SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
1 décembre 2024
People
UNION AFRICAINE, CE SERA MOUSSA FAKI ET NON PAS ABDOULAYE BATHILY
URGENT - "La campagne que nous avons menée pour la direction de la Commission était basée sur des valeurs et des principes concernant notre continent et l'avenir qu'il mérite et doit avoir", déclare le candidat sénégalais qui a été battu par le Tchadien
Ministre des Affaires étrangères du Tchad depuis 2008, Moussa Faki Mahamat, 56 ans, a été élu à la présidence de la Commission de l'Union africaine (UA), le lundi 30 janvier, à Addis-Abeba, en Ethiopie, lors du 28esommet de l’organisation panafricaine. Il succédera à la Sud-Africaine Dlamini-Zuma, en poste depuis 2012.
Au terme des trois premiers tours de scrutin, Abdoulaye Bathily, la Botswanaise Pilomina Venson-Moitoi et l’Équato-Guinéen Agapito Mba Mokuy ont été éliminés. Les deux finalistes, le ministre des Affaires étrangères tchadien et son homologue kényane Amina Mohammed ont été départagés à l’issue de trois autres tours
SenePlus.com publie ci-dessous la déclaration du sénégalais Abdoulaye Bathily à la suite de l'élection il y a quelues minutes du minstre des Affaires étrangère du Tchad à la tête de la Commission de l'Union africaine.
"Aujourd'hui les Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Africaine ont élu le Ministre des Affaires Étrangères du Tchad, Mr Moussa Faki, President de la CUA. Je voudrais, avant tout, féliciter Mr Faki pour son election et lui souhaiter plein succès. La campagne que nous avons menée pour la direction de la Commission était basée sur des valeurs et des principes concernant notre continent et l'avenir qu'il mérite et doit avoir.
Ces valeurs et principes demeurent inébranlables et continueront a guider toute ma vie. En remerciant tous ceux qui de près ou de loin m'ont apporte leur soutien pour cette campagne, je veux leur donner l'assurance que mon engagement panafricain reste totalement inébranlable. L'heure de l'Afrique a sonne; la lutte qu'il faut gagner pour la dignité de nos peuples et pour la postérité doit continuer. Je continuerai a prendre part a cette lutte ."
GOOD LUCK AFRICA!
EXCLUSIF SENEPLUS - Sommet de l'Union Africaine - Abdoulaye Bathily, le profil naturel et idéal - Parfait concentré de compétence, de professionnalisme, de l’intellectuel panafricaniste, de l’habile négociateur...
Une semaine capitale s’ouvre pour l’Union Africaine. La conférence des chefs d’état devrait en effet statuer sur deux dossiers sensibles. D’abord, le retour du Maroc dans le concert de l’UA, ensuite, l’élection du Président de la Commission. Et accessoirement d’autres problèmes annexes, pour ne pas récurrents, comme les questions de sécurité, de développement, d’environnement. A vrai, les deux points focaux restent l’épineux dossier marocain et le choix du remplaçant de Mme Zouma dont le passage à la tête de la commission ne s’inscrira pas certainement dans le marbre de l’histoire de l’organisation panafricaine.
Et pour cause ! Rien de décisif, de fondamentalement stratégique ou de marquant n’a été fait sous magistère. Ni au plan des enjeux géopolitiques internationaux, encore moins à celui des options en matière de développement ou d’environnement. Préoccupée par son avenir dans la quête de la Présidence de son pays, Mme Zouma qa enlisé l’UA dans son pétrin. Elle laisse en pire état l’héritage de son prédécesseur, le gabonais Jean Ping, une léthargie, source d’inaction, voire de paralysie. A la limite les regroupements sous-régionaux et régions, en Afrique centrale, de l’Ouest, de l’Est et du Sud ont davantage assuré tant que mal que bien la gestion des crises et les médiations occurrentes, dans les zones en confit ou au sein des états.
