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27 novembre 2024
Femmes
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
LA PARITÉ, POISON DE LA DÉMOCRATIE
EXCLUSIF SENEPLUS - Cette loi telle qu’instituée ne découle pas d’un souci de promouvoir l’égalité homme-femme, mais d’un populisme destiné à manipuler les masses féministes à des fins électoralistes
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 25/05/2022
À quelques encablures des élections législatives, l’incertitude a plané sur la tenue de ces échéances électorales. En cause, les listes de Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) et de Yewwi Askan Wi entachées d’irrégularités dirimantes afférentes au parrainage et à la parité. La parité, telle qu’instituée au Sénégal, ne découle pas d’un souci de vouloir promouvoir l’égalité homme-femme dans beaucoup de secteurs, mais d’un populisme nauséabond pour enivrer les masses féministes et les manipuler à des fins électoralistes. Il appert que les prodromes de la lutte pour l’égalité homme-femme remontent aux premières années des indépendances et même avant, mais la lutte intensive a pris une tournure décisive sous le magistère de Wade qui, sous la coupe des organisations et lobbies féministes, a fait voter la loi le 14 mai 2010 par l’Assemblée nationale, adoptée par le Sénat le 19 du même mois. Populiste et démagogue, Abdoulaye Wade aura satisfait les desiderata des lobbies féministes mus pour la plupart par des intérêts cryptopersonnels et dont les méthodes populistes ne manquent pas d’ingéniosité pour propager leurs revendications dans le gratin intellectuel féminin.
Et le 28 mai 2010, la loi sur la parité est promulguée par le président Wade qui pense gagner la sympathie des femmes à l’élection de 2012 avec cette trouvaille que l’on considère comme une révolution. Depuis cette date historique, dans les instances électives, la parité est de mise. Pourtant celui qui a fait voter cette loi ne l’a jamais mise en application dans les instances de son parti. En sus, en 12 ans, il n’a jamais nommé dans ses huit gouvernements successifs, comptant au minimum 30 ministres, plus de 9 femmes. La seule fois où il y a eu le nombre record de 8 femmes sur 31 ministres, c’était le 4 novembre 2002 sous la primature d’Idrissa Seck. Le successeur de Wade à la tête de l’État, Macky Sall, aurait pu instaurer la règle paritaire dans la formation de ses différents gouvernements même si la loi n’est pas coercitive là-dessus. Aujourd’hui les instances politiques provisoires de l’APR ne comptent pas de femmes responsables sauf dans la structure des femmes. Cela est à l’image de l’ensemble des autres formations politiques où la parité est encore loin d’être une réalité.
De 22% (soit 33 députés) pour la législature 2007-2012, l’effectif des femmes députées est passé à 43,3% (soit 64 députés sur 150) pour la législature 2012-2017. Mais ce taux élevé de femmes députées n’est pas synonyme de qualité. La plus-value féminine ne s’est pas fait sentir dans l’effervescence et le bouillonnement des débats à l’Assemblée nationale. Les souvenirs vivaces que certaines de ces députées nous ont laissés, ce sont des insultes, des crêpages de chignons, des querelles de bornes-fontaines et des applaudissements délirants. Qui ne se souvient pas des insanités que la députée de Benno Bokk Yaakaar, Aïssatou Diouf, a déversées sur son collègue Me El Hadji Diouf lors de l’examen du projet de loi sur la réforme des universités le 18 décembre 2015 ?
La présence quasi-paritaire des femmes lors de la 12e législature n’a pas embelli l’image de notre parlement godillot. La 13e n’a pas fait mieux. La parité qu’on a voulu appliquer dans notre démocratie qui souffre de la plaie de l’inégalité, selon les promotrices de la parité, n’est que cautère sur jambe de bois. Pire, cette parité était sur le point d’exclure du champ politique partiellement ou totalement les deux coalitions qui, à elles seules, polarisent les ¾ de l’électorat sénégalais.
Au lieu d’en faire un instrument de promotion de l’égalité homme-femme, la parité est utilisée par nos autorités actuelles et nos pseudo-féministes comme une guillotine pour empêcher des formations ou coalitions politiques de concourir à l’expression des suffrages. Commettre une erreur d’alternance paritaire sur une liste surtout sur des personnes qui n’ont aucune chance d’être élues vaut-il l’élimination d’une liste où seraient promues une dizaine de députées ? Finalement c’est l’effet boomerang. Et c’est là où nous flétrissons l’intervention du Cosef qui suggérait, en filigrane dans les médias, l’élimination des listes de Yaw et de BBY pour non-respect de la parité. In fine, la parité devient dans notre République un expédient pour exclure de la députation ces femmes qu’elle est censée promouvoir.
