En voila une vidéo qui avait échappé plus d’un ! La reine du Djolof, interviewée après le show de son dernier anniversaire au Grand Théâtre août dernier, parle de ses relations avec son ex mari. Regardez !
Rendre compte de la relation entre Amadou Makhtar MBOW et les Assises nationales du Sénégal peut paraître aisé à première vue pour quelqu'un qui l'a côtoyé et fréquenté assidument pendant la durée et le suivi de celles-ci.
Mais, très vite, l'on perçoit bien qu'il n'est pas si simple de rendre compte de l'action d'un Homme dans le cadre d'un exercice qui poursuit son cours historique.
Quant à l'Homme, qui mieux que lui-même est capable de restituer fidèlement les questionnements et les réflexions mais aussi les appréhensions et les angoisses et, en définitive, les motivations d'un acquiescement franc à la sollicitation unanime des organisations politiques et citoyennes maîtresses d'œuvre des Assises nationales ? Mais, en retour, que n'accepterait-on pas pour participer au chœur des hommages qu'élève le présent Colloque pour célébrer le bel âge de 90 ans révolus atteint par notre Cher Président, celui là même où tous les privilèges vous sont concédés bien volontiers ? Et puisque ce sous-thème a pu être repêché in extremis pour faire partie de l'évènement, en dépit de son caractère forcément moins académique, il faut bien l'introduire à votre attention en tenant compte de ce qu'il aurait pu être, il fut un moment du reste, rattaché à d'autres thèmes du Colloque, au vu du caractère générique et global des Assises nationales (histoire de l'Afrique – droits humains – action pédagogique et scientifique –information et communication).
Retenons tout de même, en guise d'avertissement, que l'inter action intime entre le sujet et l'objet rend malaisé l'équilibre entre les parties. Pour bien se comprendre, il suffira de convenir que les développements plus volumineux sur les Assises nationales portent avant la lettre autant d'éclairage sur le guide des dites Assises, Amadou Makhtar MBOW.
L'exercice des Assises nationales du Sénégal a fait couler beaucoup d'encre et de salive à propos de ce qu'elles représentent : un moment de mobilisation (qui passe) ou un temps fort (qui creuse son sillon) ? Une rencontre mineure (sans suite) ou une instance majeure (qui compte) ?
L'Homme Amadou Makhtar MBOW n'était pas en reste de ces supputations : n'avait-il pas perdu la main depuis longtemps ? Sa longue carrière internationale ne l'avait-il pas éloigné des réalités du terrain national ? L'âge avancé n'allait-il pas peser sur la conduite de ce lourd chantier ? Le militant qui prend parti n'allait-il pas éclipser le Guide bâtisseur de synthèses consensuelles.
Nous répondons à ces questions à travers deux thèses qui structurent la présentation :
Les Assises nationales du Sénégal : un Projet et un Produit d'intérêt national majeur
Le Président des Assises nationales du Sénégal : Un Citoyen et un Dirigeant de référence.
Les Assises nationales du Sénégal : un projet et un produit d'intérêt national majeur"Quant un vaste chantier citoyen, méthodique et rigoureux débouche sur un pacte citoyen d'émancipation et de progrès"
Le projet : Un vaste chantier citoyen voulu méthodique et rigoureuxLe test de la méthode sera effectué au triple plan de l'identité, des repères et de la méthode y compris les dispositifs de sauvegarde.
IdentitéLes Assises nationales sont un projet citoyen fédérateur destiné à régir et réguler le fonctionnement de la République, de consacrer celle-ci de manière plus authentique et de la protéger contre les dérives et les déroutements commis par tous acteurs et toutes Autorités et qui empêchent la réalisation des avancées économiques, sociales et politiques auxquelles aspire le Peuple souverain. Le référent de ce projet renvoie à une convergence axiologique bâtie sur un socle commun des valeurs et de principes partagés constituant l'épine dorsale du contrat social étalonné par les citoyens.
Initiative des partis politiques ayant rencontré un écho spontané au sein du milieu associatif, les Assises ont regroupé sans exclusion des partis politiques, des ONG et des ADH, des syndicats de travailleurs et d'entrepreneurs, des personnalités indépendantes, des bonnes volontés citoyennes.
Repères
Dimensions - EnvergureLa première dimension, d'ordre institutionnelle, a abordé les cellules et acteurs suivants : État – Famille – Ecole – Entreprise – Association – Société – Nation – Citoyen- Dirigeant.
La seconde dimension, d'ordre spatial, a couvert : les villes – les terroirs ruraux – les facteurs écologiques – les pays voisins – l'Afrique et le Monde.
La troisième dimension, d'ordre temporel, a permis de visiter les cinquante dernières années, d'aborder la situation actuelle et récente et de dresser des perspectives pour le futur désiré par les citoyens.
Atouts - contraintesIls ont été identifiés dans les sphères sociale, économique ou politique pour être activés et désactivés en fonction des besoins d'action ou de parade. Ce sont :
Les dynamiques VS les interties
Les ferments VS les stabilisateurs
Les antidotes VS les allergies
Les invariants VS les tendances lourdesLes acteurs du changement VS les forces de conservation et d'inertie
MéthodeL'exercice n'a pas prétendu à l'exhaustivité, prétention futile en l'occurrence. Par contre, il a veillé consciencieusement à interroger de façon récurrente les critères de pertinence, de cohérence et de fiabilité pour s'assurer de diagnostics objectifs et de recommandations fécondes.
De même, il a permis d'établir des corrélations intra et inter sectorielles qui permettent d'apporter des liants à l'ensemble de l'édifice.
Enfin la méthode utilisée n'a pas manqué, au stade des recommandations, d'évaluer ces dernières au regard de dispositifs de sauvegarde qui définissent les précautions à prendre pour éviter les excès nuisibles dans un sens comme dans l'autre. Ceci permet ainsi :
de protéger la République de manière efficace et durable et sans rigidité préjudiciable au mouvement qui pourrait être nécessaire à l'avenir ;
de prévenir les méfaits nés des pratiques du fait accompli des Dirigeants par l'aménagement de dispositifs appropriés puisés à la source de l'État de droit ;
de ne pas s'obliger à des paris généreux hors de portée sans renoncer à une dose de hardiesse destinée à conjurer les risques d'impasses socialement coûteuses ou économiquement ruineuses.
Le produit : un pacte citoyen d'émancipation et de progrèsLe corpus du produit final est constitué de deux documents principaux que sont la Charte de Bonne Gouvernance Démocratique et la Synthèse des rapports des Commissions.
Quant à l'esprit, on peut le résumer à travers la formule de "gestion vertueuse et performante des affaires publiques".
