Le Femua, un festival de musique réunissant 15 artistes africains de renom, se tiendra du 25 au 30 avril à Abidjan et rendra un hommage à Papa Wemba, l'idole de la chanson congolaise, mort sur scène lors de l'édition précédente en 2016.
"Un grand concert sera organisé le 24 avril, date anniversaire de la mort de l'artiste et avant le démarrage officiel" de la 10e édition du Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (Femua), a affirmé à l'AFP Salif Traoré, dit A'Salfo, le leader du groupe ivoirien Magic System, promoteur du festival.
Pour lui, la disparition tragique de l'artiste qui a choqué tout le continent, "au lieu de nous décourager, nous a donné plus de force pour mettre en place cette édition".
Le Femua créé en 2008, a mis en place une programmation exceptionnelle pourcette édition, avec des têtes d'affiches comme Salif Keita, la star de la musique malienne, le chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly, Marema (Sénégal), Bisa kdei (Ghana), Black M et Singuila (France), et Soul Bangs, prix découverte RFI (Guinée).
"L'Afrique face au réchauffement climatique" est le thème retenu cette année en vue d'impliquer les artistes du continent dans la lutte contre cette menace écologique.
"Les conséquences du réchauffement climatique nous feront fuir la mort. Et quand on fuit la mort plus rien ne peut nous arrêter. C'est cela qu'il faut éviter" a expliqué A'Salfo, affirmant que Magic System est désormais "un groupe éco-citoyen".
"La musique est le meilleur canal pour faire passer un message (...) jouer un rôle important en interpellant les Africains sur les conséquences du réchauffement climatique" a-t-il ajouté.
Le Femua se déroulera essentiellement à Anoumabo, un quartier pauvre d'Abidjan aux ruelles boueuses, où se côtoient habitations précaires et maisons modernes et qui a vu naître Magic System.
L'année 2017 coïncide avec le 20e anniversaire de la création de ce groupe star de la musique ivoirienne, qui depuis son succès "Premier Gaou", enchaîne les tubes en Afrique et en Europe.
Quelque 20 concerts seront organisés en 2017 dans 15 capitales africaines pour célébrer cet anniversaire.
L'auteur du buste de Ronaldo assure que la star "a aimé" sa création
L'auteur du buste à l'effigie de Cristiano Ronaldo dévoilé mercredi à l'aéroport de Madère et qui a suscité nombre de railleries sur les réseaux sociaux, a défendu son œuvre, assurant que la star du Real Madrid a "aimé son travail".
"Je n'ai pas reçu de critiques concernant le buste, les retours de mes amis Facebook ont été positifs", a déclaré à la radio portugaise Renascença Emanuel Santos, le sculpteur madérien à l'origine de ce visage grimaçant largement détourné par les internautes.
- 'Changer quelques rides' -
"J'ai eu l'occasion de discuter avec Cristiano Ronaldo pour savoir ce qu'il en pensait et il m'a dit qu'il avait aimé", a affirmé l'artiste autodidacte âgé de 40 ans.
"Cristiano a juste demandé de changer quelques rides trop saillantes qui lui donnaient un air plus vieux et de les effacer un peu pour paraître plus lisse et plus jovial", a expliqué M. Santos.
Les internautes comme la presse internationale ont multiplié les adjectifs peu flatteurs pour qualifier cette représentation du quadruple Ballon d'or, allant de "méconnaissable" à "affreux" en passant par "immonde".
"Représenter une personne publique est un défi surtout si on ne l'a pas près de soi pour prendre des mesures", a-t-il fait valoir précisant qu'il n'avait travaillé que sur des clichés du capitaine de la sélection portugaise.
"Tout travail est sujet aux critiques, on ne peut pas plaire aux Grecs et aux Troyens, une sculpture c'est une sculpture, une photocopie c'est une photocopie", s'est défendu Emanuel Santos, un ancien agent d'entretien au chômage.
Dans sa ville natale de Funchal, Cristiano Ronaldo dispose désormais d'un aéroport à son nom, d'un musée à son honneur et d'une statue haute de 3,40 mètres, dont le short moulant avait déjà suscité nombre de moqueries lors de son inauguration en 2014.
Youri Lenquette, dernier photographe de Kurt Cobain et amoureux de l'Afrique
On lui doit les dernières photos professionnelles du rocker Kurt Cobain avant sa mort. Le Français Youri Lenquette a immortalisé des centaines d'artistes dans le monde. Sa dernière exposition, à Dakar, révèle sa passion de l'Afrique et de ses musiciens.
