Le bilan de cet accrochage qui est intervenu en haute mer a été lourd. Deux individus, dont l’inspecteur ont été blessés ; la pirogue des pêcheurs a été fracassée et leur machine a disparu. En effet l’un des pêcheurs pointe un doigt accusateur à l’endroit des gardes. A l’en croire, ces derniers ont aperçu les pêcheurs qui traversaient la zone interdite. «Ils ont donc suivi la pirogue pour nous sommer de nous arrêter, mais nous avons refusé d’obtempérer parce que nous n’avions rien à nous reprocher».
Cette version est confortée par un autre témoin qui soutient mordicus que l’équipage avait dans la pirogue les filets et tout le matériel. A cause de ce refus de suivre les ordres des éléments de la garde de la zone marine protégée, des propos aigres-doux ont été échangés de part et d’autre, poussant les hommes de tenue à passer à la vitesse supérieure. Poursuivant sa narration, l’un des pêcheurs, témoin de l’incident, raconte: «Les gardes marines ont lancé des pierres sur nous et une bagarre a éclaté ». Deux individus seront blessés, dont l’inspecteur Ndao qui a eu les deux doigts cassés ; et le capitaine répondant du nom d’Issa kha aura quant à lui le bras cassé. Par ailleurs les gardes- marines sont accusés d’avoir fracassé la pirogue des pêcheurs, en arrêtant ainsi deux parmi eux, en l’occurrence le capitaine et son lieutenant du nom de Mandir.
Cependant même si du côté des pêcheurs on brandit des photos montrant une pirogue fracassée, la réalité serait tout autre. Les gardes ont trouvé les pêcheurs la main dans le sac. Les autres photos détenues par l’autre camp prouvent que les pêcheurs étaient en train de chercher du poisson avec leurs filets dans ladite zone. Un fait qui y est habituel depuis que cette espace a été classée parmi les zones marines protégées. Ils soutiennent que ce sont les pêcheurs qui, en plus de violer sciemment le code de la pêche, se sont montrés téméraires en attaquant les gardes pour se sauver. C’est pour cette raison que les gardes ont mis leur vatout pour les stopper et les arrêter.
Du côté du service des pêches, on a préféré garder le silence sous prétexte que l’action est pendante devant la justice. De plus, c’est la même position qu’a adoptée la gendarmerie qui ne veut pas se prononcer sur cette affaire.
D’ailleurs, ce phénomène de spoliation des ressources est récurrent dans la zone. Pour la plupart, le « modus opérande » consiste à organiser un déplacement de 10 pirogues, au moins chacune ayant à son bord un équipage de 10 personnes armées de pierres, de bâtons et de couteaux. Nuitamment ou à l’aube, ils s’introduisent dans la zone pour pêcher et repartir tranquillement, s’ils ne rencontrent pas de gardes, sinon c’est la bataille. Cet incident est donc le énième qui vient d’éclater à Ngaparou.
L'AFRIQUE DU SUD VENT DEBOUT CONTRE KOFFI OLOMIDÉ
Les deux établissements censés accueillir les prochaines performances de l'artiste sur place, ont fait marche arrière, après qu'un collectif de lutte contre les violences faites aux femmes a lancé une pétition en ligne et saisi le gouvernement
Jeune Afrique |
Katia Dansoko Touré |
Publication 19/06/2019
« N’accueillez pas Koffi Olomidé. Aidez-nous à endiguer les violences faites aux femmes. » C’est avec ce message que les instigateurs de la pétition, mise en ligne le lundi 17 juin, et intitulée « Empêchez l’agresseur reconnu coupable Koffi Olomidé de se produire en Afrique du Sud » ont convaincu deux établissements sud-africains d’annuler les concerts de la star du ndombolo Koffi Olomidé.
Ce dernier devait se produire le 28 juin à Johannesburg, au Gallagher Convention Centre, mais aussi au Cap, le 29 juin, au Shimmy Beach Club, dont la direction a assuré avoir décidé d’annuler le concert la semaine dernière.
La pétition s’adressait non seulement aux propriétaires des deux endroits mais encore au ministère sud-africain des Affaires intérieures. « Nous, les signataires, demandons au ministère d’empêcher Koffi Olomidé d’entrer sur le territoire sud-africain », peut-on notamment lire parmi les doléances du collectif Stop Koffi Olomidé composé de 39 organisations féministes et associations de la société civile sud-africaine dédiées à la lutte contre les violences faites aux femmes et les violences liées au genre.
« Nous avons, par ailleurs, adressé une lettre à la présidence, aux ministères des Affaires intérieures, de la Police, de la Justice mais aussi des Arts et de la culture », indique Bunie Matlanyane Sexwale, porte-parole du collectif à l’origine de la pétition et membre fondatrice de l’organisation Lesaka La Basadi (« Cercle de solidarité pour les femmes », en sotho).
« Nous avons très rapidement obtenu une réponse de la présidence qui nous a indiqué prendre l’affaire très au sérieux et nous a assuré que des mesures seront prises afin que le ministère des Affaires intérieures empêche l’arrivée de Koffi Olomidé sur le territoire sud-africain. »
Condamné en France, expulsé du Kenya
La pétition ne manque pas de rappeler le lourd passif de l’étoile de la rumba. En février 2012 – année où il avait été jugé coupable d’agression sur son producteur en RDC -, il avait été mis en examen en France pour viols aggravés après les accusations de quatre de ses danseuses portant sur des faits commis en région parisienne entre 2002 et 2006.
Lors du procès, le ministère public avait requis sept ans de prison à l’encontre de la star pour « atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité » et pour « séquestrations » sur les quatre victimes.
En mars 2019, il a finalement été condamné par la justice française, à deux ans de prisons avec sursis pour « atteintes sexuelles sur mineure » de moins de 15 ans – en l’occurrence une des quatre plaignantes. Il a également été contraint de verser 5 000 euros à cette dernière au titre de préjudice moral. Pour les trois autres parties civiles qui l’accusaient de viol, le chanteur a obtenu la relaxe.
Le collectif Stop Koffi Olomidé demande également aux autorités sud-africaines d’expulser le chanteur congolais de 62 ans vers la Zambie, dans le cas où il serait arrêté sur le sol sud-africain. « En 2012, il a agressé une photojournaliste en Zambie alors qu’il était en pleine tournée », rappelle Bunie Matlanyane Sexwale.
