Le hip-hop ne se limite pas seulement au rap. Le graffiti est un de ses éléments dont la figure de proue, au Sénégal, est Docta. Il a exposé, pendant deux mois, à la galerie Le Manège de l’Institut français de Dakar pour célébrer ses 30 ans de carrière. “EnQuête’’ y a fait un tour pour vous.
À l'entrée de la galerie Le Manège, deux canons y sont installés, l’un en face de l’autre. Ils attirent l’attention des visiteurs. Ils sont immanquables dans le décor plutôt sobre de la cour de la galerie. Mais, à l’intérieur, il est tout autre.
La galerie Le Manège reçoit depuis juillet une exposition du père du graffiti sénégalais, Docta, né Amadou Lamine Ngom. Le titre de l'exposition est “Bitti biir’’ (extérioriser l'intérieur). Elle marque les 30 ans de carrière de celui qui est l’un des pionniers de cet art au Sénégal et même en Afrique. “C’est la première exposition intégralement signée Docta. Depuis le début de ma carrière, j'ai toujours opté pour des expositions collectives, donc impliquant le maximum d'acteurs du secteur. Mais là, j'essaye de partager mes sensations avec mon entourage. J'étale mes ressentis, mes émotions, cela à travers ma passion de toujours, le graffiti. C'est comme l'indique le nom de l'expo, extérioriser l'intérieur, ce qui revient à l'extériorisation de Docta himself”, fait-il savoir.
A l’intérieur du lieu d’exposition, dans un coin, sont bien rangés pots de peinture et bombes aérosols, outils indispensables du graffeur. C'est également un autre monde riche en couleurs qui éblouissent le regard des visiteurs. Docta, l'homme qui, à sa façon, donne vie aux murs, est passé par là. Les couleurs explosent ici et transmettent différents messages.
Tout à fait à droite du local qui accueille l'exposition, est réalisée une œuvre…disons imposante. Elle recouvre entièrement le mur de long en large. Elle interpelle, tape à l’œil et s’impose aux visiteurs, même si, lors de notre passage, il n’y en avait que très peu. “C'est au tout début de l'exposition qu'on avait une grande affluence. Mais maintenant les visiteurs viennent au compte-gouttes”, explique un vigile. Il faut dire que cela fait deux mois que les toiles sont accrochées aux cimaises de Manège.
Pourtant, cette exhibition vaut bien le détour. En dehors de la toile qui semble être la pièce maitresse de cette exposition, il y en a plusieurs autres qui valent bien une visite. En dehors du mur entièrement recouvert, plusieurs autres tableaux de dimensions variées sont accrochés de part et d'autre, à l'intérieur de cet édifice. Il y est installé d’ailleurs deux cases superposées qui rappellent les fameuses “baraques” des bidonvilles.
L'artiste a tenu à y laisser son empreinte. Il y a, en quelque sorte, reconstruit sa maison de la Médina. Là où a commencé son histoire avec le graffiti. Une touche qui lui permet d’allier peinture et installation. A l'intérieur des “baraques’’, nattes et canaris constituent les éléments de décoration.
“Pour le choix des matériaux qui ont permis ces œuvres, j'ai voulu faire de la récupération, du recyclage, en d'autres termes. Par exemple, les sacs de riz typiques des années 1980-1990 m'ont servi de supports pour la majorité des fresques, car je ne suis pas de ceux qui soutiennent qu'il est impossible de faire du neuf avec du vieux. Ces sacs renferment également une certaine nostalgie. Aujourd'hui, encore plus qu'à l'époque, un sac de riz à la maison est synonyme de bonheur familial. Les récipients ainsi que les nattes entrent dans cette même logique de me replonger dans le passé. C'est également un clin d'œil à mon fief, la Médina. Une fois encore, ce sont mes émotions que ressortent les bombes aérosols”, indique Docta.
Docta est à sa troisième décennie de “mission’’, de dénonciation murale, car l'art qu'il pratique n'est pas que simplement esthétique. Il tente, à travers ses fresques, de joindre l’utile à l’agréable, en sensibilisant les populations.
En outre, Docta aurait aimé que ce projet, porté et financé par l’Institut français, soit soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication du Sénégal. Il pense le mériter pour tout ce qu’il a fait pour cet art. “Trente ans, ce n'est guère trente jours. Cette longévité nous procure une certaine crédibilité, si je peux m'exprimer ainsi. Le ministère de tutelle aurait pu, ne serait-ce que prendre part à la célébration de mes 30 ans de carrière. Je profite de l’occasion pour remercier l'Institut français qui a toujours cru en notre art. La preuve, c'est dans l'une de ses entités, en l'occurrence la galerie Le Manège, que se tient l'exposition à l'allure de rétrospective. Je tiens juste à signaler que ce n'est guère dans une logique de revendication personnelle que je fais une telle déclaration, mais la hiérarchie a intérêt à être plus attentive vis-à-vis de toutes les activités culturelles, d'une façon générale”, fait-il savoir.
Seulement, il est à souligner que le directeur des Arts, Abdoulaye Koundoul, a pris part au vernissage de cette exposition de Docta. Par ailleurs, cette première exhibition individuelle est un véritable succès. Il est prévu de monter la même en Allemagne, en Espagne et en France. D’autres pays pourraient suivre, parce que l’ambition du graffeur est de la montrer partout où elle peut être présente.
DÉCÈS DE COURA BA THIAM
L’ancienne ministre de la Culture sous Abdou Diouf est décédée lundi à Dakar, à l’âge de 70 ans
L’ancienne ministre de la Culture, Coura Ba Thiam, est décédée lundi à Dakar, à l’âge de 70 ans, a appris l’APS.
Mme Thiam a été ministre de la Culture sous Abdou Diouf de juin 1993 à mars 1994.