Depuis quelques années, il a un pied en Afrique, un continent dont il "a l'âme", dit de lui le chanteur sénégalais Youssou Ndour.
La galerie de l'Institut français de Dakar expose pendant deux mois jusqu'au 29 avril "Youri ne dort pas", une série de portraits réalisés à Dakar, Bamako, Conakry, Abidjan, Lagos...
On y découvre le reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly trônant au milieu d'une bande de jeunes sur des motocyclettes.
Le Congolais Papa Wemba, "roi de la rumba" (décédé en 2016), debout, étale fièrement ses habits et chaussures de "sapeur".
La Cap-Verdienne Cesaria Evora (décédée en 2011) est surprise tout sourire, attablée devant un verre avec des amis.
Et Youssou Ndour semble vouloir sortir d'un cadre photo bleu et orange.
La plupart de ces photos, "théoriquement, ne sont pas pensées pour être exposées dans une galerie", elles étaient destinées à l'industrie musicale, pour servir de "pochettes de disques" ou comme "documents promotionnels", explique à l'AFP le commissaire de l'exposition, Vincent Bernière.
"On avait besoin de voir les portraits des artistes" et Lenquette, "un peu inconsciemment sans doute, s'est référé à une grande tradition du portrait ouest-africain" posé en studio, incarnée notamment par le Malien Malick Sidibé, souligne Bernière.
Portraitiste de renom décédé l'an dernier, Malick Sidibé photographiait en noir et blanc. Il était surnommé "l'oeil de Bamako" et fut le premier Africain à recevoir le prix Hasselblad, en 2003.
- 'Emeute' -
Dans son jardin luxuriant aux murs habillés de grandes photos d'artistes imprimées sur des bâches, Youri Lenquette, tenue décontractée et lunettes à grosse monture, dit à l'AFP avoir photographié beaucoup de musiciens,"énormément de musiciens cubains notamment, de rock, de hip-hop, même de variété française".
Pour Youssou Ndour, qui l'a rencontré au début des années 1990 à Paris, "Youri a l'âme de l'Afrique". "Quand je l'ai vu, je savais qu'il pouvait présenter l'Afrique, il pouvait présenter les artistes africains", affirme-t-il à l'AFP.
Les deux hommes évoquent avec humour une séance ratée: en décembre 1994, Lenquette débarque à Dakar pour un sujet photo et un documentaire télévisé sur Youssou Ndour et veut tourner avec lui dans son quartier natal, la populaire Médina.
"Je lui ai dit: +Youri, ça peut être compliqué. Je suis un peu connu+" et ça peut dégénérer, se souvient Youssou Ndour, "mais il a insisté, on y est allé".
"Au bout de 3-4 minutes, il y avait littéralement une émeute dans la rue", se rappelle Lenquette. Le chanteur et l'équipe de tournage se réfugient dans une maison et en ressortent "deux ou trois heures" plus tard...
Il en reste une image, exposée à la galerie, montrant le chanteur en train d'être exfiltré. "Cette photo-là m'a beaucoup plu", avoue Ndour.
"Je ne soupçonnais pas à quel point Youssou Ndour était énorme au Sénégal. Je n'étais jamais venu ici", se défend Lenquette en riant.
- Après Kurt Cobain -
Né en 1956 à Cahors (sud-ouest de la France), ce mélomane qui a grandi à Nice (sud), ne reproduira plus une telle erreur car, depuis, il a multiplié les voyages au Sénégal.
Depuis 2010, il est basé à Dakar avec son épouse sénégalaise, Adja. Le couple a une fille de 6 ans et un garçon d'un an et demi.
Cet ancien animateur de radio et ex-journaliste pour des parutions dédiées à la musique, a commencé à pratiquer la photo en amateur "à 18-19 ans" et en faisait pour illustrer ses articles.
Il décide de s'y consacrer entièrement en 1994 et, au fil de ses pérégrinations, tisse des liens étroits avec certaines célébrités. C'est le cas avec Ibrahim Ferrer (décédé en 2005), du groupe Buena Vista Social Club:"il est devenu presque mon grand-père à Cuba", assure Youri Lenquette.
Quand le photographe se convertit à l'islam pour épouser Adja, musulmane, il choisit de se prénommer Ibrahima en pensant au Cubain.
