«Notre campagne est très satisfaisante. Nous avons terminé à la première place. Je pense que la population sénégalaise est contente. Pour la CAN 2019, on verra. Mais je pense que nous allons faire comme les autres années, en se préparant bien. Nous devons redoubler d’efforts, nous battre pour gagner la CAN».
«On savait que le match serait très difficile. Mais dans l’ensemble, je pense que nous avons montré du beau football. Maintenant, nous allons nous concentrer sur le match de mardi contre le Mali».
MAIS POURQUOI EST-ON BORDELIQUE?
Vêtements en tas, papiers administratifs en pile attendant que quelqu'un se penche sur leur cas, objets qui traînent ou trousseau de clé aux abonnés absents. L'intérieur d'un(e) personnalité bordélique défie généralement le bon sens
L'Express.fr |
Caroline Franc Desages |
Publication 23/03/2019
Pour certains, ranger sa chambre, son bureau ou l'intérieur de sa voiture est une épreuve insurmontable. D'où vient cette tendance à aimer le désordre?
Vêtements en tas, papiers administratifs en pile attendant que quelqu'un se penche sur leur cas, objets qui traînent ou trousseau de clé aux abonnés absents (parce que présentement dans une trousse de toilette ou dans le tiroir à couverts)... L'intérieur d'un(e) personnalité bordélique défie généralement le bon sens et, parfois, les règles élémentaires d'hygiène.
Si certaines personnes désordonnées souffrent de la situation, elles éprouvent pourtant toutes les peines du monde à ranger et ce, souvent, dès leur plus jeune âge. D'où vient cette incapacité à vivre dans un environnement dans lequel tout est à sa place? Est-on bordélique à vie? Existe-t-il des solutions ou les victimes de cette tare quasi congénitale sont-elles condamnées à évoluer dans un terrain miné d'objets en tous genres? Explications et témoignages.
Un mal fou à se séparer des objets
"Il existe plusieurs sortes de bordéliques", constate Laurence Einfalt. Cette psychologue de formation est devenue conseillère en organisation et propose aux cas les plus désespérés des séances d'aide au rangement. Une activité qui lui permet d'identifier les différentes catégories de désordonnés.
"La plupart du temps, observe-t-elle, je rencontre des personnes ayant du mal à prendre des décisions, ce que j'appelle la 'procrastination décisionnelle'. Elles éprouvent, de fait, une difficulté à se séparer des objets, au nom du sacro-saint 'on ne sait jamais' et repoussent à plus tard le moment de placer certaines choses à certains endroits. Il en résulte, nécessairement, un certain désordre."
Elise, 32 ans, se reconnaît dans ce profil. "Je ne saurais pas dire si c'est de la paresse ou une incapacité à agir, mais je passe plus de temps à me dire que je vais ranger qu'à le faire. Et jeter des affaires pourtant envahissantes m'est impossible. J'ai toujours peur d'en avoir besoin dès le moment où elles auront disparu."
"De grands ados dans leur tête"
Autre catégorie, les "rebelles". "Etre ordonné, c'est respecter certaines règles. Certains bordéliques revendiquent inconsciemment une envie de liberté", explique Laurence Einfalt. Une rébellion qui peut souvent être en rapport avec l'éducation que l'on a reçue. Un père ou une mère trop maniaque peut donner envie de s'opposer en laissant traîner ses affaires, dès qu'on est en âge d'avoir son propre appartement.
"Les ados sont souvent bordéliques: tout parent le constate à un moment ou à un autre et s'évertue, généralement en vain, à exiger de son enfant qu'il range sa chambre. Je pense que ceux d'entre nous qui sont restés désordonnés en vieillissant sont encore de grands ados dans leur tête", estime Emmanuelle Lacroix, psychologue mais également, de son propre aveu, "assez concernée par le sujet à titre personnel".
"Une façon comme une autre de dire 'j'existe'"
Cette propension à s'étaler dans son environnement peut être une question de pouvoir. "Être bordélique, c'est occuper le terrain et empiéter sur le territoire de l'autre", constate Laurence Einfalt. "C'est une façon comme une autre de dire 'j'existe'", abonde Emmanuelle Lacroix. Rébellion, envie de marquer son territoire, mais aussi, parfois, incapacité à faire correspondre un idéal de vie à la réalité, voire, n'en déplaise aux détracteurs des bordéliques, "un certain perfectionnisme", suggère Laurence Einfalt.
