Introuvable depuis presque 48h, Coumba Yade, 18 ans, a été retrouvée morte dans la chambre de son petit ami Mamadou Saliou Baldé, de nationalité guinéenne. Elle aurait été poignardée par son bourreau suite à une altercation.
C’est une découverte macabre. Coumba Yade, 18 ans, a été retrouvée morte dans la chambre de son petit ami Mamadou Saliou Baldé, de nationalité guinéenne. Elle aurait été poignardée par son bourreau suite à une altercation. Ce dernier a pris la fuite après les faits qui se sont produits au quartier Hersent à Kheulgeu. Selon la propriétaire de la maison où s’est produit le drame, Adama Ba, le présumé meurtrier, «a loué une de mes chambres. Et j’ai remarqué que la victime venait de temps à temps lui rendre visite. Et récemment, ils se sont disputés de telle sorte que la fille l’avait menacé de le quitter. Il m’avait par la suite fait savoir qu’elle lui devait de l’argent, mais Coumba m’avait fait comprendre que ce n’était là le problème. Elle avait expliqué que Baldé lui avait demandé de venir le voir pour lui remettre les chaussures et les effets vestimentaires qu’il lui avait payés à la foire sur la Promenade des Thiessois.
Ce n’est d’ailleurs que pour cette raison, disait-elle, qu’elle s’était finalement résolue à faire ce déplacement, mais auparavant elle avait décliné son invitation». Mme Ba ajoute : « Le jeune Guinéen, du moment que la fille avait pris la décision de rompre avec lui, avait demandé à sa copine de lui rembourser les 10 mille FCFA qu’il lui avait prêtés, mais celle-là lui avait bien rétorqué qu’elle ne refusait pas de s’acquitter de cette dette, mais qu’il se devait encore de patienter jusqu’à la fin du mois, le temps pour elle de percevoir sa mensualité en tant que domestique quelque part. Mais le gars avait refusé de la laisser sortir de la maison avant d’entrer en possession de ses fonds. Et c’est à partir de là que je lui ai clairement dit de la laisser partir, et que n’importe quelle forme de violence qu’il aura à exercer sur sa personne, jusqu’au viol, je serai entendue comme témoin. C’est ainsi qu’il l’a laissée rentrer, mais en voulant confisquer son téléphone portable, et je m’y suis opposée, en récupérant moi-même l’appareil, avant de demander à la fille de repasser le lendemain le récupérer. C’est après la discute que j’ai appelé le présumé meurtrier pour lui demander de quitter la maison dès la fin du mois parce qu’il risquait de me créer des problèmes chez moi.» Elle enchaîne : «Et ce 10 mai, je lui ai rappelé ma demande, mais le lendemain, quand je suis revenue du marché, je l’ai trouvé assis et calme. Je l’ai vu par la suite partir à bord de son vélo. J’ai constaté que Baldé avait fermé la porte de sa chambre et n’avait plus fait signe de vie depuis. Il avait complètement disparu.»
A la maison mortuaire, le grand frère de la victime, Mor Yade, étranglé par la douleur, a tenu à rappeler que sa défunte sœur avait disparu depuis presque 48h. «On ne l’avait pas vu venir couper son jeûne, ni rentrer le soir. C’est tôt le matin que mon jeune frère m’a informé avoir entendu à la radio l’annonce d’une découverte macabre concernant une Jeune fille qui aurait été poignardée à mort à Hersent. Aussitôt, nous nous sommes rendus à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Ahmadou Sakhir Ndiéguène pour enfin constater qu’il s’agissait bel et bien de Coumba», témoigne-t-il. Et l’une des sœurs de la victime renchérit : «Pas plus tard qu’hier soir (lundi), Mamadou Saliou Baldé m’a appelée pour savoir si oui ou non Mame Coumba était rentrée à la maison. Je lui ai dit qu’on tente depuis de la joindre au bout du fil en vain. Et il m’a fait savoir que même lui aussi ne parvenait pas à la joindre.» Triste fin.
AMNESTY INTERNATIONAL DÉNONCE UNE «RÉPRESSION INQUIETANTE» AU BÉNIN
Des cas de blessés faisant l’objet de représailles et de harcèlement de la part des forces de sécurité, sous la forme de surveillance et de détentions arbitraires, sont signalés aussi
Un tableau sombre. C’est le constat qu’Amnesty international a fait au Bénin. L’ONG internationale de défense des droits humains a pu relever pour le déplorer dans un communiqué rendu public hier «une répression post-électorale inquiétante». Celle-ci se résume ainsi : «Quatre morts par balles dont une mère de sept enfants, des familles (qui) font face à des obstacles administratifs pour récupérer les corps des victimes (et) des manifestants blessés sont arrêtés et empêchés d’accéder aux soins.»
Dans le détail, on note qu’entre le 28 avril, jour des élections législatives, et le 2 mai dernier, Ai a documenté «la mort par arme à feu, d’au moins quatre personnes composées d’une mère de sept enfants, d’un jeune de 19 ans, un apprenti soudeur décédé des suites de ses blessures (il avait reçu, la veille, une balle à l’abdomen lors des manifestations dans la même ville), et de deux autres hommes». «Tout ce que l’on veut c’est récupérer le corps, procéder à l’enterrement pour pouvoir faire le deuil et passer à l’étape suivante, sans quoi la douleur ne passera pas et on ne pourra pas aller de l’avant», ont déclaré des familles de victimes aux représentants de Amnesty international.
Un blessé grave a été enregistré à Cotonou, la capitale et plus grande ville du pays, où des arrestations arbitraires ont été opérées par les Forces de sécurité. Tout comme des fouilles systématiques ainsi que des interrogatoires de simples passants ont été aussi faits dans le quartier Cadjéhoun où réside l’ancien Président Yayi Boni.
Appréciant cet état de fait, Samira Daoud, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, estime que «les autorités béninoises ont fait le choix d’attaquer de front les droits humains plutôt que de les protéger». A ses yeux, «l’usage excessif de la force est contraire à l’exercice du droit de manifester tel que reconnu par la constitution béninoise et le droit international». D’où son appel aux autorités à «veiller à ce que des enquêtes approfondies et impartiales soient menées sans délai au sujet des personnes tuées par arme à feu et des blessés» mais aussi à «s’abstenir de déployer des militaires dans des opérations de maintien de l’ordre public».
