«Je prévoie un spectacle le 26 octobre prochain à Paris avec à côté, un autre évènement qui sera une très grande surprise et avec ça, je veux montrer aux Sénégalais un autre Waly, avec une autre facette », a fait savoir Waly Ballago Seck.
Le chanteur était l’invité de l’animateur Sidath Thioune sur la RFM hier, vendredi 11 octobre. Selon lui, des voies s’ouvrent pour lui à l’international. Pour cause, il a signé avec une maison de production qui lui fait découvrir partout. Parlant de sa carrière musicale, Waly Ballago Seck a fait savoir que ce n’était pas facile. « J’ai eu à faire un chemin qui n’était pas facile même si mon père chantait déjà et j’ai essayé de lui imposer ma musique et mon style», explique l’artiste.
Toutefois, dit-il, «en faisant mon entrée dans le milieu de la musique, je ne savais qu’il y’a des hommes dans l’ombre qui ne cherchent qu’à nuire les autres et c’est pourquoi, j’ai intitulé mon prochain album «Unfree Man», c'est-à-dire une personne qui n’est pas libre de faire tout ce qu’il veut, de répondre à certains gens parce que son éducation ne le lui permet pas». «Je me dois de respecter les coutumes et les règles de la société», a ajouté le fils de Thione Ballago Seck.
Pour son succès dans la musique, Wally Ballago Seck dit avoir comme secret le sens de l’écoute. «J’écoute tout le monde, je ne minimise rien», a tenu à préciser le chanteur. Il confie avoir de très bons rapports avec le lead vocal du Super Etoile. «Youssou Ndour, c’est mon Papa, un monument qui me voue du respect et de la considération», soutient Waly Seck.
A l’en croire, actuellement, il ne vit que de sa musique et de sa notoriété. Waly Ballago Seck n’a pas manqué de parler de ses ambitions. «Je vais essayer quatre fois plus ce que Youssou Ndour a fait, parce que je suis l’élu des Faramaren. Je veux doubler ou même tripler ce que Youssou Ndour, Thione Seck, Baaba Maal, Omar Pène, Ismael Lo ont fait par mon courage car je veux porter le flambeau très loin», a-t-il confié. Il a saisi l’occasion pour inviter la presse en ligne à plus de professionnalisation en «évitant de ternir les images des uns et des autres ».
«DE TOUT COEUR AVEC MES POTES»
Absent du voyage de Singapour à cause d’un genou douloureux, Mbaye Niang a envoyé un message d’encouragement à ses coéquipiers en Equipe nationale qui défient demain le Brésil de Neymar
Les Lions ont quitté Paris ce lundi pour Singapour, ville qu’ils ont ralliée ce mardi matin sous les coups de 8h Gmt, après 14 heures de vol. Avec la fatigue et le voyage, ils ont effectué un travail léger ou décrassage. En attendant de passer aux choses sérieuses ce mercredi avec la mise en place tactique pour la rencontre de jeudi contre le Brésil de Neymar (12h Gmt).
Absent du voyage à cause d’un genou douloureux, Mbaye Niang (15 sélections, 4 buts) a envoyé un message de soutien publié via son compte Twitter. D’abord l’attaquant Rennais, qui a été dispensé d’un si long voyage car jouant depuis plusieurs semaines sous infiltration, a salué le professionnalisme du coach et du staff médical de la Tanière. Contraint de quitter ses coéquipiers après avoir fait constater sa blessure, accompagné du médecin de son club, Mbaye Niang, loin d’être abattu, a affiché une forte mentalité sur Twitter, encourageant ses coéquipiers en Equipe nationale pour cette rencontre historique face au Brésil.
«De tout cœur avec mes potes actuellement à Singapour pour Sénégal-Brésil. Une blessure m’ayant empêché de faire le voyage avec la sélection. Le médecin de la sélection et le coach ayant constaté avec professionnalisme mon indisponibilité», a-t-il affirmé via son compte Twitter avant de conclure avec ces mots forts : «Gaindé un jour, Gaindé toujours.» Evidemment, le match joué dimanche contre Reims, où il estapparu bien en jambe pendant les 90 minutes, a dû pousser certains à parler de «blessure diplomatique»
Me Senghor : «Nous n’avons aucune raison de douter de sa bonne foi»
Joint par nos confrères d’emedia.sn, le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor, confirme. «Je suis à Dakar et j’ai eu le coach juste avant leur départ de Paris hier, a-t-il précisé. Il m’a confirmé le forfait pour blessure de Niang après constatation médicale conformément à la procédure habituelle. Aucun incident ne nous a été rapporté à ce stade et nous n’avons aucune raison de douter de sa bonne foi.» Rappelons qu’Edouard Mendy sera aussi absent contre le Brésil. Le gardien sénégalais ayant été touché au genou lors du match d’Europa Ligue contre la Lazio de RomeL
QUESTIONS AUTOUR DE L’APPAREIL D’ETHIOPIAN AIRLINES
L’Aéroport international Blaise Diagne de Diass a frôlé la catastrophe hier dans la matinée.
