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24 avril 2025
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PAR SY SIRÉ
GOUVERNANCE ET POLITIQUES ÉCONOMIQUES
SEN-ECONOMICUS : Le plus grand problème que nous avons au Sénégal en termes de management de la très haute performance dans nos orientations stratégiques et nos choix publics, c’est le déficit d’articulation entre l’Economie (PSE) et le Politique (Acte 3)
Avant, l’Etat (central et unitaire) fut le seul, principal et exclusif acteur sur la scène politique, économique, sociale, culturelle. Aujourd’hui, il est un acteur parmi tant d’autres. A partir des années 80, sont apparus de nouveaux acteurs devenus tout aussi puissants que l’Etat: les Grandes entités systémiques (Multinationales et Transnationales), la Société civile/ONG et les Collectivités territoriales.
Les innovations technologiques aidant et les Capitaux facilitant, ces derniers vont grignoter, empiéter, émietter et se partager avec l’Etat, ses sphères d’influence, de décision et de pouvoir. Cependant, jamais, le Territorial et le Central ne sont aussi interférés. Pour beaucoup de problèmes de dimensions nationales, il faut des solutions locales et pour beaucoup de problèmes locaux, il faut des solutions centrales.
Et du coup, on passe du ‘’Contrat social’’ à travers le pacte social au ‘’Contrat Citoyen’’ à travers un ‘’Pacte Citoyen’’ pour la construction des intelligences collectives. D’une traditionnelle dichotomie ‘’espace public-espace privé’’ et ‘’bien public-bien privé’’, nous allons vers des ‘’espaces communs’’ et ‘’biens communs’’, sur fond de choc démographique, de défi de compétition des terroirs/territoires et de celui du ‘’Vivre ensemble’’.
C’est ainsi que s’agissant du pilotage du Plan Sénégal Emergent (PSE), c’est l’Administration centrale, à travers le ministère de l’économie et des finances qui en est le cadre des résultats des politiques économiques et sociales; et particulièrement la Direction générale de la planification et des politiques économiques qui en est la cheville ouvrière dans la mise en œuvre.
Le Bureau Opérationnel de Suivi (BOS) du PSE, est quant à lui, dans le Suivi-évaluation notamment à travers le suivi de l’état d’avancement des réformes, projets et programmes d’une part et d’autre part, dans l’analyse des performances économiques et sociales.
Et c’est là où le PSE et l’ACTE 3 de la Décentralisation gagneraient à dialoguer et à se parler pour se nourrir et s’enrichir mutuellement, par le biais de la Contractualisation. Car, l’Administration centrale et ses dépendances, ne sauraient à elles seules, apporter des réponses adéquates à la multitude de questions qui se posent en Société et surtout dans les Terroirs.
Même s’il (l’Etat central) a l’exclusivité de l’orientation publique, la traduction effective de celle-ci nécessite le concours d’autres acteurs (société civile, élus locaux, experts et de porteurs d’enjeux) pour produire de bonnes décisions de nature à agir positivement au niveau des zones critiques de changement et de transformation sociale. Une des limites dans la mise en œuvre du PSE depuis trois ans, c’est qu’il (PSE) s’est inscrit dans une perspective du ‘’management sur’’ et l’ACTE 3 lui offre l’opportunité d’aller vers du ‘’management avec’’.
Le plus grand problème que nous avons au Sénégal en termes de management de la très haute performance dans nos orientations stratégiques et nos choix publics, c’est le déficit d’articulation entre l’Economie (PSE) et le Politique (Acte 3).
Sans oublier, la grande confusion dans la communication gouvernementale, où on confond, les objectifs aux résultats; les résultats aux impacts etc. Manifestement, il y a dans la communication gouvernementale, un problème ‘’d’archéologie conceptuelle’’ pour parler comme Foucault, une difficulté dans la syntaxe, dans les éléments de langage mais surtout et c’est le plus préoccupant, un problème d’angle d’approche, d’accroche et de méthodologie dans la communication de notre Gouvernement.
Comme nous en sommes dans la mise en œuvre de la phase 2 de l’Acte 3 et dans la quatrième année dans la mise en œuvre du PSE, nos Décideurs et Dirigeants gagneraient à ne pas perdre de vue que l’approche décisionnelle qui est aujourd’hui, au cœur de la théorie des organisations et des processus de pouvoir.