En juillet 2018, alors qu’Antoine Christophe Agbepa Mumba, de son vrai nom, devait retourner en Zambie pour deux concerts, les autorités zambiennes ont indiqué qu’il serait arrêté à la minute où il poserait le pied dans le pays. L’ambassade de France en Zambie avait également appelé à son arrestation.
Deux mois plus tard, la Zambie émettait un mandat d’arrêt contre l’artiste. « Combien de temps Koffi Olomidé va-t-il continuer à sillonner le monde sans être inquiété par ses agissements ? », s’interroge Bunie Matlanyane Sexwale.
En Afrique du Sud, 110 viols par jour
À ce jour, la pétition sud-africaine Stop Koffi Olomidé a recueilli plus de 760 signatures. Mais c’est surtout l’étroite collaboration entre ces associations et le gouvernement sud-africain qui ont accéléré les choses. « Depuis l’organisation de la marche contre les violences faites aux femmes qui a eu lieu dans toute l’Afrique du Sud mais aussi au Lesotho, en Namibie et au Swaziland, en août 2018, nous travaillons avec le gouvernement sud-africain sur ces sujets d’importance capitale », explique Bunie Matlanyane Sexwale. « En novembre 2018, Cyril Ramaphosa a permis l’organisation, à Pretoria, d’un sommet national sur les violences sexistes et les féminicides.
Il faut rappeler que, d’après les statistiques dévoilées par le Parlement sud-africain le 11 septembre 2018, près de 3 000 femmes ont été tuées entre avril 2017 et avril 2018 – soit cinq fois plus que la moyenne mondiale. De plus, 40 035 viols ont été rapportés à la police, soit 110 femmes violées par jour. Des chiffres alarmants qui, selon de nombreuses associations, sont encore loin de la réalité…
ABDOUL MBAYE ENCOURT 1 AN FERME
L’ancien Premier ministre n’est pas encore au bout de ses peines dans le différend qui l’oppose à son ex-épouse Aminata Diack.
Abdoul Mbaye comparaissait hier devant la barre de la Cour d’appel de Dakar pour faux et usage de faux, complicité d’usage de faux et escroquerie dont il a été relaxé par le premier juge. En appel, le Parquet général a demandé de requalifier les faits en obtention indue d’un document administratif, a requis 1 an ferme. Il sera édifié le 23 juillet prochain.
L’ancien Premier ministre n’est pas encore au bout de ses peines dans le différend qui l’oppose à son ex-épouse Aminata Diack. Alors que le juge l’avait relaxé des chefs de faux et usage de faux, complicité de faux et escroquerie en première instance, son ex-épouse et le Parquet ont interjeté appel. Com - paraissant hier devant la Cour d’appel pour les mêmes chefs, il s’est sans doute bouché les oreilles en entendant le réquisitoire de l’Avocat général : 1 an ferme même s’il a demandé la requalification des faits de faux et usage de faux initialement reprochés à Abdoul Mbaye en obtention indue d’un document administratif.
«Ce sont les conditions d’obtention dudit document qui posent problème car les choses ne se sont pas déroulées dans les règles de l’art», dit il. Quid de son cop revenu Adama Thiam ? Le Parquet général estime qu’il n’a rien fait. «Cet agent de l’état civil a agi sur instruction de son supérieur en l’occurrence le juge du Tribunal départemental de l’époque. Le prévenu n’avait pas l’intention manifeste de commettre du faux, il a agi sur la base de l’ordre donné par ses supérieurs», dit-il en demandant sa relaxe.
A la barre, Abdoul Mbaye a contesté les faits. «Depuis 3 ans, on me poursuit pour complicité de faux et on ne m’a jamais présenté de documents attestant que j’aurais commis un tel faux. Je les ai réclamés mais on ne me les a jamais produits. Je n’ai pas reçu entre les mains le document allégué de faux que j’aurais commis. Nul ne peut produire un écrit par lequel j’aurais essayé de soustraire à la dame Aminata Diack des biens, que ce soient des biens immobiliers ou des avoirs», énumère-t-il. Il persiste pour se blanchir : «Je n’ai jamais cherché à avoir un franc de la part de mon ex-épouse. Dans les liens du mariage, elle n’a jamais contribué le moindre franc aux dépenses quotidiennes.»
A propos du changement du régime de la communauté de biens initialement signé lors de son mariage en séparation des biens, Abdoul Mbaye a fait savoir que son épouse et lui avaient signé une requête conjointe adressée au Tribunal départemental hors classe de Dakar pour opérer ce changement. «J’ai déposé le dossier que nous avons signé ensemble. On a pris la décision après un consentement mutuel. C’est moi qui ai engagé la procédure parce que je voulais faire des investissements et je voulais protéger ces biens. Et cette ordonnance du juge n’a jamais été contestée depuis 20 ans», justifie-t-il son acte. A la sortie du procès, le patron de l’Acta dénoncé un acharnement. Il dit : «Il y a quelque chose qui ressemble à de l’acharnement. On vient de passer six heures de temps au Tribunal. Je n’ai jamais essayé verbalement ou par écrit de retirer des biens appartenant à Mme Aminata Diack, mon ex épouse, or ce sont les chefs pour lesquels je suis poursuivi. C’est vraiment dramatique.»
«Le réquisitoire du Parquet général est scandaleux»
Dans la même veine, il a dénoncé le réquisitoire du Parquet général. «Un an ferme, c’est scandaleux comme l’a dit mon avocat. Vous avez un procureur de la République qui demande un an d’emprisonnement en se trompant de nature de document. Le document même s’il était faux, ce n’est pas un faux administratif. Si c’est un faux, c’est un faux d’acte authentique. Et lui-même n’est pas attaqué, ce qui est attaqué, c’est la décision de justice qui a conduit à établir le document authentique. Je n’ai pas le droit de qualifier ça mais ils avaient le droit d’interjeter appel. Mais, l’importance c’est que la vérité soit dite pour ce cas mineur qui ne m’ébranle pas»,rassure l’ex-Premier ministre.
LE MAIRE RICHARD TOLL REJETTE EN BLOC ET S’EXPLIQUE
Depuis quelque temps, une polémique sur l’installation d’un parcours sportif par la Fondation Marie Louise Mimran pollue l’atmosphère à Richard Toll
Depuis quelque temps, une polémique sur l’installation d’un parcours sportif par la Fondation Marie Louise Mimran pollue l’atmosphère à Richard Toll. Accusé de s’être délibérément opposé à ce projet pour avoir fait arrêter les travaux, le maire Mame Diop rejette en bloc et explique sa décision par sa volonté de défendre les intérêts des populations.