L’Aéroport international Blaise Diagne de Diass a frôlé la catastrophe hier dans la matinée. En effet, le vol ET 908 d’Ethiopian Airlines, qui transportait 90 passagers, a pris feu en plein vol à cause d’un incendie causé par le réacteur droit de l’avion, qui a connu des défaillances au décollage obligeant le pilote à se poser de justesse sur le tarmac de l’Aéroport Blaise Diagne de Diass.
On imagine le soulagement des 90 passagers à bord du vol Et 908 faisant la liaison Dakar Bamako-Addis-Abeba. Car, ils ont frôlé la mort hier à cause d’un incendie, qui s’est déclaré alors que l’avion était en train d’amorcer son décollage. Le réacteur droit d’un Boeing d’Ethiopian Airlines a pris feu juste 5 mn après son décollage du tarmac de l’aéroport de Diass. Une situation, qui a pris de court les 90 passagers à bord de l’avion, qui n’ont trouvé leur salut que dans le geste du pilote, qui a su maîtriser l’appareil pour l’immobiliser sur la piste après une tentative d’entrer en contact avec la tour de contrôle sans succès. Selon les témoignages recueillis sur place, juste après le décollage de l’avion, un grand bruit s’est produit et a alerté tout le monde, car l’appareil venait de prendre feu même si jusqu’ici les pilotes n’ont pas encore donné la vraie raison de cet incendie en plein vol, qui a failli coûter la vie à ces passagers.
Un problème récurrent sur ce Boeing 767-300, renseignent certains, qui ont une fois pris cet avion, qui n’offrirait pas toutes les commodités et la sécurité requises pour un vol aussi long. Un habitué de ce vol raconte : «Le 18 août, j’ai vécu avec cet appareil à peu près le même problème au décollage d’Addis-Abeba. Je ne comprends toujours pas pourquoi cette flotte, qui dispose de 117 appareils, tarde à changer ce vieil avion. Les autorités sénégalaises doivent l’immobiliser ici une bonne fois pour toutes sinon le pire risque de se produire, on l’a juste frôlé aujourd’hui.» Un vrai ouf de soulagement.
Peur au ventre, les passagers, qui sont sains et saufs, avaient pourtant alerté sur l’état de vétusté de l’avion avant le décollage de l’appareil. «Dès l’entame des formalités d’embarquement à l’intérieur, moi-même j’étais surpris par la qualité de l’avion et j’ai interpellé les stewards à ce niveau. Je leur ai dit : «J‘ai vu plusieurs appareils d’Ethiopian mais c’est la première fois que je vois un avion en si piètre qualité.» Déjà, c’était impossible de mettre des bagages, quand on s’assied au siège, ça bascule. C’était vraiment du n’importe quoi», témoigne un autre passager. Il poursuit : «Dès les premières heures du décollage, on a senti qu’il y avait un problème. On a entendu un bruit comme une explosion de la climatisation intérieure. Le pilote a continué la montée pour certainement entamer des formalités pour atterrir parce qu’il y avait vraiment un problème technique. Il faut noter qu’il y a eu un dysfonctionnement majeur de la part d’Ethiopian et aussi un dysfonctionnement par rapport à la communication avec l’aéroport. Ensuite, le pilote a fait ses manœuvres.
On a survolé la cimenterie de Pout, on est revenus. Il a fait plusieurs fois le tour de la tour contrôle et là il a commencé à paniquer. On le sentait dans sa voix. Puisque les haut-parleurs étaient On. Nous, pendant ce temps, on s’en est remis à Dieu et heureusement on a pu atterrir sains et saufs.» Pour éviter une catastrophe, l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass à mis très rapidement un dispositif pour éviter le crash. Selon Tidiane Tamba, chef du département Relations publiques et de la communication, le dispositif nécessaire «a mis en branle le plan d’urgence» pour prendre en charge les passagers : «cela s’est très bien déroulé, en parfaite harmonie et en collaboration avec les équipes d’urgence au sol, les sapeurs-pompiers et l’équipage à bord ont pris les devants pour que tout se passe très bien.
L’avion a pu se poser tranquillement et les secours ont été effectués très rapidement. Les passagers qui étaient à bord ont été acheminés au niveau de la zone d’embarquement», a rassuré M. Tamba. Il a également précisé que «malgré cet accident évité de justesse, tous les vols à destination ou en partance de Dakar ont été maintenus».
L’UNSAS BRANDIT LA MÊME PENCARTE QUE LA CNTS
Le décret nommant Amadou Lamine Dieng à la tête de l’Ipres est considéré comme une «tentative d’accaparement par le président de la République d’une prérogative légalement reconnue au Conseil d’administration»
A la suite de la Cnts, c’était hier au tour de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) de considérer le décret, nommant Amadou Lamine Dieng à la tête de l’Ipres, comme une «tentative d’accaparement par le président de la République d’une prérogative légalement reconnue au Conseil d’administration».
La décision du Président Macky Sall, dévoilée par un communiqué du Conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2019, annonçant la nomination d’un nouveau directeur général à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres), n’est pas du goût de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas).
Les syndicalistes autonomistes «désapprouvent avec la dernière énergie» cette décision présidentielle. En effet, elle est qualifiée de «tentative d’accaparement par le président de la République d’une prérogative légalement reconnue au Conseil d’administration». En l’espèce, la signature d’un décret de nomination du directeur de l’Ipres «serait illégale, et par conséquent va dégrader le niveau assez positif du dialogue social atteint au Sénégal».