Au terme d'une année franche de travaux de réflexion et de production, suivie de près d'une dizaine de mois d'optimisation des travaux de synthèse, ce produit des Assises nationales peut être restitué à travers ses choix de cadre logique, la définition de ses options de principes actifs et la typologie de la gamme des diagnostics et des recommandations finales identifiées par nature et par degré de contrainte.
Le Cadre logiqueLa règle de travail adoptée est la suivante : le Projet de société, quête d'émancipation et de bien être moral et matériel, culturel et écologique issue des consultations internes et externes, gouverne le Projet économique d'émancipation matérielle lui-même caractérisé par la production de biens et services, par un meilleur équilibre territorial, une mobilisation optimale des ressources humaines internes et externes et enfin par une meilleure intégration sous régionale et régionale africaines.
Ces deux projets commandent et contraignent le choix de type d'institutions politiques et constitutionnelles à créer. Ces dernières sont voulues sur mesure et les plus aptes possible à permettre la réalisation de nos desseins collectifs, en fonction de la phase historique de référence ainsi que des missions qui lui sont rattachées.
Les Principes actifsConstituant la substance de base des propositions adressées aux citoyens et qui traversent l'ensemble des thématiques, ils peuvent être compris comme des relations binaires qui se complètent, notamment :
justice & équité
démocratie & protection des minorités
la Bonne Gouvernance & bonnes politiques publiques
dirigeance & citoyenneté
institutions & droits et libertés
travail et mérite & solidarité
cohésion nationale & diversité culturelle
concertation & participation
progrès & éthique
science & savoir traditionnel.
Gamme des diagnosticsSi dans certaines circonstances, les déficits sont de l'ordre de la normativité, dans bien d'autres et le plus souvent ils sont de l'ordre de l'effectivité. C'est le cas des institutions et libertés.
Par ailleurs, il a été observé selon les domaines et les périodes, tantôt des carences ou des faiblesses d'options stratégiques tantôt des insuffisances dans l'effort ou la performance durable. C'est l'exemple en économie et finances où on observera par ailleurs la marque récurrente des inégalités grossissantes et des déséquilibres choquants affectant la cohésion sociale.
Enfin, au plan des valeurs et de la société, il a été observé une surdétermination des facteurs sociaux et des coefficients personnels tout autant qu'une prédominance des contrevaleurs émergentes et des enjeux de "pouvoir" et d' "avoir".
Typologie de recommandationsSous l'empire d'un impératif d'effectivité des droits humains au-delà des effets proclamatoires si faciles quand ils sont exprimés en langue étrangère, trois types de recommandations émergent de la synthèse des travaux et se regroupent autour de trois séries de volets :
le volet configuratif bâti autour d'exigences citoyennes fortes destinés à structurer les règles du jeu politique, économique et social ; ces dernières étant affectées de fortes garanties d'effectivité et de protection contre toute tendance à l'instrumentalisation ;
le volet prescriptif qui est destiné comme remède aux maux conjoncturels et structurels nés des crises multiformes qui assaillent le Sénégal ;
enfin le volet contributif, condensé de viatique adressé aux décideurs publics actuels et futurs comme intrants à leurs politiques et programmes qui feront l'objet d'offres publiques à des citoyens présumés mieux armés pour les apprécier.Quelques exemples de mesures structurantes, exigés par les citoyens, peuvent servir d'illustration :
valoriser les langues nationales comme supports vivants de la démocratie et du développement ;
remettre les valeurs sociétales à l'endroit ;
placer le citoyen au centre de la gestion des affaires publiques ;
réhabiliter la constitution contre les manipulations intempestives et l'instrumentalisation et placer les principes constitutionnels fondamentaux sous la garde du Peuple Souverain, dans le cadre d'une Charte des Libertés, y compris la reddition des comptes, la concertation et la participation ;
ériger la fonction de représentation politique au rang d'activité à durée strictement limitée ;
éteindre le caractère abrasif des élections dans la vie politique, économique et sociale (avant-pendant-après les consultations) ;
séparer et équilibrer les institutions rendues effectivement égales en dignité ;
changer de paradigme de production et d'insertion de l'économie mondiale tout en valorisant un patriotisme économique porteur d'émancipation économique et de progrès social ;
instituer au profit des terroirs et collectivités locales des minima locaux de dotation en infrastructures et en services de base garantis par des dotations budgétaires prioritaires dans les arbitrages budgétaires ;
plafonner strictement les dépenses des Pouvoirs publics (Présidence – Primature – Parlement) par rapport aux dépenses de fonctionnement et d'investissement de l'État ;
définir une politique extérieure favorisant objectivement les intérêts nationaux et se fixant comme objectif de valoriser le rôle et les apports des émigrés ainsi que de faire accomplir des avancées substantielles à l'intégration régionale et sous régionale.Tout ce travail a débouché sur une Charte de Gouvernance démocratique et un rapport de synthèse dont la restitution est en cours en ce moment dans les différents départements du Sénégal. La pertinence des diagnostics qui y sont posés et la fiabilité des recommandations autorise à penser que la grand-messe politicienne tant redoutée est devenue un exercice politique authentique au sens noble du terme.
Le Président des Assises Nationales – Un Citoyen et un Dirigeant de référence.
Une carrière accomplie et un engagement permanentDiriger les travaux relatés plus haut exige de hautes qualités intellectuelles et morales et une aptitude éprouvée à la guidance. Amadou Makhtar MBOW en a fait montre à merveille, servi doublement en cela par une vie professionnelle publique bien remplie et un rapport sain avec la Cité. C'est ce qui a fait de lui le profil adéquat pour conduire cette délicate entreprise. Ce n'était pas facile en regard du caractère hétéroclite du groupe (partis, ONG, ADHP, syndicats etc.) ainsi que du climat politique délétère de l'époque, sans compter l'option exigeante de financement autonome endogène.
Je ne m'étendrai pas outre mesure sur la vaste et riche carrière de M. MBOW, évoquée à souhait lors de l'ouverture du Colloque. Par contre, nous ne pouvons pas nous arrêter un moment sur l'éclectisme de son cursus humain et professionnel et sur la thématique de son œuvre qui semblaient faire un clin d'œil prémonitoire aux Assises Nationales du Sénégal.