Cette affaire à suffisamment fait débat dans la capitale du sucre pour mériter d’être inscrite comme seul point à l’ordre du jour du Conseil municipal extraordinaire convoqué samedi dernier par le maire de la ville de Richard Toll. Tout est parti d’un point de presse organisé par un groupe de personnes dont des conseillers municipaux dirigés par un homme d’affaires au cours duquel elle sont craché du feu sur le maire de Richard Tall, Mame Diop, suite à sa décision de faire arrêter les travaux de réalisation d’un parcours sportif que la Css veut offrir aux jeunes par le biais de la Fondation Marie Louis Mimran. Elles avaient accusé leur maire d’avoir arrêté le projet, sans avoir donné d’explications valables et en imposant à la Css (Compagnie sucrière sénégalaise) des conditions qu’elle ne pouvait pas satisfaire.
Samedi dernier, le premier magistrat de Richard Toll, à cause de l’ampleur que cette affaire, a convoqué le Conseil
municipal pour en discuter sous la présidence du préfet de Dagana. Au terme des débats qui ont été par moments houleux, le maire s’est lui aussi confié à la presse pour s’expliquer et donner sa version des faits. Selon Mame Diop qui a rejeté en bloc les accusations de ses détracteurs, le contrat qui lie la commune de Richard Toll à la Css est très clair. Seulement, explique-t-il, la Fondation Marie Louise Mimran ou ses représentants n’ont pas voulu respecter les
préalables posés par le Conseil municipal.
Par ailleurs, le premier magistrat de la ville a fait savoir que la compagnie lui a soumis une proposition de convention dans laquelle elle propose, entre autres, que le terrain de 16 hectares que la commune a décidé de lui attribuer pour l’installation du parcours sportif lui soit cé dépendant une période de 10 ans. Pour Mame Diop, le parcours sportif peut bien servir aux jeunes de la commune, mais il ne sera pas construit sous la pression de qui que ce soit. Dans la même logique, il indique que jamais il ne signera de convention entre quatre murs, mais il se donnera toujours du temps pour partager avec son Conseil municipal. Mame Diop, qui a souligné que la mairie veillera à sécuriser le foncier de la ville, a aussi révélé que la Compagnie sucrière sénégalaise a des ambitions ina vouées. Pour lui, elle aurait apparemment l’intention, en choisissant le site sur lequel il veut implanter son projet, de dégager une zone tampon entre le reste de la ville et la cité des cadres de l’entreprise pour éviter le contact entre ces derniers et le reste de la population. Ce qui est inacceptable.
Par ailleurs, le maire reproche aussi à la Css de lui avoir envoyé un projet de protocole dans lequel elle pose plusieurs conditions pour faire du parcours un don pour la mairie de Richard Toll. Ce qui également est inacceptable. Malgré tout, Mame Diop qui s’est félicité du soutien que lui a apporté le Conseil municipal qui veut y voir plus clair sur les intentions de la Compagnie sucrière sénégalaise a souligné que la commune de Richard Toll est disposée à poursuivre le partenariat avec la Css et la Fondation Marie Louise Mimran, mais à la condition que ces dernières respectent leurs engagements liés à la réalisation des aménagements sur l’assiette de substitution, après l’octroi par la commune de 16 hectares pour le projet et surtout que la Css octroie à la commune un acte de donation sans condition.
Pathé Sèye, préfet du département de Dagana, qui présidait la réunion, a souligné que malgré les débats houleux et même parfois la passion qui les a entourés, le Conseil municipal a adhéré à toutes les décisions prises par le maire. Il a rappelé que la compréhension que lui comme le ministre de tutelle ont du projet est que c’est un projet de la commune de Richard Toll et que le partenaire qu’est la Css ne peut rien faire sans son aval. Il a toute fois invité le maire et ses collaborateurs à poursuivre la réflexion et les discussions autour du projet.
ABDOUL AZIZ KEBE SERMONNE LES PÈLERINS
Le délégué général au pèlerinage a rencontré ce samedi des pèlerins et les neuf voyagistes privés de la région de Thiès dans le cadre d’une tournée nationale de sensibilisation sur les préparatifs du Hajjaux Lieux saints de l’islam.
Le délégué général au Pèlerinage a rencontré ce samedi des pèlerins et les neuf voyagistes privés de la région de Thiès dans le cadre d’une tournée nationale de sensibilisation sur les préparatifs du Hajjaux Lieux saints de l’islam. Une occasion pour Pr Abdoul Aziz Kébé des indigner des récriminations et autres plaintes et critiques des pèlerins lors des étapes de Mouna et Arafat.
Il n’a pas été diplomatique : Le délégué général au Pèlerinage est très remonté contre les récriminations et autres plaintes et critiques des pèlerins lors des étapes de Mouna et Arafat. Pr Abdoul Aziz Kébé, qui présidait ce samedi à Thiès une tournée de sensibilisation sur les préparatifs du Hajj aux Lieux saints de l’islam demande aux pèlerins de se «préoccuper de la philosophie du Hajj, plutôt que de se soucier d’attributs, de privilèges et de commodités de l’hôtellerie, des bons plats ou des retards de service». Il enchaîne : «Nous nous sommes rendu compte que d’année en année, il y a des récriminations et des critiques qui sont exprimées par les pèlerins. Et toutes les critiques sont exprimées à Mouna. Au niveau du transport aérien, il n’y a pas problème à Médine également. Alhamdoulilah à la Mecque, les gens sont plus ou moins satisfaits. Et à Mouna, Arafat, les problèmes commencent à jaillir.»
L’islamologue pense que si le problème persiste, c’est parce que «la communication sur Mouna n’a pas été faite». Toutes raisons de la décision de la délégation générale au Pèlerinage de «mettre l’accent cette année sur le sens
de notre résidence à Mouna et à Arafat pour que la retraite qui nous est demandée par Allah soit véritable». Il explique : «Nous avons pensé que c’est nous qui avons commis l’erreur de ne pas suffisamment communiquer sur Mouna qui n’est pas un hôtel encore moins un espace touristique. Mouna c’est le désert.»«Et là-bas, poursuit-il, on enjoint les musulmans de se départir des attributs vestimentaires, sociaux, titres, de sortir des villes, pour revenir à l’état primordial, adamique, au milieu des pierres, revêtus d’une petite étoffe.
