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27 novembre 2024
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LES THIANTACOUNES À LA BARRE SANS LEUR GUIDE
Le double meurtre de Médinatoul Salam sera au menu ce matin des audiences de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance (Tgi) de Mbour - 16 accusés feront face au juge, mais ce sera sans Béthio Thioune présentement en France pour des soins
Le double meurtre de Médinatoul Salam sera au menu ce matin des audiences de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance (Tgi) de Mbour. 16 accusés feront face au juge, mais ce sera sans Béthio Thioune présentement en France pour des soins.
L’heure de vérité sans le présumé acteur principal. Le Tribunal de grande instance de Mbour ouvre la première session de sa Chambre criminelle par la très médiatique affaire du double meurtre de Médinatoul Salam. Cheikh Faye, Khadim Seck, Mouhameth Sène, Samba Fall, Demba Kébé, Moussa Dièye, Aly Diouf, Mamadou Hann dit Pape, Mamadou Guèye et d’autres talibés feront face ce matin au juge pour les meurtres présumés de Bara Sow et Ababacar Diagne en 2012. En France pour raisons médicales, le guide des thiantacounes sera absent à la barre. Une absence qui enlève au procès toute sa consistance à cause de son implication présumée dans cette tragédie.
Ce mardi, ils seront 16 accusés à défiler devant le juge pour les délits présumés de meurtre avec usage d’actes de barbarie, de complicité desdits homicides aggravés et d’association de malfaiteurs, recel de cadavres, inhumation sans autorisation administrative, non-dénonciation de crimes, détention d’armes sans autorisation et de recel de malfaiteurs. Une longue liste de fautes retenues contre ces thiantacounes dont certains ont passé 7 ans en détention préventive.
C’est une histoire qui avait plongé le Sénégal dans une profonde consternation et érodé une partie de l’aura du Cheikh de Mermoz qui a réussi à retrouver son rang malgré le poids des accusations et alléger son contrôle judiciaire qui lui interdisait d’organiser des thiants.
Les faits remontent au 22 avril 2012. Bara Sow et Pape Ababacar Diagne se sont rendus à Médinatoul Salam pour mettre un terme au différend qui les oppose à l’entourage de leur marabout. Mais ils étaient loin d’imaginer que ce jour-là, ils avaient rendez-vous avec la mort. Arrivés sur les lieux, ils ont été sauvagement battus à mort par des talibés du guide des thiantacounes. La justice va entrer en action et par le biais de la gendarmerie, le guide Cheikh Béthio Thioune ainsi qu’une vingtaine de ses talibés seront arrêtés et envoyés en prison pour meurtre, complicité de meurtre, acte de barbarie, inhumation de cadavre sans autorisation, recel de cadavre, association de mal faiteurs.
Après sept ans de détention préventive, excepté Cheikh Béthio Thioune qui a bénéficié d’une liberté provisoire, les 16 autres présumés meurtriers seront épiés par les familles des victimes qui pourront enfin faire leur deuil.
Malgré cette perspective, elles sont toujours figées dans la tristesse. Lors de la commémoration hier de l’anniversaire de la mort de Ababacar Diagne au quartier Thiocé-Est de Mbour, sa famille a organisé un récital de Coran pour le repos éternel de leur enfant. Cette famille qui se dit toujours thiantacoune, mais ne reconnaît plus Cheikh Béthio comme guide a du mal à tourner la page de cette sombre histoire qui sera élucidée dans quelques heures. La maman de Ababacar Diagne, Ndèye Khady all, est toujours étreinte par la douleur : «Je vis avec cette douleur intense depuis 7 ans. Mon fils a été sauvagement tué et enterré dans une fosse commune. C’est pourquoi depuis sa mort, je vis avec sa femme et ses 4 enfants. Nous réclamons toujours justice. Et même si ce procès ne peut pas ramener mon fils en vie, qu’ils soient punis.»
L’ARTISTE SENEGALAIS QUI IMPOSE SA MUSIQUE REGGAE EN SUISSE
Artiste sénégalais vivant en Suisse depuis plusieurs années, Amadou Diolo alias ‘’Juste Diolo’’ fait partie des compatriotes qui poursuivent leur bonhomme de chemin à l’étranger.
Musicien polyvalent, il vient de mettre sur le marché son 3e album, avec plusieurs sonorités.
C’ est en 1982 que Juste Diolo, de son vrai nom Amadou Diolo, a vu le jour à Toubacouta, dans le sud du Sénégal. D’origine mandingue, il a passé ses premières années à Ziguinchor, avant que sa famille n’aille s’établir à Toubacouta. Dès l’âge de 10 ans, Amadou a appris, auprès de son père griot, à jouer de la kora. Il s’initie aussi à l’art des percussions, au ‘’djembé’’ en particulier, qui lui permet d’accompagner sa musique. Avec son physique de lutteur, il vit en Suisse depuis plus d’une dizaine d’années. Dans la ville d’Estavayer-le-Lac où il réside, on ne le présente plus, rapporte-t-il un brin fier. Juste s’est marié à une enseignante staviacoise rencontrée au Sénégal. Artistiquement parlant, il compte, à son actif, 3 albums reggae.
