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30 novembre 2024
People
RIHANNA DEVIENT LA CHANTEUSE LA PLUS RICHE AU MONDE
Chanteuse, créatrice de maquillage et de lingerie et première femme noire à diriger une maison de couture de luxe, Rihanna vient de décrocher le titre de chanteuse la plus riche au monde avec une fortune estimée à 600 millions de dollars
Chanteuse, créatrice de maquillage et de lingerie et première femme noire à diriger une maison de couture de luxe, Rihanna vient de décrocher le titre de chanteuse la plus riche au monde avec une fortune estimée à 600 millions de dollars, a indiqué mardi le magazine Forbes.
A 31 ans, Robyn Rihanna Fenty a amassé davantage que ses aînées Madonna (570 millions), Céline Dion (450 millions) et Beyoncé (400 millions), dont le mari Jay-Z vient de devenir le premier rappeur milliardaire.
La majorité de la fortune de Rihanna provient de ses tournées et de ses ventes de disques, a relevé Forbes. Elle est également co-propriétaire de sa ligne de lingerie Savage X Fenty.
Depuis son entrée fulgurante sur la scène musicale internationale en 2003, la chanteuse originaire de l'île de la Barbade a transformé ses succès sur les ondes en or entrepreneurial en lançant sa marque de maquillage Fenty Beauty --avec le géant français du luxe LVMH-- en septembre 2017 sur internet et dans la chaîne Sephora.
Fenty Beauty, du haut de ses quinze mois d'existence, a généré quelque 570 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2018.
Rihanna a également noué un partenariat avec LVMH pour la création d'une marque de luxe basée à Paris comportant vêtements de prêt-à-porter, chaussures et accessoires. La boutique en ligne est ouverte depuis le 29 mai.
"Je veux simplement voir les choses avec ma perspective. Je suis une jeune femme noire qui adore et adopte les idées et les énergies des jeunes et veut les transformer en quelque chose de luxueux pour une maison de luxe", a-t-elle récemment déclaré à l'AFP.
Outre cette nouvelle aventure dans la mode, la chanteuse a laissé entrevoir la sortie d'un nouvel album reggae cette année.
"Je n'ai jamais pensé que je gagnerais autant d'argent donc un chiffre ne va pas me faire arrêter de travailler", a-t-elle déclaré en mai au T Magazine, du New York Times. "L'argent arrive sur le chemin mais je travaille à ce que j'aime faire, à ce qui me passionne".
"ON M'ACCUSE DE VIOL, C'EST UN GROS MOT"
La star du PSG a contre-attaqué dimanche après la plainte pour viol déposée par une jeune femme à Sao Paulo à propos de faits présumés survenus à Paris, clamant son innocence et dénonçant un « piège »
Le footballeur brésilien Neymar, star du Paris-Saint-Germain et de la Seleçao, a contre-attaqué dimanche 2 juin après la plainte pour viol déposée par une jeune femme à Sao Paulo à propos de faits présumés survenus à Paris, clamant son innocence et dénonçant un « piège ».
Le dépôt de plainte, confirmé à l’AFP par le secrétariat à la sécurité, a été révélé samedi sur un site brésilien, Uol. La plaignante, dont l’anonymat est jusqu’ici préservé, accuse le no 10 du Brésil de s’être montré « agressif » et d’avoir « fait usage de violence pour avoir une relation sexuelle (…) sans son consentement »mi-mai.
Echanges publiés
« On m’accuse de viol, c’est un gros mot, c’est très fort, mais c’est ce qui se passe », a regretté Neymar dans une vidéo de sept minutes publiée sur Instagram. « Cela m’a surpris, c’était quelque chose de très moche, de très triste, car qui me connaît sait quel genre de personne je suis, sait que je ne ferais jamais une chose pareille », a-t-il poursuivi.
Dans cette réponse, Neymar a ensuite fait défiler, pour se disculper, le long échange de messages qu’il a eu avec la jeune femme entre mars et mai sur la messagerie WhatsApp, y compris les photos dénudées qu’il a reçues, tout en floutant le nom de l’intéressée. « Ce sont des moments intimes, a-t-il reconnu, mais il est nécessaire de les exposer pour prouver que rien ne s’est réellement passé », a insisté le joueur.