En plus de la violation des dispositions de la loi, si l’on en croit la centrale dirigée par Mademba Sock : «Ce décret n’est pas en conformité avec les lois et règlements de notre pays», notamment «l’article 27 des statuts de l’Ipres qui dispose qu’il appartient au Conseil d’administration de nommer le directeur de l’institution».
L’Unsas, par ailleurs, recommande à l’Etat de «savoir raison garder» et de restituer dans les meilleurs délais au Conseil d’administration de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal sa prérogative de nomination d’un directeur.
Au finish, cette décision prise par le chef de l’Etat risque de créer des tensions voire perturber la quiétude dans l’institution des fonctionnaires qui font valoir leurs droits à la retraite. «Si elle se matérialise, cette décision va constituer une violation grave et flagrante de l’autonomie de gestion des institutions de prévoyance sociale dont le fonctionnement est fondé sur le tripartisme, un principe essentiel de la démocratie sociale laborieusement acquise dans notre pays», lit-on dans le communiqué de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal.
LES CHEFS D'ÉTAT DISENT NON A UN TROISIÈME MANDAT PRÉSIDENTIEL
Sujet brûlant, la limitation des mandats présidentiels a été débattu pendant trois jours à Niamey, au Niger, à l'occasion d'un forum consacré à la consolidation de la démocratie en Afrique.
La limitation des mandats des chefs d'État était au menu d'un forum de trois jours qui réunissait d'anciens présidents africains à Niamey, au Niger, et qui s'est terminé le 4 octobre.
Sujet brûlant, la limitation des mandats présidentiels a été débattu pendant trois jours à Niamey, au Niger, à l'occasion d'un forum consacré à la consolidation de la démocratie en Afrique.
D'anciens chefs d'État ont participé à la rencontre, qui s'est terminée ce 4 octobre. Parmi eux, on comptait notamment Mahamane Ousmane du Niger, Nicéphore Soglo du Bénin, Goodluck Jonathan du Nigeria, Catherine Samba-Panza de Centrafrique et Amos Sawyer du Liberia.
Les participants ont dit « non », à l'unanimité, à un troisième mandat présidentiel. « La suppression de la limitation du mandat sape la conscience des populations et accroît la concentration du pouvoir entre les mains d'une minorité », peut-on lire dans la « déclaration de Niamey ».
Question « taboue »
La seule Centrafricaine présente, Catherine Samba-Panza, ancienne cheffe d'État de transition, estime qu'il faut vaincre les résistances et les tabous. « C’est une grande évolution d’avoir organisé un sommet sur cette question jusque-là taboue et que personne n’abordait de manière ouverte », a-t-elle déclaré.
Sans les citer nommément ou donner des leçons, le président béninois Nicéphore Soglo a conseillé à ceux qui s’accrochaient encore de savoir partir à temps. « Je crois que c’est le bon sens pour eux-mêmes », estime-t-il.
L’alternance démocratique est le crédo du président nigérien Issoufou Mahamadou. Sa promesse de s’en aller en 2021 a été saluée et encouragée.
« Mon désir le plus ardent est de passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu », a-t-il affirmé. Si elle se concrétise, il s'agira d'une première dans l’histoire du Niger depuis l’indépendance.
VIDEO
LE SÉNÉGAL EST UN ANTI-MODÈLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Adama Gaye lance un appel pour empêcher Macky d'aller en Afrique du Sud "vendre des licences de blocks d'hydrocarbures" - Il met en avant l'incompétence du président et des négociateurs sénégalais - INTERVIEW (Partie 2/2)
Serigne Saliou Gaye et Boubacar Badji |
Publication 04/10/2019
Dans cette deuxième partie de l'entretien exclusif qu'Adama Gaye a accordé à SenePlus, il répond à ses détracteurs qui remettent en cause son parcours professionnel et s'attaque à sa personne en le traitant notamment de "prétentieux".
Par ailleurs, il insiste sur l'importance pour le Sénégal de poser le débat sur la gestion du pétrole. "Le Sénégal est en train de devenir le modèle à ne pas copier en matière de gestion de ressources naturelles". "Nos ressources sont pillées avant même de sortir de terre",déclare t-il au micro de notre éditorialiste Serigne Saliou Gueye.
L'ancien prisonnier de Rebeuss lance un appel pour empêcher le président Macky Sall d'aller en Afrique du Sud le 9 octobre 2019 pour "vendre des licences de blocs d'hydrocarbures". Il met en avant l'incompétence du président et des négociateurs sénégalais qui, par orgueil, ne veulent pas faire appel à l'expertise internationale pour les aider dans leurs négociations.
Avec beaucoup de conviction, il affirme qu'il entend garder la verve de sa plume et que certains de ses détracteurs se retrouveront devant des tribunaux sous peu. : "Je ne suis pas une lettre que l'on met à la poste", s'exclame t-il.
Regardez cette vidéo qui constitue la deuxième partie de la grande interview d'Adama Gaye.