Des cas de blessés faisant l’objet de représailles et de harcèlement de la part des forces de sécurité, sous la forme de surveillance et de détentions arbitraires, sont signalés aussi par Amnesty international. Qui informe de la détention arbitraire d’un homme de 35 ans «à la prison civile de Cotonou depuis le 8 mai pour attroupement non armé». Ce dernier «a été blessé le 1er mai et sa main droite amputée, pour avoir tenté de se débarrasser d’une grenade lacrymogène lancée par les Forces de l’ordre. Sans prendre part aux manifestations, il se trouvait à Cadjehoun à Cotonou non loin du domicile de l’ancien chef de l’Etat Yayi Boni». Dans ce même quartier, «une vingtaine de membres des Forces de sécurité procèdent à des fouilles systématiques à l’entrée des principales rues. L’avocat de Yayi Boni a d’ailleurs été empêché de le rencontrer le 8 mai dernier», renseigne Ai. Ce qui pousse sa directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à inviter les autorités à «mettre un terme aux fouilles systématiques et lever toute surveillance aux abords du domicile de l’ancien Président Yayi Boni».
Par ailleurs, Amnesty international relève l’arrestation de nombreuses personnes présumées proches de l’opposition «dans la rue, sans convocation préalable, par des agents de sécurité en civil et à bord de véhicules banalisés». «Des activistes politiques sous pression ont été contraints de quitter le pays pour échapper à des arrestations. Certains d’entre eux sont accusés de ‘’participation à un attroupement non armé pouvant inciter la population à la révolte’’ ou ‘’incitation à la haine et à la violence par l’usage des réseaux sociaux’’.»
«Aucun blessé ne doit faire l’objet d’arrestation ou de détention alors qu’il est en train de recevoir des soins. Les autorités doivent prendre de toute urgence des mesures pour fournir toute assistance nécessaire aux victimes des violences», a encore déclaré Samira Daoud.
Un an après la mort de leur camarade Mouhamadou Fallou Sène, les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis réclament toujours justice. A la veille de la célébration du premier anniversaire de cet évènement tragique prévu ce matin, les Sanarois ont aussi décidé de déposer les armes et invitent l’Etat à s’impliquer et à prendre ses responsabilités pour que des solutions soient trouvées à leurs problèmes.
Ce fut une année d’espoirs, d’attentes et de tensions. Un an après la mort par balle de Fallou Sène, tué le 15 mai 2018, c’est le statu quo. Pas d’arrestations. Donc, les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) se sont rendus à Patar chez les parents de Fallou Sène pour réitérer leur engagement à faire jaillir la vérité dans cette affaire. Hier, ils l’ont réitéré au cours d’une marche pacifique pour dénoncer les louvoiements du gouvernement. Le président de la Coordination des étudiants, Daouda Sagna, qui porte le combat, ne flanche pas : «L‘Etat n’a pas du tout respecté les engagements qu’il avait pris au lendemain de la mort de notre camarade. Nous interpellons solennellement le président de la République pour qu’il donne des instructions au ministre des Forces armées pour que ce dernier à son tour donne des instructions au procureur de Dakar afin que ce dossier puisse avancer.» Parce que jusque-là, le dossier transmis au Parquet de Dakar n’a connu aucune évolution alors que le présumer tireur aurait été identifié. Mais les ordres de poursuite n’ont jamais été signés pour enclencher la bataille judiciaire. En revanche, les étudiants ont, dans un souci d’apaisement, décidé de surseoir aux journées sans tickets illimitées qu’ils ont décrétées depuis plusieurs semaines afin de protester contre l’insalubrité provoquée par les dysfonctionnements du réseau d’assainissement de l’Ugb. Daouda Sagna explique les dessous de cette décision : «Les étudiants ont fait violence sur eux en prenant cette mesure dans le seul but d’appeler des autorités, surtout internes, à dialoguer. C‘est dans le dialogue et la concertation que des solutions peuvent jaillir.»
Dans une dynamique qu’ils qualifient de prospective, les étudiants de Saint-Louis invitent dans la même lancée les autorités locales, universitaires et politiques à renouer le fil du dialogue. Pour eux, le contexte actuel de l’université ne donne plus aux acteurs concernés le droit de poser des actes allant dans le sens de bloquer les enseignements. «Tous les actes qui devaient être posés l’ont été et actuellement il ne reste plus que la pédagogie. Tous les étudiants ont pris conscience du retard accusé dans le temple du savoir. Et pour cette raison, nous invitons l’Etat à prendre ses responsabilités pour régler les problèmes qui, jusque-là, empêchent l’université de jouer son rôle, c’est-à-dire de diffuser le savoir», détaille M. Sagna. Aujourd’hui, les revendications des étudiants de l’Ugb sont simples : l’évacuation des eaux des fosses septiques qui coulent dans le campus, le fonctionnement des Wifi, la réfection de la voirie interne. «Il faut régler ça parce que l’Ugb a obtenu 8 kilomètres de routes, mais jusque-là ce sont seulement celles menant vers le rectorat et le Crous et aux bureaux des autorités universitaires qui sont réfectionnées, alors que les étudiants marchent toujours sur le sable au campus social», poursuit M. Sagna. Lequel insiste sur la nécessité de régler ces questions urgentes et tend la main au nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour qu’il «s’implique aussi dans la recherche de solutions à nos problèmes».
Ce matin, les étudiants prévoient d’organiser un récital de Coran et une procession jusqu’à l’endroit où leur camarade Fallou Sène a été tué. Mouhamadou Fallou Sène est décédé lors d’affrontements entre étudiants et Forces de l’ordre en mai dernier au campus social de l’Ugb. Ce jour-là, les gendarmes avaient intervenu dans le campus sur réquisition de l’ancien recteur pour mettre fin aux journées sans tickets décrétées par les étudiants pour protester contre leurs dures conditions de vie. Cette tragédie avait paralysé l’enseignement supérieur public sénégalais avec des grèves dans presque tous les campus. En réaction, le Président Sall avait décidé d’augmenter les bourses qui sont passés de 18 mille à 20 mille F CFA et de 36 mille à 40 mille F CFA et de baisser les prix des tickets de restaurants.
