A Dakar où elle passe actuellement quelques jours, cette belle femme à la noirceur telle que chantée par le président poète, passe presque inaperçue. Pourtant, à Ouagadougou il y a quelques semaines, elle était sous les feux des projecteurs du Fespaco 2017. Cette actrice fait partie des quatre héroïnes qui ont joué dans le film Frontières d’Apolline Traoré. Amélie Mbaye, sénégalo-américaine y joue le rôle d’Adjara, une dame qui part du Sénégal jusqu’au Nigéria et qui va rencontrer trois autres commerçantes, différentes sur plusieurs plans : culturel, éducation, émotion mais qui, malgré tout, vont s’unir et s’entendre. (…) Le message de cette actrice qui a également joué le rôle principal, Aline dans la série «Mounia et Rama», c’est «qu’on respecte les femmes et qu’on les félicite» pour le rôle fondamental qu’elle joue dans la société.
Qui est réellement Amélie Mbaye et depuis quand évoluez-vous dans le cinéma
Je m’appelle Amélie Mbaye de nationalité sénégalaise et américaine (rires). Je suis ancienne téléspeakerine à la Rts. Donc, c’est une sorte de pèlerinage que je viens faire à Dakar pour revoir tous mes anciens collègues à la Rts… Du petit écran, j’ai fait le saut pour aller au grand écran. Depuis les années 2000 parce qu’avant cela j’étais téléspeakerine, j’ai commencé par un téléfilm qui est réalisé par Apolline Traoré (Ndlr, Réalisatrice Burkinabè). C’étaient des épisodes de 20 minutes chacune. C’est une histoire concernant des amis. Je suis la «vipère» Aline dans cette série qui passe actuellement et repasse sur les télévisions africaines. Le titre, c’est «Monia et Rama». Donc le monde de l’audiovisuel est mon monde. En fait, parallèlement à cela, j’ai fait une formation aéronautique, tourisme et langues étrangères. Ce qui est ma formation de base. Cumulativement à mes fonctions, j’ai jugé utile de me tourner vers l’administration pour pouvoir retourner dans mon monde artistique parce que c’est ce qui me permet d’exercer mes fonctions artistiques pendant mes week-ends, mes congés aussi.
Vous avez dernièrement joué dans «Frontières» d’Apolline Traoré. Comment vous vous êtes retrouvée dans ce casting ?
Apolline m’en avait parlé puisqu’elle cherchait en fait à contacter 4 personnes de nationalité différente. Moi-même de nationalité sénégalaise, une de nationalité burkinabé, une de nationalité ivoirienne et une autre de nationalité malienne. Elle m’en a parlé et m’a fait lire le scénario. Je me suis tout de suite vu là-dedans. Le sujet est super intéressant puisqu’elle parle des problèmes des commerçantes sur la route et du non-respect de la libre circulation des personnes et des biens en Afrique. On a préparé le scénario qu’Apolline a changé et modifié parce qu’elle-même a pris la route des six pays concernés pour faire ce tour, c’est-à-dire Sénégal, Mali, Burkina, Bénin, Côte d’Ivoire et Nigeria, afin de se rendre compte des réalités des problèmes de ces commerçantes sur la route notamment avec l’immigration, les douanes, la police, l’escroquerie, les vols, les viols… Elle a su relater tout cela. Et, on a commencé le tournage en avril 2015.
Humainement, qu’est-ce que ce rôle vous a apportée en tant que femme ?
Cela m’a énormément apportée du fait que j’ai des amis, de la famille, des parents commerçants qui font la route. Mais j’étais loin d’imaginer qu’elles faisaient face à toutes ces tracasseries. Donc cela m’a donné un regard beaucoup plus compatissant envers les commerçantes pour avoir vécu les sacrifices qu’elles font. J’ai désormais une sorte d’admiration pour elles, parce qu’il y a quand même pas mal de femmes qui sont illettrées et qui malgré tout, s’en sortent. Des femmes qui le font parce qu’elles partent avec de la marchandise, vont les écouler et reviennent avec une autre marchandise qu’elles vont vendre sur place. Ce sont juste des femmes qui assistent leurs maris et soutiennent leurs familles… C’est vraiment extraordinaire en plus de la découverte de la beauté du paysage, j’ai fait de la route, vivre les énormes problèmes que rencontrent ces femmes. J’étais une amoureuse de l’Afrique mais là je suis tombée encore plus amoureuse de notre continent. C’est magnifique.
Ce film qui parle des frontières en Afrique notamment dans l’espace Cedeao. Son contenu va-t-il changer quelque chose selon vous ?
Je l’espère de tout cœur. Quand j’ai lu le scénario et que je me suis rendue compte de ces problèmes, de ces tracasseries, de cette corruption qui existait que je ne pouvais pas m’imaginer, je me suis dit oui, avec ce film ça va changer. Et en regardant l’expression des visages des personnes dans les salles ou le film a été diffusé, parce qu’il y a du rire, des pleurs de la tristesse, de la comédie, c’est une réalité qui a touché en plus les autorités qui étaient là, donc je pense franchement que cela va changer beaucoup de choses. Ça va changer non seulement dans les pays de la Cedeao concernés mais aussi d’autres pays. Les autorités qui vont regarder ce film, vont se rendre compte de la nécessité de changer la donne actuelle. C’est pourquoi nous avons le devoir de faire voir ce film en plusieurs langues.
Vous avez joué dans «Monia et Rama» et vous revenez dans «Frontières». En tant qu’actrice est ce qu’il y a une différence entre ce que vous avez fait dans vos premiers rôles et aujourd’hui ?