Surtout que la dictature du court terme et de l’urgence, font que les choix publics et politiques envers les Terroirs, sont pris au coup par coup sous la pression des contingences et des événements. A cet effet, la dialectique entre le PSE et l’Acte 3 devrait nous offrir une perspective heureuse en étant le lieu par excellence, de négociations dans le Jeu des Acteurs, de conception, d’élaboration et de mise en œuvre des stratégies et planification de territorialisation de politique publiques.
Quand justement, cette nécessaire dialectique est assortie de la mise en place de procédures formalisées de comptes-rendus, de mesures de performance et des structures de changement et d’évaluation. Afin que ce ne soit plus parce que nous avons tels types de Terroirs que nous avions telles politiques de décentralisation mais, parce que nous voulons telle territorialisation de politiques publiques que nous planifions, aménagions et structurions de telle manière.
Parce que nous sommes des êtres des lointains pour parler comme Heidegger. D’autant plus que la compétition des Nations ne se fait plus seulement à travers les Etats (Etat central) mais surtout et davantage au niveau de ses Terroirs et de ses Multinationales. C’est la nouvelle logique de l’économie globalisée sous fond d’innovations technologiques et de révolution numérique.
Avec les témoignages de René Lake, chef d'entreprise sénégalais installé aux USA, le 44ème président des Etats-Unis, orateur hors normes, est en version originale sous-titrée dans la Marche du monde, la grande émission de RFI
Avec le témoignage de René Lake, chef d'entreprise sénégalais installé aux USA, le 44ème président des Etats-Unis, orateur hors normes, est en version originale sous-titrée dans la Marche du monde, la grande émission de RFI.
De son investiture historique à la Maison Blanche aux 50 ans de la marche pour les droits civiques à Selma, réécoutez ses plus grands discours avec l’historienne Caroline Rolland Diamond ! L'émission est réalisée par Sophie Janin.
LE ZIMBABWE MÉRITE PLUS DE RESPECT, SELON SON CAPITAINE
Franceville, 15 jan (APS) – Le match joué dimanche par l’équipe du Zimbabwe contre l’Algérie (2-2) doit lui valoir le respect du football continental, a laissé entendre son capitaine, Willard Katsande, dans un entretien avec l’envoyé spécial de l’APS à la CAN 2017.
"Quand on disait la veille du match qu’on ne craignait personne, peu de gens nous croyaient. Mais ce soir, nous avons fait une belle performance contre une très grande équipe", a dit Katsande, se réjouissant d’avoir fait match nul avec la sélection algérienne.
A la question de savoir s’il ne pense pas que le Zimbabwe a perdu deux points au cours de cette rencontre, le capitaine des Warriors a répondu par l’affirmative.
"C’est clair qu’on a bien réagi après l’ouverture du score de l’Algérie, mais cette équipe dispose de joueurs de très haut niveau comme Riyad Mahrez", expliqué le capitaine de la sélection zimbabwéenne, soulignant qu’il voir comment gagner les prochains matchs.
"Ce sera contre le Sénégal, une autre grande nation de football, que nous avons eu la possibilité de voir jouer contre la Tunisie", a-t-il dit avant le coup d’envoi du match Tunisie-Sénégal (0-2).
Willard Katsande assure que "ce qui est sûr et certain, c’est que le Zimbabwe ne va pas dévier de sa philosophie de jeu, quel que soit l’adversaire".
CAN 2017 : LA GÉNÉRATION ACTUELLE DES LIONS ‘’EST PLUS DANS L’ESPRIT’’
Franceville, 15 jan (APS) – La génération actuelle du Sénégal ‘’est plus dans l’esprit de la gagne, plus motivée’’ que celle de 2008, a dit l’ancien sélectionneur national, Henri Kasperczak, actuel coach de la Tunisie battue 0-2 par le Sénégal, ce dimanche.
‘’Cette génération est plus dans l’esprit, plus motivée’’, a indiqué le sélectionneur de la Tunisie interrogée sur l’équipe qu’il avait conduite en 2008 et qu’il avait laissée à quai en pleine compétition après la défaite contre l’Angola 1-3.