En 2012, il a mis sur le marché ‘’L’Afrique dit’’, son premier disque. Par la suite, il a gâté ses mélomanes avec ‘’Humanité’’ sorti en 2016. Son dernier opus qui est dans les bacs s’appelle ‘’Futur Continent’’. Dans cet album riche de 15 morceaux, il y développe des thèmes relatifs à la société, à la culture, à l’amour et à l’unité africaine. Il témoigne : ‘’Je n’aime pas les divisions. Je chante dans le positif ; il y a tellement de choses à dire. Je suis en train d’accomplir la mission traditionnelle des porteurs de voix. Je joue de la kora à contretemps, comme la guitare dans le reggae’’, explique le natif de Toubacouta. Avant d’ajouter : ‘’Je suis en dehors de la politique, mais je chante pour la paix, en décriant les conflits dans le monde.’’ Reggaeman, il est fan du Malien Toumani Diabaté, des Ivoiriens Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly. D’ailleurs, c’est avec l’orchestre de ce dernier qu’il fait le tour des grands spectacles en Europe. ‘’Pour moi, le Malien Toumani Diabaté est le plus grand joueur de kora. Ses disques ont beaucoup influencé ma façon de jouer. En écoutant ses compilations, on peut découvrir toute l’histoire des Mandingues, un peu la mémoire du monde. Il y a aussi Tiken Jah Fakoly, qui m’a beaucoup marqué. Pour moi, il fait partie des meilleurs. C’est une référence’’, a dit l’artiste qui s’adonne à la peinture à ses heures perdues.
Construction de deux salles de classe, don de moustiquaires, etc
En sus de la musique, Juste Diolo s’active aussi dans le social, dans son village natal. Ceci s’explique, selon lui, par le fait que les jeunes y vivent sont souvent sans aucun espoir. C’est ainsi qu’il a mis sur place l’association Soutien Sénégal. ‘’Avec des jeunes et des enseignants de l’établissement scolaire d’Estavayer-le-Lac, on a récolté des fonds qui nous ont permis de construire deux salles de classe, de distribuer des centaines de moustiquaires. Dans le cadre de ce partenariat, un groupe de jeunes Suisses viendra ce printemps pour un troisième voyage à la rencontre de leurs frères de Toubacouta’’, informe-t-il, non sans ajouter : ‘’Si tu n’as pas vécu dans la pauvreté, tu ne peux pas tout comprendre. J’aime aider les gens avec le peu de moyens que j’ai’’, dit l’artiste qui compte aussi dans son bilan social des dons de riz, la réfection et/ou la construction de mosquées…
AUDIO
COMMENT AVOIR UNE BELLE PEAU ?
Avoir une peau lisse et sans aspérités nécessite à la fois des produits de qualité, une routine, et une alimentation saine - Chronique beauté sur RFI avec Aminata Thior, fondatrice de Setalmaa
Pour de nombreuses femmes, la beauté passe par la peau. Elles la veulent lisse et sans imperfections. Pour cela, il faut plusieurs choses : des produits de qualité, adaptés au type de peau. Cela nécessite également d’adopter une routine, et d’avoir une alimentation saine. La vie ici, avec Aminata Thior, fondatrice de Setalmaa.
VIDEO
ASSANE BONGO LANCE SON ‘’KÉTÉMÉ’’
EXCLUSIF SENEPLUS - L'orthographe et la grammaire française sont le cadet de ses soucis, l’artiste chanteur est conscient qu’il tire son originalité dans sa façon assez particulière de parler la langue de Molière en y greffant des mots Wolof
Omar Niane Lamine Ba et Madeleine Diallo |
Publication 19/04/2019
"Le français, je le parle comme je le sens. Je ne prête pas attention aux fautes. L'orthographe et la grammaire sont le cadet de mes soucis'', soutient Assane Bongo. L’artiste chanteur est conscient qu’il tire son originalité dans sa façon propore à lui de parler la langue de Molière, en y greffant des mots du wolof. Le leader du groupe ‘’Afia Bongo’’ a reçu l’équipe de SenePlus en marge de la préparation de son anniversaire prévu le 20 avril.
Regarder la vidéo.
«LA FRANCE ENGRANGE DES DIZAINES DE MILLIARDS SUR LES FRAIS DE VISA NON REMBOURSABLES»
Organiser un spectacle à Paris avec des artistes sénégalais relève d’un véritable parcours du combattant - Le jeune promoteur Ibrahima Thiombane, Directeur du label Domou Jolof, dit son spleen à travers cet entretien et interpelle l’Etat
Organiser un spectacle à Paris avec des artistes sénégalais relève d’un véritable parcours du combattant. Le jeune promoteur Ibrahima Thiombane, Directeur du label Domou Jolof, dit son spleen à travers cet entretien et interpelle l’Etat face au mépris des autorités consulaires de l’Ambassade de France. Entretien avec un homme en colère qui compte mener un combat de manière frontale pour continuer à se mouvoir dans ce domaine qui le passionne énormément.
M. Thiombane, parlez- nous de votre dernière actualité ?
Je travaille depuis plus de six mois sur l’organisation du Festival « Teranga Sénégal » qui devrait se tenir le weekend pascal à Paris. C’est le premier festival regroupant plus de trente artistes sénégalais. Dès lors que Paris n’avait pas encore un festival entièrement dédié à la musique sénégalaise, nous avions pensé en organiser afin de réunir sur un même plateau des artistes confirmés et des jeunes talents. Il fallait surtout mettre en évidence le travail de nos femmes artistes et des jeunes. C’est un concept innovant qui met sur scène des adeptes de plusieurs styles de musique. Les artistes suivants devraient y participer : Nitdoff, Dip, Simon, Safari, Suadu, Neega Mass, Sidyson, Ness, Job sa Brain & Cherifou, viviane, Pape Ndiaye Thiopet, Aida Samb, Sidy Diop, Momo Dieng, Thiat Seck, Tarba Mbaye, Dieyna. Mais également une soirée Spécial Pâques avec Fulgence Gackou en concert live suivi d’un Nguel avec Do Mama & Dokostyle. Last but not least, Pape Diouf, Assane Ndiaye, Salam, Pape & Cheikh, Yoro Ndiaye, Daba Seye, Pendo etc. Malheureusement, les services de l’Ambassade de France ont décidé de torpiller insidieusement cet ambitieux projet.
Quelle a été la réponse du Consulat?
