Banjul (Gambie), 4 jan 2017 (AFP) - Le président de la Commission électorale indépendante (IEC) gambienne, Alieu Momar Njie, s'est réfugié au Sénégal voisin par crainte pour sa sécurité, a affirmé mardi soir à l'AFP un membre de sa famille.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu de sources sénégalaises. L'AFP a tenté de joindre plusieurs membres de l'IEC jusque tard mardi soir, sans succès.
"Alieu Momar Njie a fui au Sénégal après avoir appris que les autorités gambiennes complotaient contre lui et son équipe", a déclaré ce membre de sa famille sous couvert d'anonymat. "Certains membres de son équipe sont
également partis pour le Sénégal", a-t-il ajouté, déclinant tout commentaire supplémentaire.
On ignorait quand M. Njie avait quitté la Gambie, avec qui, tout comme la nature des menaces à son encontre.
Selon des observateurs, cette fuite au Sénégal du chef de l'IEC pourrait constituer une pomme de discorde entre les deux pays, dont les relations ont toujours été compliquées. A l'exception d'une façade sur l'Atlantique, la
Gambie, ex-colonie britannique, est totalement enclavée dans le Sénégal francophone.
Cette annonce intervient alors que la Gambie est plongée dans une impasse politique après l'élection présidentielle du 1er décembre.
Le scrutin a été officiellement remporté par l'opposant Adama Barrow face à Yahya Jammeh, qui gouvernait sans partage depuis plus de 22 ans.
M. Jammeh avait d'abord reconnu le 2 décembre avoir été battu par M. Barrow, avant de rejeter le 9 décembre les résultats modifiés par l'IEC mais sans incidence sur l'issue du vote. Il a demandé l'annulation du scrutin à la
Cour suprême, qui doit examiner son recours le 10 janvier, soit neuf jours avant l'expiration de son mandat.
Alors que de nombreux pays et institutions le pressent à céder le pouvoir, M. Jammeh soutient que tant que la Cour n'a pas rendu sa décision, il demeurera à la tête du pays. Adama Barrow, lui, a indiqué qu'il se considèrera
président à compter du 19 janvier.
Selon les résultats révisés, Adama Barrow est élu avec 43,2% des voix (contre 45,5% initialement), Yahya Jammeh se classe deuxième avec 39,6% des voix (initialement 36,6%), le troisième et dernier candidat, Mama Kandeh,
étant crédité de 17% (initialement 17,8%).
Le 13 décembre, le siège de la commission électorale avait été fermé par les forces de sécurité et son personnel s'en était vu interdire l'accès, sans explications.
Dans un décret pris le 28 décembre, le président Jammeh a ordonné la réouverture de l'IEC, expliquant que la commission avait été fermée sur la base d'informations selon lesquelles ses locaux seraient incendiés.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MOMAR SEYNI NDIAYE
MACKY EN FAIT TROP
EXCLUSIF SENEPLUS - A force de trop vouloir communiquer, le Président prend le risque de voir ses messages embrouillés par une surabondance contre-productive
Dans une allocution d’une trentaine de minutes, Le Président Macky Sall s’est adressé aux Sénégalais d’ici et d’ailleurs, de manière convenue, sans grand débordement d’enthousiasme. Devant, un climat politique délétère, il a soigneusement évité les dossiers politiques et du contentieux sur le pétrole, sujets qui fâchent. Pas un mot pipé sur la reddition des comptes, qui, jadis, ponctuait ses discours, de 2012 à 2015. Depuis la libération de Karim Wade dans les rocambolesques conditions que l’on sait, plus un mot pipé, sur ce qui apparaissait comme une demande sociale. Sur le dossier électoral, silence radio, car l’incertitude sur l’organisation des élections, le fichier électoral, empestent encore le climat politique et en polluent l’atmosphère.