D’après le site Uol, la victime présumée aurait séjourné trois jours à Paris, du 15 au 17 mai, mais n’a porté plainte qu’une fois de retour au Brésil, parce qu’elle se sentait « émotionnellement secouée ».
« Tentative d’extorsion »
La réalité des faits, a plaidé Neymar Jr dans sa publication, l’air grave, est « totalement à l’opposé » des accusations. « Il y a quelques jours, Neymar a été victime d’une tentative d’extorsion pratiquée par un avocat de Sao Paulo qui, selon sa version, défendait les intérêts de la victime présumée », a par ailleurs déclaré l’avocat du meneur de jeu dans un communiqué.
« C’était un piège et j’ai fini par y tomber. J’espère que cela servira de leçon pour l’avenir », a encore affirmé Neymar. Le joueur avait, selon la presse brésilienne, fait payer par un assistant les billets d’avion et l’hôtel de la plaignante, qui serait entrée en contact avec lui sur Instagram.
Le joueur, à qui le sélectionneur vient de retirer le brassard de capitaine de la Seleçao pour une tout autre affaire, celle d’un coup asséné à un spectateur après la finale de la Coupe de France, est au Brésil pour la préparation de la Copa America qui se déroulera dans son pays (14 juin au 7 juillet).
Ce n’est pas la première fois qu’un scandale sexuel secoue le football brésilien. En 2008, l’attaquant Ronaldo avait fini une soirée dans un hôtel de Rio avec trois travestis et terminé au poste de police car il avait refusé de les payer.
NEYMAR ACCUSÉ DE VIOL
Selon les médias brésiliens, une femme accuse la star parisienne d’abus sexuel à Paris le 15 mai dernier - Elle a porté plainte à Sao Paulo
Selon UOL Esporte et Globo deux médias brésiliens de réputation sérieuse, Neymar est accusé de viol pour des faits qui se seraient déroulés le 15 mai dernier à l’hôtel Sofitel, près de l’Arc de Triomphe, à Paris (VIIIe).
Ce jour-là, vers 20 heures, le numéro 10 et la plaignante se seraient donné rendez-vous dans cet établissement après une rencontre virtuelle sur les réseaux sociaux datant du 12 mai. Un ami de Neymar, surnommé Gallo, aurait joué l’intermédiaire et offert un billet d’avion à l’accusatrice qui se révèle être une ressortissante brésilienne.
Celle-ci aurait embarqué le 14 mai pour atterrir à Paris le lendemain, où elle aurait été logée à l’hôtel Sofitel. Ce 15 mai, la star brésilienne du PSG serait donc arrivé à 20 heures, et après avoir échangé quelques mots, se serait montrée agressif, visiblement sous l’emprise de l’alcool et aurait contraint la jeune femme dont l’identité n’a pas été dévoilée, à avoir une relation sexuelle.
Un épisode dont la véracité reste à prouver
La victime supposée a ensuite rejoint le Brésil deux jours plus tard, et a porté plainte ce vendredi à Sao Paulo, au Brésil. Samedi soir, ni le PSG ni l’entourage de Neymar n’ont pu être joints. Cet épisode, dont la véracité reste à prouver, vient en tout cas jeter une nouvelle ombre sur la fin de saison déjà ternie du club de la capitale, et celle de l’attaquant de 28 ans, actuellement en sélection du Brésil pour préparer la Copa America (du 14 juin au 7 juillet) organisée par son pays.
Ce dernier sort en effet d’une saison sportivement compliquée, blessé une nouvelle fois au 5e métatarse de janvier à avril. De retour à la compétition le 27 avril en finale de la Coupe de France, il a bousculé un supporteur qui le provoquait lors de la remise des médailles. Ce geste, qui lui a valu trois matchs de suspension par la Fédération française, est à l’origine d’un changement de brassard au Brésil. Le sélectionneur Tite lui a enlevé cette semaine le capitanat pour le confier à un autre Parisien, Dani Alves.
LE "SWEET THANGS" D'ALICIA KEYS DEPUIS DAKAR
Après la grandiose fête d’anniversaire de Naomi Campbell, c’est au tour de la chanteuse américaine Alicia Keys de mettre en avant une partie de ses vacances au Sénégal sur les réseaux sociaux
Après la grandiose fête d’anniversaire de Naomi Campbell, c’est au tour de la chanteuse américaine Alicia Keys de mettre en avant une partie de ses vacances au pays de la téranga sur twitter. La star semble apprécier son séjour dans la capitale sénégalaise. En témoigne un poste d’elle se promenant sur la plage de Ouakam dans la banlieue dakaroise.
