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27 novembre 2024
Femmes
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DAK'ART 2022, DES COUPS DE COEUR POUR DES COUPS DE MAÎTRE
Des artistes du continent ont proposé des œuvres fascinantes, qui émerveillent les visiteurs. Des toiles d’une finesse inégalable de Konaté, à la théière suspendue de Ngozi en passant par le Quantum tunneling de Caroline, l’Afrique épate le monde.
AfricaGlobe tv |
Fred ATAYODI |
Publication 15/06/2022
Depuis quelques semaines, est ouverte la grand-messe de l’art africain contemporain de Dakar, communément appelé Dak’Art. Momemnt privilégié pour voir toute l'étendue, la créativité et le savoir faire des artistes africain et ceux de la diaspoara.
A Dakar, principale ville où se déroule l'essentiel des expositions, hommes, femmes, jeunes et enfants viennent admirer le talent des créateurs africains. Toutes sortes d’expression artistiques y sont proposées pour le grand bonheur des visiteurs qui passent d'un site à un autre. L’ancien palais de Justice de Dakar, sis au Cap Manuel, à l’Est de Dakar, est l’un des plus importants sites d’exposition.
Chaque jour, des visiteurs investissent les lieux aménagés, pour la circonstance pour nourrir leur curiosité et leur esprit à travers ces œuvres ô combien merveilleuses. Nous les avons rencontrés et leur avons posé des questions sur l’évènement, sur le regard qu'il portent sur le talent des artistes du continnent et sur leur coup de cœur.
Regardez le micro trottoirs.
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DES TUNNELS DE L'INFINI DE CAROLINE GUÈYE
Sacrée meilleure artiste CEDEAO pour son Quantum Tunnellng, à l’ouverture du Dak’Art 2022, elle a réalisé une installation futuriste qui attire les curiosités à l’ancien palais de justice. Nous l’avons interviewée sur place.
Astrophysicienne de formation, Caroline Guèye est aussi une passionné d’arts visuels. La plupart de ses œuvres s’inspirent justement de la physique, d’astronomie…et chaque fois, ses installations semblent provoquer chez des visiteurs du waouh effect. Elle parvient à concilier physique et art quand bien même l'art prendrait le dessus sur la physique.
A l’édition 2022 de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, Caroline Gueye a proposé l’une des expositions les plus originale. Une installation futuriste qui donne plusieurs lectures et qui, une fois encore, a quelque chose à voir avec la physique.
L’expo nommée «Quantum tunneling» (ou effet tunnel en français) a remporté le Prix de meilleure artiste de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), à l’ouverture de la 14è édition de la Biennale de Dakar. Une installation qui rappelle des tunnels des mines artisanales dans bien des pays d'Afrique, qui font aussi référence au trou de vert et qui enfin donne aussi une lecture plus scientifique.
Nous l'avons interviewée dans l'enceinte de son œuvre, à l'ancien palais de justice de Dakar. Bienvenu dans les tunnels de Caroline Guèye où physique et art s'enlacent.
Regardez la vidéo !
RÉSEAU DES FEMMES LEADERS AFRICAINES : LA SECTION SÉNÉGALAISE DOIT VISER L’EXCELLENCE
La ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Salimata Diop Dieng, appelle à faire de la section sénégalaise du Réseau des femmes leaders africaines (AWLN, en anglais), la meilleure section en Afrique.
Dakar, 9 juin (APS) - La ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Salimata Diop Dieng, appelle à faire de la section sénégalaise du Réseau des femmes leaders africaines (AWLN, en anglais), la meilleure section en Afrique.
"Il est important que toutes les femmes leaders soient impliquées dans le Réseau des femmes leaders africaines (AWLN, en anglais). (…)", a souligné Mme Dieng, jeudi, lors du lancement officiel de la section sénégalaise dudit réseau.
Le Sénégal doit avoir la meilleure section de l’Afrique, a insisté la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants.
AWLN est une initiative d’ONU Femmes, l’entité des Nations unies pour l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes dans le monde, et de l’Union africaine (UA)
Elle s’appuie notamment sur des piliers comme l’autonomisation de la femme, l’inclusion financière, la gouvernance, la participation politique, et la mobilisation sociale.