Réfléchir sur les problèmes d'un État, c'est assurément plancher sur un nombre de domaines multiples et variés qu'il n'est pas toujours donné de connaître sur le plan académique et sur le plan empirique. Or le Président MBOW a connu et pratiqué tour à tour, et j'en passe :
Les activités agricoles et les tâches de bureau ;
Les fonctions d'éducateur dans les classes et d'éducateur sur le terrain ;
Le sacerdoce du soldat en activité puis les "farnientes" du civil en retraite ;
Les conditions d'homme libre puis de prisonnier de guerre ;
Les fonctions de Chef syndical étudiant puis de patron de service et de projet ;
les hautes directions de Ministre au Sénégal, avant et après l'indépendance, puis celles du Directeur général d'une organisation internationale membre du système des Nations Unies avec siège à l'étranger.Chacune de ses positions le prédispose à lire en connaissance de cause les lignes des milliers de pages des rapports des comités départementaux de pilotage des régions et de la Diaspora, loin de toute routine et de toute indifférence.
Au plan des œuvres littéraires, l'analyse le Verbatim des titres de ses ouvrages laisse également apparaître des indices intéressants sur les centres d'intérêt intellectuel et moral de l'Homme : Education de base (1953-57) – Histoire de l'Afrique - l'Unesco et l'Avenir – Un Monde en devenir – l'Unesco et la solidarité des Nations – Le temps des Peuples - Aux sources du Futur – Choisir l'Espoir – Universalité et Coopération.
Ainsi, qu'il s'agisse du Temps (Futur-Devenir-Avenir) comme de la Matrice humaine (Nation-Peuple), du lien Social (Solidarité – Universalité – Diversité) comme des Intrants culturels (science – culture), l'occurrence révèle de manière patente une affinité de thèmes avec les Assises nationales du Sénégal applaudies par tout un Peuple qui crie sa quête de futur, et d'abord de présent, son attachement à la solidarité et sa soif de savoir, de savoir-faire et de savoir- être.
Une guidance éclairée : le label et le modèleParti du "local" qu'il a arpenté dans toutes les directions du Sénégal, le Président MBOW a pratiqué ensuite le "national" dans sa portion centrale. Puis il est monté au "global" pour revenir au "local". Le profil de formation et de perfectionnement tout autant que le vécu le prédisposaient à souhait à la conduite du projet délicat des Assises nationales.
Chacun des participants comme des membres de l'équipe de Direction a pu se rendre compte du type de dirigeance du Professeur MBOW qui n'écrase pas ses collègues mais plutôt les mobilise par la souplesse et la patience, la sagesse et la sérénité, l'expérience, la disponibilité et l'humilité de celui qui sait. Bâtisseur de consensus et négociateur habile, il a su éviter au mouvement les terrains glissants et les impasses en s'élevant au-dessus de la mêlée. Mais surtout son leadership a été accepté et non imposé.
Servi par une capacité substantielle de travail et au besoin par une endurance de marathonien, M. Amadou Makhtar MBOW nous a tous épatés par sa faculté d'adapter son rythme de travail aux nécessités des urgences et des comptes à rebours, tout en déléguant les activités au maximum chaque fois que nécessaire.
Il y a fort à parier que le produit politique issu des Assises nationales gouvernera le Sénégal demain ou après demain. Nul ne pourra mesurer alors la part que cet Homme MODELE aura joué dans la consécration de ce Projet et la promotion du LABEL qui y est attaché au seul profit du Sénégal et de l'Afrique.
Je vais conclure :
Appelées à figurer parmi les derniers Actes Majeurs de son œuvre, la conduite des Assises nationales comptera assurément en bonne place dans la vie de Amadou Makhtar MBOW, ne serait ce qu'en raison de ce qu'elle lui offre, dans son pays, une plateforme panoramique d'où il peut, tout en méditant garder un œil sur les pulsions de son Peuple, et veiller d'une oreille attentive et non complaisante à l'application fidèle de la Doctrine de gestion des affaires publiques qui y prend sa source. En n'oubliant pas tout de même qu'il y a pour certains, au-delà du droit au repos, une obligation de repos de temps en temps
Au nom de mes enfants, petits enfants, de mes gendres et de toute la famille, présente, ou absente, merci de tout cœur à tous nos honorables amis d'avoir répondu si nombreux à notre invitation pour fêter avec les siens le 90ème anniversaire de notre cher patriarche. Après les brillants exposés, tous magistralement structurés que nous venons d'entendre et qui m'ont particulièrement émue, permettez moi d'apporter une couleur plus sentimentale et même plus romantique à mon speech. D'ailleurs qu'attendre d'autre d'une épouse amoureuse ?
Cher Makhtar,
Il est assez difficile pour ton épouse et pour tes enfants de porter un témoignage sur toi. Une certaine pudeur, trop de fierté, trop d'admiration, trop d'amour, trop d'émotion. Tous ces "trop" émoussent notre plume, mais provoquent dans nos cœur un déferlement de sentiments qui se heurtent et se bousculent pour s'exprimer et finissent par "indiscipliner" (excusez le néologisme) notre raisonnement et nos paroles.
Bref, si j'énumérais tous les défis que tu t'es posés a toi-même ou que tu as du relever au cours de ta vie bien remplie, il me faudrait noircir les pages de plusieurs volumes. Alors que j'aurais tant à dire en ce jour béni que nous avons le bonheur et le privilège de fêter avec toi, j'ai tout simplement choisi de te faire savoir combien j'ai vécu profondément, passionnément ces 21.900 jours ou ces 525.000 heures que j'ai partagés avec toi. Ils ont constitué les grains d'un long chapelet de foi, de confiance et d'osmose, puisque de notre union est née notre belle famille.
Certes, passer d'une île indépendante où le nationalisme est rendu si fort par le poids d'une histoire prodigieuse qui nous enchaine au passé et nous enracine dans le sol natal, passer, dis-je, de cela à un continent colonisé, le mythique "paradis perdu" des Haïtiens, ne fut pas facile, mais tu ne t'es jamais lassé de me laisser découvrir par moi-même les beautés de l'Afrique et les valeurs de ses peuples. Tu as su tisser autour de moi avec nos enfants mille liens d'amour et de tendresse qui ont formé le cocon protecteur dans lequel s'est épanoui mon attachement au Sénégal.
90ans, mon cher époux : le sommet d'une pyramide que tu as escaladée parfois rudement mais toujours avec entrain, opiniâtreté, dépassement de toi-même et au dessus de ta foi en ALLAH.
90ans : j'évoque un baobab qui ne rompt pas malgré les puissantes rafales de la tornade mais dont les branches verdoyantes et ramifiées marquent la force de la vie, quand tout autour, la savane est desséchée et dénudée.
90ans, j'évoque les "mamelles", modestes hauteurs de la plaine de Dakar dressées face à l'Atlantique, ouvertes au souffle tempéré de cet océan, voie par laquelle s'effectua le honteux commerce des esclaves qui éloigna à jamais mes ancêtres de leur mère Afrique et qui constitua aussi le pont de mon retour vers le continent originel, ces "mamelles" aussi tournées, par delà l'étendue liquide, vers les apports diversifiés du monde.