(Rires) Énorme différence ! Dans «Monia et Rama» j’étais la «vipère» Aline qui sème la zizanie partout, ose dire tout haut ce que les autres disent tout bas, vole les maris des gens… Alors que dans ce rôle, c’est aussi une femme de tête Adjara qui n’a jamais pris les routes, n’a jamais voyagé qui reste tout le temps dans sa famille, vivait une condition assez difficile avec son époux. Mais qui durant cette route, se rend compte qu’elle peut défendre les causes des commerçantes, se bat et arrive à changer sa personnalité et devient une femme de tête.
Est-ce qu’on peut dire que vous êtes devenue l’égérie d’Apolline Traoré, vu que cela fait deux films d’elle dans lesquels vous jouez
En fait, c’est le seul long métrage que j’ai fait avec elle, alors qu’elle en a fait d’autre avant celui-ci : «Sous la clarté de la lune.» Il y a un autre qu’elle a fait avec Mariam Ouédraogo qui était son actrice principale. En fait, avec Apolline, j’ai ouvert le bal dans les années 2000 lorsqu’on a fait la série «Monia et Rama». Donc, c’est mon deuxième tournage avec elle.
A part ce long métrage d’Apolline Traoré, est ce vous avez joué dans d’autres longs métrages ?
Oui, «Frontières» est le premier long métrage africain dans lequel je joue. Mais j’ai fait d’autres films aux Etats-Unis notamment «Tears of the sun» c’est-à-dire les larmes du soleil avec Bruce Willis. Un film qui a été tourné à Hawaï. J’avais un rôle important parce que j’étais la femme d’un Président dont on a assassiné toute la famille. Il y avait dans ce film un mouvement de réfugiés du peuple camerounais. J’ai aussi tourné un film documentaire qui concerne les femmes victimes d’abus sexuels. C’est un film documentaire qui passe tout le temps et qui a été réalisé par une actrice qui travaille avec l’université de médecine à Los Angeles. On a un autre film qui a été tourné en 2015 par Karl Koper «Something about her» qui a été tourné à Los Angeles et à Malibu. Ce film relate l’histoire d’une femme qui est malade et qui a été soutenue par une femme africaine qui tombe amoureuse d’elle. J’ai joué le rôle de la maman de cette femme africaine. Dans ce film, il y a une histoire de différence de tradition, de culture entre une femme qui est née en Afrique qui a été élevée aux Etats-Unis et la vraie femme africaine que je suis et sa fille. Ce film est aussi un long-métrage.
A part ça, vous avez aussi joué dans des courts métrages?
A part cela, j’ai fait beaucoup de petits documentaires et de la publicité. Je suis aussi une maitresse de cérémonie puisqu’au niveau de la Californie, je suis souvent appelée par les consulats des pays africains qui ont leurs ambassades à Washington pour animer des cérémonies. Si on vous demandait de trouver un autre titre au film Frontières…
Alors là… (Hésitante). Je dirais peut être un seul mot «Corruption»
Et pourquoi ?
Parce que nous-mêmes on a eu à faire face à cela. On l’a vécue. Je peux donner une anecdote. Lorsqu’on a quitté Cotonou et qu’on voulait embarquer pour Lagos, on n’a jamais pu le faire. J’ai montré mon passeport sénégalais qui est également de la Cedeao, j’ai récité sur place un de mes textes que j’avais dans mon scénario, dans mon script. J’ai eu beau leur dire : «Attendez, pourquoi vous ne voulez pas que j’embarque. J’ai un passeport sénégalais. C’est la libre circulation des personnes et des biens.» Mais il n’y avait rien à faire ! Les gens n’ont pas cédé. On est retournées sur nos talons. En ce moment-là, un mot qui me vient en tête, c’est corruption… (rires).
Au Fespaco, certains cinéphiles souhaitaient que le film «Frontières» remporte l’Etalon de Yennenga et finalement c’est un film sénégalais qui a triomphé. En tant qu’actrice sénégalaise ayant joué dans «Frontières», quelles étaient vos premières réactions lorsqu’on a appelé Alain Gomis ?
Cela m’a fait plaisir. Je connais Alain. Je l’ai rencontré en 2013 puisque j’ai fait la promotion de son film à Los Angeles Tey (Ndlr, Aujourd’hui) durant le festival Camera d’Afrique. Cela m’a fait plaisir et chaud au cœur parce que chaque fois on disait : Sénégal. Il y a eu avec Ousmane Wiliam Mbaye après Alain Gomis. La veille, on a eu 3 prix avec Frontières. Et je suis l’une des actrices. Donc cela m’a fait chaud au cœur. C’était mon premier Fespaco…Donc venir pour la première fois au Fespaco et recevoir trois prix, cela m’a fait chaud au cœur. Quand on les a reçus, c’est vrai et il faut le reconnaitre, je me suis dit le lendemain que ce message est très fort. Apolline sera surement la première femme africaine qui remportera le Grand prix. Mais c’est un sujet qui est délicat. Elle dénonce quelque chose de très fort et en parle ouvertement….
Que fait aujourd’hui Amélie Mbaye à Los Angeles ?
J’étais dans l’aérien. Après je me suis consacrée à ma vie artistique parce que je chante aussi. J’ai quitté l’aérien pour l’administration avec des horaires plus réguliers. Cela fait 18 ans que je vis en Californie. Ça suffit ! Je prépare mon retour depuis toutes ces dernières années en Afrique. Justement, on a parlé de «Frontières». Je ne mets pas de frontières. Je suis africaine d’abord sénégalaise ensuite. Voilà que ça soit ici ou ailleurs, je prépare à rentrer en Afrique.