“Sweet thangs” en acapella
La ravissante diva profitait visiblement de la plage. Elle s’est prise en vidéo chantant en acapella, “sweet thing” (de Chaka Khan), dans son compte twitter ce mercredi matin. Pour rappel la star de R’NB séjourne à Dakar en compagnie de son mari Swizz Beats et de Noami Campbell venus tous célébrer l’inauguration du projet culturel Black Rock Sénégal de Kehinde Wiley.
LE RAPPEL À L'ORDRE DU CNRA
Le gendarme de l'audiovisuel indique aux éditeurs qu’ils sont responsables du contenu des émissions qu’ils éditent
Après sa garde à vue, l’animatrice de la 7Tv Adja Astou Cissé a été libérée par les gendarmes de la Section de recherches. Mais la polémique née de ses propos continue encore. Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) vient de s’inviter dans le débat en rappelant aux éditeurs qu’ils sont responsables du contenu des émissions qu’ils éditent.
Adja Astou Cissé, animatrice de la 7 Tv, est rentrée chez elle après sa garde à vue. Mais la polémique née de ses propos est loin d’être finie. Ces derniers jours, le débat s’est plutôt focalisé sur le niveau et les aptitudes des animateurs de débats et autres chroniqueurs des médias sénégalais. Hier, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a jugé opportun de s’inviter dans le débat. Dans un communiqué, l’organe de régulation attire l’attention des médias audiovisuels : «Le Cnra appelle les médias audiovisuels à accorder une grande attention et un soin particulier dans l’animation d’antenne et dans l’évocation des questions de société à l’antenne», précise le document. L’organe dirigé par Babacar Diagne, qui dit s’exprimer «dans un souci de prévention», rappelle aux éditeurs «leur obligation de respecter la réglementation applicable à la communication audiovisuelle, notamment celle consistant à conserver ou à rétablir, en toutes circonstances, la maîtrise d’antenne». Le Cnra rappelle en outre que «le traitement des questions de société, notamment celles portant sur des sujets sensibles, nécessite une certaine culture, une préparation particulière et une bonne maîtrise du sujet». Le régulateur s’empresse alors d’agiter le bâton : «La non prise en compte de ces préalables entraîne la survenue d’incidents, de dérives ou de manquements à la réglementation de nature à entraîner des sanctions contre les éditeurs», liton. Il rappelle ainsi aux titulaires d’autorisation qu’ils sont responsables du contenu des émissions qu’ils éditent et programment avant de les exhorter à «prendre les dispositions et les mesures nécessaires pour garantir le respect des principes et des règles édictés par la réglementation».
C’est sur un plateau de la 7 Tv que l’animatrice Adja Astou Cissé a tenu des propos stigmatisant une ethnie et en rapport avec le viol. Ces propos jugés offensants par certains ont entraîné un tollé sur les réseaux sociaux et lui ont même valu une convocation de la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. La patronne de la chaîne de télévision, Maïmouna Ndour Faye, également présente sur le plateau avec comme invité Moustapha Fall Ché, a aussi été convoquée chez les limiers avant d’être autorisée à rentrer chez elle.
La vague de mécontentement soulevée par les propos de Adja Astou Cissé a d’ailleurs atteint des proportions graves quand un groupe d’étudiants a jugé bon de marcher de l’Université de Dakar à Quakam où se trouve le siège de la chaîne de télévision. Stoppés par les gendarmes, ils ont réclamé la fermeture de la chaîne malgré les excuses présentées en direct par l’animatrice et sa directrice.
L’ARTISTE RAPPEUR QUI REVE DE VOIR LE WOLOF DEPASSER LES FRONTIERES
Son nom de scène est «Général Seven». Deux mots qui ont un sens pour ce jeune artiste, répondant à l’état au nom d’Ibrahima Fall.
Adama Aïdara KANTE (Vox Populi) |
Publication 28/05/2019
Il s’agit de ce jeune artiste qui évolue dans le milieu hip-hop et qui veut glaner des galons dans ce métier. Et «Seven» qui signifie 7 est un chiffre mystique pour ce «talibé Cheikh» qu’on surnomme «Set». Mais dans son lyric, son flow, son texte est codé dans ces lettres. Originaire du Walo, de Gaya plus précisément, il a commencé à faire le hip-hop au collègue en 2004. Il a alors commencé à fréquenter les studios professionnels et a sorti sa première mixtape de 7 titres intitulée «Référence», juste pour faire sa promotion.