Le baobab, les mamelles, sont des images emblématiques de ton pays que tu aimes tant et que tu as tant servi. Ce sont les symboles qui s'imposent à moi pour définir les facettes de ton être, endurant, résistant, mais sensible à la diversité des cultures du monde et respectueux de leur spécificité.
Je soulignerai aussi la qualité de ta présence au sein de la famille, faite de charme naturel, de magnétisme et d'optimisme, une présence protectrice, chaleureuse, attentive et prévenante. Elle se fait sentir, même quand tu es éloigné, par mille signes avertisseurs, tant elle est intemporelle et télépathique. Elle a fait de toi un mari et un père exemplaires.
Je dirai, en parfaite concordance avec nos enfants et avec les témoignages de nos petits fils que tu es la Providence de la famille. Certains jugeront le mot un peu fort, cependant il suffit de t'approcher et de te connaitre pour comprendre qu'il est tout à fait approprié à ta personnalité, riche altruiste, dynamique et charismatique.
Ne voila-t-il pas que je tombe dans le travers des témoignages : trop laudatifs, trop panégyriques, la faute en est à l'homme que j'ai épousé et à tes 90 ans qui les valent bien. Très heureux anniversaire Daddy.
Cher auditoire, pardonnez-moi d'être un peu longue et d'abuser de votre bienveillante attention, mais je ne saurais terminer sans confirmer mon propos par la relation d'un moment de ton action pour moi à jamais mémorable.
Peu de gens savent que pendant ton service à la tête du service d'éducation de base au Sénégal, tu as été le premier à introduire dans quelques villages du Sénégal, le cinéma de septième art.
C'était en 1954, dans les profondeurs de la forêt de Casamance dans le village de Youtou-Efoque. La venue de l'équipe d'éducation de base avait été préparée par des entretiens avec les autorités du village et tu avais dû déployer une grande force de persuasion pour vous faire accepter. Quelques chefs étant franchement hostiles à l'intrusion de la modernité chez eux.
Comme d'habitude, l'équipe de l'audiovisuel avait réalisé un petit film sur les spécificités du village avec quelques acteurs bénévoles de la localité. La séance de projection avait été annoncée dans la journée pour la soirée. Hélas, une rumeur se propagea : les chefs avaient déclaré la projection "gnigni", c'est-à-dire taboue, donc interdite. Devant la déception résignée de l'équipe, tu te lanças le défi d'aller défendre ton programme face à ces récalcitrants. Tu finis par les convaincre de voir avant de juger et si, après la projection leur avis n'avait pas changé, ton équipe en prendrait acte.
Le soir venu, tout le village se pressait bruyamment dans et aux abords de la grande case. Les chefs étaient placés devant. Le silence total se fit quant l'écran fut déroulé et que les projecteurs allumés grâce à un puissant groupe électrogène s'éteignirent. Quand les premières images envahirent la toile, une clameur indescriptible s'éleva du public. Je n'oublierai jamais ces moments où la magie du cinéma opéra. Je n'oublierais jamais ces visages de jeunes, d'adultes et de vieillards transfigurés, transportés par ce "jamais vu". Quelques uns, éberlués, ahuris – dont le chef du village – découvraient pour la première fois l'image de voisins ou d'amis projetée devant eux sur l'écran. Les commentaires et les interpellations allaient bon train dans leur langue, hélas incompréhensible pour nous. Comme il eut été instructif d'entendre leurs réactions à chaud !
Quand après le documentaire local succéda un film de Charlie Chaplin, ce fut du délire, tant les mimiques et le jeu expressif de cet acteur muet avaient enthousiasmé le public captivé par cette découverte éblouissante de l'image animée.
Les villageois en redemandèrent tous les soirs que dura la mission et les chefs conquis n'étaient pas le moins assidus, ni les moins réactifs. Ils furent les premiers à te féliciter de leur avoir fait découvrir cette perle de la civilisation. Cette mission fut l'une des plus réussies et des plus gratifiantes puisque l'école que vous y aviez fondée a prospéré et est devenue un important collège.
Et bien c'est ainsi que je te vois toujours, apportant le progrès et son mieux-être à ces populations isolées, leur ouvrant le monde du savoir, de ses exigences et de ses satisfactions, offrant à leur intelligence de nouveaux champs de réflexions et de communication, comme tu l'as faits pour tes enfants, petits enfants, élèves et étudiants.
En conclusion, il me vient cette formule qui résume la quintessence de toute ta vie : j'apprends donc je suis, j'éduque donc je vis !
Heureux anniversaire Daddy Mame ; Savoure en paix ces années de récolte, "une sacrée moisson" après que tu ais tant défriché, labouré, semé, planté et engrangé avec l'amour, l'affection, l'estime et la vénération que tous te donnons à profusion. Ton Epouse R.F.M
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LE CARNAGE DU LITTORAL
EXCLUSIF SENEPLUS - Moustapha Diakhaté appelle à une mobilisation générale des Dakarois pour défendre le littoral - Face à Moctar Ba de la PERL, il demande une limitation de l'âge des véhicules autorisés à circuler au Sénégal
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diakhaté parle du "carnage du littoral" de la région du Cap Vert.
Macky Sall a-t-il les moyens de rompre avec les pratiques de spoliation du domaine maritime ? Le leader des députés de BBY appelle à la mobilisation des Dakarois pour défendre leur littoral.
Il dénonce la pollution à Dakar et considère que le droit du citoyen à l'accès à la mer au Sénégal est menacé. Il propose également des lois qui limitent l'âge des voitures autorisées à circuler au Sénégal.
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POURQUOI KHALIFA ET PAS LES AUTRES?
EXCLUSIF SENEPLUS - En marge de SANS DÉTOUR, Mody Niang vs. Moustapha Diakhaté sur l'affaire du maire de Dakar
En marge de SANS DÉTOUR, Mody Niang vs. Moustapha Diakhaté sur l'affaire Khalifa Sall -
De son côté, le présentateur de SANS DÉTOUR, Godlove Kamwa fait le point du 16è numéro de Sans Détour qui avait comme invité Moustapha Diakhaté.
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BENNO BOKK NE MOURRA PAS!
EXCLUSIF SENEPLUS - Assistera-t-on aux funérailles de BBY? Les frustrations sont-elles dissipées? Macky impose-t-il sa volonté? Qui va diriger la liste aux législatives? Moustapha Diakhaté répond et fait une révélation majeure à SANS DÉTOUR (Partie 2/3)
Pour beaucoup de Sénégalais, la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité présidentielle) est vraisemblablement au bord de l'implosion. Qu'en est-il vraiment ? La coalition survivra-t-elle à ses propres turpitudes et aux soubresauts qu'elle traverse à quelques mois des prochaines Législatives et à trois ans de la Présidentielle ? Tous les membres de la coalitions sont-ils logés à la même enseigne ? Rien n'est moins sûr.