"(…) Il ne faut laisser personne en rade car les mots clés sont la solidarité entre les femmes, l’autonomisation des femmes à travers l’agriculture", a conseillé la ministre.
Elle ajoute que "l’éducation doit être la base de toutes les activités de promotion de la femme au Sénégal et en Afrique".
"Il faut prendre en compte l’originalité sénégalaise avec un mouvement social féminin fort et dynamique et en impliquant davantage les jeunes femmes leaders, pour une bonne relève générationnelle", a-t-elle poursuivi.
Selon l’envoyée spéciale du président de la Commission de l’Union africaine, Bineta Diop, le Sénégal est le 29ème pays à adhérer au Réseau des femmes leaders africaines (AWLN), depuis sa création en 2018, avec comme objectifs majeurs d’augmenter le nombre de femmes leaders.
"C’est un réseau dynamique, accompli pour accroître le rôle de la femme dans la transformation de notre pays et de l’Afrique, conformément à l’Agenda 2063 [de l’UA] et aux objectifs de développement durable (ODD)", a-t-elle vanté, affirmant que le Sénégal "est un terreau parfait de AWLN".
La présidente de l’antenne sénégalaise des jeunes femmes leaders, Zipporah Ndione, estime que "ce réseau vient à son heure", en ce qu’il devrait permettre "d’accroître l’influence des femmes et de valoriser leurs atouts pour un leadership féminin fort".
La directrice régionale d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Oulimata Sarr, relève que "plusieurs recommandations sont venues avec le réseau des femmes leaders africaines".
Il s’agit, selon elle, de "relever le défi de l’éducation, le défi de la protection de nos acquis comme la loi sur la parité au Sénégal et le défi de financement de l’agenda des femmes".
Plusieurs organisations de jeunes femmes, ainsi que d’anciennes ministres, des femmes membres du gouvernement et d’institutions nationales, dont l’ancienne Première ministre Aminata Touré et la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Awa Guèye, ont pris part à cette rencontre.
"Ce mouvement de soutien doit bénéficier d’un portage au plus haut sommet de l’Etat. Les femmes portent le développement. Les femmes doivent élire les femmes. Après ces législatives au Sénégal, nous allons réclamer un gouvernement paritaire parce que les compétences existent", a lancé la ministre de la Femme.
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DAK'ART 2022, LES FEMMES ONT PRIS LE POUVOIR
Être femme et artiste en Afrique, c’est un grand défi puisque même pour les hommes les choses ne sont pas simples. Toutefois, dans cette édition de la Biennale de Dakar, la gent féminine serait fort bien représentée selon un observateur
Le métier d’artiste et tout ce qui gravite autour n’est pas tout à fait facile à la gent féminine. Toutefois, dans la 14 édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, les femmes se sont illustrées de fort belle manière en ce qui concerne la partie galerie. C’est le constat fait par Antoine Viallet, cet aficionado de l’art africain que nous avons croisé au détour d’une visite à la Maison de la culture Douta Seck.
Parcourant l'Afrique depuis des années, pour lui être artiste en Afrique n’est pas chose facile pour les femmes. Partant, que les femmes puissent être bien représentées dans la partie galerie de la Biennale de Dakar est plus que positif. Leur présence dans cette partie est la voie royale pour promouvoir leurs congénères femmes qui s’activent dans l’art et qui peinent à s’imposer. Les détails dans cet entretien d’Antoine Viallet avec AfricaGlobe Tv.
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DAK'ART 2022 - PLUS QU'UN LIVRE, MON PÈRE EST UNE BIBILIOTHÈQUE
Fille de Serigne Touba S., Mame Diarra, qui comme ses frères et sœurs, ont quitté précocement déscolarisés, estime que son père a tout ce qu'il faut comme connaissance en matière d’art à lui transmette, si bien qu’une formation classique est inopportune
Fille de Serigne Touba Sène, grand collectionneur d’art antique et contemporaine, Mame Diarra Sène a choisi de faire aussi carrière dans l’art. Assistante personnelle de son père, elle a fait souvent office de commissaire d’expo pour le célèbre collectionneur comme à cette 14è édition du Dak'Art 2022 ( Biennale de l'art africain contemporain de Dakar.
