Selon UOL Esporte et Globo deux médias brésiliens de réputation sérieuse, Neymar est accusé de viol pour des faits qui se seraient déroulés le 15 mai dernier à l’hôtel Sofitel, près de l’Arc de Triomphe, à Paris (VIIIe).
Ce jour-là, vers 20 heures, le numéro 10 et la plaignante se seraient donné rendez-vous dans cet établissement après une rencontre virtuelle sur les réseaux sociaux datant du 12 mai. Un ami de Neymar, surnommé Gallo, aurait joué l’intermédiaire et offert un billet d’avion à l’accusatrice qui se révèle être une ressortissante brésilienne.
Celle-ci aurait embarqué le 14 mai pour atterrir à Paris le lendemain, où elle aurait été logée à l’hôtel Sofitel. Ce 15 mai, la star brésilienne du PSG serait donc arrivé à 20 heures, et après avoir échangé quelques mots, se serait montrée agressif, visiblement sous l’emprise de l’alcool et aurait contraint la jeune femme dont l’identité n’a pas été dévoilée, à avoir une relation sexuelle.
Un épisode dont la véracité reste à prouver
La victime supposée a ensuite rejoint le Brésil deux jours plus tard, et a porté plainte ce vendredi à Sao Paulo, au Brésil. Samedi soir, ni le PSG ni l’entourage de Neymar n’ont pu être joints. Cet épisode, dont la véracité reste à prouver, vient en tout cas jeter une nouvelle ombre sur la fin de saison déjà ternie du club de la capitale, et celle de l’attaquant de 28 ans, actuellement en sélection du Brésil pour préparer la Copa America (du 14 juin au 7 juillet) organisée par son pays.
Ce dernier sort en effet d’une saison sportivement compliquée, blessé une nouvelle fois au 5e métatarse de janvier à avril. De retour à la compétition le 27 avril en finale de la Coupe de France, il a bousculé un supporteur qui le provoquait lors de la remise des médailles. Ce geste, qui lui a valu trois matchs de suspension par la Fédération française, est à l’origine d’un changement de brassard au Brésil. Le sélectionneur Tite lui a enlevé cette semaine le capitanat pour le confier à un autre Parisien, Dani Alves.
LE "SWEET THANGS" D'ALICIA KEYS DEPUIS DAKAR
Après la grandiose fête d’anniversaire de Naomi Campbell, c’est au tour de la chanteuse américaine Alicia Keys de mettre en avant une partie de ses vacances au Sénégal sur les réseaux sociaux
Après la grandiose fête d’anniversaire de Naomi Campbell, c’est au tour de la chanteuse américaine Alicia Keys de mettre en avant une partie de ses vacances au pays de la téranga sur twitter. La star semble apprécier son séjour dans la capitale sénégalaise. En témoigne un poste d’elle se promenant sur la plage de Ouakam dans la banlieue dakaroise.
“Sweet thangs” en acapella
La ravissante diva profitait visiblement de la plage. Elle s’est prise en vidéo chantant en acapella, “sweet thing” (de Chaka Khan), dans son compte twitter ce mercredi matin. Pour rappel la star de R’NB séjourne à Dakar en compagnie de son mari Swizz Beats et de Noami Campbell venus tous célébrer l’inauguration du projet culturel Black Rock Sénégal de Kehinde Wiley.
LE RAPPEL À L'ORDRE DU CNRA
Le gendarme de l'audiovisuel indique aux éditeurs qu’ils sont responsables du contenu des émissions qu’ils éditent
Après sa garde à vue, l’animatrice de la 7Tv Adja Astou Cissé a été libérée par les gendarmes de la Section de recherches. Mais la polémique née de ses propos continue encore. Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) vient de s’inviter dans le débat en rappelant aux éditeurs qu’ils sont responsables du contenu des émissions qu’ils éditent.