Elle a été également Première conseillère de l’Ambassade du Sénégal en Allemagne et Proviseure du Lycée Ameth Fall de Saint-Louis.
CHEIKH AMAR ÉVACUÉ A HÔPITAL PRINCIPAL DE DAKAR
Le convoi de l'homme d'affaires a eu un grave accident à hauteur de Diourbel ce lundi
Selon PressAfrik, l’homme d’affaires et patron de TSE, Cheikh Amar a été évacué à l’hôpital principal de Dakar, lundi aux environs de 22 heures, à cause de la gravité des blessures qu’il a contractées dans l’accident de son véhicule sur l’autoroute ILA Touba. Nos confrères renseignent que M. Amar a eu la jambe droite fracturée. Il a été aussi blessé à l’épaule droite et au menton, nous dit-on.
«AUCUN FRANC N’A ÉTÉ DÉBOURSÉ DANS L’AFFAIRE DES 94 MILLIARDS»
Abdoulaye Ba évoque l'affaire de 94 milliards qui met aux prises l’ancien Directeur des Domaines Mamour Diallo et son ancien collègue et non moins leader des Pastef Ousmane Sonko
Membre du Pds version Oumar Sarr, Abdoulaye Ba Nager est très dynamique sur les réseaux sociaux. Ses prises de position et ses critiques millimétrées en font une icône du net. Banguer est aussi un haut cadre de l’administration. Auditeur et contrôleur de gestion de formation, il a braqué ses projecteurs sur cette affaire de 94 milliards qui met aux prises l’ancien Directeur des Domaines Mamour Diallo et son ancien collègue et non moins leader des Pastef Ousmane Sonko. Interpellé par «L’As», il conclut péremptoire qu’aucun franc n’a été détourné dans cette affaire.
Vous êtes auditeur, vous venez de sortir une tribune sur cette affaire de 94 milliards qui défraie la chronique. qu’est-ce qu’il faut retenir de cette affaire ?
J’avais fait des investigations personnelles basées sur le factuel depuis février 2019 aux fins d’établir la vérité des faits sur cette affaire ultra médiatisée depuis bientôt deux années. De quoi s’agit-il ? C’est l’histoire d’un patrimoine foncier TF 1451/R qui couvre une bonne partie de la ville de Rufisque et de keur Massar et d’une superficie de 258,963 hectares, soit 2.589.630mètres carrés, et appartenant à des familles lébous (Ndoye, Mbengue etc.). Ces Familles Lébous avaient contracté une dette d’environ 50 Millions CFA auprès du défunt Djily Mbaye par l’intercession du Khalife des Mourides de l’époque, Serigne Abdou Lahat Mbacké, moyennant une garantie sur le dit titre foncier 1451/R. Après le décès de Monsieur Djily Mbaye en 1991, ses héritiers ont voulu, à travers leur société dénommée «SAIM indépendance»,exploiter ou rendre bancable letitre foncier 1451/R qui appartiendrait à leur défunt père. Ainsi
une action en justice avait été menée par les héritiers de ces familles lébous propriétaires du patrimoine a fin de reprendre leurs droits, ce que la justice fit. Malgré toutes ces péripéties citées ci-haut, avec l’expansion démographique dans la région de Dakar, l’Etat du Sénégal, par des décrets d’expropriation, a utilisé la presque totalité de cet énorme patrimoine foncier pour divers investissements (environs 125hectares, soit 1.250.000 m2) tels que l’autoroute à péage, les HLM Rufisque, ainsi que des Centres de Santé, des Ecoles entre autres, sans compter les lourds investissements prévus à l’avenir qui impacteront ledit titre foncier. Ce qui poussa les héritiers des familles lébous à introduire une procédure auprès de l’Etat pour indemnisation suite à cette expropriation de fait sur leur patrimoine foncier.
Ainsi ce dossier, qui attestait d’une créance des héritiers du TF 1451/R sur l’Etat du Sénégal, dormait allègrement dans les tiroirs de l’administration centrale malgré l'utilisation continuelle du patrimoine foncier par l'État au fil du temps. C’est à ce stade, entre 2016 et 2018, qu’entrèrent dans ce dit dossier la société SOFICO(Société Financière, d’Intermédiaire et de Commerce) dont le Propriétaire est Monsieur Tahirou Sarr, les Cabinets ATLAS et MERCALEX tous deux gérés par Monsieur Ismaila Ba dit Isma Ba. J’ai personnellement mené une enquête au niveau des Impôts et Domaines de Rufisque pour savoir que le mètre carré d’un patrimoine titre foncier vaut, dans une hypothèse basse, au moins 75.000 CFA dans la ville de Rufisque (Exemple : HLM Rufisque est dans la zone du TF 1451/R).Il est également bien établi que, après calcul suivant cette hypothèse basse, la valeur réelle de ceTF 1451 de 2.589.630 m2 est d’au moins 194 Milliards CFA (2.589.630 m2 x 75.000 FCFA). J’ajouterai, afin qu’on puisse bien se comprendre, que j’avais participé, en 2010, à une vente de TF de 150m2 dans la ville de Rufisque (Cité Serigne Mansour) au prix exact de 6 Millions CFA, donc à 40.000 FCFA le mètre carré à cette année 2010. Ce qui fait une bonne référence dans mes enquêtes et vérifications d’autant plus qu’on est entre 2016 et 2018 dans le cas de ce TF 1451/R, objet du supposé détournement de derniers publics. Il y a même certaines personnes, au fait de l’actualité foncière dans la zone, qui prétendent que la valeur actuelle réelle de ce TF 1451/F est d’au moins 250 Milliards CFA. Certainement, ils se basent suivant une hypothèse haute sur le prix actuel du mètre carré d’un TF dans la Ville de Rufisque.