A force d’être à côté de son collectionneur de père, Mame Diarra a pris goût à la peinture et même à la restauration des objets des objets d’art sans s’être particulièrement formée.
Trouvée au monument de renaissance africaine dans la carde de la 14è édition de la Biennale de l’art africain contemporain. Mame Diarra nous explique en quoi consiste la mission d’un(e)) commissaire d’expo. Aussi, la jeune peintre en herbe, évoque des projets qu’elle a pour la riche collection de plus de 10.000 œuvres de son père, Serigne Touba Sène.
Admirative de ce dernier, elle dit avoir beaucoup et tout appris sur lui et de lui à telle enseigne qu’étudier l’art dans une école de formation formelle n’était pas opportun.
Les d’détails dans cette entrevue avec AfricaGlobe tv.
par Khaïra Thiam et Myriam Thiam
FEMINIST RADIKAL ? WAAW WAAW
Outre la causticité de nos écrits, nos modes de lutte très créatifs, nos combats aussi nombreux que les femmes sur terre, ont de quoi faire peur à ceux si fragiles qu'ils ruent dans les brancards au moindre éternuement d'une féministe
Khaïra Thiam et Myriam Thiam |
Publication 04/06/2022
Alors comme ça dans ce Sénégal qui se classe dans la liste des 17 pays africains les plus friands de sites pornographiques, il est si difficile d'utiliser les mêmes outils pour savoir ce que sont les féministes radicales ?
Céy lii !
Une suggestion : de temps en temps laissez le sang remonter jusqu'au cerveau. Ça lui évitera la nécrose.
Donc pas de critiques sur le fond ni sur la forme de la tribune ? Seul un jugement de valeur qui n'engage que son auteur !
Traiter la loi sur la parité de "connerie (...) instaurée de façon populiste par père Wade", est un peu maigre comme argument. Mais enfin " la bêtise insiste toujours, on s'en apercevrait si l'on ne pensait pas toujours qu'à soi" (La peste, Sartre).
Alors, nonobstant l’idiotie et la vacuité de la diatribe étalée à la face du monde, il s'agirait encore d'éponger les angoisses de castration de quelqu'un dont le nom de plume prête à sourire d’entrée de jeu. Kaccor waay !
Séttétét ndaw lu réy!
Prenons le temps d’expliquer tout cela à cette âme en déshérence.
Comme l'aurait dit la Professeure Fatou Sow, les hommes sénégalais ont pu être communistes, maoïstes, marxistes, trotskistes ou léninistes, socialistes, libéraux etc. et pourtant certains furent de vrais tartuffes, sans avoir à se justifier. Et les femmes devraient se défendre d'adhérer à une idéologie de leur choix, à une philosophie, à une sociologie, à une psychologie, à une médecine qui parleraient essentiellement de leurs expériences d'humains de sexe féminin dans un monde dominé et confisqué par des humains de sexe masculin.
Elles devraient épiloguer sur les moyens de lutte divers et variés utilisés pour sortir de leur ghettoïsation ?! Ajoutons à cela la fourberie de targuer "les féminismes" de notions importées en faisant fi de l'histoire politique mais surtout de l'histoire des femmes de ce pays (Yeewwu Yeewwi première association clairement féministe datant de 1984). Comme si la patate, le riz, le pain, le smartphone ou les bolides V8 sur nos routes défoncées ne l’étaient pas ? Comme si nos ancêtres avaient inventé le costume ou le Geztner, dans lequel ces messieurs, si ancrés dans leur culture n’est-ce pas, volontairement étranglés et en nage, par 40 degrés, se pavanent. Comme si nombre de leurs idées plus farfelues les unes que les autres et dont ils nous abreuvent à longueur de média n’étaient pas le reflet de leur esprit désaxé en orbite. Ce patchwork d’idées incohérentes, venues de la terre entière sauf de chez eux, ou alors vidées de leur essence et de toute logique, et qu’ils voudraient nous imposer en despote. Le fast-track, le B to B, le B to C, le branding, le storytelling, le packaging, le CEO, le executive director ou les objectifs smart sonnent tellement wolof, diola, peul, sérère ou mankagne, pour ne citer que ceux-là ! L’idéologie capitaliste ou néo-libérale qui va avec est-elle vraiment une émanation de nos curaay séculaires...mais enfin bref !