Adja Astou Cissé, animatrice de la 7 Tv, est rentrée chez elle après sa garde à vue. Mais la polémique née de ses propos est loin d’être finie. Ces derniers jours, le débat s’est plutôt focalisé sur le niveau et les aptitudes des animateurs de débats et autres chroniqueurs des médias sénégalais. Hier, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a jugé opportun de s’inviter dans le débat. Dans un communiqué, l’organe de régulation attire l’attention des médias audiovisuels : «Le Cnra appelle les médias audiovisuels à accorder une grande attention et un soin particulier dans l’animation d’antenne et dans l’évocation des questions de société à l’antenne», précise le document. L’organe dirigé par Babacar Diagne, qui dit s’exprimer «dans un souci de prévention», rappelle aux éditeurs «leur obligation de respecter la réglementation applicable à la communication audiovisuelle, notamment celle consistant à conserver ou à rétablir, en toutes circonstances, la maîtrise d’antenne». Le Cnra rappelle en outre que «le traitement des questions de société, notamment celles portant sur des sujets sensibles, nécessite une certaine culture, une préparation particulière et une bonne maîtrise du sujet». Le régulateur s’empresse alors d’agiter le bâton : «La non prise en compte de ces préalables entraîne la survenue d’incidents, de dérives ou de manquements à la réglementation de nature à entraîner des sanctions contre les éditeurs», liton. Il rappelle ainsi aux titulaires d’autorisation qu’ils sont responsables du contenu des émissions qu’ils éditent et programment avant de les exhorter à «prendre les dispositions et les mesures nécessaires pour garantir le respect des principes et des règles édictés par la réglementation».
C’est sur un plateau de la 7 Tv que l’animatrice Adja Astou Cissé a tenu des propos stigmatisant une ethnie et en rapport avec le viol. Ces propos jugés offensants par certains ont entraîné un tollé sur les réseaux sociaux et lui ont même valu une convocation de la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. La patronne de la chaîne de télévision, Maïmouna Ndour Faye, également présente sur le plateau avec comme invité Moustapha Fall Ché, a aussi été convoquée chez les limiers avant d’être autorisée à rentrer chez elle.
La vague de mécontentement soulevée par les propos de Adja Astou Cissé a d’ailleurs atteint des proportions graves quand un groupe d’étudiants a jugé bon de marcher de l’Université de Dakar à Quakam où se trouve le siège de la chaîne de télévision. Stoppés par les gendarmes, ils ont réclamé la fermeture de la chaîne malgré les excuses présentées en direct par l’animatrice et sa directrice.
L’ARTISTE RAPPEUR QUI REVE DE VOIR LE WOLOF DEPASSER LES FRONTIERES
Son nom de scène est «Général Seven». Deux mots qui ont un sens pour ce jeune artiste, répondant à l’état au nom d’Ibrahima Fall.
Adama Aïdara KANTE (Vox Populi) |
Publication 28/05/2019
Il s’agit de ce jeune artiste qui évolue dans le milieu hip-hop et qui veut glaner des galons dans ce métier. Et «Seven» qui signifie 7 est un chiffre mystique pour ce «talibé Cheikh» qu’on surnomme «Set». Mais dans son lyric, son flow, son texte est codé dans ces lettres. Originaire du Walo, de Gaya plus précisément, il a commencé à faire le hip-hop au collègue en 2004. Il a alors commencé à fréquenter les studios professionnels et a sorti sa première mixtape de 7 titres intitulée «Référence», juste pour faire sa promotion.
Actuellement, il est sur un projet de vidéos qui sera bientôt disponible, avant la sortie officielle de son premier album, dans 2 ans. «Car, dans la mixtape, il y a quatre titres et chaque morceau est un chapitre qui peut faire l’objet d’un album», précise-t-il. Il a une thématique engagée, il aborde souvent des thèmes de société. Et ‘Général’ ne cherche pas loin, puisque dans la plupart des ses chansons, c’est un vécu. «Je m’inspire des images de la réalité, des histoires vécues, comme dans le morceau dédié à ma mère c’est du vécu, je ne cherche pas loin», a-t-il déclaré.
Dans sa musique, on retrouve beaucoup de spiritualité, une façon de rendre hommage à des érudits : El Hadj Malick Sy, Oumar Foutiyou Tall. Mais aussi à de grands hommes qui ont marqué l’humanité, l’Afrique en particulier: Cheikh Anta Diop, Thomas Sankara, Nelson Mandela. «C’est des gens qui ont fait beaucoup de choses pour montrer que nous avons des valeurs. Et c’est normal que ces personnes soient citées en exemple, qu’ils soient notre miroir, notre reflet, pour préserver nos valeurs. Je veux faire partie des jeunes pour valoriser notre continent pour qu’ilsoit numéro un dans le monde», déclare-t-il. En effet, il se définit comme «un artiste tout court». Puisqu’il surfe dans plusieurs styles. Il fait du rap hardcore, du slam, du jazz, du reggae, rnb. «Je fais de la musique et peux poser sur n’importe quel instrument, je fais de la musique. Je suis ouvert à tous les genres musicaux», dit-il.
