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24 avril 2025
Media
ABDOUL AIZIZ MAYORO DIOP, TRAJECTOIRE SINGULIÈRE D'UN GRAND CRITIQUE DE SENGHOR
« Il m’était plus aisé, bien que la critique ne fût point tolérée, de pointer du doigt la politique du Président Senghor, que de commettre une faute de français au micro », raconte l’ancien journaliste de « Radio Sénégal »
El Hadji Gorgui Wade Ndoye |
Publication 24/11/2021
« Il m’était plus aisé, bien que la critique ne fût point tolérée, de pointer du doigt la politique du président Senghor, que de commettre une faute de français au micro », raconte l’ancien journaliste de « Radio Sénégal ». Très critique contre le pouvoir du président-poète, Abdoul Aziz Mayoro Diop est envoyé en Casamance pour avoir mis le xalam de Samba Diabaré Samb à l’antenne. Puis, il sera encore sanctionné à cause de ses positions trop critiques à l’égard du pouvoir et envoyé en Cologne, en Allemagne, comme correspondant. Le journaliste y prit sa retraite avec la « Voix de l’Allemagne » après avoir démissionné de « Radio Sénégal » contestant à Senghor la « paternité de la démocratie » sénégalaise.
Cologne, en Novembre ! Le ciel est gris, bas. Le froid, intenable. Les gens, austères. « Des étrangers pour moi. Ils ne boivent que de l’eau gazeuse. Ont du pain paysan. N’en mangent même pas, s’ils ont de la pomme de terre », se souvient Abdoul Aziz Mayoro Diop entré en journalisme pour « exprimer sa révolte ». C’est Serigne Abdoul Aziz Dabakh qui lui donna son propre nom, à sa naissance, à Saint-Louis, le 11 novembre 1948. Il réussit le concours d’entrée au centre de Maisons-Laffitte que la France organisait alors dans tous les pays francophones. Ils étaient trois Sénégalais admis à l’époque, l’un préféra suivre ses humanités classiques, à Paris, l’autre c’est son ami le regretté Abdou Bâ Ndongo alias « Fredy », un « éminent homme de radio, passionnément amoureux de jazz, producteur émérite ».
Entre le président et le journaliste, malgré les « conflits » inhérents au système du parti unique, il y avait quelque part de l’estime. Le Premier Noir Africain membre de l’Académie française avait l’ambition de faire du Sénégal indépendant une République respectée. Il s’était impliqué dans la création du quotidien national « Le Soleil ». « Commettre une faute, t’enlevait tout appétit et t’empêchait de dormir les poings fermés. Tellement le péché était grand », témoigne M. Diop. « Pour autant cependant, même avec les plus belles locutions, on ne pouvait pas se permettre de mettre un tant soit peu au pilori son programme ». Néanmoins, « je pouvais recourir à des subterfuges et questionner certains points. Souvent par le biais du micro-trottoir – une première qui, en soi, relevait déjà d’une certaine audace – et faire dire aux gens ce qu’on ne pouvait directement dire ». Le glaive tombait toujours, avec souvent une mise à pied de trois jours à une semaine sans salaire », relate-t-il. En dehors de ses deux premiers mois de travail, il n’eut jamais une rémunération complète. Lors d’une audience avec le Chef de l’État qui voulait encourager les journalistes, Abdoul Aziz Diop explique son cas. « Senghor s’en étonnera. Et je me sentis si réconforté, si intouchable », jubile-t-il. Sa joie sera de courte durée.
Samba Diabaré Samb à l’antenne : le grand péché !
Croyant avoir la protection de Senghor, le journaliste créa un tremblement de terre radiophonique, et ce, avec un malicieux sourire. « Un autre grand péché, en faisant jouer du xalam de Samba Diabaré Samb que j’ai toujours admiré à la Chaîne Inter ». À l’encontre de ce qui se faisait et défiant du coup Lucien Lemoine à qui il contestait le monopole de la musique classique dont il « nous » abreuvait à l’antenne. Le Directeur général le cherchait depuis des jours. « Je ne pouvais continuer à fuir. Je pris mon complice Fredy avec moi et frappais à la porte de son bureau ». « Ah te voilà enfin. Tu penses que cet établissement est le bien de tes parents pour y faire ce que tu veux », tonna son patron.
« La semaine prochaine, je t’appellerai à ton nouveau bureau à Ziguinchor », lui signifia le Directeur général. « Mais ce n’est pas sérieux ! », s’écrira son collègue et ami Fredy. À peine, avait-il fini de rouspéter, que sa sanction tomba : « Et toi, à Tambacounda ! ». Et pourtant, « il nous adorait quelque part, bien que nous lui donnions du fil à retordre. Senghor aussi, qui était d’un commerce facile. Agréable. Un grand homme. Certes, un peu emmerdeur. Mais, de loin, beaucoup moins que le système qu’il avait imposé », ajoute le journaliste.
Il découvrait la Casamance, qu’il ne tardait pas à aimer au point de ne plus vouloir revenir sur Dakar. « D’autant que, chose rare, j’y touchais maintenant mon salaire au complet. Et dépensais peu », explique-t-il. Avec des gens charmants et honnêtes qu’il aura du mal à quitter quelques mois plus tard, suite à un autre scandale qui le ramenait à la maison-mère.
Atterrissage en Cologne
« Sanctionné » par un envoi en Allemagne, Abdoul Aziz Mayoro Diop fera, cette fois-ci, un très long voyage. Sourire aux lèvres, son boss, qui voulait le rassurer, lui annonce la nouvelle, sans lui donner la possibilité de dire Non. Taquin, le journaliste qui s’attendait à tout lança : « Dois-je embarquer à Gorée, cette fois-ci, pour Les Amériques ? ». Faisant référence aux esclaves forcés de rejoindre le nouveau monde. « Décidément, tu ne changeras jamais », rétorqua le directeur et de lui préciser : « Tu embarqueras à Yoff. Et tu vas rejoindre l’Allemagne. En qualité de correspondant. Inutile de contester et de lever les bras. La décision vient d’en-haut ». « Dieu ! Je me sentais vraiment perdu. Dans un cauchemar. Sans doute ai-je dit non, jamais », confie-t-il. Il le sortit de son bureau en lui ouvrant, lui-même, la porte.
Du haut de ses 24 ans, Mayoro Diop, sentait dans le creux du ventre, que s’il partait, il ne reviendrait plus. « Disons, que je ne travaillerai plus pour ce pays que j’aime tant et où j’ai tellement à faire. Un an, deux ans, ce n’est pas long », pensait-il.
D’abord s’adapter ! « Et les Allemands me contamineront immédiatement. Mais il me fallait prendre mes quartiers. M’adapter. Vivre. Et me mettre à la tâche. Grâce à la « Deutsche Welle », qu’on dénommait alors « La Voix de l’Allemagne », je ferai mes correspondances radiophoniques. Et Transtel qui, avec son football en Allemagne, ses séries comme Derrick et bien d’autres documentaires, me permettra d’alimenter notre télévision naissante », renseigne-t-il. Premier correspondant de la presse sénégalaise, il se souvient aussi d’Idrissa Seydou Dia de « La Voice of America », du regretté Ousseynou Diop dit Bop du Canada, de Philippe Auguste Sambou décédé au Portugal. Avant l’arrivée de feu Massamba Thiam pour l’Union africaine de radiodiffusion (Urtna) et « l’élégant » Diadji Touré.
La démission
Paix de courte durée. Diop avait commis un crime de lèse-majesté ! « Je m’en étais alors pris à l’idéologie que Senghor imposait aux partis. À la limitation de leur nombre finalement à quatre. Et, plus grave encore, en lui refusant, comme le voulait l’usage, la paternité de notre démocratie. « Non, messieurs dames, il n’en est pas le père », tranche-t-il. Senghor, l’a rétablie après l’avoir suspendue : « Il n’y avait aucun mérite à cela. Je lui en voulais beaucoup. À cause de cette incompréhensible attitude envers Cheikh Anta Diop, Mamadou Dia et ses compagnons sans oublier Sembène Ousmane », ajoute M. Diop.
Nous sommes le 9 novembre 1976. Senghor célébrait son 70ème anniversaire. En même temps, une larme tombait sur la signature de la lettre que Diop venait de terminer et qui scellait sa démission de « Radio Sénégal ». Confronté à de grandes souffrances, le décès à bas-âge d’un de ses fils jumeaux lui inspire « L’Ailleurs et L’Illusion » (Nea-1983), un ouvrage pionnier sur les dangers de l’immigration. S’ensuit « Prisonniers de la vie » (Neas), au programme de littérature comparée de l’Université Gaston Berger en 2012 avec deux autres écrivains Malick Fall et Abdoulaye Sadji par le Professeur Lifongo Vetinde de Lawrence University face aux écrivains africains-américains Toni Morrison, Alice Walker et W.E.B. Du Bois. Enfin, « Prison d’Europe » sort en 2011. Diop travaille à boucler sa trilogie sur l’immigration avec « L’Obsession du bonheur », révèle-t-il.
Regard sur le journalisme aujourd’hui
Abdoul Aziz Mayoro Diop a une admiration pour « les derniers des mohicans » que sont Sada Kane et Abdoulaye Diaw. « Et bien d’autres plumes, de tout âge, que je me garderai toutefois de citer, pour ne pas me tromper, et qui ont donné ses lettres de noblesse à la presse sénégalaise. Et avec l’excuse, de par son absence, de ne pas les connaitre tous », confie le vieux journaliste. L’aîné déplore, cependant, chez beaucoup de jeunes journalistes, « un manque criant d’éthique, de déontologie et bien d’autres faiblesses. Tant dans la forme que dans le fond ». Révélatrices d’une absence totale de culture générale due surtout au fait qu’ils ne lisent pas, analyse notre confrère. « Je ne sais pas comment fonctionne le Cesti (Centre d’études des sciences et techniques de l’information), mais on devrait y introduire un programme de lecture. Ne serait-ce qu’un livre par mois afin de leur donner le goût de la lecture. Il y a aussi, à l’autre bout, cet excès qui amène certains à faire, dans des interviews, étalage de leurs connaissances », conseille-t-il. S’ils ne jouent pas simplement aux procureurs, à l’instituteur ou, devant la caméra, à la grande vedette. Ce dernier point visant particulièrement « des femmes qui se décolorent la peau et portent des cheveux naturels ». Ce qui est le « comble d’une acculturation profonde et d’une extrême dépersonnalisation. Et c’est révoltant et triste à la fois. On devait simplement les interdire d’antenne », pense Abdoul Aziz Mayoro Diop. Néanmoins, conclut le journaliste, musicien et écrivain « ne désespérons pas trop. Certes, il y a beaucoup à faire. La tâche est immense mais le tir peut être rectifié. Avec un peu plus d’humilité ».
Colère des professeurs du lycée Limamou Laye
Les professeurs du lycée Limamou Laye de Guédiawaye, notamment ceux qui enseignent la philosophie, sont rès en colère. A l’origine de leur grogne, l’agression d’un de leurs collègues. Ces enseignants comptent d’ailleurs organiser aujourd’hui dans la matinée une assemblée générale de dénonciation.
JMJ version covid-19
La Journée Mondiale de la Jeunesse (Jmj) chrétienne catholique a été célébrée dimanche dernier dans toutes les localités du pays. Contrairement aux années précédentes où elle était célébrée par le Diocèse, l’édition de 2021 a été organisée par les jeunes dans chaque paroisse. Ce, à cause de la Covi19, mais aussi sur recommandation du Pape François qui a demandé à ce que l’on célèbre l’événement le jour de la fête du Christ Roi qui a coïncidé dimanche dernier avec le début de l’année pastorale dans le calendrier liturgique chrétien. Ce qui a fait que partout, des messes ont été dites. Par ailleurs, il faut souligner que ces journées ont la particularité de tomber dans un contexte électoral. Ainsi, les politiques se sont livrés à une opération de charme de l’électorat chrétien notamment de la jeunesse. Ils ont appuyé les jeunesses chrétiennes. A la Patte d’Oie, le maire Banda Diop a soutenu les jeunes catholiques de sa commune pour leur permettre de passer une bonne fête
Des agresseurs s’invitent à la célébration de la JMJ
Restons dans l’ambiance de la Journée Mondiale de la Jeunesse (Jmj) pour dire que les agresseurs étaient de la partie. A Grand Dakar plus précisément à la paroisse Sainte Thérèse, des agresseurs se sont invités à la fête vers la fin pour tenter de dé- pouiller les femmes. Mais, c’était sans compter avec la détermination des jeunes qui se sont très vite constitués en groupe pour organiser la riposte. Finalement, les agresseurs ont pris la fuite
Yewwi Askan Wi à couteaux tirés avec le Préfet de Pikine
Les responsables de la coalition Yewwi Asakn Wi (Yaw) s’impatientent du dépôt de leurs listes à la commission de réception des candidatures à la préfecture de Pikine après le verdict que la Cour d’appel de Dakar a prononcé en leur faveur. Ils sont très remontés contre le Préfet de Pikine Moustapha Ndiaye qu’ils accusent de vouloir bloquer leurs listes. Mais ce dernier qui attend la notification de la Cour d’appel de Dakar n’a pas encore accepté le dépôt des listes. Le chef de l’exécutif départemental renvoie ses détracteurs au Code électoral.
Symposium panafricain sur l’agriculture
Le Sénégal va abriter un symposium panafricain qui réunit des experts venant de 23 pays africains afin de discuter des meilleurs moyens de profiter des vastes terres arables, des marchés, des réseaux et des opportunités d’investissement que l’Afrique offre pour une percée de l’agroécologie. La rencontre qui se tient du 24 au 27 novembre est initiée par l’organisation «Craving 4 Development». Selon un communiqué signé par l’Executive Chair et «focal point Speak Up Africa», Aminata Kane Baldé, l’objectif du symposium est de créer une plateforme régionale de connaissances et de partenariats qui aide à mieux comprendre le pouvoir de l’implication des jeunes dans l’agriculture et le potentiel d’innovation dans l’agriculture en Afrique et de soutenir la jeunesse africaine à tirer partie des grandes opportunités africaines en termes d’accès aux marchés, à des partenariats et à des investissements. Selon la même source, le symposium va favoriser l’éclosion d’innovations dans l’agriculture afin de booster le commerce intra-africain et l’intégration régionale, favoriser et entretenir des liens entre l’agriculture et les autres secteurs et stimuler les investissements de la diaspora africaine dans le secteur agricole.
Parcelles Assainies : une eau puante coule des robinets
Les populations des Parcelles Assainies et des Hlm Grand Mé- dine ont eu hier, la surprise de leur vie. En effet, une eau nauséabonde et un peu colorée coulait des robinets. Dès qu’on ouvre le robinet, c’est une puanteur insupportable qui envahit les narines. Et ceux qui ont le pris le bain avec, surtout tôt le matin, ont dû le regretter. Puisqu’il fallait s’asperger de parfum pour ne pas dégager l’odeur de fosses septiques. Certains sont allés acheter de l’eau dans les boutiques parce qu’ils ont peur que l’eau des robinets soit impropre à la consommation à cause de son odeur et sa couleur. Les populations des Parcelles Assainies interpellent le gouvernement.
Croisade contre l’excision
En perspective de la célébration des 16 jours d’activisme contre la violence sur le genre, le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants va lancer le 24 novembre prochain, à Yeumbeul, la campagne de communication nationale pour l’abandon des mutilations génitales féminines et de l’excision. Dans un communiqué parvenu «L’As», le ministère indique que cette campagne qui durera pendant trois mois sera une occasion pour les populations, les leaders d’opinion, les décideurs ainsi que les jeunes d’être sensibilisés pour que le dialogue soit lancé et que la décision de l’abandon de la pratique des MGF soit acceptée et endossée par tous.
L’excision très répandue chez les Mandingue, les Soninké, peulh …
Restons avec la campagne contre l’excision lancée par le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants pour dire que le taux de prévalence des femmes de 15 à 49 ans victimes de Mutilations génitales féminines (Mgf) et de Violences Basées sur le Genre (Vbg) au Sénégal est de 25,2% contre 16% pour les filles de moins de 15 ans. Selon le ministère, ces résultats montrent que cette pratique est plus répandue chez les Mandingue (74,7%), les Soninké (63,3%), les Diola (58,6 %) et les Poular (49,3 %). Les régions du Sud, du Sud-Est et du Nord, à cause des réalités socioculturelles, enregistrent les proportions de femmes (âgées de 15-49 ans) excisées les plus élevées, à savoir Kédougou (91,0%), Sédhiou (75,6%), Matam (73,3%), Tambacounda (71,8%), Ziguinchor (68,2%) et Kolda (63,6%). Dans les zones géographiques de forte prévalence des MGF/E, on note également une forte prévalence des mariages d’enfants avec son corollaire, les grossesses précoces et à risques», informe la même source.
Un nouveau cas de covid-19 enregistré
Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a enregistré une nouvelle contamination liée au coronavirus. Sur 1084 tests réalisés dans le bilan du jour d’hier, 01 cas a été déclaré positif, soit un taux de positivité de 0,09%. Le nouveau cas, détecté dans la région de Dakar, est issu de la transmission communautaire. Si 03 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, 04 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Selon les autorités sanitaires, aucun décès n’a été enregistré dimanche dernier. Du 02 mars 2020 à nos jours, 73.969 cas ont été signalés sur l’étendue du territoire national dont 72.078 gué- ris. Le pays compte actuellement 1.883 morts causés par la maladie et 07 patients sous traitement. S’agissant de la campagne de vaccination, 559 personnes ont été vaccinées le dimanche 21 novembre 2021, portant le nombre total à 1.316 401.
Kilifeu en grève de la faim
Le président du Think Thank Afrikajom est préoccupé par la situation de son compagnon de lutte en 2011 contre le troisième mandat du Président Abdoulaye Wade. Alioune Tine exprime sa grave préoccupation face à la situation du rappeur et activiste Kilifeu. Selon lui, le membre du mouvement «Y en a marre» a arrêté de s’alimenter et sa famille n’arrive même plus à le joindre. Pour éviter le pire, Alioune Tine invite les autorités à lui accorder la liberté provisoire pour raison humanitaire.
Scandale Miss Sénégal 2020 : Jamra dépose une plainte ce jeudi
L’Ong Jamra qui a toujours dénoncé l’organisation des événements de Miss Sénégal se mêle quand même au scandale qui a éclaboussé les membres du Comité d’organisation après les révélations de Miss Sénégal 2020 sur son viol suivi de grossesse. Le porte-parole de l’Ong islamique, Mame Mactar Guèye, annonce une plainte ce jeudi pour faire toute la lumière sur les accusations qui visent le Comité d’organisation de Miss Sénégal. En attendant que la procédure judiciaire soit enclenchée, l’Ong Jamra met en garde «les saï-saï à col blanc» qui tenteraient d’entraver l’action judiciaire sur ce sulfureux dossier qui est une honte pour le patrimoine culturel sénégalais.
Modification du Code général des Collectivités territoriales
C’est une course contre la montre pour le gouvernement. Le projet de loi du nouveau Code général des collectivités territoriales adopté récemment en conseil des ministres sera soumis en examen à l’Assemblée nationale. D’ailleurs, les députés sont convoqués jeudi prochain en séance plénière pour se pencher sur ce projet de loi. Le gouvernement veut que le nouveau Code général des collectivités territoriales, modifié, soit promulgué avant les élections du 23 janvier
10e Forum Panafricain sur les politiques éducatives
Le 10e Forum panafricain sur les politiques éducatives se tiendra récemment au Sénégal. L’initiative est du Réseau Africain de Campagne pour l’Education pour Tous (Ancefa), en collaboration avec la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education Publique-Sénégal (Cosydep) et la campagne mondiale pour l’éducation. D’après un communiqué parvenu à «L’As», le Forum offre entre autres un espace d’apprentissage et de partage à la société civile pour qu’elle puisse échanger avec les autres acteurs clés de l’éducation sur le continent afin de faire le point sur le développement et les pratiques des politiques éducatives dans les différents coins de l’Afrique, ré- fléchir aux défis de l’éducation auxquels sont confrontés les différents pays et planifier des mécanismes d’intervention stratégique pour faire avancer l’agenda de l’éducation, sur la base de l’architecture mondiale, régionale et nationale.
Vélingara : La liste de la coalition «Gueum sa bopp» validée
La coalition «Gueum sa Bopp» va désormais briguer les suffrages des populations du département de Vélingara. La tête de liste majoritaire de cette coalition, Demba Baldé, avait saisi la Cour d’appel de Ziguinchor d’un recours. Le candidat de la coalition Gueum Sa bopp au conseil départemental de Vélingara informe ses militants et sympathisants que la Cour d’appel de Ziguinchor a rétabli la coalition dans ses droits. Demba Baldé salue cette décision de justice qui rétablit la légalité. Ainsi, il invite ses militants et sympathisants à se mobiliser et descendre sur le terrain. Pour rappel, la liste de la coalition «Gueum sa Bopp» a été rejetée par le préfet parce qu’un des candidats sur la liste ne votait pas sur le lieu de vote indiqué sur la fiche. Une erreur que la commission n’avait pas autorisé à Demba Baldé de rectifier.
Ou bien le sieur Anthony Blinken est borgne ou bien il se fiche éperdument de notre gueule. A moins qu’il ait voulu faire dans la diplomatie dès lors qu’il invite le Chef à continuer à protéger les libertés et à offrir des espaces d’expression aux différentes opinions. Toutes choses qui font défaut dans ce charmant pays où le Chef ne cesse de bander les muscles face à son opposition. Déjà qu’il se prépare à la guerre, dotant ses forces de répression de toute la logistique nécessaire pour mater tout esprit récalcitrant qui ne penserait pas comme lui. Et suprême idiotie, ses préfets sont en train de défier la Justice poussés en cela par un ministre, lui-même de la magistrature. Dans une situation pareille, faire signer une charte de la nonviolence à l’opposition, c’est insulter l’intelligence des gens ou carrément se suicider et laisser un large boulevard à ces gens sans loi ni foi qui laissent leurs milices bastonner d’honnêtes citoyens dont le seul tort est de ne pas penser comme eux. Cette charte, donc, nous parait être de la foutaise. Ni plus ni moins. Ses initiateurs savent bien qui use et abuse de la violence. Ils savent également que ce n’est pas une signature qui garantirait la paix. Sinon, le monde dans lequel nous vivons serait un paradis. Ne pas signer ne fait pas non plus de ceux qui refusent de parapher cette charte attrape-nigauds ou piège à cons des va-t-en guerre face à un pouvoir arrogant qui use de duplicité et dont les actes vis-à-vis de son opposition ne sont jamais sincères. Cette charte, c’est du foutage de gueule. Ce serait mieux de ne pas la signer que de faire dans la duplicité. Vouloir faire croire maintenant que ceux qui refusent de signer ce bout de papier font l’apologie de la violence, c’est prendre les gens pour des idiots La seule charte de la non–violence qui vaille, passe par un véritable Etat de droit. Ce qui est loin d’être le cas, quoiqu’en pensent les flagorneurs du Chef. KACCOOR BI
LE KHALIFE DES NIASSENE AU PALAIS
Le Khalife des Niassène, Serigne Cheikh Mahi Ibrahima Niasse, a été reçu hier par le président de la République au Palais. Accompagné d’une forte délé- gation, le Khalife des Niassène en séjour à Dakar a profité de cette audience pour renouveler son appel à la paix et à un Sénégal prospère. Le guide religieux a aussi remercié le président de la République pour son appui constant dans les multiples projets de la cité religieuse de Kaolack. Il a aussi tenu à magnifier la gouvernance du Sénégal sous Macky Sall. L’audience d’hier était la deuxième rencontre entre les deux hommes puisque le samedi, le chef de l’Etat avait fait le déplacement jusqu’à la résidence dakaroise du guide religieux pour une première rencontre chaleureuse entre eux. Outre ses fidèles venus en masse pour le rencontrer, le Khalife des Niassène Serigne Cheikh Mahi Ibrahima Niasse a reçu nombre de responsables politiques comme le maire de Dakar Soham Wardini, le maire de Mermoz Barthélémy Dias, le député Déthié Fall.