Ëskëy!
Soyons indulgentes car le niveau est tellement bas qu'un peu de pédagogie est nécessaire.
Les féministes sont d'abord à distinguer des "pick me girl" ou des "pick me women" qui n'hésitent pas à faire feu de tout bois et à manger à tous les râteliers, y compris féministes si ça peut leur servir. Quitte à se retrouver ensuite à masser les vieux os de ces hommes polygames qui croient les sauver. Les effrontées de cet acabit sont bien plus dangereuses que les féministes et savent parfaitement tirer avantage de ces situations sans un regard pour les cadavres sur lesquels elles bâtissent leur vie.
Les féministes, elles, au moins, ont le chic pour "Yàq deal bi". Elles annoncent la couleur, la crient et vous la hurlent à l'oreille si besoin. Être la bonne dame faussement ingénue qui s’accommodera de toutes vos turpitudes et du sadisme de vos mères et sœurs n'est pas leur projet d'avenir. Loin s'en faut ! Leurs ambitions sont plus grandes même quand leurs talons rayent le parquet. Fini la domestique améliorée corvéable à merci, place à l’égalité absolue ! Rien de moins !
Libérales, marxistes, matérialistes, socialistes, intersectionnelles, panafricanistes, universalistes, différentialistes, afro-féministes, décoloniales, pro-choix etc., ce qui les lie toutes est la radicalité de leur féminisme. Loin d’être extrémistes, elles sont toutes d'accord (que cela soit précisé ou non dans leurs signatures au bas d'une tribune) pour dire que la source de l'oppression des femmes est le système patriarcal qui permet aux hommes de s'accaparer tous les privilèges pour asseoir leur domination. Exactement comme le firent d'ailleurs les esclavagistes puis les colons...Ça donne à réfléchir n’est-ce pas !
Le féminisme radical est donc purement et simplement celui qui, le premier, a dénoncé la source du problème : le système patriarcal. Le patriarcat est donc à la racine du sexisme systémique, des violences ordinaires, des atteintes aux droits les plus élémentaires des femmes, de la négation de leur histoire ou de leurs apports au développement des sociétés, du contrôle de leur corps ou son exploitation (comme dans la pornographie), des violences sexuelles et conjugales, du forçage au mariage comme à l'enfantement, de l'utilisation de leurs enfants pour les humilier, les contraindre ou les atteindre mentalement, du retard de prise en charge médicale sous prétexte d’hystérie (ailleurs on les a même lobotomisées pour s'en débarrasser avec ce diagnostic) ou de la non prise en compte de certaines de leurs problématiques (l’endométriose par exemple)...entre autres. Qui voudrait de cette vie qu’on ne souhaiterait pas à son pire ennemi. Le féminisme radical ne vise pas l'extinction d’une "race" masculine, mais le renversement du système patriarcal voire la disparition même du concept de genre pour ne plus considérer que des humain.e.s.
Eh bien oui, il est vrai qu'outre la causticité de nos écrits, nos modes de lutte très créatifs, nos combats aussi nombreux que les femmes sur terre, nos influences ou nos actions très concrètes au quotidien, ont de quoi faire peur à ceux si fragiles dans leur être au monde, si vides de la moindre once d'humanité, si vils, si faux, si petits, si lâches, qu'ils ruent dans les brancards au moindre éternuement d'une féministe.
Pourtant comme l'aurait dit un professeur de philosophie de lycée : "Dieu vous a donné un cerveau, c'est bien pour en faire usage"; sauf à ne jamais vouloir être distingué de la bête. Auquel cas, votre place n'est pas parmi nous autres humain.e.s, elle est au fin fond de la brousse, restez-y ! Et épargnez-nous vos jérémiades périmées !
Khaïra Thiam et Myriam Thiam, féministes radicales.