‘’L’équipe de 2008 était formée de joueurs ayant connu la coupe du monde (2002), qui pensaient avoir beaucoup fait’’, a laissé entendre le technicien franco-polonais indiquant que c’était une période très difficile.
‘’Ce n’est pas le cas pour cette équipe qui a été chanceuse ce soir (dimanche) au vu du nombre d’occasions que la Tunisie s’est procurées’’, a-t-il dit regrettant le manque de réussite de ses joueurs.
‘’Cette équipe est aussi plus équilibrée, elle dispose de bons joueurs à tous les niveaux et surtout elle sait se battre pour aller chercher la victoire et la
garder’’, a explicité le technicien.
Au sujet de la Tunisie, il a dit avoir aimé la belle réaction en deuxième période malgré la défaite indiquant que ça augure d’un bon match contre l’Algérie où l’objectif est d’aller chercher la victoire.
‘’Ce sera certainement le tournant du tournoi’’,
indiqué le sélectionneur de la Tunisie sur le match devant opposer son équipe à celle de l’Algérie, jeudi à partir de 16h GMT.
REPORTAGE DE FODÉ MANGA
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KHALIFA À LA MÉDINA
EXCLUSIF SENPLUS - Le maire de Dakar parle de la mobilisation de ses troupes
Khalfa Sall a rendu visite vendredi 13 janvier dans l'après-midi à des miltants de la Médina.
Regardez ce reportage de Fodé Manga.
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«MEILLEURS CONTEURS» D’AFRIQUE FRANCOPHONE
Bak'in Gado ou l'art du conte musical - finalistes de "L'Afrique a un incroyable talent", ces jeunes ivoiriens présentent cette expression artistique sous une autre forme, très originale -
Leur groupe s’appelle Bak’in Gado. Ils faisaient partie de l’attraction de la première édition de L’Afrique a un incroyable talent d’Afrique francophone.
Excellents dans le conte musical, ils étaient parvenus jusqu’à la finale, mais n’auront pas réussi à remporter le lot de 10 millions mis en compétition. Mais le talent de ces jeunes ivoiriens, lui, reste intact. SenePlus vous propose de redécouvrir les meilleurs conteurs d’Afrique francophone.
PAR NOS REPORTERS FRED ATAYODI, FODE MANGA ET BOUBACAR BADJI
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L’IVOIRIEN SAIT SE BATTRE POUR SES CONVICTIONS
EXCLUSIF ABIDJANPLUS : Aurait-on pu imaginer que les récents rendez-vous électoraux se seraient déroulés sans heurts ? Ouattara a-t-il tenu ses promesses ? Quel visage présente la nouvelle Côte d’Ivoire ? – Réponse d’un jeune ivoirien
FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA ET BOUBACAR BADJI |
Publication 15/01/2017
Parler entreprenariat le passionne comme l’atteste la fluidité de son langage dans la première partie de notre entrevue. En revanche, parler politique lui est laborieux. Fastidieux voire !
Quand il s’essaie, il est hésitant. Mais pour se tirer d’affaire, il a une parade. Une question politique servie, il la transforme pour trouver une réponse aux couleurs entrepreneuriales.
Dans la deuxième partie de notre entrevue avec Abdel-Latif, nous parlons de la vie politique ivoirienne : du style de gouvernance de Ouattara, du cas Gbagbo, la nouvelle version du FPI, des acteurs de la scène politique ivoirienne. Précautionneux dans le choix de ses mots, modeste dans ses explications et mesuré dans le ton.
Regardez la deuxième partie de l'entretien avec Abdel-Latif KOFFI, étudiant en audit au Centre africain d'études supérieures de gestion (CESAG).
PAR NOS REPORTERS FRED ATAYODI, FODE MANGA ET BOUBACAR BADJI
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MULTIPLE PHOTOS
SECRETS D’ENTREPREUNEUR
EXCLUSIF ABIDJANPLUS : Comment d’un investissement initial de 30.000F, on parvient à faire un chiffre d’affaires de 7 millions deux ans plus tard ? Entreprenariat et études peuvent-ils faire bon ménage ? Réponse d’Abdel-Latif Koffi, fondateur de KEALE
FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA ET BOUBACAR BADJI |
Publication 15/01/2017
Il est généreusement et constamment souriant. Il est d'un commerce agréable. Entrepreneur dans l’âme, il semble ne jurer que par cela. Son histoire est belle, merveilleuse et inspirante. Lui, c’est Abdel-Latif KOFFI, fondateur et manager du Groupe KEALE, spécialisé dans l’imprimerie et autres services.