N’eût été la sagesse proverbiale, pour une rarissime fois, les listes de Yewwi à Dakar et de Bennoo au niveau national n’allaient pas être au rendez-vous électoral du 31 juillet 2022. Ce qui serait une aberration démocratique. Il est vrai que dura lex sed lex mais une loi, on l’applique avec un esprit et avec une certaine intelligence. Quelle légitimité aurait un scrutin qui exclurait à cause d’un défaut de parité plus de 80 % des électeurs ?
À Touba, à juste raison, la parité, après plus d’une décennie d’application, n’est même pas encore dans une phase embryonnaire et pourtant personne n’ose remettre en cause ce choix califal. L’aversion de la parité dans la ville sainte est adossée à des considérations religieuses. Dans la capitale du mouridisme, les lois ne modifient pas les normes cultuelles et culturelles. Et c’est là où pèche cette parité qui est loin d’être effective dans les pays pionniers qui font de l’égalité homme-femme un principe de bonne gouvernance. Ce qui est déplorable, c’est d’importer des modèles et des stéréotypes politiques qui détonnent ou s’adaptent difficilement avec nos réalités cultuelles, culturelles.
Certes un aggiornamento en matière de politique féminine est sans doute nécessaire, mais il ne faut pas que le désir de parité sacrifie la liberté démocratique de choix sur l’autel d’un code électoral démocraticide. Au lendemain de ces législatives qui poignent à l’horizon, il urge de réformer le code électoral liberticide dont plusieurs dispositions relatives à la parité et au parrainage (sur lequel nous nous prononcerons bientôt) ne favorisent pas la participation libre et démocratique des citoyens aux différentes échéances électorales. La démocratie va de pair avec la liberté de choisir et non avec la contrainte d’élire.
Le Comité Régional des Enseignantes pour la Promotion de la Scolarisation de Saint-Louis est plus que jamais déterminé à combattre les violences faites aux filles et à mettre fin également à la déperdition scolaire. Ses membres ont initié, le weekend dernier, une journée de sensibilisation à Pété, dans le département de Podor, où les mariages et grossesses précoces, très fréquents, gangrènent et bloquent l’éducation et la réussite des filles à l’école. Le but de la rencontre était de conscientiser les parents d’élèves sur l’importance de scolariser leurs enfants et de les maintenir à l’école.
Les responsables du Comité Régional des Enseignantes pour la Promotion de la Scolarisation de Saint-Louis, regroupées au sein de la Scolarisation des Filles (SCOFI), structure autonome et partenaire du ministère de l’Éducation Nationale et qui travaille pour le maintien et la réussite des filles à l’école, sont au regret de constater un certain nombre de manquements au niveau scolaire. Il s’agit, en effet, du problème de la déperdition scolaire noté dans la localité de Pété, commune du département de Podor, en plus aussi des violences faites aux enfants.
Ces manquements sont en passe de devenir un phénomène social qui interpelle tous les acteurs intervenant dans le respect des droits humains en général et en particulier dans celui de la protection des enfants qui sont des êtres vulnérables ayant besoin de l’assistance des adultes pour grandir. “On nous a signalé beaucoup de cas de déperdition non seulement au niveau des filles mais aussi chez les garçons. Actuellement, les garçons quittent les établissements scolaires pour s’adonner à des petits travaux comme l’agriculture, l’élevage, le commerce au détriment de leur scolarité ou autres petits métiers pour gagner de l’argent facilement créant ainsi un taux d’abandon très élevé au niveau de cette frange de la population scolaire. Or, l’école est un creusé du savoir et les enfants doivent y rester et poursuivre leurs études pour devenir demain des responsables qui vont gérer ce pays particulièrement ce département de Podor et au-delà même la région de Saint-Louis”, a dit Mme Marième Diagne Sow, Présidente régional du Comité des Enseignantes pour la Promotion de la Scolarisation de Saint-Louis. Ceci a motivé la journée de sensibilisation et de plaidoyer pour inviter les autorités à encourager ces élèves à embrasser les séries scientifiques et la formation professionnelle, vu le problème d’insertion.
