AU RIU BAOBAB A POINTE SARENE, LA VIE RETROUVE SON COURS NORMAL
L’hôtel Riu Baobab retrouve une vie normale, au lendemain de l’attaque qu’il avait subie dans la nuit du samedi au dimanche, de la part d’une bande armée, emportant dans sa fuite plus de 12 millions de francs CFA
L’hôtel Riu Baobab retrouve une vie normale, au lendemain de l’attaque qu’il avait subie dans la nuit du samedi au dimanche, de la part d’une bande armée, emportant dans sa fuite plus de 12 millions de francs CFA, a constaté l’APS.
Une vingtaine de personnes armées de fusils de chasse s’étaient introduites ce weekend, dans ce réceptif hôtelier, implanté à Pointe Sarène, dans le département de Mbour.
Après des échanges de tirs avec les gendarmes, venus à la rescousse, les brigands avaient pris la fuite, avec de l’argent qu’ils ont pris à la réception de l’hôtel.
Cette parenthèse s’est vite refermée, laissant place au train-train quotidien d’un réceptif implanté dans une zone de grande promotion du tourisme balnéaire.
« C’est un événement malheureux que nous avons tous vécu. Mais actuellement, tout est revenu à la normale. On est en train de continuer nos activités tranquillement. Les clients arrivent et ceux qui doivent partir sont en train de partir », déclare à l’APS la directrice des ressources humaines de l’hôtel, Ramatoulaye Mbacké.
« L’événement n’a eu aucun impact sur le fonctionnement normal de l’hôtel. On continue de fonctionner tranquillement et à recevoir des clients », précise Mme Mbacké.
« Là, on est en train de recevoir un groupe de 141 personnes de nationalité anglaise », explique la responsable, pendant que plusieurs touristes, qui viennent de descendre d’un bus provenant de l’aéroport international Blaise de Diagne, s’activaient aux formalités d’usage à la réception, lundi, peu après 20 heures.
Dimanche, au lendemain de l’attaque, « nous avons reçu 180 entrées toute la journée et aujourd’hui [lundi], on en a eu 163 », signale-t-elle, ajoutant que « plus de 300 visiteurs ont été reçus dans l’hôtel depuis l’incident ».
A l’intérieur de l’hôtel, juste après le portail, des éléments de la gendarmerie lourdement armés veillent au grain.
« La gendarmerie est présente H24 depuis le jour de l’incident. La situation est maîtrisée, le calme et la sérénité règnent actuellement dans l’hôtel et au niveau des clients, du personnel », se réjouit Ramatoulaye Mbacké.
Dans le principal restaurant du site, règne une belle ambiance autour de plats copieux et divers.
« C’est l’heure du dîner ! », lance Mme Mbacké, lors d’une visite guidée à l’intérieur de l’hôtel, alors que des serveurs font le tour des tables où une centaine de clients attendent patiemment d’être servis.
« Vous avez vu l’ambiance dans l’hôtel. On dirait que rien ne s’est jamais passé », fait constater la DRH, après un tour dans un second réfectoire, qui offre un décor similaire.
« Il y a eu certes des craintes et c’est très normal. Ça se comprend que des clients aient envoyé des mails pour s’enquérir de la situation par rapport à la sécurité et aux mesures nécessaires prises pour qu’ils puissent venir », admet-elle.
Dimanche soir, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mountaga Diao, à la tête d’une forte délégation, s’était rendu sur les lieux. Une visite au cours de laquelle, il avait annoncé des mesures, dont notamment l’érection d’une brigade de gendarmerie, pour renforcer la sécurité dans la station touristique de Pointe Sarène.
« Nous accueillons cette annonce avec beaucoup de plaisir. On attend que cette brigade soit mise en place dans les plus brefs délais. Nous espérons que cela va répondre à toutes les préoccupations sécuritaires que nous avons », réagit la responsable des ressources humaines. Elle se dit confiante quant à l’aboutissement de l’enquête ouverte par la gendarmerie.
L’ETAT DE L’ADMINISTRATION ET DES FINANCES PUBLIQUES AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
Les parutions de ce mardi reviennent sur la conférence des administrateurs et managers publics tenue la veille et au cours de laquelle le président de la République a dressé un diagnostic jugé alarmant de l’état des finances publiques ...
la conférence des administrateurs et managers publics tenue la veille et au cours de laquelle le président de la République a dressé un diagnostic jugé alarmant de l’état des finances publiques et du fonctionnement de l’administration sénégalaise.