Ces non-dits, en disent assez, en réalité sur la délicatesse d’une situation politique chargée. Sur la forme technique, de l’allocution télévisée, encore trop de dysfonctionnements, l’ont émaillée. En effet, la linéarité de la lecture, a plusieurs fois été rompue par des montages hasardeux, qui brusquement projetaient le Président en gros plan, sans assurer les transitions, pour plus de suivi et de cohérence au texte. La posture trop statique du Président n’a pas facilité les choses. L’œil trop rivé sur l’écran témoin, il a singulièrement manqué de naturel. Même si au demeurant, la lecture paraissait impeccable, un tantinet monocorde, il est vrai. Un sérieux exercice sur les intonations, les inflexions de voix et moins de crispation, auraient amélioré la lecture de l’adresse. En rappelant le témoignage de deux maires sur l’impact du PUDC dans leur localité, il a cherché à humaniser son texte.
Mais cette digression paraissait tomber comme un cheveu dans la soupe. Ce genre d’insert ou de référence, s’inscrit mieux dans une interview ou une déclaration n’ayant pas la même solennité que cette adresse du 31 décembre. Cet artifice de communication utilisé dans une déclaration officielle, dépare, quelque peu car cette personnalisation à travers d’illustres inconnus, quand bien même viendraient-ils du pays profond, ne suscite pas un grand intérêt chez le téléspectateur, surpris par cette sortie de route. Et qui plus est, cette illustration gagnerait plus de valeur et de sens, si elle provenait des populations elles-mêmes, plutôt d’élus officiels, appartenant ou non à la majorité présidentielle.
En somme, comme l’année dernière, la forme du discours a affecté quelque peu, le fond. Sans doute la sur-communication des activités présidentielles, fait baisser l’intérêt que cette allocution aurait dû avoir. Son long texte ressemblait à du déjà entendu. Cette impression de redondance a été accentuée, par un excès de communication, en permanence servie à tout bout de champ, tous médias confondus. Sans doute aussi, par l’extrême multiplication des occasions de rencontres (tournées économiques, conseils des ministres délocalisés, retours de voyages, interviews accordés aux médias étrangers.) Sans aucun souci de dosage, des flots d’images et de discours ont essaimé dans la presse privée et publique, reprenant en boucle, la moindre déclaration du Président. Campagnes d’affichages inappropriés, reportages ronflants, pages spéciales fleuves et dithyrambiques, jingles répétitifs, rien n’a été laissé de côté dans l’attirail de la propagande politique classique. La RTS a, de ce point de vue, battu tous les records d’incantation suscitant manifestement un sentiment de saturation et forcément de rejet. Ou tout au moins d’indifférence.
Le Président Macky Sall se plaint souvent des déficiences communicationnelles dont seraient victimes son image et sa visibilité. Il aurait tout à gagner à moduler ses sorties médiatiques pour éviter l’effet de saturation que ne manquerait pas de susciter ce déploiement continu d’images saupoudrées à longueur de temps. Au bout du compte, l’adage selon lequel, trop lumière finit par éblouir, s’appliquera bien à la gestion de sa communication. En m’absence d’une véritable sélectivité sur les messages-clés, ses réalisations sont enfouies dans ce magma de propagande, repoussant et contre-productif.
Qui plus est, cette agressivité irrite tout le monde, et finit par provoquer des réactions d’hostilité chez les contradicteurs. Surtout que cette démentielle propagande politique, constitue des atteintes au principe de pluralisme et d’équité dans l’accès aux médias publics, transformés en médias d’état, dans le sens le plus péjoratif du terme.
L’engouement qu’aurait dû susciter le message présidentiel, ce 31 décembre a été largement atténué par cette incroyable débauche communicationnelle. Faute de messages innovants, le discours a été en partie « sauvé » par l’annonce sur la baisse du prix de l’électricité. Les prémisses avaient été d’ailleurs tracés, car le Président lui-même en avait jeté les bases, contrairement au Directeur Général de la SENELEC qui avait commis d’avoir trop tôt décrété son improbable occurrence. L’arbitrage du président a été en apparence décisif. Personne ne comprendrait qu’avec le niveau actuel du prix du baril, que le Sénégal, à l’instar des pays voisins ne procédât pas à une décroissance de l’ordre de 10 %.