Vous revenez à Dakar ?
Dakar c’est ma ville. Le Sénégal, c’est mon pays et ma famille y est. Donc mon pied à terre, ce sera le Sénégal. Maintenant, je suis ouverte aux autres pays que je connais et que j’aime autant que le Sénégal.
Quel regard vous portez en tant que femme sur la femme dans le cinéma sénégalais ?
Je n’ose pas porter des critiques mais je souhaiterais vraiment que dans le cinéma qu’on fasse un peu plus d’efforts sur le plan linguistique. Je vois les autres films que j’aime bien que je regarde dans Nollywood et les autres films des autres pays. Ils ont leurs films en dialecte mais qui font l’effort de le faire en français et en anglais afin que cela puisse se vendre et être plus exposés. On a de très grandes actrices, de très bonnes comédiennes talentueuses au Sénégal. C’est juste au niveau linguistique qu’il faudrait faire un peu plus d’efforts. Avant, on faisait beaucoup plus d’intérieur. Je parle surtout des téléfilms. On fait aujourd’hui beaucoup d’extérieurs. C’est un progrès vraiment considérable.
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JE N'AI PAS PEUR DE MARINE LE PEN, C'EST ELLE QUI A PEUR DE MOI…
Fatou Diome, auteure du livre Marianne porte plainte
Dans l'émission Le Gros Journal, Mouloud Achour interviewait l'écrivaine Fatou Diome qui signe un livre événement : Marianne porte plainte. Pour l'occasion, le plateau du programme s'était installé sur la symbolique place de la République.
Fatou Diome a défendu ses convictions et notamment ses origines sénégalaises et sa citoyenneté française. Elle s'est montrée assez incisive sur plusieurs sujets qui lui tenaient à cœur comme l'identité nationale.
Au moment d'aborder la montée de Marine Le Pen dans les sondages et sa potentielle élection à la tête de l'État au mois de mai prochain, l'auteure a affirmé que la candidate du Front National "ne serait pas sa Présidente".
Mouloud Achour lui a alors demandé si elle avait peut de la fille de Jean-Marie Le Pen, ce à quoi l'intéressée a répondu du tac-o-tac : "Je n'ai pas peur d'elle, c'est elle qui a peur de moi."
L'animateur est alors parti dans un fou rire incontrôlable qui a duré plusieurs secondes. "Oh la punchline de ouf !", a-t-il lancé face à son interlocutrice, elle aussi hilare.
Les larmes aux yeux, il a mis quelques instants à reprendre le fil de son entretien avant de conclure en incitant les téléspectateurs à se rendre aux urnes au mois de mai prochain. "Allez voter, sinon on sera dans la m**** !" . À bon entendeur.
En voila une vidéo qui avait échappé plus d’un ! La reine du Djolof, interviewée après le show de son dernier anniversaire au Grand Théâtre août dernier, parle de ses relations avec son ex mari. Regardez !
Rendre compte de la relation entre Amadou Makhtar MBOW et les Assises nationales du Sénégal peut paraître aisé à première vue pour quelqu'un qui l'a côtoyé et fréquenté assidument pendant la durée et le suivi de celles-ci.
Mais, très vite, l'on perçoit bien qu'il n'est pas si simple de rendre compte de l'action d'un Homme dans le cadre d'un exercice qui poursuit son cours historique.
Quant à l'Homme, qui mieux que lui-même est capable de restituer fidèlement les questionnements et les réflexions mais aussi les appréhensions et les angoisses et, en définitive, les motivations d'un acquiescement franc à la sollicitation unanime des organisations politiques et citoyennes maîtresses d'œuvre des Assises nationales ? Mais, en retour, que n'accepterait-on pas pour participer au chœur des hommages qu'élève le présent Colloque pour célébrer le bel âge de 90 ans révolus atteint par notre Cher Président, celui là même où tous les privilèges vous sont concédés bien volontiers ? Et puisque ce sous-thème a pu être repêché in extremis pour faire partie de l'évènement, en dépit de son caractère forcément moins académique, il faut bien l'introduire à votre attention en tenant compte de ce qu'il aurait pu être, il fut un moment du reste, rattaché à d'autres thèmes du Colloque, au vu du caractère générique et global des Assises nationales (histoire de l'Afrique – droits humains – action pédagogique et scientifique –information et communication).
Retenons tout de même, en guise d'avertissement, que l'inter action intime entre le sujet et l'objet rend malaisé l'équilibre entre les parties. Pour bien se comprendre, il suffira de convenir que les développements plus volumineux sur les Assises nationales portent avant la lettre autant d'éclairage sur le guide des dites Assises, Amadou Makhtar MBOW.
L'exercice des Assises nationales du Sénégal a fait couler beaucoup d'encre et de salive à propos de ce qu'elles représentent : un moment de mobilisation (qui passe) ou un temps fort (qui creuse son sillon) ? Une rencontre mineure (sans suite) ou une instance majeure (qui compte) ?
L'Homme Amadou Makhtar MBOW n'était pas en reste de ces supputations : n'avait-il pas perdu la main depuis longtemps ? Sa longue carrière internationale ne l'avait-il pas éloigné des réalités du terrain national ? L'âge avancé n'allait-il pas peser sur la conduite de ce lourd chantier ? Le militant qui prend parti n'allait-il pas éclipser le Guide bâtisseur de synthèses consensuelles.