Dieu veut qu’ils se souviennent de leur état minéral. Nous revenons dans le désert, nous nous couchons sur terre et nous retournerons dans la terre lorsque nous mourrons», explique-t-il. Selon lui, «le pèlerin devrait se préoccuper de cet esprit». Et d’ajouter : «Le message donc délivré cette année à la communauté du pèlerinage est axé sur la philosophie du Hajj. Et l’objectif est de permettre aux pèlerins de se préparer moralement, mentalement et spirituellement. Nous les invitons donc à s’armer de positivité et à comprendre le sens de cette retraite spirituelle qu’est le Hajj.» Aussi, Pr Kébé a surtout insisté sur cette «communication de proximité» parce que, relève-t-il, les pèlerins, une fois à la Mecque, «restent toujours attachés à leur société par leurs smartphones, via les réseaux sociaux, non pas dans la positivité requise par le Hajj, mais dans la négativité, en mettant en exergue les petites choses qu’ils diffusent et partagent.
Ce n’est pas de mauvaise foi que ces pèlerins le font, mais par ignorance».Au-delà, le coordonnateur régional des neuf voyagistes privés agréés pour le pèlerinage aux Lieux saints de l’islam,El Hadji Idrissa Gaye, assure qu’ils sont fin prêts et n’attendent que le départ prévu à partir du 28 juillet.
MES AMPOULES NE SONT PAS ENCORE GRILLÉES
Après son acquittement qui a suscité un tollé, Thione Ballago Seck prévoit de revenir en force avec les projets avec un projet international qu’il a initié et qui réunit des artistes africains, particulièrement issus des pays de la CEDEAO, mais aussi des
Après son acquittement qui a suscité un tollé, Thione Ballago Seck prévoit de revenir en force avec les projets avec un projet international qu’il a initié et qui réunit des artistes africains, particulièrement issus des pays de la CEDEAO, mais aussi des artistes européens. Trouvé dans un hôtel à la station balnéaire de Saly, le leader du Raam-Daan est en plein tournage de 30 clips. Dans cet entretien accordé à « L’As », le père de la star Wally Seck revient sur sa carrière, ses relations avec son fils non sans oublier d’évoquer le chapitre de son procès.
L’As : Vous avez été blanchi par la justice. Quel est votre sentiment ?
Thione Seck : D’abord, je remercie infiniment Dieu, le Tout-Puissant parce que c’est lui seul qui a pu me décharger de ce lourd fardeau, ma famille se réjouit aussi de cette décision judiciaire. Il y avait beaucoup de bruits qui entourait cette histoire, c’était difficile mais cela fait partie de mon destin, ce que j’accepte avec philosophie.
Comment est venu le nom de votre orchestre ? Je me suis inspiré du mois de Ramadan pour le nom. C’est au cours d’un mois de ramadan que j’ai reçu mon tout premier matériel musical que j’ai acheté pour créer le groupe. J’ai voulu nommer le groupe ramadan, mais les gens m’ont dit que c’était un peu lourd de prendre le nom du mois béni pour le donner au groupe. Alors j’ai pris le soin de séparer le nom ramadan en deux syllabes ou j’ai ajouté à chacune un « a » avec un trait-d ‘union, entre les deux syllabes.
Ce qui fait que on peut lire Raam Daan. Dans ma tête et dans mon esprit je sais que c’est ramadan que je veux dire. Mon procès s’est déroulé durant le mois de ramadan, mais aussi mon acquittement a été prononcé par la justice sénégalaise durant le mois de ramadan pour dire qu’il n’existe pas de hasard dans la vie. Le mois de ramadan est le mois le plus béni en Islam.
Je remercie infiniment mon Seigneur, car sans lui rien de tout cela ne serait possible. Ensuite, je savais que ça n’irait pas bien, si cette lourde épreuve ne s’abattait pas sur moi. Toute peine que Dieu te fait subir est quelque chose de bien. Quand j’étais là-bas, j’ai eu l’intime conviction que la prison était la meilleure chose qui pouvait m’arriver en ce moment de ma vie.
Votre libération est source de polémique dans la justice sénégalaise. Que répondez-vous?
Vous savez, je suis profane, concernant les lois et le fonctionnement de la justice de notre pays. J’ai entendu les gens dire l’article 5 de l’UEMOA, mais en toute franchise j’ignore ce qu’il en est réellement. Tout ce que je sais, c’est que je remercie et je ne cesserai de remercier infiniment mon Seigneur. C’est dommage, mais si je ne voulais pas la polémique. Il y a un avocat qui m’a appelé pour me dire que je suis entré dans l’histoire, et que ma libération a créé une nouvelle jurisprudence dans l’histoire de la justice sénégalaise.
Et on va l’appeler : «La jurisprudence Thione Seck ». Il m’a dit que maintenant, on ne peut emprisonner plus une per- sonne sans pour autant respecter au préalable les règles que le Sénégal a signé avec tous les pays de l’UEMOA. L’avocat d’ajouter que si ce cas était arrivé à un autre peut-être que ça allait passer inaperçu ou bien personne n’allait en parler, mais comme c’est tombé sur Thione Seck qui est une célébrité.
C’est la raison pour laquelle cette jurisprudence a été créée. Le tollé suscité par cette libération et la liaison que certains en ont faite avec le cas de Khalifa Sall m’attriste. Khalifa Sall est mon ami de très longue date. Je prie Dieu pour qu’il recouvre au plus vite la liberté. Je suis impatient même de le voir libre et de vaquer à ses occupations.
Où en êtes-vous avec votre grand projet musical?
Pour ce projet, on est arrivé à mi- chemin. On avance lentement, mais sûrement. Il y a certaines versions qui doivent sortir. Je me suis entendu avec l’Union des marchands ambulants du Séné- gal qui doit se charger de la vente des albums du projet. J’espère que notre collaboration avec l’Union des marchands ambulants nous aidera à ne pas souffrir du problème de la piraterie.
Je suis actuellement à Saly Portudal pour faire une trentaine de clips parce que je suis en retard par rapport aux autres artistes qui ont été invités qui ont déjà chanté et tourné leurs clips dans ce pro- jet. Si je reste à Dakar, je ne pour- rai pas les réaliser parce que, je suis tout le temps au studio du matin jusqu’à 2h du matin. C’est la raison pour laquelle je suis venu ici à Saly pour essayer de rattraper ce retard. Je vais couronner le tout par une tournée internationale est prévue.
Pourquoi le choix de faire un tel grand projet « la CDEAO en chœur (Thione Seck à gogo)» ?
