Victorieux en demi-finales samedi respectivement du Mali (48-47) et du Mozambique (72-52), le Nigeria et le Sénégal s’affrontent en finale de la 22ème édition de l’Afrobasket féminin ce dimanche au Palais des Sports Salamatou Maïga de Bamako, au Mali.
Détenteur du record de titres dans cette compétition avec 11 sacres (1974, 1977, 1979, 1981, 1984, 1990, 1993, 1997, 2000, 2009 et 2015) et détenteur du titre, le Sénégal vise la préservation de sa suprématie.
Quant au Nigeria, il n’a remporté le tournoi continental qu’à deux reprises : 2003 et 2005. Lors de cette dernière édition disputée en terres nigérianes, les « D’Tigers » avaient battu le Sénégal en finale.
Seul pays invaincu jusque-là (6 victoires en autant de matches), le Nigeria, après une douzaine d’années de disette, cherche à renouer avec la première marche du podium continental.
Les deux équipes se sont déjà affrontées en match de groupe le 25 août dernier. Une confrontation qui avait tourné à l’avantage des Nigérianes (58-54).
En accédant en finale de l’Afrobasket féminin, le Nigeria et le Sénégal ont décroché leur ticket pour représenter l’Afrique à la Coupe du monde prévue en 2018 en Espagne.
AFROBASKET : MACKY ADOUBE LES LIONNES EN QUÊTE D'UN 13È SACRE CONTINENTAL
Les Lionnes du basket, depuis plus d’une décennie, impose une régularité manifeste en Afrique. Une telle dévotion pour le drapeau sénégalais mérite reconnaissance et appui surtout qu’hier encore, au cours d’un match mené de bout en bout, les joueuses de Tapha Gaye ont ravi tout un peuple.
Le Président de la République, suiveur de cet énième exploit en terre malienne, n’a pas manqué de toucher mot à la bande à Aya Traoré. dans son compte Twitter, Macky Sall a adressé un message de félicitations à l’endroit de nos braves Lionnes.
« Félicitations aux Lionnes du basket pour cette belle victoire qui vous qualifie pour la Coupe du Monde, tout le Sénégal est derrière vous ! », écrit-il. Un message fort de sens surtout lorsqu’on sait que ce dimanche à 18 heures, les Lionnes devront sortir le grand jeu pour terrasser une équipe nigériane, plus prête que jamais.
À DEMAIN, LE GRAAL
Afrobasket féminin 2017 - Les "Lionnes" rejoignent les "D'Tigers" en finale
L'équipe nationale de basket du Sénégal s'est qualifiée pour la finale de l'Afrobasket féminin 2017.
Les "Lionnes" se sont imposées face au Mozambique (72-52) en quarts de finale.
Les coéquipières d'Astou Traoré, encore décisive ce soir (22 points), n'ont pas tremblé, devant une équipe de Mozambique généreuse mais sans inspiration.
Le Sénégal, avec cette victoire, valide son ticket pour la Coupe du monde 2018 en Espagne.
Les "Lionnes" retrouveront le Nigéria, demain, à 18 heures, au Palais des sports Salamatou Maïga de Bamako.
Nigeria-Mali et Mozambique-Sénégal seront les affiches des demi-finales du Championnat d’Afrique des nations féminin de basket-ball (Afrobasket 2017), le 26 août à Bamako.
Les Maliennes ont écrasé les Egyptiennes 90-50 en quarts de finale, tandis que les Sénégalaises ont écarté les Camerounaises 71-58. Les Ivoiriennes, elles, n’ont pas fait le poids face aux Nigérianes (43-98).
Les Angolaises ne disputeront pas les demi-finales du Championnat d’Afrique des nations de basket-ball une dixième fois en 23 éditions, ce 27 août 2017 à Bamako.
Celles qui avaient remporté les éditions 2013 et 2015 ont été battues par leurs rivales mozambicaines 41-67.
C’est la seule petite surprise des quarts de finale de cet Afrobasket 2017.
Le Mozambique va donc affronter le Sénégal, onze fois champion d’Afrique et tenant du titre.