Avant d’en venir là, la première difficulté à laquelle nous avons fait face concerne le domaine du sponsoring. Malgré nos nombreuses demandes, nous n’avons pas pu réussir à décrocher des sponsors. Ce qui plombe considérablement notre démarche car les dépenses sont très élevées. Ensuite, figurez- vous que certaines têtes d’affiches, qui ont eu à sillonner le monde entier, ont vu leurs demandes de visas rejetées... Encore plus étonnant, le consulat de France a répondu à toutes nos attentes de traitement des dossiers. Et c’est pour procéder à un refus de manière systématique et arbitraire de celles- ci. Le Consulat a réussi ce qu’aucune administration en France n’a réussi à ce jour. C’est-à-dire, de délivrer des refus à la date du 04 février 2019 pour des demandes qui n’ont été déposées qu’à partir du 20 mars 2019. Qui a dit que l’administration est avant tout une anticipation? Cela confirme que les réponses sont déjà prévues même lorsque les services culturels et administratifs ont été informés de manière précautionneuse et détaillée par nos représentants via des dossiers et courriers d’explication…
Vous en déduisez que les refus étaient programmés ?
Bien sûr ! Il faut convenir qu’il est de plus en plus difficile pour nous, jeunes producteurs sénégalais, d’organiser à Paris. Les courriers de refus ont été envoyés aux intéressés à dessein une semaine avant la date de l’événement afin d’empêcher tout recours. Le Festival Teranga Sénégal rassemble le plus grand nombre de musiciens. Un melting-pot culturel. La culture étant l’élément majeur de la souveraineté d’un pays, la France ne veut- elle pas de la culture du Sénégal, pays ami, allié et partenaire s’il en est ?
Quelles sont les conséquences qui découlent de ce refus ?
Cette annulation me fera perdre de l’argent placé dans des avances financières étant donné la négligence avec laquelle nos demandes ont été traitées en faisant de l’abus de pouvoir. Les raisons des refus avancées, présupposant que « vous ne seriez pas certains du retour des demandeurs » sont purement irréalistes et fantaisistes. Surtout s’agissant d’artistes dont la carrière est déjà lancée et qui d’ailleurs pour certains, ont déjà eu des visas délivrés par ces mêmes services du Consulat. Cette image est infâme et dégradante pour une entité représentant la France, un pays qui encourage l’entreprenariat et les initiatives socioculturelles. Cette puissante administration se permet de détruire des carrières, saboter des projets qui ont pris plusieurs mois à toute une équipe impliquée dans ce travail, se permettant de jeter le soupçon systématique sur les demandeurs. En réalité, la majeure partie du programme de notre évènement est totalement anéantie par cette décision brutale et cela ne devrait pas surprendre vue l’importance capitale que revêt la fête de pâques dans notre communauté... Nous sommes persuadés que ce consulat fait tout pour nous faire payer des procédures de visa inutilement car cela rapporte de l’argent…
Pourquoi avez-vous choisi d’organiser ce festival en ce moment précis
Domou Joloff est en charge de l’évènement Festival «TERANGA SENEGAL» 2019 aux Docks de Paris. Ce festival est organisé en prélude de l’organisation de la saison des Cultures Africaines qui se tiendra en France en 2020 et dont M. le Président Emmanuel Macron avait lancé les bases en fin 2017 à Ouagadougou. Pour faciliter les demandes de visas auprès des services du Consulat de France, nous avons pris soin de fournir une description détaillée de notre manifestation publique, il y’a de cela plusieurs semaines…
Pourquoi sentez-vous le besoin de porter cette affaire privée sur la place publique ?
C’est pour dénoncer cette forme d’iniquité que rien ne justifie. La France engrange des dizaines de milliards sur les frais de visas non remboursables. C’est vraiment regrettable que personne ne dénonce cet abus. Les engagements financiers à notre niveau sont lourds. Et partant du principe que la production musicale est une activité commerciale qui amène un bénéfice mutuel entre la France et le Sénégal, nous sommes les jouets d’une attente sans justification de réponse positive ou négative alors que nous avons fait une campagne de communication en France et au Sénégal à travers des télés nationales et que les billets sont en vente actuellement dans tous les points de ventes habituels. De plus, les réservations d’avion ont été décalées au maximum possible afin de respecter les délais de traitement des dossiers localement. Sans compter les dommages de risque d’annulations des réceptifs hôteliers, et la déception du public. Ceci, étant donné que nous devons organiser des évènements en nous fondant sur des « probabilités » alors que nos engagements financiers seront des demandes fermes et parfois non remboursables comme les frais de visa. Il faut vraiment que la donne change car trop, c’est trop
Est-ce parce que vous aviez déjà eu des antécédents avec les autorités consulaires françaises qu’elles ont refusé de vous accorder ces visas ?
Non, pas du tout ! Nous sommes des professionnels confirmés. Notre label organise depuis environ quinze ans des manifestations fondées sur la crédibilité de notre travail. Il se heurte chaque année au même écueil venant des délais de traitement des demandes de visas «affaires» puisqu’il s’agit de production musicale, en nous faisant perdre de l’argent systématiquement. Pour mémoire, voici quelques évènements sur lesquels nous avons rencontré des difficultés financières en raison des problèmes antérieurs de visas vérifiables auprès des services consulaires. Nous vous rappelons que toutes les personnes qui ont obtenu ces visas ce sont présentées à leur retour à l’Ambassade de France. Pour votre information, l’immobilisation des passeports au consulat a entrainé des annulations de contrat pour certains des artistes. Nous ne sommes pas des novices ou des amateurs. On a déjà organisé en avril 2018 le Grand Bégué de Pape Diouf et 42 visas ont été accordés. En octobre 2015, nous avions organisé le Concert de Coumba Gawlo avec juste 16 visas accordés. Le préjudice de 3 400 euros dus aux visas reçus tardivement pénalités des changements de billet d’avion. En avril 2017, au cours du Hip Hop Galsen à Paris, seuls 65 visas accordés avec un déficit de 21 700 euros. Le concert était annulé et reporté au lendemain. Ce qui fait que la location de la salle, les billets et frais d’hôtel étaient simplement perdus. Il en est de même pour le « Nanga def », la tournée Sidy Diop. Au finish cela fait 5 concerts annulés qui m’ont fait perdre 24 300 euros liés aux préjudices estimés par les diffuseurs et aux billets d’avion perdus plus 32 500 euros de chiffre d’affaires perdus. Cette situation doit cesser car on fait face toujours à ces problèmes là et l’Etat est au courant
Qu’espérez-vous en menant cette campagne médiatique ?