J’ai décidé de le faire parce que je suis Thione Seck. Je ne peux plus me permettre de faire de petites choses. Je suis dans l’obligation de créer un grand projet où tout le monde pourrait trouver sa place. Quand tu décides de faire chanter vingt artistes de chaque pays de la CDEAO c’est trop, et pour chaque artiste il faut lui faire trois clips déjà. Concernant les clips, par rapport à ceux des artistes Sénégalais qui sont dans le projet tourne autour de mille clips. Le choix s’est fait naturelle- ment. Tout artiste qui entend cela vient donner son adhésion pour participer au projet. On a payé personne un franc pour le mo- ment.
Est-ce le choix de faire toujours le mbalax sénégalais n'a pas trop freiné votre reconnaissance internationale ?
Je ne peux faire que du mbalax parce que je suis né et je vis dans un pays où l’on ne fait que du mbalax, où l’on ne danse que du mbalax. Dans un tel contexte, je suis obligé de faire du mbalax. On disait souvent que le mbalax n’était pas exportable, mais ce projet prouve le contraire. Tous les artistes qui ont chanté dans ce projet qu’ils soient des Africains ou des Sénégalais l’ont fait avec la musique mbalax. Même les blancs ont chanté sur des mélodies mbalax.
Au moment où tout le monde reconnaît la richesse de vos textes, votre fils Wally Ballago Seck est critiqué pour faire des chansons dénuées de sens que répondez vous à cela ?
D’abord Wally est jeune. En tant que jeune, il joue la musique de sa génération. Lui et moi, ne vivons pas les mêmes réalités. Aussi, il faut admettre qu’on ne puisse pas partager les mêmes visions, mais il faut reconnaître que ces critiques ne concernent pas tous ses textes, parfois on tombe sur certains de ses textes très sensés qui signifient tous quelques choses. Ce n’est pas que j’essaie de le laver à grande eau, mais avec cette nouvelle génération Wally, comme les autres doivent redoubler d’efforts avec les textes qu’ils chantent.
Maintenant Wally n’a plus rien à prouver, parce que c’est Dieu qui l’a mis dans le cœur des gens. Parfois, je le taquine en lui disant que tu as les succès du poisson et de l’hyène. Le poisson vient de la mer, mais il fait partie des aliments de base commune à tout le monde. Je pense qu’il est sur le bon chemin. J’écoute certains de ses albums qui ont beaucoup de sens. Sa principale chance c’est qu’il est le fils de Thione Seck, en- suite quand il démarré sa carrière il a trouvé que tout était déjà prêt, donc c’est DIEU qui lui a tracé ce chemin, et lui a atténué certaines peines que moi son père j’ai endurées.
Et je profite de cet entretien pour dire aux Sénégalais que Wally est un fils que je remercie beaucoup très sincèrement. Je suis très fier de lui parce qu’il ne veut pas que je manque de quelques choses ou que je de- mande quelques choses.
Est ce que vous lui écrivez des textes ?
Malheureusement je ne lui ai jamais écrit de textes et il ne m’a jamais demandé de lui écrire un texte. Ensuite, il n’est jamais venu me dire papa corrige moi, ce texte ou autre chose. Je le laisse faire son chemin. Peut-être un jour, viendra où l’on travaillera ensemble sur des textes.
Son succès phénoménal ne vous a-t-il pas trop surpris ?
Non. Cela ne m’a pas surpris parce que c’est une chose possible. Thione Seck peut avoir un fils qui sait très bien chanter. Mais, j’ai un autre fils qui s’appelle Lamine Nar Seck, il joue au clavier et vit en Italie, mais il chante aussi. D’ailleurs il doit sortir bientôt un album.
Quel conseil donneriez-vous à Wally pour la suite de sa carrière ?
C’est de poursuivre son chemin. Qu’il continue à venir en aide à ceux qui en ont besoin. Il ne doit pas dormir sur ses lauriers aussi. Il doit respecter les répétitions. Qu’il sache que rien ne lui sera offert parce qu’il est le fils de Thione Seck.
Que répondez vous à ceux qui disent que Thione Ballago Seck est un éternel contestataire ?
Quand je vois quelque chose qui est anormale, je le dénonce tout haut. La seule différence est ce que les gens disent tout en bas ce qu’il pense, en rouspétant. Je ne suis pas hypocrite. Si c’est cela qui fait de moi un contestataire alors je serai un éternel contestataire.
Thione Seck est apolitique, quels sont vos rapports avec les Chefs d’Etats Sénégalais ?
Le Président Abdou Diouf m’a reçu quatre fois. Le président Abdoulaye Wade m’a reçu deux fois. Quand il partait à l’UNESCO, j’étais l’artiste qu’il avait amené. Le Président Macky Sall nos relations sont antérieures à son accession à la magistrature suprême. On se connaît bien et on a un vécu commun lui et moi. Il m’a reçu aussi.
Donc, j’ai pu m’entretenir avec eux tous et leur donner mon avis, prendre des photos avec eux. Il faut souligner que j’ai pu bénéficier des plus hautes décorations de l’Etat du Sénégal, j’ai été décoré du Chevalier de l’Ordre Nationale du Lion, j’ai aussi la décoration de Chevalier de l’Ordre National du Mérite. J’ai aussi celle du Chevalier de l’Ordre National des Arts et des Lettres.
Vous êtes quelqu’un qui fait beaucoup référence au Prophète (PSL) dans vos textes. Alors, quand irez vous à La Mecque pour faire le pèlerinage ?
Sincèrement, c’est mon vœu. Même Wally m’avait offert un billet pour que je puisse faire le Haj l’année dernière. Mais je lui ai dit non, je ne suis pas encore prêt. Cette année encore, il a insisté. Je suis en train de voir, parce que le pèlerinage ne dure que dix jours. Vraiment, je suis en train d’y penser. Je souhaite que cela se passe cette année ci Inshaa-Allah.
Quels sont vos pires et meilleurs souvenirs dans la musique ?
Je commence par le meilleur c’est quand j’ai reçu le disque d’or d’honneur de la famille Jackson. Le premier africain à recevoir cette distinction, je pense que c’est le Président Abdou Diouf, je suis le second à le recevoir. Le Président Diouf c’était sur le plan politique, moi c’était sur le plan musical. La famille quand ils sélectionnent un pays, ils choisis- sent des albums venant de ces pays et après ils font un choix.