EXCLUSIF SENEPLUS - Je n'ai franchi aucun rubicon - Si je dispose d'informations sur les frasques et les détournements de Macky, j'écrirai - J'aurais aimé affronter le président devant un juge - L'Etat me payera mes droits bafoués - ENTRETIEN (Partie 1/2)
Serigne Saliou Gueye, Boubacar Badji et Youssouf Ba |
Publication 03/10/2019
A peine sorti de prison, Adama Gaye contre-attaque dans cet entretien exclusif accordé à SenePlus.
Très en verve, il s'insurge contre les motifs de son arrestation et dénonce les conditions de détention dans la prison centrale de Rebeuss. Le journaliste fait référence aux traitements inhumains et aux injustices dont sont victimes de nombreux détenus, souvent emprisonnés pendant de nombreuses années pour des délits tout à fait mineurs.
Adama Gaye au micro de notre éditorialiste Serigne Saliou Gueye, informe des actions qu'il va entreprendre pour attaquer l'Etat du Sénégal auprès des "plus puissantes juridictions internationales".
«L’AMNISTIE POUR KHALIFA ET KARIM NE DOIT PAS ÊTRE UN PRÉALABLE AU DIALOGUE»
Modou Diagne Fada évoque l'actualité sociopolitique nationale et et décline les objectifs de la Sonacos pour la prochaine campagne de commercialisation de l’arachide
Modou Diagne Fada connaît bien Macky Sall, un dur à cuir. Le leader des Démocrates réformateurs ne dit pas non à une amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade mais refuse que ces ex-détenus en fassent un préalable pour discuter. Le président du Conseil départemental de Kébémer ne considère pas Karim Wade comme un «exilé» et l’invite à prendre des risques comme tout homme politique. Dans cet entretien réalisé hier, le Directeur général de la Sonacos fait l’état des lieux de la boîte et décline ses objectifs pour la prochaine campagne de commercialisation de l’arachide.
Que pensez de la grâce présidentielle octroyée à Khalifa Sall ?
C’est une très bonne chose. Le pays a besoin de paix civile et sociale. Le maire Khalifa Ababacar Sall a purgé une grande partie de sa peine. C’est un chef de famille, un haut responsable politique au Sénégal et il était temps qu’il soit gracié par le chef de l’Etat. Je félicite le président de la République pour cette décision de haute portée humaine, sociale et politique.
Depuis sa réélection, le Président Macky Sall a montré la voie d’abord dans son discours post-élection après la proclamation officielle des résultats. Il a déclaré qu’il y a ni vainqueur ni vaincu sinon que le Sénégal dans sa globalité a gagné. Il avait profité de l’occasion pour tendre à nouveau la main à l’ensemble des Forces vives de la Nation. Il a répété la même volonté lors de sa prestation de serment devant les chefs d’Etat invités, des acteurs politiques et de la Société civile. Il a même appelé les Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade à jouer leur rôle pour la décrispation du climat politico-social pour faire émerger davantage le Sénégal à l’occasion du dialogue national. Avec les retrouvailles Wade Macky, moment ne pouvait être aussi propice pour la libération de Khalifa Sall. En l’espace de 48h, le Président Macky Sall a posé deux actes forts, deux grands évènements politiques qui ont fini de convaincre les plus sceptiques dans sa volonté de décrisper le climat politique.
Pour vous, Khalifa Sall a t-il demandé la grâce ou pas ?
Ce n’est pas un débat important. Mais je crois que les avocats de Khalifa Sall ont écrit depuis le mois de juillet au nom de Khalifa Sall. Vous savez, les ego surdimensionnés n’ont pas leur place en ce moment-là dans cette dynamique de construction de la paix et de retrouvailles entre les acteurs politiques. Il faudrait prendre une position qui pourrait apaiser et aider à aller de l’avant. Je crois que les trouble fêtes ne doivent plus avoir voix au chapitre et doivent se calmer pour permettre au Sénégal de retrouver une paix civile, une vie politique normale où la majorité et l’opposition, chacune d’entre elles, puissent jouer leur rôle. Il ne faut plus avoir de dossiers politiques ou des personnalités politiques emprisonnées. La volonté, c’est de voir ces dossiers derrière nous. Que Khalifa Sall ait demandé la grâce ou pas, ce qui est important c’est qu’il soit libéré. Il a retrouvé sa maman, sa famille et ses militants. Le reste c’est de la politique politicienne. Pour le moment, il faut permettre à Khalifa Sall de savourer sa liberté. Est-ce que les avocats l’ont fait avec l’aval de Khalifa Sall ? Je n’en sais rien.
A quoi doivent aboutir les retrouvailles Wade-Macky à Massalikoul Jinane ?
Je dois d’abord féliciter le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le porte-parole, Serigne Bassirou Abdou Khadre et l’ensemble de la communauté mouride. Pour d’abord l’œuvre grandiose que constitue la mosquée Massalikoul Jinane. C’est un symbole de la victoire de Serigne Touba sur ses adversaires. L’édification de cette mosquée à Dakar, capitale du Sénégal, symbolise beaucoup de choses. La communauté mouride a cette place qu’elle mérite largement au sein de la capitale parce que, rappelons-le, la mosquée Massalikoul Jinane est l’une des plus grandes et des plus belles d’Afrique de l’Ouest. Ce qui a rendu l’évènement plus beau, ce sont les retrouvailles entre le président de la République, Macky Sall, et le Président Abdoulaye Wade. Certains d’entre nous du milieu mouride avaient beaucoup d’appréhensions, se sont posé beaucoup questions sur ces retrouvailles. Mais par la grâce de Dieu, de son Prophète et de Serigne Touba, tout s’est bien passé.