"Souvent, les personnes incapables de ranger aspirent à quelque chose de parfait. Mais lorsqu'elles constatent qu'elles ne vont pas atteindre cet objectif, elles préfèrent laisser tomber, comme si la demi-mesure ne pouvait pas leur convenir."
Carole, 40 ans, confie ainsi sa frustration de ne pas pouvoir afficher sur les réseaux sociaux "un intérieur parfait et épuré, inspiré par la mode scandinave". "C'est mon rêve, de vivre dans un salon où tout serait rangé, où l'horizon serait dégagé quand je suis sur mon canapé. Mais même lorsque je fais des efforts, ça ne ressemble jamais à ce que je vois sur certains comptes Instagram." Résultat: Carole "lâche l'affaire" et laisse s'accumuler les magazines, renonce à se débarrasser d'une bougie qui agonise ou des dessins d'enfants qui finissent par envahir la table basse.
"Un lien entre un tempérament bordélique et une certaine créativité"
Parfois, ajoute Laurence Einfalt, certains bordéliques utilisent leur conception bien à eux du rangement comme un jeu, voire une "stimulation intellectuelle". "Au moment de chercher leur portefeuille, ils se rappellent avoir changé de sac la veille, sac qui a été placé dans un endroit forcément insolite, idem pour les clés ou autre objet du quotidien. C'est une façon de se défier, souvent inconsciente."
"Il peut y avoir un lien entre tempérament bordélique et créativité", approuve Emmanuelle Lacroix. "J'ai besoin d'étaler mes croquis, d'avoir tous mes crayons à portée de main, je sais où tout se trouve et c'est quand je range que je perds mes affaires", témoigne Jeanne, 20 ans, étudiante en école d'art.
Agir quand le désordre devient problématique
Quelle qu'en soit la cause, les deux psychologues s'accordent sur un point: il n'y a rien de dramatique à être bordélique. Cela dit, ce qui n'est qu'un trait de caractère agaçant pour soi-même peut devenir un problème lorsqu'on s'installe dans une relation de couple ou à la naissance d'un enfant, chacun ayant alors besoin de sa place.
Parfois également, le désordre devient tel que même le plus convaincu des bordéliques y perd son latin, voire en subit les conséquences: perte du passeport à quelques minutes de prendre le taxi pour l'aéroport, disparition de la seule paire de chaussure coordonnée avec sa nouvelle robe ou accident domestique dû à la présence d'un objet contondant (le taille-crayon qui avait disparu depuis deux mois) au pied du lit. "Lorsque ce désordre devient problématique, pour soi ou son entourage, qu'il nous empêche de vivre sereinement, c'est le signe qu'il faut agir", suggère Emmanuelle Lacroix.
Un changement par étapes
"Il faut alors y aller pas à pas, recommande Laurence Einfalt. La première étape, c'est le tri. Je conseille à mes clients de commencer par le placard de la cuisine, en jetant toutes les épices dont la date de péremption excède quelques mois. Ce n'est pas anodin de démarrer ainsi. Mieux vaut ne pas s'attaquer tout de suite à des objets empreints d'une dimension émotionnelle trop forte. Ensuite, on passe à l'armoire à pharmacie. Puis, enfin, aux vêtements ou aux papiers."
L'idée n'est pas de se transformer en psycho-rigide du rangement, mais de libérer de l'espace et de rationaliser son intérieur. Et de se demander deux choses, comme le recommande Marie Kondo, la papesse japonaise du rangement, pour chaque objet que l'on souhaite garder: "Est-il joli? Est-il utile?" Si la réponse est non aux deux questions, aucune raison de le garder.