Lors de cette journée, les responsables du CREPSCOFI, ont offert à ces filles qui sont dans des situations de vulnérabilité et qui courent le risque d’abandonner très tôt leurs études, des kits scolaires et hygiéniques qui vont leurs permettre d’améliorer sensiblement leurs conditions de vie.
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CE QUE CHEIKH ANTA DIOP AURAIT FAIT DES RÉSEAUX SOCIAUX...
Qu'il s'agisse des personnes hautement éduquées, peu instruites ou analphabètes chacun trouve son compte dans l'usage des réseaux sociaux. Que ferait l’éminent savant Cheikh Anta Diop, s’il avait connu ces outils numériques ? Réponse du Dr Aoua Bocar Ly-T
Facebook, Twitter, Instagram, Whatsapp, Tik tok, ces réseaux sociaux numériques, sont définitivement entrés dans nos vies. Les usages utiles qu'on peut en faire sont illimités dans bien des domaines.
Que ce soit en politique, en économie, dans le domaine de la science, de l’enseignement, du commerce, de la formation, la recherche, des médias, l’éducation ces technologies de l'information et de la communication sont devenus incontournables.
Très rares sont des personnes qui ne possèdent un compte sur un moins un de ces réseaux sociaux numériques. Qu'il s'agisse des personnes hautement éduquées ou analphabète chacun y trouve son compte. Qu'elle usage aurait fait l’éminent savant et égyptologue, Cheikh Anta Diop, s’il avait connu ces réseaux sociaux ?
Selon la sociologue Aout Bocar Ly-Tall,l'égyptologue n’aurait pas hésité à se saisir de ces technologies pour atteindre les objectifs qu’il nourrissait pour l’Afrique. En clair si Cheikh Anta Diop avait connu cette ère des réseaux sociaux, il les aurait utilisé à fond pour faire avancer la cause de l’éducation pour tous au Sénégal et en Afrique.
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FACE PEU OU PAS CONNUE DE CHEIKH ANTA DIOP
La sociologue Aoua Bocar Ly-Tall explore dans son nouvel ouvrage, un autre aspect de l'éminent égyptologue Cheikh Anta Diop, parrain de la première université du Sénégal, dans un livre intitulé "Cheikh Anta Diop, l'humain derrière le savant.
Dans son dernier ouvrage intitulé « Cheikh Anta Diop, l’humain derrière le savant », la sociologue Aoua Bocar Ly-Tall explore le côté féministe de l’éminent chercheur Cheikh Anta Diop, qui s’est battu toute sa vie pour restaurer à l’Afrique sa dignité contre l’Occident qui a travesti l’histoire du continent.
Grand égyptologue, panafricaniste convaincu, humaniste, Cheikh Anta montre que le matriarcat a longtemps dominé les vielles sociétés africaines contrairement aux autres sociétés. Malgré son envergure, son aura, Cheikh Anta était un homme humble, grand défenseur des droits des femmes. Mais ce côté ne semble pas suffisamment mis en avant de l’avis de Oua Bocar Ly-Tall. C’est Fort de constat qu’elle a choisi de consacrer cet ouvrage à l’auteur de « Nations nègres et culture » en mettant en exergue ce côté peu connu méconnu de lui.
En marge de la cérémonie de présentation du livre Confluence d’Alpha Moustapha Guèye, samedi à l’UCAD II, nous avons interrogé l’auteur sur son ouvrage intitulé « Cheikh Anta Diop, l’humain derrière le savant.
par Oumou Wane
LES SÉNÉGALAISES, VICTIMES COLLATÉRALES DE LA VIOLENCE EN POLITIQUE
Envers la femme, la violence n’est même pas liée aux conflits sociaux qui traversent notre société et qui dégrade le climat entre citoyens et élus. Ce n’est qu’une affaire de sexisme et de vieux monde assoiffé de pouvoir
Au Sénégal, depuis plusieurs années, le discours conservateur contribue à l'explosion du nombre de faits de violence contre les femmes. Mais désormais nous allons plus loin, notre démocratie représentative en devient malade.
Dans le cadre des prochaines élections législatives qui semblent occuper toute l’actualité nationale, nous apprenons en effet, selon les informations rapportées par la presse locale, que la liste portée par le maire de Dakar, Barthélémy Dias, pourrait être rejetée par la Direction Générale des Élections, pour le principal motif du non-respect de la parité.