Autre rencontre marquante: Kurt Cobain du groupe de rock Nirvana, avec lequel il a "souvent été en tournée". Cobain "m'avait adopté dans le rôle de grand frère", dit Lenquette.
L'Américain s'est suicidé le 5 avril 1994 d'une balle dans la tête, deux mois après une séance de photo avec Lenquette à Paris où il avait posé avec une arme à feu. Ce fut "la dernière session" photo de Cobain.
Le drame affecte alors Lenquette, fan invétéré de punk, rock et toutes les musiques ayant "le goût du +Vivre vite, mourir jeune+". Il se remet en question, s'ouvre à d'autres sons, se concentre sur ceux d'Afrique, d'Amérique latine, ayant "quelque chose de plus vivant".
Le photographe dit aujourd'hui rêver de poursuivre ses rencontres artistiques et humaines: "Il y a encore tout un tas de musiciens que j'aimerais bien photographier, que je n'ai pas encore photographiés, par exemple (le chanteur malien) Salif Keïta".
L'aéroport de Madère rebaptisé en l'honneur de Cristiano Ronaldo
L'aéroport de Madère, île natale du footballeur Cristiano Ronaldo, a été rebaptisé mercredi en l'honneur du quadruple Ballon d'or et capitaine de l'équipe du Portugal sacrée championne d'Europe l'été dernier.
"Voir cet aéroport porter mon nom est une chose très spéciale. Tout le monde sait que je suis fier de mes racines", a déclaré le joueur de 32 ans, lors d'une cérémonie en présence du président portugais Marcelo Rebelo de Sousa et du Premier ministre Antonio Costa.
"Je n'ai pas demandé ça, mais je ne suis pas hypocrite et je reconnais que ça m'honore et me rend heureux", a ajouté l'attaquant vedette du Real Madrid lors d'un bref discours auquel assistaient sa famille et quelque 5.000 fans.
En juillet dernier, moins de deux semaines après la victoire de la Seleçao à l'Euro-2016, le président du gouvernement régional de l'archipel de Madère, Miguel Albuquerque, avait annoncé que l'aéroport de l'île, fréquenté par 3,1 millions de passagers en 2016, porterait le nom de Cristiano Ronaldo.
En plus d'une plaque commémorative et de l'enseigne de l'aéroport flanquée de son portrait, le meilleur footballeur de l'actualité a également inauguré mercredi un buste à son effigie, où il arbore un sourire grimaçant.
Les images de ce buste peu flatteur étaient largement diffusées sur les réseaux sociaux par des internautes stupéfaits ou hilares, certains jugeant cette œuvre du sculpteur madérien Emanuel Santos "affreuse" ou "méconnaissable".
Dans sa ville natale de Funchal, le footballeur dispose depuis 2013 d'un musée à son honneur, ainsi que d'une statue haute de 3,40 mètres, dont le short moulant avait déjà suscité nombre de railleries lors de son inauguration en 2014.
En 2006, l'aéroport de Belfast avait été renommé en l'honneur du Nord-Irlandais George Best, prédécesseur de Ronaldo parmi les légendes ayant porté le N°7 de Manchester United, décédé l'année précédente à l'âge de 59 ans.
Le Portugais a disputé mardi soir son premier match sous les couleurs nationales à Madère, lors d'un amical perdu face à la Suède (3-2) en dépit de l'ouverture du score signée "CR7".
En marquant ce 71e but international, il a rejoint l'Allemand Miroslav Klose au podium des meilleurs buteurs européens en sélection, toujours dominé par le Hongrois Ferenc Puskas avec 84 réalisations.
Foot: un international chinois perd un match puis sa femme et sa réputation
Mauvaise passe. Un footballeur chinois, auteur d'une bourde qui a donné la victoire à l'Iran lors d'un match qualificatif pour la Coupe du monde, a également perdu mercredi sa réputation lorsque sa femme l'a accusé d'adultère et réclamé publiquement son exclusion de la sélection.
Jiang Zhipeng a complètement déjoué mardi à Téhéran en passant de la tête la balle au buteur de l'équipe d'Iran, qui en a profité pour ouvrir le score, éloignant encore un peu plus l'espoir de la Chine, finalement battue 1-0, de se qualifier pour le Mondial-2018 en Russie.
Mais la série noire du joueur de 28 ans ne s'est pas arrêtée-là: sa femme a ainsi révélé sur son compte Weibo (le "Twitter chinois") que son mari infidèle avait récemment demandé le divorce.