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DÉPIGMENTATION ARTIFICIELLE DE LA PEAU : LA DOULEUR DES SÉNÉGALAISES
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce sont 27% des Sénégalaises qui s’adonnent à cette pratique pourtant très dangereuses pour la santé, de manière régulière. Au nombre des pathologies causés par la dépigmentation, il y a le cancer
Ailleurs dans le monde, on admire le teint noir naturel des Sénégalaises. En revanche nombre de Sénégalaise tente le tout pour le tout pour avoir une peau plus claire supposément être un gage de succès et atout de séduction. Pour ce faire, elles ont recours à la dépigmentation artificielle dont les conséquences sont incalculables. Le phénomène est d'une grande ampleur au pays de la téranga.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce sont 27% des Sénégalaises qui s’adonnent à cette pratique pourtant très dangereuses pour la santé, de manière régulière. Au nombre des pathologies causés par la dépigmentation, il y a le cancer de la peau.
Ce documentaire de RT France (voir vidéo) expose différentes problématiques autour du blanchiment de la peau : besoin d’être belles, besoin d’être aimées pour les femmes et de séduire pour les femme, recettes colossales qui se chiffres en milliards pour les pays entreprises des pays riches qui produisent ces crèmes, et bonnes recettes douanières pour les pays de distribution comme le Sénégal.
Ce documentaire rappelle celui de la journaliste Khardiatou Pouye qui a avit réalisé un documentaire sur le phénomène, intitulé "Cette couleur noire qui me dérange" et qui expose les méfaits de cette pratique.
Qui donc est responsable plus responsable de ce fléau qui tue à petit feu des femmes cherchant désespéremment une hyôtéhtique beauté qui touren parfois au cauchemar?
«J'AURAI UN COMBAT SOUS PEU DE TEMPS »
Tapa Tine est à la recherche d’un adversaire depuis son combat victorieux contre Yékini Jr en janvier 2018
Depuis son combat victorieux contre Yékini Jr le 1er janvier 2018, Tapha Tine n’a pas disputé de combat. Ça fait plus d’un an qu’il est à la recherche d’un adversaire. Un éventuel combat-revanche contre Balla Gaye 2 est agité, comme d’ailleurs une possible confrontation avec Ama Baldé. Mais le leader de Baol Mbollo n’a pas voulu infirmer ni confirmer ces infos.
Je suis dans l’attente d’un combat. Je pense que j’aurai un combat sous peu de temps. C’est vrai que je n’ai pas lutté depuis le 1er janvier 2018 contre Yékini Jr mais je poursuis ma préparation pour ma prochaine sortie dans l’arène que j’espère effectuer avant la fin de la saison. Pourtant votre combat revanche contre Balla Gaye 2 est sur toutes les lèvres. On parle aussi de Ama Baldé. Confirmez vous cette information avec «Lewto Productions» comme promoteur ? Je ne peux pas prononcer le nom du promoteur qui est en train de démarcher mon prochain combat. Il m’a demandé de ne surtout pas décliner son identité. Le moment venu les journalistes seront informés de la tenue de ce combat par le canal d’une conférence de presse qui sera organisée par le promoteur en question. Balla Gaye 2 serait l’adversaire que vous souhaiterez le plus croiser. Un combat-revanche pèse encore sur votre conscience ? Je ne cible personne et je n’ai pas de préférence par rapport à l’adversaire.
Tout lutteur qui prétend s’expliquer avec moi sera le bienvenu. L’essentiel est que j’ai un lutteur qui accepte d’en découdre avec moi. Ce serait risqué d’en découdre avec Balla Gaye 2 qui a retrouvé la grande forme ? Je ne peux pas me prononcer sur la question relative à une forme d’untel ou d’un autre. Je me focalise sur ma carrière. Dieu merci, je m’entraîne chaque jour et affiche une belle forme. J’ai fait mes preuves. Tous mes combats sont durs à vivre. Qui me croise aura sa dose de boxe et de lutte pure. Je suis un ténor, un grand lutteur, je fais partie du cercle des Vip. Je ne focalise sur aucun lutteur.
Ne craignez-vous pas de manquer de repère au moment de descendre dans l’arène après plus d’un an sans compétition ? Non du tout. Manquer de repère c’est manquer de maîtrise par rapport au métier que l’on pratique. Je suis dans la lutte depuis mon jeune âge. Si je n’ai pas l’expérience et la maîtrise technique de ce que j’ai fait jusque-là, je ne sais pas quand est-ce que je l’aurai. Si je ne suis maître dans l’art de ce que je fais, j’aurai des comptes à rendre. J’ai grandi !