Nous répondons à ces questions à travers deux thèses qui structurent la présentation :
Les Assises nationales du Sénégal : un Projet et un Produit d'intérêt national majeur
Le Président des Assises nationales du Sénégal : Un Citoyen et un Dirigeant de référence.
Les Assises nationales du Sénégal : un projet et un produit d'intérêt national majeur"Quant un vaste chantier citoyen, méthodique et rigoureux débouche sur un pacte citoyen d'émancipation et de progrès"
Le projet : Un vaste chantier citoyen voulu méthodique et rigoureuxLe test de la méthode sera effectué au triple plan de l'identité, des repères et de la méthode y compris les dispositifs de sauvegarde.
IdentitéLes Assises nationales sont un projet citoyen fédérateur destiné à régir et réguler le fonctionnement de la République, de consacrer celle-ci de manière plus authentique et de la protéger contre les dérives et les déroutements commis par tous acteurs et toutes Autorités et qui empêchent la réalisation des avancées économiques, sociales et politiques auxquelles aspire le Peuple souverain. Le référent de ce projet renvoie à une convergence axiologique bâtie sur un socle commun des valeurs et de principes partagés constituant l'épine dorsale du contrat social étalonné par les citoyens.
Initiative des partis politiques ayant rencontré un écho spontané au sein du milieu associatif, les Assises ont regroupé sans exclusion des partis politiques, des ONG et des ADH, des syndicats de travailleurs et d'entrepreneurs, des personnalités indépendantes, des bonnes volontés citoyennes.
Repères
Dimensions - EnvergureLa première dimension, d'ordre institutionnelle, a abordé les cellules et acteurs suivants : État – Famille – Ecole – Entreprise – Association – Société – Nation – Citoyen- Dirigeant.
La seconde dimension, d'ordre spatial, a couvert : les villes – les terroirs ruraux – les facteurs écologiques – les pays voisins – l'Afrique et le Monde.
La troisième dimension, d'ordre temporel, a permis de visiter les cinquante dernières années, d'aborder la situation actuelle et récente et de dresser des perspectives pour le futur désiré par les citoyens.
Atouts - contraintesIls ont été identifiés dans les sphères sociale, économique ou politique pour être activés et désactivés en fonction des besoins d'action ou de parade. Ce sont :
Les dynamiques VS les interties
Les ferments VS les stabilisateurs
Les antidotes VS les allergies
Les invariants VS les tendances lourdesLes acteurs du changement VS les forces de conservation et d'inertie
MéthodeL'exercice n'a pas prétendu à l'exhaustivité, prétention futile en l'occurrence. Par contre, il a veillé consciencieusement à interroger de façon récurrente les critères de pertinence, de cohérence et de fiabilité pour s'assurer de diagnostics objectifs et de recommandations fécondes.
De même, il a permis d'établir des corrélations intra et inter sectorielles qui permettent d'apporter des liants à l'ensemble de l'édifice.
Enfin la méthode utilisée n'a pas manqué, au stade des recommandations, d'évaluer ces dernières au regard de dispositifs de sauvegarde qui définissent les précautions à prendre pour éviter les excès nuisibles dans un sens comme dans l'autre. Ceci permet ainsi :
de protéger la République de manière efficace et durable et sans rigidité préjudiciable au mouvement qui pourrait être nécessaire à l'avenir ;
de prévenir les méfaits nés des pratiques du fait accompli des Dirigeants par l'aménagement de dispositifs appropriés puisés à la source de l'État de droit ;
de ne pas s'obliger à des paris généreux hors de portée sans renoncer à une dose de hardiesse destinée à conjurer les risques d'impasses socialement coûteuses ou économiquement ruineuses.
Le produit : un pacte citoyen d'émancipation et de progrèsLe corpus du produit final est constitué de deux documents principaux que sont la Charte de Bonne Gouvernance Démocratique et la Synthèse des rapports des Commissions.
Quant à l'esprit, on peut le résumer à travers la formule de "gestion vertueuse et performante des affaires publiques".
Au terme d'une année franche de travaux de réflexion et de production, suivie de près d'une dizaine de mois d'optimisation des travaux de synthèse, ce produit des Assises nationales peut être restitué à travers ses choix de cadre logique, la définition de ses options de principes actifs et la typologie de la gamme des diagnostics et des recommandations finales identifiées par nature et par degré de contrainte.
Le Cadre logiqueLa règle de travail adoptée est la suivante : le Projet de société, quête d'émancipation et de bien être moral et matériel, culturel et écologique issue des consultations internes et externes, gouverne le Projet économique d'émancipation matérielle lui-même caractérisé par la production de biens et services, par un meilleur équilibre territorial, une mobilisation optimale des ressources humaines internes et externes et enfin par une meilleure intégration sous régionale et régionale africaines.
Ces deux projets commandent et contraignent le choix de type d'institutions politiques et constitutionnelles à créer. Ces dernières sont voulues sur mesure et les plus aptes possible à permettre la réalisation de nos desseins collectifs, en fonction de la phase historique de référence ainsi que des missions qui lui sont rattachées.
Les Principes actifsConstituant la substance de base des propositions adressées aux citoyens et qui traversent l'ensemble des thématiques, ils peuvent être compris comme des relations binaires qui se complètent, notamment :
justice & équité
démocratie & protection des minorités
la Bonne Gouvernance & bonnes politiques publiques
dirigeance & citoyenneté
institutions & droits et libertés
travail et mérite & solidarité
cohésion nationale & diversité culturelle
concertation & participation
progrès & éthique
science & savoir traditionnel.