"Sur quatre années de mariage, il en a passé pratiquement trois et demie à coucher avec d'autres femmes et maintenant il cherche à me pousser dans la tombe", a accusé l'épouse délaissée, Zhang Zhiyue.
Conséquence logique: Mme Zhang demande à l'Association chinoise de football d'exclure le joueur de l'équipe nationale, une exigence reprise en coeur par de nombreux supporteurs.
"Ce type est horrible. Virez-le de l'équipe de Chine", réclamait un internaute, tandis que les autorités sportives restaient muettes.
Foot: Cristiano Ronaldo mieux payé que Lionel Messi
Le Portugais Cristiano Ronaldo, l'attaquant-phare du Real Madrid, est le footballeur le mieux payé en 2016-2017, avec 87,5 millions de revenus, devant son grand rival, l'Argentin Lionel Messi (76,5 M EUR), selon les chiffres de l'hebdomadaire France Football à paraître mardi.
Le Brésilien Neymar, coéquipier de Messi au Barça, est sur la troisième marche du podium, avec 55,5 M EUR, devant le Gallois Gareth Bale (Real Madrid), 41 M EUR, et l'Argentin Ezequiel Lavezzi qui évolue dans la lucrative Super League chinoise, à Hebei Fortune, avec des revenus de 28,5 millions d'euros.
Les chiffres de France Football prennent en compte les salaires bruts, les primes et revenus publicitaires accumulés sur la saison 2016-2017.
Pour la France, le défenseur parisien Thiago Silva est en tête avec 14,4 M EUR de revenus, devant le Monégasque Radamel Falcao (13,6 M EUR) et un autre joueur du Paris SG, Angel Di Maria (12,6 M EUR).
Le PSG est bien représenté, puisque Marco Verratti (11,8 M EUR) et Edinson Cavani (10,2 M EUR) occupent les 4e et 5e places.
Chez les entraîneurs, c'est le coach de Manchester United José Mourinho le mieux payé avec 28 millions d'euros de revenus.
Ces chiffres sont publiés trois mois et demi après le scandale Football Leaks, qui avait notamment éclaboussé Cristiano Ronaldo, José Mourinho et Radamel Falcao.
Début décembre, 12 médias européens, dont Mediapart en France, avaient accusé la star portugaise d'avoir "dissimulé 150 millions d'euros dans les paradis fiscaux, grâce à des montages offshore passant par la Suisse et les Iles vierges britanniques", par l'intermédiaire de son agent Jorge Mendes et sa société Gestifute.
"Qui ne ne doit rien, ne craint rien", avait balayé le champion d'Europe, quelques jours avant de se voir remettre un quatrième Ballon d'Or. Le fisc espagnol s'était engagé à enquêter sur les révélations de Football Leaks.
Le consortium de médias européens (EIC) avait aussi incriminé José Mourinho, l'ex-entraîneur du Real Madrid, lui reprochant d'avoir "dissimulé 12 millions d'euros au fisc, logés sur un compte suisse détenu par une société écran immatriculée aux Iles Vierges Britanniques", toujours par l'intermédiaire de l'agent Jorge Mendes.
Humaniste de son rang et leader politique sénégalais reconnu sur le plan international, le Président Malick Gakou n'a jamais cessé de poser des actes et de prendre des initiatives qui embellissent notre environnement et exhortent les jeunes de la banlieue à croire à leur propre personne.
L'homme en question est aujourd'hui un symbole voir une référence pour son département pour ne pas dire une icône au niveau national. Ce qui fait que son objectif vis à vis de la banlieue et particulièrement sa jeunesse ne souffre l'objet d'aucun doute.
C'est ce qui fait de surcroît que la caravane de sensibilisation qu'il compte conduire en banlieue mérite d'être saluée à plus d'un titre. Ce multirécidiviste des bonnes actions a toujours eu l'amabilité de montrer le chemin qui mène vers un avenir meilleur à ces jeunes frères du pays dans son ensemble.
Cette solidarité active dont il a été toujours question, vient à nouveau d'être manifestée par sa volonté d'aller à la rencontre des dignes fils de Pikine durant les journées des 08 et 09 mars 2017.
On ne peut tout dire de l'homme quoique tout mérite d'être dit compte tenu de son sens élevé de la responsabilité. Cette marque de fabrique de l'homme le différencie des autres politiciens de tous bords, des faucons politiciens qui doivent leur existence à aucun parcours mais plutôt à leur parenté.