Bassirou Diomaye Faye, qui présidait cette rencontre au centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), « a rappelé la nécessité de mettre sur pied une administration de rupture, plus efficiente et mieux à même de répondre aux exigences des citoyens », rapporte le quotidien Le Soleil.
« Dans cette optique, il demande au gouvernement la mise en place d’une politique de réformes innovantes et transparentes visant à faire de l’administration publique un élément central de la stratégie de développement Sénégal 2050 », ajoute Le Soleil.
Selon Sud Quotidien, Bassirou Diomaye Faye a livré, à l’occasion de cette conférence, « les grandes orientations de son mandat en matière de gouvernance publique », parmi lesquelles « la création prochaine de l’Agence de centralisation de la commande publique ».
« Le tableau de bord pour un renouveau de l’administration a été affichée […] par le président de la République [lors de cette rencontre]. Plus d’efficacité et d’orthodoxie, de la rigueur et un contrôle strict des ressources, une revitalisation de la décentralisation et de la déconcentration…Bassirou Diomaye Faye s’engage », résume Le Quotidien.
La situation des finances publiques « alarmante »
Le chef de l’Etat « a insisté sur la nécessité de renforcer l’efficacité de l’action des pouvoirs publics, de lutter contre la mauvaise gouvernance », jugeant qu’il est impératif de « recentrer l’administration en évitant les doublons entre le secteur public et parapublic », lit-on dans les colonnes de L’As.
L’Info revient à son tour sur les points soulignés par le président de la République, évoquant des « constats alarmants sur la gouvernance du pays, mais aussi sur la nécessité d’inverser les tendances, avec une réforme et une modernisation de l’administration publique tournée uniquement vers son devoir de servir les populations, le pays et son développement, dans la rigueur, la transparence, l’éthique… ».
Après le chef de l’Etat, c’est le vérificateur général, Lamine Diom, qui « a mis le doigt sur les nombreux manquements et irrégularités constatés lors des nombreuses missions des inspecteurs généraux d’Etat », dont « la plupart ont été constatés à l’occasion des dernières passations de service et des missions de vérification en cours dans les différentes administrations », rapporte le quotidien Enquête.
Le chef de l’Etat a aussi exposé « ses craintes » concernant l’état des finances publiques, une « situation alarmante » qui « est partie pour créer un avenir sombre du fonctionnement de l’administration », si l’on croit Walfquotidien. Des prédictions renforcées par le quotidien L’Observateur, sur la base de déclarations du chef de l’Etat : « Nous sommes dans un Etat contraint dont les marges de manœuvres budgétaire et financière n’existent quasiment plus ».
Le Premier ministre Ousmane Sonko « avait annoncé un pays en ruines ». Le président [de la République] est venu en rajouter une couche en parlant d’un »Etat contraint » sans presque de »marge de manœuvre », écrit le billettiste du Quotidien.
« Détournements de deniers publics et soupçons de collusions politiques »
»Ceux qui ont écouté le discours hier du président de la République n’ont sans doute pas dormi à poings fermés, surtout dans un contexte d’inflation avec les prix des denrées qui ont pris l’ascenseur. Le panier de la ménagère sonne creux, les entreprises sont devenues moribondes », ajoute-t-il.
Comme un cas pratique, Libération ouvre sur « une mafia au cœur des services fiscaux de Grand-Dakar », où le Trésor public a été « délesté de plusieurs millions de FCFA avec la confection de fausses quittances ».
L’agent judiciaire de l’Etat a porté plainte et un agent d’assiette a déjà été arrêté, signale le journal, selon lequel « des scandales similaires [ont été] étouffées en 2009 puis en 2014 ».
Et puis il y a l’affaire du moment, liée à une enquête de la Division des investigations criminelles portant sur un détournement présumé de deniers publics et de blanchiment de capitaux impliquant l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom, ex-agent comptable particulier (ACP) de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE).
Dans le cadre de cette affaire, l’ancien directeur général de l’APROSI, agence d’aménagement et de promotion des sites industriels, Momath Bâ a été placé en garde-à-vue, hier, lundi. »Ce scandale présumé, qui éclabousse également l’ancien ministre Moustapha Diop, révèle un vaste réseau de transactions financières douteuses ».
»Tabaski Ngom fait tomber Momath Bâ », titre le quotidien Les Echos. »Des audios et documents compromettants entre les mains des autorités judiciaires pourraient être confrontés aux mis en cause dans les prochaines étapes de l’enquête », renseigne L’Observateur. Le journal précise que cette affaire porte sur un »vaste réseau de transactions financières douteuses, mêlant détournements de deniers publics, prêts non remboursés et soupçons de collusions politiques ».