Actuellement, il est sur un projet de vidéos qui sera bientôt disponible, avant la sortie officielle de son premier album, dans 2 ans. «Car, dans la mixtape, il y a quatre titres et chaque morceau est un chapitre qui peut faire l’objet d’un album», précise-t-il. Il a une thématique engagée, il aborde souvent des thèmes de société. Et ‘Général’ ne cherche pas loin, puisque dans la plupart des ses chansons, c’est un vécu. «Je m’inspire des images de la réalité, des histoires vécues, comme dans le morceau dédié à ma mère c’est du vécu, je ne cherche pas loin», a-t-il déclaré.
Dans sa musique, on retrouve beaucoup de spiritualité, une façon de rendre hommage à des érudits : El Hadj Malick Sy, Oumar Foutiyou Tall. Mais aussi à de grands hommes qui ont marqué l’humanité, l’Afrique en particulier: Cheikh Anta Diop, Thomas Sankara, Nelson Mandela. «C’est des gens qui ont fait beaucoup de choses pour montrer que nous avons des valeurs. Et c’est normal que ces personnes soient citées en exemple, qu’ils soient notre miroir, notre reflet, pour préserver nos valeurs. Je veux faire partie des jeunes pour valoriser notre continent pour qu’ilsoit numéro un dans le monde», déclare-t-il. En effet, il se définit comme «un artiste tout court». Puisqu’il surfe dans plusieurs styles. Il fait du rap hardcore, du slam, du jazz, du reggae, rnb. «Je fais de la musique et peux poser sur n’importe quel instrument, je fais de la musique. Je suis ouvert à tous les genres musicaux», dit-il.
Son originalité, c’est le rap wolof. «Car, selon lui, on parle de hip-hop galsen, c’est hip-hop Djolof. Nous sommes des Wolofs et si nous voulons mieux vendre notre musique pour qu’elle dépasse les frontières, il faut le faire dans la langue locale. Mais quand tu veux chanter en français ou en anglais, alors qu’on ne peut pas impressionner les Français ou les Américains dans sa langue, ça ne passe pas». «Il nous faut cette originalité. On a notre wolof, il faut le valoriser qu’il fasse partie des langues internationales», ajoute-t-il en précisant que, si nécessaire, il va cependant chanter en français et en anglais. «J’espère voir un jour la boule tourner et que ces gens-là fassent aussi l’effort de comprendre notre wolof. Et c’est possible, il suffit d’y croire. Pour impressionner, il faut innover», martèle-t-il. Au-delà de la musique Ibrahima a un métier.
En effet, il est céramiste et a terminé sa formation au Lycée Maurice Delafosse. «Je compte allier les deux. Je me suis ménagé pour finir ma formation. Ainsi, la musique n’a rien entaché à mes études. Surtout que l’un n’empêche pas l’autre», fait-il savoir. Issu d’une famille religieuse, il est le seul artiste de la famille. Du coup, ce n’était pas facile pour lui. «Mais, grâce à l’éducation que j’ai reçue, j’ai la tête sur les épaules, et mon sacerdoce, c’est d’être le digne représentation de Gaya. Je ne vais rien faire qui va à l’encontre de mon éducation. Car la musique est pour moi un moyen d’étaler mes sentiments», déclare l’artiste. «Général Seven» renseigne, en outre, qu’il n’a été influencé par personne.
Par contre, il a des références dans le milieu. «J’écoute des ténors du hiphop. Il y a certains dont je respecte le texte, le lyric, le flow. Mais je ne peux dire que c’est Massamba ou Mademba qui m’a inspiré pour entrer dans le hip-hop. Et ce n’est pas de la prétention», précise-t-il.
NAOMI CAMPBEL REÇUE PAR MACKY
La star britannique qui a fêté ses 49 ans à Dakar, était à la présidence ce lundi en compagnie de son homologue américaine, Alicia Keys, entre autres
Maimouna Ndour faye a réitéré son appel au calme et à la retenue, peu après la libération de son employée Adja Astou Cissé placé en garde à vue pour avoir tenu des propos offensants à l’endroit de la communauté Pulaar, dans une de ses émissions à la télévision. Toute fois, la directrice de 7Tv a révélé pour le dénoncer «qu’une autorité a préparé et armé des jeunes» pour qu’ils s’en prennent à son organe.