Gamme des diagnosticsSi dans certaines circonstances, les déficits sont de l'ordre de la normativité, dans bien d'autres et le plus souvent ils sont de l'ordre de l'effectivité. C'est le cas des institutions et libertés.
Par ailleurs, il a été observé selon les domaines et les périodes, tantôt des carences ou des faiblesses d'options stratégiques tantôt des insuffisances dans l'effort ou la performance durable. C'est l'exemple en économie et finances où on observera par ailleurs la marque récurrente des inégalités grossissantes et des déséquilibres choquants affectant la cohésion sociale.
Enfin, au plan des valeurs et de la société, il a été observé une surdétermination des facteurs sociaux et des coefficients personnels tout autant qu'une prédominance des contrevaleurs émergentes et des enjeux de "pouvoir" et d' "avoir".
Typologie de recommandationsSous l'empire d'un impératif d'effectivité des droits humains au-delà des effets proclamatoires si faciles quand ils sont exprimés en langue étrangère, trois types de recommandations émergent de la synthèse des travaux et se regroupent autour de trois séries de volets :
le volet configuratif bâti autour d'exigences citoyennes fortes destinés à structurer les règles du jeu politique, économique et social ; ces dernières étant affectées de fortes garanties d'effectivité et de protection contre toute tendance à l'instrumentalisation ;
le volet prescriptif qui est destiné comme remède aux maux conjoncturels et structurels nés des crises multiformes qui assaillent le Sénégal ;
enfin le volet contributif, condensé de viatique adressé aux décideurs publics actuels et futurs comme intrants à leurs politiques et programmes qui feront l'objet d'offres publiques à des citoyens présumés mieux armés pour les apprécier.Quelques exemples de mesures structurantes, exigés par les citoyens, peuvent servir d'illustration :
valoriser les langues nationales comme supports vivants de la démocratie et du développement ;
remettre les valeurs sociétales à l'endroit ;
placer le citoyen au centre de la gestion des affaires publiques ;
réhabiliter la constitution contre les manipulations intempestives et l'instrumentalisation et placer les principes constitutionnels fondamentaux sous la garde du Peuple Souverain, dans le cadre d'une Charte des Libertés, y compris la reddition des comptes, la concertation et la participation ;
ériger la fonction de représentation politique au rang d'activité à durée strictement limitée ;
éteindre le caractère abrasif des élections dans la vie politique, économique et sociale (avant-pendant-après les consultations) ;
séparer et équilibrer les institutions rendues effectivement égales en dignité ;
changer de paradigme de production et d'insertion de l'économie mondiale tout en valorisant un patriotisme économique porteur d'émancipation économique et de progrès social ;
instituer au profit des terroirs et collectivités locales des minima locaux de dotation en infrastructures et en services de base garantis par des dotations budgétaires prioritaires dans les arbitrages budgétaires ;
plafonner strictement les dépenses des Pouvoirs publics (Présidence – Primature – Parlement) par rapport aux dépenses de fonctionnement et d'investissement de l'État ;
définir une politique extérieure favorisant objectivement les intérêts nationaux et se fixant comme objectif de valoriser le rôle et les apports des émigrés ainsi que de faire accomplir des avancées substantielles à l'intégration régionale et sous régionale.Tout ce travail a débouché sur une Charte de Gouvernance démocratique et un rapport de synthèse dont la restitution est en cours en ce moment dans les différents départements du Sénégal. La pertinence des diagnostics qui y sont posés et la fiabilité des recommandations autorise à penser que la grand-messe politicienne tant redoutée est devenue un exercice politique authentique au sens noble du terme.
Le Président des Assises Nationales – Un Citoyen et un Dirigeant de référence.
Une carrière accomplie et un engagement permanentDiriger les travaux relatés plus haut exige de hautes qualités intellectuelles et morales et une aptitude éprouvée à la guidance. Amadou Makhtar MBOW en a fait montre à merveille, servi doublement en cela par une vie professionnelle publique bien remplie et un rapport sain avec la Cité. C'est ce qui a fait de lui le profil adéquat pour conduire cette délicate entreprise. Ce n'était pas facile en regard du caractère hétéroclite du groupe (partis, ONG, ADHP, syndicats etc.) ainsi que du climat politique délétère de l'époque, sans compter l'option exigeante de financement autonome endogène.
Je ne m'étendrai pas outre mesure sur la vaste et riche carrière de M. MBOW, évoquée à souhait lors de l'ouverture du Colloque. Par contre, nous ne pouvons pas nous arrêter un moment sur l'éclectisme de son cursus humain et professionnel et sur la thématique de son œuvre qui semblaient faire un clin d'œil prémonitoire aux Assises Nationales du Sénégal.
Réfléchir sur les problèmes d'un État, c'est assurément plancher sur un nombre de domaines multiples et variés qu'il n'est pas toujours donné de connaître sur le plan académique et sur le plan empirique. Or le Président MBOW a connu et pratiqué tour à tour, et j'en passe :
Les activités agricoles et les tâches de bureau ;
Les fonctions d'éducateur dans les classes et d'éducateur sur le terrain ;
Le sacerdoce du soldat en activité puis les "farnientes" du civil en retraite ;
Les conditions d'homme libre puis de prisonnier de guerre ;
Les fonctions de Chef syndical étudiant puis de patron de service et de projet ;
les hautes directions de Ministre au Sénégal, avant et après l'indépendance, puis celles du Directeur général d'une organisation internationale membre du système des Nations Unies avec siège à l'étranger.Chacune de ses positions le prédispose à lire en connaissance de cause les lignes des milliers de pages des rapports des comités départementaux de pilotage des régions et de la Diaspora, loin de toute routine et de toute indifférence.