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 21 JANVIER
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, WiwSport
LA MAISON DE LA PRESSE S’EXPLIQUE SUR L’ANNULATION DE LA CONFÉRENCE DU CDEPS
Dans un communiqué, elle explique cette annulation par le non-respect des formalités administratives liées à l’utilisation de ses locaux. Après régularisation, l’événement a été reprogrammé pour ce mercredi 22 janvier.
La Maison de Presse Babacar Touré a exprimé son regret suite à l’annulation de la conférence de presse prévue ce lundi 20 janvier , organisée par le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS).
Cette situation découle d’un non-respect « des procédures administratives requises pour l’utilisation de ses locaux ».
Dans un communiqué , la Maison de Presse a rappelé que les associations professionnelles et patronales doivent « soumettre une demande écrite au Directeur Général pour bénéficier de l’accès gratuit aux salles ».
« Ce formalisme, essentiel pour la bonne gestion des espaces, n’a pas été respecté par les organisateurs de l’événement », ce qui a conduit à « l’impossibilité de tenir la conférence dans les locaux de la Maison de Presse », a précisé le communiqué.
Cependant, la situation a rapidement été rectifiée par le CDEPS, qui a adressé une demande écrite de mise à disposition d’une salle, datée du jour même et signée par son président.
La conférence de presse a donc été reprogrammée pour le mercredi 22 janvier à 11h00, dans la salle de conférence située au rez-de-chaussée de la Maison de Presse.
LE CDEPS DÉNONCE SON EXCLUSION DE LA MAISON DE LA PRESSE
Le patronat regrette un nouveau coup porté par le régime de Diomye Diomaye à la presse nationale, après "le harcèlement fiscal, la suspension unilatérale des conventions, le non-paiement des services faits"
Le patronat dénonce un nouveau coup porté à la presse sénégalaise. Selon le CDEPS, la direction de la Maison de la Presse lui a refusé l'accès aux locaux ce lundi, empêchant la tenue d'une conférence sur la situation critique du secteur. Une interdiction que l'organisation qualifie de "comble" dans un contexte où les entreprises de presse sont déjà asphyxiées financièrement par diverses mesures gouvernementales.
"Le CDEPS interdit de point de presse à la Maison de la Presse
Ce lundi 20 janvier 2025, le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS) s’est vu refuser l’accès de la Maison de la Presse, où il avait convoqué la presse nationale et internationale à un point de presse sur la crise des médias au Sénégal depuis l’avènement de la troisième alternance politique du régime du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
C’est la première fois de l’histoire que le patronat de la presse est interdit d’accès à la Maison de la Presse. Depuis sa création, un appel téléphonique au directeur de la structure donnait accès aux locaux dès lors qu’il s’agissait d’une organisation des médias. Le Directeur de la Maison de la Presse, informé le dimanche matin et qui a promis de prendre les dispositions nécessaires, a ensuite organisé son injoignabilité.
Les journalistes, reporters et autres techniciens des médias, venus couvrir le point de presse, ont été informés dans la cour de la Maison de la Presse.
Nous constatons un nouveau jalon posé dans la stratégie des nouvelles autorités de museler la presse. Après le harcèlement fiscal, la suspension unilatérale des conventions, le non-paiement des services faits, refuser l’accès à des journalistes à la Maison de la Presse, qui porte le nom de Babacar Touré, est le comble !
Aujourd’hui, les entreprises de presse privées sont toutes quasiment en faillite avec des dettes colossales envers leurs fournisseurs et certaines ont fermé. Le coût social pour les travailleurs des médias est très lourd en 303 jours : suppression de centaines d’emplois, arriérés pharaoniques de salaires, non cotisation aux institutions de prévoyance sociales, couverture médicale défaillante.
La presse a bon espoir que les recours intentés au niveau de la Cour suprême permettront de casser toutes les décisions illégales du ministre de la Communication.
À ce titre, le CDEPS va continuer de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse et reporte sa conférence au mercredi 22 janvier 2025, toujours à la Maison de la Presse"
L’ATTAQUE CONTRE UN HÔTEL DE LA PETITE-CÔTE À LA UNE DE LA PRESSE DU JOUR
Les quotidiens de ce lundi mettent en lumière le braquage d’un établissement hôtelier situé sur la Petite-Côte, à Pointe Sarène, dans le département de Mbour
Le braquage d’un établissement hôtelier situé sur la Petite-Côte, à Pointe Sarène, dans le département de Mbour, est le sujet le plus en vue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne.