Son originalité, c’est le rap wolof. «Car, selon lui, on parle de hip-hop galsen, c’est hip-hop Djolof. Nous sommes des Wolofs et si nous voulons mieux vendre notre musique pour qu’elle dépasse les frontières, il faut le faire dans la langue locale. Mais quand tu veux chanter en français ou en anglais, alors qu’on ne peut pas impressionner les Français ou les Américains dans sa langue, ça ne passe pas». «Il nous faut cette originalité. On a notre wolof, il faut le valoriser qu’il fasse partie des langues internationales», ajoute-t-il en précisant que, si nécessaire, il va cependant chanter en français et en anglais. «J’espère voir un jour la boule tourner et que ces gens-là fassent aussi l’effort de comprendre notre wolof. Et c’est possible, il suffit d’y croire. Pour impressionner, il faut innover», martèle-t-il. Au-delà de la musique Ibrahima a un métier.
En effet, il est céramiste et a terminé sa formation au Lycée Maurice Delafosse. «Je compte allier les deux. Je me suis ménagé pour finir ma formation. Ainsi, la musique n’a rien entaché à mes études. Surtout que l’un n’empêche pas l’autre», fait-il savoir. Issu d’une famille religieuse, il est le seul artiste de la famille. Du coup, ce n’était pas facile pour lui. «Mais, grâce à l’éducation que j’ai reçue, j’ai la tête sur les épaules, et mon sacerdoce, c’est d’être le digne représentation de Gaya. Je ne vais rien faire qui va à l’encontre de mon éducation. Car la musique est pour moi un moyen d’étaler mes sentiments», déclare l’artiste. «Général Seven» renseigne, en outre, qu’il n’a été influencé par personne.
Par contre, il a des références dans le milieu. «J’écoute des ténors du hiphop. Il y a certains dont je respecte le texte, le lyric, le flow. Mais je ne peux dire que c’est Massamba ou Mademba qui m’a inspiré pour entrer dans le hip-hop. Et ce n’est pas de la prétention», précise-t-il.
NAOMI CAMPBEL REÇUE PAR MACKY
La star britannique qui a fêté ses 49 ans à Dakar, était à la présidence ce lundi en compagnie de son homologue américaine, Alicia Keys, entre autres
Maimouna Ndour faye a réitéré son appel au calme et à la retenue, peu après la libération de son employée Adja Astou Cissé placé en garde à vue pour avoir tenu des propos offensants à l’endroit de la communauté Pulaar, dans une de ses émissions à la télévision. Toute fois, la directrice de 7Tv a révélé pour le dénoncer «qu’une autorité a préparé et armé des jeunes» pour qu’ils s’en prennent à son organe.
Le week-end a été particulièrement mouvementé pour Maïmouna Ndour Faye et son employée Adja Astou Cissé. La séquence de la vidéo où celle-ci accuse les Halpulaar d’être des violeurs a été virale sur les réseaux sociaux déchainant des passions. Spontanément, des jeunes ont marché en direction des locaux de la 7tv pour exprimer leur colère avant d’être stoppés net par les gendarmes. Presque concomitamment, des étudiants se sont retrouvés à l‘université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) pour dénoncer les propos de l’animatrice. Même les excuses de la direction de la télévision n’ont pas calmé les Peuls qui se sont sentis offensés. Puis, la Section de recherches de la Gendarmerie s’en est mêlée.
Auditionnée en même temps que son employée, Maïmouna Ndour Faye en est ressortie libre. Tout le contraire d’Adja Astou Cissé qui, elle, a été retenue dans les locaux de la Section de Recherches où elle a passé la nuit de samedi à dimanche. C’est seulement hier dans l’après-midi qu’elle a été libérée. Une décision d’apaisement d’autant qu’auparavant son avocat Me Moussa Sarr, usant du cousinage à plaisanterie (serère peul), avait imploré le pardon de la communauté pulaar.