L’échec de Mme Zouma
Sur les nombreuses difficultés liées aux transitions démocratiques, à la violence politique et aux violations des libertés politiques essentielles, en moins sur les grandes endémies (Ebola), l’absence de l’autorité de l’UA a été déconcertante. Les problèmes de sécurités dont la survenance est quasi-totale sur le continent ont révélé encore une fois l’inertie de l’UA, qui se contente de cris d’orfraie en attendant que les puissances occidentales viennent apporter leur protection. Tel au temps du protectorat des pays africains menacés par l’État Islamique avec ses ramifications au Mali, en Afrique centrale et de l’Ouest. Les forces africaines déployées ça et là, l’ont été davantage par la volonté des États concernés eux-mêmes, épaulés non sans intérêt économique et géopolitique par les forces occidentales, avec la bénédiction tardive du Conseil de sécurité de l’ONU. Le Tchad et le Nigéria, et dans une moindre mesure, le Cameroun, en Afrique de l’Ouest et du Centre, l’Afrique du Sud en Angola, ont pu sensiblement jouer les puissances sous-régionales, pour sauver des situations plus ou moins désespérées.
C’est dire à quelle ample tâche doit s’attendre le prochain Président de la Commission de l’UA, dans son rôle stratégique d’aiguillon, de pro-activité, d’alerte et de plaidoyer. A ce titre, la candidature de notre compatriote Abdoulaye Bathily symbolise plus qu’un espoir. Elle se présente comme une bouée de sauvetage pour une organisation dont l’érosion de l’autorité autant l’aphonie sont tout simplement déconcertantes. L’ancien ministre sénégalais, récemment encore envoyé spécial des Nations Unies dans les pays des Grands Lacs, ne se présente plus. Il est le parfait concentré de la compétence, du professionnalisme, de l’intellectuel panafricaniste, de l’habile négociateur. Son parcours politique, son profil sociologique et sa familiarité avec les questions de sécurité, d’environnement et de développement durable le désignent comme le candidat naturel, mais plutôt idéal, pour sortir l’UA de son immobilisme actuel.
Bathily, le profil naturel et idéal
Tous les acteurs s’accordent à penser qu’il présente le meilleur profil pour porter les habits du poste. Le soutien du gouvernement sénégalais a été jusqu’ici, totale et sans faille. Les moyens matériels, techniques, les intermédiations et le lobbying indispensables dans des situations de cette nature ont été déployés, même avec un peu de retard, pour à aller à la pèche aux voix dans des conditions particulièrement difficiles. La diplomatie sénégalaise a été donc mise au service de la candidature de l’historien sénégalais de manière si active que le Sénégal fait l’objet de vives critiques pour tout le poids qu’il a mis à Kigali pour que l’élection du Président de la Commission ne puisse pas déboucher sur la désignation des candidats de la première liste, semble –t-il arrêtée depuis avril 2016. Un triomphe stratégique pour rebattre les cartes, mais qui laissera des traces chez les adversaires du Sénégal (le Tchad et l’Algérie) heurtés par l’activisme payant de notre diplomatie, à repositionner Abdoulaye Bathily dans la course.
Mais il faut bien s’en convaincre. La tâche de Dinga (surnom de Bathily, synonyme de Chef princier en soninké), ne sera pas des plus aisées. La multiplicité des candidats (cinq au total), le comportement hystérique des pays comme le Tchad, l’Algérie, et sans doute le Nigéria, l’absence de soutien de la Mauritanie notre voisin immédiat, corsent un peu plus les entraves. Qui plus est, l’exigence d’obtention des 2/3 des voix quel que soit le tour, semble infranchissable, sans de sérieux appuis, parfois souterrains, en dehors des ententes sous-régionales ou d’affinités diverses.
Solidarité mécanique
Toujours est-il que Bathily reste la meilleure chance pour l’Afrique de se sortir de cette mauvaise passe. Il faut espérer que la raison saura habiter les esprits des chefs d’état en lieu et place du cœur et de la solidarité mécanique nuisible à la rationalité d’une nouvelle gouvernance de l’Afrique. Sans mépris contre les autres candidats, Abdoulaye Bathily réunit les meilleurs atouts, pour gravir les marches d’une transformation qualitative de l’UA. Il en a l’étoffe, l’engagement et la détermination. L’autre point de focalisation reste, le retour du Maroc au sein de l’UA. Le Sénégal en a toujours fait un point d’honneur. Tête de file des pays dits à l’époque modéré, il n’a jamais reconnu la RASD et s’est offusqué du départ du Maroc de l’Union. Aujourd’hui, l’Algérie, mentor de la RASD, qui héberge à Tindouf sur son territoire l’essentiel des réfugiés saharaouis, joue son va-tout pour tenter de s’opposer et de rassembler les « progressistes », autour d’un seul point de ralliement : exiger la reconnaissance de la RASD par le Maroc. Ou tout au moins l’organisation de référendum d’auto-détermination tel que préconisé par l’ONU dans ses résolutions. A l’évidence, le Maroc même dans sa nouvelle stratégie diplomatique ne l’entendra de cette oreille.