Je suis de nouveau dans l’obligation de faire part au grand public de la situation dramatique et intenable dans laquelle nous sommes systématiquement placés en restant dans un silence où aucune idée de la réponse donnée à ces visas ne nous est transmise. Nous sommes contraints de trouver des solutions de dernière minute suite à la non- délivrance des visas de nos artistes dans les délais. Ainsi que des probables refus de certains visas que le Consulat nous fera savoir en dernière minute voire après l’événement. Je rappelle également qu’à cause des délais aberrants qui nous sont imposés, j’ai dû en 2017 annuler la date de l’évènement car les visas ont été délivrés la veille du concert à 20h. Dans un délai si court que nos places d’avion ont été perdues... On constate que tous nos artistes engagés rentrent toujours depuis 15 ans. J’interpelle l’Etat du Sénégal pour régler définitivement ce problème.
Avez-vous saisi les autorités sénégalaises pour essayer de trouver une solution à cette fâcheuse situation ?
On fait toujours appel à nos autorités. Que ce soit les ministères de la Culture ou celui des Affaires Etrangères, mais rien ne bouge. Il est vrai que parfois, elles nous aident à décanter une situation ponctuelle. Mais cela ne suffit pas. C’est juste en dernière minute et cela nous pose d’énormes problèmes. Aujourd’hui, j’interpelle l’Etat du Sénégal. J’interpelle le Président Macky Sall et lui demande solennellement de réagir par rapport à cette situation. Nous, les producteurs, ne devons pas être seuls dans ce combat. La situation est intenable car non seulement nous nous battons pour promouvoir notre culture, nous engageons d’énormes sommes d’argent et nous ne pouvons pas continuer à nous battre seuls contre une lourde entité comme l’Ambassade de France. Cette dernière encaisse impunément l’argent des demandeurs de visa et traitent les dossiers comme bon leur semble sans rendre de compte à personne. Ils ne daignent même pas échanger avec nous autres producteurs. Pourtant, ils sont bien chez nous et cela ne les empêche pas d’afficher un mépris certain. Ce comportement est intolérable. J’interpelle l’Etat à mettre un terme à cette situation et à nous aider à remédier à tout cela.
PAR Frédéric ATAYODI
MOMAR SEYNI NDIAYE, UN PÈLERINAGE TERRESTRE RÉUSSI
Ta densité intellectuelle, tes aptitudes professionnelles irréfutables et ta connaissance de l’histoire politique du Sénégal, voire de l’Afrique, n’ont pas fait de toi une personne présomptueuse, mégalo ou irrévérencieuse, mais toujours humble
Jeudi dernier, on a vu une mobilisation exceptionnelle du gotha médiatique pour rendre un dernier hommage au Grand Momar Seyni, un monument. Un professionnel au bout des ongles qui a laissé une empreinte indélébile dans la presse sénégalaise. Journaliste, analyste politique et formateur, Momar Seyni était bon partout où il était intervenu. Depuis le 10 avril dernier, il a terminé son pèlerinage sur terre et toute la corporation pleure un professionnel aguerri et intègre. En apprenant la nouvelle, j'avais un fort espoir que ce serait un canular de notre ère que l'on désigne généralement par l'anglicisme fake-news. Mais ce ne fut pas le cas.
Par cette matinée du mercredi 10 avril 2019, alors que j’étais à mon lieu de travail, mon téléphone sonne. À l’écran, j’identifie bien le numéro. Il s’agit de mon colocataire, un confrère. Je m’attendais à ce qu’il me demande un contact ou qu’il me parle éventuellement d’une de nos factures. Mais ce ne fut pas le cas. Après les civilités, sa question était : «Es-tu es courant que ton ami Momar n’y est plus » ? Ma réponse en toute spontanéité, fut : « Quoi ? Ce n’est pas vrai !». Cette réaction vient de ce que je n’avais eu connaissance de la moindre maladie dont Momar serait l’objet.
En vérité, mon correspondant cherchait à vérifier l’info auprès de moi sans savoir qu’il m’informait au même moment. Je lui demandai s’il avait eut vent de sa maladie éventuelle. Il me dit, pas du tout et qu’en revanche, il l'avait interviewé trois jours plus tôt pour réagir à la formation du nouveau gouvernement sur la radio pour laquelle il travaillait. Mon correspondant précise qu'il se portait comme un charme. Sur ce, nous prîmes congé l’un de l’autre au téléphone. Encore sceptique ou plutôt dans le déni, je décidai de vérifier la nouvelle. Je me fie d’abord à Google, introduisant tout simplement les nom et prénoms de Momar Seyni Ndiaye.
Je trouvai l’info sans précisions sur un de ces sites sans envergure et pas vraiment connu, qui n’entre pas dans la liste de ce que je considère comme site sérieux. Et donc, je me sentis quelque peu apaisé, espérant que ma présomption première que ce soit une fake news, se confirme. Encore que l’information ne fût relayée que par ce seul site.
Mais je continuai mes recherches. J’appellai un ancien collègue qui, lui aussi était en quête de la même information. Je patientai un moment.
