Il n'a fallu que d'un simple regard pour que l'ex-militante du FN tombe sous le charme de Mokhtar. Elle l'a aidée à rejoindre l'Angleterre clandestinement et risque 10 ans de prison et une amende de 750 000 euro.
Une centaine de femmes, dont l’actrice Catherine Deneuve, ont défendu mardi « la liberté d’importuner » pour les hommes, « indispensable à la liberté sexuelle », dans une tribune à contre-courant de l’élan né de l’affaire Weinstein, s’attirant immédiatement des critiques de féministes.
« Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste », soutient ce collectif d’écrivaines, comédiennes, chercheuses, journalistes, dans un long texte publié par le Monde daté du 10 janvier.
Rédigé notamment par les écrivaines Catherine Millet ou Catherine Robbe-Grillet, et signé par des personnalités comme Catherine Deneuve, Brigitte Lahaie, ou la journaliste Elisabeth Lévy, cetexte se désolidarise des mouvements nés de l’affaire Weinstein, s’émouvant d’un retour « du puritanisme » et de l’avènement d’ « un féminisme qui prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité ».
« Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle. Nous sommes aujourd’hui suffisamment averties pour admettre que la pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage, mais nous sommes aussi suffisamment clairvoyantes pour ne pas confondre drague maladroite et agression sexuelle », poursuivent ces signataires.
À rebours des réactions saluant une « libération de la parole » et une prise de conscience de l’impunité des agresseurs sexuels, après ce scandale mondial, la tribune a immédiatement suscité des commentaires. Sur Twitter, l’ancienne ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol a regretté « cette étrange angoisse de ne plus exister sans le regard et le désir des hommes. Et qui conduit des femmes intelligentes à écrire des énormes âneries ».
« Dommage que notre grande Catherine Deneuve se joigne à ce texte consternant », a tweeté l’ex-ministre Ségolène Royal, adressant ses « pensées aux victimes de violence sexuelle, écrasées par la peur d’en parler ». Ce texte est « une tribune pour défendre le droit d’agresser sexuellement les femmes (et pour insulter les féministes) », a dénoncé la féministe Caroline De Haas.
DIVIDENDE DÉMOGRAPHIQUE
Le Fnuap va accompagner la commune de Gueule-Tapée
LeSoleil |
Serigne Mansour Sy Cissé |
Publication 10/01/2018
A travers le dividende démographique, le Fnuap veut améliorer les conditions de vie des populations. L’annonce est du maire (Gueule Tapée-Fass-Colobane) Ousmane Ndoye qui a présidé la cérémonie scellant leur collaboration vendredi dernier.
Une convention de partenariat vient d’être établie entre la commune de Gueule Tapée-Fass-Colobane et le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) à travers le « Projet dividende démographique ». Ceci vise à transformer le poste de santé de Fass en centre de santé.
Selon le maire Ousmane Ndoye, cette importante initiative du Fnuap a pour but, encore une fois, d’assister les pays en voie de développement, notamment les pays africains qui aspirent tous à l’émergence économique. « Le dividende démographique correspond à la croissance économique potentielle liée à l’évolution de la pyramide des âges de la population.
Il s’agit, en particulier, de favoriser la croissance de la population active par rapport à celle inactive », a dit M. Ndoye. D’après le premier magistrat de la commune, un pays peut profiter du dividende démographique avec une croissance économique rapide, si les bons investissements économiques, sociaux et politiques élaborés en matière de santé, d’éducation et de gouvernance sont menés conséquemment pour l’épanouissement des populations, actrices et cibles desdites politiques. « Dans ce cadre, une politique massive et efficiente de l’emploi est aussi une exigence qui devra être suivie de manière rigoureuse ; faute de quoi les résultats escomptés risquent de ne pas être au rendez-vous », a-t-il déclaré, non sans saluer le Fnuap qui a pris la commune pour servir de collectivité pilote. « Pour cette phase test, le Fnuap compte réhabiliter tout d’abord notre poste de santé à Fass en y construisant une maternité dernier cri avec tout l’équipement adéquat. Cette option qui va désengorger l’hôpital Abass Ndao rejoint bien l’approche de dividende démographique qui privilégie la satisfaction des besoins primaires des populations que sont la santé et l’éducation.