L'ELEVE DE TERMINALE FAISAIT CHANTER SA COPINE DE 15 ANS QUI LUI REMETTAIT DES IPHONES ET DES BIJOUX EN OR
Extorsion de fonds et d'étention d'images à caractère pornographique
Agée à peine d’une quinzaine d’années, M.C.K est tombée follement amoureuse de Mouhamadou M Falilou Tall qu’elle couvre constamment de cadeaux (fortes sommes d’argent, iPhones et bijoux en or). S’apercevant que son amour pour ce garçon de 22 ans et élève en terminale n’est pas réciproque, la fille se résout à mettre un terme à la relation. Mais le jeune homme qui détenait ses photos nues a entrepris de la faire chanter, en menaçant de publier ses images sur les réseaux sociaux. A bout, la fille a décidé de poursuivre en justice Mouhamadou Falilou Tall pour extorsions de fonds, possession de représentation à caractère pornographique infantile dans un système informatique et détournement de mineure. Jugé hier, le prévenu a été condamné à 2 ans de prison avec sursis et à une amende de 3 millions FCFA.
A peine sortie de l’enfance (15 ans), M C K s’est amourachée d’un élève qui fréquente son ancienne école et qui a bouclé ses 22 berges. S’étant connus en 2015, ils ont eu une idylle deux ans plus tard (14 février 2017). Au moment des faits, la petite avait 13 ans. Généreuse et issue d’une famille aisée, M. C. K offre la somme d’un million FCFA à Mouhamadou M Falilou Tall dès le début de leur relation. Chaque semaine, elle lui remet tait entre 150 000 et 200 000 FCFA. Cerise sur le gâteau, elle invitait son petit ami dans les restaurants les plus huppés de la capitale et mettait le véhicule de son papa à la disposition du jeune homme. Consciente que son copain n’en a que pour son argent, elle décide de mettre fin à la relation.
Rusé, Falilou Tall, qui détenait des photos d’elle toute nue, la fait chanter en menaçant de balancer les images dans le net. Pour préserver son honneur, la petite lui a remis 2 millions FCFA, 2 iPhones 6, un iPhone 8 et X, un i Pad, et autres bijoux en or. A bout et désarmée, la fille s’en ouvre à son père qui prend les choses en main. C’est ainsi que le mis en cause qui réclamait 400.000 francs est arrêté par la police. A l’enquête, Falilou Tall a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés.
Devant le prétoire du Tribunal de Grande Instance de Dakar pour répondre des chefs d’extorsions de fonds, possession de représentation à caractère pornographique infantile dans un système informatique et détournement de mineure, il a reconnu les faits à moitié. Il raconte que sa copine lui avait offert des bijoux, des téléphones, la somme de 1,5 million FCFA en guise de cadeaux. Revenant sur les photos qu’il a gardées dans son téléphone, l’élève en classe de terminale l’explique par le fait qu’il savait que, tôt ou tard, cela allait mal tourner. «Je ne l’ai jamais aimée. Au contraire, c’est elle qui me faisait la cour, car elle savait que j’avais d’autres copines», clame le prévenu qui dément avoir reçu 4 millions FCFA d’elle. Cependant, il a menacé M C K, révèle-t-il, d’envoyer la photo à son frère.
LA VICTIME : «FALILOU TALL M’A TRAUMATISÉ RAISON POUR LAQUELLE JE SUIS PARTIE VOIR UN PSYCHOLOGUE»
D’après la victime M. C. K qui a battu en brèche la version du mis en cause, elle a envoyé par Snapchat des photos à son copain à sa demande. Depuis lors, dit-elle, ce dernier l’a fait chanter. C’est ainsi que Falilou Tall a envoyé les photos à une de ses copines et à son frère le message suivant : «ta sœur suce des bi… et envoie des photos nues». Et la fille d’ajouter : «Je l’aimais d’un amour sincère et il m’avait même promis le mariage. Lorsque j’ai su qu’il sortait avec d’autres filles, j’ai mis fin à la relation. Je ne travaillais plus à l’école à cause de lui, car j’étais traumatisée. Ma mère m’a amenée chez le psychologue avant de m’imposer des vacances forcées. Chaque semaine, il me rackettait à hauteur de 20.000 ou 30.000 FCFA. Il prenait aussi les 5.000 francs que mon père me remettait pour le petit déjeuner». L’avocat de la partie civile, Me Arona Basse, avait espéré que le prévenu allait faire une amende honorable. «Le prévenu n’était pas amoureux et il a mis la pression sur ma cliente afin de se faire remettre de l’argent. Le préjudice moral est largement établi», souligne la robe noire qui a ainsi réclamé la somme de 30 millions FCFA pour les préjudices causés.
LE PARQUET REQUIERT 2 ANS DONT 3 MOIS FERME
Selon le ministère public, la tentative d’extorsion de fonds est avérée de même que le détournement de mineure, d’autant que la victime s’est déplacée sans l’autorisation de ses parents. Par contre, le parquet a demandé la relaxe pour la détention d’image et de représentation à caractère pornographique. Convaincu de la mauvaise foi du prévenu, il a requis 2 ans dont 3 mois ferme. Me Bamba Cissé de la défense considère que, de nos jours, ce sont les hommes qui font perdre la raison aux femmes. «Je suis choqué de voir qu‘une fille de 15 ans reçoit 150.000 francs par semaine de ses parents. Le prévenu a été un dépendant de la fille en matière d’argent », dit le conseil du prévenu. Il reconnait toutefois que son client a fait une erreur. Raison pour laquelle, il demande l’application bienveillante de loi. Le mis en cause a été condamné à une peine de 2 ans assortis de sursis et devra payer à la partie civile de 3 millions de francs.
GOLBERT DIAGNE PLAIDE POUR L’EDIFICATION D’UN NOUVEAU CIMETIERE
La vingt-troisième (23ème) édition de «Kamil pour les morts», initiée par Alioune Badara Diagne «Golbert», a été ouverte hier aux cimetières Marmiyal de Darou devant de nombreux musulmans.
La vingt-troisième (23ème) édition de «Kamil pour les morts», initiée par Alioune Badara Diagne «Golbert», a été ouverte hier aux cimetières Marmiyal de Darou devant de nombreux musulmans. Les talibés de Feu Thierno Ndiaye «Douké», l’Imam Cheikh Ahmet Tidiane Diallo et d’autres religieux ont récité quatre-vingts (80) fois le coran au grand bonheur de Golbert Diagne. L’initiateur en a profité pour demander au maire de construire des cimetières plus spacieux.