Quelques minutes après, j’interrogeai de nouveau Google : «Momar Seyni Ndiaye». C’est alors que j'ai trouvé qu’un autre site avait non seulement publié l’information, mais précisait avoir obtenu confirmation de son frère. Quelques minutes plus tard, je consulte un troisième site, puis un quatrième, etc. et chaque fois, j’avais un peu plus de précisions. C’est en ce moment que j’accepté la réalité. Ainsi, Grand Momar, tu nous as quittés sur la pointe des pieds. Nous sommes sevrés brusquement de tes décryptages, tes analyses de fond sur la marche du pays. Ton pèlerinage est terminé. Mais sache que tu n’as pas vécu inutilement. On se souviendra toujours de toi. Repose en paix !
Momar Seyni Ndiaye et SenePlus.Com
Nos chemins se sont croisés en 2012, au début de l’aventure de SenePlus. Tu étais un collaborateur qui a beaucoup apporté à ce portail d’information de par la qualité de tes productions. Tes analyses avisées et profondes ont contribué fortement à l’aura de ce site et le temps passant, à lui rendre ses lettres de noblesse. Beaucoup de tes lecteurs, moi y compris, sommes admiratifs de ta fine plume, de ton courage à dire les choses avec intelligence, adresse et élégance. Sans excès.
Lorsqu’il fallait lancer le talk-show «Sans Détour » que fait SenePlus en partenariat avec l’école de formation Sup Imax, tu as été aussi là en tant que présentateur pour challenger des personnalités qui passaient dans l’émission. Ces dernières années, on t’a plus entendu sur des chaines de radio, de télé et surtout comme chroniqueur du magazine «L’Essentiel» sur la Sen tv. Tu comprends donc qu'à travers ta disparu, c'est un monument de la presse sénégalaise que nous avons perdu.
Un fin et perspicace analyste
Ta densité intellectuelle, tes aptitudes professionnelles irréfutables et ta connaissance de l’histoire politique du Sénégal, voire de l’Afrique, n’ont pas fait de toi une personne présomptueuse, mégalo ou irrévérencieux. Bien au contraire, tu es resté un journaliste humble, la tête sur les épaules et les pieds sur terre, au même niveau que tes semblables.
Toujours percutent et pertinent, tes analyses sont toujours frappées du sceau de la distance et de l’équilibre. Chaque fois qu’on t’écoutait ou qu’on te lisait, on apprenait toujours quelque chose de nouveau pour les plus jeunes, et on se remémorait des pans de l’histoire, pour les seniors. Pour moi, tu étais un journaliste modèle, une référence dont le Sénégal peut s'enorgueillir.
Tu as énormément aidé à poser certains débats, à rendre intelligibles certaines problématiques contemporaines. Ainsi le grand Momar, tu nous as laissés. Tu t’es endormi pour toujours. Dors en paix. C’est toute la corporation qui te pleure. Jeudi dernier, presque toute ta famille professionnelle était-là. Une mobilisation exceptionnelle pour t’accompagner dans ta dernière demeure : les jeunes, les anciens, voire les très anciens. Quasiment tous les patrons de presse y étaient ainsi que quelques ministres de la République.
INTRO PAR RENÉ LAKE - TEXTE ORIGINAL PAR IBRAHIMA FALL
MOMAR SEYNI NDIAYE DU SOLEIL REDEVIENT MOMAR SEYNI NDIAYE À SENEPLUS
EXCLUSIF SENEPLUS - Il y a sept ans environ, intrigué, je demande à Mamadou Oumar Ndiaye si la belle signature "Aly Samba Ndiaye" dans son journal, cachait le pseudo d'un ami commun - Oui, c'est Momar Seyni, me répondit-il
Introduction de René Lake - Texte original d'Ibrahima Fall |
Publication 14/04/2019
L'AMI MOMAR - Il y a sept ans environ, je suis en pleine conversation dans le bureau de mon ami Mamadou Oumar Ndiaye (MON) que je n'avais pas vu depuis une bonne vingtaine d'années. A lui, le patron de l'excellent quotidien Le Témoin, encore un hebdo à l'époque, je viens présenter le projet SenePlus.com et lui proposer une collaboration comme je l'ai fait avec d'autres éditeurs de la presse professionnelle et indépendante. Alors que nous mettions au point les détails de notre collaboration, au détour d'une réflexion je l'interpelle :
- Mon cher MON, tu as dans ta rédaction deux analystes d'exception que je lis régulièrement avec un intérêt tout particulier.
- Lesquels, me demande-t-il ?
- Un certain Aly Samba Ndiaye et l'autre s’appelle Serigne Saliou Guèye
- Serigne Saliou est en effet excellent mais c'est un jeune que tu ne connais certainement pas. Aly Samba Ndiaye par contre, je peux te dire de suite que tu le connais très bien.
- Vraiment ?
- Oui, tout à fait
Intrigué, je lui demande de me confirmer si la belle signature Aly Samba Ndiaye cachait le pseudo d'un ami commun.
Et comme par extraordinaire, dans les minutes qui suivirent, mon vieil ami du Soleil entre dans le bureau de MON. Lui, Momar, cela faisait plus de trente ans que nous ne nous étions pas vus. Je l'avais bien connu au Soleil quand moi, entre deux projets avant la création d'un business dans le cadre de la fameuse "opération maitrisard", à la demande de Bara Diouf, patron du Soleil à l'époque, j'étais pigiste au desk national alors que Momar était déjà un grand journaliste avec une signature connue et reconnue. Il était l'adjoint du chef du desk étranger, à l'époque Hamadoun Touré qui plus tard deviendra ministre de la Communication au Mali, son pays d'origine.
Le reste de l'histoire des retrouvailles dans le bureau de MON, je laisse Momar Seyni lui-même le raconter dans l’article de SenePlus ci-dessous que nous avions publié le 17 août 2013 sous la plume de notre rédacteur en chef de l'époque, Ibrahima Fall, devenu depuis quelques années, directeur de la rédaction de Seneweb.