Extraverti et jovial, ce jeune homme de 23 ans a le sens des affaires et sait faire le distinguo entre partenaire et concurrent.
Venu à Dakar en 2014 pour ses études au CESAG, Abdel-Latif flaire une bonne affaire autour de lui. Idée bien murie, vision bien claire, il se lance dans l’entreprenariat avec juste une imprimante. Investissement initial 30.000 FCFA. La foi en bandoulière. Photocopiant et reliant des documents pour ses camarades étudiants. Un business banal en apparence. Mais un projet que le jeune homme prenait très au sérieux.
Raillé et moqué par ses camarades, Abdel est resté inflexible. Il avait juste besoin de foncer. Impérieux, il l'a fait. Deux ans après, son affaire est prospère, son chiffre d’affaire s’évalue en millions. Et il ne s'arrête pas là. Pour lui, sky is the limit.
Ambition intacte, il déborde encore de bons projets pour développer son affaire qui, d’ores et déjà, s’est agrandie avec deux filiales, dirigées par ses amis. Avec un portefeuille qui s’étend à des entreprises. Dans cette interview exclusive avec AbidjanPlus.Com, Abdel-Latif KOFFI se livre à cœur ouvert. Il nous dit tout sur sa belle expérience et sur comment entreprendre.
EXCLUSIF SENEPLUS - Manipulation politique de la justice, pour saper le maire de Dakar et tuer sa carrière politique ? Ou coïncidence des calendriers judiciaires et politiques ?
Les derniers développements du dossier judiciaire des compagnons du Maire de Dakar, ne laissent rien augurer de rassurant pour Khalifa Sall, maire de Dakar et pour les futures échéances électorales. Les lourdes chargent qui pèsent sur Bamba Fall et ses co-détenus, pourraient non seulement entraver leur carrière politique, mais aussi couper leur mentor d’un soutien inestimable dans cette période fatidique. A cette sombre perspective, s’ajoute aussi, celle aussi dramatique que l’embastillement de Barthélémy Dias. Privé de l’immense soutien d’Alioune Ndoye désormais dans l’escarcelle du Secrétaire Général du PS, délesté de l’appui d’une dizaine de maires socialistes, jadis favorables à ses thèses, Khalifa ressemble à des égards à un grand éclopé, qui n’a même plus de béquilles pour tenir debout seul.
Cette razzia judiciaire, peut sans doute compromettre les chances du Maire de Dakar, qui entendait bien s’engager dans un vaste maillage politique du territoire, pour élargir sa base politique, confinée potentiellement sur Dakar. Et si les ramifications judiciaires conduisaient les limiers jusqu’à lui-même, pour lui porter l’estocade finale, le coup de grâce, qui l’écarterait définitivement de toutes les joutes électorales en prévision !
Pourrait-on alors parler d’une manipulation politique de la justice, pour saper le maire de Dakar et tuer sa carrière politique ? Ou s’agit d’une coïncidence des calendriers judiciaires et politiques ? Dans tous les cas, cette simultanéité reste très troublante, pour le pouvoir au vu de la célérité avec laquelle la justice a traité ces deux dossiers, touchant des proches d’un potentiel concurrent du Président Sall. D’autres contentieux judiciaires sont en dormance dans les tiroirs du temple de Thémis, sans qu’on sente un pareil empressement de la justice à poursuivre les mis en cause, encore moins à leur servir des détentions provisoires. L’impression que les consignes gouvernementales ont encore croisé la conscience des juges risque malheureusement de prévaloir. Avec le risque de booster l’indice de victimisation de Khalifa Sall, se présentant, ou étant perçu comme l’objet d’un acharnement innommable. Mais, il faut bien s’en convaincre, il y a bien eu des violences lors de ce fameux bureau politique du PS. Des hommes armés ont pris d’assaut la Maison du Ps, frappé, blessé et cassé. Qui sont-ils ? Les vrais coupables ont été identifiés et arrêtés ? Bamba Fall en est-il le vrai commanditaire ? La défense a-t-elle exercé tous ces droits ? Une liberté provisoire n’aurait-elle pas permis d’approfondir le dossier d’accusation et d’étayer les charges ? Autant de questions posées à la justice, qui, cependant ne doivent pas nous dispenser de réclamer que justice soit faite en tout état de cause.