Certes, comme l’on si attendait, il a promis une baisse du prix de l’électricité. Il l’a annoncée, sans envolée lyrique, car il sait que les consommateurs sénégalais s’attendaient à bien plus. Le prix du baril du pétrole étant passé de 140 à moins de 30 dollars, depuis plus de sept ans. Il est vrai que 700 000 foyers vont devoir bénéficier de cette baisse, pour un pactole de 30 milliards. L’incidence de la baisse n’est donc pas négligeable. Mais, tout de même, le prix de 120 FCFA le kW reste un des plus élevés dans la sous-région. Toutefois, une révision du régime tarifaire aurait pu permettre aux Sénégalais de consommer plus d’électricité, à moindre coût.
En effet, la structure tarifaire est telle que plus que le consommateur consomme, plus il paie. Une inversion de la courbe aurait été davantage bénéfique. D’un autre côté plus de la moitié des Sénégalais ne pourra pas en tirer profit, car privée d’électricité. Le chapelet de performances égrené par le Président ne constitue pas en soi une nouveauté. Devant les institutions de Brettons Woods, et les partenaires financiers, devant la clientèle, lui-même et le Ministre des finances, ont clamé haut fort, l’atteinte d’un taux de croissance de 6,6 %. Il confirme effectivement un certain frémissement, à l’image du taux de croissance de plus 6 % une moyenne dans la sous-région. La Côte d’Ivoire qui taquine la croissance à deux chiffres se place dans l’orbite de la croissance inclusive. Le Sénégal est tout de même sorti de la léthargie de 2012 (avec 4,5 %). Et ce bond réalisé est assez appréciable, même si les données conjoncturelles prédominent à présent sur une visibilité structurelle. A preuve, en un an, notre croissance n’a progressé que de 0,1 %, insuffisant à relancer véritablement l’économie nationale, encore moins a créer des emplois.
Le rapide survol de la création d’emplois, dans le discours présidentiel, prouve qu’à ce niveau, les performances sont ridiculement basses. On pourrait pu en dire autant de la pêche et du tourisme en stagnation permanente, en dépit des investissements consentis dans la construction de quais de pêche et d’espaces de production. Quid de l’agriculture, qui malgré une augmentation des surfaces emblavées et des productions (riz, céréales, horticulture), les filières restent malades de leurs irrationalités structurelles. Pas plus d’ailleurs que dans l’industrie où malgré de fortes hausses de production (phosphates, acide phosphorique, or, zicron), notre tissu reste essentiellement extractive, avec tout ce que cela inclut comme perte de valeur ajoutée. Bon point en revanche, sur les investissements en infrastructures routières et ferroviaires, même si des priorités essentielles comme le désenclavement routier des régions sud, est laissé en rade. Le volet social est en marché et donne des résultats probants en termes de lutte contre la pauvreté.
Cependant, la persistance des déserts administratifs dans les zones frontalières (abris provisoires, absence de structures de santé, de la poste, d’électricité, de réseaux d’eau et de téléphone), constitue un tissu de frustrations très mal vécues par des milliers de villages frontaliers. Le programme de réalisation de 300 forages s’exécute et le président a également annoncé, un élargissement du PUDC sur le volet énergie avec un investissement de 60 milliards.