GESTION DES FONDS COMMUNAUX
Les femmes orientées vers l’information budgétaire
Dans le cadre de son programme intitulé « Jotayou Gokh », G Hip hop a organisé, une rencontre où il a été question pour les responsables de la commune de Ndiarème Limamou Laye de se soumettre aux femmes de cette commune qui voulaient en savoir plus sur comment la municipalité est gérée. Les femmes en ont profité pour interpeler les représentants du maire de la localité sur des questions touchant le budget, la sécurité, l'environnement, etc.
Une équipe de conseillers municipaux conduite par le secrétaire municipal Khalifa Dione a fait face à des femmes motivées par la volonté de s’imprégner des réalités qui entourent la gestion de la commune.
La scène se déroule à Ndiarème Limamou Laye où se tenait « Jotaayou Gokh » (assemblée de quartier) qui sert à établir un dialogue entre les élus et les populations en milieu défavorisé sur des questions liées à des actions citoyennes pour une meilleure citoyenneté participative. Le débat s’anime progressivement et les femmes sont édifiées sur divers sujets au fur et à mesure que la rencontre se poursuit. En effet, cette activité a pour but d’installer un environnement de dialogue entre les populations et les élus locaux ; histoire de se concerter sur comment la commune de Ndiarème Limamou Laye est gérée par l’actuel maire et son équipe. Les questions qui ont été débattues ont porté sur le budget de la commune, la sécurité, l’environnement, entre autres sujets sur lesquels les femmes ont fait part de leurs préoccupations aux représentants du maire de la commune de Ndiarème Limamou Laye. Daouda Diagne et Khalifa Dione qui ont représenté la mairie, ont tous les deux apporté des réponses aux différentes questions qui ont été posées par l’assistance composée majoritairement de femmes.
Président de G Hip hop, initiateur de cette cérémonie, Malal Talla alias Fou malade considère que les femmes sont souvent utilisées par les hommes politiques pour aller applaudir dans les meetings et autres. Il pense que c’est le moment pour ces femmes de se départir de cette casquette de spectatrice et de s’impliquer à fond pour le développement de leur localité. C’est la raison pour laquelle il trouve pertinente l’idée de mettre en place le programme « Jotayou Gokh yi » pour renforcer la citoyenneté participative. Il s’agit, en clair, de donner aux femmes l’opportunité d’interpeller de façon directe ceux qui ont en charge la gestion des affaires de leur localité. Ce qui permettra d’élever le niveau de conscience citoyenne chez les femmes.
L'AGRICULTURE AU PRIX DE L'AUTONOMIE
Les femmes sénégalaises sont de plus en plus indépendantes économiquement à grâce au secteur agricole
« Manger local »: avec ce concept à la mode chez les urbains occidentaux, la Sénégalaise Aissatou Tissé a lancé un restaurant qui l’a propulsée au rang de notable à Nganda, commune rurale proche de la Gambie, à cinq heures de route de Dakar.
A une centaine de kilomètres de là, Daba Dione, femme et handicapée, nourrit quant à elle sa famille grâce à un élevage de poules et à une formation avicole qui l’a transformée en référence vétérinaire pour ses voisins de la petite localité de Niakhar, au sud-est de la capitale sénégalaise.
Comme Aissatou et Daba, de plus en plus de Sénégalaises, jusque dans les campagnes reculées, deviennent des piliers d’un système de production agricole largement dominé par les hommes, qui ne parvient pas encore à assurer la sécurité alimentaire de ce pays d’environ 15 millions d’habitants.
Un phénomène encouragé par le Fonds international de développement agricole (Fida), une agence de l’ONU basée à Rome, qui accorde une place croissante aux femmes – et aux jeunes – dans les dizaines de programmes qu’il soutient en Afrique et en Asie, généralement pour une durée de cinq à sept ans.
Les femmes « doivent accéder, au même titre que les hommes, aux capacités financières et aux instances de décision » car elles « jouent un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire en Afrique », explique Khadija Doucoure, responsable technique pour l’Afrique de l’Ouest du Fida.
Si les femmes représentent 43% des travailleurs agricoles dans le monde, ce chiffre grimpe dans certains endroits d’Afrique et d’Asie à plus de 50%, selon un rapport publié par le Fida en 2014. Et les études montrent qu’en fournissant aux agricultrices le même accès aux ressources productives que les hommes, on pourrait sortir de la pauvreté 150 millions de personnes, souligne le Fida.