Les Sénégalaises ont écarté les Camerounaises 71-58, dans ce qui était le remake de la finale de l’Afrobasket 2015.
Il n’y a pas eu match, en revanche, entre les Ivoiriennes et les Nigérianes, ces dernières s’imposant 98-43.
La meilleure attaque du tournoi a encore sévi. Elle défiera la meilleure défense de cet Afrobasket 2017, celle du Mali.
Pour le plus grand plaisir de leurs supporters, les Maliennes ont dominé les Egyptiennes 90-50. Une véritable leçon de basket-ball.
VIDEO
LE NIGERIA PREMIÈRE ÉQUIPE QUALIFIÉE POUR LES DEMI-FINALES
Bamako, 25 août (APS) - Le Nigeria est la première équipe à se qualifier pour les demi-finales de l’Afrobasket féminin 2017, après son large succès (98-43) aux dépens de la Côte d’Ivoire (98-43), vendredi, à Bamako, la capitale malienne où se poursuit cette compétition.
Les D’Tigers vont affronter en demi-finale le vainqueur du match Mali-Egypte prévu samedi à 18H30.
Contre la Côte d’Ivoire, en quarts de finale, l’équipe nigériane a remporté tous les quatre quarts temps.
Les autres quarts de finale opposent le Mozambique à l’Angola et le Sénégal au Cameroun.
La Guinée, en match de classement, a enregistré sa première victoire du tournoi en battant la Tunisie par 60 à 56.
La République démocratique du Congo (RDC), dans l’autre match, s’est baladée devant la Centrafrique (101-40).
"LES FEMMES ONT L'APANAGE DES DEUX VIOLENCES, CELLE SEXUELLE ET VERBALE’’
Le sociologue Mamadou Moustapha WONE sur l'autre visage de la maltraitance conjuguale
Même si c’est un sujet tabou au Sénégal, des hommes sont souvent maltraités au sein des couples. Dans cet entretien, le sociologue Mamadou Moustapha Wone revient en détails sur les différentes formes de violences que les femmes font souvent subir à leurs maris. Selon lui, ces dernières ont notamment l’apanage de la violence sexuelle et verbale.
On parle beaucoup de violences faites aux femmes et les Nations Unies leur ont même dédié une journée. Ce qui n’est pas le cas pour les hommes. Qu’est-ce qui explique cette disparité ?
Quand on parle des rapports entre homme et femme, on accorde souvent la prééminence à l'homme. S’agissant des violences, c'est également le cas. Dans nos sociétés, quand on voit un homme se battre avec une femme en public ou un enfant, on n'essaie pas de savoir ce qui se passe. On incrimine automatiquement l'homme. Parce que, depuis longtemps, l'homme a été considéré comme l'élément dominant de la société. Ça a fini par s'installer comme un ordre. On croit que la norme, c'est que l'homme taise ses sentiments et que la femme, elle, les extériorise. Dans le conscient des individus, quand on parle de violence, on pense qu'elle est faite à l'encontre des femmes. Même sur Internet, quand on fait une recherche et quand on tape ‘’les violences faites’’, ce qui sort automatiquement, c'est ‘’aux femmes’’. Jusqu'à présent, beaucoup de gens n'ont pas essayé de voir ce qui se cache derrière cette violence faite aux hommes. Aucune étude n'est encore faite au Sénégal. Mais quand on parle de violence, on pense aussitôt qu’elle est faite à l’encontre des femmes. Or, des études faites à travers le monde ont montré que presque 40 % des violences conjugales sont faites à l’encontre des hommes. Cette violence des femmes est beaucoup plus insidieuse. C’est rarement une violence physique.
Quels sont les différents types de violences dont sont victimes les hommes ?