Dans cette deuxième partie du 16è numéro de la grande émission télé SANS DÉTOUR, la question est posée au président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diakhaté qui à l'occasion fait une révélation majeure sur son avenir poltique personnel.
Dans un débat dynamique et très animé, conduit par Godlove Kamwa entourés des éditorialistes Mody Niang et Momar Seyni Ndiaye, le parlementaire répond et semble minimiser les fissures ô combien réelles de cette coalition hétéroclites qui dirige le Sénégal depuis 2012.
EXCLUSIF SENEPLUS - Comment comprendre cette diligence dans le traitement du dossier du maire de Dakar? Et pourquoi maintenant? Des leaders de l'APR seront poursuivis affirme Moustapha Diakhaté à SANS DÉTOUR (Partie 1/3)
Scandale de gestion pour les uns, cabale politique pour les autres. L'affaire Khalifa Sall alimente le débat politique au Sénégal depuis quelques semaines et déchaine les passions.
Dans ce 16è numéro de SANS DÉTOUR, émission télé de SenePlus.Com, co-produite avec l'école d'image numérique Sup'Imax, le président du groupe parlementaire de la majorité au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar, revient sur cette affaire. Le débat est vif, vigoureux, animé…
Moustapha Diakhaté discute avec trois éditorialistes de votre émission préférée de la mise sous mandat de dépôt de l'actuel maire de Dakar.
Pourquoi cette célérité dans le traitement du cas Khalifa Sall alors qu'avant lui d'autres, plus nombreux, ont fait pire sans être inquiétés ? Qu'est-ce qui explique cette diligence aussi bien du président de la République que du procureur dans le traitement de ce dossier ? Et pourquoi maintenant ? Quand les autres dossiers impliquant les proches de Macky seront-ils ouverts ?
Voici les réponses de Moustapha Diakhaté dans cette première partie de SANS DÉTOUR.
C’est dans une ambiance très houleuse, à la limite électrique, que s’est déroulé le 16 numéro de SANS DÉTOUR qui a eu pour invité l’honorable député Moustapha Diakhaté, président Groupe Parlementaire de la Majorité présidentielle à l’Assemblée nationale.
Moustapha Diakhaté, pour les médias, est un bon client : un discours sans détour, un tempérament choc, une volubilité à vous couper le souffle et sachant défendre ses positions avec la verve.
Ainsi, dans ce 16è numéro de votre émission préférée organisée par SenePlus.Com en collaboration avec Nexus Group et l’institut d’image Sup’Imax, le parlementaire discute de l'actualité politique du pays. Au menu du débat : l'affaire Khalifa Sall, le fonctionnement de l'Assemblée nationale et la participation des femmes les prochaines législatives, le bilan de la gestion Macky, l'avenir de la coalition BBY. Moustapha Diakhaté à l'ocasion a annoncé sa retraite au mandat électif.
Acculé par des éditorialistes aguerris, le parlementaire qui n'a pas sa langue dans la poche, s’est battu bec et ongle pour se défendre, défendre la fonction de député
Voici la bande annonce.
LA VÉRITÉ DES FAITS, SELON ABDOUL MBAYE
L'ancien Premier ministre parle d'une "honteuse exploitation d’une affaire privée à des fins politiques"
SenePlus publie ci-dessous, l'intégralité d'une déclaration que lui a fait parvenir le cabinet du président de l'ACT, l'ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. Le document, signé du 15 mars 2017, est intitulé : "Informations sur l'affaire de faux et de tentative d'escroquerie pour laquelle Mr Abdoul Mbaye est poursuivi".
"Ils ont été nombreux à s’exprimer sur l’affaire privée opposant Abdoul Mbaye (A.M) à son ex épouse Aminata Diack (A.D). Des personnages de l’appareil A.P.R. ont accusé A.M. de faux. On retiendra parmi eux le président de leur groupe parlementaire, un ancien Premier ministre, des secrétaires d’Etat.
Contraint par la honteuse exploitation d’une affaire privée à des fins politiques, A.M. a retenu la publication de cette note d’information avec pour objectif de rétablir la vérité des faits, mais également de faire comprendre aux citoyens sénégalais par quel genre d’hommes et de femmes notre pays est aujourd’hui dirigé.
Nous tenons à remercier, une fois n’est pas coutume, le journal Libération qui, en publiant des pièces du dossier dans l’intention de nuire à A.M., a permis d’étayer la présente note sur des documents qui nous manquaient.
RESUME & CHRONOLOGIE
1981 : mariage de A. Diack et de A. Mbaye sous le régime monogamie et communauté de biens.
1994 : changement du régime de communauté de biens en séparation par requête conjointe signée par A.D. et A.M. Le Président du Tribunal Départemental de Dakar (T.D.D.) émet l’ordonnance n° 685 du 26 mai 1994, qui fut transcrite par l’officier d’état civil sur le registre des mariages. Le livret de famille est également mis à jour conformément à la procédure prévue par la loi (art. 91 Code de la Famille).
1994 : A.D. ne demande alors pas la liquidation du patrimoine commun constitué par une seule villa acquise par A.M grâce à un crédit bancaire qui lui a été accordé et en cours de remboursement par lui.
1994-2014 : A.D. et A.M. continueront chacun à s’endetter et à acquérir des biens en déclarant à chaque fois être mariés sous le régime de la séparation des biens. A.M. continue d’assurer seul toutes les charges de la famille.
2014 : A.M. demande le divorce. Il remet le livret de famille (dont la force probante est établie par la loi : art. 81 du Code de la Famille) à la juge Mme Ngom Ndeye Khady Diagne (N.K.D.)
2015 : A.M. et ses avocats apprennent que A.D. a fait déposer un certificat de mariage daté du 25 juillet 2014 portant communauté de biens.
Les avocats de A.M. engagent des recherches et constatent que :
1-Le jugement est devenu introuvable aux archives de la justice ;
2-La mention du jugement n°685 du 25 mai 1994 qui avait été portée sur la page du registre des mariages a été raturée et surchargée avec rajout d’une mention « communauté » sans précision d’une décision de justice l’autorisant comme l’exige la loi ;
3-Le registre de numérotation des ordonnances du TDD est retrouvé, et prouve cependant l’existence de l’ordonnance n°685 du 25 mai 1994.