Sur la période 2010-2015, les aides de ce fonds onusien ont touché 139 millions de personnes dans le monde, dont 11,6 millions de femmes qui ont bénéficié d’initiatives d’autonomisation.
– Moutons, chevaux, semences –
« Je trouve cela très bien si cela contribue à accélérer le développement de l’agriculture » en Afrique, où « les femmes ont plus de difficultés à accéder aux financements, aux semences et aux engrais », commente Jean-Christophe Debar, président de la fondation FARM, un think tank spécialiste de l’agriculture internationale.
Attention toutefois à ne pas « donner l’impression qu’il suffirait de tout focaliser sur les femmes pour que tout aille bien », ajoute-t-il, alors que « les deux principaux problèmes de l’agriculture en Afrique » sont bien plus vastes: « l’accès aux moyens de production (terres, semences, engrais) et l’accès au marché, avec la possibilité de vendre les récoltes à un prix rémunérateur ».
Du bon vieux abonnement à la Sotrac dans les années 80, aux classiques nécessaires comme la Senelec, la SDE, voire Canal +, aux plus contemporains comme Rapido pour l’autoroute à Péage, la téléphonie et tous les services proposés par le grouillant écosystème numérique sénégalais, l’abonnement n’est pas nouveau au Sénégal. C’est une économie dont le numérique a repris les rênes. Elle est toute indiquée à porter la croissance sénégalaise.
L’Afrique et l’Occident, deux visions différentes
L’abonnement est devenu une économie de la souscription capable de progresser près de 10 fois plus vite que la plupart des entreprises occidentales cotées en bourse.
Si en Afrique, c’est encore à ses premiers balbutiements, une frénésie de l’abonnement par le numérique est réellement en cours. Cependant, l’abonnement n’est pas nouveau dans beaucoup de pays africains comme au Sénégal et a toujours bouleversé les modes de consommation. L’un des plus répandus est dans doute le fameux « bindou bol » : c’est un abonnement qui consiste à s’inscrire, généralement, auprès d’une ménagère pour disposer d’un ou de plusieurs repas quotidiens pour les célibataires et les enseignants souvent loin de leur famille ainsi que les travailleurs dans le même cas. De nos jours, les consommateurs occidentaux, par exemple, préfèrent de plus en plus l’abonnement à un service pour recevoir une prestation régulière qui les lie sur le long terme avec une entreprise prestataire. « Une avance de l’Occident qui n’est pas synonyme de retard en Afrique », plaide Rivolala Ratsimandresy, Malgache installé au Sénégal depuis 2013 qui est cofondateur de la Rencontre des entreprises, le premier accélérateur des PMU et PMI au Sénégal. L’Afrique doit avancer tout en gardant sa particularité. « Les Africains n’ont pas intérêt à courir derrière qui que ce soit. Nous devons adapter le Digital à nos écosystèmes africains qui sont différents de ceux d’Occident. Le Digital ne représente, pour le moment, que 0,1% du tissu entrepreneurial sénégalais. La grande majorité est composée de PME et de PMI ».
D’autant plus qu’avec la dématérialisation et la digitalisation propice au développement de l’économie d’abonnement, les grandes entreprises traditionnelles craignent plus les startups que leurs rivales classiques. La révolution numérique a provoqué l’arrivée précoce de ce que Jeremy Rifkin appelait dès 2000 « l’âge de l’accès » en Occident. Au Sénégal, les avis sont divergents pour savoir si l’écosystème numérique est prêt à une fidélisation de la clientèle par l’abonnement. Si les Occidentaux âgés de trente ans en moins aux habitudes de consommation « peu attachés à la propriété et veulent pouvoir accéder à tout, et dans la seconde, avec leur Smartphone » sont prêts pour l’abonnement, en Afrique, rien n’est moins sûr, notamment au Sénégal, malgré l’éclosion dans certains secteurs comme la plateforme You Tube avec les séries sénégalaises.
Un écosystème en pleine mutation au Sénégal
Les internautes sénégalais ont des usages numériques généralement identique à ceux du reste du monde. Pourtant, il semble exister une exception sur la consommation en ligne par l’abonnement.