Si certains électeurs ne se sentent plus représentés aujourd’hui par leurs élus, que dire de la place des femmes dans cette politique à courte vue.
Une fois de plus dans ce dossier, le maire Barthélemy Dias a raté le train de l’histoire en mettant en cause la démocratie représentative, après avoir boycotté le Forum Mondial de l’Eau tenu à Dakar le 21 mars 2022 sous des prétextes aussi obscurs qu’irrecevables.
Les élus et les politiques de tous les partis confondus ont-ils conscience du désamour des Sénégalais envers la classe politique et, surtout, de l’énorme manque de confiance à leur égard ? Vont-ils en plus se mettre à dos les sénégalaises ? Je parle rarement, à titre personnel, de mes déconvenues avec les affaires au Sénégal, mais j’y ai investi et perdu tous mes biens gagnés en Europe, à cause d’hommes et de comportements violents dirigés contre les femmes. Je leur promets la monnaie de leur pièce.
Être opposant en politique doit-il signifier verser dans l’anarchie et l’irresponsabilité ? Si le maire de Dakar s’est donné en spectacle à la direction générale des élections, alors que son rôle essentiel est de défendre les institutions et le respect de la norme, pourquoi les citoyens et les citoyennes devraient-ils respecter les lois ? Le respect des lois est une exigence démocratique, mais nous devrions reconnaître, au moins aux femmes la possibilité de désobéir au nom de la résistance à l'oppression.
Comment comprendre par exemple l'irrésistible ascension de certains opposants en politique, quand elle masque une réalité pour le moins terrifiante.
Envers la femme, la violence n’est même pas liée aux conflits sociaux qui traversent notre société et qui dégrade le climat entre les citoyens et les élus. Ce n’est qu’une affaire de sexisme et de vieux monde assoiffé de pouvoir.
Autant la violence contre les élus est inacceptable, autant la violence des élus envers la société doit être condamnée car elle alimente la défiance envers les élus et relève d’un manque de respect envers les institutions et les fonctions de représentants. Quant à vouloir s’imposer à ses concitoyens par la violence, c’est toujours chose absurde qui n’aboutit qu’à une lente désagrégation du professionnalisme et de la rigueur dans l’application des lois et règlements électoraux.
« Le problème de Dakar s’appelle Macky Sall et on va régler ça une bonne fois pour toutes… » Ainsi parle le maire Barthélemy Dias ! À entendre ça, on se dit que la société a du plomb dans l'aile.
De son côté, Macky Sall planche sûrement sur le nom de son prochain Premier ministre. En décrivant les réseaux sociaux comme « un cancer des sociétés modernes et une peste mondiale », notre président Macky Sall, lors d’une réunion avec des organisations syndicales, a fait part de sa volonté de réguler ce qu’il considère comme des dérives sur internet. Il n’en fallait pas moins à la horde sauvage et anonyme, dont le courage n’est pas la qualité première, pour interpréter cette volonté de changer les règles d’internet et des réseaux sociaux comme une tentative de censure et d’atteinte à la liberté d’expression dans le pays.
Car voilà notre complexe, quand un chef d’État étranger dit que les plateformes de médias sociaux doivent être tenues responsables des discours haineux et de la désinformation en ligne, le monde entier applaudit. Mais lorsqu’un chef d'État africain surtout de la zone francophone commence par réfléchir ainsi, c’est qu’il prépare une pilule amère pour son peuple.
Macky Sall, au nom de l’État, c’est à dire de la loi, c’est à dire du peuple, rappelle l’urgence de réglementer les réseaux sociaux, car c’est à nous, la démocratie, de fixer les règles du jeu. On criera à la censure. Sauf qu’il est parfaitement possible d’encadrer la haine sans verser dans la censure.
C’est aux géants du Web, Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft ou encore Twitter de se plier à de nouvelles règles très strictes et c’est à nous de leur imposer d'éradiquer les contenus illicites et dangereux de leurs plateformes.
Limiter les zones de non-droit, suspendre les utilisateurs qui violeraient la loi en multipliant les discours de haine ou les annonces frauduleuses… Oui, la fête doit se terminer pour ceux qui portent atteinte à la sécurité publique ou au respect de la dignitéhumaine. Et il en va de la responsabilité des dirigeants politiques de ne pas inciter nos concitoyens à faire preuve de violence, à l’occasion d’événements attisés notamment par une forte mobilisation sur les réseaux sociaux.