De nombreux journaux, dont Walfquotidien, rapportent que des malfaiteurs armés ont attaqué dans la nuit de samedi l’hôtel Riu Baobab, installé dans une zone considérée comme une place forte du tourisme balnéaire au Sénégal.
« Ce gang, constitué d’une trentaine d’individus, n’a pu emporter beaucoup d’argent, grâce à l’intervention rapide des éléments de la brigade de gendarmerie de Mbour assistés d’un renfort des unités d’intervention des localités environnantes », rapporte Walfquotidien.
Vox Populi évoque une scène « digne d’un film d’Hollywood », avec comme acteurs « une vingtaine de bandits armés », parvenus à maîtriser le personnel et la sécurité de l’hôtel avant d’emporter dans leur retraite un butin de 12 millions de francs CFA, selon le journal.
« Ils ont pu prendre la fuite après des échanges de tir avec les gendarmes », souligne Le Quotidien, qui évoque à son tour un butin de 12 millions emportés par les assaillants.
« Elan de solidarité autour de Farba Ngom »
« Ce fut un samedi mouvementé et de tensions », commente Le Quotidien. Il signale que les assaillants « ont échangé des tirs avec les gendarmes avant de se fondre dans la nature en déchirant la clôture grillagée de l’établissement hôtelier. Comme dans un film ».
Les responsables et clients de cet établissement hôtelier « ont vécu un week-end mouvementé, marqué par de violents affrontements entre les forces de l’ordre de la localité et des malfaiteurs », renchérit L’Observateur.
Les malfaiteurs, « une vingtaine, se sont introduits dans ledit hôtel, ont neutralisés les vigiles trouvés sur place et échangé des armes à feu avec les pandores », avant de prendre la fuite « avec plus de 12 millions de francs CFA », ajoute la même publication. « Scène de guerre à l’hôtel Riu Baobab », affiche L’Observateur, le même titre se retrouvant à la une du quotidien L’As, à quelques mots près.
Pour le reste, Les Echos parlent d’un « élan de solidarité » autour du député Mouhamadou Ngom dit Farba, cité dans une enquête portant sur une affaire de blanchiment de capitaux. Il annonce une « grande marche pour la résistance » prévue ce jeudi, à l’initiative de ses amis, pendant que le collectif de avocats constitués pour la défense du député « s’étoffe ».
« Le député-maire de Agnam dont la levée de l’immunité parlementaire est enclenchée par l’Assemblée nationale vendra cher sa peau. Alors que sa première audition est prévue mardi par la commission ad hoc, Farba Ngom reçoit des manifestations [de sympathie] de partout au niveau de la diaspora et au Sénégal », écrit L’As.
Sud Quotidien, un peu dans le sens de la problématique de la gouvernance, fait le bilan du Pool judiciaire financier, dont le démarrage des activités signe « la seconde mort de la CREI », la Cour de répression de l’enrichissement illicite.
Le Plan Diomaye, pour tourner la page du conflit en Casamance
« Avec 91 dossiers ouverts dont 87 transmis aux juges d’instruction financiers ayant conduit à l’arrestation de 162 personnes et permis à l’Etat de saisir 2 milliards 500 millions, le Pool judiciaire financier semble sceller le deuxième enterrement ou la seconde mort de son devancier qui affiche un bilan moins élogieux après sa réactivation », lit-on dans les colonne de cette publication.
Le quotidien Enquête s’intéresse à la première édition de la Conférence des administrateurs et managers publics (CAMP), qui se tient ce lundi, sous la présidence du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye. « Cette rencontre va réunir tous les décideurs du secteur public et parapublic, pour leur inculquer les rudiments et autres principes qui régissent le service public », précise le journal.
Le Soleil ouvre sur le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC), qui annonce, selon le journal, »le temps des investissements en Casamance », la partie méridionale du Sénégal meurtrie par les conséquences d’u conflit armé de plus de 30 ans, lié aux revendications des séparatistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
»Doté d’une enveloppe de plus de 53 milliards de FCFA, dont 30,9 milliards de FCFA pour l’année 2025, le PDC permettra à Ziguinchor, Sédhiou et Kolda de tourner définitivement la page du conflit », avec une priorité donnée au déminage et au retour des villages déplacés, indique Le Soleil.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUND 20 JANVIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil,