Dans les colonnes du journal «Liberation Quotidien» - n°3394 – samedi 18 & dimanche 19 novembre 2023, la dame W. Coura Ndiaye (cadre BBY) interpelle sur la question de savoir : «A quel jeu s’adonnent certains intellectuels et cadres sénégalais ?». Sous cet angle et de mon point de vue, il n’y a pas d’émotion à se faire, tant la chanson desdits intellectuels et cadres est devenue discordante, ennuyeuse et dans un parfait élan de solidarité. En tout état de cause, le Sénégal reste égal à lui-même, depuis de nombreuses années : stable, ouvert et dans un confort de démocratie incomparable en Afrique sub-saharienne. Et donc, ce ne sera pas sous le magistère du Président Macky Sall, que le ministère de l’Intérieur comme les Commissions chargées d’organiser et de superviser les élections [présidentielles et autres], que le contraire se produira. Autrement, de quoi est-il question, dans la surface de vérité, où certains leaders politiques de l’opposition comme au sein de la coalition BBY, les langues se délient, et les contradictions s’exposent au grand jour ? Et que reproche-t-on à une certaine presse, à certains citoyens indépendants, à une certaine société civile et à l’endroit de certains partis politiques ? Tout simplement, parce qu’ils ferment les yeux, sur les nombreuses et importantes réalisations de l’actuel Président au pouvoir, en étant tout de même, contre sa vision et sa personne. Ainsi, les critiques illusoires et mal fondées fusent de partout, de manière intentionnelle et ostentatoire, pour des raisons [uniquement] de positionnement… au détriment des aspirations de tout un peuple [enfants, jeunes, adultes & seniors], qui aspire en une construction du pays, en route pour son développement harmonieux, organisé avec talent et pour le progrès.
Cependant, tous ces gens où la plupart, ne peuvent guère traduire de manière concrète [dans leurs propres mouvements, dans leurs propres organisations, dans leurs propres partis], les techniques d’une bonne communication, d’une bonne gestion administrative, démocratique, politique, économique et sociale. Du moins, ils sèment du vent pour récolter finalement… la tempête qu’ils méritent ! Parce que, les moyens financiers et les ressources humaines [la pédagogie nécessaire pour asseoir une école] envers cette populace qui a grandement besoin de comprendre la réalité d’une gestion d’Etat, n’existent pas à leur niveau. Cela ne les intéresse point. D’ailleurs, ils se focalisent beaucoup plus [et déraisonnablement], sur leur seule ambition démesurée. Que fondamentalement donc, il est absurde que plus de 300 personnes, prises individuellement, se déclarent toutes, comme des candidats aux élections présidentielles, sans passer par un examen [parrainage obligatoire et obligé !]. Cela signifie objectivement, que ces acteurs là, ne sont pas animés de bonne foi, à l’égard de tout un peuple qu’ils ne prennent pas au sérieux. Ils n’ont aucune culture, aucune envergure [l’exemple de l’hémicycle est là pour nous édifier sur leurs comportements désastreux de leurs députés du peuple], aux fins d’une transmission de savoir, de savoir-être, de savoir-vivre, de haute réflexion, de patience, de loyauté et de faculté de discernement à enseigner. Incapable d’outiller la jeunesse dans le bon sens, ils leur apprennent principalement : la violence, la brutalité, l’irrespect des valeurs fondamentales et le rapport de force... sans prévoir leur lendemain à la tête du pouvoir.
Que dès lors, il y a bien lieu de considérer les conséquences multiples, pour toute une jeunesse à cloche-pied, tenant un pied en l’air et en sautant sur l’autre : une incohérence notoire et une désharmonie troublante. Que dans ce contexte-ci, une certaine opposition alliée à une certaine société civile et à une certaine presse s’arcboute dans un esprit moumoute [mutilé, détérioré et endommagé]. Parce qu’il ne s’agit guère que de critiques envers un Etat debout, de métaphores et de verser dans le panneau. Il y a lieu de constater [visiblement], comme le nez sur le visage, durant les deux mandatures du Président sortant, d’énormes chantiers et des projets à dimension sociale, profitables [largement] aux populations. Malheureusement, cette frange d’intellectuels et de cadres nouvelles formules, atteints par le virus d’une maladie incurable, sèment à tout vent la rancœur, tuant le véritable exercice politique, contraire à une Constitution lue et approuvée. Il ne s’agit pas de casser, de brûler, de brimer et d’inciter aux viols. Il ne s’agit pas de turbulences et de malices. Surtout, il ne s’agit pas d’asseoir une situation pénible, déplaisante et inextricable, dans un pays en paix et stable.
Sous cet aperçu enfin, en termes de connexion : «Les manquements de l’agent judiciaires de l’Etat qui avait profité au leader de l’ex-Pastef à Ziguinchor» se sont métamorphosés en cendre, par une annulation de l’ordonnance du juge Sabassy Faye. Une telle situation laisse place aujourd’hui, à la capitulation et à la déception totale. Celles-ci, après la décision irrévocable du Tribunal de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Et de manière autre : «Les avocats de l’opposant avait attaqué le décret portant dissolution de son parti politique [exPastef], le 31 juillet 2023, manquements à ses obligations». [Que] «Son parti a été dissout conformément au droit sénégalais… sur la base du rapport du ministre de l’Intérieur». Que résolument : «Les procédures suivies par l’Etat sont conformes aux droits de l’Homme, car les voies de droit ont été exercés et des décisions de justice ont été rendues». [Que substantiellement donc] : «L’ensemble des moyens soulevées par les avocats de SONKO ne sont pas fondés», fin de citation.
Ainsi, le président de la République n’a-t-il pas raison d’affirmer en toute grandeur : «J’ai toujours élevé en principes de gouvernance, la proximité, l’écoute, le dialogue, l’inclusion et le pragmatisme pour une action de l’Etat à fort impacts économiques et sociaux sur les territoires et leurs populations». L’ambition seule peutelle faire le reste, en tentant de combattre avec simplisme l’Etat de droit ? Ces gens-là, ne sont-ils pas dans le nihilisme [négation des valeurs intellectuelles et morales communes ou le refus de l’idéal collectif] ? Certainement, parce qu’ils ne lorgnent que d’un côté. Cependant, il faut considérer [remarquablement], qu’un aveugle ne peut diriger une population borgne… toute la problématique est là !
Ibrahima Khalil MENDY
SG DES PERMANENTS CNTS
Par Abdoul Aly KANE
LE «PRE CARRE»FRANÇAIS A L’EPREUVE DU SOUVERAINISME EN AFRIQUE
Plus d’un ½ siècle après les indépendances réclamées à cor et à cri par les élites africaines et octroyées par l’ancien colonisateur à l’aube des années 60, l’heure est à la quête d’une vraie souveraineté partout en Afrique.
Plus d’un ½ siècle après les indépendances réclamées à cor et à cri par les élites africaines et octroyées par l’ancien colonisateur à l’aube des années 60, l’heure est à la quête d’une vraie souveraineté partout en Afrique. Comme pour dire que les indépendances supra, purement formelles, n’avaient rien changé au modèle d’exploitation coloniale mis en place à la fin du 19ème siècle.
C’est un euphémisme de dire que la France connait, depuis les évènements du Mali, de fortes turbulences dans son « jardin » africain. Cela avait déjà commencé avec la République Centrafricaine puis s’est étendu Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Togo dont on dit qu’il se rapproche du trio des pays partageant la zone dite des trois frontières. La France a pu récupérer le Gabon par la grâce d’un coup d’Etat de « salon » des mains d’un Ali Bongo qui avait commencé à montrer des signes de dissidence avec son adhésion au Commonwealth britannique. Elle a aussi gardé in extremis le Tchad où un Idriss DEBY ITNO, recevant Marine Le Pen, avait clairement affiché sa récusation du Fcfa comme monnaie pouvant favoriser le développement économique.
D’ailleurs dans une interview accordée au Figaro publiée le 22 mars 2017, la présidente du groupe parlementaire Rassemblement national à l’Assemblée nationale française répondait ainsi à la question suivante :
« Q : Comment le président Déby perçoit-il votre vision?
Marine Le Pen : « Concernant la souveraineté, nous parlons le même langage. Y compris sur la monnaie car j’estime que le franc CFA est un inconvénient économique pour les pays d’Afrique. On ne peut pas être souverain à moitié ».
S’ajoute à la situation décrite ci-dessus le fait que d’autres pays « non militarisés » sont source de préoccupation pour la France du fait du discours souverainiste qu’y tiennent des leaders d’opposition très populaires rejetant la forme de la coopération avec l’ancien colonisateur de même que le franc CFA. C’est le cas du Sénégal avec Ousmane Sonko et du Tchad avec Succès Mara entre autres
Les raisons de ces turbulences sont claires. Les pays anciennement sous domination coloniale française sont enfermés dans un modèle économique qui ne leur assure pas le progrès économique susceptible de couvrir les besoins essentiels d’une population en croissance exponentielle
Ces pays ont d’énormes ressources de leur sol et de leur sous-sol qu’elles n’ont pas les moyens de transformer pour recueillir l’essentiel de la valeur ajoutée et encore moins créer des emplois. Ils doivent donc se contenter de la rente que procure l’exportation brute de ces ressources. Une rente qui fluctue selon les oscillations des cours boursiers de Londres, New York ou Amsterdam.
Malgré les développements de la mondialisation, les rapports entre la France et l’Afrique — et même entre l’Europe et l’Afrique — sont restés identiques.
La France a adhéré à l’Europe et à la zone euro, subit la concurrence des pays asiatiques où ses propres capitaines d’industries ont délocalisé leurs activités. Ce alors que le compagnonnage historique aurait voulu qu’ils se tournent vers l’Afrique. Le commerce entre l’Europe et notre continent est ainsi resté marginal.
L’essentiel des exportations du Sénégal se fait avec le Mali, ce qui pose d’ailleurs la question de leur pérennité avec la nouvelle configuration créée par l’Alliance des Etats du Sahel (AES) unissant le Mali, le Burkina et le Niger et dont on dit qu’elle va aboutir à la création d’une nouvelle monnaie (le Sahel) en remplacement du Fcfa.
Que la main de l’« ours russe », avec son bras armé « Wagner », ait participé à cette grande secousse fait peu de doute, si l’on s’en tient aux accords de défenses liant la Russie à ces pays en proie au terrorisme.
Dans ce nouveau contexte, la France est aujourd’hui en face de ses propres erreurs. Elles sont multiples et tiennent essentiellement au non renouvellement d’une politique datant de l’époque du général De Gaulle entraînant une certaine rigidité d’approche face aux défis africains, en particulier sur l’indispensable nécessité de l’industrialisation et de la création d’emplois pour l’Afrique.
La France doit changer de logiciel dans ses rapports avec l’Afrique !
La persistance à conserver le même logiciel d’exploitation que celui mis en place dès le début de la colonisation a sapé progressivement les bases d’une collaboration pérenne qu’autorisait le partage de la langue, des programmes scolaires et universitaires, et une histoire politique impliquant nos dirigeants historiques (Senghor, Lamine Guèye, Blaise Diagne etc..) dans la vie politique française.
Les acteurs politiques français comme d’ailleurs les spécialistes des relations franco-africaines comme le journaliste et écrivain Antoine Glaser ont leurs explications quant à cet éloignement de la France du continent africain. Ou vice versa.
Glaser explique : « Paris a manqué de vision stratégique et a échoué à s’adapter aux évolutions du continent. La politique africaine française manque d’une vision claire et d’une doctrine adaptée à un environnement géopolitique en constante évolution. N’ayant pas su anticiper l’émergence de nouvelles puissances concurrentes en Afrique telles que la Chine, la Turquie et la Russie, ces pays ont réussi à consolider leur présence sur le continent, remettant en question la position dominante de la France ».
Contrairement à ce que semble dire Antoine Glaser, Il ne s’agit point d’un « dépit amoureux » mais, plutôt, d’une impasse à laquelle a abouti la politique française.
La France, dont la politique de coopération économique était basée sur le « rattrapage » à la Rostow, aura échoué à sortir ses ex-colonies de leur état d’arriération économique.
Durant les décennies perdues à compter des indépendances, elle aura spécialisé ses ex-colonies dans l’exploitation des ressources minières, favorisé ses propres entreprises dans l’octroi des marchés publics, cantonné ses banques dans l’octroi parcimonieux de crédits en faveur des PME/PMI, capté l’essentiel des marchés relatifs aux services publics et aux BTP etc.
Les financements des infrastructures ont été laissés à la charge des institutions financières internationales, lesquelles ont privilégié le BTP au détriment de l’agriculture et de l’industrie.
Sur les 240 000 hectares de terres agricoles irrigables depuis la mise en service du barrage de Diama, laquelle est intervenue depuis près de 40 ans, l’agriculture est restée dans le même état que durant la colonisation, et même avant, c’est-à-dire dépendante de trois mois de pluies dans l’année.
La création d’un marché régional couvrant l’espace des ex-colonies aurait pu générer les complémentarités économiques dont nous déplorions le faible niveau d— car s’établissant à 15% seulement — dans la zone CEDEAO.
Le comble est qu’aujourd’hui, l’essentiel du commerce des pays membres de cet espace se fait avec l’Europe (60%), faute de disponibilité de produits alimentaires ou industriels fabriqués localement.
Pour cela il aurait fallu au préalable mettre en place des infrastructures de désenclavement routier et ferroviaire, harmoniser l’espace monétaire de sorte à moduler une politique monétaire en fonction des spécificités locales respectives dans la perspective d’une compétitivité d’ensemble
Le Nigéria importe des chaudières, des machines et appareils, des produits minéraux, des carburants, des matériels de transports qui constituent 60% des importations globales, des produits alimentaires et de l’engrais.
Ces produits proviennent de la Chine, de l’Inde, des Pays-Bas de l’Allemagne, du Brésil, de la Russie, de la Corée du Sud, du Royaume-Uni et de l’Italie. Pour réorienter le commerce dans un sens intra régional, il faudrait que les entreprises sous-régionales considèrent le marché comme accessible et qu’elles soient accompagnées par les Etats et les institutions financières de développement.
Avec le maintien de la parité fixe avec l’euro, monnaie conçue dès le départ comme devant être une devise forte destinée à « intermédier » les échanges intra européens, l’ouverture des marchés africains prônée par le tandem FMI/Banque mondiale a ouvert la porte aux marchandises asiatiques, acculant les PME locales (françaises y compris comme dans la bonneterie par exemple) à la faillite
Une stratégie de co-développement de la France avec l’Afrique aurait dû se traduire par une politique volontariste de délocalisation industrielle, accompagnée d’un développement de l’éducation, de la formation et d’un transfert réel et conséquent de technologies.
Or les multinationales françaises ont choisi l’Asie comme destination de leurs investissements, du fait d’une meilleure compétitivité de ces pays. Ce faisant, elles ont, de leur propre chef, défini ce qui devait être la politique de la France en matière d’investissements stratégiques.
D’ailleurs, quand on parle de désindustrialisation de la France, notre conviction est qu’elle résulte d’un « laisser-faire » propre au libéralisme qui fait de l’entreprise et du marché, les décideurs en matière économique.
L’Amérique a eu une stratégie différente par rapport aux pays qu’elle a eu à dominer. En 1972, le Vietnam était engagé dans une guerre contre l’Amérique, ce qui n’a pas empêché qu’aujourd’hui, grâce aux Investissements directs américains et aux transferts de technologies, il dispose d’une base industrielle solide. Ce n’est pas la France qui serait capable d’un tel dépassement dont a fait montre la grande Amérique !
En dépit de toutes les critiques et propositions formulées, les autorités françaises campent sur leur position de maintenir une parité fixe du CFA vis-à-vis de l’euro.
La position de la France dans le débat actuel sur la transition climatique, est un autre sujet d’inquiétude. Au Sénégal les découvertes de gaz et de pétrole avaient suscité de l’espoir, et l’exploitation de ces hydrocarbures était attendue en 2023.
Sortie des énergies fossiles : le nouveau coup de poignard de Paris dans le dos du continent
Les nombreux différés de date et l’insistance des alertes sur le climat et la nécessité d’une transition énergétique viennent à nouveau doucher les espoirs des Sénégalais
La France a choisi de défendre la « sortie des énergies fossiles » dans le droit fil du nouveau pacte financier de Paris, conçu comme « un dispositif de protection de la planète ».
La priorité pour Emmanuel Macron est de sortir les pays riches des énergies fossiles. Il plaide pour la fin du charbon d’ici 2030, du pétrole d’ici 2045 et du gaz d’ici 2050, tout en demandant aux pays émergents de faire à leur tour des efforts. « En effet, s’il y avait une priorité absolue, c’est que les émergents sortent du charbon. On doit permettre aux émergents le rattrapage économique, c’est un élément de justice, mais ce rattrapage ne doit se faire sur la base d’énergies carbonées », a affirmé le président français.
Car le charbon est à ce jour la source d’énergie la plus émettrice de CO2. « Les pays du G7 doivent montrer l’exemple et s’engager à mettre fin au charbon chez eux avant les autres, c’est-à-dire avant 2023», poursuit-il
En nommant le Président Macky Sall Envoyé Spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète, il met en avant l’Afrique pour défendre une problématique qui ne cadre pas forcément avec les intérêts de notre continent en matière d’énergies.
Macky Sall, préposé à la défense de la planète dans le cadre du nouveau pacte financier de Paris, aura fort à faire pour évoluer dans un cadre qui ressemble plus à un poker menteur et où les principaux acteurs misent toujours sur le pétrole et le gaz. Des énergies fossiles s’il en est !
D’où la nécessité pour les Africains de dénoncer avec la dernière énergie l’hypocrisie qui prévaut en la matière, carles principaux pays pollueurs de la planète ne subissent aucune contrainte en matière de transition énergétique.
D’ailleurs, à la COP28, qui se poursuit actuellement à Dubaï, le ministre saoudien de l’Énergie s’est dit «absolument» opposé à un accord portant sur la sortie des énergies fossiles. La Chine, la Russie, le Brésil et les pays producteurs du Golfe seraient également opposés à toute mention dans le texte final d’une éventuelle sortie de ces énergies.
La position du Sénégal, quant à elle, n’est pas clairement tranchée.
Après l’Afrique du Sud et l’Indonésie fortement dépendants du charbon, et le Vietnam, le Sénégal vient de signer un nouveau partenariat de transition énergétique pour « l’aider à se débarrasser du fioul lourd ». L’objectif qui lui est assigné est de 40 % d’énergies renouvelables dans son mix d’ici à 2030. En contrepartie, ses partenaires que sont l’Allemagne, la France, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ainsi que les banques multilatérales de développement s’engagent à mobiliser dès 2023 2,5 milliards d’euros de financements nouveaux et additionnels pour l’aider à décarboner son énergie
Ainsi, ne devrait-on pas craindre que le Sénégal en arrive à surseoir à moyen terme à l’exploitation de son pétrole et de son gaz, d’autant que les bailleurs multilatéraux comme le FMI, la BAD, la BEI, s’engagent dans la voie de tripler les financements en faveur de l’action climatique (d’ici 2025 pour la BEI), ce qui bien entendu crée un effet d’éviction pour les crédits liés aux énergies fossiles ?
Ce nouvel engagement du Sénégal aurait-il un rapport avec la récente décision de BP de se retirer du gisement de gaz naturel de Yakaar-Teranga après de lourds investissements et à quelques mois seulement des premières productions ?
Dans un futur proche, nous serons édifiés sur les effets consécutifs à ce réajustement. Pour être complet dans l’information, après avoir signé le nouveau partenariat de transition énergétique, le Président Macky Sall n’en a pas moins déclaré : « Le Sénégal reste préoccupé par les mesures unilatérales visant à interdire le financement à l’étranger de sources d’énergies fossiles y compris le gaz pendant que les principaux pollueurs continuent de faire usage de sources d’énergies plus polluantes comme le charbon ».
Dans tout ce méli-mélo, serions-nous les dindons de la farce ? Notre réaction somme toute timorée serait-elle due à notre situation de faiblesse financière amenuisant notre pouvoir de négociation ?
Encore une fois, et sous la pression de la France, le Sénégal est parti pour se priver d’une exploitation optimale de ses ressources énergétiques fossiles dont le bouclage du financement a été onéreux.
Dans cette nouvelle phase de transition énergétique nous privant à terme de ressources qui ont fait la fortune des pays du Golfe et assuré le bonheur de leurs populations, voilà que l’on nous promet encore de développer le « renouvelable », sans engagement autre que celui de banquiers et de pays qui, eux-mêmes, restent encore dépendants du gaz et du pétrole pour le bon fonctionnement de leurs économies !
Les dirigeants africains doivent penser aux générations futures auxquelles il faudra léguer des pays industrialisés créant des emplois.
Pour garder ce qui reste encore de ses relations avec l’Afrique, la France devrait urgemment changer de logiciel en privilégiant le partenariat avec les peuples avec en perspective la bombe démographique africaine de 2050.
La variable non intégrée par les décideurs et spécialistes dans l’analyse de l’évolution de l’Afrique, aura été l’évolution rapide de la démographie et la prépondérance de la jeunesse dans la structure de la population. Autrement dit, le jeune âge de la population.
Les développements supra n’ont nullement vocation à dédouaner des chefs d’Etat à la vision limitée, jaloux de leurs prérogatives et de leurs pouvoirs et prompts à dire oui même lorsqu’on attend d’eux qu’ils disent non.
Assurément, et dans l’intérêt de tous, il faut absolument se convaincre que l’époque actuelle n’est plus à soutenir ce type de dirigeants qui mènent tout droit le monde et leurs peuples à la catastrophe.
ÇA PULLULE !
Bettouma ! Cette pénurie «de médicaments de femme» est parfois bizarre. Ndeketeyoo… Et c’est surtout la pilule du lendemain, parfois sans lendemain, qui pullule dans les foyers.
Bettouma ! Cette pénurie «de médicaments de femme» est parfois bizarre. Ndeketeyoo… Et c’est surtout la pilule du lendemain, parfois sans lendemain, qui pullule dans les foyers. Les célibataires la prennent donc comme à la saveur d’un chaud café matinal. Et même les mariées qui chercheraient meilleur état ! Il faut finalement un ministère de la planification pour éviter les méfaits secondaires. Mais dangay seet loolou rek !
Par Assane Gueye
SONKO MOINS FAUTIF QUE LES QATARIS
Tant d’affaires, de scandales présumés sur les frêles épaules d’un seul homme. Sonko serait donc chargé comme le baudet. Faut-il pour autant crier haro sur le baudet et avec les loups ? La corruption de la jeunesse relève déjà d’une infamie.
Tant d’affaires, de scandales présumés sur les frêles épaules d’un seul homme. Sonko serait donc chargé comme le baudet. Faut-il pour autant crier haro sur le baudet et avec les loups ? La corruption de la jeunesse relève déjà d’une infamie. On espère pour lui que l’histoire du magot de 12 milliards est cousue de fil blanc. Car, si ce dont on l’accuse est vrai, son sort est scellé. D’abord parce que PROS, comme l’appellent ses inconditionnels, aura pris des risques inconsidérés. Faire l’élection avant la tenue de l’élection, c’est juste de l’amateurisme doublé d’arrogance. C’est pareil que vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu.
La somme astronomique avancée laisse aussi dire que celui qui l’a perçue est trop gourmand, cupide et tordu. S’il était impliqué dans des micmacs pareils, il ne serait plus digne de confiance encore moins de fauteuil présidentiel. Enfin, si ce qu’on dit au sujet du maire de Ziguinchor n’est pas de la science-fiction, la conspiration est établie. On n’en est pas encore là. Il faut les enquêtes et les preuves irréfutables. Mais pourquoi s’en prendre uniquement à Sonko dans cette prétendue affaire ? Si l’information se vérifiait, les bandits de grand chemin ne seraient autres que les Qataris. Ils seraient coupables d’ingérence, de tentative de déstabilisation, voire de terrorisme. Leurs agissements constituent un incident diplomatique.
Le Qatar est en vérité un État-paria. Le financement des Frères musulmans égyptiens qui ont engendré le Hamas est aussi bien son œuvre qu’un secret de polichinelle. C’est l’Emirat qui fait le plus d’ingérence au monde en soufflant sur les braises. Jamais à court de cynisme, il vient ensuite faire les bons offices. On appelle ça pompier-pyromane. Ce qui interpelle toutefois est que personne ne bronche comme s’il y avait une immunité pour l’avatar que constitue le Qatar.
Prudence et distance
Cette présomption de gros sous et d’associations de malfaiteurs a été «éventrée» par un député, puis par des chroniqueurs qui ne veulent pas voir Sonko même en photo. Il faut donc de la prudence et de la distance face à ce qu’il faut considérer comme un canular jusqu’à preuve du contraire. Aussi, faudrait-il dénoncer l’acharnement et la mesquinerie contre un homme qui a un genou à terre. Il y a là-dedans une part de haine dont un grand Président Sénégalais disait qu’elle n’est pas conforme à son génie. Celui qui est montré du doigt est en prison. La prison est une épreuve. Il faut le laisser en paix méditer sur son sort, réfléchir et beaucoup lire. Portons-lui par exemple de beaux et grands livres de préférence des romans pour qu’il se cultive. Le bouillon de culture est cent fois mieux que toute cette hubris dont les Sénégalais en ont plus qu’assez.
Par Mademba As NDIAYE
NE FAITES PAS PORTER UN TURBAN AU JUGE LAÏC
En quelle capacité un tribunal émanant d’une Constitution ayant la laïcité comme socle des Institutions peut-il valablement trancher un conflit dont l’argumentaire repose sur des versets du Coran et des hadiths du Prophète ?
Des membres de la communauté Tidiane ont porté plainte contre le prêcheur Oumar Sall, arrêté depuis le 15 novembre 2023. Ils lui reprochent ce qu’ils considèrent comme des attaques contre leur voie soufie. Qui a tort qui a raison n’est pas de ma compétence. Cependant, profitant du renvoi de ce procès, je demande en toute modestie (et tardivement, j’avoue) aux protagonistes de bien mesurer la portée de leur action.
A les entendre, des arguments religieux sont le soubassement de cette querelle, tant pour les plaignants que pour l’accusé. En effet, si on dépasse les déclarations immédiates qui fondent ces plaintes, il est évident que le fond du problème est ailleurs.
La discussion sur le Tasawuf dure depuis des siècles. Pendant longtemps, au Sénégal, elle a été limitée dans des cercles très restreints de quelques élites musulmanes et elle n’a pas prospéré du fait de la distribution de l’écrasante majorité des musulmans dans les confréries. Mais elle n’était pas absente et Mame Penda Ba de l’UGB rappelle la lutte « contre les trois ennemis de la religion «le maraboutisme, le colonialisme et le capitalisme» menée des jeunes Ouest-africains partis étudier, dans les années 50, dans des universités arabes et qui sont revenus nourris par la Salafiya pour « prôner un islam rigoureux, débarrassé des innovations confrériques » (Cahiers d’études africaines)
Aujourd’hui, et surtout depuis 1978 avec la création de la Jamatou Ibadou Rahman, on a droit á une discussion ouverte qui se fait dans tout l’espace médiatique, et en particulier dans les réseaux sociaux où le débat se fait violement parfois, mais rarement en face-à-face
De fait, le différend porte moins sur les déclarations du prêcheur, que sur la conformité du Tasawuf ou des tarikha avec le Coran et la Sunah. Les réponses sont radicales et, pour autant que l’ignorant que je suis peut en juger, irréconciliables. Et c’est la raison pour laquelle, il faut savoir raison garder pour ne pas créer une jurisprudence qui peut déstabiliser en profondeur les relations entre des personnes de même religion. Peu m’importe laquelle.
En effet, en quelle capacité un tribunal, émanant d’un Constitution qui pose la laïcité comme socle de nos Institutions, peut-il, valablement trancher un conflit dont l’argumentaire repose essentiellement sur des versets du Coran et des hadiths du Prophète de l’Islam ? Aucun juge catholique, musulman appartenant ou non à une tarikha. ne devrait être mis dans une situation de créer une jurisprudence interprétant des textes religieux pour légitimer ou délégitimer une pratique religieuse, comme, ici, les tarikha, car au fond, encore une fois, c’est de cela dont il s’agit. Aucun pays laïc ne considère les livres religieux comme des sources de droit, même si, évidemment, des lois faites par des hommes et des femmes vivant en société, peuvent avoir des connotations culturelles, morales ou religieuses selon les pays (par exemple. le Code de la Famille du Sénégal)
Récemment, des milieux français perçus comme généralement islamophobes, et en particulier, plusieurs chroniqueurs d’une chaine privée française d’information ont carrément salivé de plaisir en espérant, qu’enfin, un juge français allait créer une jurisprudence en se permettant de mesurer la conformité d’un hadith du Prophète de l’Islam avec la loi française ! En effet, dans l’atmosphère autour du conflit iraélien, un juge français a condamné, le 2 novembre dernier, l’imam de la mosquée de Beaucaire pour avoir posté sur sa page Facebook, un hadith qui aurait être des propos du prophète de l’Islam : « Vous combattrez les juifs et aurez le dessus sur eux de sorte que la pierre dira : ô musulman ! Voici un juif caché derrière moi, viens le tuer. ». Après une comparution immédiate, le tribunal correctionnel de Nîmes l’a condamné à huit mois de prison avec sursis, assorti d’une interdiction d’exercer la fonction d’imam pendant un an. Il a également été inscrit sur le fichier des auteurs d’infractions terroristes et sera inéligible pendant une année. Tout cela pour avoir poste se texte dont il dira d’ailleurs qu’il n’avait pas compris le sens. Il a fait appel et il ne serait pas étonnant qu’un jour la Cour de Cassation en France ne se penche sur cette question.
En établissant que ce hadith n’est pas conforme à la loi française, le tribunal n’a-t-il pas déclarer illégal un texte religieux ? Et si la spirale continue, il ne faut pas s’étonner que les tenants du « L’islam est incompatible avec la France », n’encourage des ultra islamophobes de demander, au nom de je ne sais quel « droit », à un tribunal de condamner une personne pour lecture ou citation d’un verset du Coran qu’ils jugeront incompatibles avec les lois françaises ! Heureusement, sur cette même terre d’Europe, ce 7 décembre, le Danemark a adopté jeudi une loi interdisant les autodafés de textes religieux, y compris donc la Bible, le Coran et la Thora pour ne citer que ces trois.
Est-ce que cette dérive e France est souhaitable pour le Sénégal. A ce titre l’Église sénégalaise a trouvé une parade efficace pour régler, entre frères et sœurs d’une même religion, les différends avec le Tribunal interdiocésain de Thiès. Cette entité «n’a aucune force contraignante mais peut prononcer des sanctions morales, telles que excommunication, la censure et l’interdiction » après une audiences à huis clos, avec des plaidoiries écrites. A noter que la présence à la barre des parties en conflit n’est pas obligatoire. Ses membres prêtent serment d’accomplir « leurs tâches avec zèle, en suivant et en favorisant la discipline commune de toute l’Église, et en maintenant l’observance de toutes les lois ecclésiastiques, surtout de celles qui sont contenues dans le Code de Droit canonique ». En vérité, et heureusement pour l’Eglise du Sénégal, «l’essentiel de l’activité dudit Tribunal traite le plus souvent des questions liées au mariage », assure le site du Diocèse de Thiés.
Évidemment, considérant une telle structure, même mutatis mutandis, ne peut prospérer dans la religion islamique. Encore que si on considère certaines confréries, tout écart par rapport à la doctrine entraine un rappel l‘ordre dans les formes voulues par l’autorité garante de l’orthodoxie de la voie.
Bref, est-il trop tard de faire application de l’article 35 du CPP sur la médiation ? Si oui, il serait souhaitable, la loi le permet, que le deux parties s’entendent pour éteindre ce procès et trouver une voie de médiation pour réparer les préjudices, si préjudice il y a. Au fond quand un musulman se sent offensé par un musulman, « Baal ma book » règle souvent le problème. Même si la personne qui demande pardon peut avoir la conviction qu’elle n’a offensé personne. Épargnez le Juge de s’adonner à ce qui n’est pas son rôle. Sauf à considérer, contre toute évidence me semble-il, que la défense et la partie civile ne sont pas dans une dispute doctrinaire comme l’Islam en a toujours eu, dès le lendemain du décès du son Prophète, quand les musulmans riches se sont immédiatement réunis pour prononcer la caducité de la Zakat comme obligation !
par Cheikh Omar Diallo
LIONEL MANDEIX, UN MAGICIEN DE L'OMBRE ET DE LA LUMIÈRE S'EST ÉTEINT
Amoureux du Sénégal, tu étais le gardien des moments précieux de notre roman national. Tu as tissé des liens profonds avec ce pays qui t'a adopté. Ta décoration à titre posthume t'attend, mais le vide que tu laisses ne pourra jamais être comblé
Aujourd'hui, le monde de la photographie est plus sombre, car une étoile s'est éteinte. Lionel Mandeix est parti silencieusement, comme le clic de son fidèle appareil qui a capturé des moments inoubliables, des instants d'histoire et des émotions nationales.
Ce 7 décembre 2023 restera gravé dans nos cœurs comme le jour où la lumière de son sourire s'est éteinte, mais ses œuvres resteront des éléments archivistiques inoxydables.
Je me souviens de nos débuts en 2007, lorsque nous partagions le même rêve, travaillant ensemble à la campagne présidentielle de Me Abdoulaye Wade. Aux côtés de Macky Sall, le directeur de campagne, et du talentueux Jean Pierre Block (paix à son âme aussi), tu étais le créatif, l'artisan infatigable de scènes grandioses et de podiums gigantesques. Ensemble, nous avons manœuvré la logistique avec une précision pointue et une sonorisation ultramoderne, parcourant les vastes étendues du Sénégal, semant la graine du changement. Résultat, le Président Wade sera élu au premier tour avec 56%.
C'est ainsi que tu as su capter l'attention du directeur de campagne Macky Sall avec ton talent inégalé, ta courtoisie accablante et ta bonne humeur permanente.
Amoureux du Sénégal, tu étais plus qu'un photographe, tu étais le gardien des moments précieux de notre roman national. Marié à une Sénégalaise de cœur, tu as tissé des liens profonds avec ce pays qui t'a adopté comme l'un des siens.
Nos soirées, où nous refaisions le monde de la lumière et de l'ombre, resteront gravées dans ma mémoire. Ton sourire éternel, ton rire contagieux, ta bonté naturelle étaient comme des flashes de ton puissant outil de travail.
Avec toi, la photographie n'était pas simplement un métier, c'était une passion, un art où tu capturais l'instant avec l'instinct de chasseur de grands fauves.
Chaque clic de ton appareil était une affirmation de vie, une célébration de la beauté du Sénégal, de la démocratie augmentée au Sénégal, des couleurs ensoleillées du Sénégal. Tu traquais la vérité, tu matraquais la réalité, tu visais l'excellence, tu avais ce don unique de transformer des moments éphémères en éternité.
Au crépuscule du mandat du président Macky Sall, tu manqueras l'un des rendez-vous les plus importants de sa vie, la cérémonie de passation entre lui et son successeur. Ce jour-là, le quatrième chef de l'État du Sénégal se souviendra de toi avec une pointe de tristesse. Il se rappellera que tu lui disais : « la photo, c'est juste une image ; ce n'est pas une image juste. Mais mon job est de la rendre juste ».
Que ton âme repose en paix, que tes clichés continuent à témoigner de la grandeur du Sénégal. Ta décoration à titre posthume t'attend, mais le vide que tu laisses ne pourra jamais être comblé.
Dors en paix, cher ami.
PAR Farid Bathily
LE DROIT À LA VIE OU LE DROIT DE MOURIR
"Tu ne tueras point". Ce commandement religieux, fondateur du droit à la vie pour certains, est aujourd’hui mis à rude épreuve face à des cas de personnes en fin de vie, notamment celles atteintes d'une maladie grave et incurable
Plusieurs États occidentaux envisagent d’élargir leur législation sur le droit des personnes à mourir dans la dignité. Ses modalités d’exercice cristallisent cependant l’opinion, témoignant de la complexité des questions engageant le rapport humain à la vie et à la mort.
"Tu ne tueras point". Ce commandement religieux, fondateur du droit à la vie pour certains, est aujourd’hui mis à rude épreuve face à des cas de personnes en fin de vie, notamment celles atteintes d'une maladie grave et incurable, dont les décès sont prévisibles.
Le "droit de mourir dans la dignité" est revendiqué depuis quelques années aux États-Unis et en Occident plus généralement. En France, la loi Claeys-Leonetti, adoptée en 2016, autorise une "sédation profonde et continue jusqu’au décès pour des malades en très grande souffrance dont le pronostic vital est engagé à court terme".
Cette même législation autorise l’arrêt des traitements quand "ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou lorsqu’ils n’ont d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie". Ce cadre légal semble cependant souffrir de quelques insuffisances, à en croire des spécialistes de la santé.
Une consultation nationale
Le critère relatif au "court terme" est notamment évoqué comme restrictif à la lumière de certaines situations spécifiques, telles que le cas d’une maladie dont l’incurabilité est avérée, mais sans engagement du pronostic vital du patient. Quid d’un malade en souffrance continue malgré les soins palliatifs et qui souhaite en finir ?
Face aux demandes répétées d’une législation plus aboutie, le président Emmanuel Macron a soumis la question à une convention citoyenne, afin d’en faire un débat national. Il ressort des travaux achevés en avril 2023, une large adhésion à "l’aide active à mourir".
Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), instance habilitée à se prononcer sur les questions éthiques concernant l'évolution des sciences, a lui aussi ouvert la voie à une légalisation de cette pratique, déjà en vigueur en Espagne et au Luxembourg, entre autres.
Aux États-Unis, l'euthanasie est illégale dans tous les États et est poursuivie comme meurtre ou assassinat. Le suicide médicalement assisté est également sanctionné dans presque tous les États, mais fait l'objet d'un débat important, en particulier en Oregon. Là, la loi sur la mort dans la dignité, effective depuis novembre 1997, permet la prescription d'une médication létale à un malade en phase terminale qui en fait la demande.
Cette loi a généré de nombreux débats et oppositions, et de plus en plus de médecins hésitent à administrer de fortes doses d'antalgiques par crainte de poursuites pour violation de la loi fédérale sur les narcotiques.
Le droit d'arrêter ou de refuser un traitement est reconnu depuis longtemps par la jurisprudence américaine, et tous les États ont adopté des dispositions permettant aux patients de préciser à l'avance leurs décisions médicales en cas d'incapacité. En Oregon, la loi sur la mort dans la dignité représente une exception notable dans le cadre juridique américain, ayant été approuvée par référendum en novembre 1994 et confirmée en novembre 1997.
Quelles modalités d’application ?
Les modalités d’application de cette "aide active à mourir" sont cependant loin de faire l’unanimité. Si les médecins sont prêts à assumer la responsabilité de la prescription de la substance létale, nombreux d’entre eux rechignent à l’idée de l’administrer aux patients, même en cas de demande de ces derniers.
Entre l’obligation d’honorer le serment d'Hippocrate, la crainte de dérives et les autres convenances éthiques, le sujet divise les spécialistes de la santé alors que le gouvernement français se prépare à soumettre prochainement son projet de loi sur la fin de vie au parlement.
Ce débat révèle des questionnements plus larges autour de la vie, concept si sacré dans les sociétés humaines. Qui détient le pouvoir d’ôter la vie ? Jusqu’où la liberté individuelle et collective peut-elle l’emporter sur cette question ?
Par Ameth GUISSE
UNE CHAPE DE PLOMB !
Arriérés de remboursement de l’Etat aux sociétés de distribution pétrolière - La dette de l’Etat du Sénégal envers le secteur pétrolier devient hélas une récurrence.
A nouveau, je reprends ma plume pour inviter l’Etat à éponger les arriérés de remboursement dus aux sociétés de distribution pétrolière. Je ne pensais pas devoir encore user de cet exercice…
La dette de l’Etat du Sénégal envers le secteur pétrolier devient hélas une récurrence.
Aujourd’hui, cette dette est à plus de 140 milliards de F Cfa au titre des pertes commerciales et de la péréquation de transport des produits pétroliers.
Pour rappel, la péréquation de transport des produits pétroliers, ce mécanisme qui permet d’égaliser le prix du carburant sur l’étendue du territoire, tarde à être remboursée sur l’année 2023 qui s’achève bientôt !
Le différentiel de transport entre le prix réel payé aux transporteurs et le prix fixé dans la structure des prix est à la charge de l’Etat. Aujourd’hui, le montant à rembourser par l’Etat est à plus de 5 milliards F Cfa. Les sociétés de distribution pétrolière ne sauraient attendre le remboursement de l’Etat pour s’acquitter de leurs créances vis-à-vis des sociétés de transport. Nous prenons sur nous cette charge de trésorerie pour ne pas crisser la chaîne d’approvisionnement.
Au titre des pertes commerciales, les importateurs suppléent l’Etat dans l’approvisionnement du pays et au prix fort. La guerre d’Ukraine et les troubles géopolitiques, qui ont rythmé la scène internationale, ont fortement secoué l’approvisionnement du pays. Grâce aux importateurs alliés à leurs sociétés-mères, nous avons surmonté ces épreuves.
A notre réunion du 18 avril 2022, le ministère du Pétrole et des énergies insistait particulièrement sur la continuité de l’approvisionnement du pays et pour ce faire, misait sur les importateurs
Toutefois, cet effort a un prix et à ce jour, malgré le concours du gouvernement, les arriérés de remboursement se sont reconstitués et avoisinent plus de 135 milliards de F Cfa si nous y incluons le remboursement des clients exonérés.
Et pourtant, pendant ce temps :
- L’Etat met une pression énorme aux sociétés pétrolières de s’acquitter de leurs devoirs de contribuables envers la Dgid en imposant l’attestation de paiement de la Tpp (Taxe spécifique des produits pétroliers) tous les 15 du mois sous peine de blocage de toutes leurs livraisons aussi bien aux stations-services qu’aux industriels. Cette nouvelle disposition a été introduite dans le nouveau Code général des impôts 2023 publié dans le Journal officiel du 31 décembre 2022.
- L’Etat leur impose de s’acquitter des droits de douane sous peine aussi de bloquer les sorties des camions pour approvisionner lesdits clients.
Cette situation pressure les sociétés à qui l’Etat doit des arriérés énormes. L’Etat est le garant de l’équité et à ce titre, se doit à tout moment de comparer sa dette due au sous-secteur par rapport à ce que celui-ci lui doit. La pérennité des entreprises en découle.
Cet état de fait menace à terme l’approvisionnement du pays de même que la distribution du carburant à un prix équitable sur l’ensemble du territoire.
Les sociétés de distribution pétrolière souffrent et en appellent au sens de l’équité de l’Etat.
Les échéances électorales à venir risquent de prolonger les délais de remboursement. Et pourtant, malgré ce calendrier, le pays doit continuer de fonctionner comme dans toutes les démocraties
A ce titre, nous en appelons au sens de responsabilité de l’Etat. Au nom du soutien au sous-secteur de la distribution pétrolière, nous l’invitons à trouver une formule de compensation des arriérés dus avec les taxes à payer via le Fonds de soutien au secteur de l’énergie (Fse). Ceci soulagerait énormément la trésorerie des sociétés de distribution pétrolière présentement étranglées par la pression fiscale et douanière
«En ces temps difficiles, il faut maximiser la souplesse pour la recherche de solution «en bas». Certainement pas créer de coûteuses nouvelles illusions «en haut»», écrivait l’économiste Emmanuel Martin.
Ameth GUISSE
Président Association Sénégalaise des Pétroliers
Par Ibou FALL
UN AUTHENTIQUE SENEGALAIS AU PALAIS
Comme tout bon Sénégalais, l’argent est son aphrodisiaque, pour résumer. Caresser une liasse de francs Cfa frais et tranchants peut provoquer chez lui un début d’érection
Comme tout bon Sénégalais, l’argent est son aphrodisiaque, pour résumer. Caresser une liasse de francs Cfa frais et tranchants peut provoquer chez lui un début d’érection.
Le pouvoir politique, il s’en fiche comme de sa première couche-culotte. Son amour pour l’argent n’est pas immodéré : il est indécent.
Quand la petite délégation de politiciens endimanchés débarque chez lui à un an de la Présidentielle pour lui demander de briguer la fonction suprême, il se dit que c’est une bande d’escrocs qui n’en veulent qu’à ses économies.
Il les écoute à peine, ces gagne-petit…
Et puis, au moment où ce cirque commence à l’ennuyer sérieusement, pendant qu’il cherche à écourter l’audience, une phrase apparemment anodine le fait basculer : «Le budget total des cinq futurs mandats s’estime à trente-cinq mille milliards de francs Cfa.»
Son sang ne fait qu’un tour.
A ses yeux, le petit ramassis de politicards en mal de porte-drapeau retrouve des couleurs, surtout lorsque le gang des futurs braqueurs du Trésor public annonce sa mise : ils sont prêts à risquer douze milliards de misérables francs Cfa pour l’installer au palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor
C’est connu, la chair est faible…
Cela fait quelque temps qu’ils le surveillent, avouent-ils : il est la coqueluche de la jet-set et fait rêver dans les bas-fonds. Les journaux «people» vendent mieux quand il en fait la «une» ; une soirée qu’il ne parraine pas n’en est pas vraiment une ; et l’actualité dans laquelle son petit doigt ne trempe pas, n’est qu’un ragot de bas étage.
Ses femmes, ses enfants, sa mère, son père, ont leurs sagas fantasques que leurs exubérances mondaines enrichissent au quotidien.
Sa tribu, à force de dépenses folles, agace les bourgeois coincés auxquels elle fait de l’ombre dans les conversations en haut lieu, et inspire les fantasmes des familles du ghetto de banlieue…
Ah, les voyages à La Mecque des géniteurs, annoncés devant un parterre de journalistes dociles et d’influenceurs mal élevés, et les baptêmes de la marmaille qui finissent à grands coups de pistolets dont les munitions sont des billets de dix mille francs Cfa alignés dans le chargeur.
Les débats font rage et le pays se partage en deux lors des épousailles de la médiatique niârêl, assaisonnées du clinquant lot de consolation pour la âwo qui gagne, pour sa peine, un titre foncier exhibé en public, un carrosse à zéro kilomètre au compteur et un chèque en blanc à neuf chiffres minimum.
Dans les cercles où le ragot règne sans partage, les griots multiplient les anecdotes pour magnifier son geste. C’est connu : «Il est beau, il est riche, il est gentil et il donne de l’argent !»
Le tri des soupirantes qui guignent la très disputée place de niârêl sera plus que féroce.
Les charlatans chanceux en ruineront quelques-unes, et pas des plus moches. Et, à l’occasion, ils se payent même sur la bête.
Quand on peut éviter le gaspillage, pourquoi se gêner, n’est-ce pas ?
Pour tout dire, il n’y a pas plus Sénégalais que notre loustic, et les entrepreneurs politiques qui ont du nez, malgré leurs fiascos électoraux répétés depuis cinq décennies, ne s’y trompent pas : c’est le bon poulain pour la prochaine course !
Marché conclu : l’homme de la situation scelle un pacte avec les situationnistes de la saison. Ça ne peut pas mieux tomber. Dorénavant, son patronyme se précède du titre suprême : Président.
Autant s’y habituer tout de suite. Il reste quelques, euh, inclinations à gommer : sa tendance à déblatérer sous le contrôle de l’alcool frelaté qu’un fidèle sous-fifre lui ramène sous le sabador le soir, quand tous les rats sont noirs.
Une longue querelle des anciens et des modernes à ce scabreux propos aboutit à un accord dynamique : ce n’est pas à lui de changer de discours, mais à son staff de transformer son pet malodorant en parfum enivrant. C’est aussi cela, la politique !
Le sort en est jeté, et ça roule tout seul durant la campagne : ça fait tellement longtemps que le Sénégalais ordinaire entend parler de lui et rêve de le voir en vrai… Ses meetings refusent du monde et ses paroles sont bues goulûment par un Peuple avide de rêves surréalistes. Passons au programme…
Promettre des emplois fictifs et de l’argent facile à la cantonade ; des conjoints aux célibataires timides ; des mosquées inachevées à chaque coin de rue ; des prix d’amis pour tout ce qui frétille dans les marchés ; les factures internet, l’eau et l’électricité en moratoires différés indéfiniment ; les «Yâssa» au poulet de week-ends offerts en fin de mois ; le lundi férié une semaine sur deux ; le mouton de Tabaski gratis ; les deuxièmes épousailles subventionnées ; des condamnations avec sursis aux agresseurs sexuels et grâces présidentielles aux détourneurs de deniers publics…
Que veut de plus le Peuple ?
Bien entendu, il faudra quelques mesures qui fâchent pour incarner l’autorité… Primo : ne pas parler wolof sera un délit passible d’expulsion du territoire. Les noms de famille, hormis Ndiaye et Diop, feront l’objet d’une enquête poussée sur la nationalité de l’impétrant. Le Bazin passe d’étoffe importée à patrimoine culturel national.
Inutile de le préciser, depuis la nuit des temps, nous sommes musulmans… Tout ce qui ressemble à un païen devient prohibé. Ne sont tolérées que les pratiques occultes clandestines que l’on nie devant son marabout
destines que l’on nie devant son marabout. Précision d’importance : tout Sénégalais qui ne se soumet pas à l’autorité d’une chapelle confrérique est excommunié avant de se voir déchu de sa nationalité.
La seule couleur de peau tolérée est le noir de jais. On admet à peine l’adoucissement qui permet de virer du noir impénétrable au blanc lymphatique.
En un mot, le khêssal.
Ses produits seront réglementés, soumis à autorisation, comme l’importation du riz au temps des socialistes. D’autres produits de consommation courante connaitront le même standing : les mèches de cheveux «naturels», les faux ongles, les faux cils, les fausses hanches.
Pour simplifier, il y a un bonus pour tout ce qui stimule la baise chez les éjaculateurs précoces…
Sérieux : vous pensez que nos compatriotes résisteront à pareil candidat ?
Par Guimba KONATE
DITES-MOI, C’EST QUOI UN ESCROC ?
Le président de la République mi fâché mi excédé, un tantinet rageur s’est fendu de cette phrase : «… ce sont des escrocs , je ne leur réponds pas..»
