Le Cadre de concertation des opérateurs de la filière anacarde en Casamance (COFAC) n’a "jamais été impliqué" dans l’exploitation forestière et n’est "nullement mêlé" à cette attaque meurtrière survenue samedi dans la forêt de Boffa Bayotte a indiqué, mardi à Ziguinchor, son président, Lamine Sène.
"Nous entendons dans les débats publics une idée qui est en train d’être installée dans la tête des gens avec la confusion entre les anacardiers à les exploitants forestiers. C’est une critique négative", a regretté Lamine Sène, par ailleurs président du Comité d’initiative pour la mise sur pied de l’interprofession anacarde au Sénégal.
"Nous ne voulons pas que le secteur de l’anacarde soit mêlé à cette regrettable attaque de Boffa avec toutes ces imbrications liées à l’exploitation forestière. Le secteur de l’anacarde n’a pas de liens directs ou indirects avec l’exploitation forestière", a poursuivi M. Sène.
En marge d’une rencontre d’harmonisation des acteurs de la filière anacarde en perspective de la création du Comité d’initiative pour la mise en place de l’interprofession anacarde au Sénégal, les anacardiers ont réagi à cette attaque de Boff Bayotte avec les corrélations faites sur l’exploitation forestière.
"Depuis plus de 30 ans nous opérons dans la filière anacarde. Durant les moments les plus difficiles et au plus fort du conflit, nous n’avons jamais abdiqué. Tous les acteurs de développement avaient fui la région, sauf les anacardiers qui ont largement contribué au développement économique de la région naturelle de la Casamance", a-t-il souligné.
"Nous ne sommes pas des exploitants forestiers. Notre secteur n’a rien à voir avec les exploitants forestiers. Nous sommes très organisés et nous contribuons au développement de notre pays", a insisté le président du COFAC.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, PENDA MBOW
L'HORREUR DANS LA FORÊT DE BAYOTTE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le Sénégal peut-il avoir la paix sans solutions à la crise en Guinée-Bissau - Et l’intégration avec la Gambie ? Nos concitoyens de la Casamance ont le devoir de se remettre en cause
PENDA MBOW, ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS |
Publication 09/01/2018
Notre premier week-end de janvier 2018 se trouve complètement démoli par cette exécution de jeunes gens dans la forêt de Bayotte en Casamance.
Au fond, le Sénégal n’échappe pas à cette violence multiforme qui sévit en Afrique de l’Ouest depuis plusieurs décennies. Les revendications indépendantistes du MFDC ont transformé la région naturelle de Casamance, parfois en zone de non-droit, en jungle. De revendication politique, on est vite passé à une criminalité transfrontalière.
La région de Kolda vient de payer un très lourd tribut, au moins une dizaine de ses fils ont été froidement assassinés. Il faudra une analyse très fine pour décoder ce qui se cache derrière ces faits. On peut simplement avancer sans se tromper qu’il existe un lien entre cette région et l’émigration clandestine et on ne manque pas de s’interroger sur le financement des départs vers les routes qui mènent à la Méditerranée.
Le MFDC, à travers son communiqué, en se disculpant ouvre des perspectives intéressantes sur la gestion de cette économie souterraine. Seulement la conscience des irrédentistes ne peut pas échapper à son propre tribunal face à ses responsabilités devant la mort gratuite. On oublie souvent dans le rappel des points importants du désastre et des massacres, de citer le naufrage du bateau le Joola. En effet, Il n’y a pas que Babonda, Madina Mancagne et les autres massacres, le MFDC, dans ce drame du Joola a la responsabilité de ce que les historiens appellent la cause lointaine.
La rébellion casamançaise qu’on pouvait voir dans un premier temps comme un rejet de la discontinuité territoriale, une nécessité d’intégration à la citoyenneté et au raffermissement de l’unité nationale, finit par devenir une véritable hydre avec ses tentacules, une gangrène qui ne finit pas de dévorer la chair du Sénégal, surtout lorsque s’y ajoute la manipulation de certains politiques.
Il y a quelques années, nous étions membre du conseil d’administration d’un programme de SWISSPEACE sur la paix, ce qui nous faisait organiser des réunions, assez souvent en Guinée Bissau. Il nous revient une conversation tenue avec un groupe de jeunes soldats bissau-guinéens: ces militaires pouvaient rester des mois sans solde et avaient à leur disposition des armes qu’ils pouvaient utiliser ou louer.