« Le Sénégal n’est pas encore prêt à cause du faible taux de bancarisation », analyse Sédar Henri Senghor, jeune entrepreneur à la tête d’une plateforme monétique digitale. Ce n’est pas un problème culturel mais de solvabilité. Les gens ne sont pas toujours solvables au Sénégal. C’est pourquoi c’est risqué. Les systèmes déjà existant exigent un paiement avant utilisation ». Cependant, le jeune startuper consent que l’abonnement a fait un pas au Sénégal, mais avec des limites. « Tant que nous n’aurions pas une structure qui assure le paiement à la personne, je ne pense pas que les gens iront vers cela. On est très liquide au Sénégal », pense-t-il. C’est un avis qui n’est pas partagé par un autre jeune entrepreneur Tech qui allie digital et secteur de la beauté et du bien-être. El Hadji Magatte Diagne pose le problème autrement. « Tout dépend de ce qu’on propose, avertit-il d’emblée. Au départ, nous (sa boite) avions mis en place un système de commissionnement. Sur chaque réservation, nous prenions une commission. On s’est rendu compte qu’il y avait beaucoup d’éléments oubliés. Si on propose un pack bien fourni et garanti, c’était mieux. On a le choix de ponctionner le client ou le partenaire ». Il est évident que le secteur de la beauté est en retard sur le digital et qu’il y a un vrai travail à faire. « Il fallait insister sur la nécessité d’interagir avec le client », propose M. Diagne, comme principale solution. Il est difficile de mettre sur pied un système basé sur l’abonnement quand l’informel est la particularité sénégalaise en matière économique.
« Il faut alléger les conditions d’abonnement pour que le client puisse mettre fin au contrat si l’abonnement ne lui va pas, pense El Hadji Diagne. Il est évident que le système de paiement est un problème avec le faible taux de bancarisation. Le renouvellement est un élément à prendre en compte ».
BEAUTÉ ET BIEN ÊTRE : Un secteur encore vierge pour l’abonnement digital
Omael BeautyEl Hadji Magatte Diagne, jeune qui entreprend dans les Tech, a la particularité de s’être tourné vers un modèle exclusivement d’abonnement dans le secteur de la beauté et du bien être.
« Nous aidons le client à aller vers l’institut le plus proche, informe El Hadji Magatte Diagne, entrepreneur Tech depuis 2015. Nous donnons également aux partenaires un outil de promotion de leurs services ». C’est ainsi qu’El Hadji Magatte Diagne présente sa plateforme « Elmadeal » qui interconnecte les instituts de beauté, les salons de coiffure avec les clients pour des soins du visage, de pédicure et de manucure. Il s’est tourné vers un modèle d’abonnement depuis quelques mois.
Comment ça marche ?
Il y a tout d’abord un référencement des instituts de beauté puis une inscription sur la plateforme et enfin une mise en place d’un système d’abonnement. « Nous proposons un système d’abonnement qui donne droit d’être sur la plateforme », indique M. Diagne. Dans la mise en place digitale, une page internet est dédiée aux abonnés avec des photos des instituts partenaires. C’est une visibilité qui permet aux clients de faire leur choix. « On y retrouve également des descriptions et la durée de chaque soin proposé », détaille le jeune entrepreneur en technologie. Une partie nommée « avis du client » existe également. Elle permet de mesurer leur degré de satisfaction mais c’est aussi un baromètre pour les autres clients. Sur la base de cette offre, il y a deux types d’abonnements. Le premier dénommé « abonnement simple » donne droit aux partenaires d’être sur la plateforme alors que le second est « un abonnement Prenium » pour les « partenaires qui veulent plus de visibilité et toucher le maximum de clients ». Du côté des clients, la startup propose des « cartes de souscription et de réduction qui permettent aux clients de bénéficier de 15 à 20 % de réduction sur l’ensemble du réseau partenaire ».
18 millions de chiffre d’affaires
Dans le modèle économique développé par El Hadji Diagne, l’abonnement occupe 100 % des revenus ; que ce soit avec les partenaires ou avec les clients. « L’abonnement nous permet de garantir aux professionnels de la beauté un ensemble d’outils et d’accompagnements pour lui faire accroître son business », renseigne-t-il. « Après plus d’un an (d’activités), nous en sommes à 18 millions de chiffre d’affaires avec plus de 800 rendez-vous (décompte arrêté en octobre 2017, ndlr). Nous avons une cinquantaine de partenaires sur la plateforme et 3200 membres inscrits. La moitié des partenaires a choisi désormais de basculer sur l’abonnement ». La conviction du jeune entrepreneur est qu’il faut « identifier et verrouiller » l’offre afin que « le client puisse y voir un intérêt à s’abonner ».