Dans un de ses nombreux discours prononcés lors de ses tournées dites «économiques» dans les régions bien choisies et qui ressemblent fort –de l’avis de certains de ses détracteurs- à des précampagnes électorales déguisées, le Président de la République mi fâché mi excédé, un tantinet rageur s’est fendu de cette phrase : «… ce sont des escrocs , je ne leur réponds pas..» ET TOC. ESCROC. Ce mot prononcé publiquement et avec vigueur par un Président de la République censé être le Président de TOUS les Sénégalais sans distinction de race, d’ethnie, de confession religieuse ni d’origine régionale, à l’endroit de concitoyens qui ont eu le simple tort de lui adresser une missive citoyenne est apparu tellement ENORME qu’il a suscité une vague d’indignation, de protestation et de réprobations de nombre de nos concitoyens qui, dans leur grande majorité se sont offusqués de ce gros mot qu’à leur avis, «un PR ne doit pas dire». Surtout à l’adresse de compatriotes. Mes connaissances du français étant limites limites, j’ai cru devoir me référer au LAROUSSE pour en savoir un peu plus sur ce que veut dire le mot «ESCROC».
Le dictionnaire universel LAROUSSE nous dit ceci : «ESCROC ; se dit de quelqu’un qui pratique l’escroquerie. Escroquerie : action d’escroquer. Délit consistant à s’approprier le bien d’autrui par des tromperies ou des manœuvres frauduleuses.» Au regard de ces définitions, il apparait nettement que le PR devait être passablement énervé pour traiter aussi vertement certains de ses compatriotes d’ESCROCS, VOLEURS, MENTEURS, etc… Personnellement, je crois que, pris par l’énervement, la fatigue et la solitude «quand tout va mal» selon ses propres dires, les paroles du PR ont certainement dépassé sa pensée. Sinon ce serait à désespérer et pour de bon de tous nos hommes politiques. Sous ce rapport et sans vouloir en aucune façon apporter une quelconque réplique à l’Autorité Supérieure du pays, il serait tout aussi tentant de se poser la question de savoir :
-Si Les dossiers incriminant des hauts fonctionnaires du pays dans divers scandales financiers et fonciers mis à jour et épinglés par des corps de contrôle habilités de l’Etat et qui sont «sous le coude» de qui on sait, ne concernent pas des ESCROCS ?
-Si les maitres d’œuvres, commanditaires et exécutants des chantiers nationaux qui restent plus de dix (10) ans sans être achevés, s’allongeant d’avenants en avenants sans jamais finir comme pour le lycée de Sandiara pour prendre l’exemple donné par le PR lui-même, ne sont pas de véritables ESCROCS ?
-Si les auteurs du scandale COVID 19 dûment identifiés et cités dans des rapports circonstanciés ne sont pas de vrais ESCROCS ?
- Si les acteurs grenouillant autour du scandale PRODAC éventré par des rapports irréfragables ne sont pas aussi des ESCROCS ?
- Si les faussaires et trafiquants des passeports diplomatiques qui ont été confondus par des enquêtes de haute facture ne sont pas des ESCROCS de haut vol ?
Et tant d’autres scandales qui ont défrayé la chronique et fait trembler la République jusque dans ses tréfonds. La liste est loin, très loin d’être exhaustive des faits, forfaits, méfaits et turpitudes de toutes sortes que des ESCROCS dûment identifiés, connus et «protégés» ne cessent de faire dans ce pays. Alors, pourquoi ceux-là aussi ne sont-ils pas dénoncés, arrêtés et traduits devant la Justice pour être punis conformément à la LOI ? Cela aurait eu le mérite de rendre la saillie présidentielle sur les ESCROCS acceptable et compréhensible.
Et encore !
L’autre terme qui a froissé nombre de sénégalais et particulièrement les casaçais c’est d’avoir ajouté «… il n’y a pas de cadres…». Sortis de son contexte d’irritation présidentielle, le terme a ému. Car la région naturelle de la Casamance au prorata de sa population est sans contexte une région qui soutient très bien la comparaison avec toutes les régions de ce pays notamment DAKAR pour ce qui concerne les cadres. Sans vouloir trop entrer dans le détail des cursus comme l’a fait le Commissaire SADIO, la Casamance peut s’enorgueillir d’avoir de très grands cadres dans tous les domaines. Et sans vouloir attiser un quelconque ressentiment, la Casamance tient le haut du pavé dans ce pays en termes de Cadres de Haut niveau dans tous les domaines de la vie économique, sociale politique et religieuse de ce pays. Petite illustration, on l’oublie souvent ou feint de l’oublier beaucoup de Grands généraux de l’armée sénégalaise sont en majorité des casaçais notamment Idrissa FALL, Ameth FAll, Belal LY, Dasouza, Tavarez, Amiral GASSAMA ; Amiral Sané, les Colonels Bompaky, TAMBA, ARIS, MBALLO pour ne citer que ceux là. Le premier Directeur Général sénégalais de la BRVM est un casamançais Birame SANE. Les professeurs Assane SECK, Marcel BASSENE, Amadou Tidiane BA, Balla Moussa DAFFE, Makhily GASSAMA tous universitaires et anciens ministres sont des casamançais. Cheikh Ngom et Pierre Goudiaby pionniers de l’architecture moderne africaine pour avoir conçu nombre de Grands édifices BCEAOBOAD-CEDEAO-BAD etc… qui font la fierté de tout un continent, sont des casamançais. Big Famara SAGNA, Robert SAGNA sont des fils de la Casamance. Feu Idrissa SEYDi ancien PCA et actionnaire majoritaire de la SGBS est un casaçais. DIAO BALDE, Ablaye BALDE, Dioura Baldé, Souleymane Ndiaye de la SAPCO et tant d’autres qu’il serait impossible de citer ici, sont de très grands cadres du Sénégal, de l’Afrique et du monde, issus de la Casamance. Aussi, dire qu’il n’y a pas de Cadre en Casamance relève plus d’un lapsus linguae que d’une négation délibérée.
Pour terminer et sans vouloir incriminer qui que ce soit, il est aisé de reconnaitre et de saluer la résilience des casamançais devant toutes sortes d’injustice qui leur est faite. Toute la région est depuis plus de six (6) mois sous un embargo qu’on voudrait nier avec l’arrêt sans raison véritable, de la desserte maritime sous des prétextes purement politiciens et les casaçais gèrent sans broncher. Ah ! On aurait bien aimé assister à un blocus du Fouta ou de Touba ou de Tivaouane juste pour quelques jours non que dis-je ? Pour quelques heures seulement !
Le spectacle serait garanti. Ensuite, et sans vouloir indexer ni stigmatiser une quelconque ethnie ou région de ce pays qui nous appartient à TOUS, l’honnêteté la plus élémentaire permet de constater que les hordes de mendiants et invalides et autres parasites sociaux qui écument les trottoirs et espaces vides de nos villes notamment DAKAR sont d’ailleurs autre que la Casamance. On n‘y compte –s’il y’en a - qu’un nombre très réduit de casaçais car la mendicité et la paresse ne font pas partie de leur culture dont le travail dans la Dignité constitue un viatique inné. C’est pourquoi, ils forcent le respect et respectent tout le monde. PARTOUT. Aussi, pour sauvegarder la cohésion nationale et développer le commun vouloir de vie commune, il importe pour chacun d’entre nous et pour tout le monde y compris notre PR à nous TOUS, d’éviter autant que faire se peut de dire ou de faire certaines choses «qu’un Président ne doit pas dire» au risque de créer un climat de frustrations, de suspicions et d’amalgames préjudiciables à la PAIX et à l’unité nationale.
Le mot de la fin ? On ne le dira jamais assez, ce pays nous appartient à TOUS et à chacun et à chacune d’entre nous. Soit on accepte d’y vivre en frères, sœurs et parents en se respectant les uns, les autres soit on va «TOUS y mourir comme des idiots» pour dévaliser Luther KING.