Les violences que peut vivre un couple sont, en général, au nombre de cinq. Elles sont psychologiques, physiques, sexuelles et les femmes ont le secret de ces formes précitées. Il y a aussi la violence verbale dont elles ont également le monopole et celle économique. Généralement, les femmes ont l’apanage des deux violences, celles sexuelle et verbale. Quand on parle de violence sexuelle, ce n’est pas qu’elles violentent les hommes sur le plan sexuel ou les violent. Mais elles peuvent priver les hommes de ce plaisir pour plusieurs raisons. Elles peuvent se faire très belles le soir, au point que vous ayez envie d’elles. Mais, une fois au lit, elles refusent que vous les touchiez. Elles peuvent aussi rester jusque tard dans la nuit et le refuser en soutenant qu’elles vous ont demandé quelque chose dans la journée et que vous ne la leur avez pas donnée. Et l’homme, s’il n’est pas violent, va tempérer. C’est une arme que détiennent les femmes. Or, c’est très rare qu’un homme prive sa femme de sexe. Parce que c’est une forme d’extériorisation de ses sentiments. La violence la plus manifeste chez les femmes, c’est celle verbale. Alors que la parole déteint, joue sur le mental et même le moral de l’homme. Un homme qui a une femme qui passe tout son temps à parler, à crier à tort et à travers, est souvent traumatisé. Dans son lieu de travail, il risque d’être un homme qui n’est pas épanoui. La violence verbale est insidieuse, avec des conséquences beaucoup plus dramatiques.
Est-ce que le statut de ‘’sexe fort’’ de l’homme le pousse à subir des violences de la part des femmes sans réagir ?
Dans nos sociétés, et c’est pratiquement universel, quand une femme a tort, l’homme doit essayer de la raisonner et non pas de la violenter. Parce qu’il est plus fort qu’elle physiquement. L’homme ne peut pas profiter de sa supériorité physique. Il faudrait qu’il sache raison garder. Qu’il l’ignore carrément ou qu’il se détache d’elle pour aller ailleurs jusqu’à ce qu’elle revienne à de meilleurs sentiments. Nos religions et même nos coutumes nous demandent d’endurer ce que la femme fait. On a souvent tendance à se moquer des hommes qui sont violentés par les femmes. Parce qu’on les taxe d’hommes mous, qu’ils n’ont pas de caractère, qu’ils ne sont pas autoritaires, qu’ils sont dominés, etc. On dit aussi qu’ils ne sont pas virils. C’est pourquoi ces hommes ont souvent tendance à taire les violences qu’ils subissent.
Les idéologies telles que l’émancipation des femmes, la parité ont-elles ont un impact sur le comportement des femmes envers leurs maris ?
On a souvent tendance a pensé que l’égalitarisme dans les familles entraine non pas la cohabitation, mais la ‘’cohabitension’’ entre les deux conjoints. C’est-à-dire qu’il y a des tensions et des querelles. Contextuellement, dans les couples où on parle d’émancipation, d’égalitarisme entre les deux sexes, il y aura beaucoup plus de frictions. Parce que chaque partenaire pensera être dans son propre droit d’égalité à l’autre. Alors que dans les sociétés anciennes, il était instauré une forme d’inégalité qui était acceptée, aussi bien au sein de la famille entre l’homme et la femme, les adultes et les enfants, aussi bien que dans tous les secteurs. Tout le monde l’acceptait. Maintenant, on instaure une société où il y a l’égalitarisme. Ce qui a des répercussions sur les relations de couple.
S’il n’y a pas de concertations, il y aura souvent des frictions qui sont des formes de violences soit physiques ou verbales. On peut supposer qu’effectivement, l’instauration de plus d’égalité dans les relations entre les conjoints peut susciter, envenimer ou causer réellement une violence plus accrue au sein du couple. La violence faite par les hommes est surtout plus insidieuse que le rôle accordé à la femme. Il y a beaucoup d’hommes qui sortent de leur maison pour aller à la ‘’grand-place’’, pour éviter les situations insoutenables qu’ils vivent à la maison. Quel que soit le contexte égalitaire ou inégalitaire entre l’homme et la femme, la violence faite à l’encontre des hommes a toujours existé. Maintenant, on ose tout simplement en parler. Parce qu’on s’est rendu compte qu’une personne, c’est une personne. Il n’y a pas une différence réelle au niveau physiologique, sentimental et mental. Par conséquent, s’il y a des hommes qui sont violentés, il faudrait qu’on en parle.