En somme, si la baisse du prix de l’électricité, et l’annonce d’une vaste campagne d’électrification rurale restent de bonnes nouvelles, l’autosuffisance en riz ne serait pas atteinte en 2017, comme promis. Il n’en sera pas également de même pour la création des 300 .00 emplois. Pour l’heure, le pilotage du Plan Sénégal Emergent laisse entrevoir de réels espoirs, mais il ne faut que les effets d’annonce aux allures politiciennes tuent soient les sources de rendez-vous ratés. A force de trop vouloir communiquer, le Président prend le risque de voir ses messages embrouillés par une surabondance contre-productive
Louga, 3 jan (APS) - Birima Fall dit Baye Manga, metteur en scène de la troupe Renaissance, lauréate du premier prix en danse de la neuvième édition du Festival national des arts et de la culture (FESNAC), lance un appel pour un accompagnement des artistes primés lors de cette manifestation culturelle tenue en fin décembre à Kolda.
‘’Nous espérons qu’avec ce titre, nous aurons un accompagnement et des opportunités pour nous ouvrir au monde extérieur’’, a dit Baye Manga dans un entretien avec l’APS. Il a évoqué notamment la possibilité d’avoir des contacts pour des tournées artistiques à l’étranger comme en avait bénéficié en 2005 la troupe communale de Louga, vainqueur de ce même prix.
‘’Au-delà de la récompense (un million par catégorie : danse ; musique et théâtre et 1,5 million pour le Grand Prix), le FESNAC doit être un tremplin pour les artistes appuyés par les autorités", a estimé l’artiste qui souhaite ‘’une ouverture pour enrichir l’expérience de ses protégés’’.
Baye Manga attire l’attention des Lougatois sur la nécessité d’assurer la relève en favorisant la formation des jeunes qui doivent selon lui ‘’maintenir le statut de ville culturelle de la capitale du Ndiambour’’.
Cette victoire a été bâtie selon lui sur la bonne maîtrise du thème de cette année— "Patrimoine culturel- tourisme et développement durable"— sur lequel un bon travail a été réalisé par l’encadrement des artistes de la région.
Baye Manga se félicite ainsi du beau spectacle basé sur la danse traditionnelle offerte par ses protégés qui ont ébloui le public de Kolda par leur maîtrise de la chorégraphie, le bon décor l’accompagnant et la rythmique présentée.
Parlant de l’organisation du FESNAC, il a évoqué un évènement sans aucun couac et salué le bon accueil réservé aux festivaliers par les organisateurs.
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MULTIPLE PHOTOS
LES MILLE ET UNE FACETTES DE MAYA ANGELU
Traumatisée par l’extrême violence de l’Amérique raciste, c’est en l’art que Maya trouve refuge. Elle est tour à tour écrivain, poète, journaliste, cuisinière conductrice , prostituée, actrice, productrice, réalisatrice, chanteuse, danseuse...
Ecrivain et poète dans l’âme, Maya Angelou qui incarne avec d’autres la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis a, avant de connaitre la notoriété et d’atteindre la gloire connu de multiples vies.
Traumatisée par l’extrême violence de l’Amérique raciste, c’est en l’art et l’art dans toute sa vastitude que Maya Aneglou trouve refuge. Elle est tour à tour écrivain, journaliste, cuisinière conductrice de tramway, prostituée, actrice, productrice, réalisatrice, chanteuse, danseuse professeur de poésie. Une artiste compète. Qui a élevé l'Amérique par sa plume, par le verbe.
A sa mort en 2014, Michèle Obama lui rendant un hommage dû à son rang, avait dit que c’est grâce à une écrivaine noire, qu’il y a eu un couple noir à la Maison Blanche. En tout cas, cette icône noire américaine a une présence particulière chez les Obama à tel enseigne qu’une sœur d’Obama porte le nom de Maya.
Celle qui avait battu campagne pour Barack est tantôt qualifiée de Victor Hugo national pour sa plume, ou Nelson Mandela américain pour son combat pour les droits des Noirs. Si Maya porte tous ces glorieux noms c’est qu’elle le mérite bien. Compagnon de lutte de Martin Luther King et de Malcom X, France2 nous dresse le portrait en images de cette femme drôle et digne à qui beaucoup de chanteurs pop et rap voue un culte particulier.