mais ça ne date pas d’aujourd’hui
Ainsi, en 2016, La Société SOFICO contacte les héritiers du TF 1451/R pour un Rachat de la Créance. A la date du 10 juin 2016, la SOFICO conclut avec les familles Propriétaires la cession de droits, actions et créances portant sur le détitre foncier moyennant le paiement d’indemnités compensatrices de 2,5 à 4 Milliards CFA. La même année, deux femmes parmi les héritiers légaux que sont Oumy Ndoye et Fatoumata Ndoye ont contesté le rachat de créances par la société SOFICO, affirmant que le montant payé est en deçà de ce qu’elles pouvaient obtenir. A travers leur représentant, elles ont porté plainte, attestant que la Société SOFICO n’est pas en droit d’intervenir dans la procédure en tant qu’intermédiaire dans cette affaire d’expropriation. Ce qui est théoriquement vrai car la loi interdit formellement tout intermédiaire dans les cas d’expropriation sur patrimoine foncier. Le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar déboute la société SOFICO dans son jugement n°1770 du 15 Novembre 2016.La Société SOFICO interjeta appel, à la date du 08 Décembre 2016, au niveau de la Cour d’appel de Dakar, en défendant qu’elle n’est nullement intermédiaire dans cette affaire d’expropriation de patrimoine foncier mais bien propriétaire légal des droits, actions et créances sur le Patrimoine TF 1451/R car ayant conclu avec les héritiers un rachat en bonne et due forme de cette créance, et qu’elle a déjà payé le montant conclu. Le 11 Janvier 2018, La Cour d’Appel de Dakar, dans sa chambre 2, donne raison à la société SOFICO en attestant que cette dite société est bien propriétaire légal des droits, actions et créances sur le patrimoine TF 1451/R eut égard au rachat de cette créance auprès des héritiers en toute légalité. C’est à partir de cet instant que les sieurs Djibril Dial, Amadou Cissé et Yéri Diakhaté ont contacté Ousmane Sonko et Ismaila Ba par le biais du Cabinet ATLAS dont le gérant légal estle dernier cité. Là est apparue médiatiquement l’affaire du TF 1451/R communément appelée l'affaire du détournement présumé de 94 Milliards FCFA. Le 04 Mai 2018, Le Parti Politique PASTEF écrit au Procureur de la République du Sénégal pour, selon les termes de la lettre, un « détournement présumé de deniers publics » à hauteur de 94,783 Milliards CFA. Le langage administratif obéit à des règles connues de tous. Le Lundi 06 Août 2018, en présence, entre autres, d’Amadou Cissé, de Yéri Diakhaté, Masséne Sarr, Djibril Dial, Saliou Ndiaye, Ismaila Ba et Ousmane, le cabinet ATLAS dont le gérant légal est Monsieur Ismaila Ba, appelé communément Isma Ba, signe un protocole d’accord avec une partie des familles héritières pour le recouvrement du patrimoine TF 1451/R de la famille, moyennant une commission de 12% Hors Taxe sur les montants de la Créance recouvrée (CF. Protocole d’accord ATLAS). Le Jeudi 13 Septembre 2018, Le même Protocole d’accord est transféré au Cabinet MERCALEX, toujours avec le même gérant légal Ismaila Ba, qui sera chargé du recouvrement de la créance sur le patrimoine TF 1451/R.
Il est tout de même important à noter qu’après observation des deux protocoles, les gérants et les numéros de téléphone de ces deux cabinets ATLAS et MERCALEX sont identiques (Gérant Ismaila Ba et Tel. +221 33 827 31 51) bien que n'ayant pas les mêmes adresses. Il faut aussi noter que la société SOFICO, après négociation avec l’Etat du Sénégal, a accepté de céder le mètre carré de titre foncier à 37.000 FCFA, ce qui est largement en deçà du prix réel du marché qui se situe au moins à 75.000FCFA dans une hypothèse basse comme expliqué ci-haut. En somme, le contribuable sénégalais doit au moins 95 Milliards FCFA environs à la Société SOFICO au lieu de 194 Milliards FCFA environs. Soit un gain d'environs 100 Milliards pour le contribuable sénégalais, dans une hypothèse basse dans le calcul. Tel est le résultat de l'entrée de SOFICO dans ce dossier. C'est certes une affaire bien juteuse pour la Société SOFICO mais tout de même tout à fait légale. On a aussi fait l’effort d’enquêter et de rechercher au niveau du trésor public du Sénégal ; il s’est trouvé qu’à l'état actuel, aucun franc n’est encore déboursé sur ce dossier du TF 1451/R qui est toujours en instance. L’Etat, étant un mauvais payeur, la société SOFICA cherchera certainement à avoir une attestation de créance sur l’Etat du Sénégal via une lettre de confort qu’elle placera au niveau des banques commerciales comme garantie certaine. Ce qui lui permettra de faire des prêts ou autres opérations financières dans les meilleures conditions. Ce qui est une affaire juteuse pour SOFICO mais tout à fait légale du point de vue de la loi.
n’êtes-vous pas à la solde d’une des parties que vous comptez blanchir ?
