Les conducteurs de motos « Jakarta » abordent le virage de la prudence suite à la formation qu’ils ont reçue grâce à l’appui de l’Unfpa. Ils cultivent les comportements à moindres risques avec à la clé leur faible implication dans la fréquence des grossesses des jeunes filles. Ils ne sont plus au banc des accusés.
Le point de regroupement des conducteurs de motos « Jakarta » est une gare sous un arbre dans le quartier Sikolo. Le jeudi 16 mars 2017, vers 18 heures, ce n’est pas l’heure de pointe à Kolda. Certains conducteurs se prélassent sous « leur » arbre. Ils discutent de tout et de rien, y compris de leur sexualité. Le tabou est brisé depuis qu’une cinquantaine d’entre eux a bénéficié d’une formation offerte par le Centre conseil pour les adolescents (Cca) de Kolda avec le concours de l’Unfpa.
« Nous avons changé de comportements. Nous prenons toutes les précautions pour ne pas être les auteurs des grossesses indésirées », affirme Moustapha Kébé. Il est dans ce métier depuis le 8 janvier 2011. Les sujets sur leur vie sexuelle s’invitent maintenant dans leur débat. Dans ce groupe, désormais, certaines voix s’élèvent pour rappeler les messages reçus lors de la formation. Les conducteurs ont pris le virage pour emprunter la voie de la prudence. « Les «Jakartamen» sont de moins en moins impliqués dans les grossesses précoces. Nous sommes bien informés », confirme Wally Diallo, un conducteur de motos Jakarta qui a eu aussi à travailler comme relais à la Croix-Rouge. « Je ne peux pas dire que les «Jakartamen» ne sont plus les auteurs des grossesses précoces, mais je peux confirmer que leur part de responsabilité est négligeable maintenant », renchérit Babacar Guèye, un autre conducteur qui a vu le jour à Kolda en 1986.
Dans ce coin de la rue, quelques-uns s’érigent souvent en donneurs de leçons. Certains se chargent, de temps en temps, de faciliter l’accès aux préservatifs aux membres du groupe. « Lorsque vous êtes l’auteur d’une grossesse, vous fragilisez votre pourvoir économique, car vous êtes obligés de prendre en charge les consultations prénatales, l’accouchement, sans compter le suivi médical de l’enfant », a évoqué Wally Diallo.
Tous ne veulent pas que l’expérience s’arrête en si bon chemin. Bassirou Baldé a salué le ciblage des conducteurs de motos « Jakarta » avant d’inviter le Cca à organiser d’autres formations pour capitaliser les acquis. « Les conducteurs n’ont plus le complexe de demander des préservatifs à leurs camarades ou d’aller les chercher au Cca. Le changement de comportements est une réalité. Mais nous souhaitons bénéficier d’autres sessions de formation », a formulé M. Baldé.
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DES FEMMES DEVENUES AUTONOMES GRÂCE À L'AGRICULTURE
De plus en plus de Sénégalaises, jusque dans les campagnes reculées, deviennent des piliers d’un système de production agricole largement dominé par les hommes
Le Fonds international de développement agricole (FIDA) en collaboration avec l’Etat sénégalais exécute depuis 2012 un programme au bénéfice des femmes rurales. Engrais, semences, financements, …. Des atouts qui ont permis aux bénéficiaires de devenir autonomes. Reportage.
“Manger local” : avec un concept locavore à la mode chez les urbains occidentaux, la Sénégalaise Aissatou Tissé a lancé un restaurant qui l’a propulsée au rang de notable à Nganda, commune rurale proche de la Gambie, à cinq heures de route de Dakar.
A une centaine de kilomètres de là, Daba Dione, femme et handicapée, nourrit quant à elle sa famille grâce à un élevage de poules et à une formation avicole qui l’a transformée en référence vétérinaire pour ses voisins de la petite localité de Niakhar, au sud-est de la capitale sénégalaise.
Comme Aissatou et Daba, de plus en plus de Sénégalaises, jusque dans les campagnes reculées, deviennent des piliers d’un système de production agricole largement dominé par les hommes, qui ne parvient pas encore à assurer la sécurité alimentaire de ce pays d’environ 15 millions d’habitants.