Il est en effet, inadmissible que des adversaires d’un même parti cherchent à imposer leur choix par la violence. La Direction du PS a bien raison de saisir la justice et cette dernière doit sévir sans consigne, sans arrière-pensée politique, avec une constance, une régularité. Selon les inévitables principes de distance et d’équité.
Le cas de Barthélémy Dias est assez typique de cet imbroglio judiciaire. La même justice qui l’a inculpé et arrêté, est celle qui l’a sorti des geôles de Rebeuss, est bizarrement celle qui l’y remettra probablement. Quel crédit peut-on alors accorder à ceux l’ont blanchi, fait élire député jusqu’au bureau de l’assemblée nationale, avant de cautionner la levée de son immunité parlementaire ? Mais, ceux qui légitimement sentent l’amer parfum de vengeance et de règlement de comptes, ne doivent pas non plus oublier qu’il y a eu mort d’homme, et des violences physiques graves, qu’on ne saurait quels qu'en soient les soubassements politiques, passer par pertes et profits.
Le grand perdant de ces douloureux évènements, c’est probablement notre démocratie, qui subit toutes ces malheureuses contorsions politiciennes, qui assurément la déparent gravement. L’autre perdant, c’est le maire de Dakar, enlacé dans cette spirale dépressive. Sans les puissants leviers de Bamba Fall et Barthélémy Dias, Khalifa Sall pourra difficilement survivre à ce délestage politico-judiciaire.
Le maire de Dakar, en délicatesse avancée avec la direction du parti socialiste avait pourtant enfin décidé de prendre son destin en main à travers une tournée nationale de sondage de sa représentation dans les bases sociales de l’intérieur du pays ? En dépit de ces turbulences, pourra-t-il in fine se lancer dans la course pour les élections présidentielles de 2019 et avant, les législatives de cette année ? Sur quels ressorts pourra-t-il s’appuyer pour aller jusqu’au bout de sa logique alternative, quand les dirigeants de son parti, comme le confirme chaque jour, Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général et timonier contesté, ont choisi de rester dans l’attelage majoritaire ? Depuis trois ans, pris en tenaille dans ses atermoiements et infinies valses-hésitations, Khalifa Sall avait fini par agacer ses partisans et décourager, ceux qui voyaient en loin l’incarnation d’une opposition crédible. Encore que, eût-il fallu, pour mériter cette reconnaissance, assumer cette lourde responsabilité en quittant le PS et prendre date avec l’histoire.
La bataille à fleurets mouchetés qu’il a menée contre la direction de son parti, l’a figé dans un incroyable immobilisme politique. Alors que lors des élections locales et municipales de 2009 et celles de 2014, il avait, à la faveur d’une forte coalition, conquis Dakar et reconfirmé son exploit d’être le maître de la prestigieuse capitale. Et ce, envers et contre la majorité gouvernementale, (en juin 2014) dont son parti, paradoxalement, en constitue un des piliers. Mais le maire de Dakar a peut être tardivement compris que les soutiens à dose homéopathique de Tanor, n’étaient rien d’autres que des astuces, sur lesquelles, il s’appuyait pour bien négocier son agenda personnel. Comment Khalifa n’a-t-il pas vu qu’il ne servait que d’un épouvantail posé par Tanor devant Macky Sall, afin de trouver une relégitimation institutionnelle, faute d’une réussite électorale, comme en témoignent ses échecs successifs en 2000, 2007 et 2012. Il a fallu attendre le 20 mars lors du référendum, pour qu’il comprît enfin que la stratégie duale du SG du PS, pouvait lui être fatale. La défection de dix maires jadis, à lui, favorables et la violence verbale d’Alioune Ndoye en rupture de ban avec la coalition Taxawu Ndakaru, n’étaient que la partie visible d’une tentative d’isolement de Khalifa aujourd’hui, amputé de ses principaux soutiens au sein même du parti.