Peut-on donc en déduire que les femmes instruites et qui connaissent leurs droits exercent plus de violence sur les hommes que celles qui ne le sont pas ?
Ce ne sont que des hypothèses, parce qu’il n’y a pas d’études concrètes sur ce phénomène au Sénégal. L’égalitarisme est beaucoup plus observé dans les couples où les deux conjoints sont instruits. Ça, c’est objectif. Les femmes qui ne sont pas instruites ont moins de revendications par rapport à leurs droits dans la vie conjugale. Elles pensent plutôt qu’elles doivent être dociles, qu’elles sont ‘’la propriété de l’homme’’. C’est l’homme qui décide de tout. Mais on voit que les femmes instruites deviennent de plus en plus conscientes de leurs droits, au sein de la famille, du couple et de la société.
Dès lors, elles ont tendance à les revendiquer. Une revendication n’est jamais apaisée, elle peut se manifester de manière violente et parfois brutale. Par hypothèse, on peut supposer que, réellement, les femmes instruites sont plus promptes à revendiquer leurs droits. Celles qui sont dans les villages ont dans la tête que, si elles ont été emmenées chez leurs maris, c’est pour être dociles, endurer des choses. Alors que les femmes instruites pensent de plus en plus que le mariage, c’est un contrat, une forme de partenariat où les deux conjoints vont essayer de parler, de s’entendre sur tout. Quand on dit s’entendre, c’est se parler, négocier. Or, si l’homme sent son autorité trahie, il peut vouloir s’imposer et si la femme le suit dans cette logique, ça risque d’être violent. Ce qui fait que dans les familles où les conjoints sont instruits, il n’est pas dit qu’il y a toujours la guerre, mais on a observé qu’il y a beaucoup plus de tiraillements, de querelles, de revendications pour le respect des droits des uns et des autres.
Certains hommes interrogés soutiennent que, depuis qu’ils sont à la retraite, ils vivent le calvaire chez eux. Parce qu’ils n’ont plus d’argent et leurs femmes ne les respectent plus. Est-ce que l’argent influe sur le comportement des femmes vis-à-vis de leurs conjoints ?
Ce n’est pas l’argent, c’est le statut de l’homme. C’est lui qui entretient la famille. Si, pour plusieurs raisons, l’homme ne parvient pas à tenir cette responsabilité, automatiquement, on le lui fera savoir, que ce soit ses enfants ou sa femme, parfois même ses voisins. Peut-être que ces hommes n’ont pas ce degré de compréhension. Donc, ils font un jugement de valeur. Or, la société ne connait pas ça. Elle a juste accordé des rôles à chaque individu, qu’il doit assurer. Il faut qu’on évite de rendre sentimentales les relations entre les individus dans un couple. Ce sont des relations qui sont codifiées.
Il y a également des hommes qui soutiennent que les monogames sont plus violentés par leurs femmes que les polygames. Est-ce vraiment le cas ?
Un homme qui a une seule femme, c’est vrai qu’il ne peut pas la fuir. Il peut même le faire, mais tôt ou tard, il va revenir à la maison. C’est peut-être beaucoup plus tolérable d’avoir plusieurs femmes. Parce qu’en cas de violence, il peut s’éclipser et aller vers l’autre. On peut même jouer sur la mentalité des femmes en leur disant, par exemple, que l’autre est plus douce, plus gentille, etc. Ce qui fait qu’il y aura une concurrence entre elles. Chacune va essayer d’être plus gentille avec son homme. Parce qu’elle sait que si elle est conflictuelle, l’homme va la laisser pour aller chez l’autre. Ça peut jouer.
Est-ce qu’un homme victime de violences conjugales peut avoir le contrôle de son foyer et de ses enfants ?