Absolument pas. Je ne connais ni d'Adam ni d'Eve, ni directement ni indirectement aucune de ces 3 personnes citées à savoir Messieurs Ousmane Sonko, Mamadou Mamour Diallo, Tahirou Sarr, et même j'y ajouterai Monsieur Ismaila Ba. Je n'ai jamais eu langue et je n'ai jamais été en face d'aucune de ces personnes précitées. J'ai volontairement décidé de mener ma propre enquête selon ma conscience professionnelle et ma citoyenneté active, suite à une petite alerte selon laquelle 47 Milliards FCFA auraient été décaissés du trésor public pour le règlement d'une partie de la dite créance sur ce dossier. Ça m'avait particulièrement choqué, et de là est née cette envie farouche de savoir la vérité et l'exactitude des faits sur ce dossier. 47 Milliards FCFA, c'est quand-même47millemillionsde FCFA, ce qui est extrêmement colossal en soi vu le niveau de pauvreté qui sévit dans notre cher Sénégal, notre Patrie. Dites-vous bien que je suis bien disposé pour toute citation directe à comparaître devant la justice par n'importe quel requérant sur cette affaire. Dans toute cette démonstration ci-haut, nous n'avons analysé et disséqué que les faits et uniquement les faits prouvés et documentés. Je suis maître en gestion à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, je suis auditeur et Contrôleur de Gestion de Profession ; alors on sait quand-même établir la traçabilité et l'historique des faits dans une affaire donnée. C'est exactement ce qui a été fait ni plus ni moins et sans aucune émotion. Quand on a la Chronologie de la Propriété des Droits et Créances du Titre TF 1451/Rà partir des arrêts de justice dont le dernier et le plus déterminant, celui de la cour d'appel de Dakar dans sa chambre 2 en date du 19 Janvier 2018, quand on a nos données issues des enquêtes au trésor public sénégalais et aux impôts et domaines de Rufisque, quand on a les décrets d'expropriation sur ce TF des années 1990 jusqu'à maintenant, quand on a les différents actes administratifs authentiques tels que, entre autres, les différents protocoles d'accord des différentes sociétés susmentionnées, je pense qu'on peut aisément établir la vérité et l'exactitude des faits dans ce dossier dit de détournement de 94 Milliards FCFA.
Si on vous suit, aucun franc n’a été détourné dans ce dossier ?
Au stade de nos enquêtes et recherches, notamment au niveau du trésor public de la République du Sénégal, aucun franc n'est encore déboursé sur ce dossier lié au TF 1451/R ; il est encore en instance dans les services du trésor public. Je suis formel là-dessus.
ASADIC-TAATAAN LANCE UN PROGRAMME AUX METIERS DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE TERRITORIAL
«Contribuer à la promotion de l’insertion durable des jeunes, dans le marché de l’emploi».
dans le but de contribuer à la promotion du développement économique territorial, l’Association Sénégalaise d’Appui à la décentration et aux initiatives citoyennes (Asadic-Taataan) a mis en place un programme dénommé «jeune développeur économique territorial» (Jdet). Le but de cette initiative est de créer et de consolider des emplois durables en faveur des jeunes par et pour le territoire.
«Contribuer à la promotion de l’insertion durable des jeunes, dans le marché de l’emploi».C’est l’objectif du programme «jeune développeur économique territorial» initié par l’Association Sénégalaise d’Appui à la Décentration et aux Initiatives citoyennes (Asadic-Taataan). Grâce à ce programme, des jeunes diplômés seront formés aux métiers de développement économique territorial. Ilva également favoriser l’insertion professionnelle des jeunes ayant bouclé un parcours d’habilitation et certifié aux métiers de développeurs économiques. D’où l’intérêt de la session régionale d’information qui s’est tenue hier à la chambre de commerce et a réuni les jeunes bénéficiaires du projet et les initiateurs.
A cette occasion, le président de Asadic-Taataan, Oumar Wade, a fait une présentation des objectifs de ce programme qui porte sur les métiers du développement économique territorial. «En effet, notre métier c’est le développement territorial. Donc, nous leur avons proposé un parcours de professionnalisation sur les métiers de développement économique territorial qui ne sont pas encore connus, ni structurés au Sénégal», indique-t-il. Les jeunes sélectionnés dans ce programme pourront accompagner les collectivités territoriales. «D’autant que les élus des collectivités territoriales ont la charge de mener le développement économique et social.
De ces élus, on demande une vision, à savoir des compétitions politiques. Mais quand il s’agit des professionnels qui doivent prendre en charge la question de l’ingénierie territoriale, nous n’avons pas de professionnels sur les territoires. Et notre objectif, c’est de contribuer à promouvoir ces métiers et à les structurer, mais également d’inciter les jeunes à épouser ces métiers pour pouvoir être au service des territoires», insiste M.Wade.
Pour le moment, le choix porte sur quatre domaines d’activités stratégiques d’où douze métiers de démarrage ont été tirés. Ces quatre domaines portent essentiellement sur l’accompagnement des initiatives économiques territoriales, la gestion du patrimoine et des services publics locaux, les ressources financières et la mise en œuvre du digital au service des collectivités locales
LES LIBERAUX DE FATICK TOUJOURS FIDELES AU PAPE DU SOPI
Les responsables et militants de la Fédération départementale du Parti démocratique sénégalais (PDS) de Fatick reste fidèles à Me Abdoulaye Wade, secrétaire général national dudit parti.
Me Abdoulaye Wade garde toujours sa popularité dans la région de Fatick. Malgré la crise qui ronge le Parti démocratique sénégalais (Pds), les libéraux de cette localité ont réitéré leur soutien total au secrétaire général national.
Les responsables et militants de la Fédération départementale du Parti démocratique sénégalais (PDS) de Fatick reste fidèles à Me Abdoulaye Wade, secrétaire général national dudit parti. Au moment où la crise secoue le PDS, ils ont réaffirmé leur volonté d’accompagner le Pape du Sopi.
Dans leur écrasante majorité, les libéraux du Sine ont décidé de continuer avec le Secrétaire général national, à l’exception de Mme Bakhao Ndiongue « À Diakhao, seule la responsable communale a regagné l’autre camp. Les autres responsables sont restés dans le PDS et suivent les directives du secrétaire général national», indique Waly Albert Ndong, responsable de la coordination départementale.