Plus de la moitié des Sénégalais (65%) n’ont pas accès à des toilettes adéquates. Pour corriger ce manquement, l’Onas va élargir au niveau national, le Programme national de développement durable de l’assainissement autonome (Pnddaa).
65% des ménages sénégalais n’ont pas accès à des toilettes adéquates au Sénégal. L’information a été donnée hier par le Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas). «On parle de toilettes et de dispositif d’accompagnement comme celui de lavage des mains», a dit Lansana Gagny Sakho. Pour démocratiser l’accès aux toilettes, l’Onas, qui avait un programme pilote financé par la fondation Bill et Milinda Gates et qui a montré ses preuves, compte passer à l’échelle nationale le Programme national de développement durable de l’assainissement autonome (Pnddaa). Ce programme dont les grandes lignes ont fait l’objet de partage hier, au cours d’un atelier, entre dans le cadre de la politique d’amélioration des conditions de vie des Sénégalais. Il s’agit pour les acteurs de voir comment accélérer les politiques d’accès à l’assainissement essentiellement dans les centres périurbains et en milieu rural. «Il y a deux types d’assainissement, l’assainissement collectif et l’assainissement autonome qui est une innovation majeure en matière de politique d’assainissement et qui va permettre à un plus grand nombre d’avoir accès à des toilettes», a indiqué Lansana Gagny Sakho. Saluant l’investissement de l’Etat dans l’assainissement, «300 milliards de francs CFA»
M. Sakho souhaite cependant, une forte implication du privé national dans ce secteur. «On multiplie les ouvrages depuis 1996, il faut qu’on change d’orientation stratégique. Le deuxième axe sur lequel nous devons nous engager c’est impliquer le secteur privé et naturellement, nous faire accompagner par le secteur bancaire», recommande-t-il. Parmi les défis à relever pour assurer l’assainissement à tous, figure le changement de comportement des Sénégalais, d’après le Directeur général de l’Onas. «Le Sénégal est sur des budgets très importants : 300 milliards de francs CFA, qu’est-ce que nous allons faire de ces ouvrages après, c’est cela le défi le plus important», estime-t-il. Lansana Gagny Sakho pense par ailleurs, qu’il faut rééquilibrer les choses pour assurer l’assainissement qui a un coût.
Moins de 15% de redevance pour l’Onas sur le prix de l’eau
«Quand on parle d’eau en général, on pense à eau potable, alors eau c’est aussi l’assainissement... l’Onas a moins de 15% de la redevance sur le prix de l’eau, je pense qu’il faut rééquilibrer les choses. En Tunisie c’est 50/50. Il faut donc rééquilibrer les choses, revoir la part de la Sones et celle de l’Onas», a plaidé M. Sakho. De zéro investissement en 1996, sa société est aujourd’hui à des investissements multipliés par 20. «Il y a un travail de fond à faire pour revoir la part de l’Onas avec la réforme de l’hydraulique en cours. C’est ça qui nous permettra d’équilibrer et c’est ça qui permettra de maintenir les ouvrages et à assurer leur pérennité». L’Etat en partenariat avec la Banque mondiale a un programme de construction de 100 mille toilettes d’ici 2021.
«Dans ce projet nous privilégions l’accès aux populations démunies. Nous sommes en train d’y avancer, nous allons faire un focus sur le prix auquel ces toilettes seront cédées aux populations. L’accès aux toilettes va être plus facile avec les nouveaux programmes», dira Mouhamadou Gueye, directeur du programme de structuration du marché des boues de vidange de l’Onas.
