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11 décembre 2024
Femmes
SIMULATION D'ATTAQUE TERRORISTE À KIDIRA
Une détonation résonne dans la rue poussiéreuse - une femme abandonne ses casseroles et s’enfuit loin de ce carrefour commerçant bondé - Le convoi de la gendarmerie qui traverse la petite ville, bordant la frontière malienne, vient d’être attaqué
Matteo Maillard |
Le Monde Afrique |
Publication 02/01/2018
L’Organisation internationale pour les migrations organise des exercices grandeur nature pour préparer habitants, secours et chaîne de commandement aux crises de déplacements de population.
Une détonation résonne dans la rue poussiéreuse. Les gamins crient, une femme abandonne ses casseroles et s’enfuit loin de ce carrefour commerçant bondé, un homme se réfugie derrière un réfrigérateur. Le convoi de la gendarmerie qui traverse la petite ville de Kidira, bordant la frontière malienne, dans l’est du Sénégal, vient d’être attaqué. Le temps que les gendarmes abasourdis sortent de leurs véhicules arme au poing, les assaillants encagoulés sont déjà loin. A bord du pick-up blanc que le convoi escortait, cinq représentants de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont été tués.
Devant cette scène violente, un groupe d’adolescents rigole doucement. Par cruauté ? Non. Contrairement à d’autres habitants du quartier, eux savent qu’il s’agit d’une mise en scène. Les assaillants sont des acteurs, et les détonations ont été provoquées par des pétards.
Ces jeunes font partie des dizaines de civils conviés à participer à l’exercice de simulation de crise organisé par l’OIM en collaboration avec les autorités sénégalaises, en jouant le rôle des populations déplacées ou des communautés d’accueil. L’objectif est de mieux préparer leurs réactions et celles des forces d’intervention en cas d’attaque ou de crise migratoire près de la frontière sénégalo-malienne, une bande sinueuse qui court sur 489 km le long du fleuve Sénégal.
Cinq pays limitrophes, 2 684 km de frontières
C’est le premier exercice du genre mené dans la région de Tambacounda, dans l’est du pays. Il est réalisé dans le cadre du projet « Engagement des communautés frontalières dans la sécurité et la gestion des frontières au Sénégal » que financent le département d’Etat américain et son bureau de lutte antiterroriste. Il contribue aussi au Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers du gouvernement sénégalais, qui vise à désenclaver ces zones et à assurer la sécurité des populations. Une première phase du projet s’était concentrée sur les régions limitrophes de la Mauritanie, de novembre 2015 à février 2017.
Si le Sénégal a été choisi comme pays pilote, c’est qu’il est stable dans une région qui ne l’est pas. C’est l’un des seuls Etats de la zone à ne pas avoir été frappés par une attaque terroriste.
Il fait en outre face à de nombreux défis frontaliers : cinq pays limitrophes, 2 684 km de frontières et d’importants flux migratoires. « Nous avons choisi Kidira parce que la ville est située sur l’un des axes les plus utilisés par les migrants pour aller à Bamako puis continuer jusqu’en Libye », explique Massimo Ramanzin, l’un des quinze évaluateurs de l’OIM.
« Un nuage suspect de couleur jaune »
Il est 10 heures, ce mercredi 13 décembre 2017, et le vieux pont ferroviaire qui enjambe le fleuve reliant le Sénégal au Mali baigne dans une lumière orangée. Plus de 150 civils, équipés de brassards rouges pour signaler leur participation à l’exercice, attendent le signal du départ.
« Dans la ville malienne voisine, un attentat au camion piégé a détruit un quartier, faisant de nombreuses victimes et un grand nombre de blessés. Un nuage suspect de couleur jaune s’est formé […] et se dirige vers le Sénégal. […] Des gens fuyant les lieux de l’attentat pour se réfugier au Sénégal sont atteints de troubles respiratoires graves, de cécité et présentent des lésions et vésicules cutanées importantes », raconte le scénario préparé par l’OIM.
A 11 heures, les gendarmes sont les premiers à arriver sur place. Puis les militaires de la ville voisine de Bakel, les douaniers, une ambulance et un car du ministère de la santé avec des sapeurs-pompiers suivent dans l’heure. Les civils prennent leur rôle à cœur. Une dame âgée feint le malaise et s’effondre. Quelques rires saluent son jeu d’actrice. D’autres participants commencent à tousser. Certains filment avec leur portable, alors que les militaires tentent tant bien que mal de sécuriser la zone et de calmer les déplacés.
Premier couac, un pick-up pénètre dans la zone sécurisée pour y dresser les tentes de secours. « C’est pas possible ! Ils doivent aller à la zone d’accueil, pas ici », s’agace un représentant de l’OIM. Le véhicule redémarre aussitôt, ses baffles crachant du rap à plein volume.