Ancien grand reporter au Soleil, Momar Seyni Ndiaye anime désormais une chronique à SenePlus.com. Il va signer par son nom. Une première depuis son départ dudit journal en 2000.
Momar Seyni Ndiaye a quitté Le Soleil en 2000. Depuis son départ du journal où il a effectué toute sa carrière au Sénégal, il n'a plus jamais utilisé son nom pour signer des articles de presse. Son «label», il avait décidé de le protéger. Jalousement. Collaborant avec un grand hebdomadaire de la place sous un pseudonyme. Lequel est devenu au fil de ses apparitions aussi suivi que son vrai nom lorsqu'il était grand reporter à «l'Astre de Hann». Pour SenePlus.com où il va désormais publier deux à trois fois par semaine une chronique, Momar Seyni Ndiaye renoue avec sa signature.
Pourquoi SenePlus ? L'intéressé jure que c'est "tout simplement par amitié pour René Lake, l'administrateur du portail d'information". "Il est le premier à m'avoir proposé de travailler sur un site. J'ai beaucoup hésité, mais lorsque j'ai visité le portail, je me suis dit que ça cadrait avec ma façon de voir le journalisme. J'ai alors décidé de travailler avec lui et, pour la signature de la chronique, d'utiliser mon vrai nom pour la première fois depuis mon départ du Soleil."
Momar Seyni Ndiaye révèle avoir reçu de la direction de SenePlus l'assurance de pouvoir travailler sur tous les sujets de son choix, "sans aucune restriction". Il compte, cependant, privilégier la politique, l'économie et les questions d'eau et d'assainissement, un domaine où l'ancien directeur de la communication du Sones dispose d'un solide background. A propos du ton à employer dans ses chroniques, l'ancien rédacteur en chef politique du Soleil se dit également rassuré.
"Sortir de la presse à papa"
Il ne saurait en être autrement pour ce journaliste réputé "absolument libre". Une liberté, confie-t-il, qui lui a causé "beaucoup de problèmes" avec tous les directeurs qui se sont succédé au Soleil. Une liberté qui l'avait poussé, "pour des raisons personnelles", à décliner un prix du meilleur journaliste de presse écrite, obtenu en 1991 pour deux articles. Un sur la journée continue et un autre sur le parc de Hann.
Cette même liberté de ton lui avait aussi coûté un poste à Jeune Afrique. C'était en 1985. Momar Seyni Ndiaye, qui suivait en France un 3e cycle en communication et sciences politiques, cumulait en même temps les fonctions de correspondant du Soleil à Paris et de journaliste freelance à l'hebdomadaire panafricain.
Suite à un papier qui pointait les contradictions de la démocratie sénégalaise, avec notamment l'absence d'une presse privée libre et officiellement reconnue, Mohamed Seydina Ndiaye (son pseudo à l'époque) avait suscité l'ire de Djibo Leyti Kâ, alors puissant ministre des Affaires étrangères.
A en croire l'ancien chef des services politique et éducation du Soleil, il fut obligé de plier bagage lorsqu'il était passé outre la recommandation des dirigeants de JA, en refusant de produire un papier qui "faisait l'éloge de Djibo Kâ", histoire de réparer le crime de lèse-majesté qu'on lui attribuait.
Bye bye JA, retour à "l'Astre de Hann" en 1991. En 2000, il met "une parenthèse" sur sa carrière de journalisme et prend la direction de la communication de la Sones. Poste qu'il occupa jusqu'à sa retraite en 2012.
A 61 ans, Momar Seyni Ndiaye du Soleil redevient Momar Seyni Ndiaye à SenePlus. Une première expérience dans la presse en ligne qui le motive. Pour autant, il ne croit pas à la mort immédiate de la presse papier. Il dit : "Depuis dix ans, on parle de la disparition du papier. Je crois qu'il tiendra le coup 25 à 30 ans encore. Après, ce sera hypothétique."
D'ici là, le journaliste invite ses pairs à "sortir de la presse à papa" par la mise en place d'entreprises de presse viables et une bonne formation des professionnels des médias, notamment.
MAKH PRO ET BAYE MBAYE, CES GENIES DU RIRE, STARS DES RESEAUX SOCIAUX
Originaires de Kaolack, plus particulièrement du quartier Ndorong, Mamadou Makhfouss Gadiaga et Baye Mbaye Dieng font partie de cette nouvelle race de célébrités créée par les réseaux sociaux
Ils ont créé le buzz lors de la dernière élection présidentielle avec leurs vidéos sur les slogans des candidats. Originaires de Kaolack, plus particulièrement du quartier Ndorong, Mamadou Makhfouss Gadiaga et Baye Mbaye Dieng font partie de cette nouvelle race de célébrités créée par les réseaux sociaux. très complices, l’oncle et le neveu ont décidé de montrer la proximité qui existe entre eux à la face du monde sous forme de vidéos. Aujourd’hui, ils sont suivis par des milliers de personnes sur les réseaux sociaux et chacune de leur vidéo est «likée» plus d’un million de fois sur Youtube ou Facebook. Mais qui sont-ils réellement dans la vraie vie ? Comment leur est venue l’idée de faire des vidéos comiques sur les réseaux sociaux? Pourquoi ont-ils choisi de rester toujours à Kaolack ? «l’As» est parti à la rencontre du duo fou de Ndangane.