Soulagée, Maïmouna Ndour Faye a tenu à renouveler ses appels à la mansuétude des leaders de la communauté pulaar, en réitérant son engagement à poursuivre son travail de professionnelle des médias au service du pays. Cependant, elle s’est offusquée «qu’une autorité tapie dans l’ombre» ait tiré les ficelles pour mettre de l’huile sur le feu. «Nous avons des informations que les étudiants qui ont fait mouvement en direction de 7Tv ne l’ont pas fait spontanément. Ils ont été préparés et armés par une autorité que nous avons identifiée. Nous en appelons au sens des responsabilités des uns et des autres tout en rappelant que ceux qui travaillent à 7Tv sont aussi des Sénégalais», a-t-elle dit menaçante.
«UN ARTISTE A BESOIN DE LA CRITIQUE»
De son style de musique à sa vie au Canada en passant par ses débuts dans l’Assiko, Elage Diouf remonte le fil du temps.
Avec un album en vue pour l’automne prochain, l’auteur de « Melokaan » et « Aksil » estime qu’un artiste, quel que soit son talent, a besoin de la critique.
Nombreux sont les fans de Elage Diouf qui confient que « secret world » est leur coup de cœur. Quelle est la particularité de ce titre ?
«Secret word» est une chanson qui a été composée par Peter Gabriel. J’ai demandé l’autorisation et je l’ai reprise parce que c’est un morceau qui m’a beaucoup touchée. J’ai une petite histoire avec Peter Gabriel que j’ai rencontré et que j’aime beaucoup. C’est Youssou Ndour qui me l’a fait découvrir avec une de ses chansons «Shaking the tree». Je me souviens, j’étais à l’école élémentaire. Pendant ce temps, Peter Gabriel travaillait avec Baaba Maal et on allait souvent chez lui. On avait un groupe de rap qu’on appelait Bawdi Rap et c’est Baba Maal qui aidait dans les répétitions. Un jour, il avait une prestation au Cices et on a assisté à tout le spectacle. Quand je me suis retourné, je suis tombé sur Peter Gabriel. J’étais bouche bée en me retrouvant face à un artiste que j’aime beaucoup et que je ne voyais qu’à la télé, à quelques centimètres de moi. Je n’en revenais pas. Je ne l’ai même pas salué parce que je m’étais dit qu’il était venu regarder le spectacle et je devais le laisser se concentrer. Je continuais à écouter ses morceaux et je m’étais promis qu’un jour j’allais reprendre la chanson à ma manière. Je lui ai demandé la permission et il me l’a accordée. Dans «secret world», je parle plus des gens qui se débrouillent, de la famille. Je rappelle l’importance de garder certains secrets pour préserver le tissu familial. Chaque famille doit savoir garder ses secrets mais aussi nourrir l’amour. Il est toujours important de ne pas se limiter seulement entre époux. Le lien familial permet de surmonter certaines situations comme la perte d’un proche. Il faut savoir accepter les décisions divines, c’est ce qu’on appelle le secret de la vie et il faut le respecter.
Dans le morceau «problèmes yi », vous évoquez la situation des émigrés, alors que vous en êtes un. Est-ce que c’est votre quotidien que vous racontez ?
Je parle de tous les problèmes en général. Que cela soit pour le Sénégalais ou pour l’émigré. Les problèmes sont toujours là. Parfois, vous voyez une personne marcher dans la rue alors qu’il est submergé de soucis. Il pense à des solutions face à ce qu’il vit. Chacun avec ses charges et comment il doit les gérer.
Contrairement à vos collègues artistes, vous ne chantez pas les guides religieux. Quel est votre rapport avec la spiritualité ?
J’ai un morceau intitulé «La illalah illalah… ». J’y évoque la foi en Dieu. J’estime que tout ce qui se passe, ressort de la volonté divine. Je suis quelqu’un de très croyant et je crois en l’assistance divine. La croyance, c’est quelque chose de privée entre moi et Dieu. Il n’est pas nécessaire d’afficher son appartenance confrérique. C’est personnel. Il se peut qu’un jour que je rende hommage à Serigne Saliou Mbacké ou Mame Abdou Aziz Sy parce que ce sont des personnes qui m’ont marqué et qui ont joué un grand rôle dans la société sénégalaise. On me pose souvent la question, mais la musique c’est d’abord une question de sensibilité et d’inspiration.
Cinq ans se sont écoulés entre vos deux albums. Ne trouvez-vous pas que c’est long?