Le Sénégal peut-il avoir la paix si des solutions ne sont pas trouvées à la crise en Guinée-Bissau ou si l’intégration avec la Gambie ne connait pas une accélération? Il est évident qu’il existe des progrès notoires avec le départ de Yaya Jammeh, le système d’alerte précoce de la CEDEAO mais surtout la volonté du Sénégal et du Président Sall de doter l’armée de moyens matériels et humains. Mais les défis restent immenses, malgré l’appui de partenaires au développement.
Depuis plus d’une trentaine d’années, on doit se rendre à l’évidence, la seule voie de connaître une autonomie à l’échelle individuelle est de s’inscrire résolument dans la paix et le développement. On ne peut plus avancer l’idée d’une Casamance, grenier du Sénégal ou fustiger l’accaparement des terres par les Nordistes ; l’instabilité de cette région a mis en évidence les potentialités des autres zones comme le Sénégal oriental avec ses ressources minières, la région Nord du Fleuve qui devient l’avenir de la riziculture, le pétrole et le gaz dans la zone côtière, l’axe Diamniadio Touba et ses infrastructures ou encore le tourisme partout dans le pays avec Saint-Louis et son parc de Djoudj, Saly et ses hôtels, Mbour et Bandja, le Lac Rose, les Iles du Saloum, etc.
Nos concitoyens de la Casamance ont le devoir de se remettre en cause s’ils veulent que cette région constitue le coeur de l’intégration sous régionale.
La célèbre présentatrice américaine Oprah Winfrey a fait dimanche soir aux Golden Globes un discours qui ressemblait plus à celui d’une femme politique qu’à une vedette de télévision, relançant les spéculations sur une éventuelle candidature à la présidence des Etats-Unis.
Récompensée par le prix Cecil B. DeMille pour l’ensemble de sa carrière lors de la cérémonie des Golden Globes, celle que tout le monde surnomme « Oprah » a construit son discours sur le mouvement amorcé par l’affaire Weinstein, mais en allant bien au-delà. Elle a fait le lien avec deux héroïnes de la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis, Rosa Parks et Recy Taylor, et annoncé l’arrivée d’une « aube nouvelle » pour les femmes et les jeunes filles maltraitées par les hommes.
Beaucoup ont vu dans cette déclaration de neuf minutes un tournant dans la vie publique d’Oprah Winfrey, dont la stature dépasse depuis longtemps déjà celle d’une animatrice, d’une actrice ou d’une femme d’affaires, activités qui ont fait d’elle la première femme noire milliardaire.
Première présentatrice noire à percer à la télévision, il y a 30 ans, Oprah a su créer autour de son nom et de son image une véritable marque, à l’influence considérable aux Etats-Unis.
Interrogée dimanche immédiatement après son discours pour savoir si elle comptait ou non se présenter, elle a répondu ne pas y penser, selon plusieurs médias américains.
Mais selon Cnn, qui citait lundi deux personnes anonymes de son entourage, l’actrice de 63 ans « réfléchit sérieusement » à une candidature, à près de trois ans de l’échéance. En mars, elle avait eu un commentaire volontairement ambigü, laissant entendre dans une interview que la victoire électorale d’un promoteur immobilier sans la moindre expérience politique, Donald Trump, l’avait fait réfléchir à une candidature. Dès le lendemain, sa meilleure amie, la présentatrice Gayle King, avait assuré qu’il s’agissait d’une « plaisanterie ».
« Je ne me présenterai jamais à aucun mandat politique », avait ensuite déclaré Oprah, en juin, au site du Hollywood Reporter. « C’est une position assez définitive. » « C’est aux gens de décider », a déclaré dimanche au Los Angeles Times le compagnon de longue date d’Oprah Winfrey, Stedman Graham. « Elle le ferait, c’est clair. » Sans surprise, le tout Hollywood est déjà derrière elle, comme en témoignaient lundi les nombreuses réactions qui affluaient après son déjà célèbre discours dimanche.
Ambitions pour 2020
« Je ne crois pas qu’elle avait l’intention » de se déclarer, a réagi l’actrice Meryl Streep au Washington Post, « mais maintenant, elle n’a plus le choix ». « Je ne pense pas qu’on puisse considérer cela comme une plaisanterie, pas plus que Donald Trump candidat ou The Rock », surnom de l’acteur Dwayne Johnson qui a déjà plaisanté sur ses ambitions pour 2020, estime Cindy Rosenthal, professeur de sciences politiques à l’université d’Oklahoma. Un sondage publié en mars par l’institut Public Policy Polling donnait Oprah Winfrey gagnante en 2020 contre Donald Trump à 47% des suffrages contre 40% au président sortant. La sexagénaire fringante est parfaitement alignée sur son époque, avec son combat pour la cause des femmes, mais aussi son parcours issu de la société civile.