Au plan des œuvres littéraires, l'analyse le Verbatim des titres de ses ouvrages laisse également apparaître des indices intéressants sur les centres d'intérêt intellectuel et moral de l'Homme : Education de base (1953-57) – Histoire de l'Afrique - l'Unesco et l'Avenir – Un Monde en devenir – l'Unesco et la solidarité des Nations – Le temps des Peuples - Aux sources du Futur – Choisir l'Espoir – Universalité et Coopération.
Ainsi, qu'il s'agisse du Temps (Futur-Devenir-Avenir) comme de la Matrice humaine (Nation-Peuple), du lien Social (Solidarité – Universalité – Diversité) comme des Intrants culturels (science – culture), l'occurrence révèle de manière patente une affinité de thèmes avec les Assises nationales du Sénégal applaudies par tout un Peuple qui crie sa quête de futur, et d'abord de présent, son attachement à la solidarité et sa soif de savoir, de savoir-faire et de savoir- être.
Une guidance éclairée : le label et le modèleParti du "local" qu'il a arpenté dans toutes les directions du Sénégal, le Président MBOW a pratiqué ensuite le "national" dans sa portion centrale. Puis il est monté au "global" pour revenir au "local". Le profil de formation et de perfectionnement tout autant que le vécu le prédisposaient à souhait à la conduite du projet délicat des Assises nationales.
Chacun des participants comme des membres de l'équipe de Direction a pu se rendre compte du type de dirigeance du Professeur MBOW qui n'écrase pas ses collègues mais plutôt les mobilise par la souplesse et la patience, la sagesse et la sérénité, l'expérience, la disponibilité et l'humilité de celui qui sait. Bâtisseur de consensus et négociateur habile, il a su éviter au mouvement les terrains glissants et les impasses en s'élevant au-dessus de la mêlée. Mais surtout son leadership a été accepté et non imposé.
Servi par une capacité substantielle de travail et au besoin par une endurance de marathonien, M. Amadou Makhtar MBOW nous a tous épatés par sa faculté d'adapter son rythme de travail aux nécessités des urgences et des comptes à rebours, tout en déléguant les activités au maximum chaque fois que nécessaire.
Il y a fort à parier que le produit politique issu des Assises nationales gouvernera le Sénégal demain ou après demain. Nul ne pourra mesurer alors la part que cet Homme MODELE aura joué dans la consécration de ce Projet et la promotion du LABEL qui y est attaché au seul profit du Sénégal et de l'Afrique.
Je vais conclure :
Appelées à figurer parmi les derniers Actes Majeurs de son œuvre, la conduite des Assises nationales comptera assurément en bonne place dans la vie de Amadou Makhtar MBOW, ne serait ce qu'en raison de ce qu'elle lui offre, dans son pays, une plateforme panoramique d'où il peut, tout en méditant garder un œil sur les pulsions de son Peuple, et veiller d'une oreille attentive et non complaisante à l'application fidèle de la Doctrine de gestion des affaires publiques qui y prend sa source. En n'oubliant pas tout de même qu'il y a pour certains, au-delà du droit au repos, une obligation de repos de temps en temps
Au nom de mes enfants, petits enfants, de mes gendres et de toute la famille, présente, ou absente, merci de tout cœur à tous nos honorables amis d'avoir répondu si nombreux à notre invitation pour fêter avec les siens le 90ème anniversaire de notre cher patriarche. Après les brillants exposés, tous magistralement structurés que nous venons d'entendre et qui m'ont particulièrement émue, permettez moi d'apporter une couleur plus sentimentale et même plus romantique à mon speech. D'ailleurs qu'attendre d'autre d'une épouse amoureuse ?
Cher Makhtar,
Il est assez difficile pour ton épouse et pour tes enfants de porter un témoignage sur toi. Une certaine pudeur, trop de fierté, trop d'admiration, trop d'amour, trop d'émotion. Tous ces "trop" émoussent notre plume, mais provoquent dans nos cœur un déferlement de sentiments qui se heurtent et se bousculent pour s'exprimer et finissent par "indiscipliner" (excusez le néologisme) notre raisonnement et nos paroles.
Bref, si j'énumérais tous les défis que tu t'es posés a toi-même ou que tu as du relever au cours de ta vie bien remplie, il me faudrait noircir les pages de plusieurs volumes. Alors que j'aurais tant à dire en ce jour béni que nous avons le bonheur et le privilège de fêter avec toi, j'ai tout simplement choisi de te faire savoir combien j'ai vécu profondément, passionnément ces 21.900 jours ou ces 525.000 heures que j'ai partagés avec toi. Ils ont constitué les grains d'un long chapelet de foi, de confiance et d'osmose, puisque de notre union est née notre belle famille.
Certes, passer d'une île indépendante où le nationalisme est rendu si fort par le poids d'une histoire prodigieuse qui nous enchaine au passé et nous enracine dans le sol natal, passer, dis-je, de cela à un continent colonisé, le mythique "paradis perdu" des Haïtiens, ne fut pas facile, mais tu ne t'es jamais lassé de me laisser découvrir par moi-même les beautés de l'Afrique et les valeurs de ses peuples. Tu as su tisser autour de moi avec nos enfants mille liens d'amour et de tendresse qui ont formé le cocon protecteur dans lequel s'est épanoui mon attachement au Sénégal.