A cet effet, je les déclare persona non grata et les invite à suivre la seule voie qui vaille et qui est tracée par notre mentor c'est à dire la résolution des difficultés auxquelles sont confrontées les banlieusards.
Cette présence en banlieue pour inciter les populations à lutter contre la pauvreté, le chômage, le mal vivre traduit sa morale en action.
La banlieue est pour nous un bien commun indivisible qui n’est plus à confier à des goujats. Il n'est plus question pour nous de confier notre destin à des amateurs qui arriment politique et intérêt personnel.
Par conséquent, nous devons résolument faire face dans l'intérêt exclusif de Pikine. Artisan de notre propre développement, la jeunesse du Gp de Pikine doit adopter une attitude positive à toute épreuve.
Ce qui permettra à notre leader de confirmer son engagement, son humanisme et son ancrage dans notre circonscription administrative.
La démarche du Président Gakou renouvelle le pacte qui lie le leader à ses militants de toujours, le sens de la solidarité et du partage non pas réduite seulement á une rhétorique creuse, mais fondée sur des actes concrets.
Dans cette époque de sauve-qui-peut, d'individualiste généralisé, le Président Gakou réaffirme son amitié et sa fierté jamais démenties à la banlieue. Le message est clair: Nul ne doit se cantonner dans son quant-à-soi, mais au contraire, obligation est faite à chacun de lutter d'arrache-pied contre la mise hors système de cette grande banlieue, où bat le cœur véritable de notre nation.
Il installe ainsi une petite lueur de réconfort moral dans cette sombre période de crise. L'auteur de ces lignes, elle-même ressortissante de cette banlieue, constate que le Président Gakou, comme il l’a toujours fait, a encore une fois joué juste.
La banlieue constitue une véritable force, elle doit être respectée, elle doit prendre la place qui est la sienne. Rien ne peut se faire dans ce pays sans notre banlieue.
Nous devons nous mobiliser derrière le Président Gakou pour sauver la banlieue qui est aujourd'hui exposée à un danger majeur dont le seul responsable est le Président Macky sall. Force est de constater que nous devons être les porte-étendards de ce combat et de faire du Président Gackou le Président de la République en 2019 pour la réalisation de son projet de société qui n'est autre qu'une économie solidaire.
Cher Président, la jeunesse de Pikine par ma voix vous souhaite la bienvenue à Pikine.
Kou ayé Wall saa momé
Mame Fatou Beye
GP Pikine Ouest
PAR BOUBACAR BADJI DE SENEPLUS
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BEN DIOGAYE BÈYE
EXCLUSIF SENEPLUS - Un parcours digne d'un western… Ses plus grands films, sa vision du 7è art, le financement du cinéma sénégalais - N'y a-t-il plus rien à filmer ? INTERVIEW
Fasciné par le grand écran Ben Diogaye Bèye est l'un de ces vieux routiers qui parcoure depuis toujours le monde la tête pleine de scénarii, de personnages dans un enchevêtrement de making-off continu.
Cinéaste sénégalais, il a été propulsé sur la scène internationale en 1974 à Paris par "Les princes noirs de Saint Germain des Prés", son premier court métrage.
Depuis il s'est fait un nom dans le monde du cinéma avec des films comme "Samba Tally" , "Moytouleene", "Un amour d'enfant" et "Mbeedmi" entre autres.
Rencontré dans un café à Dakar, il nous fait goutter à la saveur de sa vie derrière les caméras face à celle de SenePlus.Com.
Interview-vidéo.
CE QUE LE FILM FRONTIÈRES M'A APPORTÉ EN TANT QUE FEMME…
A Dakar où elle passe actuellement quelques jours, cette belle femme à la noirceur telle que chantée par le président poète, passe presque inaperçue. Pourtant, à Ouagadougou il y a quelques semaines, elle était sous les feux des projecteurs du Fespaco 2017. Cette actrice fait partie des quatre héroïnes qui ont joué dans le film Frontières d’Apolline Traoré. Amélie Mbaye, sénégalo-américaine y joue le rôle d’Adjara, une dame qui part du Sénégal jusqu’au Nigéria et qui va rencontrer trois autres commerçantes, différentes sur plusieurs plans : culturel, éducation, émotion mais qui, malgré tout, vont s’unir et s’entendre. (…) Le message de cette actrice qui a également joué le rôle principal, Aline dans la série «Mounia et Rama», c’est «qu’on respecte les femmes et qu’on les félicite» pour le rôle fondamental qu’elle joue dans la société.