Un phénomène encouragé par le Fonds international de développement agricole (FIDA), une agence de l’ONU basée à Rome, qui accorde une place croissante aux femmes (et aux jeunes) dans les dizaines de programmes qu’il soutient en Afrique et en Asie, généralement pour une durée de cinq à sept ans.
Les femmes “doivent accéder, au même titre que les hommes, aux capacités financières et aux instances de décision “, car elles “jouent un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire en Afrique”, explique Khadija Doucoure, responsable technique pour l’Afrique de l’Ouest du FIDA.
Si les femmes représentent 43% des travailleurs agricoles dans le monde, ce chiffre grimpe dans certains endroits d’Afrique et d’Asie à plus de 50%, selon un rapport publié par le FIDA en 2014. Et les études montrent qu’en fournissant aux agricultrices le même accès aux ressources productives que les hommes, on pourrait sortir de la pauvreté 150 millions de personnes, souligne le FIDA.
Sur la période 2010-2015, les aides de ce fonds onusien ont touché 139 millions de personnes dans le monde, dont 11,6 millions de femmes qui ont bénéficié d’initiatives d’autonomisation.
Moutons, chevaux, semences
“Je trouve cela très bien si cela contribue à accélérer le développement de l’agriculture en Afrique, où les femmes ont plus de difficultés à accéder aux financements, aux semences et aux engrais”, commente Jean-Christophe Debar, président de la fondation FARM, un think tank spécialiste de l’agriculture internationale.
Attention toutefois à ne pas “donner l’impression qu’il suffirait de tout focaliser sur les femmes pour que tout aille bien”, ajoute-t-il, alors que “les deux principaux problèmes de l’agriculture en Afrique” sont bien plus vastes : “l’accès aux moyens de production (terres, semences, engrais) et l’accès au marché, avec la possibilité de vendre les récoltes à un prix rémunérateur”.
À Nganda, où certaines familles ne mangeaient pas à leur faim, le FIDA finance depuis 2012 avec l’Etat sénégalais la dotation aux villageois de semences adaptées à la sécheresse ainsi que des formations agronomiques de base.
Dans son petit restaurant, Aissatou Tissé ne propose que des produits locaux, explique-t-elle, en servant un bissap, un jus de fleur d’hibiscus frais couleur rubis. “Nous avons pu acheter nos moutons, nos chevaux et nous nous sommes lancés dans la production d’huile d’arachide, se réjouit la jeune femme, qui a arrêté le lycée après la mort de ses parents.
Elle raconte comment, jusqu’il y a peu, les hommes partaient à Dakar, pour ne plus revenir. “Les femmes aussi, comme employées de maison.
” Mame Birame Sène, président de l’association culturelle et sportive de Nganda, devenue une coopérative agricole, confirme : “dans cette zone sèche dont les sols n’avaient pas été amendés depuis plusieurs générations, la plupart des jeunes partaient vers Dakar ou plus loin”.
Des prêts entre elles
Avant le lancement de ces aides agricoles, “nous avions des problèmes pour subvenir à nos besoins, maintenant nous cultivons 200 hectares et nous sommes autonomes”, souligne Aissatou Tissé, qui ne s’est entourée que de femmes. “Avec les hommes, nous n’aurions pas pu nous engager dans la transformation alimentaire, ni dans la restauration”, affirme-t-elle. “Et je rémunère tout le monde”, dit-elle.
Devenue notable, sa plus grande fierté est d’avoir été désignée “marraine” du club de football local. C’est pour la première fois qu’une femme jouit d’un tel honneur dans le coin.
Et Aissatou Tissé n’entend pas en rester là, tant elle déborde de projets : ouvrir une boutique de produits locaux, et surtout un restaurant sur le même concept à Dakar. “On a déjà repéré le lieu, il reste à finaliser.”
À Niakhar, avec l’augmentation des rendements du mil, les agricultrices transforment aussi désormais les excédents de récolte, en conditionnant des sachets de sankhal (mil brisé) pour les desserts, de thiéré (couscous de mil) ou d’arraw (farine en grains) pour les bouillies.