90ans, mon cher époux : le sommet d'une pyramide que tu as escaladée parfois rudement mais toujours avec entrain, opiniâtreté, dépassement de toi-même et au dessus de ta foi en ALLAH.
90ans : j'évoque un baobab qui ne rompt pas malgré les puissantes rafales de la tornade mais dont les branches verdoyantes et ramifiées marquent la force de la vie, quand tout autour, la savane est desséchée et dénudée.
90ans, j'évoque les "mamelles", modestes hauteurs de la plaine de Dakar dressées face à l'Atlantique, ouvertes au souffle tempéré de cet océan, voie par laquelle s'effectua le honteux commerce des esclaves qui éloigna à jamais mes ancêtres de leur mère Afrique et qui constitua aussi le pont de mon retour vers le continent originel, ces "mamelles" aussi tournées, par delà l'étendue liquide, vers les apports diversifiés du monde.
Le baobab, les mamelles, sont des images emblématiques de ton pays que tu aimes tant et que tu as tant servi. Ce sont les symboles qui s'imposent à moi pour définir les facettes de ton être, endurant, résistant, mais sensible à la diversité des cultures du monde et respectueux de leur spécificité.
Je soulignerai aussi la qualité de ta présence au sein de la famille, faite de charme naturel, de magnétisme et d'optimisme, une présence protectrice, chaleureuse, attentive et prévenante. Elle se fait sentir, même quand tu es éloigné, par mille signes avertisseurs, tant elle est intemporelle et télépathique. Elle a fait de toi un mari et un père exemplaires.
Je dirai, en parfaite concordance avec nos enfants et avec les témoignages de nos petits fils que tu es la Providence de la famille. Certains jugeront le mot un peu fort, cependant il suffit de t'approcher et de te connaitre pour comprendre qu'il est tout à fait approprié à ta personnalité, riche altruiste, dynamique et charismatique.
Ne voila-t-il pas que je tombe dans le travers des témoignages : trop laudatifs, trop panégyriques, la faute en est à l'homme que j'ai épousé et à tes 90 ans qui les valent bien. Très heureux anniversaire Daddy.
Cher auditoire, pardonnez-moi d'être un peu longue et d'abuser de votre bienveillante attention, mais je ne saurais terminer sans confirmer mon propos par la relation d'un moment de ton action pour moi à jamais mémorable.
Peu de gens savent que pendant ton service à la tête du service d'éducation de base au Sénégal, tu as été le premier à introduire dans quelques villages du Sénégal, le cinéma de septième art.
C'était en 1954, dans les profondeurs de la forêt de Casamance dans le village de Youtou-Efoque. La venue de l'équipe d'éducation de base avait été préparée par des entretiens avec les autorités du village et tu avais dû déployer une grande force de persuasion pour vous faire accepter. Quelques chefs étant franchement hostiles à l'intrusion de la modernité chez eux.
Comme d'habitude, l'équipe de l'audiovisuel avait réalisé un petit film sur les spécificités du village avec quelques acteurs bénévoles de la localité. La séance de projection avait été annoncée dans la journée pour la soirée. Hélas, une rumeur se propagea : les chefs avaient déclaré la projection "gnigni", c'est-à-dire taboue, donc interdite. Devant la déception résignée de l'équipe, tu te lanças le défi d'aller défendre ton programme face à ces récalcitrants. Tu finis par les convaincre de voir avant de juger et si, après la projection leur avis n'avait pas changé, ton équipe en prendrait acte.
Le soir venu, tout le village se pressait bruyamment dans et aux abords de la grande case. Les chefs étaient placés devant. Le silence total se fit quant l'écran fut déroulé et que les projecteurs allumés grâce à un puissant groupe électrogène s'éteignirent. Quand les premières images envahirent la toile, une clameur indescriptible s'éleva du public. Je n'oublierai jamais ces moments où la magie du cinéma opéra. Je n'oublierais jamais ces visages de jeunes, d'adultes et de vieillards transfigurés, transportés par ce "jamais vu". Quelques uns, éberlués, ahuris – dont le chef du village – découvraient pour la première fois l'image de voisins ou d'amis projetée devant eux sur l'écran. Les commentaires et les interpellations allaient bon train dans leur langue, hélas incompréhensible pour nous. Comme il eut été instructif d'entendre leurs réactions à chaud !
Quand après le documentaire local succéda un film de Charlie Chaplin, ce fut du délire, tant les mimiques et le jeu expressif de cet acteur muet avaient enthousiasmé le public captivé par cette découverte éblouissante de l'image animée.
Les villageois en redemandèrent tous les soirs que dura la mission et les chefs conquis n'étaient pas le moins assidus, ni les moins réactifs. Ils furent les premiers à te féliciter de leur avoir fait découvrir cette perle de la civilisation. Cette mission fut l'une des plus réussies et des plus gratifiantes puisque l'école que vous y aviez fondée a prospéré et est devenue un important collège.
Et bien c'est ainsi que je te vois toujours, apportant le progrès et son mieux-être à ces populations isolées, leur ouvrant le monde du savoir, de ses exigences et de ses satisfactions, offrant à leur intelligence de nouveaux champs de réflexions et de communication, comme tu l'as faits pour tes enfants, petits enfants, élèves et étudiants.
