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27 novembre 2024
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«ON A BESOIN DE CONSTRUIRE UNE LAÏCITÉ MODÈLE SÉNÉGALAIS»
Qu’est-ce qui peut expliquer d’un seul coup la propension au communautarisme dans le pays ? C’est à cette question que le sociologue Djiby Diakhaté a tenté de répondre dans un contexte où la tolérance religieuse prend un sacré coup au Sénégal
Qu’est-ce qui peut expliquer d’un seul coup la propension au communautarisme dans le pays ? C’est à cette question que le sociologue Djiby Diakhaté a tenté de répondre dans un contexte où la tolérance religieuse prend un sacré coup au Sénégal. Il estime qu’on a besoin de construire un modèle sénégalais de laïcité.
Si ce n’est pas le renvoi d’élèves voilées de l’Institution Sainte Jeanne D’Arc, c’est l’interdiction, dans un passé récent, de prière à la pharmacie Guigon ou à l’Institut Européen des Affaires (Iea Dakar), une école française de management. D’un autre côté, on assiste à des querelles de bas étages entre disciples de confréries religieuses sur les réseaux sociaux. Un ensemble de pratiques qui repose la question de la cohabitation religieuse au Sénégal, jusque-là donnée en exemple partout dans le monde. «L’amour, le respect, la tolérance et le culte de la paix.» Ces principes généraux de toutes les religions sont souvent relégués au second plan pour mettre en avant le communautarisme et le sectarisme religieux. Les germes de la division sont en train d’être posés dans un pays où malgré les différences, les communautés ont toujours vécu dans la paix et la stabilité.
Revenant en profondeur sur la question, le sociologue Djiby Diakhaté soutient d’emblée qu’on a besoin de construire une laïcité modèle sénégalais. A l’en croire, la perception que les Sénégalais ont de la laïcité renvoie plutôt au modèle des Français qui ont été nos colonisateurs. Or, dit-il, ces pays ont leur histoire et leur culture différentes des nôtres. «Dans nos lointaines traditions, la temporalité et la spiritualité faisaient très bon ménage. Alors, aujourd’hui, sous l’influence du modèle de la laïcité française, nous voulons quelque part séparer totalement le temporel du spirituel en disant que celui-ci n’a pas à interférer dans le fonctionnement du temporel. Or, cela n’est pas notre histoire, ni notre tradition», tranche-t-il.
Pour le sociologue, il doit y avoir une gestion intelligente de la question religieuse qui suppose encore une fois l’ouverture, la tolérance et l’utilisation de la religion à des fins de progrès et de bien-être. Il estime que jusqu’à présent, on a tendance à manipuler la religion et à l’utiliser à des fins politico-politiciennes. «On n’a pas jusque-là compris que la religion peut avoir une dimension économique et sociale. Donc, ces aspects de la religion devraient être mis en exergue. A Tivaouane par exemple, vous trouvez des marabouts qui ont mis en place des écoles pour former les gens à la citoyenneté, à la spiritualité ; mais aussi pour booster le développement économique avec des champs emblavés par des marabouts. C’est le cas aussi de Xelcom avec Serigne Saliou Mbacké», souligne Djiby Diakhaté qui propose de voir comment orienter la religion vers des considérations plutôt sociales et économiques. «Jusque-là, on a des difficultés par rapport à ça. Parce que tout simplement, on a adopté une perception de la laïcité qui n’a absolument rien à voir avec nos traitions», explique-t-il.
FACTEURS EXPLICATIFS DU COMMUNAUTARISME RELIGIEUX
Au par avant, Djiby Diakhaté, joint au téléphone par «L’As» est largement revenu sur les facteurs explicatifs du communautarisme religieux au Sénégal. Au-delà de la crise des valeurs, dit-il, un des facteurs explicatifs de ce communautarisme religieux, c’est la tendance à s’éloigner de plus en plus de l’orthodoxie. Il s’agit notamment des principes canoniques qui organisent le fonctionnement de la religion. «Certains groupes ont tendance à s’écarter des principes pour permettre à certains individus et à certaines familles d’acteurs de pouvoir se positionner et de pouvoir accéder à certains privilèges. Je veux dire tout simplement que quand quelqu’un a besoin de certains privilèges, il a besoin de manipuler les adeptes et de les éloigner de l’orthodoxie, des textes fondateurs de la religion, de manière à mettre en place sa propre interprétation qui lui permet d’exploiter certains acteurs, de se positionner et d’accéder à certains privilèges», analyse-t-il. L’autre élément qui explique ce phénomène, de l’avis de Djiby Diakhaté, c’est la montée en puissance du spectaculaire et de la recherche de buzz qui son en train de gagner du terrain. «Ce qui se manifeste à travers les «Ganalé» et plusieurs autres formes du genre : un marabout a fait telles prédictions ; il a proféré tels propos ; il a osé prendre telle position. Et donc à la recherche du spectaculaire, on est tenté de prendre des positions dont on sait qu’elles ne sont pas raisonnables pour tout simplement être visible ou être une identité remarquable», relève-t-il avant d’ajouter : «Je pense qu’il faut ravailler à entretenir les traditions que les ancêtres nous ont léguées qui est une tradition d’ouverture, de respect et d’acceptation de l’autre.