Oui, c’est vrai, mais c’est quand même cinq ans d’occupations et de dur labeur. En 2010, j’ai sorti «Aksil» et j’ai fait beaucoup de tournées et plein d’autres projets. C’est pourquoi cela a pris du temps. Je trouve que cinq ans, c’est raisonnable comme intervalle pour sortir deux albums. Il faut savoir qu’un album coûte cher. Si j’avais les moyens, je sortirais un album tous les 3 ans.
Qu’est-ce que vous réservez à vos fans ?
Je voudrais quand même remercier mes fans qui me suivent malgré le style musical différent de ce qu’ils ont l’habitude d’écouter. Actuellement, je suis en studio avec des musiciens sénégalais pour une touche sénégalaise et le prochain opus est prévu pour l’automne.
Vous êtes attendu pour la confirmation. Est-ce que vous ne ressentez pas une pression ?
(Rires). Le secret c’est de travailler, prendre le temps de bien faire les choses. La musique est une question de moyens mais aussi de travail. Si vous vous y mettez pour trouver l’originalité, le résultat suit facilement avec l’aide de Dieu. Il faut reconnaître que les problèmes de moyens bloquent beaucoup d’artistes. On ne peut pas vivre de la musique. Ensuite, il faut savoir faire l’arrangement, le mix, trouver un ingénieur son qui sache finaliser ton projet d’album, c’est assez costaux comme moyens.
Avec le piratage, comment rentabiliser vous l’investissement ?
C’est difficile (il se répète). Un artiste ne peut plus gagner sa vie en faisant juste de la musique, à moins que ce ne soit vraiment populaire. Si on parle du Sénégal, les gens n’achètent pas de disque, ils le téléchargent et se l’envoient. Je peux même dire que tout le monde est disque d’or ici parce quand vous êtes connu, tout le monde vous écoute. Mais peu d’artistes gagnent réellement de l’argent. Les disques ne sont pas achetés, les concerts ne sont pas nombreux. Vivre de la musique est difficile. Pis encore, certains artistes se la pètent quand ils sont célèbres, en montrant que tout va bien, que ce sont des stars car ils apparaissent à la télé. Mais ça ne veut pas dire qu’ils ont les mêmes comptes que Youssou Ndour. Ce n’est pas pareil. Vous pouvez passer sur les mêmes chaines de télévision sans avoir les mêmes comptes bancaires. Il faut que les gens puissent faire cette différence. C’est pour cela que certains artistes jouent beaucoup, pour des questions de vedettariat. La réalité est toute autre. Les productions diminuent de plus en plus, et même ceux qui vendaient beaucoup de cd ne le font plus car les choses ont beaucoup changé. On ne joue que pour performer. La semaine passée j’ai joué au Pullman, ensuite je suis parti jouer à Saint-Louis, tout en sachant que c’était cher pour certaines personnes. Je veux que mes spectacles soient accessibles à tous, mais on n’a pas le choix.
Quel chanteur vous inspire dans la musique ?
En matière de musique, je suis curieux. Je m’inspire de tous les chanteurs, qu’ils soient connus ou non, des chanteurs de Xassaides. J’écoute tous les styles. Tout dépend de mes feelings.
Si vous aviez une baguette magique pour transformer l’Afrique ou le Sénégal, sur quel aspect vous vous appesantiriez ?
Sur l’éducation, qu’elle soit scolaire ou religieuse. Parce que quelqu’un qui n’est pas instruit ne sait pas où mettre les pieds. L’éducation est la base, tout le reste vient après. Si vous savez ce que vous devez manger, ce que vous devez apprendre, vos limites, je pense que vous avez déjà la préparation de base. Le patriotisme et tout le reste suivront nécessairement. Etre fier d’être Sénégalais, d’être Africain et d’être aussi citoyen du monde. Ce ne sont que des étapes, mais l’éducation scolaire et celle religieuse sont très importantes. Cela donne une base de vie qui est nécessaire.
Comment trouvez-vous la musique sénégalaise ?