Ribambelle de pétards
Le préfet vient d’arriver. C’est lui qui doit coordonner les secours. Mais l’information sur l’attentat malien à l’origine du déplacement de population n’a pas remonté la chaîne de commandement et personne ne sait que des terroristes ont probablement infiltré les déplacés. « Ils ont oublié de les fouiller », glisse l’une des évaluatrices de l’OIM.
Alors que les premiers blessés sont évacués en ambulance, une explosion se fait entendre à 100 mètres. Une ribambelle de pétards éclate dans un conteneur, imitant des tirs de mitraillette. Des fumigènes bleus et verts obscurcissent la scène. Hésitants, les gendarmes arrivent. Mais les terroristes ont déjà fui. Les agents remontent dans leur véhicule et repartent sans tenter de les poursuivre ni interroger les témoins de la scène, ce qui agace le chef de la sécurité de l’OIM.
Une erreur révélatrice d’une autre difficulté de ces régions frontalières. Les membres des forces de l’ordre sénégalaises parlent wolof et n’ont donc pas pu interroger les témoins, pour la plupart des commerçantes maliennes parlant le bambara.
Après le deuxième attentat, plus personne ne peut être évacué de la zone d’accueil, car les lieux ne sont pas sécurisés. Les blessés attendent au soleil, cuisant à l’arrière des pick-up, la tête ou les membres entourés de bandages de fortune. Des bagarres éclatent. Une femme crie après avoir perdu son bébé, un homme qui veut partir doit être maîtrisé par des pompiers. Les victimes non blessées attendent en file une évacuation en minibus. Elles demandent de l’eau. Le soleil de la mi-journée écrase les corps. Il fait plus de 35 °C et, une heure après le début de l’exercice, tout le monde est épuisé. « L’important, c’est de voir comment les différents acteurs de l’intervention s’adaptent à des rôles qui diffèrent de leur mandat habituel, avance Massimo Ramanzin. Le problème, c’est qu’ils manquent de formation, de matériel et d’hommes. Un tel exercice permet de repérer les failles les plus importantes du dispositif de secours et d’intervention. »
Un bilan mitigé
Une dernière attaque sur le convoi de la gendarmerie et l’exercice s’achève, trois heures après son lancement, à la zone d’accueil, où les participants civils reçoivent des kits d’hygiène avec savon, serviette, shampoing, etc. – « les mêmes que ceux que nous distribuons aux véritables déplacés », confie une représentante de l’Organisation internationale pour les migrations. Alors que le préfet se félicite de « la bonne réactivité » des forces régionales, le bilan côté OIM est plus mitigé.
« L’antenne radio installée par l’armée dans la salle de crise n’arrivait pas à couvrir toutes les communications, avance M. Ramanzin. Les informations du terrain ne pouvaient donc pas remonter correctement jusqu’à la cellule interministérielle de crise. Et les secours ont dû, à cause d’un manque de personnel, venir des villes de Bakel et Tambacounda. Les routes étant en mauvais état, ils sont arrivés très en retard. »
Des exercices de ce type ont été réalisés depuis 2015 au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Tchad. L’OIM prévoit de les étendre au Nigeria et peut-être à la Guinée l’année prochaine. « Nous voulons augmenter leur nombre et leur fréquence afin de mieux sensibiliser les populations à la question migratoire et préparer les autorités à réagir efficacement lors d’attaques », conclut M. Ramanzin. Une tâche colossale mais nécessaire dans cette région où la pression migratoire croissante et le développement des trafics criminels transnationaux posent des défis majeurs.
OUMAR GUEYE BALAIE LES RUMEURS D'UNE PAUVRETÉ ACCRUE
La production de l’arachide par exemple a dépassé 1 million 400 mille tonnes - Nous pouvons parler du bilan de Macky Sall et cela dans tous les secteurs d’activités
Invité à venir débattre à la RTS radio (émission le Débat par Khalina Fall), la veille du nouvel an 2018, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime Oumar Gueye a décortiqué, avec d’autres invités (le Pr économiste Cheikh Abou Kane, Djibril Diatta du PDS, Malick Bousso du forum civil) le message de Macky Sall adressé à la nation.
Sur l’augmentions de la pauvreté, le ministre Oumar Gueye a balayé du revers de la main les rumeurs :
« Je vous invite à nous montrer un rapport qui dit que la pauvreté a augmenté au Sénégal. Il n’y en a évidemment pas. Elle a au contraire diminué. Je vous donne quelques exemples que ce taux de croissance peut être mesuré sur le vécu des Sénégalais.