L’impossible cohabitation Maroc-RASD ?
Tout au plus acceptera-t-il de cohabiter avec la RASD sans jamais, songer à la reconnaître. Cette attitude minimaliste ne satisferait même pas aux désidératas de l’Algérie et de ses alliés, qui considèrent que le Sahara Occidental, annexé par le Maroc, est déjà indépendant, depuis sa reconnaissance par l’OUA. Et qu’en conséquence, le Maroc devrait se conformer aux dispositions onusiennes en acceptant de mettre fin à la colonisation du territoire et surtout d’organiser un référendum sur la base d’un recensement déjà établi. Or, tout le monde sait que les données démographiques ont changé au Sahara et que la Marocanité forcée ou consentie est déjà en marche.
Ce contexte complexe et chargé risque d’obérer les chances de notre valeureux candidat. Ce que sa compétence, son sens du dialogue et de l’autorité, lui donnent, risque de lui manquer le jour du choix par les chefs d’état. Or tout autre choix que celui pour Bathily est une chance ôtée à l’Afrique de se re-posséder.
Addis-Abeba (Ethiopie), 29 jan (APS) - Les chefs d’Etat africains ont entamé, dimanche, en milieu de matinée à Addis-Abeba (Ethiopie), une séance de travail au siège de l’Union africaine (UA), a constaté l’APS.
Le président Macky Sall participe à la rencontre qui précède, lundi, la réunion proprement dite du 28-e Sommet de l’UA qui sera marqué par la réintégration du Maroc et l’élection des président et vice-président de la Commission de l’organisation continentale.
La 28-e édition du Sommet de l’UA a pour thème : "tirer pleinement parti du dividende démographique en investissant dans la jeunesse".
Les dirigeants africains vont voter un texte portant sur le retour du Maroc au sein de l’UA et élire le successeur de la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma à la présidence de la Commission de l’organisation régionale.
Cinq candidats sont en lice : l’Équato-Guinéen Agapito Mba Mokuy, la Botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, et la Kényane Amina Mohamed Jibril.
Arrivé samedi très tôt à Addis-Abeba, le président Sall a assisté le même jour à la présentation du rapport sur le Sénégal du Mécanisme africain de revue par les pairs (MAEP).
Macky Sall a eu des entretiens bilatéraux avec certains de ses homologues.
Aux auditions à l’aveugle, sa performance adulée par le public sous le tempo du son «Aminata» de feu Laba Sosseh avait séduit le jury de «The voice Afrique francophone» (notamment A’salfo et Singuila) et lui assurer une place au sein de ce concours sous régional de chants. Youssoupha Diène, taximan de profession, a par la suite franchi les échelons avant d’être éliminé lors des «épreuves ultimes» où il n’a pas convaincu avec la reprise d’un morceau de Youssou Ndour. De cette aventure de dimension internationale, l’artiste a beaucoup appris. «The voice Afrique» a été une aubaine pour ce taximan qui, dès 12 ans, avait découvert son amour pour le chant et dirigeait déjà le daara Hizbut-Tarqiyyah de Rufisque. Aujourd’hui et après 18 ans passés à «chercher sa voix», il projette de faire un duo avec le rappeur Duggy Tee.
Parlez-nous un peu de vous et de vos débuts dans la musique…
Je suis Youssoupha Diène, originaire de Rufisque, taximan de profession et un grand passionné de la musique. J’ai commencé à faire de la musique depuis 2007. Mais je chante publiquement depuis 1999, car j’étais dans un daara appelé Hizbut-Tarqiyyah à Rufisque. Et c’est là-bas que l’on m’a appris les bases de la musique. Les khassaides sont en effet comme un virus, au fur et à mesure qu’on les récite. Plus cela devient une passion et on tend à se perfectionner. C’est une formation naturelle que j’ai acquise dès le bas âge. En 2009, j’ai décidé de carrément me consacrer à la musique en reprenant des morceaux de RnB et de mbalax. Je fréquentais les musiciens du groupe Super Sound pour apprendre. De là, j’ai commencé à écrire mes propres textes sans pour autant proposer un produit sur le marché musical.
A ce jour vous n’avez donc sorti ni album ni single ?