Un homme qui est violenté par sa femme, sa compagne, devant ses enfants, peut perdre son autorité carrément, vis-à-vis de tout le monde. Parce que sa femme qui aurait dû donner l’exemple est en train de piétiner son autorité. Les enfants vont se rendre compte, tôt ou tard, que ce père qui aurait dû avoir une assise solide ne l’est pas. Quand cette autorité s’effrite, il la ressentira. Si la violence est toujours privée, on peut la supporter, pourvue qu’elle ne soit pas trop récurrente.
LES FEMMES ONT L'APANAGE DES DEUX VIOLENCES
Mamadou Moustapha WONE sur la violence sexuelle et celle verbale
Même si c’est un sujet tabou au Sénégal, des hommes sont souvent maltraités au sein des couples. Dans cet entretien, le sociologue Mamadou Moustapha Wone revient en détails sur les différentes formes de violences que les femmes font souvent subir à leurs maris. Selon lui, ces dernières ont notamment l’apanage de la violence sexuelle et verbale.
On parle beaucoup de violences faites aux femmes et les Nations Unies leur ont même dédié une journée. Ce qui n’est pas le cas pour les hommes. Qu’est-ce qui explique cette disparité ?
Quand on parle des rapports entre homme et femme, on accorde souvent la prééminence à l'homme. S’agissant des violences, c'est également le cas. Dans nos sociétés, quand on voit un homme se battre avec une femme en public ou un enfant, on n'essaie pas de savoir ce qui se passe. On incrimine automatiquement l'homme. Parce que, depuis longtemps, l'homme a été considéré comme l'élément dominant de la société. Ça a fini par s'installer comme un ordre. On croit que la norme, c'est que l'homme taise ses sentiments et que la femme, elle, les extériorise. Dans le conscient des individus, quand on parle de violence, on pense qu'elle est faite à l'encontre des femmes. Même sur Internet, quand on fait une recherche et quand on tape ‘’les violences faites’’, ce qui sort automatiquement, c'est ‘’aux femmes’’.
Jusqu'à présent, beaucoup de gens n'ont pas essayé de voir ce qui se cache derrière cette violence faite aux hommes. Aucune étude n'est encore faite au Sénégal. Mais quand on parle de violence, on pense aussitôt qu’elle est faite à l’encontre des femmes. Or, des études faites à travers le monde ont montré que presque 40 % des violences conjugales sont faites à l’encontre des hommes. Cette violence des femmes est beaucoup plus insidieuse. C’est rarement une violence physique.
Quels sont les différents types de violences dont sont victimes les hommes ?
Les violences que peut vivre un couple sont, en général, au nombre de cinq. Elles sont psychologiques, physiques, sexuelles et les femmes ont le secret de ces formes précitées. Il y a aussi la violence verbale dont elles ont également le monopole et celle économique. Généralement, les femmes ont l’apanage des deux violences, celles sexuelle et verbale.
Quand on parle de violence sexuelle, ce n’est pas qu’elles violentent les hommes sur le plan sexuel ou les violent. Mais elles peuvent priver les hommes de ce plaisir pour plusieurs raisons. Elles peuvent se faire très belles le soir, au point que vous ayez envie d’elles. Mais, une fois au lit, elles refusent que vous les touchiez. Elles peuvent aussi rester jusque tard dans la nuit et le refuser en soutenant qu’elles vous ont demandé quelque chose dans la journée et que vous ne la leur avez pas donnée. Et l’homme, s’il n’est pas violent, va tempérer. C’est une arme que détiennent les femmes.
Or, c’est très rare qu’un homme prive sa femme de sexe. Parce que c’est une forme d’extériorisation de ses sentiments. La violence la plus manifeste chez les femmes, c’est celle verbale. Alors que la parole déteint, joue sur le mental et même le moral de l’homme. Un homme qui a une femme qui passe tout son temps à parler, à crier à tort et à travers, est souvent traumatisé. Dans son lieu de travail, il risque d’être un homme qui n’est pas épanoui. La violence verbale est insidieuse, avec des conséquences beaucoup plus dramatiques.
Est-ce que le statut de ‘’sexe fort’’ de l’homme le pousse à subir des violences de la part des femmes sans réagir ?