Plus de visibilité pour un institut de beauté
Mme Diallo dirige Omael Beauty, un institut de beauté et de remise en forme pour hommes et femmes qui existe depuis deux ans. Elle a fait le choix de l’abonnement auprès d’ELMADEAL « pour une meilleure visibilité sur leurs pages et site ». Les avantages qu’en tirent Omael Beauty sont nombreux d’après Mme Diallo. Même en ne donnant pas de chiffres précis, Mme Diallo estime que « depuis le début de (leur) partenariat, (son) portefeuille client s'est accru et donc il y a plus de satisfactions dans cette collaboration ».
MONÉTIQUE : « Le Sénégal n’est pas encore prêt »
Sédar Henri SenghorSédar Henri Senghor a mis en place, en avril 2016, une plateforme monétique digitale qui « apporte une architecture nouvelle, une visibilité en temps réelle et une vraie agilité aux banques, aux instituts et aux entreprises ». Il est dubitatif sur la maturité du marché sénégalais à embrasser l’abonnement numérique.
« Quand on parle de digital, on parle également de rapidité ». C’est la conviction de Sédar Henri Senghor, jeune trentenaire féru d’innovations et de propositions entrepreneuriales. « Généralement, lors d’une opération bancaire, on ne voit sur le compte que les mouvements de la veille. Et l’actualisation n’intervient que le lendemain ».
Le Digital propose une solution à ce problème. « Cartalink apporte cette souplesse. Nous mettons en place des solutions sur cette plateforme ».
Déploiement
Sédar H. Senghor informe avoir un client disposant de 16 établissements de bowling. « Dans ses établissements, quand un client arrive, il charge son compte et reçoit une carte. Et c’est avec cette carte qu’il paie son bowling, son resto. En gros, c’est un porte-monnaie électronique avec lequel on peut faire plusieurs choses », explique-t-il. Donc sur la monétique, il n’y a pas de système d’abonnement mis en place car « le faible taux de bancarisation au Sénégal est un frein ». En revanche, pour la fidélisation client, l’abonnement est en bonne voie.
« Nous allons déployer une solution. C’est tout récent », assure M. Senghor. Cette plateforme évolue en Mobile Money. « Nous sommes en train de discuter pour intégrer des solutions Mobile Money, projette M. Senghor. Pour les grandes surfaces et les stations services, nous leur proposons la carte. C’est une sorte de bon d’achat que nous couplons à la fidélisation client ». C’est une manière de contourner les obstacles à l’abonnement en s’y rapprochant de plus près.
Le Cadre de concertation des opérateurs de la filière anacarde en Casamance (COFAC) n’a "jamais été impliqué" dans l’exploitation forestière et n’est "nullement mêlé" à cette attaque meurtrière survenue samedi dans la forêt de Boffa Bayotte a indiqué, mardi à Ziguinchor, son président, Lamine Sène.
"Nous entendons dans les débats publics une idée qui est en train d’être installée dans la tête des gens avec la confusion entre les anacardiers à les exploitants forestiers. C’est une critique négative", a regretté Lamine Sène, par ailleurs président du Comité d’initiative pour la mise sur pied de l’interprofession anacarde au Sénégal.
"Nous ne voulons pas que le secteur de l’anacarde soit mêlé à cette regrettable attaque de Boffa avec toutes ces imbrications liées à l’exploitation forestière. Le secteur de l’anacarde n’a pas de liens directs ou indirects avec l’exploitation forestière", a poursuivi M. Sène.
En marge d’une rencontre d’harmonisation des acteurs de la filière anacarde en perspective de la création du Comité d’initiative pour la mise en place de l’interprofession anacarde au Sénégal, les anacardiers ont réagi à cette attaque de Boff Bayotte avec les corrélations faites sur l’exploitation forestière.
"Depuis plus de 30 ans nous opérons dans la filière anacarde. Durant les moments les plus difficiles et au plus fort du conflit, nous n’avons jamais abdiqué. Tous les acteurs de développement avaient fui la région, sauf les anacardiers qui ont largement contribué au développement économique de la région naturelle de la Casamance", a-t-il souligné.