Le Sénégal vient de perdre un de ses plus dignes fils. Le professeur Bassirou Dieng de la faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été rappelé à Dieu la nuit du vendredi 23 au samedi 24 décembre et inhumé à Touba. Un homme d’une dimension incommensurable.
Un homme d’une grande culture dira le Professeur Hamidou Dia à l’annonce de sa disparition. Depuis, samedi, les témoignages se succèdent et se ressemblent, la plupart mettent l’accent sur ses travaux destinés à mieux faire connaitre les fondements de la société ouest africaine et sénégalaise. Le Professeur Bassirou Dieng a contribué à montrer comment la société sénégalaise est passée du Ceeddo au talibé.
« Du Tiédo au Talibé » est d’ailleurs le titre qu’il donna à un de ses nombreux et importants ouvrages portant sur l’épopée autrement dit l’analyse du discours sur le pouvoir et les institutions sociales et politiques d’une ère culturelle. L’épopée de Songo Aminata Diop, héros de la Communauté Lébou, Dakar, PUD, 2008, « Contes et mythes Wolof » L’épopée de Boubou Ardo.
L’islamisation des traditions de l’Ouest africain, Médiévales n°34, Amiens, Université de Picardie Jules Verne, Presses du Centre d’Etudes Médiévales, 2004, 90 p. (en collaboration avec I.Wane), sont autant d’ouvrages que le professeur Directeur de la revue Ethiopiques de la Fondation Senghor depuis 2002, laisse comme héritage aux futures générations afin de les aider à mieux construire leur imaginaire.
Il a montré au cours de ses travaux que finalement les crises politiques depuis le 13 eme siècle en Afrique sont, à peu près, de le même nature nous donnant ainsi des clés pour résoudre les remous actuels et futurs. Son rappel constant de la Charte du Mandé est une invite formidable à la jeunesse d’aujourd’hui pour qu’elle croit davantage en soi.
Dans cette perspective, ses travaux sont éternels et participeront inéluctablement à la construction du Sénégal de demain.
En ces temps où le débat sur l’identité, sur la place de l’islam dans nos sociétés est mis en exergue, les travaux du Professeur Bassirou Dieng témoignent également de l’apport de l’Islam dans la transformation de la société Ceeddo en une société plus juste et plus libre.
Son ouvrage intitulé L’épopée de Cheikh Ahmadou Bamba de Serigne Moussa Ka (Jasaa u sakÓor u géej gi, Jasaa u sakÓor u jéerj ji), Dakar, PUD, 2006 (en collaboration avec D. Faye) est une illustration parfaite de ce témoignage.
Outre, l’abondance des ouvrages et des articles scientifiques qu’il a commis, le Professeur Bassirou Dieng, Directeur de la Formation doctorale Etudes Africaine à l’Université Cheikh Anta Diop a été véritablement un intellectuel de son temps.
Alors que l’immigration dite clandestine occupe la Une des médias, le Professeur, a consacré une grande partie de son temps, ses dernières années, à ce phénomène. C’est ainsi qu’il va publier en 2001 l’article "La culture de l'émigré : fondements historiques et transformations", in revue Sociologia urbana e rurale, n°64-65, Milan, 2001, p.35-63, avant de prendre part en mai 2004 à la Conférence prononcée à l’Université de Lecce (Italie) sur « Culture et migration nord-sud ».
Le Professeur Bassirou Dieng qui repose depuis samedi dernier à Touba la ville sainte a eu une vie utile et remplie. Utile à sa confrérie, utile à son pays, utile à son continent. Ne mérite-t-il pas un repos digne du travailleur acharné qu’il fut sur terre ?