«Je rends grâce à Allah le Tout Puissant qui nous a prêté vie. Ce n’était pas évident de pouvoir un jour, dans un élan unitaire librement consenti et volontairement accepté, de sortir dans la ville tricentenaire de Saint-Louis pour venir aux cimetières Marmiyal, prier et demander à Dieu d’accorder le Paradis à nos devanciers. Aucune manifestation religieuse ne peut mobiliser autant d’hommes et de femmes. Cela veut tout simplement dire que c’est une vérité crue». Ces propos sont de M. Alioune Badara Diagne «Golbert». Il a fait cette déclaration en marge de la 23éme édition des «kamils» dédiés aux morts. Pour lui, «personne ne doit s’en glorifier». Dans la foulée, il signale avec insistance qu’il y a «la main de Dieu» dans cette forte mobilisation. Poursuivant, il révèle avoir déjà tout acheté pour, dit-il, «préparer ma mort» : le linceul, le bœuf, le parfum et tout le reste.
«Je veux que tout le monde sache que j’ai préparé ma mort. J’ai tout acheté. Tout ce que je demande, c’est de me préparer selon les normes inhérentes à notre religion. En outre, je ne veux pas que ceux qui m’amèneront prennent des voitures, qu’ils marchent lentement jusqu’à ma dernière demeure», a-t-il souhaité. Il a encore évoqué le problème du cimetière Marmiyal. «Le cimetière est étroit. Il est plein. Je suis en train de me battre pour trouver un nouveau cimetière. L’année dernière, le maire avait fait des promesses, mais on attend toujours.
Je lui lance encore un appel parce qu’il est temps», a soutenu M. Alioune Badara Diagne en précisant qu’il n’y a plus d’espace à Marmiyal pour enterrer les morts. «Nous voulons de nouveaux cimetières à l’image des grandes villes comme Touba, Dakar ou des villes jeunes», a préconisé l’initiateur de cet évènement inscrit dans l’agenda des grands rendez-vous de la cité tricentenaire. Interpellé sur la question, le maire reconnait que les cimetières sont déjà pleins. « J’avais promis de trouver un site pour l’édification de nouveaux cimetières. Les autorités territoriales sont informées. Il y a un grand espace à Ngallèle réservé pour de nouveaux cimetières.
D’ici quelques mois, tout sera résolu. D’ailleurs, nous allons clôturer le site et préparer les populations à y aller pour enterrer leurs morts», a promis le maire de la commune de Saint-Louis pour qui seule l’unité peut «permettre d’atteindre les vœux». Pour l’édile, le récital de Coran est une occasion de prier pour que la paix règne dans le pays et que les préoccupations des populations trouvent solutions. A signaler que cette année, les fidèles n’ont pas senti la chaleur car une société de bâches a assuré la couverture de la zone. Ce qui a été un réel succès puisque les talibés venus des différents daaras ont récité le coran sans suer.
«UN MUSULMAN NE DOIT PAS MENTIR ET DOIT ENDURER SANS GEMIR»
Fidèle, Serigne Mbaye Sy Mansour, khalife général des tidianes l’est resté au Regroupement des musulmans de Sacré Coeur 3 dirigé par son non moins fidèle talibé, Birane Ndao.
Fidèle, Serigne Mbaye Sy Mansour, khalife général des tidianes l’est resté au Regroupement des musulmans de Sacré Coeur 3 dirigé par son non moins fidèle talibé, Birane Ndao. En effet, hier, comme il le fait depuis plusieurs années, et ce avant même d’être khalife, il a présidé la conférence religieuse annuelle dudit regroupement.
Le thème qui portait sur la vie et l’œuvre du Prophète Mouhamad (Psl) a été traité avec brio par Papa Youssoupha Diop. Pour imiter la meilleure des créatures, il a indiqué que le musulman doit s’interdire le mensonge et apprendre à endurer sans gémir. La belle patience étant, disent-ils, la marque des vrais croyants. Et ceux-ci doivent toujours prendre exemple sur le Sceau des prophètes qui avait le plus beau caractère. Beau physiquement mais aussi beau moralement. La conférence qui s’est tenue sur l’esplanade de la mosquée Aboubakrine Sadikh, en pleine reconstruction, a enregistré la présence de Mme Aïda Mbodji, Mme Seynabou Ly Mbacké, Mme Ndèye Bineta Gassama, mais aussi celle de Mbaye Dièye Faye, Soda Mama Fall et de Ablaye Mbaye Pekh.
Le Président Birane Ndao n’a pas manqué de saluer la mémoire de Serigne Moustapha Sall, un des premier mécènes de la mosquée Aboubakrine Sadikh ainsi que le soutien constant apporté au Regroupement par El Hadji Baba Traoré, Mbagnick Diop Souche, Bocar Ndiaye, etc. Après près de trois tours d’horloge, la prière de takussan a mis fin à la conférence.
THIONE SECK SE LAVE A GRAND EAU ET FOND EN LARMES
l y avait de l’émotion à la salle 3 du tribunal correctionnel de Grande Instance de Dakar hier, lors de la comparution de thione Ballago Seck et son acolyte, Alaye Djité.
Il y avait de l’émotion à la salle 3 du tribunal correctionnel de Grande Instance de Dakar hier, lors de la comparution de thione Ballago Seck et son acolyte, Alaye Djité. Poursuivi pour association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, tentative d’escroquerie des personnes non identifiées et falsification des signes monétaires en Dollars et en euros, le lead voal du Ram Daan s’est blanchi avant de craquer et fondre en larmes. Malgré les dénégation, le parquet a requis 2 ans dont 8 mois ferme contre thione Seck, et cinq ans contre son co-accusé. Ils seront édifiés sur leur sort le 23 mai prochain.