BATAILLE DE FATICK LA COALITION ANDU NAWLE ENREGISTRE LES RALLIEMENTS MASSIFS DE REWMI, AVENIR SENEGAL BUNU BEUGUE
La bataille de Fatick aura bel et bien lieu lors des prochaines élections locales et le ministre- maire Matar Ba aura du souci à se faire au vu des ralliements massifs enregistrés ce week-end en direction de la coalition présidentielle dissidente Andu Nawle animée par plusieurs Pca et l’ancien directeur des Sé- négalais de l’extérieur, l’ambassadeur Sory Kaba. Ce week-end Andu Nawle avec à sa tête Mamadou Camara, Pca de l’Ancar, a enregistré les ralliements massifs du Rewmi d’Idrissa Seck et des responsables d’Avenir Sénégal Bunu Beugue en sus des femmes regroupées au sein des groupements de promotion fé- minine. En l’absence du coordonnateur Matar Ndoumbé Diattara, le Docteur Sandéné Diouf de Rewmi a animé une conférence de presse pour remercier le parti Rewmi avec à sa tête le Président Idrissa Seck. Des remerciements également à l’endroit de son excellence M. Macky Sall pour la confiance et le compagnonnage sincère et sans faille avec Idrissa Seck. À Fatick, ce sont les responsables de Rewmi de la première heure qui ont rallié Andu Nawlé, à en croire Dr Diouf. «C’est ce qui fait le charme des élections locales car chacun peut partir avec celui qui lui convient et après on se retrouve sur l’essentiel. A l’occasion de ces investitures, le président Idrissa Seck avait donné carte blanche au président Macky Sall pour le choix des candidats et pour cela il a même décidé de ne pas déposer de caution pour son parti pour le mettre à l’aise. A nous il nous avait instruit d’aller avec le candidat de confiance désigné.» C’est compte-tenu de toutes ces contingences que le Rewmi de Fatick a porté son choix sur Andu Nawlé. Lors des investitures, Rewmi avait constaté un manque de considération notoire de la part de certains mandataires envers le parti d’Idrissa Seck. Résultat : pas d’investis tant au niveau communal qu’au niveau départemental au sein de Benno Bokk Yaakar. C’est la raison pour laquelle Rewmi a senti l’obligation de sortir et de prendre position pour assurer une participation effective de ses militants du côté de la mouvance présidentielle dont la coalition Andu Nawlé est membre. Il s’agit de travailler à faire gagner le meilleur candidat pour la ville de Fatick. Outre Mamadou Camara Pca de l’Ancar, Andu Nawlé est composé des Pca Cheikh Tidiane Dieng (Prodac), Sémou Diouf (Aprosi), du consul du Sénégal à Marseille, Malick Wade Gueye, sans oublier le député de la mouvance présidentielle Fada Diene.
GESTION DU GAZ DES DEPUTES DU SENEGAL ET LA MAURITANIE VEULENT UNE REUSSITE COLLEGIALE
Si ailleurs les ressources naturelles sont la cause de conflits, le Sénégal et la Mauritanie veulent éviter à tout prix ce scénario. Le bon Dieu a fait que les deux pays partagent non seulement des frontières, des relations historiques (St-Louis fut la capitale de la Mauritanie), mais aussi et surtout ils partagent le pétrole et le gaz. Alors que se profilent en 2023 les premières productions gazières du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) situé en eaux profondes à la frontière des deux pays, entre Dakar et Nouakchott, on réfléchit à la mise en place d’un Fonds d’investissement commun. Des dé- putés des deux pays réunis en réseau parlementaire ont demandé ce 20 novembre lors d’un atelier à Nouakchott que les deux pays mutualisent leur capital pour investir dans ce projet. Il faut rappeler que le projet GNL est dé- veloppé conjointement par BP, Kosmos Energy, la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen) et la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMHPM). Prévu pour être développé par phases, le projet de GNL Greater Tortue Ahmeyin produira jusqu’à 10 millions de tonnes de GNL par an. En tout cas pour les députés des deux pays, le Sénégal et la Mauritanie ont l’obligation de réussir une gestion collégiale.