Qui est réellement Amélie Mbaye et depuis quand évoluez-vous dans le cinéma
Je m’appelle Amélie Mbaye de nationalité sénégalaise et américaine (rires). Je suis ancienne téléspeakerine à la Rts. Donc, c’est une sorte de pèlerinage que je viens faire à Dakar pour revoir tous mes anciens collègues à la Rts… Du petit écran, j’ai fait le saut pour aller au grand écran. Depuis les années 2000 parce qu’avant cela j’étais téléspeakerine, j’ai commencé par un téléfilm qui est réalisé par Apolline Traoré (Ndlr, Réalisatrice Burkinabè). C’étaient des épisodes de 20 minutes chacune. C’est une histoire concernant des amis. Je suis la «vipère» Aline dans cette série qui passe actuellement et repasse sur les télévisions africaines. Le titre, c’est «Monia et Rama». Donc le monde de l’audiovisuel est mon monde. En fait, parallèlement à cela, j’ai fait une formation aéronautique, tourisme et langues étrangères. Ce qui est ma formation de base. Cumulativement à mes fonctions, j’ai jugé utile de me tourner vers l’administration pour pouvoir retourner dans mon monde artistique parce que c’est ce qui me permet d’exercer mes fonctions artistiques pendant mes week-ends, mes congés aussi.
Vous avez dernièrement joué dans «Frontières» d’Apolline Traoré. Comment vous vous êtes retrouvée dans ce casting ?
Apolline m’en avait parlé puisqu’elle cherchait en fait à contacter 4 personnes de nationalité différente. Moi-même de nationalité sénégalaise, une de nationalité burkinabé, une de nationalité ivoirienne et une autre de nationalité malienne. Elle m’en a parlé et m’a fait lire le scénario. Je me suis tout de suite vu là-dedans. Le sujet est super intéressant puisqu’elle parle des problèmes des commerçantes sur la route et du non-respect de la libre circulation des personnes et des biens en Afrique. On a préparé le scénario qu’Apolline a changé et modifié parce qu’elle-même a pris la route des six pays concernés pour faire ce tour, c’est-à-dire Sénégal, Mali, Burkina, Bénin, Côte d’Ivoire et Nigeria, afin de se rendre compte des réalités des problèmes de ces commerçantes sur la route notamment avec l’immigration, les douanes, la police, l’escroquerie, les vols, les viols… Elle a su relater tout cela. Et, on a commencé le tournage en avril 2015.
Humainement, qu’est-ce que ce rôle vous a apportée en tant que femme ?
Cela m’a énormément apportée du fait que j’ai des amis, de la famille, des parents commerçants qui font la route. Mais j’étais loin d’imaginer qu’elles faisaient face à toutes ces tracasseries. Donc cela m’a donné un regard beaucoup plus compatissant envers les commerçantes pour avoir vécu les sacrifices qu’elles font. J’ai désormais une sorte d’admiration pour elles, parce qu’il y a quand même pas mal de femmes qui sont illettrées et qui malgré tout, s’en sortent. Des femmes qui le font parce qu’elles partent avec de la marchandise, vont les écouler et reviennent avec une autre marchandise qu’elles vont vendre sur place. Ce sont juste des femmes qui assistent leurs maris et soutiennent leurs familles… C’est vraiment extraordinaire en plus de la découverte de la beauté du paysage, j’ai fait de la route, vivre les énormes problèmes que rencontrent ces femmes. J’étais une amoureuse de l’Afrique mais là je suis tombée encore plus amoureuse de notre continent. C’est magnifique.
Ce film qui parle des frontières en Afrique notamment dans l’espace Cedeao. Son contenu va-t-il changer quelque chose selon vous ?
Je l’espère de tout cœur. Quand j’ai lu le scénario et que je me suis rendue compte de ces problèmes, de ces tracasseries, de cette corruption qui existait que je ne pouvais pas m’imaginer, je me suis dit oui, avec ce film ça va changer. Et en regardant l’expression des visages des personnes dans les salles ou le film a été diffusé, parce qu’il y a du rire, des pleurs de la tristesse, de la comédie, c’est une réalité qui a touché en plus les autorités qui étaient là, donc je pense franchement que cela va changer beaucoup de choses. Ça va changer non seulement dans les pays de la Cedeao concernés mais aussi d’autres pays. Les autorités qui vont regarder ce film, vont se rendre compte de la nécessité de changer la donne actuelle. C’est pourquoi nous avons le devoir de faire voir ce film en plusieurs langues.