Prenons le secteur de la pêche. Avant que le Président Macky Sall n’arrive au pouvoir, il n’y avait aucune subvention pour les pêcheurs. Il a donc mis en place une ligne de 20 milliards de FCFA pour que les pêcheurs aient une subvention de 1 million à chaque fois qu’ils achètent un moteur pour leur pirogue. Allez donc leur dire qu’ils ne ressentent pas la croissance !
Ceux-là qui n’avaient pas suffisamment de quais de pêche (les derniers remontent en 2006), le Président a construit aujourd’hui plusieurs quais de pêche et pour preuve, je vous invite à aller les voir à Soumbédioune, Yoyy, Pointe Sarene, Ngaparou, Potou et dites-leur qu’ils ne ressentent pas la croissance avec toutes ces infrastructures qui ont été mises en place. Et que dire des femmes transformatrices qui sont dans ce secteur, elles n’avaient aucun financement. A l’heure où je vous parle, elles ont déjà reçu plus de 700 millions de financement.
Allez leur dire également qu’elles ne sentent pas la croissance ! Dans le secteur de l’agriculture, la production de l’arachide par exemple a dépassé actuellement 1 million 400 mille tonnes. Rappelons-nous que lorsque Macky Sall venait au pouvoir, on n’en avait même pas 400 mille tonnes car l’ancien régime avait tué ce secteur avec des bons impayés qui n’en finissaient pas. Ce sont donc ces paysans sénégalais, qui avaient ces bons impayés, ont pu avoir une production record, après avoir obtenu des semences certifiées. Allez leur dire qu’ils ne ressentent pas le développement ! »
En dehors de l’énergie et des infrastructures, le ministre Oumar Gueye a souligné qu’il y a 3 secteurs importants qui favorisent le développement du Sénégal : l’élevage, la pêche et l’agriculture, sans compter les autres secteurs comme la santé, l’éducation etc.
« Nous pouvons donc parler du bilan de Macky Sall et cela dans tous les secteurs d’activités », a-t-il terminé.
Toutes ces personnes ont été assassinées à cause de leur engagement pour une planète meilleure et où il ferait bon vivre.
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LA RÉALITÉ DES CAMPS DE SORCIÈRES EN AFRIQUE
De nombreuses femmes sont accusées à tort et à travers de sorcellerie dans le continent noir - Ce qualificatif est souvent synonyme d'isolement au risque d'être tué
Plusieurs femmes sont victimes de violences en Afrique. Pour certaines, leur seul motif est d'avoir été taxé, sans aucune preuve, de sorcières. Rungano Nyoni, scénariste zambienne, consacre son prochain film intitulé "I'm not a witch" à cette autre facette du continent noir.
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20e EDITION DU "FANAL" DE SAINT-LOUIS
Les trésors de de cette fête traditionnelle emblématique de l’identité saint-louisienne exhibés pour célébrer la fin de l'année dans la capitale du nord
La 20e édition du "fanal" de Saint-Louis, "vitrine-phare de la culture saint-louisienne", a rythmé les fêtes de fin d’année dans la capitale du nord, qui a retrouvé en l’espace d’un jour son âme de ville métissée ayant gardé en mémoire une grande partie de son l’héritage culturel issu de son passé colonial.
Le "fanal" se présente comme"une vitrine-phare de la culture saint-louisienne, avec ses signares, sa danse et son élégance", a relevé le maire de Saint-Louis, Mansour Faye.
M. Faye, par ailleurs ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a promis de soutenir davantage le "fanal", devenu "très cher au cœur des +domou ndar+ (natifs de Saint-Louis)" et désormais inscrit à l’agenda culturel du Sénégal, a rappelé M. Faye, par ailleurs ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Les principales manifestations de cette fête traditionnelle emblématique de l’identité saint-louisienne, se sont déroulées sur la place Faidherbe, en présence d’autorités administratives et coutumières.
A l’origine, cette fête était surtout célébrée par les signares (riches femmes métisses), la veille de Noël, une occasion pour ces dernières de faire étalage de leurs plus beaux bijoux, accompagnées par leurs servantes et chambellans, portant des lanternes illuminées de l’intérieur par des chandelles dans une lente procession dans les rues de l’île.
Le "fanal" est devenu, avec le temps, une coutume saint-louisienne, une véritable fête traditionnelle basée sur le patrimoine architectural et les traditions de ville coloniale, à travers une variété de spectacles dont les initiateurs rivalisent d’imagination et de créativité.
Comme lors des précédentes éditions, les signares ont cette fois également gratifié le public de haute facture, des chorégraphies recherchées, des prestations inspirées qui renvoient au passé culturel le plus prestigieux de la "vielle ville".