A six ans, Baye Mbaye a révélé ses talents de génie en mimant presque parfaitement les faits et gestes des différents candidats à la présidentielle. Il s’est mis successivement dans la peau d’Ousmane Sonko, Idrissa Seck, Issa Sall, Madické Niang et Macky Sall. Des parodies qui ont suscité l’admiration et le respect chez ce petit môme vivant à Kaolack et qui s’est fait connaitre à travers les réseaux sociaux. Baye Mbaye et son oncle Makhpro ont réussi à s’imposer sur la scène médiatique particulièrement dans les réseaux sociaux grâce à de courtes vidéos, mais pleines d’enseignements. «Pour apaiser la tension autour du scrutin présidentiel, on a créé le sketch : «Mohaya-Mohaya» afin d’égayer les Sénégalais pendant cette période hyper tendue», explique Makhpro. Il soutient que pour réussir à créer la sensation, ils ont repris les slogans phares de chacun des candidats afin que leurs sympathisants se retrouvent dans ce que Baye Mbaye jouait. Le résultat est énorme pour eux. «Les vidéos sont devenues virales en peu de temps et certains candidats comme Ousmane Sonko, ou El Hadj Issa Sall ont fait référence à ce sketch lors de la campagne». En plus de leur popularité, les vidéos qu’ils produisent leur génèrent des revenus financiers non négligeables. «On gagne de l’argent, mais pas beaucoup. Pour le compte YouTube, le système est simple, il suffit juste d’alimenter sa chaine fréquemment. On poste régulièrement dans notre chaine pour espérer gagner beaucoup par rapport à ce que l’on a. Car avant de réclamer un dû, il faut d’abord travailler. Notre objectif immédiat est d’atteindre le million d’abonnés sur YouTube, et bientôt ce sera une chose faite Insha Allah», clame Makhpro.
QUI SONT-ILS ?
De son vrai nom Mamadou Makhfouss Gadiaga, Makhpro est né il y a 24 ans à Kaolack. Il est informaticien, infographe et en même temps technicien de son. Il a arrêté ses études en 2014 en classe de troisième secondaire. «A un moment, j’ai voulu vivre réellement ma passion pour la technologie. C’est ainsi que je suis allé m’inscrire dans une école de formation spécialisée dans ce domaine ici à Kaolack. J’ai eu mon diplôme en infographie et en informatique. Je suis également technicien de son». Quant à Baye Mbaye, il a six ans et est né dans la ville sainte de Touba. Il est inscrit en grande section au préscolaire Franco-arabe «La Droiture» à Kaolack. Malgré son jeune âge, ce petit ange vit sa célébrité sereinement. A en croire son oncle et partenaire de scène Makhpro, Baye Mbaye est comme tous les enfants de son âge. «Il est discret et sage par nature. Cela ne l’empêche pas de s’éclater avec ses amis et camarades de classe, comme tout enfant de son âge. Il ne parle pas beaucoup et ne répond que quand on l’interpelle directement. Il fait attention aux inconnus. Si quelqu’un le salue, il répond poliment, mais si la personne veut déraper, il l’ignore». Baye Mbaye étonne, d’ailleurs, ses encadreurs qui font état de sa capacité de discernement entre le personnage qu’il incarne dans les vidéos et sa personnalité dans la vraie vie. Toutefois Makhpro n’a pas voulu trop s’épancher sur l’identité des parents de Baye Mbaye. A part que son papa vit à Touba et que Baye Mbaye est son neveu. Tout ce qu’il nous dira davantage : «C’est que Baye Mbaye part souvent à Touba, rendre visite à son père». L’enfant est studieux, d’après ses proches, et il récite parfaitement le Coran.
«LES ETUDES DE BAYE MBAYE PASSENT AVANT TOUT»
Dans la famille, tout le monde s’y met pour soutenir les projets de Makhpro et Baye Baye. «Ce que nous faisons fait rire nos parents. Ils savent que c’est juste un jeu et cela n’empêche pas Baye Mbaye de suivre ses études et de vivre normalement comme les enfants de son âge», dixit Makh. A la question de savoir comment le jeune môme allie l’école et les tournages de sketchs, l’oncle éclaire : « La comédie est juste un jeu. En dehors des caméras, nous vivons pratiquement la même chose que ce que nous jouons. On tourne les week-ends. Et les jours de la semaine, il va à l’école». Makhpro n’a pas manqué de rappeler à ses détracteurs que l’enfant n’est pas exposé pour être exploité. Il précise encore une fois que toute la famille participe à son éducation, et les études de Baye Mbaye passent avant tout. Des délires familiaux, devenus en si peu de temps des vidéos partagées des centaines de fois sur la toile Il y a une complicité naturelle entre Mamadou Makhfouss Gadiaga plus connu sous le pseudonyme de Makhpro et son neveu Baye Mbaye Dieng. Pourtant, tout a commencé par des blagues dans une ambiance familiale. Avant que l’idée ne vienne de partager leurs délires au monde entier. Ainsi au cours d’un mois de ramadan, il y a de cela trois ans, Makhpro décide de mettre en vidéos leurs délires familiaux. Dès les premières apparitions sur le net, les choses se passent très bien et l’idée de donner une autre tournure s’est imposée naturellement. Selon Makhpro, il faut trouver un moyen de développer l’idée. D’autant que les Sénégalais sont tombés sous le charme de ce concept particulier. Le duo de comédiens commence à prendre les choses au sérieux. Makh ne trouve pas de difficultés à faire travailler son neveu avec qui il vit sous le même toit. «Au début, tout n’était pas rose dans la mesure où certaines personnes nous critiquaient en déplorant le fait qu’on expose au-devant de la scène un enfant de trois ans qui apprenait à parler. Mais cela ne nous a guère découragé», confie Makhfouss Gadiaga.