Que Dieu l’accueille en lui disant " Ô toi, âme apaisée, retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agréée ; entre donc parmi Mes serviteurs, et entre dans Mon Paradis›. » Sourate 89 intitulée l'Aube
CAN : ALIOU CISSÉ POUR UNE PÉRIODE DE STAGE PLUS LONGUE
Dakar, 3 jan (APS) – Le sélectionneur national, Aliou Cissé, souhaite une préparation d’une quinzaine de jours pour les équipes nationales devant prendre part à la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
‘’Je pense que les délais de préparation sont très courts, on doit aller jusqu’à deux semaines’’, a indiqué le sélectionneur national à la presse.
La Confédération africaine de football (CAF) doit peser de son poids pour amener la FIFA à allonger la date de préparation qui est très courte, a-t-il estimé.
Officiellement, le stage a démarré dans la nuit du 1er au 2 janvier, mais jusqu’à ce mercredi, certains sélectionnés évoluant en Angleterre étaient mobilisés par leur championnat à l’image de Mame Birame Diouf de Stoke City qui doit jouer ce mercredi contre Watford pour la 20-ème journée de Premier league.
Mais en dépit de cet impair, le jeune technicien assure qu’il va s’adapter avec son staff pour préparer de la meilleure manière le premier match devant l’opposer à la Tunisie. ‘’Ce sera un gros match’’, a prévenu Aliou Cissé, qui, après avoir joué deux phases finales en 2002 et 2004, débutera pour sa carrière d’entraîneur à la tête d’une sélection nationale à la CAN.
En plus de la Tunisie, le Sénégal jouera respectivement contre le Zimbabwe le 19 janvier et contre l’Algérie, quatre jours plus tard pour les matchs du groupe B de la CAN 2017 (14 janvier au 5 février). SD
CHEIKH NDOYE PAS SATISFAIT D’UN STATUT DE REMPLAÇANT
Dakar, 3 jan (APS) – Le capitaine d’Angers (élite française), Cheikh Ndoye a laissé entendre, lundi, qu’il ne se satisfait pas d’un statut de remplaçant parce qu’il vient en compétiteur comme le reste des joueurs sélectionnés.
"Je suis un compétiteur" a dit le milieu de terrain international interrogé sur son statut en équipe nationale. Le natif de Rufisque s’est empressé d’ajouter qu’il reste à la disposition de l’équipe nationale qu’il soit remplaçant ou partant.
"Je suis là pour le pays" a insisté le milieu de terrain international, auteur d’une entrée remarquée contre l’Afrique du Sud (1-2), en novembre dernier lors de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2018.
Evoquant la CAN qu’il va découvrir à 30 ans, il a relevé que c’est un rêve de gosse qui va se réaliser. "C’est une compétition que j’ai l’habitude de suivre à la télévision maintenant, je suis heureux de devenir un des acteurs" a-t-il par ailleurs ajouté, soulignant que la victoire passe par le respect des adversaires.
"Et aussi, il faudrait prendre les matchs les uns après les autres" a-t-il insisté, faisant remarquer qu’il y aura 11 autres footballeurs devant eux. "C’est un rapport de forces qu’il faudra gagner" a-t-il par ailleurs ajouté.
Dakar, 2 jan (APS) – La Coupe d’Afrique des nations (CAN) ‘’est une compétition spéciale’’ où aucun relâchement n’est permis pour le footballeur qui y participe, a indiqué ce lundi le défenseur sénégalais Kara Modj, à la fin de la première séance des Lions en perspective de l’édition de 2017 de cette compétition qui démarre le 14 janvier au Gabon.
‘’De l’expérience que j’ai eue de cette compétition, elle n’admet aucun relâchement, il faudrait être à 100 pour cent pour gagner des matchs’’, a dit le défenseur d’Anderlecht (élite belge), rappelant qu’elle regroupe les meilleurs joueurs africains.
‘’C’est dans ce sens qu’elle est différente d’un match de championnat où on peut se relâcher et se rattraper ensuite’’, a ajouté l’ancien pensionnaire de Diambars de Saly Portudal.