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DES ACTEURS DE L’OMBRE PARVENUS À LA LUMIÈRE
Ce sont eux qui nourrissent l’humanité de par leur labeur au quotidien. Ils sèment, entretiennent et récoltent, transportent sous la pluie et le soleil. Ils sont exposés à des risques ô combien multiples, dont les effets du changement climatique
Le Fonds international pour développement agricole (FIDA), qui épaule les petits producteurs, et la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM), ont monté une exposition photos conjointe dédiée aux agriculteurs, dans le cadre de la 14è édition de l’art africain contemporain, le Dak’Art 2022. Un bel hommage à ces acteurs rendu, quand l’on sait combien ils sont indispensables dans la sécurité alimentaire. Globalement, l'expo met en valeur les agriculteurs en même temps qu’elle met en exergue des artistes sélectionnés pour reproduire ces mêmes images.
Ce sont eux qui nourrissent l’humanité de par leur labeur au quotidien. Ils sèment, entretiennent et récoltent, transportent sous la pluie et le soleil. Ils sont exposés à des risques ô combien multiples, dont les effets du changement climatique de plus en plus prégnants et inquiétants. Mais le travail n’est pas forcément reconnu et valoriser à sa juste valeur. Ils n’existe presque pas. Le travail reste peu ou prou ingrat.
Devant notre bol thiéré ou notre assiette du riz, nous nous imaginons à peine comment et dans quelles conditions est obtenu notre repas. Et pourtant, il y a bel et bien des hommes et des femmes, de petites mains qui y ont œuvré à cela, qui y ont posé des actions pour que nous nous régalions. Il s‘agit tout simplement des agriculteurs. Beaucoup de labeur à leur actif et peu ou pas de reconnaissance de la part des bénéficiaires que nous sommes.
Ainsi, profitant de la 14è édition de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art 2022), le Fonds international pour le Développement agricole (FIDA) et la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM) ont monté une exposition photo au jardin botanique de la Faculté des sciences et techniques de l’UCAD, en l’honneur des agriculteurs. Le but de cette exposition innovante est de mettre en lumière les agricultures qualifiés à juste titre de «héros de la sécurité alimentaire » par les initiateurs du projet.
Le vernissage d’exposition OFF s’est déroulé ce mercredi après-midi en présence des initiateurs et le responsable de la Faculté des sciences et techniques. Il y avait aussi des diplomates de certains pays de l’Union européenne.
Dans le cadre de ce projet, un photographe attitré a été sélectionné sur la base d’un concours. Le photographe, en l’occurrence, le Dominicain, Carlos a dû sillonner beaucoup de pays africains pour aller capturer les instants des agriculteurs dans leur environnement. Une fois les photos obtenues, il y a eu à partir de chaque image, une touche artistique, une reproduction en dessin.
A cette fin, le PARM Art Challenge a appelé plus d'une centaine d'artistes d'Afrique et de la diaspora à transformer des portraits de femmes et hommes ruraux d'Afrique en œuvres d'art en mettant en lumière ces acteurs de l'ombre de notre sécurité alimentaire.
Ainsi, ce sont au total, 22 artistes provenant de 10 pays africains qui ont vu leurs œuvres photographiques et numériques sélectionnées pour cette exposition. Ce qui en fait une expo unique dans le cadre de cette Biennale puisque en même temps que les agriculteurs sont mis en valeur, des artistes, en ce qui les concerne y ont aussi bénéficié d’une certaine visibilité dans.
Inauguré ce 31 mai, l’expo se poursuivra jusqu’au 21 juin au jardin botanique de la faculté des Sciences et techniques de l’UCCAD « L’expo d’art dénommée ‘’Food Heroes, les héros de la sécurité alimentaire et de l’agriculture durable’’ a pour objectif de célébrer les femmes et les hommes ruraux qui font chaque jour face à de nombreux risques pour produire la nourriture que nous mangeons dans nos assiettes à travers l’agriculture», explique un communiqué conjoint des deux institutions organisatrices.
Le projet a bénéficié aussi de la collaboration du ministère de l’agriculture et de l’équipement rural du Sénégal des agence de coopération pour le développement comme l’agence italienne pour la coopération au développement(AICS), l’agence française de développement et de la commission de l’Union européenne.
Texte Collectif
LA LOI SUR LA PARITÉ EST EN DANGER
EXCLUSIF SENEPLUS - Une idéologie sexiste et rétrograde prévaut en politique au Sénégal. Nous sommes la locomotive de ce pays. Nous n’accepterons pas que l’on réécrive notre histoire au détriment de nos droits fondamentaux
La parité n’est pas un danger pour la démocratie, elle est le symbole d’une démocratie inclusive et vivante.