On peut dire que les gens écoutent deux à trois musiciens au Sénégal, et ce sont ceux-là qui jouent le plus souvent : Youssou Ndour, Waly Seck et Pape Diouf. Mais la musique sénégalaise ne se limite pas à ces trois-là. Moi j’écoute la musique traditionnelle, des gens inconnus du grand public. C’est juste que les Sénégalais se limitent à une poignée de musiciens. C’est la manière d’écouter la musique qui fait cela. Il y a différentes catégories : les mélomanes qui écoutent tout, ceux qui ont leurs propres artistes, et ceux qui vont avec la masse et qui ne suivent que les tendances du public, alors que le public n’est pas stable. Il surfe sur la vague, alors que la vague par définition est temporaire. En plus les critiques n’aident pas toujours. Je trouve même qu’il n’y a plus de critiques pour faire de la remise en question. Le public nous adule, mais nous ne rend pas service. Un artiste, quel que soit son talent, a besoin d’être critiqué. Mais on en manque au Sénégal. C’est pourquoi nos artistes ne gagnent pas souvent les compétitions internationales. Le musicien est comme un lutteur. Même quand c’est un champion, il a besoin d’entrainements, il ne doit jamais se reposer sur ses lauriers.
Certains disent que les « Assiko » ont beaucoup contribué dans votre musique. En quoi ?
L’«Assiko » c’était ma vie. On a commencé la musique avec les gourdes pendant les Tadiabone. Même quand on voyait des voitures garées, on tapait dessus pour créer une sonorité. Ensuite, on utilisait les gourdes. Les «Assiko» ça remonte à loin, avec les matches de «Navétanes» (championnats populaires en période d’hivernage) avec Damels chez mes grands-parents, Sandial, Khandalou... On vivait ça avec passion. C’était dans les années 90. Mais avant cela, je fréquentais les enfants de Soundioulou Cissokho.
Comment ils l’ont su ?
En un moment, il était question d’un voyage en Suisse pour une tournée de six mois avec le Groupe Dudu Fana et pour avoir le passeport, il fallait l’autorisation parentale. C’était en 1994. Je n’avais plus le choix, il fallait que je leur parle. Après ils l’ont pris avec philosophie. C’est comme cela que ma carrière a démarré. Ma chance, c’est que je jouais beaucoup d’instruments en même temps que je chantais. Donc j’avais la chance d’être incontournable dans le groupe.
Comment vous êtes partis au Canada ?
C’était avec le groupe Africa Jamono Balley. Un groupe traditionnel qui alliait danse et musique
On a vu une vidéo sur internet où vous étiez reçu à l’Assemblée nationale canadienne. C’était à quelle occasion ?
Je sortais d’une belle année avec l’album « Aksil » qui m’a permis de gagner beaucoup de titres (meilleur artiste musique du monde au Canada, au Québec, révélation Radio Canada… ), après ils ont jugé nécessaire de m’inviter à l’Assemblée nationale pour me féliciter. Ils disent que je suis un exemple pour les migrants. Ils ont voulu me prendre comme modèle pour les autres
L'INDIGNATION NE RETOMBE PAS
Plus de 6 jours après la mort tragique de Binta Camara, l’émotion est toujours palpable à Tamba où se succèdent les délégations
Plus de 6 jours après la mort tragique de Binta Camara, l’émotion est toujours palpable à Tamba où se succèdent les délégations.
L’indignation provoquée par la mort de Binta Camara ne retombe pas à Tambacounda où se succèdent les différentes délégations publiques. La délégation gouvernementale, conduite par les ministres Omar Guèye, Sidiki Kaba, Mamadou Saliou Sow, secrétaire d’Etat aux droits humains, a été hier à Tamba pour exprimer sa compassion à la famille de Binta Camara, tuée dans des conditions «horribles» dans la nuit du samedi au dimanche. «C’est une mort terrible et terrifiante», a martelé Sidiki Kaba profondément atterré. «Les Sénégalais sont émus et consternés par cette mort atroce de Binta Camara. Une fille de Dieu est partie sans pouvoir accomplir tous ses rêves. Sa dévotion et sa foi étaient frappantes à son âge. Cependant, je suis admiratif du courage et de la foi de ses parents face à la douleur et au choc. L’épreuve est dure mais ils ont su faire face», salue le ministre des Forces armées. «C’est une épreuve dure, insiste Omar Guèye. Ce qui s’est passé est inqualifiable. Mais vous saurez la surpasser avec le soutien des populations et celle du Président Macky
Sall.»