C’est une chance pour le Sénégal. Mais, il faut noter qu’El-Hadj Fall un Sénégalais marié à une cou- sine de Mickael Jackson a pesé de tout son poids pour que la famille Jackson choisisse le Sénégal. Le jour où j’ai acheté mon premier matériel de musique fait partie de mes plus beaux souvenirs, le premier album de l’orchestre Raam Daan qui était «Ballago». Le plus dur dans ma carrière c’est qu’elle n’a pas été rose par rapport à ce que les gens croient. Les épreuves étaient beaucoup plus nombreuses de loin.
BBY PARLE DE CONSPIRATION
Réunie ce 8 juin 2019, autour de son président, la coalition Bennoo Bokk Yaakaar a évoqué le reportage de la bbC sur la cession des licences de pétrole et du gaz, éclaboussant Aliou Sall
Réunie ce 8 juin 2019, autour de son Président, la coalition bennoo bokk Yaakaar a évoqué le reportage de la bbC sur la cession des licences de pétrole et du gaz, éclaboussant Aliou Sall. Pour les leaders de la mouvance présidentielle, cette affaire est «une conspiration» menée par une certaine opposition revancharde.
«Se prononçant sur la question d’actualité relative au reportage tendancieux de la BBC sur le pétrole découvert dans notre pays, la conférence des leaders dénonce avec la dernière énergie la conspiration, l'amalgame et la tentative de manipulation développés par une frange de l’opposition aigrie et revancharde », déplore la conférence des leaders de BBY dans un communiqué parvenu à Toutinfo.net
« Elle rappelle pour mémoire toutes les initiatives prises par le Président Macky Sall à l’effet de promouvoir la transparence et l’équité dans la gouvernance des ressources minières et pétrolières : -l’adoption par référendum de la disposition faisant de ces ressources une propriété de l’ensemble du peuple sénégalais, -l’adhésion volontaire du Sénégal à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), -la publication de tous les contrats relatifs aux domaines indiqués, -la tenue d’une concertation publique inclusive sur l’utilisation des ressources issues de l’exploitation du pétrole et du gaz et l’ouverture du Cos-Pétro gaz à la société civile et à l’opposition, etc. », poursuit à ce propos la même source qui ajoute : « La Conférence des Leaders appuie fortement cette option inclusive de Monsieur le Président de la République et l’encourage pour sa décision de faire ouvrir une information judiciaire sur la question afin que toute la lumière soit faite et que l’opinion nationale comme internationale soit définitivement édifiée ».
Sur cette affaire toujours, la conférence des leaders appelle les militants et sympathisants, les populations sénégalaises, à faire preuve d’une vigilance aigue devant les tentatives de déstabilisation de notre pays orchestrées depuis l’extérieur, et à se mobiliser pour accompagner le gouvernement du Président Macky Sall dans la réalisation de ses politiques de construction d’un Sénégal émergent et inclusif : un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous.
S’agissant du lancement du Dialogue national, la Conférence des leaders se félicite de la réussite de celui-ci avec la présence remarquable des représentants de toutes les forces vives de la Nation et appelle l’ensemble des acteurs à œuvrer pour la recherche de consensus forts sur les questions d’intérêt national. « Dans le même esprit, la Conférence des leaders félicite le Président de la République pour le choix judicieux et consensuel porté sur la personne de Famara Ibrahima Sagna en tant que président du comité de pilotage du Dialogue national et se réjouit tout autant du consensus réalisé autour de l’équipe de direction de la commission cellulaire dont les travaux portent sur le dialogue politique.
Evaluant l’état de préparation par la coalition du dialogue national, la conférence des leaders accueille favorablement la note de synthèse présentée par le comité préparatoire ad hoc de BBY et l’encourage à finaliser le travail afin de tenir dans les meilleurs délais un séminaire de partage avec l’ensemble des leaders de la coalition », lit-on dans le communiqué des leaders de BBY, réunis samedi dernier autour de Macky Sall.
«CERTAINES SCÈNES NE SONT PAS BELLES À VOIR À LA TÉLÉVISION»
Pape Faye jette un regard critique et lucide sur l’évolution du théâtre sénégalais - Avis d’expert qui ne cache pas qu’il y a des choses à revoir dans le secteur
Heureux récipiendaire du « Torodo d’honneur », une distinction octroyée par le Centre de recherche sur le patrimoine intellectuel africain Bajordo, Pape Faye, le comédien à l’aise dans plusieurs registres, est un homme comblé. Nous l’avons rencontré pour échanger avec lui. A travers cet entretien, il jette un regard critique et lucide sur l’évolution du théâtre sénégalais. Avis d’expert qui ne cache pas qu’il y a des choses à revoir dans le secteur…
Vous avez été distingué par « Le Torodo». Quel sentiment vous anime ?
J’ai dû remonter aussitôt mon parcours quand, le jour de mon sacre au Grand théâtre, j’ai vu en face et autour de moi d’éminents universitaires et anciens ministres prendre part à la cérémonie avec des communications de très haute facture. Dans ma carrière de comédien, j’ai porté dans mes tripes et sur ma carapace d’acteur pratiquement tous les personnages héroïques qui ont marqué l’histoire de mon pays. Aujourd’hui, je suis dans la mise en chantier d’une œuvre colossale retraçant la vie de Cerno Sileymaan Baal pour laquelle on a donné un avant- goût sur scène à plusieurs reprises à Sorano, au Warc, au Grand Théâtre et lors des dernières Recidak au Magic Land. C’est eu égard donc à toutes ces actions concrètes posées et qui sont des temps forts dans ma carrière que le Centre de recherche sur le patrimoine intellectuel africain a jugé utile de me décerner le titre de « Torodo » d’honneur. Nous allons, à ce titre, nous engager dans une dynamique de partenariat durable pour réaliser ensemble des actions concrètes dans le sens de la sauvegarde du patrimoine intellectuel sénégalais.
Dans votre carrière, vous êtes beaucoup illustré dans le théâtre historique. Est-ce un choix ?
Un choix ? C’est à la fois un sentiment de fierté et une reconnaissance de mon engagement pour la valorisation de notre patrimoine culturel africain. C’est pour avoir incarné les personnages les plus audacieux de l’histoire du Sénégal qu’on a bien voulu me décerner le trophée Torodo d’honneur. Mais également pour mon engagement pour la promotion de la paix et de la valorisation du patrimoine africain. C’est pourquoi j’ai dit que ce titre- là, c’est la main de Dieu. Et aujourd’hui, nous sommes en train de mettre en chantier l’œuvre de Cerno Sileymaan Baal. Nous allons mieux valoriser le parcours de nos érudits. Et ça, c’est un travail qui doit être porté par les comédiens. Je lance un appel au comité d’écriture de l’histoire générale du Sénégal et au Président de la République d’aider ce secteur. Car ce n’est pas facile de créer, ça demande beaucoup de moyens.