Rappelons que le numérique offre aussi la possibilité à tout citoyen de faire entendre sa voix et qu’internet n’est pas une menace pour la démocratie, tout au contraire.
Seulement la révolution numérique a atteint le continent africain et s’y déploie avec rapidité et vigueur en présentant d’énormes avantages mais peut-être en sautant quelques étapes de régulation. La technologie ne doit pas faire peur. Seule son utilisation frauduleuse, (piratage, harcèlement, diffusion de fausses nouvelles…) doit être contrôlée pour ne pas mettre en danger nos sociétés et nos démocraties.
Les dirigeants ont également compris l'intérêt d'utiliser le numérique quand ce dernier est employé à bon escient, car quand les gouvernants n'ont pas peur d'entendre leurs concitoyens, la technologie se révèle un merveilleux outil.
Mais je m’éloigne de mon sujet, courage les femmes !
AWA DIAKHATÉ, FOOTBALLEUSE ET ÉPOUSE ÉPANOUIE
La meneuse de l’équipe nationale féminine, a demandé à ses jeunes compatriotes voulant s’adonner à la pratique du football de vivre à fond leur passion qui n’est pas incompatible avec la création d’un foyer
Awa Diakhaté, la meneuse de l’équipe nationale féminine, a demandé à ses jeunes compatriotes voulant s’adonner à la pratique du football de vivre à fond leur passion qui n’est pas incompatible avec la création d’un foyer.
‘’Nous devons faire ce qu’on aime le plus, car je suis convaincue qu’il est plus facile d’y réussir, parce que nous sommes prêts à tous les sacrifices’’, a dit l’internationale sénégalaise transférée en France depuis novembre dernier.
‘’Les efforts fournis’’ par la Fédération sénégalaise de football (FSF) ont rendu plus aisée la pratique du football féminin, a estimé la joueuse de Puy Foot (D2 française) dans un entretien publié sur le site officiel de la Confédération africaine de football (CAF).
Devenue professionnelle après avoir joué longtemps sur le plan local, la native de Richard-Toll (nord) considère que ‘’la pratique du football n’est pas antinomique à la féminité’’.
‘’Certains ont pensé que j’allais mettre fin à ma carrière quand je me suis mariée’’, a-t-elle confié, soulignant qu’au contraire, elle est plus épanouie depuis son mariage.
‘’Et avec l’aide de Dieu, je vais fonder une famille’’, a dit la jeune dame de 25 ans. En France, déclare-t-elle, les joueuses allient leur vie de famille à la pratique du football.
‘’Nous voyons des joueuses se faire accompagner de leur époux et de leurs enfants et rentrer avec eux à la fin de la rencontre’’, fait-elle remarquer. Pour réussir, dit-elle, il faut accepter de faire des sacrifices.
Celle qui s’est mariée avec un ancien joueur du championnat local devenu entraîneur de football, confie avoir ‘’de graves blessures’’.
‘’J’ai vécu la solitude loin de la famille mais je me suis accrochée jusqu’à atteindre le niveau professionnel’’, a-t-elle fait savoir. Elle précise que l’objectif est d’atteindre le carré d’as de la CAN 2022, synonyme de qualification en Coupe du monde.
‘’Il y a de la qualité dans ce groupe, il y a des professionnelles comme dans les autres équipes’’, a-t-elle fait savoir. Selon elle, le Sénégal va respecter tout le monde mais ne craint personne.
‘’Nous allons mettre toutes les chances de notre côté’’, a-t-elle poursuivi, se souvenant avoir beaucoup souffert à ses débuts en France, à cause du froid.
La CAN 2022 aura lieu en juillet, au Maroc. Le Sénégal jouera dans le même groupe que le pays organisateur, l’Ouganda et le Burkina Faso.
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PPDA, VINGT FEMMES PRENNENT LA PAROLE
C’est une émission exceptionnelle : 20 femmes ayant accusé l’ancien présentateur star de TF1 Patrick Poivre d’Arvor de violences sexuelles et de comportements problématiques témoignent
C’est une émission exceptionnelle de Mediapart : vingt femmes ayant accusé l’ancien présentateur star de TF1 Patrick Poivre d’Arvor de violences sexuelles et de comportements problématiques témoignent sur notre plateau.