Finalement, les craintes ont été transformées en espoir. Macky et Wade ont fumé le calumet de la paix en se serrant la main et en s’entretenant. Macky a déposé Me Wade chez lui. Ils ont traversé les foules, levé leurs bras au vu et su de la communauté mouride, de la communauté musulmane et de la communauté nationale. Cela me semble extrêmement important pour des gens qui ne se sont plus rencontrés depuis la passation de pouvoirs en avril 2012. C’est le travail et le mérite du Khalife général des Mourides et de son entourage.
Nous tous avons compris qu’il existe au Sénégal des régulateurs sociaux. Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh jouait ce rôle, Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine aussi. Aujourd’hui, Serigne Mountakha est dans ce rôle de réguler la vie politique et sociale de notre pays. Il faut se féliciter de cette présence positive des religieux dans la politique, une spécificité sénégalaise qu’il faudra renforcer parce que nous en aurons toujours besoin.
Ces retrouvailles Wade Macky doivent-elles aboutir à un retour de Karim Wade ou signer la fin de son exil au Qatar ?
Est-ce que Karim Wade est en exil ? C’est lui qui dit qu’il est en exil. Je ne pense pas que tel est le cas. On ne peut pas être en exil et aller au Rwanda et au Koweït pour s’inscrire sur les listes électorales.
Mais il ne peut pas venir au Sénégal…
Qui dit qu’il ne peut pas venir au Sénégal ?
Pour le retour de Karim Wade, le ministre de la Justice de l’époque, Ismaïla Madior Fall, a dit avant l’élection présidentielle, «soit il paie, soit il purge»…
Cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas revenir au Sénégal.
Il y a 138 milliards qui pèsent sur lui…
Ça, c’est un autre problème mais on ne peut pas dire qu’il ne peut revenir au Sénégal. Il peut bel et bien revenir au Sénégal. Il n’y a rien qui l’empêche de revenir au Sénégal. Maintenant, il y a des risques, mais on est tous des
hommes politiques.
«Je souhaite que dans les prochains jours Macky et Wade se rencontrent se parlent et mettent tous les dossiers sur la table»
Dans le cadre de ces retrouvailles, est-ce que ces risques peuvent être levés ?
Moi qui vous parle, j’ai fait plusieurs fois la prison. J’ai couru des risques. Je suis encore en politique et donc je continue à courir des risques. Quand on fait de la politique, a fortiori en voulant être un responsable, un chef, il faut avoir le courage de courir des risques.
Pour vous, Karim ne veut pas courir des risques ?
Je ne dis pas ça. Je dis que rien ne l’empêche de revenir au Sénégal. Il y a des risques qui pèsent sur lui. Mais en politique, il faut prendre des risques. Je garde espoir que si nous jouons bien, tout sujet peut être mis sur la table. Cet esprit de dépassement qui a animé Wade et Macky jusqu’à ce qu’ils se retrouvent à la mosquée et rentrent ensemble, il faudrait que ce contact soit maintenu. Il faut qu’on en reste là en évitant de faire de la politique politicienne. Macky Sall s’est retrouvé avec Me Abdoulaye Wade, je souhaite vivement que dans les prochains jours, ils se rencontrent officiellement et formellement, se parlent et mettent tous les dossiers sur la table en comprenant que ce n’est pas durant cette rencontre qu’on pourrait régler tous les problèmes. Mais au moins que cet acte soit posé.
Plus tard, d’autres rencontres auront lieu. Petit à petit, on pourrait construire un consensus entre les deux hommes, les deux camps, entre la majorité et l’opposition. Les va-t-en-guerre doivent se taire un peu.
Est-ce que ces dossiers dont vous parlez peuvent aboutir à grand-chose sans la résolution du cas Karim Wade, principale source de divergence entre Wade et Macky ?
Il faut discuter. Karim peut revenir d’ici l’élection présidentielle de 2024 en retrouvant ses droits civils et politiques mais est-ce qu’il y a un enjeu ? Si tel Modou Diagne Fada, président Ldr/Yeesal et Dg de la Sonacos Modou Diagne Fada connaît bien Macky Sall, un dur à cuir. Le leader des Démocrates réformateurs ne dit pas non à une amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade mais refuse que ces ex-détenus en fassent un préalable pour discuter. Le président du Conseil départemental de Kébémer ne considère pas Karim Wade comme un «exilé» et l’invite à prendre des risques comme tout homme politique. Dans cet entretien réalisé hier, le Directeur général de la Sonacos fait l’état des lieux de la boîte et décline ses objectifs pour la prochaine campagne de commercialisation de l’arachide. «L’amnistie pour Khalifa et Karim ne doit pas être un préalable au dialogue» Propos recueillis par Babacar Guèye DIOP - bgdioplquotidien.sn «Aujourd’hui, Serigne Mountakha est dans ce rôle de réguler la vie politique et sociale de notre pays» «Je souhaite que dans les prochains jours Macky et Wade se rencontrent se parlent et mettent tous les dossiers sur la table» www.lequotidien.sn Le Quotidien n Jeudi 3 Octobre 2019 N° 4983 7 n’est pas le cas, on avance parce qu’un seul homme ne doit pas constituer une entrave à des retrouvailles entre le Pds et le Président Sall. On ne peut pas tout bloquer parce que l’avenir politique d’une personne est compromis. Ces retrouvailles doivent dépasser le cas Karim, le cas Fada, le cas Khalifa Sall parce qu’encore une fois, au-delà de tout, c’est le Sénégal qui est en jeu, la concorde nationale.