LA BANDE DE NIGÉRIANS CIBLAIT DES CHINOIS, JAPONAIS, AMÉRICAINS…
15 suspects ont été déférés la semaine dernière par la Division spéciale de la cyber sécurité, pour association de malfaiteurs, trafic illicite de migrants, faux et usage de faux et escroquerie en bande organisée via Internet
Se présentant dans ses mails comme un riche canadien qui dispose de postes vacants dans son entreprise basée au Canada, Ebodalo, nigérian, se faisait envoyer par des postulants, des milliers de frais d’inscription. Il ciblait des chinois, japonais, canadiens et Américains. Domicilié à ouest Foire, il a fait venir au Sénégal une dizaine de compatriote pour mieux étendre ses tentacules. En tout, 15 suspects ont été déférés la semaine dernière par la Division spéciale de la cyber sécurité, pour association de malfaiteurs, trafic illicite de migrants, faux et usage de faux et escroquerie en bande organisée via Internet.
La Division spéciale de cyber sécurité (DSC) a frappé un grand coup en mettant fin aux agissements d’une bande organisée qui s’activait dans le « phishing », qui signifie hameçonnage en français. C’est une technique dite de «social engineering» ayant pour but de dérober à des individus leurs identifiants de connexion et mots de passe ou leurs numéros de cartes bancaires. Le cerveau de la bande, E B Odalo, qui a loué un appartement à 300 000 FCFA à Ouest-Foire, a fait venir du Nigéria, 15 compatriotes pour l’assister dans le sale boulot. Se faisant passer pour un riche directeur d’une société basée au Canada, qui évolue dans le fret aérien, pour mieux appâter ses victimes, il disait dans ses mails, disposer de postes vacants dans son entreprise. Puis, il réclamait des documents administratifs et à la fin du mail, recommandait aux candidats d’envoyer des frais de dépôt de dossier.
Toujours dans leurs activités illicites, E B Odalo et ses présumés complices, à travers de faux profils, contactaient leurs cibles en leur demandant le montant de leur salaire, la photocopie recto verso de leur carte d’identité, carte bancaire en cours de validité, en échange d’un colis contenant une forte somme d’argent qui n’existe que dans leur imagination. Par ailleurs, les investigations menées par la DSC ont permis de découvrir qu’E B Odalo évoluait aussi dans le trafic de migrants. Il a fait venir ses compatriotes âgés entre 18 et 20 ans, dans le but de les exploiter. Chacun avait à sa disposition un ordinateur connecté à Internet. Dans l’appartement, il a été trouvés 16 ordinateurs portables, 24 téléphones portables, des clés USB, clés Internet, plusieurs cartes bancaires. L’exploitation des supports saisis a permis de découvrir des documents cachés et stockés dans les ordinateurs et les téléphones portables.
Ce sont, entre autres, des photos d’identité de tierces personnes de nationalité Nigériane, Chinoise, Ghanéenne, destinées à créer des profils usurpés sur les réseaux sociaux, des cartes bancaires, de faux passeports des Etats Unis d’Amérique ( Usa) scannés. Parfois, un même numéro a servi à établir trois passeports avec différentes filiations. Interrogés sur leur présence au Sénégal, les présumés complices d’Odalo ont tenté, sans convaincre de nier les faits, soutenant qu’ils sont venus à Dakar par hasard, pour fuir les tueries et kidnapping dans leur pays, suite à des tensions électorales. L’enquête a révélé qu’Odalo était au courant de leur venue, puisque c’est lui qui a donné des indications précises au taximan depuis l’aéroport de l’AIBD jusqu’à son domicile à Ouest-Foire. Les 16 suspects trouvés dans l’appartement ont été déférés devant le Procureur pour association de malfaiteurs, trafic illicite de migrants, faux et usage de faux et escroquerie en bande organisée via Internet.
