www.seneplus.com, elle raconte sa belle aventure.
Kemit rend hommage aux personnalités féminines qui ont marqué le cours de l'histoire de l'humanité, à travers cette chanson extraite de son prochain album « Azania ».
Voir vidéo.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 7 MARS 2018
SenePlus publie ci-dessous, l'intégralité des nominations prononcées au Conseil des ministres du 7 mars 2018.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Gorgui CISS, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ambassadeur, Représentant permanent adjoint de la république du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de sa Majesté AKIHITO, Empereur du Japon, avec résidence à Tokyo, en remplacement de Monsieur Cheikh NIANG, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Momar GUEYE, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République Fédérale d’Allemagne, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de sa Majesté Willem-Alexander, roi des Pays-Bas, avec résidence à la Haye, en remplacement de Monsieur Momar DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Ramatoulaye Ba FAYE, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ministre-Conseiller, Directeur Asie, Pacifique et Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son excellence Monsieur Béji Caïd ESSEBSI, Président de la République Tunisienne, avec résidence à Tunis, en remplacement de Madame Khadidiatou TALL DIAGNE, Appelée à d’autres fonctions ;
• Monsieur Khare DIOUF, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ministre-conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Bruxelles, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, avec résidence à Yaoundé, en remplacement de Monsieur Vincent BADJI, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Abdoulaye BARRO, Conseiller des Affaires étrangères principal, précédemment Ministre-conseiller à la Représentation permanente du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, est nommé Ambassadeur, Représentant permanent adjoint de la république du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, en remplacement de Monsieur Gorgui CISS, appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Abdou Khadre NDIAYE, Spécialiste en Gestion des Organisations, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO), en remplacement de Monsieur Mamadou GASSAMA, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Fatimata BA, Inspectrice de l’Enseignement moyen-secondaire, précédemment Conseillère en Education au Secrétariat général de la CONFEMEN, est nommée Directeur de l’Enseignement moyen-secondaire du ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Oumar BA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Le Colonel Kisma Mamadou SOW, est nommé Directeur du Service civique national, au ministère de la Jeunesse, de la Construction citoyenne et de la Promotion du Volontariat, en remplacement du Colonel Antoine WARDINI, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur Waly FAYE, Expert en Suivi-évaluation titulaire d’un Diplôme d’Etudes Approfondies en Développement, Environnement et Société, est nommé Directeur du Suivi et de l’Evaluation au ministère de la Bonne Gouvernance et de la Protection de l’Enfance ;
• Monsieur Niokhobaye DIOUF, Inspecteur principal de l’Animation, est nommé Directeur de la Promotion des Droits de l’Enfance au ministère de la Bonne Gouvernance et de la Protection de l’Enfance."
EXCLUSIF SENEPLUS - Depuis plus de deux décennies Adama Ka, la cinquantaine révolue, officie au marché comme vendeuse - Elle a accepté de nous rejouer le film de son parcours - MARS, MOIS DES FEMMES
Boubacar Badji et Mamadou LY |
Publication 06/03/2018
Adama sort de la maison familiale à 04 heures du matin. Chaque jour, elle quitte son mari et ses enfants pour rejoindre le marché aux poissons de Pikine. C'est ici qu'Adama Ka gagne sa vie.
Le décor est sobre. Un chariot, des pots remplis de café, de lait en poudre ou de sucre. Quelques gobelets en plastique, disposés dans le désordre, une vieille radio pour prendre le pouls du monde.
Depuis plus de deux décennies Adama Ka, la cinquantaine révolue, officie au marché comme vendeuse. Elle a accepté de nous rejouer le film de son parcours. De la femme de ménage au marché aux poissons de Pikine.
Voir la vidéo.
MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES
Il faut beaucoup d'actions de sensibilisation pour convaincre les populations à abandonner l'excision - Les lois à elles seules ne suffisent pas
La juriste sénégalaise Awa Tounkara, dans l’optique d’une lutter efficace contre l'excision, a préconisé, mardi à Dakar, la mise en place d’un cadre législatif allié à une sensibilisation impliquant divers acteurs dont les jeunes et les médias.
"Il faut beaucoup d'actions de sensibilisation pour convaincre les populations à abandonner l'excision. Les lois à elles seules ne suffisent pas. C'est pourquoi, il faut miser sur les jeunes et les médias", a dit Mme Tounkara.
Elle présentait le cadre législatif sénégalais contre l'excision à l’occasion d'un atelier de formation de journalistes et de religieux sénégalais sur la campagne médiatique mondiale menée par une association américaine ''Guardian''.
Le Sénégal, selon Awa Tounkara, est le quatrième pays à amender son Code pénal pour y inclure des dispositions interdisant et punissant la pratique de l'excision. Selon le cadre législatif sénégalais, la pratique de l'excision est punie d'une peine d'emprisonnement allant de cinq à six mois.
"Malgré tout, a indiqué la juriste Awa Tounkara, la pratique subsiste. Alors, il faut accentuer la sensibilisation avec les chefs religieux et les parlementaires".
Selon l'imam Moustapha Wélé du réseau islam et population, il faut faire épouser la lutte aux jeunes, leur faire comprendre les enjeux de la lutte contre l'excision et ses méfaits.
"Le rôle des religieux est très important. Ils sont écoutés. Seulement, les religieux doivent avoir des arguments valables", a dit l'imam, expliquant que si la loi peine à éradiquer la pratique, c'est parce qu'il y a un manque de fermeté de la part des autorités.