Etes-vous pour une amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade ?
Je suis pour le respect de la loi. Tout ce que la loi permet, je ne le refuse pas. Si des discussions doivent avoir lieu jusqu’à ce que l’Assemblée nationale soit convoquée pour amnistier Karim Wade et Khalifa Sall, je n’y vois aucun inconvénient. Mais cela ne doit pas être un préalable à des échanges ou à des discussions. Il faut que les acteurs
acceptent de reprendre leur place dans le processus de dialogue national qui est en cours pour pouvoir y poser leurs préoccupations.
Le Président Macky Sall a cette volonté d’apaiser le climat politique mais il est loin d’être un homme faible. C’est un dur à cuir et je crois qu’il l’a montré durant son septennat. Dès l’instant que vous connaissez que l’homme que vous avez en face et que vous connaissez le bilan des manifestations qui n’ont abouti à rien, vous devez vous rendre compte que la seule porte ouverte, c’est celle du dialogue et de la discussion. L’opposition doit se rendre à l’évidence que c’est Macky Sall le président de la République du Séné gal.
Me Wade n’est-il dans cette logique de dialoguer quand il décide de changer Oumar Sarr par Bara Gaye et Doudou Wade au niveau du Front de résistance nationale ?
Je n’en sais rien. Ce sont des questions internes au Pds. Ce n’est pas une surprise de voir Oumar Sarr être changé commère présentant du Pds au niveau du Front de résistance nationale. C’est une suite logique de la mise en place du nouveau Secrétariat national. Mais Bara Gaye ou Doudou Wade ne sont pas importants. Il y a deux hommes importants au Pds : c’est Abdoulaye Wade et son fils Karim Wade. Ce sont eux qui prennent les décisions. S’ils sont d’accord pour le retour du Pds au dialogue national, ce sera fait. Sinon, le Pds n’ira pas au dialogue.
Quelle lecture faites-vous de la crise au Pds ?
Je regarde comme tous les observateurs, les analystes, les soubresauts au niveau du Pds. Le Pds est un grand parti. Il s’agit de la principale force politique de l’opposition si on se réfère aux dernières élections législatives. Ce parti dispose d’un groupe parlementaire et il faudrait qu’on prête attention à ce qui s’y passe. Ces soubresauts ne peuvent pas me surprendre. Moi-même avec mes amis avions vécu ça. L’histoire nous a donné raison. Nous avions averti depuis 2015. Nous avions porté des réformes pour restructurer le parti, renouveler le parti de la base au sommet, avoir un plan B pour la candidature du parti. On n’a pas été entendus et à l’époque, on avait dit qu’on ne participerait pas à un suicide collectif qui est intervenu en 2019 : pour la première fois le Pds n’a pas eu de candidat pour une élection présidentielle. Ceux qui nous insultaient ont subi la même situation plus tard. Tant que la volonté de Wade d’installer Karim Wade la tête du parti n’est pas exaucée, on vivra les mêmes situations.
«Macky a la volonté d’apaiser le climat politique mais il est loin d’être un homme faible. C’est un dur à cuir»
L’ancien ministre Bacar Dia a déclaré dans L’As qu’il avait mal en voyant Macky Sall élever Abdou Diouf et laisser en rade Abdoulaye Wade ?
Ça peut faire mal de voir cette situation, parce que le Président Macky Sall a fait plus de 20 ans avec le Président Wade. Mais est-ce que la faute est du côté de Macky Sall ? Est-ce que la posture de Abdou Diouf est la même que celle du Président Wade vis à-vis de Macky Sall ?
Selon vous, ce n’est pas le cas ?
Je m’en arrête là.
En tant que Directeur général, où en êtes-vous avec le plan global de modernisation de la Sonacos ?
En 2019, le Président Macky Sall a voulu donner un coup d’accélérateur pour la relance de la Sonacos en me désignant comme nouveau directeur. J’ai pris service le 3 mai. La boît en’était pas encore relancée où tous les comptes étaient négatif tous les indicateurs étaient dans le rouge. La Sonacos croulait sous le poids de la dette des fournisseurs, de certains partenaires stratégiques qui sont des sociétés nationales, des banques… Il y avait un manque de confiance entre la Sonacos et ses partenaires, notamment les banques. Il y avait une faiblesse, c’étaient les récurrents défauts de paiement de la Sonacos auprès de la Société islamique pour le financement du commerce international (Itfc), une filiale de la Banque islamique de développement, qui prête de l’argent à la Sonacos pour collecter les graines d’arachide pour le financement de la campagne arachidière. Depuis le mois de mai, noussommes en train de travailler d’arrache-pied pour d’abord apaiser le climat social.