Grâce aux revenus mutualisés de leurs ventes, elles peuvent désormais se prêter de l’argent entre elles, au taux de 10% d’intérêts, pour financer leurs projets personnels.
Et le foncier ?
Tenning Ngom, 27 ans, en a profité. “Mon travail collectif, c’est de tamiser le mil après la récolte. Je travaille de novembre à février”. Le reste du temps, elle a une activité de traiteur de rue, grâce à l’association des femmes qui lui a avancé les fonds pour démarrer. “Mon premier emprunt date de 2015, j’ai tout remboursé.”
Mais, mise à part les résultats encourageants de ce projet du FIDA et de l’Etat sénégalais, les problèmes des femmes agricultrices semblent demeurer entiers. Notamment l‘épineuse question foncière. D’après une étude de 2016 de l’ONG Wildaf/Sénégal, les Sénégalaises ne détiennent que 13% des terres agricoles. Un chiffre pas trop différent de celui de la FAO, car l’an dernier, l’institution indiquait que moins de 20% de femmes sénégalaises ont accès aux terres agricoles. « L’accès des femmes à la terre pose un problème. Plus de 80 % des terres sont contrôlées par les hommes, ce qui signifie que les femmes ont moins de 20% des terres et ce sont généralement des terres marginales, des parcelles peu fertiles et assez éloignées des villages », expliquait en février 2017, le Dr Malick Faye, expert élevage au bureau de la FAO à Dakar.
Un problème réel non seulement dans les régions de Louga, Matam, Saint-Louis et Tambacounda où l‘étude avait été menée, mais, partout au Sénégal. Et même en Afrique et dans le monde !
RECY TAYLOR, ICÔNE DE L'EMANCIPATION DES NOIRS
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De la tontine des « mamans » et autres « tatas » à la « tontine numérique » des sœurs et nièces. C’est le vœu pieux de Mariam Kamara, Directrice de « Inter’Actes MadameDigital », une structure qui cultive des espaces d’échanges et de réseautage.
En Afrique, on évoque des taux de croissances à deux chiffres. Dans ce grand bond en avant, le rôle de la femme entrepreneure dans le digital n’est pas toujours connu. « L’Afrique subsaharienne a un des plus fort taux d’activité entrepreneuriale (TAE) selon plusieurs sources fiables. Mais la femme entrepreneure, telle que nous la connaissons, demeure presque invisible quand on parle de la révolution numérique », regrette Mariam Kamara, Directrice de « Inter’Actes MadameDigital ». Et pourtant, elles sont présentes mais restent invisibles. C’est un paradoxe difficilement acceptable. « Ont-elles besoin d’avoir accès a plus de ressources techniques, matérielles ou autres ?, questionne Mme Kamara.
Notre projet tente de répondre à ces questions en proposant une plateforme de dialogues, de réseautage et de formation. Nous avons lancé le Elles’Coaching-She’Coaching, un programme de formation sur 6 semaines 100 % dédié à la femme entrepreneure dès le 6 novembre dernier. Et nous avons eu plus d’une vingtaine de femmes inscrites dans cette cohorte inaugurale ».
Mariam Kamara est consciente qu’il faut apporter quelque chose de différent « au vu de la réelle segmentation dans le secteur des technologies, de l’innovation et du numérique qui laissait pour compte les femmes, et surtout celles non formées ou bien d’une génération plus âgée ». C’est opportun pour FemmeDigital de poser la question d’exclusion. Car quand vous êtes dans une capitale ou dans un centre urbain, on pense que la couverture réseau et l’accès à l’internet est une norme. « Il se trouve que non, affirme avec véhémence Mme Kamara. Les perceptions sont alimentées par les types de communications que nous recevons dans la sphère publique. Et on sait bien qu’en réalité, il y a une majorité d’individus, et en particulier les femmes, en zones non urbaines ou dans des classes démographiques diverses qui n’ont ni accès à l’internet ou même à un portable mobile du type Smartphone. Ceci doit changer impérativement. C’est plus de 50 % de la force de travail qui est concernée ! ».
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LE COUP DU HASARD!