Pour les élections législatives prévues le 31 juillet 2022, le non-respect de la loi sur la parité a valu à des coalitions politiques le rejet de leurs listes. Cette “négligence” renseigne sur l’idéologie rétrograde et sexiste qui règne en politique au Sénégal. Plus largement, nous constatons, la montée d’un discours tendant à décrédibiliser la loi sur la parité, la faisant passer aux yeux de l’opinion publique comme un “danger pour la démocratie”.
Nous rappelons que la parité n’est pas un privilège accordé aux femmes, il s’agit d’un dispositif inclusif permettant à la moitié de la population d'accéder à des postes politiques au même titre que les hommes. Nous rappelons également que le plus grand danger que court la démocratie sénégalaise est la montée d’un discours extrémiste et obscurantiste qui veut exclure les femmes.
Il est temps que les femmes, plus de la moitié de la population sénégalaise, soit 52%, cessent d'être traitées comme des citoyennes de seconde zone. Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), les femmes contribuent à hauteur de 22 % du PIB (Mars 2022). À cela, s'ajoute le travail domestique gratuit évalué à 28,3% du PIB, et plus largement, l’exploitation des femmes, en particulier de leurs corps, dans tous les secteurs de la vie privée, professionnelle et publique. Cela porte la contribution des femmes à plus de 50, 3% du PIB de la Nation. Selon l’ANSD toujours, la pauvreté est moins importante dans les foyers dirigés par des femmes comparativement à ceux dirigés par des hommes. En effet, elle touche 2 personnes sur dix (21,8%) vivant dans un ménage dont la cheffe est une femme contre plus de 4 personnes sur dix (42,7%) dans un ménage sous l’autorité d’un homme (Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages au Sénégal, ANSD, Septembre 2021). Nous sommes donc la locomotive de ce pays et nous évitons son effondrement.
Au-delà de ces faits, il est à rappeler à la mémoire collective que Ndjeumbeut Mbodj s’est sacrifiée en se mariant à un maure pour arrêter la guerre, que Ndaté Yalla a tenu tête à Faidherbe ; qu’Aline Sitoé Diatta a pratiqué la désobéissance civile pendant la colonisation ; que Soukeyna Konaré a fait partie des porteuses de pancartes pour réclamer l'indépendance du Sénégal en 1958, que Sokhna Diarra Bousso a mis au monde un des plus grands dignes fils du pays. Nous n’accepterons donc pas que l’on réécrive notre histoire au détriment de nos droits fondamentaux.
La loi n°2010 du 28 mai 2010 portant parité absolue entre les hommes et les femmes dans les instances électives et semi-électives constitue un tournant décisif dans l’histoire politique du Sénégal. Véritable instrument à la fois juridique et politique, la loi sur la parité traduit une application du cadre juridique international, régional et national favorable à l’égalité entre les femmes et les hommes. Depuis le décret d’application n°211-819 qui date du 16 juin 2011, elle a suscité chez les femmes de tous les milieux, l’espoir de réaliser leurs aspirations légitimes dans une démocratie inclusive et participative.
En 2012, le Sénégal a fait un pas important sur le chemin de l’égalité en faisant passer la présence des femmes à l’Assemblée de 33 à 64 députées, faisant de l'Assemblée nationale sénégalaise l’une des plus paritaires au monde. Cependant, la bataille pour les droits des femmes n’est jamais gagnée d’avance. Aussi, faut-il être toujours vigilant. Ainsi, nous constatons que depuis l’adoption de cette loi, des voix masculines se sont toujours élevées pour remettre en cause sa pertinence. De plus en plus de partis politiques ont tendance à vouloir se dérober à leurs obligations et au respect de la parité. L'Assemblée nationale, la deuxième institution de la République, garante des lois du pays, viole ouvertement la loi sur la parité. En 2014, après décision de justice, le bureau municipal de la ville de Kaolack, non-paritaire, n'a pas refait son élection. La quasi-totalité des bureaux municipaux ne respecte pas la parité non plus, pour exemple, les bureaux municipaux des mairies de Dakar, Guédiawaye et Fatick, nouvellement installés, en Avril 2022, ont été invalidés par décision de justice après les recours de l'Observatoire national de la Parité (ONP).