Non. Je n’ai jamais sorti d’album, mais j’ai fait un single, Bouki ndiour. Ce dernier, sorti vers 1999-2000, n’a pas connu de succès. J’y parle de la mauvaise gouvernance. Après cela, j’ai tout arrêté et je me suis mis à l’écart pour apprendre la musique avec amour sans voir le temps filer.
Ce long apprentissage n’a-t-il pas retardé votre carrière musicale ?
Non. Cela ne constitue pas un handicap. Durant toutes ces années, j’ai passé mon temps à chercher qui j’étais réellement. J’ai cherché et trouvé un style qui me définit. Cela, comme l’ont fait les grands artistes comme Michael Jackson.
Un taximan-artiste, c’est assez insolite quand même non ?
Oui ! Je suis taximan et musicien en même temps. Peut-être qu’en ce moment cela devient difficile pour moi de cumuler les deux, mais que ce soit la musique ou la conduite, je les fais toujours avec amour et rigueur. C’est difficile de jumeler deux fonctions à la fois, mais je gère pour le moment.
Avant The voice Afrique, avez-vous eu à participer à des concours de chants nationaux ?
Oui ! Avant The voice Afrique, j’ai participé à des concours nationaux où j’ai terminé parmi les meilleurs, comme Oscar des vacances, Link show, Relève bi. Autant de participations qui n’ont pas servi à grand-chose, car il n’y a pas eu de promotion et le suivi qu’il fallait. Au Sénégal, on peut remporter un concours et après les gens ne vous connaissent même pas.
Comment avez-vous vécu The voice Afrique francophone ?
Ce fut une belle aventure qui m’a permis de réaliser mon rêve le plus cher, c’est-à-dire prouver au monde ce que je vaux et défendre les couleurs de ma patrie. Avec The voice Afrique, j’ai pu flirter avec le bonheur et les connaissances musicales. C’était une nouvelle découverte qui m’a boosté à réapprendre la musique.
Comment ?
Dès notre arrivée à l’aéroport d’Abidjan, le guide qui nous est envoyé ne nous amène pas directement à l’hôtel. Il nous conduit illico chez un coach vocal. Alors que moi je n’ai jamais connu de coach vocal depuis que j’ai commencé à faire de la musique. C’est là où a commencé mon apprentissage. Dans le studio, on y voit quelqu’un qui pensait tout connaître en musique et à qui on prouve le contraire. Aussi, on avait droit à un autre coach qui fait partie du jury de l’émission (Ndlr, Lokua Kanza, Singuila, A’salfo et Charlotte Dipanda). Ils nous ont appris ce qu’était la musique et comment accrocher son public. Ils nous ont prouvé que la musique c’était une connexion avec le public, une connexion invisible. Le chanteur doit attirer avec sa voix avant son physique. Les Blancs n’ont pas de complexe, ils usent de tous les moyens pour nous faire aimer leur musique.
Quelles étaient vos relations avec les autres candidats sénégalais comme Omar, Aïda, Saliou, Khady, Daniella entre autres ?
On avait une belle relation, on s’aidait mutuellement. Et même avec les autres candidats des autres pays, on se tutoyait comme des frères. Il n’y avait pas de discrimination. Tout le monde m’apprécie et on savait reconnaître le mérite de nos adversaires. Mais malheureusement pour nous, on a presque tous été éliminés avant la grande finale. L’aventure pour moi s’est terminée après les battles. Je n’ai pas pu franchir la troisième manche. Mais je rends grâce à Dieu, car j’ai beaucoup appris avec The voice Afrique.
Avec vos acquis, quels sont aujourd’hui vos projets artistiques ?
Même si je n’ai pas un style musical qui m’est encore propre parce que je fais de la worldmusique, j’aimerais quand même pouvoir la faire connaître. J’ai beaucoup de projets en tête et heureusement, mon coach vocal, Véronique Lalouette, qui m’a appris comment chanter, m’a contacté pour qu’on travaille ensemble. C’est une proposition spéciale dont je suis fier et que j’ai acceptée avec honneur. Il y aussi Duggy Tee qui m’a proposé de faire un duo avec lui après avoir visionné sur la toile ma prestation avec le tube Aminata. Une chanson qu’il a partagée pour me retrouver et pouvoir chanter avec moi. Je salue sa grandeur d’esprit et son humilité. En même temps, je suis en train de faire des enregistrements d’un Ep avec un Américain, Tony Blackman. Mais je ne sais pas encore quand est-ce que cela va sortir. Pour le volet social, j’ai été contacté par une Ong qui oeuvre dans l’épanouissement des enfants handicapés. C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire pour aider les enfants en situation difficile. Je profite de la tribune qui m’est offerte pour remercier tous mes fans d’ici et d’ailleurs pour leur soutien inconditionnel durant et après l’aventure The voice Afri que.