Est-ce que vous avez rencontré les acteurs ?
Nous avons rencontré les travailleurs, les cadres, les syndicats pour connaître leurs problèmes, leurs propositions de solutions à la situation que traverse la Sonacos. Nous avons reçu tous les industriels partenaires, tous les grands fournisseurs partenaires, les banques partenaires pour échanger sur les dettes de la Sonacos et comment les payer. Depuis lors, les choses marchent mieux. Le problème de la Sonacos, c’est la vétusté des installations. Nous n’avons plus d’équipements fonctionnels modernes donc, nos capacités de production sont extrêmement faibles aujourd’hui. Nous perdons beaucoup de graines parce que nos conditions de conservation sont mauvaises. J’ai trouvé des graines de 2016, de 2017-2018, de 2018-2019 qui n’étaient pas ni traitées ni vendues et qui étaient là en train de se détériorer.
Nous avons changé de modèle économique en disant que comme pour l’huile brute, nous vendons à perte, il faut trouver un autre créneau pour faire des marges bénéficiaires. Nous nous sommes mis à la transformation des graines coques en graines d’arachide pour les exporter vers la Chine. Par conséquent, nous avons une meilleure trésorerie et
nous payons nos moratoires vis à-vis des banques. On paie l’argent des retraités. J’avais pris l’engagement de payer avant la fin de l’année tous les retraités. Nous devons plus de 200millions aux retraités. Pas plus tard qu’avant-hier, nous avons envoyé à chacun d’eux un million de francs Cfa. On fera des gestes avant le Magal et avant le Gamou.
«Le plan global de redressement de la Sonacos tourne autour de 16milliards de francs»
Est-ce que vous avez une trésorerie capable de faire face à la prochaine campagne de commercialisation de l’arachide ?
Oui. Nous sommes à l’aise pour faire face à la prochaine campagne qui va venir à partir du mois de décembre. Nous sommes en discussions avec la Banque islamique pour obtenir 75 millions de dollars pour financer la prochaine
campagne. Je serai la semaine prochaine à Djeddah pour préparer le contenu de la convention que le gouvernement va signer avec Itfc pour la prochaine campagne arachidière.
Nous sommes en discussions avec des partenaires techniques de l’extérieur pour voir comment renouveler notre équipement, nos marchés. Lors du Conseil des ministres de la semaine dernière, le Président Macky Sall adonné des instructions au ministre des Finances, au ministre de la Coopération et au ministre de l’Agriculture pour moderniser et restructurer le plan de redressement de la Sonacos. Le plan d’urgence de redressement de la Sonacos a fini d’être bouclé et sera validé par la tutelle technique et sera envoyé aux partenaires pour trouver un financement. C’est un plan global qui tourne autour de 16 milliards de francs CFA.
A combien s’élève la dette de la Sonacos ?
La dette globale s’élève à 62 milliards de francs CFA. La Sonacos traîne une dette due à l’Etat, aux banques, aux particuliers. Nous avons travaillé avec l’Etat pour reconvertir une partie de la dette et aujourd’hui ce document est signé avec le ministère des Finances pour que la grande partie de la dette due à l’Etat soit reversée dans le capital de la société pour pouvoir améliorer nos comptes, devenir beaucoup plus bancable et avoir des comptes beaucoup plus assainis. Plus tard, nous allons convoquer l’Assemblée générale extraordinaire de la Sonacos pour valider l’ensemble de ces documents y compris le travail que nous avons confié à un cabinet privé pour faire l’état financier. La Sonacos est une société nationale et le capital est détenu à 99,78% par l’Etat du Sénégal et le reste (0,22) appartient encore à des privés.
L’usine de Bel Air est confrontée à des problèmes de mévente sur les produits chiffrés à 12 milliards. Comment allez-vous procéder pour écouler ces produits ?
Ça, c’était avant mon arrivée. On a vendu une très grande partie et il nous reste des stocks extrêmement faibles et nous avons repris la production. Nous avons beaucoup repris le raffinage pour constituer de nouveaux stocks d’huile de meilleure qualité.
Avec les aléas de la pluviométrie, la Sonacos a-t-elle connu une bonne récolte ?
Nous sommes très contents de la pluviométrie, malgré le fait que la pluie cause des inondations dans la banlieue. Mais ceux qui sont dans le milieu arachidier, dans le milieu agricole, sont contents. La pluviométrie a été au rendez-vous, malgré son retard. Nous espérons avoir Inchallah de très bonnes récoltes. Maintenant, une chose est d’avoir de bonnes récoltes et c’en est une autre d’avoir beaucoup d’argent pour acheter les récoltes. Le Président Macky Sall nous a des instructions de très tôt nous occuper du financement de la prochaine campagne arachidière.
Quels sont les objectifs de la Sonacos pour la prochaine campagne de commercialisation de l’arachide ?
L’année dernière, nous avions acheté 85 mille tonnes de graines. Cette année, nous avons un objectif de plus de 100 mille tonnes.