2015 : La juge N.K.D. convoque l’officier d’état civil (OEC) qui avait porté la mention de l’ordonnance sur le registre des mariages, exercé des pressions sur lui, et obtenu de ce dernier qu’il rature la mention en marge et réécrive « communauté » dans cette même marge (voir Libération du 9 mars 2017). Telles sont les déclarations de l’OEC lors de l’enquête de la DIC.
2015 : La juge N.K.D., prétextant de la présence de 2 documents d’état civil contradictoires, et au lieu de demander une enquête sur la recherche du faux parmi les documents en sa possession, choisit d’adresser au Procureur un courrier (voir Libération du 27 mars 2017) dénonçant A.M. et précisant que l’ordonnance est inexistante. Elle ne sait pas à cet instant que le registre de numérotation a pu être retrouvé.
Nov. 2015 : La DIC ouvre une enquête.
Mai 2016 : A.M. lance ses activités politiques.
Juil. 2016 : A.M. est inculpé pour complicité de faux, usage de faux, tentative d’escroquerie. Son passeport est confisqué. Il est placé sous contrôle judiciaire et sera définitivement interdit de voyager après un premier déplacement autorisé en septembre 2016.
A ce moment là il n’y a ni faux (il n’a toujours pas été présenté à A.M.), ni préjudice identifié, ni plaignant.
Après l’audition de A.M. par le doyen des juges, A.D. est à son tour entendue et retient de se porter partie civile.
Le Doyen des juges refusera de réentendre A.M. alors que les avocats de ce dernier le réclame pour pouvoir connaître le contenu des faits que la dame A.D. reproche à A.M..
Le Doyen des juges Sall Samba ne communiquera pas non plus le dossier de l’information aux conseils de A.M. avant de décider de son renvoi en police correctionnelle, refusant ainsi le respect de l’article 169 du Code de procédures pénales.
Enfin, le Doyen des juges « oublie » de lever le contrôle judiciaire auquel A.M. est astreint, et répond à ses avocats qui le réclame qu’il n’est plus compétent pour le faire puisque désormais dessaisi du dossier renvoyé en police correctionnelle.
Fev. 2017 : A.M. se résout finalement à porter plainte contre A.D. pour complicité de faux, usage de faux et tentative d’escroquerie en visant le certificat de mariage délivré le 25 juillet 2014 et produit pour justifier de l’existence d’une communauté de biens.
Le sieur Abdoul Mbaye s’est marié en 1981 avec la dame Aminata Diack sous le régime de la communauté de biens. Cela est incontestable. Cela figure comme mentions premières sur le registre des mariages, sur des extraits délivrés avant 1994, et sur le livret de famille.
En 1994, A.M. et A .D. ont ensemble décidé de commuer ce régime de communauté en régime de séparation.
A.M. s’est renseigné auprès du juge considéré comme compétent pour les mariages, soit feu le Président Ba du Tribunal Départemental de Dakar. Ce dernier fit savoir que ce changement était possible sous réserve de produire une requête conjointe signée par les deux époux.
Cette requête fut établie selon ses indications, signée par les deux époux. Elle lui fut déposée. La dame Aminata Diack a reconnu au cours de l’enquête conduite par la DIC avoir signé cette requête.
Au milieu de l’année 1994, A.M. interrogea l’officier d’état civil du centre secondaire de l’hôpital Principal de Dakar, qui lui fit savoir qu’une ordonnance de Mr le Président du Tribunal Départemental Hors Classe de Dakar (TDD) numéro 685 du 26 mai 1994 lui était parvenue. Cette ordonnance portait modification du régime de communauté en séparation de biens. Il l’informa que ses références et son objet avaient alors été portés en marge du registre des mariages (numéro 002/1982) en conformité avec les dispositions de la loi (article 90 et 91 du Code de la Famille). Cette ordonnance n’est pas passée entre les mains de A.M. Il ne l’a jamais vue. Elle a été transmise directement par le TDD au centre d’état civil secondaire de l’Hôpital Principal de Dakar conformément à la procédure prévue par la loi (article 91 du Code de la Famille).
A la suite de cette modification, A.M. lui a porté le livret de famille dont la loi le fait gardien pour mise à jour de la modification (art. 80 du Code de la Famille).
A l’époque, les biens de la communauté étaient constitués d’une villa sise à Ngor, acquise par A.M. sur un crédit de la Banque Sénégalo Koweitienne, et en cours de remboursement auprès de la SNR par lui ; également d’une maison secondaire à Somone réalisée par A.M. sur emprunt auprès de feu son père et en cours de remboursement. La dame A.D. n’a pas jugé nécessaire une liquidation de la communauté, indiquant à l’époque ne pas être intéressée par des biens ne lui appartenant pas. C’est la villa de Ngor que A.M. a proposé de mettre aux noms de leurs enfants communs avec usufruit à A D., laquelle a refusé cette offre de solution amiable au divorce. Malgré tout, A.M. lui en a laissé l’usufruit jusqu’à ce jour et malgré leur divorce.
Cette décision de justice n’a jamais été contestée par la dame A.D au cours des 20 ans qui ont suivi. Elle n’a jamais été dénoncée. Elle n’a pas été annulée. Les deux époux ont, depuis l’an 1994, vécu en régime de séparation de biens. En atteste qu’ils ont emprunté et acquis des biens immobiliers, chacun de son côté, en déclarant être mariés sous le régime de séparation de biens. La dame Aminata Diack a acquis un bien immobilier sans en informer son époux (ce qui est son droit) et en se déclarant mariée sous le régime de séparation des biens (copie collationnée TF 8160/DK versée au dossier de divorce).
En 2014 (soit donc 20 années plus tard) A.M. a souhaité le divorce d’avec la dame Aminata Diack, et a produit le livret de famille en sa possession et dont la loi le fait gardien en sa qualité de chef de famille (art. 80 Code de la Famille). L’article 81 de ce même Code précisant que « le livret de famille, ne présentant aucune trace d’altération et dûment coté et paraphé par l’officier de l’état civil, fait foi de sa conformité avec les registres d’état civil jusqu’à inscription de faux. ». Nous comprendrons dans les développements qui suivent pourquoi certains juges se sont appliqués à ne pas reconnaître cette force probante du livret de famille que lui confère la loi.
A.M. eut la surprise de constater que les avocats de A.D. contestaient le régime de séparation de biens, et qu’ils avaient produit un certificat de mariage portant communauté de biens.
Ce certificat de mariage est un faux puisqu’il n’est pas conforme aux mentions du livret de famille et du registre des mariages à la date de son établissement.