Il est certes utile de gagner son premier match, mais cette victoire ne garantit rien pour la suite, a-t-il relevé, donnant l’exemple du Sénégal qui, après avoir battu le Ghana 2-1 en ouverture, a été éliminé malgré tout dès le premier tour à la CAN 2015.
Le Sénégal qui avait enchaîné par la suite par un nul 1-1 contre l’Afrique du Sud et une défaite 0-2 contre l’Algérie, sait à quoi s’en tenir, a prévenu le défenseur central. Selon lui, il s’agit de mouiller le maillot pour espérer gagner quelque chose.
‘’Nous avons beaucoup appris de notre dernier échec et le mot d’ordre est d’être à plus de 100 pour cent’’, a-t-il dit.
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ASCENSION DES GHETTO KIDS
Depuis leur première vidéo où ils dansaient sur la musique de Eddy Kenzo, la montée en puissance de ces enfants des rues de Kampala ne s'arrête plus - ils enchainent des concerts et leur vie a changé.
Au commencement était les rues de Kampala. C’était le lieu de flânerie des ghettos kids, aujourd’hui devenus des stars, regardés et admirés par tout un pays et l’extérieur.
C’est dans ces rues qu’un jeune professeur de maths déniche et coache ces bouts de bois de Dieu, enfants rue, devenus espoirs pour leurs familles. Ils n’avaient alors ni de quoi manger, ni de quoi se vêtir a fortiori aider leurs parents et payer leur scolarité. Mais aujourd’hui tout cela est du passé. Leur ascension va crescendo, depuis leur toute première vidéo a fait du buzz sur internet
PAR OUMOU WANE
MACKY ET SES COURTISANS
I est de notoriété publique qu'il est sensible à la flatterie, il se rendra compte au lendemain des législatives, qu'il a été berné dans tous les sens
Macky Sall, dans son élan effréné d’un autre âge et cette obsession qui l’habite à se revisser sur son trône dont il a pris goût et du haut duquel on le fait toiser le petit peuple, me fait penser à mes lectures de jeunesse et me rappelle un certain Ubu Roi. Quand le Président envoie un SMS ou tapote sur son Samsung, son service de sécurité sur les dents vous ceinture et vous agresse littéralement… Sciemment entouré de cerbères agressifs, il semblerait que sa vie en dépende. Mais, c’est de coutume, vous dis-je, puisque le Roi écrit un message ! Non mais allô quoi ?!
D’ailleurs le Roi a organisé sa rupture !
Non, disons qu’il a été roulé, pour mieux le couper et l’isoler de ce qui le réveille et mettrait à nu les intérêts des organisateurs de son royaume, ou devrait-on dire de son asile ! Pauvre Président de la farce !
Ce faisant, puisque doté d’une seule oreille il n’est en mesure de se rebiffer. Il s’ostracise méthodiquement de son peuple auquel il sérine à longueur de journée qu’il s’occupe de questions physiques. Il en délaisse donc les états d’âme, ceux-ci juste bon pour les orties, et soigne les maux par des maux ! Il a en presque oublié que surplomber n’est pas forcément dominer. On en regretterait presque Napoléon, qui pourrait lui enseigner bien des choses en la matière !
Comme tous les éditorialistes équidistants et sincères ou cherchant à l’être, je ne me suis pas forcément sentie obligée de commenter à chaud l’actualité de son Altesse sur son séjour à Paris surtout lorsque celle-ci a glorifié la niaiserie qui en a occulté les aspects importants.
La fierté de le voir à ces cérémonies, m’a tellement emplie de satisfaction et de joie et le peuple avec moi que j’en ai minoré les couacs !
Cependant, il serait bien difficile d’ignorer ce qui s’est réellement passé à Paris et a provoqué notre ire, enfin de ce que nous en avons vu car apparemment nous n’aurions pas tout vu !