La troupe théâtrale "gueweulgui-dance", a également contribué à la richesse des prestations, Jean-Pierre Leurs également proposant un "grand spectacle" sons et lumières, en hommage au défunt artiste-peintre Jacob Yacouba, époux de Marie Madeleine Diallo.
Décédé le 4 janvier 2014, cet artiste, était surnommé "Le peintre de la femme", en référence à sa thématique de prédilection, la figure féminine africaine.
Son épouse, Marie Madeline Diallo, a participé à cet hommage, par le biais de son groupe "Jalloré", qui a interprété rythmes et danses variés illustrant toute la richesse du patrimoine culturel représenté par le ‘’fanal’’.
Marie Madeleine Diallo a insisté sur la nécessité d’une plus grande valorisation de la culture saint-louisienne en général et du "fanal" en particulier, évoquant l’ambition de ses promoteurs de participer Festival de Rio au Brésil, afin de lui donner un cachet international.
Mansour a invité les populations à prendre part au vaste programme de nettoiement et d’embellissement de la ville de Saint-Louis, qui selon lui, va accueillir très prochainement, "deux hôtes de marque", dont le président fiançais, Emmanuel Macron, au mois de février.
Indépendamment des "grandes réalisations" des pouvoirs publics, la modernisation et le développement de la capitale du nord "doit être l’affaire de tous les fils de la ville", a-t-il estimé.
Les populations de Saint-Louis étaient sorties en masse participer à cette 20e édition du ’’fanal", à la place Faidherbe qui a refusé du monde.
Le journal de 20 h du 01 janvier 2018 sur la RTS.
Voir voidéo.
PAR BOUBACAR SÉYE
UN DISCOURS PRÉOCCUPANT POUR LA JEUNESSE
Le modèle de gestion économique glisse malheureusement le pays vers l’oligarchie et la ploutocratie - La mendicité omniprésente dans tous les coins des villes du pays en est assez illustrative
Dans son traditionnel discours de fin d’année, le président de la République nous a gratifiés d’un discours-bilan, plein de promesses, mais aussi de radotage très disproportionné entre les faits et les actes.
En cette année 2017 marquée par des calamités, des drames, des naufrages et autres actes désespérés dont est majoritairement victime une jeunesse sénégalaise en quête (via les côtes libyennes), depuis des années d’un avenir meilleur, plus digne, au lieu d’une croissance dont on nous parle, soi-disant d’un des taux les plus élevés du continent.
« L’année 2017 s’achève sous de bons auspices pour notre pays. Grâce à nos efforts soutenus, notre économie progresse année après année dans tous les secteurs .Avec un taux de croissance estimé à 6,8% en 2017, et une perspective de plus de 7% en 2018, nous enregistrons pour la 3é année consécutive une des meilleures performances économiques en Afrique », a-t-il soutenu.
Pour Horizon Sans Frontières, au risque d’être classifié « opposant », le chef de l’état aurait dû se passer de tels propos si l’on sait qu’au niveau macroéconomique que toutes les séquences de cette « croissance » confirment un taux de croissance dont ne bénéficie pas le peuple Sénégalais dans sa diversité, classé parmi les 30 pays les plus pauvres du monde.
Car c’est une croissance largement soutenue par les banques et entreprises Françaises et étrangères, qui ne se lit pas dans le vécu et le quotidien du Sénégalais lambda, potentiel candidat à l’émigration clandestine.
Le modèle de gestion économique glisse malheureusement le pays vers l’oligarchie et la ploutocratie, un système qui malgré les effets d’annonces et de promesses, écrase les couches sociales les plus vulnérables.
La mendicité omniprésente dans tous les coins des villes du pays en est assez illustrative. Et ce sont les fils de ces mendiants qui, au péril de leur vie, ont créé le funeste slogan « Barçà ou Barsaakh » « Barcelone ou le purgatoire »…
L’émigration clandestine est en train de décimer toute la jeunesse du pays du fait de l’absence d’initiatives et de vision stratégiques favorables à un avenir meilleur.
C’est pourquoi, Monsieur le président, pour HSF, il faut un vrai discours de changement de paradigmes. Votre vision doit se focaliser sur le Sénégal qui souffre, le Sénégalais aux poches vides et désespéré face aux impératives et urgences, face à l’indispensable, source de propension de l’émigration clandestine.
Le rattrapage économique est possible à condition d’être plus fort dans les actions plus ciblées, dans des stratégies plus dynamiques pour sa jeunesse, socle et avenir d’une nation, que dans les paroles titillant un électorat.
Merci de proposer de meilleures solutions face aux problèmes indissociables « Immigration, Paix et Sécurité »
L'écrivain et universitaire sénégalais Femwine Sarr était l'invité de la chaîne Arte, vendredi 29 Décembre 2017 afin d'évoquer l'Afrique et ses multiples défis.