Hadja Diaw Gaye
LALO KEBA DRAME, LA KORA, COURA MBISSANE : L’AMOUR-PASSION
Très peu connu de la jeune génération, l’homme à la kora a cependant marqué son époque avec son titre fétiche : « Coura Mbissane », chanté en duo avec Rokhaya Dieng rebaptisée Coura Mbissane…
Lalo Kéba Dramé, nom combien évocateur, et écrit en lettres d’or dans les annales de la musique africaine et particulièrement sénégalaise, est une légende. Très peu connu de la jeune génération, l’homme à la kora a cependant marqué son époque avec son titre fétiche : « Coura Mbissane », chanté en duo avec Rokhaya Dieng rebaptisée Coura Mbissane… Devenue sa femme, la huitième et l’amour de sa vie. Toute une histoire autour de ce couple amoureux et légendaire…
La légende Lalo Kéba Dramé est né 1926 au village de Soumboundou en Casamance et s’est éteint en 1974. Il s’est très trop illustré comme un bon élève dans « l’art du Jaliya » (griot : chant et jeu de la kora) pour vite devenir un vrai « korafola » (joueur de kora). Ses prestations remarquables lors des cérémonies familiales assurent sa promotion juste sir le plan international. Son nom se propage sur tout l’espace sénégambien et l’amène à s’installer au Sénégal où il devient le griot attitré de faits marquants de l’histoire de la Casamance, à travers une émission de Radio télévision sénégalaise (RTS) en langue mandingue animée par El Hadj Moctar Diallo. Il est connu pour ses titres fétiches comme « Massané Cissé », « Keléfa », ou encore « Kantintin », et suscite l’admiration d’éminentes personnalités, à l’image de Léopold Sénégal Senghor, président du Sénégal de l’époque et même de la reine d’Angleterre Elisabeth II.
La notoriété internationale se concrétise en 1967 avec ses interprétations de « Bambo Bodian », une chanson en l’honneur d’un riche bienfaiteur. Mais, c’est surtout « Coura Mbissane », un tube inédit chanté en duo avec Rokhaya Dieng, qui le propulse au firmament. Dans ce produit, il adapte pour la première fois, le « djembesseng » à la kora, ces polyrythmies mandingues très envoutantes avec la complicité du djembé. Deux ans après sa participation au premier Congrès d’Etudes Mandingues à Londres en 1972, Lalo Kéba Dramé, le génie de la kora disparaît tragiquement.
L’album Hommage à Lalo Kéba Dramé, sorti en 1979 à titre posthume cinq ans après, est un véritable classique dans le répertoire de la musique mandingue de kora. Les inconditionnels ont pu l’écouter encore dans, African Pearls vol.4 : The Teranga Spirit, une belle compilation produite en 2006 par la structure Syllart de feu Ibrahima Sylla en 2006. On y retrouve les ténors, Lalo Kéba Dramé, Labah Sosseh, Ndiaga Mbaye, Soundioulou Cissokho, l’Ensemble lyrique national du Sénégal, les gambiens d’Ifan Bondi…
En outre, ses œuvres sont toujours enseignés à l’Ecole des Arts de Dakar. Par reconnaissance, un mémorial Lalo Kéba Dramé a eu lieu les samedi 31 mai et dimanche 1er juin 2014 à Ziguinchor. Un week-end au cours duquel, ce monument de la tradition orale a été honoré pour services rendus aux siens, avec son instrument fétiche : la kora. C’est un pan important du patrimoine culturel de tout l’espace sénégambien qui y a été revisité. Le souvenir de ce virtuose de la kora, également considéré comme un philosophe, historien et poète, reconnu dans toute la sous-région, a permis de revisiter l’immensité de son œuvre laissée à la postérité.
Ces festivités sont déroulés il y a presque entre moments de prières, conférence et forum sur le rôle qu’a joué le griot dans les sociétés africaines, plus précisément celle mandingue, la place de la kora et ses vertus divertissantes, pacifistes, fédératrices ; mais aussi à travers des veillées culturelles avec la crème des koristes de la région sud. Ce programme est le premier épisode d’une série d’initiatives du genre portées par l’Association culturelle Convergence des cultures (ACCC). Elle a visé à travers ces activités à contribuer à la réhabilitation de la mémoire collective cet illustre fils du patrimoine culturel et historique de la Casamance en particulier et du Sénégal.