Dans nos sociétés, et c’est pratiquement universel, quand une femme a tort, l’homme doit essayer de la raisonner et non pas de la violenter. Parce qu’il est plus fort qu’elle physiquement. L’homme ne peut pas profiter de sa supériorité physique. Il faudrait qu’il sache raison garder. Qu’il l’ignore carrément ou qu’il se détache d’elle pour aller ailleurs jusqu’à ce qu’elle revienne à de meilleurs sentiments.
Nos religions et même nos coutumes nous demandent d’endurer ce que la femme fait. On a souvent tendance à se moquer des hommes qui sont violentés par les femmes. Parce qu’on les taxe d’hommes mous, qu’ils n’ont pas de caractère, qu’ils ne sont pas autoritaires, qu’ils sont dominés, etc. On dit aussi qu’ils ne sont pas virils. C’est pourquoi ces hommes ont souvent tendance à taire les violences qu’ils subissent.
Les idéologies telles que l’émancipation des femmes, la parité ont-elles ont un impact sur le comportement des femmes envers leurs maris ?
On a souvent tendance a pensé que l’égalitarisme dans les familles entraine non pas la cohabitation, mais la ‘’cohabitension’’ entre les deux conjoints. C’est-à-dire qu’il y a des tensions et des querelles. Contextuellement, dans les couples où on parle d’émancipation, d’égalitarisme entre les deux sexes, il y aura beaucoup plus de frictions.
Parce que chaque partenaire pensera être dans son propre droit d’égalité à l’autre. Alors que dans les sociétés anciennes, il était instauré une forme d’inégalité qui était acceptée, aussi bien au sein de la famille entre l’homme et la femme, les adultes et les enfants, aussi bien que dans tous les secteurs. Tout le monde l’acceptait. Maintenant, on instaure une société où il y a l’égalitarisme. Ce qui a des répercussions sur les relations de couple.
S’il n’y a pas de concertations, il y aura souvent des frictions qui sont des formes de violences soit physiques ou verbales. On peut supposer qu’effectivement, l’instauration de plus d’égalité dans les relations entre les conjoints peut susciter, envenimer ou causer réellement une violence plus accrue au sein du couple. La violence faite par les hommes est surtout plus insidieuse que le rôle accordé à la femme. Il y a beaucoup d’hommes qui sortent de leur maison pour aller à la ‘’grand-place’’, pour éviter les situations insoutenables qu’ils vivent à la maison.
Quel que soit le contexte égalitaire ou inégalitaire entre l’homme et la femme, la violence faite à l’encontre des hommes a toujours existé. Maintenant, on ose tout simplement en parler. Parce qu’on s’est rendu compte qu’une personne, c’est une personne. Il n’y a pas une différence réelle au niveau physiologique, sentimental et mental. Par conséquent, s’il y a des hommes qui sont violentés, il faudrait qu’on en parle.
Peut-on donc en déduire que les femmes instruites et qui connaissent leurs droits exercent plus de violence sur les hommes que celles qui ne le sont pas ?
Ce ne sont que des hypothèses, parce qu’il n’y a pas d’études concrètes sur ce phénomène au Sénégal. L’égalitarisme est beaucoup plus observé dans les couples où les deux conjoints sont instruits. Ça, c’est objectif. Les femmes qui ne sont pas instruites ont moins de revendications par rapport à leurs droits dans la vie conjugale.
Elles pensent plutôt qu’elles doivent être dociles, qu’elles sont ‘’la propriété de l’homme’’. C’est l’homme qui décide de tout. Mais on voit que les femmes instruites deviennent de plus en plus conscientes de leurs droits, au sein de la famille, du couple et de la société.
Dès lors, elles ont tendance à les revendiquer. Une revendication n’est jamais apaisée, elle peut se manifester de manière violente et parfois brutale. Par hypothèse, on peut supposer que, réellement, les femmes instruites sont plus promptes à revendiquer leurs droits. Celles qui sont dans les villages ont dans la tête que, si elles ont été emmenées chez leurs maris, c’est pour être dociles, endurer des choses. Alors que les femmes instruites pensent de plus en plus que le mariage, c’est un contrat, une forme de partenariat où les deux conjoints vont essayer de parler, de s’entendre sur tout.