Justement, quelles sont vos attentes par rapport à la politique culturelle de l’Etat ?
Nous sommes dans une dynamique d’octroi de ce qu’on appelle un fonds spécial destiné à la promotion du Théâtre mais surtout du théâtre historique. Mais c’est déjà le théâtre d’inspiration historique qui sera privilégié pour revaloriser le patrimoine et donner un peu de Savoir aux jeunes qui sont soit dans le circuit scolaire ou dans l’espace universitaire. L’autre question est relative au souhait exprimé par le Pr Iba Der Thiam, qui avait saisi le Comité d’organisation de Dekheulé 2018, pour voir comment nous pourrions intégrer le programme. Evidemment, nous étions à Dekheulé et nous avions joué cet extrait de Lat Dior. Je voyais pour la première fois de ma vie des gens pleurer à chaudes larmes à la vue d’un spectacle. Ce dernier épisode de la vie de Lat Dior était très émouvant et les gens ont beaucoup pleuré. C’était trop fort et je ne suis pas prêt de rejouer cet épisode car je n’aime pas voir les gens pleurer.
Ma question reste entière…
Je pense qu’il est vraiment temps de mener le combat pour l’érection d’un fonds spécial pour le théâtre. A cet effet, je souhaite que les journalistes nous aident à porter ce combat. Quand j’avais émis ce vœu, cela avait suscité un énorme tollé. Qu’est- ce que j’avais dit ? Et d’ailleurs ce n’était même pas moi car c’est un journaliste qui avait posé la question au ministre de la Culture de l’époque, M. Mbagnick Ndiaye, lors d’une cérémonie de la Journée mondiale du Théâtre. Dans son discours, ce dernier avait dit sa disponibilité de doter l’Arcots nationale d’une subvention de quatre millions. Vous vous rendez compte ? L’Arcots nationale qui dispose de plus de cinq mille membres se voit octroyée quatre millions. Après son discours des journalistes sont venus me voir en me demandant comment appréciez -vous le fait que le ministre ait parlé d’une subvention de quatre millions pour l’Arcots nationale qui regroupe plus de cinq mille comédiens et au même moment le cinéma est doté à hauteur d’un milliard ? J’ai juste répondu ceci : « appréciez vous-même ! ». Cela avait fini par créer des problèmes et le ministre m’en a voulu et tant d’autres. Et pourtant c’est la triste réalité. Avec quatre millions, on ne peut même pas monter un sketch digne de ce nom. Vraiment une association aussi importante que la nôtre mérite un peu plus de soutien et de respect. Mais je pense qu’avec le Président de la République, les choses vont bouger. D’ailleurs cela avait fait tellement de bruit ce jour- là que le lendemain, comme il y avait Conseil des ministres, le Président avait demandé aux décideurs de s’impliquer un peu plus pour encourager la création théâtrale d’inspiration historique. Il avait également instruit les gens à aider Sorano. Il en avait aussi profité pour parler des séries ramadan. Il disait que les gens devaient faire attention à ce qu’ils présentaient dans ces sketchs très prisés en mois de ramadan. Comme quoi, il faut vraiment faire attention à tout ce que l’on propose car les autorités nous suivent.
Les séries actuelles sont très critiquées et pourtant, certaines accueillent des comédiens expérimentés. N’est-ce pas une manière d’encourager un peu la médiocrité ?
Il faut avant tout retenir que le théâtre est un art comme la peinture, la danse ou la musique. Est-ce que la vocation de la musique est d’éveiller les consciences ? Non, à mon avis car à l’origine, il s’agit avant tout de combiner les sons d’une manière agréable à l’oreille. Mais cela donne des sensations et de l’émotion. On peut en dire autant de la peinture et de toutes les autres formes d’art. Le théâtre aussi véhicule les mêmes effets. C’est comme l’architecture. Au risque de surprendre des gens, je vais vous dire que sa vocation première n’est pas d’éduquer. Maintenant, il y a le théâtre de commande. En ce moment, il est question de proposer des pistes de réflexion qui permettent de faire prendre conscience au grand public de certaines choses comme comment prendre ce médicament ou utiliser ce service. Cela est prescrit et commandé et il est joué sur une certaine durée.
Aujourd’hui c’est la série, « Maitresse d’un homme marié » qui fait beaucoup de bruit. Que pensez-vous de tout ce tollé autour ?
Je dois reconnaitre qu’il me manque du temps pour la suivre. Mais il m’arrive de visionner quelques épisodes sur Youtube. Quelle que soit le reproche fait à ce téléfilm, je ne peux cautionner la censure. J’encourage la création artistique car le scénariste a pris le temps de créer et cogiter. La création est vraiment très difficile et il faut le reconnaitre. C’est comme un état de grossesse. C’est ça l’acte de création. Je respecte donc le travail des scénaristes car étant également un scénariste. Je respecte aussi les réalisateurs et les comédiens car je suis à la tête de leur association. Ce qui fait que j’insiste toujours sur la formation. Pourtant je ne cesse de les exhorter à faire attention pour ne pas être rattrapé par l’histoire. Ce qu’on a joué aujourd’hui peut être ressorti plus tard et vous nuire. Pour cette série, j’ai vu des séquences et j’avoue que si c’était moi, je ne l’aurais pas écrit parce qu’il y a cette vulgarité. Je ne le dirais pas comme ça, mais on peut toujours éviter certaines situations. On peut juste évoquer et les spectateurs vont bien comprendre le sens de votre pensée. Il y a vraiment des dérives que personne ne peut cautionner. Certaines paroles ou actes peuvent choquer. Cà, je le concède…Cependant, il ne faut pas confondre car il s’agit de série et non de théâtre. Tout cela est aussi favorisé par le fait que les gens n’écrivent pas. Dans la plupart des cas, c’est l’acteur qui improvise.
Est-ce que ces jeunes viennent vers vous pour solliciter des conseils ?