Ex-militante FN, Béatrice tombe amoureuse d'un migrant iranien
Il n'a fallu que d'un simple regard pour que l'ex-militante du FN tombe sous le charme de Mokhtar. Elle l'a aidée à rejoindre l'Angleterre clandestinement et risque 10 ans de prison et une amende de 750 000 euro.
Une centaine de femmes, dont l’actrice Catherine Deneuve, ont défendu mardi « la liberté d’importuner » pour les hommes, « indispensable à la liberté sexuelle », dans une tribune à contre-courant de l’élan né de l’affaire Weinstein, s’attirant immédiatement des critiques de féministes.
« Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste », soutient ce collectif d’écrivaines, comédiennes, chercheuses, journalistes, dans un long texte publié par le Monde daté du 10 janvier.
Rédigé notamment par les écrivaines Catherine Millet ou Catherine Robbe-Grillet, et signé par des personnalités comme Catherine Deneuve, Brigitte Lahaie, ou la journaliste Elisabeth Lévy, cetexte se désolidarise des mouvements nés de l’affaire Weinstein, s’émouvant d’un retour « du puritanisme » et de l’avènement d’ « un féminisme qui prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité ».
« Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle. Nous sommes aujourd’hui suffisamment averties pour admettre que la pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage, mais nous sommes aussi suffisamment clairvoyantes pour ne pas confondre drague maladroite et agression sexuelle », poursuivent ces signataires.
À rebours des réactions saluant une « libération de la parole » et une prise de conscience de l’impunité des agresseurs sexuels, après ce scandale mondial, la tribune a immédiatement suscité des commentaires. Sur Twitter, l’ancienne ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol a regretté « cette étrange angoisse de ne plus exister sans le regard et le désir des hommes. Et qui conduit des femmes intelligentes à écrire des énormes âneries ».
« Dommage que notre grande Catherine Deneuve se joigne à ce texte consternant », a tweeté l’ex-ministre Ségolène Royal, adressant ses « pensées aux victimes de violence sexuelle, écrasées par la peur d’en parler ». Ce texte est « une tribune pour défendre le droit d’agresser sexuellement les femmes (et pour insulter les féministes) », a dénoncé la féministe Caroline De Haas.
DIVIDENDE DÉMOGRAPHIQUE
Le Fnuap va accompagner la commune de Gueule-Tapée
LeSoleil |
Serigne Mansour Sy Cissé |
Publication 10/01/2018
A travers le dividende démographique, le Fnuap veut améliorer les conditions de vie des populations. L’annonce est du maire (Gueule Tapée-Fass-Colobane) Ousmane Ndoye qui a présidé la cérémonie scellant leur collaboration vendredi dernier.
Une convention de partenariat vient d’être établie entre la commune de Gueule Tapée-Fass-Colobane et le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) à travers le « Projet dividende démographique ». Ceci vise à transformer le poste de santé de Fass en centre de santé.
Selon le maire Ousmane Ndoye, cette importante initiative du Fnuap a pour but, encore une fois, d’assister les pays en voie de développement, notamment les pays africains qui aspirent tous à l’émergence économique. « Le dividende démographique correspond à la croissance économique potentielle liée à l’évolution de la pyramide des âges de la population.
Il s’agit, en particulier, de favoriser la croissance de la population active par rapport à celle inactive », a dit M. Ndoye. D’après le premier magistrat de la commune, un pays peut profiter du dividende démographique avec une croissance économique rapide, si les bons investissements économiques, sociaux et politiques élaborés en matière de santé, d’éducation et de gouvernance sont menés conséquemment pour l’épanouissement des populations, actrices et cibles desdites politiques. « Dans ce cadre, une politique massive et efficiente de l’emploi est aussi une exigence qui devra être suivie de manière rigoureuse ; faute de quoi les résultats escomptés risquent de ne pas être au rendez-vous », a-t-il déclaré, non sans saluer le Fnuap qui a pris la commune pour servir de collectivité pilote. « Pour cette phase test, le Fnuap compte réhabiliter tout d’abord notre poste de santé à Fass en y construisant une maternité dernier cri avec tout l’équipement adéquat. Cette option qui va désengorger l’hôpital Abass Ndao rejoint bien l’approche de dividende démographique qui privilégie la satisfaction des besoins primaires des populations que sont la santé et l’éducation.