LA FIERTE JUSTIFIEE DES TALIBES CHEIKH
Rarement, la fierté n’a été un sentiment aussi partagé par une confrérie religieuse, la tijaniya sénégalaise, la sainte au cœur de ce Cayor au passé païen, dont les héros tant chantés par les griots ont mené des batailles contre le colon
Rarement, la fierté n’a été un sentiment aussi partagée par une confrérie religieuse - la tijaniya sénégalaise, capitale Tivaouane la sainte au cœur de ce Cayor au passé païen, dont les héros tant chantés par les griots ont mené des batailles épiques et sanglantes contre l’impitoyable envahisseur colonial- et ses racines émanent d’un érudit algérien adopté par le Maroc : Cheikh Ahmeth Tijane Chérif Aboul Abassi, descendant direct du prophète Mohammed (Psl). De Cheikh Oumar Al Foutiyou Tall disparu dans les falaises de Bandiagara, le conquérant pulaar, le fameux wird, célébré tous les vendredis, par des millions fidèles entourant dans des mosquées bondées des draps blancs immaculés (malanou wazifa), égrenant leurs chapelets et criant à haute voix «le salatoul fatiha» et le «Jawartoul kamal». Ce drap blanc-là est le réceptacle des «anges» satisfaits de cette piété non feinte, selon la doctrine incontestée ; ce wird, disons nous, est passé entre plusieurs mains d’érudits, mais sa splendeur spirituelle a éclos chez Maodo, le savant discret et l’intellectuel organique. Donc, le legs spirituel et l’engagement citoyen ont, chez les Sy de Tivaoune, traversé les décennies et leur revivification permanente a été démontrée avec un brio exceptionnel par les deux grands guides vivants devant une forte assistance ébahie et des autorités attentives : Serigne Pape Malick Sy, le cadet de Serigne Babacar Sy, le calife suprême et Serigne Mbaye Sy, (jamais deux sans trois) le fils unique de Serigne Mouhamadoul Mansour Sy (Balkhawmi), le frère aîné de Dabakh.
Ce troisième millénaire consacre un néolibéralisme ravageur et destructeur, enfantant le terrorisme, la misère et la mort dans tous les continents (récemment la Nouvelle Zélande, un pays paisible et accueillant, a vu quarante-neuf de ses citoyens tombés sous les balles d’un extrémiste australien dans deux mosquées lors des prières du vendredi, Rohingyas, migrants, etc.) Toute cette actualité angoissante de ce monde a radicalisé les guides spirituels de Tivaouane afin de conscientiser les fidèles. Car, la Tijaniya reste et doit rester ce rempart moral contre toutes les dérives, qu’elle a toujours incarné.
Compte-rendu de ce 17 décembre 2019,commémoration d’une journée inoubliable : la Ziarra générale 2019 instituée par le calife suprême depuis plusieurs décennies, Serigne Baba - car Sy... Habituellement, la Ziarra générale a toujours été un moment de retrouvailles fraternelles et religieuses entre les milliers de disciples du père du Mourchid feu Abdoul Aziz Sy Al Amin, le phare éternel, dispersés sur tout le territoire national et au-delà, les «talibé Cheikh» de tous horizons. Cette réjouissance peut être analysée doublement. Elle est considérée par certains comme mal placée. Pourtant, elle repose sur la clairvoyance citoyenne de nos différents khalifes généraux, de Serigne Babacar Sy à Serigne Babacar Sy Mansour, l’actuel guide suprême de la confrérie tidiane se réclamant de Tivaouane. Même si on ne le rappelle assez aux jeunes générations, Seydi Hadji Malick Sy a été toujours un citoyen modèle de son époque, de l’envoi de son fils aîné au front Seydi Sidy Ahmeth Sy (tombé sous les balles allemandes à Salonique (Grèce 14-18), à l’appel pour la vaccination contre la peste à Saint-Louis.