"Nous ne sommes pas des exploitants forestiers. Notre secteur n’a rien à voir avec les exploitants forestiers. Nous sommes très organisés et nous contribuons au développement de notre pays", a insisté le président du COFAC.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, PENDA MBOW
L'HORREUR DANS LA FORÊT DE BAYOTTE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le Sénégal peut-il avoir la paix sans solutions à la crise en Guinée-Bissau - Et l’intégration avec la Gambie ? Nos concitoyens de la Casamance ont le devoir de se remettre en cause
PENDA MBOW, ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS |
Publication 09/01/2018
Notre premier week-end de janvier 2018 se trouve complètement démoli par cette exécution de jeunes gens dans la forêt de Bayotte en Casamance.
Au fond, le Sénégal n’échappe pas à cette violence multiforme qui sévit en Afrique de l’Ouest depuis plusieurs décennies. Les revendications indépendantistes du MFDC ont transformé la région naturelle de Casamance, parfois en zone de non-droit, en jungle. De revendication politique, on est vite passé à une criminalité transfrontalière.
La région de Kolda vient de payer un très lourd tribut, au moins une dizaine de ses fils ont été froidement assassinés. Il faudra une analyse très fine pour décoder ce qui se cache derrière ces faits. On peut simplement avancer sans se tromper qu’il existe un lien entre cette région et l’émigration clandestine et on ne manque pas de s’interroger sur le financement des départs vers les routes qui mènent à la Méditerranée.
Le MFDC, à travers son communiqué, en se disculpant ouvre des perspectives intéressantes sur la gestion de cette économie souterraine. Seulement la conscience des irrédentistes ne peut pas échapper à son propre tribunal face à ses responsabilités devant la mort gratuite. On oublie souvent dans le rappel des points importants du désastre et des massacres, de citer le naufrage du bateau le Joola. En effet, Il n’y a pas que Babonda, Madina Mancagne et les autres massacres, le MFDC, dans ce drame du Joola a la responsabilité de ce que les historiens appellent la cause lointaine.
La rébellion casamançaise qu’on pouvait voir dans un premier temps comme un rejet de la discontinuité territoriale, une nécessité d’intégration à la citoyenneté et au raffermissement de l’unité nationale, finit par devenir une véritable hydre avec ses tentacules, une gangrène qui ne finit pas de dévorer la chair du Sénégal, surtout lorsque s’y ajoute la manipulation de certains politiques.
Il y a quelques années, nous étions membre du conseil d’administration d’un programme de SWISSPEACE sur la paix, ce qui nous faisait organiser des réunions, assez souvent en Guinée Bissau. Il nous revient une conversation tenue avec un groupe de jeunes soldats bissau-guinéens: ces militaires pouvaient rester des mois sans solde et avaient à leur disposition des armes qu’ils pouvaient utiliser ou louer.
Le Sénégal peut-il avoir la paix si des solutions ne sont pas trouvées à la crise en Guinée-Bissau ou si l’intégration avec la Gambie ne connait pas une accélération? Il est évident qu’il existe des progrès notoires avec le départ de Yaya Jammeh, le système d’alerte précoce de la CEDEAO mais surtout la volonté du Sénégal et du Président Sall de doter l’armée de moyens matériels et humains. Mais les défis restent immenses, malgré l’appui de partenaires au développement.
Depuis plus d’une trentaine d’années, on doit se rendre à l’évidence, la seule voie de connaître une autonomie à l’échelle individuelle est de s’inscrire résolument dans la paix et le développement. On ne peut plus avancer l’idée d’une Casamance, grenier du Sénégal ou fustiger l’accaparement des terres par les Nordistes ; l’instabilité de cette région a mis en évidence les potentialités des autres zones comme le Sénégal oriental avec ses ressources minières, la région Nord du Fleuve qui devient l’avenir de la riziculture, le pétrole et le gaz dans la zone côtière, l’axe Diamniadio Touba et ses infrastructures ou encore le tourisme partout dans le pays avec Saint-Louis et son parc de Djoudj, Saly et ses hôtels, Mbour et Bandja, le Lac Rose, les Iles du Saloum, etc.
Nos concitoyens de la Casamance ont le devoir de se remettre en cause s’ils veulent que cette région constitue le coeur de l’intégration sous régionale.