«Je suis innocent. Je ne sais pas comment fabriquer des faux billets. Au contraire, j’ai été victime d’escroquerie portant sur 85 millions de francs CFA et marabouté par un gambien nommé Joachim Cissé ». Tels sont les propos du leader de Ram Daan qui comparaissait hier, devant la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Répondant aux chefs d’association de malfaiteurs, de blanchiment de capitaux, de tentative d’escroquer des personnes non identifiées et de falsification des signes monétaires en Dollars et en Euros, Thione Seck a nié en bloc. Selon lui, ces accusations ont bousillé sa carrière et celle de son fils, tout en détruisant sa santé. Revenant sur les faits, il explique que durant l’année 2014, il a été contacté par téléphone par un Suédois qui lui a fait part de vouloir signer un contrat avec lui pour 105 tournées en Europe, moyennant 100 millions d’euros, environs 64 milliards de francs CFA. « Je croyais que c’est Dieu qui les a envoyés pour me payer tout ce que j’ai semé dans la vie en m’offrant ce contrat. La personne avec qui j’ai parlé durant un mois m’a dit que leur représentant est un gambien et qu’il va venir me rendre visite un de ses quatre. Un jour, Joachim Cissé m’a rendu visite. C’était un bel homme bien sapé en portant des accessoires en or. Il m’a remis un sac de 50 000 millions d’euros comme avance pour le contrat. Avant de partir, il m’a dit que l’ambassadeur de Suède viendra au Sénégal avec 6 autres personnes dans 5 jours pour la signature des contrats», raconte le prévenu. Poursuivant, l’artiste informe qu’au départ de M Cissé, il a appelé son avocat pour lui faire part qu’il a gagné le « contrat du siècle ». Le lendemain, ajoute M Seck, Joachim Cissé est revenu à la charge etlui a demandé un prêt de 100 millions de francs CFA. Thione Seck indique qu’il a répondu par la négative. Le gambien l’a salué en lui disant qu’il pouvait le faire. «C’est ainsi que je suis parti prendre 85 millions dans mon armoire pour le remettre à Cissé. C’est au bout de 7 heures de temps après que je me suis rendu compte de mon acte».
«SI J’AVAIS DECROCHE CE CONTRAT, NGUEWEL DOTOUL MANQUE THIEP»
« Sachez que si je décrochais le contrat, Nguewel dotoul manqué thiep. Je croyais à ce projet », a dit le prévenu. Ce qui a fait rire toute la salle. Revenant sur les faits, il ajoute que c’est trois jours après qu’il a su qu’il a été berné car depuis lors, il n’a plus reçu l’appel de ses collaborateurs. « Le jour où j’ai projeté d’aller à la police, c’est ce soir-là que les limiers ont fait une descente chez moi. Lorsqu’ils m’ont interpellé sur une affaire de faux billets, j’ai été tellement surpris que je me suis assis sur le sac qu’on m’avait remis. J’ignorais que c’était des faux billets. D’ailleurs, je ne l’ai jamais ouvert. Si les gendarmes n’avaient pas enlevé les scotchs de l’argent, je n’aurais jamais su que le sac contenait de faux billets et des billets verts », s’est-il dédouané. Interrogé sur son acolyte Alaye Djité qui comparaissait pour les mêmes faits que lui, Thione Seck affirme ne pas le connaitre. Selon lui, ils se sont rencontrés fortuitement à deux reprises. La première fois, informe M Seck, «c’était devant chez lui. Il voulait un logement et le courtier avec qui il discutait m’a approché pour me dire qu’il est un de mes fans. C’est dans ces circonstances que son co-prévenu lui a dit qu’il a assisté à l’un de ses concerts en France . « On a échangé de numéros. Quelques jours plus tard, je l’ai appelé pour lui confirmer qu’il y a un appartement. La deuxième fois, on s’est croisé dans une station alors qu’on lavait nos voitures tous les deux », s’est-il défendu. La police a emporté mes 34 millions, dont les 7 millions appartiennent à ma fille Moumy. « Durant les 8 mois en prison, j’ai souffert au point d’avoir un problème de santé », assène-t-il en sanglots. C’est ainsi que l’audience a été suspendue pendant 30 minutes, le temps de permettre à l’artiste de se calmer.
ALAYE DJITE : «C’EST UN COUP MONTE PAR MON CHAUFFEUR QUE J’AI LICENCIE»
Prenant la parole, Alaye Djitéye soutient qu’il est comédien de profession. Abondant dans le même sens, il a nié les faits qui lui sont reprochés. A l’en croire, les gendarmes ont monté les faits de toutes pièces en complicité avec son ancien chauffeur qu’il a licencié. Le 27 mai 2015, vers les coups de 11 heures, les gendarmes m’ont arrêté au niveau de la Foire dans ma voiture, avant de m’amener chez Thione Seck, indique-t-il. « Après avoir terminé leur perquisition chez lui, ils se sont rendus chez moi à la cité Mixta, mais ils n’y ont rien trouvé. C’est à Castor que j’ai un atelier de montage où il y a des habits imperméables, 4 photocopieuses HP, dont 2 en état défectueux. Je reconnais avoir photocopié des billets d’euros et de dollars pour le tournage d’un de mes films », a-t-il martelé. Le prévenu d’origine malienne de révéler que c’est en prison qu’il a perdu ses 3 enfants et sa femme dans un accident, et sa mère quelques mois plus tard. A la question de savoir s’il connait Thione Seck, il répond : « Je n’ai même pas le numéro de Thione Seck », fulmine-t-il. Mais sur le Pv, il est mentionné que le numéro de Thione Seck figure dans son répertoire.
LA BCEAO DEMANDE LE FRANC SYMBOLIQUE
L’avocat de la partie civile, Me Mbaye Sall, avocat de la BCEAO, qui estime que le faux monnayage et le blanchiment de capitaux gangrènent notre société, a demandé le franc symbolique. « Les faits sont constants. Un renseignement reçu par la section de recherche a eu vent d’un vaste trafic de billet monétaire depuis avril. C'est au mois de mai qu'ils ont vu Thomas remettre un sac à Chérif Sakho », dira Me Sall. Pour Me Moussa Sarr, Djité savait que c'étaient des faux billets. « L’élément moral ne fait l’objet d’aucun doute. Sur ses téléphones, on n’a pas tracé l'appel des Suédois, ce qui est nébuleux », indique Me Sarr.
Le PARQUET REQUIERT 2 ANS DONT 8 MOIS FERME POUR THIONE SECK et 5 ANS POUR SON ACOLYTE
Pour le ministère public, on a privilégié la piste du renseignement dans ce dossier. Selon lui, Abdou Cherif Sakho a pris la fuite. Il y a eu des éléments constants qu'on ne peut pas ignorer. Le parquet soutient qu’il y a plusieurs contrevérités par rapport aux prévenus et surtout sur leur rencontre. « Thione parle d'être victime de marabout mais il y a beaucoup de légèreté dans ses propos sur l'argent qu'il a reçu. Son comportement douteux traduit qu'il ne pourrait pas ignorer le faux billet », dit-il. Sur ce, il demande la disqualification de la contrefaçon de faux billets en détention de signe monétaire. Il a requis 5 ans ferme contre Alaye Djité et 2 ans dont 8 mois ferme contre Thione Seck.