Toutefois, M.Ndong reste convaincu de la nécessité de renforcer le Pds pour faire face aux enjeux à venir. « Nous restons fidèles et ancrés au PDS », précise le représentant de Me Wade dans le département de Fatick. Il a par ailleurs annoncé un vaste programme de sensibilisation et de remobilisation des troupes dans le Sine. «Nous attendons juste que l’hivernage passe pour reprendre nos activités», informe Waly Albert Ndong.
par Abdou Rahmane MBengue
LES PYROMANES
Dans l’histoire des mœurs, Sonko incarne «Zorro» des temps modernes qui ferraille contre tout ce qui ne tourne pas rond - A l’opposé, il y a l’Insoutenable légèreté d’Ouzin. C’est l’icône d’une dissolution des mœurs d’un détournement des genres
Je fais irruption dans une actualité sénégalaise avec une attitude volontairement pyrrhonienne. Au dogmatisme d’une certaine élite politique, l’opinion du web oppose l’ambivalence d’un énergumène qui outrepasse allègrement les frontières entre les genres. Un new deal ? Qui sait ? En tout cas, au box-office du buzz au Sénégal, caracolent deux personnages que tout oppose.
Dans l’histoire des mœurs, Sonko incarne «Zorro» des temps modernes, qui ferraille contre tout ce qui ne tourne pas rond. Le bonhomme est apparu, chapeau de cowboy, chemise blanc de lait, en parangon de la morale républicaine, gardien d’une orthodoxie sur la gestion du patrimoine. A l’opposé de cette rigueur, il y a l’Insoutenable légèreté d’Ouzin. C’est l’icône (malgré lui ?) d’une dissolution des mœurs d’un détournement des genres, dans un mélange de showbiz et de perversion. La toile friande, de déballages, de cafards, de pitreries s’en donne à cœur de joie. Faut-il en pleurer ou en rire ?
Qui met le feu à nos marchés ?
Un marché qui prend feu au Sénégal est un fait d’actualité banal. On ne compte plus le nombre d’incendies qui ont ravagé ces lieux de commerce. Le dernier en date, c’est le marché de Tilène de Ziguinchor. Sur la longue liste de sinistres, il y a Ocass de Touba, Hlm, Petersen, Parc Lambaye à Pikine, Colobane, etc. Celui de Liberté 6, devenu la nouvelle Mecque de la débrouille, a avorté. Ce sont des centaines de millions qui partent en fumée, en un clin d’œil, réduisant en cendres des efforts de toute une vie. Les causes de ce drame sont bien connues : branchements clandestins, occupation anarchique, insalubrité...
Que font les autorités locales pour prévenir et éradiquer de telles catastrophes ? Rien ou presque. Ce qui est révoltant, c’est le laxisme avec lequel ces marchés sont gérés. Ces marchés sont sous la responsabilité des autorités municipales. Celles-ci les considèrent comme de simples vaches à lait. On les voit comme des machines à sous pour soutirer de l’argent à coup de taxes, de «diouties» sans rien recevoir en retour. Raison pour laquelle certains maires tolèrent, voire encouragent, l’installation de marchés spontanés, anarchiques pour remplir les caisses municipales et entretenir un personnel pléthorique, et le clientélisme politique. Investir une partie de cette manne financière dans les marchés leur aurait permis d’avoir un aspect plus décent. Conséquence du laxisme des pouvoirs locaux : ces lieux de commerce présentent un visage hideux, repoussant. Qui d’entre nous n’a pas été, circulant entre les étals, saisi par l’odeur nauséabonde qui flotte, ou le «spectacle» répugnant des tas d’immondices jouxtant les aliments qui vont finir dans nos marmites, nos ventres. Sandaga, Tilène, Marché Thiaroye et consorts sont devenus le repaire de la pègre urbaine, des chiens errants. En plus d’être dangereux, ces marchés constituent une menace contre l’hygiène et la sécurité publiques. Nul n’est épargné.
Le mépris avec lequel on traite nos marchés, nos ?prisons, nos écoles, nos cimetières sont l’expression de l’incurie des pouvoirs publics. Au regard des milliers d’hommes et de femmes qui chaque matin se lèvent pour y gagner honnêtement leur vie, ces lieux méritent un traitement plus digne. Au nom de la condition humaine ! Quand Nama Ndiaye, vétéran de la guerre d’Indochine, se promenait dans les cimetières de Pikine, il avait quatre-vingt ans, il sentait la mort à ses trousses. Il s’arrêtait brusquement devant une sépulture et secouait la tête, incrédule... «Comment peut-on dormir tranquille dans ces conditions..., mais puisque les morts ne paient pas l’impôt...»
LES EXIGENCES DE SERIGNE BASSE ABDOU KHADRE POUR LE MAGAL
«Si on se limite aux efforts de l’année dernière, on aurait des manquements cette année.
A quelques semaines du Magal de Touba, les appréhensions ne sont pas dissipées. «Si on se limite aux efforts de l’année dernière, on aurait des manquements cette année. Cette présente édition du Grand Magal de Touba a une particularité car il sera célébré vers la fin de la période hivernale. Alors qu’à Touba, s’il pleut, les rues sont inondées pouvant empêcher les gens de circuler correctement. C’est pour cela qu’il faut prendre les dispositions nécessaires afin d’évacuer les eaux, qui stagnent dans les rues.
C’est un problème à solutionner dès maintenant sinon cela risque d’empirer la situation tout en créant de l’insécurité et autres», alerte le porte-parole du Khalife général des mourides, qui présidait hier le Crd consacré à l’évènement. Selon Serigne Cheikh Basse Abdou Khadre Mbacké, le Magal de Touba prend de l’ampleur d’année en année alors qu’il insistait sur l’approvisionnement correct en eau de la ville.