VIDEO
NON AUX MUSULMANS, NON AUX ÉMIGRÉS
Au pas de course, Donald Trump met en oeuvre ses promesses de campagne. L'analyste politique René Lake en parle sur le plateau du Washington Forum
Donald Trump a pris ces jours-ci tout une série de décrets pour la mise en oevure de ses principales promesses de campagne. Va-t-il aller jusqu'au bout ? Quel sort réserve-t-il aux musulstamns ? Quel sort réserve-t-il aux émigrés ? Quels vont être ses rapports avec les femmmes ? Que pensesnt les Africains du nouveau président des Etats-Unis
René Lake est à nouveau parmi les invités du Washington Forum, la grande émission télé de la Voix de l'Amérique où toutes ses questions sont posées.
IL SE NOIE SOUS LES INSULTES
Un Gambien s'est jeté dans un canal à Venise et plusieurs personnes ont sorti leur téléphone pour filmer, pendant que d’autres insultaient le jeune homme mourant…
Un jeune Gambien s’est jeté dans le Grand Canal de Venise dimanche 22 janvier, très certainement dans l’intention de se suicider. Depuis les bateaux de transport en commun sur l’eau, plusieurs personnes ont sorti leur téléphone pour filmer, pendant que d’autres insultaient le jeune homme mourant… Mais personne n’a sauté pour le secourir.
Les terribles images de la noyade du jeune homme ont été publiées sur les réseaux sociaux, suscitant la polémique. On voit un homme, dans le Grand Canal de Venise, gardant difficilement la tête hors de l’eau. Des centaines de personnes assistent au drame, certaines le filment. Dans l’une des vidéos, une personne se met à crier en italien : "Afrique ! Afrique !", puis : "Lancez-lui des gilets de sauvetage !" Deux bouées sont lancées à l’eau, l’homme essaie visiblement de s’en approcher, mais ne les attrape pas. Il n’est pas possible de savoir si cette réaction était volontaire de la part du jeune homme, dont la presse assure qu’il tentait de se suicider.
La rédaction des Observateurs de France 24 a décidé de ne pas publier ces vidéos, en raison de leur caractère dégradant pour la victime. Nous ne publions que des captures d’écran.
"Laissez-le mourir"
Depuis les bateaux, les insultes fusent : "c’est une merde", "allez, rentre chez toi", "laissez-le mourir !", "il est stupide, il veut mourir".
Une deuxième vidéo, filmée d’un autre angle, a enregistré les discussions entre les touristes présents sur un bateau pendant la noyade. Quelques-uns assurent qu’ils veulent aller à l’eau, d’autres les en empêchent, affirmant que c’est trop dangereux.
Au final, à l’arrivée des secours sur place quelques instants plus tard, l'homme était déjà décédé.
Selon la presse italienne, il s’appelait Pateh Sabally et était âgé de 22 ans. Originaire de Gambie, il avait fui son pays pour rejoindre l’Italie, où il bénéficiait depuis deux ans d’un titre de réfugié. Il est arrivé à Venise en provenance de Milan dimanche.
Une enquête ouverte
"Je ne veux pas accuser qui que ce soit, mais peut-être que quelque chose de plus aurait pu être fait pour le sauver", a affirmé Dino Basso, le directeur local de la Société nationale de sauvetage, au journal Corriere del Veneto. Selon lui, dans cette eau qui était à cinq degrés, il ne sert à rien de jeter une bouée à quelqu’un qui sera paralysé par la température et aura du mal à la prendre, mais il vaut mieux essayer de saisir la personne et de la tirer hors de l’eau. Il ajoute également qu’un maître-nageur était sur le point de sauter, mais a été distrait par une femme qui criait depuis le bateau que le jeune homme faisait "semblant". "Le temps de vérifier, [le réfugié] avait disparu", explique-t-il.
"Cela fait réfléchir. Ce n’est pas un naufrage en mer, mais une mort dans un canal, en face de centaines de personnes", écrit de son côté Francesa Zaccariotto, chargée des travaux publics à Venise, sur sa page Facebook. La procureure de Venise a ouvert une enquête pour déterminer d'éventuels manquements dans ce drame.