Vous avez joué dans «Monia et Rama» et vous revenez dans «Frontières». En tant qu’actrice est ce qu’il y a une différence entre ce que vous avez fait dans vos premiers rôles et aujourd’hui ?
(Rires) Énorme différence ! Dans «Monia et Rama» j’étais la «vipère» Aline qui sème la zizanie partout, ose dire tout haut ce que les autres disent tout bas, vole les maris des gens… Alors que dans ce rôle, c’est aussi une femme de tête Adjara qui n’a jamais pris les routes, n’a jamais voyagé qui reste tout le temps dans sa famille, vivait une condition assez difficile avec son époux. Mais qui durant cette route, se rend compte qu’elle peut défendre les causes des commerçantes, se bat et arrive à changer sa personnalité et devient une femme de tête.
Est-ce qu’on peut dire que vous êtes devenue l’égérie d’Apolline Traoré, vu que cela fait deux films d’elle dans lesquels vous jouez
En fait, c’est le seul long métrage que j’ai fait avec elle, alors qu’elle en a fait d’autre avant celui-ci : «Sous la clarté de la lune.» Il y a un autre qu’elle a fait avec Mariam Ouédraogo qui était son actrice principale. En fait, avec Apolline, j’ai ouvert le bal dans les années 2000 lorsqu’on a fait la série «Monia et Rama». Donc, c’est mon deuxième tournage avec elle.
A part ce long métrage d’Apolline Traoré, est ce vous avez joué dans d’autres longs métrages ?
Oui, «Frontières» est le premier long métrage africain dans lequel je joue. Mais j’ai fait d’autres films aux Etats-Unis notamment «Tears of the sun» c’est-à-dire les larmes du soleil avec Bruce Willis. Un film qui a été tourné à Hawaï. J’avais un rôle important parce que j’étais la femme d’un Président dont on a assassiné toute la famille. Il y avait dans ce film un mouvement de réfugiés du peuple camerounais. J’ai aussi tourné un film documentaire qui concerne les femmes victimes d’abus sexuels. C’est un film documentaire qui passe tout le temps et qui a été réalisé par une actrice qui travaille avec l’université de médecine à Los Angeles. On a un autre film qui a été tourné en 2015 par Karl Koper «Something about her» qui a été tourné à Los Angeles et à Malibu. Ce film relate l’histoire d’une femme qui est malade et qui a été soutenue par une femme africaine qui tombe amoureuse d’elle. J’ai joué le rôle de la maman de cette femme africaine. Dans ce film, il y a une histoire de différence de tradition, de culture entre une femme qui est née en Afrique qui a été élevée aux Etats-Unis et la vraie femme africaine que je suis et sa fille. Ce film est aussi un long-métrage.
A part ça, vous avez aussi joué dans des courts métrages?
A part cela, j’ai fait beaucoup de petits documentaires et de la publicité. Je suis aussi une maitresse de cérémonie puisqu’au niveau de la Californie, je suis souvent appelée par les consulats des pays africains qui ont leurs ambassades à Washington pour animer des cérémonies. Si on vous demandait de trouver un autre titre au film Frontières…
Alors là… (Hésitante). Je dirais peut être un seul mot «Corruption»
Et pourquoi ?
Parce que nous-mêmes on a eu à faire face à cela. On l’a vécue. Je peux donner une anecdote. Lorsqu’on a quitté Cotonou et qu’on voulait embarquer pour Lagos, on n’a jamais pu le faire. J’ai montré mon passeport sénégalais qui est également de la Cedeao, j’ai récité sur place un de mes textes que j’avais dans mon scénario, dans mon script. J’ai eu beau leur dire : «Attendez, pourquoi vous ne voulez pas que j’embarque. J’ai un passeport sénégalais. C’est la libre circulation des personnes et des biens.» Mais il n’y avait rien à faire ! Les gens n’ont pas cédé. On est retournées sur nos talons. En ce moment-là, un mot qui me vient en tête, c’est corruption… (rires).
Au Fespaco, certains cinéphiles souhaitaient que le film «Frontières» remporte l’Etalon de Yennenga et finalement c’est un film sénégalais qui a triomphé. En tant qu’actrice sénégalaise ayant joué dans «Frontières», quelles étaient vos premières réactions lorsqu’on a appelé Alain Gomis ?