En conclusion, il me vient cette formule qui résume la quintessence de toute ta vie : j'apprends donc je suis, j'éduque donc je vis !
Heureux anniversaire Daddy Mame ; Savoure en paix ces années de récolte, "une sacrée moisson" après que tu ais tant défriché, labouré, semé, planté et engrangé avec l'amour, l'affection, l'estime et la vénération que tous te donnons à profusion. Ton Epouse R.F.M
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LE CARNAGE DU LITTORAL
EXCLUSIF SENEPLUS - Moustapha Diakhaté appelle à une mobilisation générale des Dakarois pour défendre le littoral - Face à Moctar Ba de la PERL, il demande une limitation de l'âge des véhicules autorisés à circuler au Sénégal
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diakhaté parle du "carnage du littoral" de la région du Cap Vert.
Macky Sall a-t-il les moyens de rompre avec les pratiques de spoliation du domaine maritime ? Le leader des députés de BBY appelle à la mobilisation des Dakarois pour défendre leur littoral.
Il dénonce la pollution à Dakar et considère que le droit du citoyen à l'accès à la mer au Sénégal est menacé. Il propose également des lois qui limitent l'âge des voitures autorisées à circuler au Sénégal.
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POURQUOI KHALIFA ET PAS LES AUTRES?
EXCLUSIF SENEPLUS - En marge de SANS DÉTOUR, Mody Niang vs. Moustapha Diakhaté sur l'affaire du maire de Dakar
En marge de SANS DÉTOUR, Mody Niang vs. Moustapha Diakhaté sur l'affaire Khalifa Sall -
De son côté, le présentateur de SANS DÉTOUR, Godlove Kamwa fait le point du 16è numéro de Sans Détour qui avait comme invité Moustapha Diakhaté.
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BENNO BOKK NE MOURRA PAS!
EXCLUSIF SENEPLUS - Assistera-t-on aux funérailles de BBY? Les frustrations sont-elles dissipées? Macky impose-t-il sa volonté? Qui va diriger la liste aux législatives? Moustapha Diakhaté répond et fait une révélation majeure à SANS DÉTOUR (Partie 2/3)
Pour beaucoup de Sénégalais, la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité présidentielle) est vraisemblablement au bord de l'implosion. Qu'en est-il vraiment ? La coalition survivra-t-elle à ses propres turpitudes et aux soubresauts qu'elle traverse à quelques mois des prochaines Législatives et à trois ans de la Présidentielle ? Tous les membres de la coalitions sont-ils logés à la même enseigne ? Rien n'est moins sûr.
Dans cette deuxième partie du 16è numéro de la grande émission télé SANS DÉTOUR, la question est posée au président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diakhaté qui à l'occasion fait une révélation majeure sur son avenir poltique personnel.
Dans un débat dynamique et très animé, conduit par Godlove Kamwa entourés des éditorialistes Mody Niang et Momar Seyni Ndiaye, le parlementaire répond et semble minimiser les fissures ô combien réelles de cette coalition hétéroclites qui dirige le Sénégal depuis 2012.
EXCLUSIF SENEPLUS - Comment comprendre cette diligence dans le traitement du dossier du maire de Dakar? Et pourquoi maintenant? Des leaders de l'APR seront poursuivis affirme Moustapha Diakhaté à SANS DÉTOUR (Partie 1/3)
Scandale de gestion pour les uns, cabale politique pour les autres. L'affaire Khalifa Sall alimente le débat politique au Sénégal depuis quelques semaines et déchaine les passions.
Dans ce 16è numéro de SANS DÉTOUR, émission télé de SenePlus.Com, co-produite avec l'école d'image numérique Sup'Imax, le président du groupe parlementaire de la majorité au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar, revient sur cette affaire. Le débat est vif, vigoureux, animé…
Moustapha Diakhaté discute avec trois éditorialistes de votre émission préférée de la mise sous mandat de dépôt de l'actuel maire de Dakar.
Pourquoi cette célérité dans le traitement du cas Khalifa Sall alors qu'avant lui d'autres, plus nombreux, ont fait pire sans être inquiétés ? Qu'est-ce qui explique cette diligence aussi bien du président de la République que du procureur dans le traitement de ce dossier ? Et pourquoi maintenant ? Quand les autres dossiers impliquant les proches de Macky seront-ils ouverts ?
Voici les réponses de Moustapha Diakhaté dans cette première partie de SANS DÉTOUR.
C’est dans une ambiance très houleuse, à la limite électrique, que s’est déroulé le 16 numéro de SANS DÉTOUR qui a eu pour invité l’honorable député Moustapha Diakhaté, président Groupe Parlementaire de la Majorité présidentielle à l’Assemblée nationale.
Moustapha Diakhaté, pour les médias, est un bon client : un discours sans détour, un tempérament choc, une volubilité à vous couper le souffle et sachant défendre ses positions avec la verve.
Ainsi, dans ce 16è numéro de votre émission préférée organisée par SenePlus.Com en collaboration avec Nexus Group et l’institut d’image Sup’Imax, le parlementaire discute de l'actualité politique du pays. Au menu du débat : l'affaire Khalifa Sall, le fonctionnement de l'Assemblée nationale et la participation des femmes les prochaines législatives, le bilan de la gestion Macky, l'avenir de la coalition BBY. Moustapha Diakhaté à l'ocasion a annoncé sa retraite au mandat électif.
Acculé par des éditorialistes aguerris, le parlementaire qui n'a pas sa langue dans la poche, s’est battu bec et ongle pour se défendre, défendre la fonction de député