«C’est un événement terrible et terrifiant»
Malal Camara, papa de la victime et par ailleurs Directeur général de l’Agence de développement local (Adl), s’est dit très touché par le geste du Président. «Le déplacement des ministres pour présenter les condoléances de la Nation est déjà un acte qui me va droit au cœur et me réconforte aussi. C’était une fille de Dieu. Elle était certes ma fille, mais elle était aussi celle de toute la population en atteste l’élan que celle-ci lui a manifesté lors des funérailles. Elle était venue de Dieu, elle en est repartie. Aujourd’hui, Binta Camara est partie, continuons de prier pour elle», dit-il. Lors de leur passage dans la capitale de l’Est, les délégués du ministre de la Famille ont annoncé qu’une révision des différentes dispositions sur les viols et autres Vbg sont en vue pour une meilleure prise en charge de tels cas.
Ces visites réconfortent les associations de femmes et d’étudiants de la ville, qui promettent de marcher pour dénoncer ce crime odieux et sensibiliser les pouvoirs publics. «Dans les prochains jours, nous marcherons pour dénoncer les violences et autres exactions à l’endroit des femmes», martèle Bâ Oumou Diallo, adjointe au maire de Tamba. Atterrée par l’atrocité de la mort de Binta Camara. «Il est inadmissible qu’en un temps record, plusieurs crimes ou actes barbares et répréhensibles soient commis sur de pauvres femmes», a-t-elle pesté avant d’inviter les pouvoirs publics centraux à renforcer les dispositions sécuritaires du pays afin d’installer la peur dans le camp des malfrats. «L’Etat doit renforcer la sécurité et créer des conditions pour mieux dissuader les malfrats. Ça ne peut plus ni ne doit continuer. Nous sommes les mamans et les sœurs et devons être protégées et respectées. Ce qui vient de se passer est horrible. Une peine exemplaire doit être infligée à l’auteur de ce crime abominable», plaide-t elle.
Par ailleurs, les étudiants et élèves ressortissants de Tambacounda aussi projettent une grande procession le week-end prochain pour s’insurger contre l’assassinat de Binta Camara et des violences commises sur les enfants. En réaction à cette tragédie, le réseau Siggil jigeen n’a pas aussi caché son indignation. «Vu la situation actuelle du Sénégal avec les abominables meurtres notés ces derniers jours : assassinats de Binta Camara retrouvée morte à Tambacounda, de Coumba Yade à Thiès, de Mariama Sagna à Keur Massar. Il y a quelques jours, le corps nu en état de décomposition avancé d’une dame retrouvée près du marché Ouakam, etc. Cette liste qui commence à être très longue alarme la population sénégalaise et suscite l’indignation générale. L’Etat est naturellement interpellé à faire face et à prioriser la sécurité de toutes et de tous partout dans le pays en particulier pour les couches vulnérables : les enfants et les femmes», demande Mme Safiétou Diop Fall, Présidente du Réseau Siggil dans un communiqué.
CE QUI A SAUVÉ THIONE SECK
Le juge Maguette Diop a mis hors cause, ce jeudi, l’artiste Thione Ballago Seck et Alaye Djité, dans l’affaire des faux billets de banque dans laquelle ils ont été impliqués depuis 2015.
Le juge Maguette Diop a mis hors cause, ce jeudi, l’artiste Thione Ballago Seck et Alaye Djité, dans l’affaire des faux billets de banque dans laquelle ils ont été impliqués depuis 2015. Ainsi, tous les deux sont libres de toute poursuite.
La main-levée du dernier nommé, s’il n’est détenu pour aucune autre infraction, a été également ordonnée. Djité était jusque-là dans les liens de la prévention tandis que le père de Wally Seck avait bénéficié d’une liberté provisoire pour, dit-on, des raisons de santé.
Le président du tribunal correctionnel de Dakar a annulé toutes les procédures relatives à ce dossier et ce, depuis l’enquête préliminaire menée par la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. Il a argumenté sa décision par le fait que les Thione Seck et Alaye Djité n’ont pas été assistés par un avocat dès les premières heures de leur interpellation. Le juge Maguette Diop a, toutefois, renvoyé le parquet à mieux de pourvoir.