LA DEFENSE : «LES SCELLES QUE VOUS AVEZ OUVERTS NE SONT PAS DES FAUX BILLETS MAIS DES PAPIERS, DES MOUCHOIRS»
Pour Me Ibrahima Mbengue, l’avocat d’Alaye Djité, même un aveugle saura que le billet n'est pas un vrai billet. « Ce que je déplore toujours, c'est qu'il est temps que les enquêteurs soient mis en contribution. C'est facile de se retrouver derrière sa machine, de tout B taper et de demander au tribunal de juger. Quand vous avez ouvert les scellés, vous avez constaté que ces billets ne peuvent tromper personne. Toute la charpente a eu à porter sur ces faux billets. On vous dit que l'arsenal de fabrication a été retrouvé chez mon client, mais on aurait pu vous dire que c'est du matériel informatique. Dans ce dossier, il n'y a pas de mercure ni de billets noirs. Il n'y a pas de numéro dans ces billets. Le coup de fil est insuffisant pour établir une association de malfaiteurs. Quelle que soit l'heure d'appel, ça ne peut pas constituer une infraction. Je vous demande de le relaxer», plaide Me Mbengue. Me Bamba Cissé a quant à lui indiqué que Thione Seck est dans le milieu du showbiz depuis 40 ans. Ce milieu, dit il, « est infesté mais il a tout fait pour le contourner. Les scellés ont été ouverts et en dehors des scellés pour Thione, il n’y a rien». « La vérité a éclaté parce qu'on parlait de 42 milliards alors qu'il s'agit de 40 cartons de papiers. Thione Seck a été humilié et jusque-là les scellés n'étaient pas ouverts. Il s'agissait de papiers verts en lieu et place des billets de banque. Sur la question de blanchiment des capitaux, la simple détention ne résulte pas de blanchiment. Également, rien d'étonnant sur le fait qu'il ait reçu un appel téléphonique », dit Me Cissé qui demande le renvoi des faits de la poursuite sans peine ni dépens. De l’avis de Me Ousmane Seye, son client a subi un lynchage médiatique. « Il y a même des kleenex et des papiers verts dans ce dossier
Les scellés que vous avez ouverts ne sont pas des faux billets mais des papiers, des mouchoirs. Ces billets n'ont aucune apparence d'un vrai billet. Nous demandons que la constitution de partie de la Bceao soit déclarée irrecevable, mais aussi à la Bceao de nous payer le franc symbolique pour s'être invitée par infraction dans la procédure. Le représentant de la partie civile n'a reçu aucun mandat », plaide Me Seye avant de demander la restitution de l'argent des prévenus. Délibéré au 23 mai prochain.
J’AI ÉTÉ MARABOUTÉ, ILS ONT BOUSILLÉ LA CARRIÈRE DE WALLY
Le juge Maguette Diop a rejeté les exceptions soulevées par les avocats de Thione Seck. Les débats au fond ont démarré avec l’audition du principal prévenu Thione Seck. À la barre, le chanteur s’est défendu des accusations d’association de malfaiteurs et contrefaçon de billets de banque pour lesquels il est jugé avec son complice Alaje Djite.
« Je ne reconnais pas les faits. Ça fait 45 ans que je fais de la musique. À travers ma musique, je délivre des messages. Depuis 45 ans, je signe des contrats. Je ne comprends pas et même dans ma tombe je ne comprendrais pas. Je suis très surpris de ce dont on m’accuse », a déclaré Thione Seck.
« Je prends 14 comprimés par jour »
Il poursuit : « J’ai été bluffé et j’ai remis 85 millions à Johachim Cissé (promoteur gambien). J’ai été marabouté et c’est 7 heures de temps après, que je me suis rendu compte que j’ai remis cet argent à Cissé. Tout cela a bouleversé la carrière de mon fils et ma santé. Je prends 14 comprimés par jour. Ce contrat était pour moi une aubaine. Cissé est venu chez moi pour m’apporter l’avance. Je n’ai pas rangé le sac. Je l’ai laissé dans le salon. Ils m’ont proposé un montant spécial et j’ai signé le contrat devant mes conseillers », soutient Thione. Qui regrette qu’à son âge qu’il ait de tels déboires judiciaires. « Quand ils m’ont pris les 85 millions, jetais à 24 heures de la signature du contrat avec mes conseillers. J’ai 64 ans et je n’aurais jamais cru que je serai là devant vous pour vous donner des explications. Je respecte les gendarmes mais ils n’ont pas dit la vérité. J’habite à 150 m de la station. Des étrangers viennent me voir tous les jours. Les pandores sont venus avec Djitté, menotté. Ils m’ont dit que je suis soupçonné de détenir des faux billets. Si je savais que ce sac contenait des faux billets, ils ne l’auraient jamais trouvé chez moi. Il y avait des billets de 100 euros et le reste était des (kleenex) mouchoirs. »
Le chanteur de souligner que Djitté a reconnu avoir fabriqué les faux billets mais il a dit qu’il ne savait pas que ça allait atterrir chez Thione Seck. « J’ai connu le sieur Djitté dans le cadre d’une location de voiture. Joachim Cissé m’a dit qu’il est un gambien et il ne peut pas se déplacer avec une forte somme d’argent. Il devait venir pour 5 jours avec l’ambassadeur suédois qui devait parrainer la tournée », se justifie le père de Wally.
DES ROUTES MEURTRIÈRES
Selon le représentant du directeur des Transports routiers, Ousmane Ly, les accidents de la route provoquent la mort de plus de 500.000 personnes par an
La commune des Parcelles Assainies a abrité hier le lancement des activités de la semaine mondiale de la sécurité routière. Une occasion pour les différents acteurs de faire le point sur cette question au Sénégal. Selon le représentant du directeur des Transports routiers, Ousmane Ly, les accidents de la route provoquent la mort de plus de 500.000 personnes par an.
«En Afrique, il y a plus de 1,025 million accidentés de la route chaque année. Au niveau du Sénégal, le rapport de l’Ansd publié en 2018 montre qu’on est passé à plus de 100%, c’est à dire 141,9% d’accidents de la route», a indiqué hier la représentante de Cetud, Mme Kébé. Dans le même sillage, le représentant du directeur des transports routiers Ousmane Ly renseigne que «chaque année, plus de 500.000 personnes meurent dans au Sénégal des accidents de la route». Selon le sieur Ly, 92% des accidents sont dus au mauvais comportement des usagers comme l’excès de vitesse et l’usage du téléphone au volant. Les conséquences des accidents de la route sont désastreuses sur l’économie, la sécurité et le bien être des populations.