Cependant, ces bureaux continuent à fonctionner en faisant fi d'une telle décision de justice.
Toutes ces violations flagrantes et répétées de la loi sur la parité nous obligent donc à être particulièrement vigilantes, car, comme nous le constatons toutes et tous, l’inclusion des femmes ne s’est jamais faite “naturellement”.
En effet, que se passe-t-il quand on laisse les choses “évoluer naturellement” ? Rien. Strictement rien… Ou peut-être si : des régressions. Ainsi, nous sommes donc toutes d’accord qu’en l’absence de mesures contraignantes ou de quotas, les femmes ne sont pas admises dans les instances de décision.
Partout où les dominants exercent un pouvoir sans merci, les dominées se sont toujours battues pour arracher leurs droits, “ Seule la lutte libère, et nous en appelons à toutes nos sœurs de toutes les races pour qu’elles montent à l’assaut pour la conquête de leurs droits. ” (Thomas Sankara).
On note une volonté, sans cesse réaffirmée, d’exclure les femmes du champ décisionnel, en particulier politique, et plus largement une volonté manifeste d’étouffer leurs voix.
À chaque échéance politique, on note une remise en cause systématique de la loi sur la parité. En effet, les compétences des femmes sont remises en cause systématiquement, les espaces médiatiques se retrouvent accaparés par les hommes et ces derniers sont plus consultés que les femmes même sur des sujets qui ne les concernent pas et sur lesquels ils ne sont pas compétents. Les hommes imposent à la société un coût exorbitant pour réparer les dommages causés par leur masculinité toxique et leur narcissisme fragile. L’injonction de compétence n’est faîte qu’aux femmes alors que la médiocrité des hommes politiques sénégalais est historiquement légendaire. Ils continuent à s’accaparer des postes, des ressources et de l'énergie des femmes.
Alors que dans le même temps, les femmes sont chantées en tant que mères, épouses et sœurs de manière systématique jusqu’au sommet de l'État, nous sommes toutes témoins que dans la réalité, elles sont discriminées et exploitées dans tous les secteurs.
Les réactionnaires peuvent donc remballer leurs arguments fallacieux. Les femmes ne sont pas un danger pour la démocratie. Pour faire bien, le Sénégal devrait d’ailleurs imposer à tous les organismes représentatifs, qui sont aussi garants du bon fonctionnement du pays (le Conseil constitutionnel par exemple), d’être strictement paritaires.
Cela nous éviterait de dire qu’en politique, comme dans tous les autres secteurs de la vie, les femmes ne récoltent que mépris, propos vexatoires, et discriminations sexistes.
Les partis politiques ne font pas exception. Le machisme est la marque de fabrique des hommes politiques, qui ne se gênent pas d’exploiter la force de mobilisation des femmes.
Arrivés au pouvoir, ils font preuve d’une méprisante magnanimité, cantonnant les femmes à des postes de seconds rôles sans véritable pouvoir décisionnel. Encore une fois, nous réaffirmons que la parité ne saurait être un danger pour la démocratie sénégalaise.
Le véritable danger, ce sont ces délinquants qui contreviennent à la loi en excluant les femmes des sphères de décision, en utilisant des procédés dignes des anciens colons. Dans un contexte où la montée des fondamentalismes religieux constitue une menace pour les droits des femmes, nous rappelons avec fermeté que nos droits ne sont ni négociables, ni discutables, et nous resterons toujours vigilantes et attentives face à ces délinquants en cols blancs, pseudo-illuminés ou barbus acculturés qui voudraient changer nos narratifs et nos réalités politiques, sociales et culturelles.
Nous serons prêtes.
Signataires
1. Fatou Sow: Sociologue, CNRS/UCAD
2. Sokhna Benga: Scénariste-Editrice-Juriste maritimiste-Défenseure des droits des femmes et des personnes vulnérables
3. Wasso Tounkara: Formatrice en activisme artistique -Graphiste-Féministe
Au Sénégal, de plus en plus de filles fument de la cigarette et beaucoup d’entre elles utilisent la chicha, soit 90 % qui s’adonnent au vapotage.