Cela m’a fait plaisir. Je connais Alain. Je l’ai rencontré en 2013 puisque j’ai fait la promotion de son film à Los Angeles Tey (Ndlr, Aujourd’hui) durant le festival Camera d’Afrique. Cela m’a fait plaisir et chaud au cœur parce que chaque fois on disait : Sénégal. Il y a eu avec Ousmane Wiliam Mbaye après Alain Gomis. La veille, on a eu 3 prix avec Frontières. Et je suis l’une des actrices. Donc cela m’a fait chaud au cœur. C’était mon premier Fespaco…Donc venir pour la première fois au Fespaco et recevoir trois prix, cela m’a fait chaud au cœur. Quand on les a reçus, c’est vrai et il faut le reconnaitre, je me suis dit le lendemain que ce message est très fort. Apolline sera surement la première femme africaine qui remportera le Grand prix. Mais c’est un sujet qui est délicat. Elle dénonce quelque chose de très fort et en parle ouvertement….
Que fait aujourd’hui Amélie Mbaye à Los Angeles ?
J’étais dans l’aérien. Après je me suis consacrée à ma vie artistique parce que je chante aussi. J’ai quitté l’aérien pour l’administration avec des horaires plus réguliers. Cela fait 18 ans que je vis en Californie. Ça suffit ! Je prépare mon retour depuis toutes ces dernières années en Afrique. Justement, on a parlé de «Frontières». Je ne mets pas de frontières. Je suis africaine d’abord sénégalaise ensuite. Voilà que ça soit ici ou ailleurs, je prépare à rentrer en Afrique.
Vous revenez à Dakar ?
Dakar c’est ma ville. Le Sénégal, c’est mon pays et ma famille y est. Donc mon pied à terre, ce sera le Sénégal. Maintenant, je suis ouverte aux autres pays que je connais et que j’aime autant que le Sénégal.
Quel regard vous portez en tant que femme sur la femme dans le cinéma sénégalais ?
Je n’ose pas porter des critiques mais je souhaiterais vraiment que dans le cinéma qu’on fasse un peu plus d’efforts sur le plan linguistique. Je vois les autres films que j’aime bien que je regarde dans Nollywood et les autres films des autres pays. Ils ont leurs films en dialecte mais qui font l’effort de le faire en français et en anglais afin que cela puisse se vendre et être plus exposés. On a de très grandes actrices, de très bonnes comédiennes talentueuses au Sénégal. C’est juste au niveau linguistique qu’il faudrait faire un peu plus d’efforts. Avant, on faisait beaucoup plus d’intérieur. Je parle surtout des téléfilms. On fait aujourd’hui beaucoup d’extérieurs. C’est un progrès vraiment considérable.
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JE N'AI PAS PEUR DE MARINE LE PEN, C'EST ELLE QUI A PEUR DE MOI…
Fatou Diome, auteure du livre Marianne porte plainte
Dans l'émission Le Gros Journal, Mouloud Achour interviewait l'écrivaine Fatou Diome qui signe un livre événement : Marianne porte plainte. Pour l'occasion, le plateau du programme s'était installé sur la symbolique place de la République.
Fatou Diome a défendu ses convictions et notamment ses origines sénégalaises et sa citoyenneté française. Elle s'est montrée assez incisive sur plusieurs sujets qui lui tenaient à cœur comme l'identité nationale.
Au moment d'aborder la montée de Marine Le Pen dans les sondages et sa potentielle élection à la tête de l'État au mois de mai prochain, l'auteure a affirmé que la candidate du Front National "ne serait pas sa Présidente".
Mouloud Achour lui a alors demandé si elle avait peut de la fille de Jean-Marie Le Pen, ce à quoi l'intéressée a répondu du tac-o-tac : "Je n'ai pas peur d'elle, c'est elle qui a peur de moi."
L'animateur est alors parti dans un fou rire incontrôlable qui a duré plusieurs secondes. "Oh la punchline de ouf !", a-t-il lancé face à son interlocutrice, elle aussi hilare.
Les larmes aux yeux, il a mis quelques instants à reprendre le fil de son entretien avant de conclure en incitant les téléspectateurs à se rendre aux urnes au mois de mai prochain. "Allez voter, sinon on sera dans la m**** !" . À bon entendeur.