LE MAIRE DES PARCELLES ASSAINIES : DEPUIS SON OUVERTURE LA VDN A 7 CAS DE DECES
Pour le maire des Parcelles Assainies, Moussa Sy, il ne se passe un jour sans que les médias ne fassent cas d’accident grave entre automobilistes, mais aussi entre piétons et automobilistes. «Pour ne parler que de la commune des Parcelles Assainies et de la route des Niayes qui la borde, ce sont plusieurs cas d’accidents graves qui sont quotidiennement portés à notre attention», souligne l’édile des Parcelles Assainies avant d’ajouter : «Nous avons une population scolaire qui dépasse 30.000 élèves, d’où notre inquiétude pour assurer la sécurité, non pas aux abords de leurs écoles, mais aussi jusqu’à leurs domiciles respectifs. Sur la nouvelle Vdn 2 ouverte récemment, se produisent très souvent des cas d’accidents mortels. On en dénombre actuellement 6 cas qui concernent aussi bien les enfants que les adultes. Il y a 10 jours de cela, nous avons perdu un élève âgé de 7ans qui, en revenant de la plage, a été percuté par une voiture. Des solutions et des mesures énergiques doivent être trouvées pour venir à bout de ce fléau qui coûte cher à l’Etat».
De l’avis de Moussa Sy, les accidents font perdre à l’Etat du Sénégal 77 milliards FCFA. «Ce chiffre nous montre l’ampleur du problème», indique-t-il avant de prôner la sensibilisation et la formation pour le respect des règles de la circulation routière. «Il faut aussi que les automobilistes irrespectueux du code de la route soient sanctionnés à la mesure de leurs infractions. Ces sanctions doivent aller jusqu’au retrait du permis de conduire. Il nous faut également faire en sorte que les trottoirs soient rendus aux piétons, afin de leur permettre de marcher en toute sécurité», clame le maire des Parcelles Assainies.
De l’avis de la présidente du Réseau des femmes parlementaires, Awa Guèye, l‘insécurité routière constitue actuellement un fléau de portée mondiale, avec ses lourdes conséquences en termes de décès, de blessés et de pertes économiques. «Au Sénégal, le problème se pose avec acuité au regard du diagnostic opéré sur le secteur des transports terrestres. On assiste chaque année à la recrudescence des accidents mortels accompagnés des dégâts matériels assez conséquents», dit-elle. Face à cette situation, elle recommande de mobiliser toutes les composantes de la société pour venir à bout du fléau. C’est ce qui justifie, selon Awa Gueye, la création du Réseau des parlementaires pour la promotion de la sécurité routière. La cérémonie a été aussi une occasion pour les élèves de faire un plaidoyer pour le respect des 30km/h devant leurs établissements.
LES «THIANTACOUNES» PERDENT LEUR GUIDE
Cheikh Béthio Thioune est décédé hier à Bordeaux (France), des suites d’une maladie.
Cheikh Béthio Thioune est décédé hier à Bordeaux (France), des suites d’une maladie. Sa disparition intervient au lendemain de sa condamnation à 10 ans d’emprisonnement ferme dans l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam. Une coïncidence malheureuse.
Cette voix rauque et pleine d’humour ne s’élèvera plus. Elle s’est éteinte à jamais. Le guide des «Thiantacounes» est décédé hier en France où s’il était rendu depuis janvier dernier pour des soins médicaux. Cet évènement tragique a surpris plus d’un. D’autant plus qu’il venait juste d’être condamné à 10 ans de travaux forcés dans l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam. En 2012, deux de ses disciples, Ababacar Diagne et Bara Sow, avaient été tués et enterrés dans une fosse commune dans la brousse. Eclaboussé par cette affaire, le Cheikh est incarcéré à l’époque avant de bénéficier après dix mois de détention d’une remise en liberté et mis sous contrôle judiciaire. Son arrestation n’était pas sans conséquence fâcheuse avec une série de protestations. Ses disciples avaient violemment exprimé leur colère non sans faire de nombreux dégâts dans les rues de Dakar.
Âgé de 81 ans, Cheikh Béthio Thioune était le guide spirituel des Thiantacounes, un groupe de la confrérie religieuse mouride connu pour leur dévotion à Serigne Saliou Mbacké. « Sans Serigne Saliou, nous aurions consacré notre vie, en tant que griots, à chanter les louanges de certaines familles royales. C’est grâce à Serigne Saliou et à sa bénédiction que nous en sommes là aujourd’hui avec des milliers de disciples », confessait-il de son vivant. C’est pourquoi Cheikh Béthio Thioune a jusque-là célébré la date de sa première rencontre avec le fils de Serigne Touba. A l’âge de 8 ans environ, il fait la connaissance de son guide spirituel le 17 avril 1946 à Tassette, village de la localité de Mbour, à 25 Km de Thiès. C’est là-bas qu’il fait allégeance dans la même année au vénéré feu Serigne Saliou. Disciple fidèle de celui qui fut plus tard Khalife général des Mourides, il organise durant plusieurs années à Dakar des manifestations, Sant Serigne Saliou (« rendre grâce à Serigne Saliou »), durant lesquelles des centaines de moutons et bœufs sont tuées pour le compte de milliers d'invités. Serigne Saliou Mbacké élève Béthio Thioune au rang de Serigne le 11 janvier 1983 au daara de Ndiapndal, puis le consacre Cheikh en 1987.
Dans une autre vie, Cheikh Béthio était un administrateur civil à la retraite. Après 38 ans de carrière administrative, il est admis à faire valoir ses droits à la retraite en janvier 1996 en qualité d'administrateur civil principal de classe exceptionnelle. Il s'installe juste après à Touba, dans le village de Dianatoul Mahwa où il reçoit du khalife général une grande concession foncière autourde laquelle il construit un véritable quartier.