Depuis plusieurs années, il est apparu un nouveau type de cigarette qui est très utilisé par les jeunes. Et selon une enquête menée par la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (LISTAB), la tendance s’est inversée chez les jeunes. « La deuxième enquête vient montrer qu’aujourd’hui les filles ont renversé la tendance avec la chicha puisque 90 % d’entre elles s’adonnent au vapotage, c’est-à-dire à l’utilisation des cigarettes électriques’’, a indiqué le secrétaire exécutif de la LISTAB, Djibril Wélé, hier lors d’une conférence de presse.
Cette rencontre avec les journalistes s’est tenue dans le cadre de la célébration de la journée mondiale sans tabac, prévue ce mardi. Elle a pour thème : «« Le tabac : une menace pour notre environnement ». Une occasion pour les membres de la LISTAB de faire un état des lieux de la mise en œuvre de la loi anti-tabac, en présence de son président, Moustapha Gaye et de plusieurs adolescents. « Avant, pour les voir fumer, il fallait aller dans des établissements privés de la place. Cela semble devenir une mode. Notre dernière étude a montré que les enfants commençaient à fumer à l’âge de 7 ans », a soutenu Wélé. D’après lui, cela est dû au fait que la cigarette est devenue accessible pour les enfants de la rue et les talibés. Il estime que plus de 400 bars à chicha sont enregistrés à Dakar. Ce qui pousse les jeunes âgés entre 10 et 18 ans à s’adonner au vapotage.
Appel lancé au président de la République, taxation…
Il ajouté qu’une séance de chicha, qui dure environ deux heures, a une valeur de 100 cigarettes, à la fois, et c’est encore plus grave que ces dernières. Djibril Wélé demande ainsi à l’Etat d’assumer ses responsabilités en prenant davantage en charge la question du tabac. « Nous lançons un appel au président de la République Macky Sall pour l’application du décret portant sur la loi anti-Tabac et l’arrêté conjoint signé par les ministres de la Santé et du Commerce et qui attend toujours d’être numéroté par le Secrétariat Général du Gouvernement », a plaidé le directeur exécutif de la LISTAB.
Concernant la taxation du tabac, le Président de la LISTAB, Moustapha Gaye, a déclaré de son côté que le moyen le plus efficace pour faire baisser son utilisation dans notre pays, c’est de le taxer davantage afin de régler le problème. La taxation va aussi faire baisser la prévalence et faciliter la mobilisation des ressources pour avoir davantage de moyens de prendre en charge la question liée au tabagisme dans le pays. Gaye a indiqué qu’au Sénégal plus de 200 tonnes de mégots de cigarettes sont jetées par les fumeurs chaque année. ‘’Cela a un impact négatif sur la planète plus précisément les écosystèmes entiers’’.
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LA REINE DES NUS À LA BIENNALE
L’art est dans tout et tout peut inspirer l’art. L’art fait parler tout ce qui s’exprime difficilement par des mots. Dans cette 14è édition de la Biennale de l’art africain contemporain, la plasticienne Edwige Ndjeng propose ses tableaux de nus
L’art est dans tout et tout peut inspirer l’art. L’art fait parler tout ce qui s’exprime difficilement par les mots. Dans cette 14è édition de la Biennale de l’art africain contemporain, la camerounaise Edwige Ndjeng qui explore le nu depuis près d’une vingtaine d’années, expose ses œuvres dans le cadre du OFF.
Fille d’un grand artiste camerounais, Edwige a décidé de trouver sa voie originale. Elle peint la nudité des femmes de joie de son Cameroun natal et partage leur peine. Ce n'est pas l'apologie du plus vieux métier du monde. Mais plutôt une manière pour elle d’être compatissante, de leur rendre leur dignité et leur faire comprendre de conscience de leur beauté que n’a pas abimé leur activité.
AfricaGlobe a rencontré cette artiste qui a du cran et qui pratique un art qui tranche avec ce dont on a l’habitude. Comment s’est-elle lancée dans l’art du nu ? Comment le public perçoit ses productions ? Réponse dans cet entretien.