PECHE UNE GOUVERNANCE LAMENTABLE
« La gouvernance des pêches, de façon générale, est dans une situation alarmante ». Le constat est fait par la coordonnatrice des projets gouvernance des pêches du Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’Ouest (PRCM), Dr Khady Diouf, face à la presse, ce lundi 22 novembre. Le PRCM, créé en 2003, est une coalition d’acteurs travaillant sur les problématiques de la Zone côtière et marine (ZCM) ouest-africaine, et intervenant dans sept pays : Mauritanie, Cap Vert, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau, Guinée et Sierra Leone. « Les conditions qui doivent permettre d’aller vers cette bonne gouvernance des pêcheries ne sont pas là, a expliqué la juriste environnementaliste. Parmi ces conditions, il y a celles juridiques et institutionnelles qu’il faut renforcer. Il y a aussi tout ce qui est cadre de concertation pour abriter le dialogue politique. Il y a des capacités qu’il faut renforcer à tous les niveaux pour pouvoir permettre à ces cadres-là de mieux fonctionner. » Nous avons aussi un autre élément qui est extrêmement important, a-telle poursuivi. C’est les connaissances en matière de recherches. On ne peut pas gérer quelque chose qu’on ne connait pas. Pour pouvoir avoir une maî- trise du potentiel exploitable et de tous les facteurs qui doivent entrer en jeu, pour pouvoir mener une gestion durable des ressources halieutiques, il faut des données scientifiques. Cela veut dire que nous devons renforcer nos chercheurs mais aussi il faut aussi ‘’capaciter’’ les acteurs de telle sorte qu’ils puissent aussi produire leurs propres données. Ce qu’on appelle les connaissances locales qu’il faut valoriser dans le processus de prise de décisions. » Aussi, parmi les leviers à actionner pour un « changement de comportement qui va booster la bonne gouvernance », la recherche de transparence a été évoquée. Là, le Sénégal doit faire des efforts.
CHAQUE SENEGALAIS CONSOMME 29 KG DE POISSON ANNUELLEMENT
Au Sénégal, la consommation annuelle de poisson, par habitant, est de 29 kg, soit deux fois la consommation moyenne de la sous-région. C’est-à-dire trois fois la consommation, par habitant, en Guinée et huit fois celle établie en Mauritanie. Des chiffres révélés par le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’Ouest (PRCM), qui avec ses partenaires, a tenu une rencontre sous le thème : « renforçons la gouvernance des pêches », ce lundi 22 novembre à Dakar. Pour rappel, la journée mondiale de la Pêche a été célébrée dimanche. La pêche constitue un secteur clé de l’économie sénégalaise. L’activité emploie plus ou moins 600 000 personnes, d’après le PRCM. Mais, le secteur est confronté à un « éventail de contraintes » : « en 2012, le Sénégal a enregistré une perte de 300 millions de dollars, soit 3,2% de son PIB, due à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Même si le pays a, depuis, déployé des efforts considérables en se dotant d’une nouvelle loi, d’un plan d’action national pour la lutte contre la pêche INN, validé en 2015, et de ressources opérationnelles, les activités liées à la pêche illicite demeurent endémiques. » Par ailleurs, « la situation est particulièrement préoccupante dans la mesure où les stocks de démersaux côtiers (poissons d’eau profonde) à forte valeur marchande (principalement destinés à l’exportation) sont pleinement exploités voire surexploités. La pression sur les espèces consommées localement (les petits pélagiques) continuent de s’accroître en raison de la hausse des exportations de ces espèces, ce qui fait peser un risque majeur de pénurie d’approvisionnement sur le marché local ».