Mais, cette Ziarra 2019 rentre dans la riche histoire des exploits de la famille Sy de Tivaouane que la calomnie, la mauvaise foi, et la jalousie provenant de personnes insoupçonnables n’ont pu reléguer aux poubelles de notre prestigieuse histoire religieuse. Avec son éloquence habituelle, héritée de son frère Cheikh Ahmeth Tidiane Sy Al Makhtoum, Serigne Papa Malick Sy a fustigé ceux qui dénoncent l’engagement politique des marabouts. Elégant dans son super grand boubou vert fluo, un bonnet et un chapelet de la même couleur, montre luxueuse à la main droite et un chapelet, il a rappelé qu’il a failli s’engager avec -Feu Charles Gueye, un marxiste pur et dur, militant du Pai emprisonné dans les geôles senghoriennes pendant plusieurs années- dans une guérilla guevariste du nom Ernesto Che Guevara, ce révolutionnaire argentin tombé sous les balles de la Cia en Bolivie en 1967. Mais, la sagesse islamique a repris le dessus. Poursuivant son allocution devant la délégation gouvernementale dirigée par M. Ismaïla Madior Fall, le Garde des sceaux, le corps diplomatique, la famille Sy et diverses autorités religieuses, le porte-parole de la famille Sy a mis en exergue la lutte politique d’Al Makhtoum en créant avec Al Amin et feu Oumar Diop, avocat saint-louisien et beaucoup d’autres personnes, un parti politique qui n’a pas fait long feu pour des raisons électorales. Doufi lou bess. Ensuite, il a prôné la piété et la paix dans ce monde où la cupidité, la quête perpétuelle de biens mal acquis, source de riiba, perturbe l’harmonie sociale et religieuse,donc, vigilance.
Le Khalife général a abondé dans le même sens, toujours le visage austère et la mise soignée. Adepte de la vérité quoi qu’elle puisse lui en coûter, il a exhorté les hommes politiques de tous bords à reconnaître les faits. Un Président a été officiellement élu et cela faciliterait les choses que de le reconnaître. Cette reconnaissance même déboucherait sur une paix durable car, la grâce divine est tombée sur notre Patrie avec ses nouvelles ressources que beaucoup de pays nous envient. Auparavant, le ministre de la Justice, inspiré, a rappelé que nos érudits et fondateurs de nos confréries ont prié pour notre pays. L’effet est perceptible. «Le jihadisme n’a pas encore frappé à nos portes et toutes nos querelles finissent par le dialogue. Donc, nous demandons à nos chers marabouts de renouveler les prières si bénéfiques, à l’image de Maodo qui est entré dans l’histoire par la grande porte», conclut Ismaïla Madior Fall, le ministre de la Justice.
LE NAVIRE N'A QU'UN SEUL CAPITAINE ET C'EST MACKY SALL
Hamady Dieng, leader de la Rampe exhorte le président de la République à s’organiser pour prendre en charge les préoccupations des Sénégalais, surtout ceux de l’intérieur du pays
Depuis la réélection de Macky Sall avec 58,26%, les commentaires vont bon train sur les ambitions affichées ou pas de certains responsables de l’Apr.
La Rencontre des acteurs et des mouvements pour l’émergence (Rampe) tient à rappeler aux Apéristes que l’urgence est ailleurs. «Le navire n’a qu’un seul capitaine, et c’est Macky Sall. Il n’y a qu’un seul mandat qui lui reste, il a les mains libres. Rien ne le lie. Il va créer les conditions pour faire avancer le Sénégal et les Sénégalais», a dit le président de ce mouvement affilié au parti présidentiel.
Pour Hamady Dieng, cela est «absolument possible» avec l’avènement du gaz et du pétrole. C’est pourquoi, vu la «délicatesse» de la production de ces ressources, il appuie l’appel au dialogue lancé par Macky Sall aussitôt après la proclamation des résultats définitifs. «Il faut s’ouvrir, écouter les Sénégalais, pas seulement les politiques», plaide-t-il. Par ailleurs, le
coordonnateur de la Rampe a salué la «clarté du processus électoral, la maturité des Sénégalais le jour du vote et le professionnalisme de l’administration des forces de sécurité». Et alors qu’un 3ème mandat est agité, il souligne que le seul débat reste la solution aux préoccupations des Sénégalais. «Tout autre débat n’est que de la zizanie, de la torture intellectuelle», dit-il, rappelant «la Constitution a fondamentalement réglé cette question».
Le leader de la Rampe exhorte, donc, le président de la République à s’organiser pour prendre en charge les préoccupations des Sénégalais, surtout ceux de l’intérieur du pays qui «l’ont réélu». «Il faut créer les conditions objectives pour régler les problèmes de l’école, de la santé, de l’électricité, de l’eau. Prendre en charge les préoccupations des jeunes et particulièrement des femmes», a listé Hamady Dieng.