«On nous a dit que les forages en panne sont en cours de réparation, si on peut augmenter les forages, ce serait aussi mieux. Il faut aussi faire l’extension du réseau de distribution dans les quartiers périphériques qui n’ont pas encore le liquide précieux parce que la ville de Touba s’agrandit tous les jours», a-t-il ajouté.
En écho, le Gouverneur de Diourbel tente de rassurer le porte-parole en annonçant que des mesures exceptionnelles seront prises pour faire face aux problèmes posés d’autant plus que le Magal coïncide avec l’hivernage. «L’objectif du Comité d’organisation et mon objectif personnel est de faire en sorte que les inondations n’aient pas d’impact sur la circulation. Donc, nous devons tout faire pour libérer toutes les voies, nous ne devons pas admettre que des flaques d’eaux puissent obstruer le passage. Nous allons ainsi nous battre pour que les pluies ne constituent pas une entrave à la circulation routière à l’intérieur de Touba. C’est un engagement que nous pouvons satisfaire. Car si nous sommes engagés nous pouvons relever le défi des inondations.
J’appelle tous mes collaborateurs à être déterminés», tonne Gorgui Mbaye. Lequel annonce que le Directeur général de l’Office des forages ruraux (Ofor) et son équipe «ont déjà pris des dispositions pour assurer un approvisionnement correct en eau durant toute la période préparatoire du Grand Magal de Touba». Quid des questions de l’énergie, sécuritaires, sanitaires ? «Nous invitons la Senelec à éviter les coupures afin de permettre à tous les forages d’être en marche de manière optimale. Il faut aussi faire face à la protection civile», dit-il.
Tensions autour du riz et du sucre
Le Crd préparatoire du Grand Magal de Touba 2019 tenu hier à Diourbel a servi de prétexte au commissaire des enquêtes économiques de signaler que les coûts mondiaux du riz sont passés de 240 mille F Cfa la tonne à 260 mille. Pour Amadou Touba Niane, «le prix du riz va naturellement augmenter même s’il n’y a pas de hausse décidée. A l’en croire, la situation sera maitrisée».
Dans la même veine, M. Niane précise que la ville de Touba «consomme pratiquement 2 mille tonnes par mois. Donc avec les besoins du Magal les commerçants de ladite localité auront besoin de 4 mille à 5 mille tonnes de sucre». Il rassure en annonçant que la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) dispose d’un stock de 32 mille tonnes de sucre.
BIRAME FAYE NE RENONCE PAS
L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) tient toujours au projet d’implantation de son siège national à Rufisque et plus précisément au stade Ngalandou Diouf.
L’érection du siège de l’Asp au stade Ngalandou Diouf de Rufisque est un projet que la direction compte mener à terme, malgré les résistances des Rufisquois.
L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) tient toujours au projet d’implantation de son siège national à Rufisque et plus précisément au stade Ngalandou Diouf. Une délibération municipale établie en ce sens en octobre 2018 avait soulevé l’ire des populations de la ville qui décriaient une décision inopportune. On croyait alors le projet enterré, or il n’en est rien. Le directeur de la boîte, Birame Faye, qui était à Rufisque hier, a réitéré cette volonté. «Nous sommes en discussion très avancée pour que Rufisque puisse abriter le siège de l’Asp au niveau de l’enceinte du stade Ngalandou Diouf», a t-il révélé après son entretien avec les autorités préfectorales.
«En tout cas, le Conseil municipal a déjà délibéré et notre présence à Rufisque doit rassurer les Rufisquois parce qu’au-delà de la responsabilité sociétale d’entreprise, nous allons contribuer fortement et de façon significative à assurer davantage la sécurité des personnes et des biens», a-t-il poursuivi, comme pour tenter de rassurer les pourfendeurs du projet. «L’Asp est une grande agence qui compte 13 mille agents (...). Nous avons 2 000 éléments à la police, 1 000 à la gendarmerie, 10 mille dans les collectivités locales et 1 000 dans l’Administration territoriale», a-t-il noté pour donner une idée de l’importance de l’agence qu’il dirige. Cependant, même si la piste du stade ne prospérait pas une fois de plus, le fait certain est que le siège de l’Asp sera dans la vieille cité, selon le souhait de Birame Faye.
«Dans le cadre de notre planification stratégique, nous avons prévu d’ériger notre siège et nous avons pensé à Rufisque qui est entre Dakar et Diamniadio, une position extrêmement stratégique. Rufisque, c’est une ville qui a besoin de sécurité (...). Nous sommes en train de nous battre pour que ce siège soit érigé dans de plus brefs délais», a ainsi fait savoir M. Faye.
Risque de caducité du projet
C’est sans doute en parfaite connaissance de causes que le directeur général de l’Asp veut matérialiser le projet dans les «plus brefs délais». Une clause introduite dans la délibération de la mairie en faveur de l’Asp, dirigée en ce temps par Pape Khaly Niang, risque de faire capoter le projet d’érection du siège dans le stade. «Le terrain qui fait l’objet d’affectation devra être construit et rendu fonctionnel dans un délai de 12 mois, à compter de la date de signature du protocole, faute de quoi le protocole sera nul et non avenu», prévenait ainsi le Conseil municipal. Aucune information n’a filtré de la rencontre entre le maire Daouda Niang et le Dg de l’Asp qui était aussi à Rufisque «dans le cadre d’une visite de courtoisie» aux éléments de l’unité départementale de l’Asp.
«LA SITUATION SOCIALE EST FAVORABLE À DES AFFRONTEMENTS»
Le secrétaire général de la CNTS/FC s'exprime sur l'actualité sociopolitique nationale, dans un contexte tendu
Déclaration controversée du Président du 1er mai dernier, signature d’une convention collective dans le secteur du pétrole, état des lieux des accords dans le secteur de l’éducation, les premiers actes de la présidente du CESE Aminata Touré. Le secrétaire général de la CNTS/FC est revenu sur toutes ces questions dans cet entretien avec «L’As» avant d’alerter sur la situation sociale.