Quand on dit s’entendre, c’est se parler, négocier. Or, si l’homme sent son autorité trahie, il peut vouloir s’imposer et si la femme le suit dans cette logique, ça risque d’être violent. Ce qui fait que dans les familles où les conjoints sont instruits, il n’est pas dit qu’il y a toujours la guerre, mais on a observé qu’il y a beaucoup plus de tiraillements, de querelles, de revendications pour le respect des droits des uns et des autres.
Certains hommes interrogés soutiennent que, depuis qu’ils sont à la retraite, ils vivent le calvaire chez eux. Parce qu’ils n’ont plus d’argent et leurs femmes ne les respectent plus. Est-ce que l’argent influe sur le comportement des femmes vis-à-vis de leurs conjoints ?
Ce n’est pas l’argent, c’est le statut de l’homme. C’est lui qui entretient la famille. Si, pour plusieurs raisons, l’homme ne parvient pas à tenir cette responsabilité, automatiquement, on le lui fera savoir, que ce soit ses enfants ou sa femme, parfois même ses voisins. Peut-être que ces hommes n’ont pas ce degré de compréhension.
Donc, ils font un jugement de valeur. Or, la société ne connait pas ça. Elle a juste accordé des rôles à chaque individu, qu’il doit assurer. Il faut qu’on évite de rendre sentimentales les relations entre les individus dans un couple. Ce sont des relations qui sont codifiées.
Il y a également des hommes qui soutiennent que les monogames sont plus violentés par leurs femmes que les polygames. Est-ce vraiment le cas ?
Un homme qui a une seule femme, c’est vrai qu’il ne peut pas la fuir. Il peut même le faire, mais tôt ou tard, il va revenir à la maison. C’est peut-être beaucoup plus tolérable d’avoir plusieurs femmes. Parce qu’en cas de violence, il peut s’éclipser et aller vers l’autre.
On peut même jouer sur la mentalité des femmes en leur disant, par exemple, que l’autre est plus douce, plus gentille, etc. Ce qui fait qu’il y aura une concurrence entre elles. Chacune va essayer d’être plus gentille avec son homme. Parce qu’elle sait que si elle est conflictuelle, l’homme va la laisser pour aller chez l’autre. Ça peut jouer.
Est-ce qu’un homme victime de violences conjugales peut avoir le contrôle de son foyer et de ses enfants ?
Un homme qui est violenté par sa femme, sa compagne, devant ses enfants, peut perdre son autorité carrément, vis-à-vis de tout le monde. Parce que sa femme qui aurait dû donner l’exemple est en train de piétiner son autorité.
Les enfants vont se rendre compte, tôt ou tard, que ce père qui aurait dû avoir une assise solide ne l’est pas. Quand cette autorité s’effrite, il la ressentira. Si la violence est toujours privée, on peut la supporter, pourvue qu’elle ne soit pas trop récurrente.
Les "Lionnes" du basket ont perdu leur dernier match de poule face au Nigéria (54-58).
Plus combatives, les "D'Tigers" ont fait tourner la tête aux coéquipières d'Astou Traoré (sortie sur blessure). Elles menaient déjà à la mi-temps (24-36).
Le Sénégal n'a pas été à la hauteur, avec beaucoup de fautes et des maladresses à répétition.
Dominées et bousculées, les joueuses de Moustapha Gaye ont rendu une copie bien pâle, ce soir, au Palais des Sports de Bamako.
Deuxième du groupe B, les "Lionnes" doivent se ressaisir dès les quarts de finale, face au Cameroun, pour espèrer conserver leur titre de championnes d'Afrique.
Gorgui Diaw
LE DUEL S’ANNONCE TENDU ENTRE LES D’TIGERS DU NIGERIA ET LES LIONNES DU SÉNÉGAL
Bamako, 22 août (APS) - Le Sénégal et le Nigeria vont s’affronter, mercredi, à 20h45 (heure locale et GMT), au Palais des sports Salamatou-Maïga de Bamako, un duel qui s’annonce déjà tendu entre les Lionnes, championnes d’Afrique en titre, et la meilleure équipe des quatre premiers matchs de poule.