Le triomphe du « non » à Dakar, en dépit des énormes moyens déployés par la majorité, sonnait comme un sérieux avertissement, pour Khalifa Sall et sa coalition dont l’audience électorale s’est fortement érodée. Sans l’appui du FDPR, du Rewmi, de Tekki, le oui l’aurait emporté à Dakar. Au vote de la l’Acte 3 de la Décentralisation et ses désastreuses conséquences pour la Mairie de Dakar, ainsi privée de puissants moyens financiers, viendront s’ajouter d’autres artifices gouvernementaux (blocage de l’emprunt, obstruction sur des projets d’embellissement relevant du ressort de la Municipalité, offensive du ministre du Renouveau Urbain, à la place de la Nation, entre autres). La timide réaction, voire la complaisance de Tanor en dit assez sur l’isolement programmé du Maire.
Les larmes de crocodile versées, par les ténors de la direction socialiste lors de l’acharnement contre Barthélémy Dias, maire de Sacré Cœur, soutien indéfectible de Khalifa, apparaissent alors comme la preuve d’une insoutenable hypocrisie. Khalifa est-il édifié sur les vrais plans de Tanor ?
La perspective et les conséquences des procès contre ses alliés Bamba et Dias, affaiblit sa position personnelle alors même qu’il entamait une érosion électorale du fait de ses positions imprécises. L’alternative qu’il pouvait représenter s’est vite déplacée vers d’autres figures, comme Abdou Mbaye, Ousmane Sonko, Mamadou Lamine Diallo et dans une très moindre mesure, Oumar Sarr et Mamadou Diop Decroix. Il est vrai, que même non membre de ce nouvel assemblage, Abdoulaye Baldé de l’UCS, a pris du galon et tente de tracer son territoire.
Il manquait dans l’échiquier de l’opposition une vraie alternative à la majorité, qui cumulait de bons résultats économiques probants et des acquis sociaux crédibles. Empêtré dans ses contradictions byzantines au PS, englué dans une ambivalence indescriptible, Khalifa Sall ne voyait pas que le temps travaillait contre lui. En déroulant son projet de référence, le PSE, la majorité engrangeait les bons points, à la mesure de la visibilité de ses projets. Même si au demeurant, ses insuccès dans les domaines stratégiques comme la pêche et l’emploi, l’éducation, imposent le bémol à l’engouement. Il n’empêche que le Président Sall, sorti de la mauvaise passe du reniement du 16 février, a su grâce au référendum, reprendre quelque peu la main au plan politique. Mais l’échec du dialogue politique, le lourd dossier le tassement de la croissance économique autour de 6,6 % avec une faible inclusion sociale, incitent à un surcroît d’efforts pour présenter un bilan positif de ses cinq ans.
Khalifa Sall ne pourra que difficilement s’engouffrer dans ces brèches, privés de moyens financiers et de ses preux soldats.
Bibo Bourgi ne s’avoue pas vaincu. Ses avocats Mes Rasseck Bourgi et Yves Nouvel mettent en garde les éventuels acquéreurs des appartements du complexe immobilier Eden Rock «dont l’Etat sénégalais prétend être devenu propriétaire». «Ces acquéreurs doivent savoir que la prétendue confiscation des appartements 1A, 5A, 3C, 6 A, 7A ainsi que les duplex (6C+7C) de ce complexe immobilier font l’objet d’une procédure pendante devant une juridiction internationale statuant sous l’égide du règlement d’arbitrage de la Commission des Nations unies pour le droit commercial international», préviennent les avocats de l’homme d’affaires.
Ils ajoutent : «La sentence finale qui sera rendue par le Tribunal arbitral sera opposable aux acquéreurs qui pourront voir leur titre indûment acquis contesté en justice puisqu’ayant été acquis dans de telles conditions et donc à leurs risques et périls.»
Face à cet avis de vente du gouvernement, Bibo Bourgi ne «manquera pas de mettre en œuvre toutes les voies de droit utiles à la préservation de ses actifs sur le territoire sénégalais et au prononcé des décisions sanctionnant des actes qui y porteraient atteinte».