En quoi consiste cette convention collective des travailleurs du secteur du pétrole que vous venez de signer ?
Nous venons il y a deux semaines de signer la convention collective de la branche pétrole et gaz. C’est un travail qui a duré presque 3 ans de négociations et nous venons enfin de conclure la convention pour le pétrole. Une première au Sénégal qui règle en fait beaucoup de problèmes à l’orée de l’économie pétrolière que nous allons connaitre. Donc, il était extrêmement important avant d’engager cette économie pétrolière, de régler la question des textes qui régissent le dialogue social dans le secteur du pétrole étant entendu que le syndicat du secteur du pétrole est un syndicat historiquement responsable, qui a toujours initié des procédures de dialogue social. Il apaise le secteur, parce que nous savons que c’est un secteur stratégique de notre économie nationale. C’est un secteur qui a besoin de stabilité mais également de partager correctement la croissance générée par les travailleurs. C’est la raison pour laquelle, nous avons dans un premier temps négocié ce qu’on appelle l’indexation du coût de la vie au salaire. Cela veut dire deux fois par an, on calculait l’inflation et indexait les salaires à l’inflation. C’est une forme de négociation qui nous épargne de celles sur les augmentations de salaire. Nous avons réussi également ce qu’on appelle le pacte social.
Il a duré 3 ans durant lesquels nous anticipions sur tout ce qui pouvait être revendications et il n’y avait pas de conflits. A l’arrivée du président en 2012, il s’est inspiré du pacte pour effectivement négocier. C’est vous dire que le pétrole a toujours eu des initiatives qui confortent le partage correct des fruits de la croissance. Et aujourd’hui, nous avons ce qui manquait à savoir la convention et nous venons de la signer. Toutefois, il y a une partie du secteur du pétrole qui traine les pieds avec cette convention, c’est la section du transport des hydrocarbures qui ne se retrouvait pas dans la convention collective et qui avait demandé à ce qu’on négocie une convention annexe spécifique au transport d’hydrocarbure et nous l’avons accepté. Mais force est de constater que le gouvernement se rétracte, ce qui risque d’amener une perturbation dans le secteur du pétrole. Le syndicat doit déposer un préavis de grève pour amener les employeurs du transport d’hydrocarbure à poursuivre les négociations faute de quoi, le secteur risque d’être bloqué dans les semaines à venir.
Selon vous aussi, la part de la dette dans le secteur du pétrole est importante et avait un peu bloqué les négociations ?
Effectivement, la dette a impacté sur les négociations et c’est d’ailleurs ce qui a entrainé les lenteurs dans les négociations qui ont trainé sur plusieurs années. La dette dans le secteur du pétrole est devenue extrêmement lourde pour les sociétés importatrices comme La SAR et autres. Elle tourne autour de 300 milliards et c’est devenu insoutenable. C’est la raison pour laquelle nous pensons que l’Etat doit tout mettre en œuvre pour éponger cette dette qui a rendu très difficile nos négociations et continue à impacter le fonctionnement du secteur. Le secteur du pétrole est un secteur sensible et l’Etat doit aller vers l’apurement de cette dette qui en réalité concerne l’ensemble des entreprises du secteur privé, les BTP en particulier. Un mécanisme a été mis en place, mais il ne fonctionne pas .On avait mis en place le Fonds de Soutien à l’Energie (FSE) qui devait engranger en cas de prix bas sur le plan international des surplus pour alimenter la caisse .Et si les prix se relèvent ou que l’Etat maintienne les prix à la pompe, ce qui serait salutaire, la caisse devait jouer son rôle pour les importateurs et combler le gap Malheureusement cela n’a pas été le cas car les fonds qui devaient alimenter la caisse sont utilisés à d’autres fins.
C’est la raison pour laquelle, les travailleurs pensent que le FSE doit être géré autrement , par les acteurs avec l’Etat qui a un droit de regard .
Vous avez plaidé aussi pour une revalorisation du taux de participation du personnel dans le capital de la SAr ?
La SAR est en train d’être entièrement privatisée et le processus n’est pas encore à son terme. C’est l’Etat qui est majoritaire, mais il y a des actionnaires comme LOCAFRIQUE et ITOC qui sont actionnaires et qui cherchent à avoir le monopole. LOCAFRIQUE, particulièrement doit détenir près de 50% pour pouvoir contrôler entièrement la SAR .Aujourd’hui comme c’est le cas dans beaucoup de secteurs, nous pensons que les travailleurs doivent avoir au moins 10% du capital de la SAR .Ceci peut être une source de motivation, mais également une source de stabilité dans le secteur .Nous devons intéresser les travailleurs dans le capital des sociétés parce que ceci peut participer à booster la production et à apaiser le climat social dans les entreprises mais aussi à générer des négociations collectives de qualité .
Dans un autre registre, vous avez invité le président Macky Sall à épurer le passif social.
Disons que la situation du dialogue social se tourne autour de quelques points essentiels. Le passif social, la crise qui secoue le secteur de l’éducation et de la santé , le faible pouvoir d’achat des travailleurs, les inégalités avérées dans les rémunérations, la recrudescence des violations des droits des travailleurs dans certaines entreprises mais également il y a le retard des entreprises en difficulté .Voilà essentiellement les questions qui plombent le dialogue social .Pour ce qui concerne le passif social et l’Etat c’est d’abord les accords au niveau de l’éducation et de la santé mais également au niveau des ex-travailleurs de la SIAS et des chemins de fer .Ce passif là, l’Etat avait pris des engagements pour les résoudre. Nous avions fait beaucoup de rencontres. Il y avait une réunion interministérielle à l’époque avec le premier ministre le 10 mars 2017. Le président dit souvent que le passif est trop lourd mais celui qui concerne l’Etat n’est pas aussi lourd que ça. Ils ont même commencé à régler des dossiers. Au niveau des chemins de fer il y avait trois dossiers. Et le dossier sur les indemnités de salaire a été réglé. Il ne reste que les dossiers des ex temporaires et du plan social. Pour le secteur de la santé, les techniciens supérieurs de santé ont un problème qui me parait aussi urgent.