Le week-end a été particulièrement mouvementé pour Maïmouna Ndour Faye et son employée Adja Astou Cissé. La séquence de la vidéo où celle-ci accuse les Halpulaar d’être des violeurs a été virale sur les réseaux sociaux déchainant des passions. Spontanément, des jeunes ont marché en direction des locaux de la 7tv pour exprimer leur colère avant d’être stoppés net par les gendarmes. Presque concomitamment, des étudiants se sont retrouvés à l‘université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) pour dénoncer les propos de l’animatrice. Même les excuses de la direction de la télévision n’ont pas calmé les Peuls qui se sont sentis offensés. Puis, la Section de recherches de la Gendarmerie s’en est mêlée.
Auditionnée en même temps que son employée, Maïmouna Ndour Faye en est ressortie libre. Tout le contraire d’Adja Astou Cissé qui, elle, a été retenue dans les locaux de la Section de Recherches où elle a passé la nuit de samedi à dimanche. C’est seulement hier dans l’après-midi qu’elle a été libérée. Une décision d’apaisement d’autant qu’auparavant son avocat Me Moussa Sarr, usant du cousinage à plaisanterie (serère peul), avait imploré le pardon de la communauté pulaar.
Soulagée, Maïmouna Ndour Faye a tenu à renouveler ses appels à la mansuétude des leaders de la communauté pulaar, en réitérant son engagement à poursuivre son travail de professionnelle des médias au service du pays. Cependant, elle s’est offusquée «qu’une autorité tapie dans l’ombre» ait tiré les ficelles pour mettre de l’huile sur le feu. «Nous avons des informations que les étudiants qui ont fait mouvement en direction de 7Tv ne l’ont pas fait spontanément. Ils ont été préparés et armés par une autorité que nous avons identifiée. Nous en appelons au sens des responsabilités des uns et des autres tout en rappelant que ceux qui travaillent à 7Tv sont aussi des Sénégalais», a-t-elle dit menaçante.
«UN ARTISTE A BESOIN DE LA CRITIQUE»
De son style de musique à sa vie au Canada en passant par ses débuts dans l’Assiko, Elage Diouf remonte le fil du temps.
Avec un album en vue pour l’automne prochain, l’auteur de « Melokaan » et « Aksil » estime qu’un artiste, quel que soit son talent, a besoin de la critique.
Nombreux sont les fans de Elage Diouf qui confient que « secret world » est leur coup de cœur. Quelle est la particularité de ce titre ?
«Secret word» est une chanson qui a été composée par Peter Gabriel. J’ai demandé l’autorisation et je l’ai reprise parce que c’est un morceau qui m’a beaucoup touchée. J’ai une petite histoire avec Peter Gabriel que j’ai rencontré et que j’aime beaucoup. C’est Youssou Ndour qui me l’a fait découvrir avec une de ses chansons «Shaking the tree». Je me souviens, j’étais à l’école élémentaire. Pendant ce temps, Peter Gabriel travaillait avec Baaba Maal et on allait souvent chez lui. On avait un groupe de rap qu’on appelait Bawdi Rap et c’est Baba Maal qui aidait dans les répétitions. Un jour, il avait une prestation au Cices et on a assisté à tout le spectacle. Quand je me suis retourné, je suis tombé sur Peter Gabriel. J’étais bouche bée en me retrouvant face à un artiste que j’aime beaucoup et que je ne voyais qu’à la télé, à quelques centimètres de moi. Je n’en revenais pas. Je ne l’ai même pas salué parce que je m’étais dit qu’il était venu regarder le spectacle et je devais le laisser se concentrer. Je continuais à écouter ses morceaux et je m’étais promis qu’un jour j’allais reprendre la chanson à ma manière. Je lui ai demandé la permission et il me l’a accordée. Dans «secret world», je parle plus des gens qui se débrouillent, de la famille. Je rappelle l’importance de garder certains secrets pour préserver le tissu familial. Chaque famille doit savoir garder ses secrets mais aussi nourrir l’amour. Il est toujours important de ne pas se limiter seulement entre époux. Le lien familial permet de surmonter certaines situations comme la perte d’un proche. Il faut savoir accepter les décisions divines, c’est ce qu’on appelle le secret de la vie et il faut le respecter.