Onze personnes ont été tuées jeudi dans le centre du Sénégal dans un accident de la route impliquant un camion-citerne et un minibus.
L'accident, survenu dans la localité de Malem Hodar (centre), a fait "onze morts, 14 blessés légers et neuf blessés graves", a affirmé un responsable de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers joint par téléphone.
Il s'agit d'une collision entre un camion-citerne transportant du carburant et un minibus convoyant des passagers, a précisé la même source.
Les accidents de la route sont fréquents au Sénégal. Ils sont généralement dus à l'indiscipline des conducteurs et au mauvais état des véhicules, selon les autorités et les spécialistes.
Mi-décembre, au moins 37 personnes, pour l'essentiel des pèlerins, avaient péri dans plusieurs collisions routières lors du Maouloud, fête musulmane célébrant la naissance du prophète Mahomet.
FRED ATAYODI, FODÉ MANGA ET BOUBACAR BADJI
VIDEO
REINE DES GRAINES
EXCLUSIF SENEPLUS - Comment démarre-t-on une entreprise avec juste 1500F pour faire du chiffre d'affaire en millions après 12 mois ? Les réponses de Carole KABRÉ, Fondatrice de Neere Cosmétique
Beaucoup trop de gens, très souvent, pensent qu’en matière d’entreprenariat, un budget astronomique est nécessaire pour démarrer. Ce n’est pourtant pas toujours le cas comme nous l’assure Carole Kabré dans cet entretien exclusif. (Voir vidéo, ci-dessus), la patronne de Neere Cosmétique, elle est cette semaine, l’invitée de Parole de Jeunes. L'émission des jeunes entrepreneurs africains.
Etudiante au CESAG, Carole est la fondatrice et manager de Neere Cosmétique, une startup spécialisée dans la fabrication de produits cosmétiques bio.
Si pour le moment l’étudiante n’a pas stratégie de communication huilée, c’est que ses propres cheveux assurent la promotion de son entreprise. Une communication sans frais.
Lancée avec juste 1500F, il y a un an, Neere Cosmétique (NC) fait déjà un chiffre d’affaires honorable, avec des perspectives prometteuses, une ambition no limit. En effet, NC, c’est un petit poucet qui, à peine né, a de grandes ambitions. Carole Kabré vise loin. Elle veut challenger les grands et faire une intrusion dans leur cour.
Son ambition étant, les matières premières nécessaires faisant et sa foi en Dieu aidant, Carole veut concurrencer dans quelques années des géants du cosmétique tels L’Oréal. Un vrai combat de David contre Goliath, pourrait-on dire. Et pourquoi pas ? Etant entendu que dans l’histoire de David contre Goliath, l’on connaît la fin. Carole Kabré nous raconte Neere Cosmétique, ses aspirations...
Originaire du Burkina Faso, la jeune étudiante est d’apparence calme et affable. Un regard innocent et sourire bienveillant. Un discours fluide.
Passionnée d’entrepreneuriat, Carole a toujours médité sur ce qu’elle peut faire pour alimenter son portefeuille : un petit commerce dans son environnement immédiat par-ci, achat et revente de petits trucs par-là. Et donc, la voie royale pour un portefeuille toujours fourni de manière continue, c’est l’entrepreneuriat à proprement parler. C’est la petite histoire de NC.
La jeune entrepreneure est présidente de l’Association des étudiants stagiaires et managers africains du CESAG (ASEMA).
Révélé par Jeune Afrique Business+ le 23 janvier, le départ d'Evelyne Tall-Daouda, numéro deux du groupe bancaire panafricain, a été confirmé dans un communiqué de presse du groupe bancaire panafricain. Portrait d'une pionnière.
Dans un communiqué envoyé le 25 janvier, Ecobank a confirmé l’information révélée le 23 janvier par Jeune Afrique Business+, nouveau service d’informations professionnelles : Evelyne Tall-Daouda quittera le groupe bancaire panafricain le 31 janvier 2017, dans le cadre d’une « retraite anticipée ». Nous mettons en ligne à cette occasion son portrait, publié initialement en octobre 2016 dans le Hors-Série Spécial Finance de Jeune Afrique.