Ces techniciens sont sous classés par rapport à des agents qui sont sous leur supervision ou des agents qu’ils encadrent. Nous demandons à l’Etat de régler très rapidement cette question. Pour l’éducation, le chef de l’Etat avait posé un acte fort à la veille du premier mai 2018 en rencontrant les syndicats, en décrétant un monitoring. Mais je pense que la solution demeure le résultat de ces conclusions. Et aujourd’hui nous constatons que cette rencontre n’a pas encore produit tous ses effets. En plus, il y a un maillon très important du secteur de l’éducation qui est le corps des inspecteurs. Ce corps des inspecteurs avait fait plusieurs rencontres avec le Premier ministre de l’époque. Aujourd’hui, nous avons des propositions concrètes de protocole d’accord qui règlent définitivement le conflit qui sévit dans le secteur. Et nous étions en phase avec l’Etat et il ne restait qu’à se retrouver pour signer ce projet.
Mais est-ce que vous êtes optimiste si on sait que le président a dit qu’il ne pourra pas augmenter les salaires?
La déclaration malheureuse du chef de l’Etat lors du premier mai ne règle pas le problème à mon avis. Et il y a eu beaucoup d’incompréhensions à travers cette déclaration, parce que nous pensons que les revendications des organisations syndicales sont très précises. Dans la fonction publique, la question était de régler les accords dans la santé et dans l’éducation. Le passif des accords, c’est également de poursuivre les actes qui ont été posés lors de la rencontre avec le chef de l’Etat. Mais aussi et surtout d’ouvrir des négociations autour du système de rémunération qui est un système inéquitable. Pourquoi le chef de l’Etat met les pieds dans les plats en disant qu’il n’augmente pas les salaires ? Nous ne crachons pas sur la valorisation du taux indiciaire mais nous avons tellement de questions à régler avant de poser ce problème. La déclaration du président a malheureusement plombé les négociations surtout dans le secteur privé qui n’avait aucun problème en réalité.
Vous parliez des crises. A quoi faites- vous allusion ?
La situation est favorable aux affrontements : Faire une inflation tous azimuts tout en bloquant le pouvoir d’achat des travailleurs. Des négociations qui étaient entamées pour l’augmentation généralisée des salaires sont bloquées. Les négociations qui étaient entamées sur la convention collective interprofessionnelle sont bloquées à cause de la déclaration du chef de l’Etat. Donc il y a problème, il faut qu’on s’explique pour qu’on se comprenne sinon on va vers des confrontations. Ce qui n’est pas souhaitable et ce n’est pas aussi notre volonté d’aller vers cela. Notre finalité est de négocier et de trouver des solutions aux préoccupations des travailleurs. Mais en toute logique, la CNTS/FC est en train de se préparer à cette situation d’affrontements.
Par ailleurs, vous êtes membres du Conseil économique, social et environnemental, comment jugez-vous le baptême du feu de la présidente Mme Aminata Touré ?
En toute sincérité nous n’avons pas l’habitude de jeter des fleurs. Mais aujourd’hui, nous constatons pour cette première session que le Conseil s’inscrit dans une logique nouvelle qui doit produire des avis de qualité. Et la dynamique enclenchée par la présidente est une approche intégrale. Elle est en train de faire beaucoup de consultations, de motiver par des rencontres, par des discussions et par des échanges avec les groupes socio-professionnels pour dire son agenda. Dire son intention de faire travailler plus et mieux notre institution.
Beaucoup de voix s’élèvent pour dire que les leadeurs syndicaux sont devenus des hommes politiques encagoulés. Que répondez-vous ?
Bon cela n’engage que ceux qui le disent. Mais très souvent, les gens apprécient de manière superficielle. Mais nous, en tant que mouvement syndical, nous ne portons pas le complexe de l’opposant c’est-à-dire voir tout négatif. S’opposer coûte que coûte à l’Etat. Nous, encore une fois notre finalité, c’est le progrès social. Mais si l’Etat pose des actes en direction de ce progrès social, pourquoi ne pas accompagner ? Notre action s’inscrit dans celle du peuple.
Il y a une désunion dans le mouvement syndical. N’est ce pas un facteur de fragilisation ?
J’appelle à l’unité. Aujourd’hui, la dispersion des forces syndicales pose un problème. La désunion des entités du mouvement syndical pose problème. Je dois rappeler que le mouvement syndical repose sur deux piliers essentiels : l’élite engagée et le mouvement ouvrier. Pour l’élite engagée, comprenez-les organisations syndicales d’élite mais aussi les intellectuels de haut niveau engagés pour le progrès social. Ces deux piliers ont posé les fondements idéologiques du mouvement syndical. Aujourd’hui, il est malheureux de constater que dans beaucoup de syndicats d’élite, ils n’intègrent pas le mouvement ouvrier qui se retrouve dans les centrales syndicales.
Ils cheminent seuls, et c’est malheureux, parce que c’est développer le corporatisme. Encore que le corporatisme n’est pas le syndicalisme. Nous avons intérêt à inviter les enseignants entre centrales syndicales à se retrouver et à travailler ensemble. C’est un cri du cœur que je lance aux syndicats