CHOIX DES THEMES ET COLLABORATIONS FUTURES
Les thèmes pour Makh, c’est de l’inspiration, cela vient tout naturellement. «Quand une idée nous vient en tête, on essaie de la concrétiser». Pour bien réussir les vidéos, Makh Pro se charge lui-même d’écrire les scénarii pour expliquer ensuite à l’enfant comment il doit jouer. «Une chose est sûre, il parvient facilement à entrer dans le corps du personnage qu’il incarne. Les tournages ne prennent pas du temps, puisque tout peut se faire le même jour», renseigne-t-il. Makh Pro explique qu’ils peuvent peaufiner le scenario le matin et tourner le soir des week-ends ou des jours fériés. S’agissant des productions, Makh se veut être clair en précisant que toutes leurs productions sont financées sur fonds propres. Pour ce duo, le vrai travail n’a pas encore commencé parce que cela nécessite beaucoup de moyens. Chaque année, ils ont l’habitude de proposer des sketchs de ramadan à une télévision. L’année dernière, c’était à la Tfm. Cette année, cela sera avec une télévision de la place dont Makh préfère garder le nom. «On fera des sketchs qui seront diffusés sur une des télévisions du pays. Vous savez quand on est dans un milieu et qu’on fait un bon travail, les sollicitations ne manquent pas. On reçoit des propositions, mais il faut savoir qu’on ne peut pas faire certaines choses parce que Baye Mbaye est encore un enfant. On ne peut pas le déplacer à tout moment. A son âge, il a besoin d’être beaucoup plus proche de sa mère et se concentrer sur ses études». Le duo estime vouloir rester à Kaolack pour montrer aux autres jeunes que la réussite ne dépend pas du lieu où nous vivons, mais plutôt de la qualité du travail proposé. «Quand le talent est là, les sollicitations ne manquent pas», dit-il.
CARRIERE DANS LA COMEDIE
Makh Pro et son neveu Baye Mbaye comptent faire carrière dans la comédie. Makh Pro pense que Baye Mbaye est très talentueux et qu’il faut l’encadrer pour qu’il ressorte toutes ses potentialités. « On continuera sur cette dynamique de faire des vidéos. Quoiqu’il arrive cependant avec la comédie, Baye Mbaye continuera ses études pour réussir et exceller dans le domaine qu’il choisira dans la vie. Je continuerai mon travail. Il est hors de questions qu’il abandonne ses études pour se consacrer exclusivement à la comédie», jure Makh Pro. Pour l’heure, l’oncle et le neveu comptent se produire sur scène et annoncent des spectacles pour bientôt. «Des contacts à l’étranger sont en train d’être établis. Et bientôt, nous voyagerons pour des spectacles. » Plein de rêves, ce duo familial compte conquérir le Sénégal avant de se lancer à l’international. Mais, il ne se produit pas la nuit et les heures de sieste.
SADIO MANE PARMI LES 5 MEILLEURS DRIBBLEURS D’EUROPE !
L’Observatoire des données de performances sportives ou «Opta» a établi un classement des meilleurs dribbleurs en Europe en tenant compte du nombre moyen de dribbles réussis par rencontre depuis le début de l’exercice 2018/2019
Que des joueurs africains fassent partie de l’élite européenne, nous y sommes habitués. Mais cette saison, deux de nos représentants africains sur le Vieux Continent peuvent également se targuer de figurer parmi le Top 5 des meilleurs dribbleurs en Europe. L’Observatoire des données de performances sportives ou «Opta» a établi un classement des meilleurs dribbleurs en Europe en tenant compte du nombre moyen de dribbles réussis par rencontre depuis le début de l’exercice 2018/2019. Sans surprise, c’est le génie argentin du Fc Barcelone Lionel Messi qui trône en tête, avec un impressionnant ratio de 4,4 dribbles réussis par rencontre disputée cette saison. Il devance de peu la super star belge de Chelsea Eden Hazard qui comptabilise 4,3 dribbles réussis par match ainsi que le virevoltant ailier français de Nice Allain Saint-Maximin (4,2). Avec Hazard, Zaha…
Il convient de noter que deux joueurs africains peuvent également se vanter de figurer parmi les cinq joueurs les plus habiles en Europe dans ce domaine. Il s’agit du véloce attaquant ivoirien de Crystal Palace, Wilfried Zaha (4ème avec un ratio de 3,9), mais également de l’attaquant vedette des Lions du Sénégal et de Liverpool Sadio Mané qui occupe la 5ème place du classement avec une moyenne de 3,7 dribbles réussis par match.
ÇA S’AGITE POUR MBAYE NIANG
De nombreuses écuries surveillent la situation de l’international sénégalais qui réalise avec Rennes, la meilleure saison de sa carrière
La meilleure saison de sa carrière. Mbaye Niang (24 ans) connaît une sacrée réussite ces derniers mois du côté du Stade Rennais sous les ordres de Julien Stéphan. Les chiffres sont là pour le prouver : 7 buts et 3 passes décisives en 23 apparitions en Ligue 1 (13 titularisations seulement), 1 réalisation et 1 offrande lors du joli parcours en Ligue Europa mais aussi 2 buts en Coupe de France. En pleine forme et en pleine confiance, le jeune homme s’éclate au sein de l’attaque bretonne, aux côtés de Ismaïla Sarr ou encore Hatem Ben Arfa. Selon nos informations, l’ancien Caennais, prêté par le Torino (avec qui il est sous contrat jusqu’en juin 2021), se verrait bien rester au Roazhon Park. Les Rennais disposent d’une option d’achat fixée à 15 M d’euros et savent à quoi s’en tenir. La Premier League et la Bundesliga à l’affût.
D’autres écuries surveillent par ailleurs la situation de l’international sénégalais, auteur d’un doublé lors de la dernière sortie des Lions de la Teranga contre Madagascar (2-0). Selon nos informations, des clubs de Bundesliga se sont récemment renseignés à son sujet. Toujours d’après nos informations, son entourage était à Londres ces dernières heures, pour des discussions avec des formations ambitieuses de Premier League. Enfin, le Shanghaï Shenhua, intéressé en janvier, est revenu à la charge ces derniers jours, tout comme d’autres clubs de Chinese Super League. Mbaye Niang aura donc l’embarras du choix cet été. Et dire qu’avec la finale de Coupe de France à venir contre le Paris Sg et la Coupe d’Afrique des Nations avec le Sénégal, sa saison pourrait bien être encore plus belle.