"Le juge est parti du fait que les prévenus n’ont pas été assistés par des avocats, explique Me Bamba Cissé, un des avocats de la défense. Lorsqu’ils ont été interpellés au niveau de la gendarmerie, on leur avait refusé le droit d'être assistés d'un conseil. Or, à ce moment, il y avait le règlement numéro 5 Uemoa qui prescrivait l’obligation pour tous les officiers de police judiciaire, dans le cadre d'une enquête pénale, de notifier à la personne mise en cause son droit de se faire assister d'un avocat. Malheureusement ils ont manqué à cette obligation."
Me Cissé ajoute : "Ils ont même refusé l’assistance à ce conseil. Donc, le juge a admis l’importance, aujourd'hui, des droits de la défense et a annulé par conséquent toute la procédure. Et, toutes les pièces ont été également écartées des débats."
Thione Seck et Alaye Djité encouraient respectivement deux ans de prison dont 8 mois ferme et cinq ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs, altération de signes monétaires ayant cours légal à l’étranger, blanchiment d’argent, tentative d’escroquerie et complicité.
La partie civile qu’est la BCEAO avait réclamé le franc symbolique.
«NUL NE TUERA S’IL EST CERTAIN QU’IL SERA TUE JUSTE APRES SON FORFAIT»
La série de meurtre notée ces derniers temps dans le pays a fait sortir le Khalife général des Mourides de sa réserve
La série de meurtre notée ces derniers temps dans le pays a fait sortir le Khalife général des Mourides de sa réserve. Serigne Mountakha, par la voix de son porte-parole Serigne Bass Abdou Khadre, invoquant le Coran, a indiqué que celui qui tue une personne avec préméditation doit être soumis à la peine capitale.
Par devoir et par responsabilité, le Khalife des Mourides a estimé nécessaire de parler aux Sénégalais, de quelque bord qu’ils soient. En plus de déplorer la série de meurtres (Ndlr : Bineta Camara tuée à Tamba, Coumba Yade tuée à Thiès et le corps sans vie retrouvé au marché Salagne Salagne de Ouakam), le guide religieux a voulu faire prendre conscience aux Sénégalais en leur rappelant ce que le Coran prévoit pour les auteurs de crimes. Serigne Bass Abdou Khadre, qui a porté le message de Serigne Mountakha Mbacké, a d’abord indiqué que quiconque ôte la vie à une personne de manière accidentelle est obligé, s’il est de sexe masculin, d’acheter 100 chameaux en guise d’indemnités pour ses héritiers et 50 si l’auteur est une femme. «Celui qui tue une personne avec préméditation est immédiatement soumise à la peine capitale et l’Enfer sera sa dernière et éternelle demeure. (…) Les intellectuels religieux se sont accordés à dire que nul ne tuera s’il est certain qu’il sera tué juste après son forfait», a-t-il expliqué. Cela étant, le porte-parole de Serigne Mountakha Mbacké a soutenu que les populations doivent prendre conscience de tout cela et savoir que toutes ces règles précitées n’ont pour unique objectif que de protéger aussi bien les victimes que les criminels. Et surtout elles tendent à dissuader les potentiels agents criminels
De la même manière, Serigne Bass Abdou Khadre fait savoir que les voleurs doivent avoir les mains coupées comme le prévoit le Coran. Le guide religieux a en outre exhorté les forces de défense et de sécurité à renforcer davantage la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. Il a également demandé à ce que les gens ne fassent pas justice eux-mêmes dans la mesure où il y a des Institutions dédiées. «Le fait de faire justice soi-même mène inéluctablement à des dérives», renchérit-il.
Par ailleurs, Serigne Bass Abdou Khadre a déploré le fait que des gens mal intentionnés s’attaquent à la religion et à la confrérie mouride sur les chaines radios et télés. «Ils essayent de saboter la confrérie mouride sans la citer expressément. Que ces gens-là sachent qu’on ne doit pas jouer avec la foi des uns et des autres. D’autant que cela peut être source de tensions. Donc qu’ils arrêtent de se laisser emporter par Satan. Sinon nous allons prendre notre responsabilité et cela risque de mal se passer pour ceux qui attaquent la confrérie mouride», a-t-il prévenu.
Selon lui, la liberté d’expression ne signifie pas dire tout ce qu’on a dans sa conscience. «Il ne faut pas, sous prétexte de liberté, s’attaquer aux gens. J’exhorte les médias à ne pas diffuser ou promouvoir tout ce qui divise les communautés ou incite à la haine», a-t-il conclu