Le Nigeria, première équipe à se qualifier pour les quarts de finale du Championnat d’Afrique de basketball (Afrobasket) dames 2017, après trois des cinq matchs de la phase des poules, va jouer contre les championnes d’Afrique, qui ont gagné leurs quatre premiers matchs de la compétition.
Le Sénégal a gagné six de ses neuf matchs contre le Nigeria depuis 2003.
Le Nigeria a gagné trois de ces rencontres, dont la dernière, disputée lors de l’Afrobasket féminin 2015, à Yaoundé (74-64).
Mercredi, les Lionnes voudront prendre leur revanche sur les D’Tigers.
Le match s’annonce tendu, en raison d’une bagarre qui a eu lieu entre les deux équipes, lors d’une séance d’entraînement des Lionnes, lundi.
L’incident risque de raviver l’adversité entre les deux équipes, même si l’entraîneur du Nigeria, Sam Vincent, a tenté de minimiser cette altercation.
Selon les statistiques de l’Afrobasket 2017, le Sénégal a plus de réussites que le Nigeria, concernant les tirs à deux points et trois points, et les lancers francs.
Les Lionnes ont cependant perdu plus de balles que les D’Tigers et ont fait moins que les Nigérianes en ce qui concerne les rebonds offensifs et défensifs.
L’équipe du Nigeria a marqué plus de points en contre-attaque, sur les rebonds offensifs et les balles perdues, dans la raquette aussi.
Elle intercepte plus de balles et fait plus de fautes que l’équipe du Sénégal.
Avec son style de jeu agressif, puissant et très bien organisé, le Nigeria a bien amorcé la compétition.
Lors de leur premier match joué vendredi, les D’Tigers ont battu le Mozambique (80-69) et ont dominé, le lendemain, la République démocratique du Congo (84-47).
Elles ont battu l’Egypte et la Guinée, sur les scores respectifs de 106 à 72, et 106 à 33.
Mercredi, face aux Lionnes, le Nigeria pourra compter sur le pivot Evelyn Akhator, qui évolue en WNBA, la ligue américaine de basketball félminin.
Elle a réalisé la plus belle performance de cet Afrobasket 2017.
La jeune Nigériane draftée cette année par les Dallas Wings en troisième position vient de marquer de ses empreintes le championnat d’Afrique de basketball féminin.
Jennifer Atonye Nyingifa, Ezinne Kalu et Sarah Ogoke seront également d’un apport décisif à l’équipe nigériane, qui jouera contre la championne d’Afrique en titre et équipe la plus titrée du basketball féminin africain, avec 12 victoires finales.
Les Lionnes vont s’appuyer sur la meilleure marqueuse du tournoi, Astou Traoré, pour tenter de gagner tous leurs matchs et bien se positionner pour les quarts de finale.
Astou Traoré, une pensionnaire du club français Saint-Amand Hainaut Basket, entourée d’Aya Traoré, de Mame Marie Sy, de Ramata Daou et de Ndèye Sène, est la joueuse la plus décisive de cette équipe sénégalaise.
Comme les D’Tigers, les Lionnes ont eu autant de victoires – quatre - que leur adversaire de mercredi.
Elles ont battu en match d’ouverture la Guinée (105-39), avant de venir à bout des Mozambicaines (76-67), le lendemain.
La République démocratique du Congo et l’Egypte ont perdu leur match contre le Sénégal, sur les scores de 63 à 70 et 61 à 93.
Après le match largement gagné contre la Guinée, 105 points contre 39, le Sénégal a eu du mal à vaincre le Mozambique et la République démocratique du Congo.
Mardi matin, les Lionnes ont retrouvé leur adresse devant le panier, face à l’Egypte.
Présentes et agressives sur les rebonds offensifs et défensifs, elles ont réussi à mettre en place un système de jeu basé sur la recherche de solutions collectives, ce qui a empêché les Pharaonnes de dérouler leur jeu.