Dans le morceau «problèmes yi », vous évoquez la situation des émigrés, alors que vous en êtes un. Est-ce que c’est votre quotidien que vous racontez ?
Je parle de tous les problèmes en général. Que cela soit pour le Sénégalais ou pour l’émigré. Les problèmes sont toujours là. Parfois, vous voyez une personne marcher dans la rue alors qu’il est submergé de soucis. Il pense à des solutions face à ce qu’il vit. Chacun avec ses charges et comment il doit les gérer.
Contrairement à vos collègues artistes, vous ne chantez pas les guides religieux. Quel est votre rapport avec la spiritualité ?
J’ai un morceau intitulé «La illalah illalah… ». J’y évoque la foi en Dieu. J’estime que tout ce qui se passe, ressort de la volonté divine. Je suis quelqu’un de très croyant et je crois en l’assistance divine. La croyance, c’est quelque chose de privée entre moi et Dieu. Il n’est pas nécessaire d’afficher son appartenance confrérique. C’est personnel. Il se peut qu’un jour que je rende hommage à Serigne Saliou Mbacké ou Mame Abdou Aziz Sy parce que ce sont des personnes qui m’ont marqué et qui ont joué un grand rôle dans la société sénégalaise. On me pose souvent la question, mais la musique c’est d’abord une question de sensibilité et d’inspiration.
Cinq ans se sont écoulés entre vos deux albums. Ne trouvez-vous pas que c’est long?
Oui, c’est vrai, mais c’est quand même cinq ans d’occupations et de dur labeur. En 2010, j’ai sorti «Aksil» et j’ai fait beaucoup de tournées et plein d’autres projets. C’est pourquoi cela a pris du temps. Je trouve que cinq ans, c’est raisonnable comme intervalle pour sortir deux albums. Il faut savoir qu’un album coûte cher. Si j’avais les moyens, je sortirais un album tous les 3 ans.
Qu’est-ce que vous réservez à vos fans ?
Je voudrais quand même remercier mes fans qui me suivent malgré le style musical différent de ce qu’ils ont l’habitude d’écouter. Actuellement, je suis en studio avec des musiciens sénégalais pour une touche sénégalaise et le prochain opus est prévu pour l’automne.
Vous êtes attendu pour la confirmation. Est-ce que vous ne ressentez pas une pression ?
(Rires). Le secret c’est de travailler, prendre le temps de bien faire les choses. La musique est une question de moyens mais aussi de travail. Si vous vous y mettez pour trouver l’originalité, le résultat suit facilement avec l’aide de Dieu. Il faut reconnaître que les problèmes de moyens bloquent beaucoup d’artistes. On ne peut pas vivre de la musique. Ensuite, il faut savoir faire l’arrangement, le mix, trouver un ingénieur son qui sache finaliser ton projet d’album, c’est assez costaux comme moyens.
Avec le piratage, comment rentabiliser vous l’investissement ?
C’est difficile (il se répète). Un artiste ne peut plus gagner sa vie en faisant juste de la musique, à moins que ce ne soit vraiment populaire. Si on parle du Sénégal, les gens n’achètent pas de disque, ils le téléchargent et se l’envoient. Je peux même dire que tout le monde est disque d’or ici parce quand vous êtes connu, tout le monde vous écoute. Mais peu d’artistes gagnent réellement de l’argent. Les disques ne sont pas achetés, les concerts ne sont pas nombreux. Vivre de la musique est difficile. Pis encore, certains artistes se la pètent quand ils sont célèbres, en montrant que tout va bien, que ce sont des stars car ils apparaissent à la télé. Mais ça ne veut pas dire qu’ils ont les mêmes comptes que Youssou Ndour. Ce n’est pas pareil. Vous pouvez passer sur les mêmes chaines de télévision sans avoir les mêmes comptes bancaires. Il faut que les gens puissent faire cette différence. C’est pour cela que certains artistes jouent beaucoup, pour des questions de vedettariat. La réalité est toute autre. Les productions diminuent de plus en plus, et même ceux qui vendaient beaucoup de cd ne le font plus car les choses ont beaucoup changé. On ne joue que pour performer. La semaine passée j’ai joué au Pullman, ensuite je suis parti jouer à Saint-Louis, tout en sachant que c’était cher pour certaines personnes. Je veux que mes spectacles soient accessibles à tous, mais on n’a pas le choix.