Mais il y a plus grave : ce faux certificat a été fabriqué le 25 juillet 2014 avec la lourde complicité d’une main invisible que la justice va sûrement aider à découvrir. Car non content de chercher à escroquer A.M. et d’aider à l’escroquer, voilà donc que l’on essaie de profiter d’une affaire privée pour régler son compte à un potentiel puis réel opposant politique. Il est d’ailleurs important de rappeler que toute l’enquête de police a porté sur ce faux certificat daté du 25 juillet 2014.
A.M. et ses conseils se sont alors soucié de retrouver la trace de l’ordonnance de Mr le Président du TDD numéro 685 du 26 mai 1994 ayant commué le régime de communauté en séparation de biens. A leur grand étonnement, il a été impossible de la retrouver. Ils ont néanmoins pu obtenir copie d’un registre de numérotation des ordonnances rendues par le TDD (également versée au dossier du divorce) : le numéro 685 correspond effectivement à la date du 26 mai 1994 et l’objet porté à la main est : « Ordce rectificative Abdoul Mbaye et Aminata Diack ».
Il est établi que le Greffier en chef du TDD de l’époque aujourd’hui à la retraite, Mr Hyacinthe Gomis, entendu pour les besoins de l’enquête, a reconnu son écriture. En tout état de cause, il n’aurait pas été possible à l’officier d’état civil de l’époque d’inventer un numéro d’ordonnance et une date tous deux cohérents dans une série continue avec l’objet concerné rappelé, à moins de lui reconnaître le pouvoir de remonter le temps en sus de celui de pouvoir imiter à la perfection l’écriture de Maître Gomis.
Cette ordonnance a donc bel et bien existé. L’officier d’état civil n’a pas fabriqué une fausse ordonnance et nul n’a pu faire usage d’un faux qui n’existe pas. Les questions sont alors les suivantes : 1-Pourquoi l’ordonnance a-t-elle disparu ? 2-Qui l’a fait disparaître ?
Relevons que feue la Présidente du TDD, Mme Ngom Ndèye Khady Diagne, pour des motivations qu'elle seule connaît, au lieu de se limiter à instruire et juger la procédure de divorce dont elle était saisie, a adressé, dans une attitude inédite, une lettre au Procureur en désignant A. M. comme coupable de faux, tout en continuant à rester juge du divorce, devenant ainsi à la fois juge et partie.
Si le contenu de la lettre qu’elle a adressée au Procureur de la République est conforme à la publication par le journal Libération du 27 février 2017, alors il y a eu falsification des faits par la Présidente du TDD. S’il est écrit dans sa lettre, je cite : « Que les mentions originelles relatives à la communauté des biens ont été raturées et surchargées afin de changer l’option par celle de la séparation des biens. Que par la suite, l’office de l’état civil a porté en marge de l’acte « communauté de biens », cela n’est pas conforme aux faits. En effet le Doyen des juges nous a montré, en présence de nos avocats, copie de cette même page de registre avec en marge une mention reprenant les éléments de l’ordonnance rectificative n° 685 du 26 mai 1994 comme imposé par la loi. Ce sont ces références et objet de l’ordonnance qui ont été raturés avec en surcharge la mention « communauté de biens » (en voir le facsimilé dans la parution du journal Libération du 9 mars 2017). La Présidente du TDD connaissait l’existence de cette décision de justice non seulement parce qu’elle l’a lu sur la page du registre, mais aussi parce que nous lui avons produit un écrit de l’officier d’état civil Ousseynou Ndiaye (versé au dossier de divorce), qu’elle cite dans sa lettre, confirmant la présence de ces références et objet comme des mentions portées puis raturées sur la page du registre. C’est donc à dessein qu’elle a choisi d’ignorer les ratures et surcharges de la mention figurant en marge sur un registre d’état civil. Elles sont pourtant illégales car non motivées par une décision de justice.
Poursuivant son réquisitoire contre A.M., la juge l’a accusé, avant toute enquête, d’avoir lui-même fait procéder au changement du régime matrimonial en invoquant un jugement « qui serait rendu en 1994 et inexistant du reste ». Sa thèse de l’inexistence de l’ordonnance n° 685 a été reprise dans le jugement de divorce rendu par la Présidente du TDD qui l’a remplacée. Quelle hâte suspecte à déclarer inexistante une ordonnance non retrouvée ! Tout bon sens devrait reconnaître d’autres hypothèses comme possibles : sa destruction ou sa perte. Mais puisqu’elle a effectivement existé comme démontré ci-avant, nous retiendrons qu’elle a tout simplement été subtilisée des archives de la justice pour pouvoir fonder la thèse de son invention. Mais un crime n’étant jamais parfait et Dieu étant juste, la page de numérotation des ordonnances a été oubliée par ceux et leurs complices qui avaient retenu de fabriquer un faux certificat. Elle est preuve de l’existence de l’ordonnance.
Pour compléter l’opération d’escroquerie visant à priver A.M. de ses biens, il était cependant nécessaire de rectifier le registre de mariage et ainsi restaurer une fausse « communauté de biens ». L’ancien chef du centre d’état civil secondaire de l’Hôpital Principal a reconnu au cours de l’enquête avoir raturé la mention qu’il avait à l’époque portée en marge du registre des mariages à réception de l’ordonnance n° 685, et dont il avait fait mention dans le livret de famille. Il l’a fait en violation de la loi (art. 99 al.3 du Code de la Famille), car seule une décision de justice peut remettre en cause une autre décision de justice, et mention doit en être faite en marge du registre des mariages et sur le livret de famille. Cette nouvelle décision n’existant pas, les écritures sous les ratures opérées conservent donc leur validité, toute rature dans le registre de mariage étant illégale. Le régime de séparation de biens reste donc en vigueur sauf faux prouvé :c’est le but d’une partie du complot, celle recherchant l’escroquerie contre la personne d’A.M.
L’officier d’état civil a procédé à ces ratures pour pouvoir délivrer le faux certificat de mariage du 25 juillet 2014 faisant état d’un régime de communauté de biens qui lui était exigé. Il a reconnu au cours de l’enquête qu’il avait ainsi procédé sous la pression et les menaces defeue Ngom Ndeye Khady Diagne, alors présidente du TDD, cette dernière abusant de son pouvoir de Présidente du Tribunal Départemental Hors Classe de Dakar.
A partir de cet instant, elle put alors accuser A.M. de faux et d’usage de faux (voir son courrier au procureur). Mais l’élément matériel constitutif d’un faux dont il aurait fait usage ne lui a toujours pas été présenté. Au cours de son audition et en présence de ses avocats, le Doyen des juges d’instruction Sall Samba lui a présenté une photocopie de la page du registre des mariages, la présentant document incriminé comme faux en donnant comme raison que « s'agissant d'un registre des mariages, le document original ne peut être sorti du bureau d'état civil » (sic). Comment A.M. aurait donc pu être complice de son établissement ? Comment et quand aurait-il pu faire usage d’un tel document qui n'a jamais été en sa possession et dont le Doyen des juges lui-même lui a fait savoir qu’il ne pouvait y avoir accès. En outre la partie qui correspondrait à du faux sur cette copie de document n’a pas été précisée par le Doyen des juges.