Elles ont entre 28 et 63 ans. Elles sont journalistes, autrices, mais aussi employées de magasin, enseignante, conseillère aux entreprises, bibliothécaire, etc. Certaines témoignent pour la première fois à visage découvert.
Jamais celles dont vous allez entendre les récits n’avaient été réunies. Les faits présumés qu’elles racontent remontent aux années 1980 ou à quelques années.
La plupart ne se connaissaient pas avant le début de l’affaire. Certaines se sont rencontrées pour la première fois sur notre plateau. Toutes ont en commun d’avoir témoigné dans l’enquête judiciaire contre Patrick Poivre d’Arvor, qui a déposé une plainte en « dénonciation calomnieuse » contre seize d’entre elles.
Présentateur du 20 heures de TF1 pendant vingt ans, Patrick Poivre d'Arvor « conteste », selon son avocat, « toute violence, sexuelle ou non, à l’égard des femmes qui l’ont accusé ».
VERS UNE ÉVALUATION DES OBSTACLES À LA PARTICIPATION DES FEMMES DANS LES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX
Le Fonds de l’initiative Elsie a validé, lundi, le financement du Sénégal en tant que pays bénéficiaire afin de soutenir le ‘’Projet d’évaluation des obstacles à la participation des femmes des armées dans les opérations de maintien de la paix
Dakar, 10 mai (APS) – Le Fonds de l’initiative Elsie a validé, lundi, le financement du Sénégal en tant que pays bénéficiaire afin de soutenir le ‘’Projet d’évaluation des obstacles à la participation des femmes des armées dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies’’, a appris l’APS d’un communiqué.
’’Le Sénégal est le 16e plus grand contributeur en contingent dans les opérations de paix des Nations Unies, déployant 987 personnels militaires en février 2022. Parmi ceux-ci 38 sont les femmes (3.8%)’’, souligne le document.
Il signale que le projet, ‘’en phase avec la Stratégie sectorielle genre des Forces armées sénégalaises 2012-2022’’, constitue ‘’une étape majeure vers la réalisation de l’égalité de genre dans le secteur de la sécurité’’.
Le communique indique que l’un des principaux objectifs de la stratégie sectorielle ‘’est de renforcer la participation accrue et significative du personnel féminin dans les forces armées, y compris dans les postes de décision’’.
Pour le Général de corps d’armée Cheikh Wade, chef d’état-major général des armées sénégalaises, ‘’le Fonds de l’Initiative Elsie vient opportunément renforcer les actions prioritaires pour l’intégration du genre dans les Armées sénégalaises’’.
’’Les conclusions et les recommandations de l’évaluation permettront ainsi d’élaborer des interventions sur mesure afin de surmonter les obstacles à la participation significative des femmes aux opérations de paix onusiennes et de soutenir l’accroissement du personnel féminin au sein des Forces armées’’, rapporte la source.
Elle assure que ces conclusions ‘’orienteront également l’élaboration de la Stratégie sectorielle genre des Forces armées du Sénégal réévaluée et actualisée pour la période 2022-2032’’.
Le communiqué rappelle que le Sénégal était en 2011 l’un des premiers pays africains à avoir adopté un Plan d’action national (PAN) pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le PAN actuel, couvrant la période 2020-2024, ‘’définit cinq domaines prioritaires : la prévention des crises et la protection des femmes et des filles, notamment en améliorant les services de la Justice, de la Police et de l’Armée ; la participation et la promotion des femmes dans les dispositifs et les processus de prévention, de négociation et de maintien de la paix ; et la coordination de la mise en œuvre du PAN’’.
Le communiqué informe que le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) a été sélectionné pour conduire l’évaluation de la mise en œuvre du Projet d’évaluation des obstacles.
Il sera épaulé par le soutien technique de l’Agence nationale de statistique et de la démographie (ANSD) en utilisant la Méthodologie de mesure des opportunités pour les femmes dans les opérations de paix (MOWIP), élaborée par le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF).
La Police et la Gendarmerie ont précédemment conclu une évaluation similaire des barrières ; les enseignements et les bonnes pratiques observées pourront ainsi être exploitées pour faciliter la conduite de ce projet.