CHEIKH BETHIO, UN INTELLECTUEL
Cheikh Béthio Thioune est né vers 1938 à Madinatou Salam près de Mbour, au Sénégal. Le 3 novembre 1947, il fait son entrée à l’école française régionale de Mbour jusqu’au CE2 en 1952, puis passe et obtient à Thiès son certificat d'études primaires qui précède son passage en sixième en 1955 au lycée moderne de Thiès, devenu Malick-Sy. Il décroche son BEPC (actuel BFEM) en 1959 et suit sa seconde au lycée Faidherbe de Saint-Louis. L'année suivante, il intègre Van Vollenhoven (devenu lycée Lamine-Gueye) et brièvement le lycée Delafosse de Dakar. Il débute comme instituteur, avec une première affectation à Agnack, à quelques encablures de Ziguinchor, où il devient chargé d’école pendant deux ans. Il retourne à Thiès à l’école des champs de course avant de quitter l’enseignement pour des raisons politiques. Il est ensuite délégué médical, puis revient dans la fonction publique comme directeur de l’animation rurale à Méwane et inspecteur de l’expansion dans le Sine-Saloum durant cinq ans.
Après une formation professionnelle à l'École Nationale d’Économie Appliquée (ENEA) en 1973, il est inspecteur d'animation dans le département de Tivaouane, puis inspecteur régional du ministère de la Jeunesse et des Sports à Dakar. Élève de l'Ecole nationale d'administration et de magistrature, il sort diplômé de la promotion Gabriel D’arboussier en 1976, aux côtés d'Ousmane Tanor Dieng, et intègre le ministère de l'Intérieur comme administrateur civil. Il est alors nommé administrateur municipal de Diourbel, où il organise en 1977 la première fête de l'indépendance du Sénégal organisée hors de la capitale, présidée par le président Senghor, puis est affecté successivement comme administrateur à Kaolack, secrétaire général de la commune de Pikine, et secrétaire général de la communauté urbaine de Dakar.
CHEIKH BETHIO ET LA POLITIQUE
Dans sa carrière, Cheikh Béthio a également eu à flirter avec la politique. Il est placé en 37ème position sur la liste mise en place par le khalife général, Serigne Saliou Mbacké, pour les élections municipales et rurales de novembre 1996. Le sortant, Sérigne Méoundou, est à la deuxième place, mais en disgrâce, il doit laisser à Cheikh Béthio Thioune la présidence de la communauté rurale de la ville de Touba. Mais le choix d'un nouvel arrivant à Touba, protégé de Saliou Mbacké, n'apparaît pas naturel au milieu maraboutique et aux petits-fils du fondateur de la cité, gardiens de la tradition ; et le khalife doit convaincre ses neveux. Dès lors, lorsque Cheikh Béthio Thioune décide de quadrupler son premier budget de la communauté rurale, passant de 208,5 millions de Francs CFA à 810,43 millions, les habitants de Touba qui protestent contre les nouvelles recettes prévues par la taxation des commerces reçoivent le soutien informel des petits-fils. La vaine collecte des taxes est finalement suspendue en août 1998. Toutefois, fort de son expérience de haut fonctionnaire, il participe à la modernisation de la gestion de la communauté rurale. Egalement, il s’était fait remarqué dans les années 1960 pour son engagement aux côtés des partis de gauche. Alors qu’il était enseignant, il a intégré le Parti africain de l’indépendance (Pai).En 1966, après avoir placardé le long des murs de la capitale du rail des affiches communistes, il a été arrêté avec d’autres militants du Pai. Jugé, il a été condamné à 6 mois ferme. Peine qu’il ne purgera pas puisque le Président Léopold Sédar Senghor avait sorti un décret pour amnistier Béthio Thioune et ses co-inculpés avant d’ordonner leur réintégration dans la fonction publique. Mais Béthio avait déjà décidé de mettre une croix sur l’enseignement. Dernièrement en2012,face à une vague populaire qui se déversait contre Abdoulaye Wade, le Cheikh était monté à la rescousse du Pape Sopi. Il avait ainsi donné des consignes de vote en faveur de Me Wade. Alors que la tension avait atteint son paroxysme, Cheikh Béthio a montré qu’il n’en avait cure. Il avait ainsi prédit la victoire d’Abdoulaye Wade en lui assurant les voix de ses 4 millions de disciples.
MEDINATOUL SALAM, Sa DERNIERE DEMEURE
on fils Serigne Saliou Thioune, interrogé hier sur Iradio, a informé, après avoir rendu grâce à Dieu, que la famille est en train de s’organiser pour ses obsèques. « Je reviens de Touba comme ça, où on m’a annoncé la nouvelle. J’en ai fait part à Serigne Mountakha Mbacké et à Serigne Bass Abdou Khadre. On va convoquer les membres de la famille ici à Mermoz et demain (Ndlr : aujourd’hui) matin, on se rendra tous à Médinatoul Salam pour attendre le corps. Les formalités sont en train d’être faites en France. Les médecins s’organisent actuellement pour le retour du corps. Mon jeune frère est actuellement là-bas. Et on vous tiendra informé de la suite», soutient Serigne Saliou Thioune. Poursuivant, Serigne Saliou Thioune estime que la famille n’a pas encore discuté du lieu d’inhumation de leur pater. Mais à coup sûr, le Cheikh sera inhumé à Médinatoul Salam. De son vivant, il avait fait état de sa volonté d’être inhumé à Médinatoul Salam pour respecter la recommandation de Serigne Saliou.
Sur le dénouement du procès de Médinatoul Salam, Serigne Saliou Thioune, dépité, a indiqué que l’histoire leur donne raison. « C’est la réponse au déni du certificat médical fourni. Le jugement par contumace de mon père est sans fondement. Mais nous rendons aujourd’hui grâce à Dieu. Notre papa a toujours eu foi en Serigne Saliou et à Serigne Touba jusqu’à sa mort aujourd’hui. Voilà, il est parti honorablement », explique-t-il. Avant d’informer en définitive que la famille avait tout fait pour que Cheikh Béthio ne soit même pas au courant de son jugement. Quant à son avocat Me Ousmane Seye, il a confié que cela faisait longtemps qu’il n’arrivait pas à l’avoir puisque ses médecins avaient confisqué son téléphone. Tout compte fait, il apparait aujourd’hui que les mauvais sorts s’enchainent chez les Thiantacounes. Ne finissant pas de dénoncer le verdict prononcé contre leur guide dans l’affaire de Médinatoul Salam, voilà qu’un autre évènement plus tragique est venu s’abattre sur eux. Avec la disparition de Cheikh Béthio Thioune, les Thiantacounes ont pris un sacré coup dont ils vont se remettre difficilement.