Quel est donc le faux document administratif dont A.M. aurait fait usage pour tenter d’escroquer un tiers lui valant depuis de longs mois d’incessants allers retours vers le Nouveau Palais de Justice, et consignation à résidence Sénégal ? A.M. demeure dans l’attente de sa présentation. Tout comme A.M. attend de connaître les biens, valeurs ou autres appartenant à la dame A.D. et qu’il aurait tenté de se faire remettre (définition de la tentative d’escroquerie).
Aussi curieux que cela puisse paraître, au début de l’instruction de cette affaire, outre l’absence de faux, il n’y avait ni préjudice, ni plaignant. La dame Aminata Diack, ex épouse de A.M., s’étant constituée partie civile au cours de l’instruction et après l’audition de A.M. par le Doyen des juges Sall Samba, les conseils de ce dernier ont souhaité qu’il fût de nouveau entendu. Cette audition complémentaire lui a été refusée par le Doyen des juges Sall Samba. Par conséquent il ne sait toujours pas ce dont la partie civile l’accuse.
Alors que A.M. l’avait jusque là refusé, il a du, face à ce nouveau contexte, se résoudre à porter plainte contre Mme Aminata DIACK en date du 11 janvier 2017 pour :
complicité de faux en écriture publique authentique ;
complicité de soustraction de l’ordonnance N° 685 du 26 mai 1994 ;
usage de faux en écriture publique authentique ;
tentative d’escroquerie.
Le Doyen des juges Sall Samba n’a pas communiqué le dossier de l’information aux conseils de Abdoul Mbaye avant de décider de son renvoi en police correctionnelle, refusant ainsi le respect de l’article 169 du Code de procédures pénales;
Il convient enfin de relever que le Doyen des juges Sall Samba avait soumis A.M. à un contrôle judiciaire pour les besoins de son instruction. Cette instruction achevée, il l’a renvoyé en police correctionnelle sans lever le contrôle judiciaire, pour ensuite se déclarer incompétent pour la lever, le maintenant ainsi en résidence forcée au Sénégal et l’empêchant de vaquer à ses occupations de consultant international. La dernière demande de sortie du territoire adressée par A.M. au Doyen des juges Sall Samba date de début octobre 2016 ; il n’y a jamais répondu.
Tels sont les détails de l’innommable complot dont A.M. est l’objet. Il est non seulement victime d’une escroquerie organisée avec la complicité, sans doute forcée, d’agents de l’État. Mais ces comploteurs et leurs complices veulent aussi entacher sa réputation d’homme intègre, et sans doute par une peine infâmante mettre fin à sa nouvelle carrière politique, donnant ainsi une leçon à tous ceux qui oseraient braver le Prince.
Abdoul Mbaye maintient sa confiance en la justice du Sénégal, et au delà en celle de Dieu dont il appelle le jugement sur celles et ceux qui dans cette affaire s’écartent du chemin de la vérité et de la justice"
Par Selim Saheb Ettaba
YOUSSOU NDOUR COMBAT LE PALUDISME POUR COMBATTRE LA PAUVRETÉ
Le chanteur sénégalais Youssou Ndour, héraut de la lutte contre le paludisme, espère voir ce fléau éradiqué dans son pays, afin de lever un verrou au développement de l'Afrique.
Son engagement de longue date contre cette maladie souvent minimisée par les victimes elles-mêmes, pourtant très nombreuses (quelque 200 millions par an, dont plus de 400.000 morts, essentiellement en Afrique subsaharienne), a été surtout motivé par la prise de conscience de ses lourdes conséquences économiques, confie-t-il dans un entretien à l'AFP.
Même parmi les populations directement touchées par ce parasite véhiculé par les moustiques, "on a toujours cité la maladie comme une petite chose, une petite maladie", explique Youssou Ndour, en lunettes, vêtu d'un ensemble tunique-pantalon à damier noir et blanc brodé.
"Ici, il y a beaucoup de gens qui te disent +j'ai une petite grippe+" alors qu'ils souffrent du paludisme, dit-il. "Combien d'enfants sont partis sans qu'on puisse dire si c'est le paludisme ou autre chose ?".
Pour sensibiliser à la fois les populations et la communauté internationale, il a participé à l'organisation de concerts géants, avec des stars africaines ou mondiales de la chanson, et à des campagnes de prévention, par exemple pour l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticides.
Le paludisme est une maladie de la pauvreté, qui ponctionne une partie importante des ressources africaines, souligne Youssou Ndour, citant l'estimation de "plus de 12 milliards de dollars (environ 11,3 milliards d'euros) d'impact économique" par an.
"Un enfant qui a la malaria, il ne peut plus aller à l'école. Quand on ne peut plus aller à l'école, après, automatiquement on n'a pas d'emploi, on n'a pas de travail. Donc, la pauvreté est toujours là, derrière", explique-t-il.
- 'Accélérer la cadence' -
Lors de ses voyages, le chanteur a visité la capitale fédérale américaine Washington, raconte-t-il. "On m'a montré des photos de Washington à l'époque, il y avait des moustiques. Pourquoi c'est parti ?". Grâce à la mobilisation des autorités et des habitants, selon lui.
"A l'exemple de Washington, demain on doit dire: Sénégal, Burkina Faso, Mali, tous ces problèmes-là ont été réglés" pour permettre à ces pays africains de décoller, affirme Youssou Ndour, qui est également propriétaire d'un important groupe de médias privé.
Le paludisme ne cesse de reculer au Sénégal depuis une vingtaine d'années, au point que le pays apparaît en voie d'élimination de la maladie, un seuil que le Fonds Lives and Livelihoods (LLF), initiative multilatérale de développement basée au Moyen-Orient lancée par la Banque islamique de développement (BID), veut l'aider à franchir.
Le LLF vient de signer un accord de financement de 32 millions de dollars (30 millions d'euros) pour soutenir les efforts du gouvernement sénégalais, notamment en fournissant à 2,5 millions de personnes des moustiquaires imprégnées d'insecticide et par la distribution gratuite de tests à diagnostic rapide et de médicaments .
Youssou Ndour salue cette initiative. "Ce n'est pas aujourd'hui, où nous avons fait effectivement des progrès, qu'il faut baisser les bras. Il faut encore accélérer la cadence pour arriver à éradiquer complètement le paludisme", dit-il. "J'espère le voir de mon vivant".