Créé par l’ONU et le Canada en 2019, le Fonds vise à ‘’accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs de l’ONU en matière de genre, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et à la Stratégie de parité entre les sexes applicable au personnel en uniforme 2018-2028’’.
Le Fonds de l’Initiative Elsie, financé par les contributions de l’Australie, du Canada, de la Finlande, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Norvège et du Royaume-Uni, ‘’soutient le déploiement durable et la participation significative des femmes en uniforme chargées du maintien de la paix en offrant une aide et des incitations financières’’.
LE LEADERSHIP FEMININ A L'EPREUVE
Avec Mame Aby Sèye, (DER, financement) et Sophie Diallo (3FPT, formation), Thérèse Faye Diouf (Fongip, garantie) est convaincue de former « le trio gagnant ». « Je connais Mame Aby Sèye, a-t-elle expliqué, devant le JDD. Je l’ai connue au 3FPT.
Avec Mame Aby Sèye, (DER, financement) et Sophie Diallo (3FPT, formation), Thérèse Faye Diouf (Fongip, garantie) est convaincue de former « le trio gagnant ». « Je connais Mame Aby Sèye, a-t-elle expliqué, devant le JDD. Je l’ai connue au 3FPT. Elle a fait des résultats. Quand j’ai eu la nouvelle qu’elle a été nommée à la tête de la DER, je félicite Papa Amadou Sarr qui a fait beaucoup de choses, mais j’ai dit ‘’Alhamdoulilah’’ (rendre grâce à Dieu). Avec elle, on pourra encore faire des choses. On avait démarré des choses avec la DER. Ce que nous avons d’abord fait, c’est de mutualiser nos forces. On a signé une convention avec la DER. Tout ce qui est autonomisation des jeunes filles, jeunes garçons, avec des nano-crédits. Tout ce qui est besoin de garantie, par exemple au niveau des pôles emplois, on transfère au Fongip. »
« Quand on est femme, on met toujours en avant le qu’en dira-t-on »
Thérèse Faye de poursuivre : « maintenant, là où c’est le plus important avec Sophie Diallo, qui est au niveau de la formation professionnelle, le 3FPT, ces jeunes, une fois formés, auront des choses à entreprendre et auront besoin nécessairement soit de la DER (pour leur autonomisation), ou s’ils veulent aller à une échelle supérieure, du Fongip (pour la garantie). C’est pourquoi, je dis qu’il faut féliciter le président de la République d’avoir pensé à cette triptyque (3FPT-DER-FONGIP), et avec la Banque nationale pour le développement économique (BNDE) aussi qu’il ne faut pas oublier. Nous sommes à une ère où il faut avoir confiance à la femme sénégalaise et africaine. C’est un challenge, un défi que nous devons relever. Il y a cet instinct féminin, c’est toujours le souci de la perfection. On est à une place où on se dit qu’on ne va pas échouer. Quand on est femme, on met toujours en avant le qu’en dira-t-on ».
KHADIDIATOU SARR KÉBÉ ÉLUE PRÉSIDENTE DU RÉSEAU DES HÔPITAUX D’AFRIQUE, DE L’OCÉAN INDIEN ET DES CARAÏBES
La directrice de l’hôpital régional El Hadji-Ibrahima-Niass de Kaolack (centre), Khadidiatou Sarr Kébé, a annoncé, vendredi avoir été élue présidente du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’océan Indien et des Caraïbes (RESHAOC) pour un mandat de deux ans
Kaolack, 7 mai (APS) – La directrice de l’hôpital régional El Hadji-Ibrahima-Niass de Kaolack (centre), Khadidiatou Sarr Kébé, a annoncé, vendredi, avoir été élue présidente du Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’océan Indien et des Caraïbes (RESHAOC) pour un mandat de deux ans.
‘’Je suis portée à la tête du [RESHAOC] pour un mandat de deux ans (…) L’objectif du RESHAOC est de favoriser un cadre d’échange entre les hôpitaux des pays représentés’’, a-t-elle dit lors d’un point de presse, à Kaolack.
Cent trente hôpitaux répartis entre 17 pays sont membres de cette organisation, selon sa nouvelle présidente, administrateur hospitalier de profession.
Le Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’océan Indien et des Caraïbes, créé en 1996, au Burkina Faso, a tenu sa dernière réunion les 28 et 29 avril, à Cotonou, selon Mme Kébé.