Avec dix-huit années passées chez Ecobank, l’histoire professionnelle d’Evelyne Tall-Daouda se confond avec les grandes étapes du développement du groupe. Son ascension a été aussi rapide que le rayonnement de l’institution panafricaine, désormais active dans 36 pays africains, un record. « Ma promotion est due à mon sens de l’éthique, de l’humilité et de l’intégrité. J’ai aussi su saisir les opportunités qu’offrait la banque », confie celle qui, depuis 2012, est directrice générale adjointe d’Ecobank. Véritable numéro deux, elle s’occupe notamment de la gestion des relations du groupe avec les régulateurs afin d’en assurer la stabilité et joue un rôle stratégique sous la direction d’Ade Ayeyemi, son directeur général, recruté en 2015.
Rien ne prédestinait pourtant la Sénégalaise à devenir l’une des banquières les plus puissantes du continent. Et sûrement pas sa formation littéraire à l’université de Dakar. « Mon parcours est atypique, concède cette grande timide, qui se tient à distance des médias. Après ma licence d’anglais, option littérature américaine, j’ai obtenu une bourse pour l’école supérieure d’interprétation et de traduction de Paris. Mais les lenteurs administratives du Sénégal m’ont fait basculer sur l’École des attachés de direction, devenue l’École de management de Paris, pour ne pas perdre ma bourse », explique-t-elle, assise dans ses bureaux du siège d’Ecobank, à Lomé, avec une vue panoramique sur l’océan Atlantique.
Dans ma carrière, j’ai ressenti beaucoup de solitude en tant que femme
De retour au Sénégal, elle effectue un stage à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), à Dakar, avant de rejoindre l’américaine Citibank, où elle restera dix-huit ans. En 1998, Ecobank la recrute comme directrice générale adjointe de sa filiale malienne. Un an plus tard, elle en devient la directrice générale. Retour ensuite au Sénégal pour gérer la filiale locale à partir de 2000. La haute direction d’Ecobank lui confie cinq ans plus tard les rênes de la zone de l’UEMOA, couvrant huit pays. Très vite, une nouvelle promotion attend Evelyne Tall-Daouda : elle reçoit pour mission de parachever l’expansion du groupe sur le continent, notamment en Afrique centrale et en Afrique australe.
« Dans ma carrière, j’ai ressenti beaucoup de solitude en tant que femme, dans les conseils d’administration de haut niveau et par rapport à des collègues qui avaient une bonne capacité de réseautage. Pourtant, cela ne m’a pas affaiblie », assure celle qui dit n’avoir eu ni mentor ni modèle.
Son père, l’écrivain sénégalais Chérif Tall, lui a transmis la passion du mot
En près de deux décennies à Ecobank, la Sénégalaise a eu à travailler avec des hommes au fort tempérament, en commençant par le Nigérian Arnold Ekpe, un homme de poigne, puis avec Thierry Tanoh. Durant la crise qu’a traversée l’éphémère directeur général ivoirien du groupe, Evelyne Tall-Daouda est restée, comme à son habitude, discrète. Pourquoi ne pas avoir tenté de prendre le leadership ? Par deux fois au moins, avant le choix de Tanoh et avant celui d’Ayeyemi, elle s’est portée candidate au poste le plus prestigieux du secteur bancaire africain. Sans succès…
Réseau
Evelyne Tall-Daouda, qui se dit proche de Linah Kelebogile Mohohlo, la gouverneur de la Banque centrale du Botswana, ambitionne d’organiser et de regrouper au niveau de la sphère francophone les quelques femmes qui occupent des postes de direction, de façon à créer un réseau solide. Les longues journées de travail et les semaines de voyage – trois sur quatre dans le mois – ne la contrarient pas. « Je n’ai pas vraiment décidé de ma vie, mais je suis une femme complète, une bonne professionnelle, une bonne épouse, une bonne mère de famille, une bonne fille et une bonne citoyenne », confie-t-elle.
Même si Evelyne Tall-Daouda se dit encore loin de la retraite, elle ne perd pas de vue son projet d’écrire un livre pour les générations futures. Fille de l’écrivain sénégalais Chérif Tall, la directrice générale adjointe d’Ecobank dit avoir conservé sa passion pour la littérature malgré un agenda chargé. « Mon père m’a transmis la passion du mot et surtout le goût du partage, qui est une preuve de générosité. Cependant, dans mon livre, je ferai preuve de constance dans mon sens de l’éthique. Il y a des choses dans le milieu de la banque qui ne seront jamais dites », précise cette professionnelle aguerrie.