Quel chanteur vous inspire dans la musique ?
En matière de musique, je suis curieux. Je m’inspire de tous les chanteurs, qu’ils soient connus ou non, des chanteurs de Xassaides. J’écoute tous les styles. Tout dépend de mes feelings.
Si vous aviez une baguette magique pour transformer l’Afrique ou le Sénégal, sur quel aspect vous vous appesantiriez ?
Sur l’éducation, qu’elle soit scolaire ou religieuse. Parce que quelqu’un qui n’est pas instruit ne sait pas où mettre les pieds. L’éducation est la base, tout le reste vient après. Si vous savez ce que vous devez manger, ce que vous devez apprendre, vos limites, je pense que vous avez déjà la préparation de base. Le patriotisme et tout le reste suivront nécessairement. Etre fier d’être Sénégalais, d’être Africain et d’être aussi citoyen du monde. Ce ne sont que des étapes, mais l’éducation scolaire et celle religieuse sont très importantes. Cela donne une base de vie qui est nécessaire.
Comment trouvez-vous la musique sénégalaise ?
On peut dire que les gens écoutent deux à trois musiciens au Sénégal, et ce sont ceux-là qui jouent le plus souvent : Youssou Ndour, Waly Seck et Pape Diouf. Mais la musique sénégalaise ne se limite pas à ces trois-là. Moi j’écoute la musique traditionnelle, des gens inconnus du grand public. C’est juste que les Sénégalais se limitent à une poignée de musiciens. C’est la manière d’écouter la musique qui fait cela. Il y a différentes catégories : les mélomanes qui écoutent tout, ceux qui ont leurs propres artistes, et ceux qui vont avec la masse et qui ne suivent que les tendances du public, alors que le public n’est pas stable. Il surfe sur la vague, alors que la vague par définition est temporaire. En plus les critiques n’aident pas toujours. Je trouve même qu’il n’y a plus de critiques pour faire de la remise en question. Le public nous adule, mais nous ne rend pas service. Un artiste, quel que soit son talent, a besoin d’être critiqué. Mais on en manque au Sénégal. C’est pourquoi nos artistes ne gagnent pas souvent les compétitions internationales. Le musicien est comme un lutteur. Même quand c’est un champion, il a besoin d’entrainements, il ne doit jamais se reposer sur ses lauriers.
Certains disent que les « Assiko » ont beaucoup contribué dans votre musique. En quoi ?
L’«Assiko » c’était ma vie. On a commencé la musique avec les gourdes pendant les Tadiabone. Même quand on voyait des voitures garées, on tapait dessus pour créer une sonorité. Ensuite, on utilisait les gourdes. Les «Assiko» ça remonte à loin, avec les matches de «Navétanes» (championnats populaires en période d’hivernage) avec Damels chez mes grands-parents, Sandial, Khandalou... On vivait ça avec passion. C’était dans les années 90. Mais avant cela, je fréquentais les enfants de Soundioulou Cissokho.
Comment ils l’ont su ?
En un moment, il était question d’un voyage en Suisse pour une tournée de six mois avec le Groupe Dudu Fana et pour avoir le passeport, il fallait l’autorisation parentale. C’était en 1994. Je n’avais plus le choix, il fallait que je leur parle. Après ils l’ont pris avec philosophie. C’est comme cela que ma carrière a démarré. Ma chance, c’est que je jouais beaucoup d’instruments en même temps que je chantais. Donc j’avais la chance d’être incontournable dans le groupe.
Comment vous êtes partis au Canada ?
C’était avec le groupe Africa Jamono Balley. Un groupe traditionnel qui alliait danse et musique
On a vu une vidéo sur internet où vous étiez reçu à l’Assemblée nationale canadienne. C’était à quelle occasion ?
Je sortais d’une belle année avec l’album « Aksil » qui m’a permis de gagner beaucoup de titres (meilleur artiste musique du monde au Canada, au Québec, révélation Radio Canada… ), après ils ont jugé nécessaire de m’inviter à l’Assemblée nationale pour me féliciter. Ils disent que je suis un exemple pour les migrants. Ils ont voulu me prendre comme modèle pour les autres
L'INDIGNATION NE RETOMBE PAS
Plus de 6 jours après la mort tragique de Binta Camara, l’émotion est toujours palpable à Tamba où se succèdent les délégations
Plus de 6 jours après la mort tragique de Binta Camara, l’émotion est toujours palpable à Tamba où se succèdent les délégations.