Nous, on allait souvent vers les anciens pour solliciter leurs conseils. Mais actuellement, les gens se lèvent un beau jour et commencent à écrire et réaliser. C’est vrai que certains sont venus me voir pour des conseils, mais s’en vont après avoir fait autre chose. C’est pour cela qu’ils vivent ce genre de situation. Il y a vraiment des scènes qui ne sont pas belles à voir à la télévision et notre pays n’en a pas besoin. On peut bien faire du cinéma et de la télévision sans choquer ou blesser l’amour propre de quelqu’un. Il y a de nombreuses voies de contournement pour arriver à livrer un message fort et aseptisé sans heurter. Les jeunes ont tendance à dire qu’ils ont une autre vision et une nouvelle manière de penser, mais ils se trompent lourdement. Il faut revenir à l’orthodoxie et éviter de tomber dans la vulgarité. Il faut que les gens restent humbles en se remettant perpétuellement en question car tout est éphémère. Il faut toujours se dire que l’on ne connait rien et solliciter les anciens en bénéficiant de leurs conseils. Cela pourrait éviter aux jeunes de vivre certaines situations déplorables et condamnables.
RIHANNA DEVIENT LA CHANTEUSE LA PLUS RICHE AU MONDE
Chanteuse, créatrice de maquillage et de lingerie et première femme noire à diriger une maison de couture de luxe, Rihanna vient de décrocher le titre de chanteuse la plus riche au monde avec une fortune estimée à 600 millions de dollars
Chanteuse, créatrice de maquillage et de lingerie et première femme noire à diriger une maison de couture de luxe, Rihanna vient de décrocher le titre de chanteuse la plus riche au monde avec une fortune estimée à 600 millions de dollars, a indiqué mardi le magazine Forbes.
A 31 ans, Robyn Rihanna Fenty a amassé davantage que ses aînées Madonna (570 millions), Céline Dion (450 millions) et Beyoncé (400 millions), dont le mari Jay-Z vient de devenir le premier rappeur milliardaire.
La majorité de la fortune de Rihanna provient de ses tournées et de ses ventes de disques, a relevé Forbes. Elle est également co-propriétaire de sa ligne de lingerie Savage X Fenty.
Depuis son entrée fulgurante sur la scène musicale internationale en 2003, la chanteuse originaire de l'île de la Barbade a transformé ses succès sur les ondes en or entrepreneurial en lançant sa marque de maquillage Fenty Beauty --avec le géant français du luxe LVMH-- en septembre 2017 sur internet et dans la chaîne Sephora.
Fenty Beauty, du haut de ses quinze mois d'existence, a généré quelque 570 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2018.
Rihanna a également noué un partenariat avec LVMH pour la création d'une marque de luxe basée à Paris comportant vêtements de prêt-à-porter, chaussures et accessoires. La boutique en ligne est ouverte depuis le 29 mai.
"Je veux simplement voir les choses avec ma perspective. Je suis une jeune femme noire qui adore et adopte les idées et les énergies des jeunes et veut les transformer en quelque chose de luxueux pour une maison de luxe", a-t-elle récemment déclaré à l'AFP.
Outre cette nouvelle aventure dans la mode, la chanteuse a laissé entrevoir la sortie d'un nouvel album reggae cette année.
"Je n'ai jamais pensé que je gagnerais autant d'argent donc un chiffre ne va pas me faire arrêter de travailler", a-t-elle déclaré en mai au T Magazine, du New York Times. "L'argent arrive sur le chemin mais je travaille à ce que j'aime faire, à ce qui me passionne".
"ON M'ACCUSE DE VIOL, C'EST UN GROS MOT"
La star du PSG a contre-attaqué dimanche après la plainte pour viol déposée par une jeune femme à Sao Paulo à propos de faits présumés survenus à Paris, clamant son innocence et dénonçant un « piège »
Le footballeur brésilien Neymar, star du Paris-Saint-Germain et de la Seleçao, a contre-attaqué dimanche 2 juin après la plainte pour viol déposée par une jeune femme à Sao Paulo à propos de faits présumés survenus à Paris, clamant son innocence et dénonçant un « piège ».
Le dépôt de plainte, confirmé à l’AFP par le secrétariat à la sécurité, a été révélé samedi sur un site brésilien, Uol. La plaignante, dont l’anonymat est jusqu’ici préservé, accuse le no 10 du Brésil de s’être montré « agressif » et d’avoir « fait usage de violence pour avoir une relation sexuelle (…) sans son consentement »mi-mai.
Echanges publiés
« On m’accuse de viol, c’est un gros mot, c’est très fort, mais c’est ce qui se passe », a regretté Neymar dans une vidéo de sept minutes publiée sur Instagram. « Cela m’a surpris, c’était quelque chose de très moche, de très triste, car qui me connaît sait quel genre de personne je suis, sait que je ne ferais jamais une chose pareille », a-t-il poursuivi.
Dans cette réponse, Neymar a ensuite fait défiler, pour se disculper, le long échange de messages qu’il a eu avec la jeune femme entre mars et mai sur la messagerie WhatsApp, y compris les photos dénudées qu’il a reçues, tout en floutant le nom de l’intéressée. « Ce sont des moments intimes, a-t-il reconnu, mais il est nécessaire de les exposer pour prouver que rien ne s’est réellement passé », a insisté le joueur.
D’après le site Uol, la victime présumée aurait séjourné trois jours à Paris, du 15 au 17 mai, mais n’a porté plainte qu’une fois de retour au Brésil, parce qu’elle se sentait « émotionnellement secouée ».
« Tentative d’extorsion »
La réalité des faits, a plaidé Neymar Jr dans sa publication, l’air grave, est « totalement à l’opposé » des accusations. « Il y a quelques jours, Neymar a été victime d’une tentative d’extorsion pratiquée par un avocat de Sao Paulo qui, selon sa version, défendait les intérêts de la victime présumée », a par ailleurs déclaré l’avocat du meneur de jeu dans un communiqué.
« C’était un piège et j’ai fini par y tomber. J’espère que cela servira de leçon pour l’avenir », a encore affirmé Neymar. Le joueur avait, selon la presse brésilienne, fait payer par un assistant les billets d’avion et l’hôtel de la plaignante, qui serait entrée en contact avec lui sur Instagram.
Le joueur, à qui le sélectionneur vient de retirer le brassard de capitaine de la Seleçao pour une tout autre affaire, celle d’un coup asséné à un spectateur après la finale de la Coupe de France, est au Brésil pour la préparation de la Copa America qui se déroulera dans son pays (14 juin au 7 juillet).
Ce n’est pas la première fois qu’un scandale sexuel secoue le football brésilien. En 2008, l’attaquant Ronaldo avait fini une soirée dans un hôtel de Rio avec trois travestis et terminé au poste de police car il avait refusé de les payer.