Est-ce que vous avez pris des mesures pour combattre le phénomène du bradage de l’arachide à vil prix, communément appelé «mbapatt» ?
Malheureusement, c’est une affaire très sérieuse qui demande une mobilisation des services de l’Etat pour éviter le «mbapatt». C’est une tradition assez bien établie au Sénégal. Cela a commencé depuis la Tabaski. Il y a des paysans qui ont déjà vendu une partie de leurs récoltes pour des moutons de Tabaski.
Il faut inviter les opérateurs et les acteurs de la filière arachidière à payer aux producteurs le prix fixé par l’Etat du Sénégal à travers le Comité national interprofessionnel de l’arachide, qui va se réunir plutôt que prévu. Avant la fin du mois d’octobre, on aura le prix officiel de l’arachide. Ce qui me semble être une excellente mesure pour que les uns et les autres ne puissent pas être trompés par les «mbapatteurs» et qu’ils se gardent de vendre leur arachide à vil prix.
MACKY VEUT METTRE FIN AU PROBLÈME DU FONCIER
«Au Sénégal, l’essentiel des alertes que je reçois au quotidien sur les risques de conflit viennent à plus de 90% du foncier.»
Le Sénégal risque de connaître des conflits liés au foncier. L’alerte est du président de la République, Macky Sall, qui présidait hier le 31ème congrès des notaires d’Afrique, organisé sous l’égide de la Commission des affaires africaines de l’Union internationale du notariat (Caaf).U
La voix présidentielle a la puissance d’une alerte : «Au Sénégal, l’essentiel des alertes que je reçois au quotidien sur les risques de conflit viennent à plus de 90% du foncier.» Cette révélation faite hier par le président de la République, lors de l’ouverture du 31ème congrès des notaires d’Afrique sous le thème, «La déjudiciarisation, le foncier et le numérique», montre les germes du conflit enfouis dans le foncier. Selon lui, si ces trois domaines sont mis au profit de la profession de notariat, cela contribuera à l’amélioration du service public. Toutefois, le chef de l’Etat reconnaît que «relativement à la déjudiciarisation, on constate que la justice telle qu’elle a toujours fonctionné, si ce n’est pas de sa faute, apparaît aux yeux des usagers comme plus ou moins lente avec des procédures longues, lourdes et complexes qui échappent à leur contrôle».
Par ailleurs, le président de la République a salué le rôle «primordial» joué par les notaires dans la pacification des relations sociales en sécurisant les contrats. Très ravi de la place qu’ils occupent dans la société sénégalaise, le Président pense d’ailleurs qu’il est temps qu’au Sénégal les notaires puissent prendre en charge les aspects liés à l’état civil, au mariage, au divorce. Alors, entre autres doléances, Me Aïssatou Sow Badiane, présidente de la Chambre des notaires du Sénégal, a sollicité une loi régissant le statut des notaires au Sénégal. Pour Me Hawa Dodo Dan Gado, présidente de la Chambre des notaires du Niger, par ailleurs présidente du 31ème congrès, «l’Afrique doit se débarrasser des avatars et autres anachronismes hérités de la gestion coloniale avec laquelle nous devons rompre sans complexe et avec détermination».
D’ailleurs, Macky Sall a invité le ministre de la Justice, Me Malick Sall, à intégrer dans la prochaine révision du Code de procédure pénale les dispositions qui devraient permettre aux notaires, dans leur statut, de faire des avancées. Mais aussi, le Président a invité les notaires au respect des prescriptions de la loi 2017- 32 du 15 juillet 2017 et du décret 2017-85 qui leur font obligation de domicilier les fonds détenus dans l’exercice de leurs fonctions à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc).
Cette rencontre, 4ème du genre au Sénégal, a réuni des notaires venus de l’Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la République Centrafricaine, du Congo Brazzaville, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Guinée, de l’Ile Maurice, de Madagascar, du Mali, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad, du Togo, de la Tunisie et du Sénégal.
Ils sont issus des 19 Etats membres de la Commission des affaires africaines de l’Union internationale du notariat (Caaf). Au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, il y avait également d’autres venus de l’Allemagne, de la Belgique, de la République démocratique du Congo (Rdc), de l’Espagne, de la France, d’Haïti, de la Roumanie.
KHALIFA SALL S’EST RENDU NUITAMMENT À TIVAOUANE
La visite a eu lieu après que l’ex-maire a quitté le domicile de sa mère aux Parcelles assainies.
Khalifa Sall s’est rendu à Tivaouane à sa sortie de prison. D’après Mansour Seck, le responsable des jeunes "Khalifistes" de Grand-Yoff, interrogé par emedia.sn, la visite a eu lieu après que l’ex-maire a quitté le domicile de sa mère aux Parcelles assainies.
Avant le "ziar" à son homonyme Serigne Babacar SY, à Tivaouane, Khalifa Sall a fait une escale à Grand-Yoff pour communier avec ses proches et soutiens. Après l’étape de Grand-Yoff, il est rentré chez lui à l’immeuble Kébé, retrouver les siens avant de faire cap sur Tivaouane.
Rentré tard dans la nuit, Khalifa Sall est actuellement chez lui.