L’indignation provoquée par la mort de Binta Camara ne retombe pas à Tambacounda où se succèdent les différentes délégations publiques. La délégation gouvernementale, conduite par les ministres Omar Guèye, Sidiki Kaba, Mamadou Saliou Sow, secrétaire d’Etat aux droits humains, a été hier à Tamba pour exprimer sa compassion à la famille de Binta Camara, tuée dans des conditions «horribles» dans la nuit du samedi au dimanche. «C’est une mort terrible et terrifiante», a martelé Sidiki Kaba profondément atterré. «Les Sénégalais sont émus et consternés par cette mort atroce de Binta Camara. Une fille de Dieu est partie sans pouvoir accomplir tous ses rêves. Sa dévotion et sa foi étaient frappantes à son âge. Cependant, je suis admiratif du courage et de la foi de ses parents face à la douleur et au choc. L’épreuve est dure mais ils ont su faire face», salue le ministre des Forces armées. «C’est une épreuve dure, insiste Omar Guèye. Ce qui s’est passé est inqualifiable. Mais vous saurez la surpasser avec le soutien des populations et celle du Président Macky
Sall.»
«C’est un événement terrible et terrifiant»
Malal Camara, papa de la victime et par ailleurs Directeur général de l’Agence de développement local (Adl), s’est dit très touché par le geste du Président. «Le déplacement des ministres pour présenter les condoléances de la Nation est déjà un acte qui me va droit au cœur et me réconforte aussi. C’était une fille de Dieu. Elle était certes ma fille, mais elle était aussi celle de toute la population en atteste l’élan que celle-ci lui a manifesté lors des funérailles. Elle était venue de Dieu, elle en est repartie. Aujourd’hui, Binta Camara est partie, continuons de prier pour elle», dit-il. Lors de leur passage dans la capitale de l’Est, les délégués du ministre de la Famille ont annoncé qu’une révision des différentes dispositions sur les viols et autres Vbg sont en vue pour une meilleure prise en charge de tels cas.
Ces visites réconfortent les associations de femmes et d’étudiants de la ville, qui promettent de marcher pour dénoncer ce crime odieux et sensibiliser les pouvoirs publics. «Dans les prochains jours, nous marcherons pour dénoncer les violences et autres exactions à l’endroit des femmes», martèle Bâ Oumou Diallo, adjointe au maire de Tamba. Atterrée par l’atrocité de la mort de Binta Camara. «Il est inadmissible qu’en un temps record, plusieurs crimes ou actes barbares et répréhensibles soient commis sur de pauvres femmes», a-t-elle pesté avant d’inviter les pouvoirs publics centraux à renforcer les dispositions sécuritaires du pays afin d’installer la peur dans le camp des malfrats. «L’Etat doit renforcer la sécurité et créer des conditions pour mieux dissuader les malfrats. Ça ne peut plus ni ne doit continuer. Nous sommes les mamans et les sœurs et devons être protégées et respectées. Ce qui vient de se passer est horrible. Une peine exemplaire doit être infligée à l’auteur de ce crime abominable», plaide-t elle.
Par ailleurs, les étudiants et élèves ressortissants de Tambacounda aussi projettent une grande procession le week-end prochain pour s’insurger contre l’assassinat de Binta Camara et des violences commises sur les enfants. En réaction à cette tragédie, le réseau Siggil jigeen n’a pas aussi caché son indignation. «Vu la situation actuelle du Sénégal avec les abominables meurtres notés ces derniers jours : assassinats de Binta Camara retrouvée morte à Tambacounda, de Coumba Yade à Thiès, de Mariama Sagna à Keur Massar. Il y a quelques jours, le corps nu en état de décomposition avancé d’une dame retrouvée près du marché Ouakam, etc. Cette liste qui commence à être très longue alarme la population sénégalaise et suscite l’indignation générale. L’Etat est naturellement interpellé à faire face et à prioriser la sécurité de toutes et de tous partout dans le pays en particulier pour les couches vulnérables : les enfants et les femmes», demande Mme Safiétou Diop Fall, Présidente du Réseau Siggil dans un communiqué.