Deux cantines de vente de tissus ont été entièrement calcinées dans un incendie qui s’est déclaré dimanche au marché central de Mbour (ouest), aux environs de 20h, a constaté l’APS.
Un court-circuit serait à l’origine de cet incendie qui a été finalement maîtrisé par les éléments du centre de secours des Sapeurs-pompiers de Mbour, a renseigné Djibril Thiao, le propriétaire de l’une des cantines réduites en cendres par le feu.
Une enquête a été ouverte par les forces de défense et de sécurité pour déterminer les véritables causes de cet incendie, a-t-on appris.
UN MILLION DE FRANCS PAR FAMILLE DE VICTIMES
Il s'agit d'une contribution de la part de l'Etat du Sénégal, destinée à ‘’permettre d’organiser dignement leur deuil’ suite à l'attaque meurtrière de Boffa
L’Etat du Sénégal a remis dimanche une enveloppe financière d’un million de francs CFA pour chaque famille de victimes de l’attaque survenue samedi à Borofaye, dans la périphérie de Ziguinchor (sud), a appris l’APS de source officielle.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, a effectué dimanche un déplacement à Ziguinchor pour se rendre au chevet des blessés et présenter les ‘’condoléances de la Nation’’ aux familles des victimes. Se disant porteur d’un ‘’message du président Macky Sall’’, M. Ndiaye est venu avec un million FCFA pour chaque famille, une enveloppe destinée à ‘’permettre d’organiser dignement leur deuil’’.
L’enveloppe a été remise au gouverneur de Ziguinchor, Guédj Diouf, qui, à son tour, l’a remise au préfet Ibra Fall. Ce dernier a pris contact avec les familles. ‘’C’est juste en guise de soutien pour permettre aux familles de préparer et d’organiser dignement leur deuil’’, a précisé une autorité administrative.
Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, est venu ce dimanche au chevet des victimes de l’attaque perpétrée samedi par des assaillants sur un groupe de coupeurs de bois, dans la forêt de Borofaye dans l’arrondissement de Nyassia.
Accompagné de hauts gradés de l’Armée nationale, M. Ndiaye, qui est arrivé à bord d’un avion militaire à 11H 15 mn, est allé aussitôt au service des urgences de l’hôpital régional de Ziguinchor où sont internés les 6 blessés de la tuerie qui a fait 13 morts, dont les corps se trouvent également dans cet hôpital.
Il a été accueilli à son arrivée par des autorités administrative et locale, les députés Demba Keita et Abdou Mbow, en tournée politique dans la région de Ziguinchor depuis samedi, ainsi que par des autorités militaires et des responsables du service des eaux et forêts.
A Néma 2, plusieurs familles de victimes ont reçu la délégation du ministre, en présence des notables du quartier, des délégués et de plusieurs riverains.
LE PARLEMENT DÉPÊCHE ABDOU MBOW À BOFFA
Le 3ème Vice-président se rendra sur place pour pour présenter ses condoléances et exprimer la solidarité de l’ensemble des députés aux familles des victimes - L'INTÉGRALITÉ DU COMMUNIQUÉ DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
SenePlus publie ci-dessous, l’intégralité du communiqué de l’Assemblée nationale, suite à l’attaque meurtrière du 06 janvier 2018 intervenue à Boffa.
"Suite à l’attaque qui a lieu dans la forêt de Bayote, située dans la commune de Boutoupa-Camaracounda dans le département de Ziguinchor qui a provoquée treize (13) morts et sept (7) blessés, dont un dans un état grave, l’Assemblée nationale condamne fermement cet acte odieux, dans un contexte où les efforts conjugués du Chef de l’Etat et des médiateurs ont conduit à des avancées significatives dans la recherche de la paix dans la région Sud du Sénégal.
Le Président de l’Assemblée nationale a demandé à l’Honorable député Abdou Mbow, 3ème Vice-président de se rendre sur les lieux pour présenter ses condoléances et exprimer sa solidarité et celle de l’ensemble des députés aux familles des victimes."