« Oui, et nous éblouirons nos compatriotes des récits de nos aventures merveilleuses »
Acte V, Scène IV, Ubu Roi
Le voyage de Son Altesse à Paris, dont le folklore a levé les doutes subsistants sur les paradoxes notés chez notre sujet nous a empli de méfiance et d’incertitudes sur celui que nous pensions avoir élu sur le thème de la rupture !
A savoir ce coté austère et retenu qui n’a rien à voir avec toute cette saga, devenue une tendance récurrente chez lui et finit de nous donner des haut-le-cœur tant cela jure avec ce que nous sommes et vivons, nous Sénégalais.
Ce que notre Président fut, ou semble avoir été, est finalement devenu !
Tous les espoirs attendus de ce voyage ont fait pschitt, et les français ne sont pas à blâmer! Ils vendent leurs sauces et ont trouvé acheteur en nous! C’est la dure loi du marché !
Notre propension aux excès et nos négociateurs en amont des contrats de l’Etat, sont les seuls à blâmer à moins que notre Président, qui signe pour notre peuple, leur ait forcé la main pour des raisons d’Etat ou pour plaire aux maitres. Faites votre choix !
L’un dans l’autre, c’est de coutume, le self-interest est inscrit dans nos ADN et nos intérêts basiques prévalent toujours sur notre patriotisme, pauvres de nous !
La pauvreté de la communication de l’Etat sur les décisions prises pour notre “bien-être” a encore transformé en consternation un moment de fierté en cul-de-sac de colère notre frustration.
Ce bal de Zoo negro à Paris a fini de ternir un moment civilisé et digne en zoo negro du fait de nos comportements grégaires depuis l’aéroport et qui se sont propagés jusque dans les halls d’hôtels !
Heureusement, le peuple français n’a pas tout vu. Nous, binationaux, avons tendance à oublier car nous sommes que trop habitués à ces meurtrissures épisodiques. Contusions infligées par nos propres dirigeants avec leurs hordes hétéroclites de griots en smoking, de DG grivois qui se paient des voyages aux frais du Comte, de copains et coquins qui touchent des dividendes pour on ne sait quels services rendus, et de certains ministres et ministrons qui devraient être sur le terrain mais encombrent ces voyages et gênent les véritables ministres en charge.
Si le citoyen lambda sénégalais n’a pas compris grand-chose à ce spectacle sordide, espérons que les apparences soient sauves, et cela n’est même pas sûr!
Les citoyens en ont néanmoins souffert de long en large et en travers de ce remake du grand théâtre à Dakar où il ne manquait que Kiné Lam et les feux d’artifice de gros billets, parrainés par un tel ou une telle, accroupis devant nos deniers qui ne servent qu’à eux !
Les marchés de gré à gré, c’est pour eux ! Les appels d’offres, eux-mêmes sont régis par la loi du plus fort, ce n’est pas le meilleur qui gagne mais le plus introduit ! Tout cela serait déjà indigne du sultanat de Brunei !
Comment en est-on arrivé là ?
Le pouvoir, disons ! Celui qui rend fou. “Combat des voraces contre les coriaces, mais les voraces ont complètement mangé et dévoré les coriaces”
Acte V, Scène 1, Ubu Roi
Nos géants ne se réveillent que lorsque leur trône est affaissé et qu’ils sont les derniers à s’en rendre compte.
Diouf a cru en sa victoire jusqu’à la veille. Wade a été déboulonné sous péridurale. Et Macky Sall, trompé qu’il est puisqu’il n’y voit plus rien est en passe de connaître le même sort. Surtout lorsque qu’il est de notoriété publique que l’on est sensible à la flatterie, il se rendra compte au lendemain des législatives, qu'il a été berné dans tous les sens.
“Mais c’est égal, je pars en guerre et je tuerai tout le monde. Gare à qui ne marchera pas droit”
Scène 1, Acte 3, Ubu Roi
Mais comme me l’a enseigné la lecture d’Alfred Jarry, gare à l’excès de confiance.