Amadou Hampâté Ba affirmait que ce qui fait la beauté d’un tapis, c’est la variété de ses couleurs. Donc, on peut être différent ; mais une gestion intelligente de nos émotions et de la différence permet de construire quelque part une paix durable et non pas une paix séquentielle ou une paix conjoncturelle. Cela a toujours été la marqué déposée du Sénégal. Il faudrait bien la conserver. Mais cela suppose bien entendu un système de socialisation et d’éducation en phase avec les valeurs et les principes qui sont de nature à promouvoir la paix et la coexistence en parfaite intelligence entre les différentes composantes de la société», déclare en définitive le sociologue
LE PROCUREUR DIT NIET À LA LIBÉRATION PROVISOIRE D’ADAMA GAYE
Au cours de l’interrogatoire ce mercredi, le journaliste-consultant resté constant dans ses écrits, a répété que les propos «insultants et rédigés dans un mauvais Français» ne sont pas de lui
Le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye s’est opposé à la demande de liberté provisoire introduite par les conseils de Adama Gaye le 29 Août 2019. La décision a été notifiée au Doyen des juges d’instruction (Dji) peu de temps avant la première audition sur le fond hier, 4 Septembre 2019. Au cours de l’interrogatoire, le journaliste-consultant resté constant dans ses écrits, a répété que les propos «insultants et rédigés dans un mauvais Français» ne sont pas de lui. Ce qui lui a fait dire que son compte a été piraté. Dès la fin de l’audience, son collectif d’avocats a introduit une seconde demande de liberté provisoire.
Le 29 Août 2019, il y a exactement une semaine, lorsque le Doyen des juges d’instruction (Dji) Samba Sall a renvoyé l’audition dans le fond, sine die, les conseils du journaliste Adama Gaye (qui n’a pas été extrait) ont introduit au cours de la journée une demande de liberté provisoire qu’ils avaient bien ficelée. Le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye qui s’est autosaisi dans le cadre de cette procédure, s’est opposé à cette requête le 03 Septembre 2019. Peu avant l’audition dans le fond du journaliste-consultant Adama Gaye, dans la journée d’hier, il a notifié sa décision au Dji. Selon le maître des poursuites, il y a un risque de récidive et de trouble à l’ordre public. Sans tarder, Samba Sall a statué en suivant le parquet dans son refus. Au lieu de faire appel de ce rejet, les avocats ont préféré, face à cette nouvelle donne, introduire une autre demande de liberté provisoire, dès la fin de l’audience.
Face au Dji, hier, les avocats Mes Cheikh Khoureychi Ba, Kory Sène, Cheikh Amadou Ndiaye, Christian Faye, Seydou Diagne et Ndèye Coumba Diop ont plaidé les garanties de représentativité et la bonne foi de leur client. Selon nos sources, l’audition s’est déroulée sans incident de 13 h à 16, en présence du collectif. En tenue décontractée (jean et chemise), Adama Gaye n’a pas varié dans ses déclarations qu’il a toutes maintenues. Il a soutenu que pour les «propos insultants rédigés dans un mauvais Français», il s’agit d’un piratage de son compte. Ces déclarations répétées devant le juge, ont été tenues durant l’enquête préliminaire.
POUR LES PROPOS «INSULTANTS ET DANS UN MAUVAIS FRANÇAIS» ADAMA GAYE DIT QUE SON COMPTE A ETE PIRATE
Les questions portaient sur ses publications sur Facebook concernant le Président Macky Sall. Pour rappel, Adama Gaye, arrêté par la Division des investigations criminelles (Dic), est en prison depuis le 31 Juillet 2019. Il a été interpellé chez lui, au 6ème étage de l’immeuble Kébé, à 5 h 11, mais les hommes du Commissaire Ibrahima Diop n’ont commencé à l’entendre qu’à 10 h 55. Les enquêteurs ont fini à 16 h et l’ont conduit dès le lendemain devant le Procureur qui a transmis le dossier au Dji après un retour de parquet.
Dans un communiqué signé le 05 Août 2019, le Procureur avait estimé que les propos du journaliste-consultant sur le président de la République, d’une «indécence inouïe, ont conduit à son inculpation sur la base de l’article 80 du Code pénal pour atteinte à la sûreté de l’Etat et pour offense au chef de l’Etat». Par ailleurs, toujours dans le cadre de cette procédure, un des conseils du journaliste, Me Khoureychi Ba avait annoncé une saisine de la Chambre d’accusation pour une violation relative à la présomption d’innocence. C’était suite à une réaction du garde des Sceaux Me Malick Fall qui avait soutenu au cours de la garde-à-vue du journaliste qu’il assume sa totale responsabilité dans cette affaire.
30 ANS SUR LES MURS
Le hip-hop ne se limite pas seulement au rap. Le graffiti est un de ses éléments dont la figure de proue, au Sénégal, est Docta.
Le hip-hop ne se limite pas seulement au rap. Le graffiti est un de ses éléments dont la figure de proue, au Sénégal, est Docta. Il a exposé, pendant deux mois, à la galerie Le Manège de l’Institut français de Dakar pour célébrer ses 30 ans de carrière. “EnQuête’’ y a fait un tour pour vous.
À l'entrée de la galerie Le Manège, deux canons y sont installés, l’un en face de l’autre. Ils attirent l’attention des visiteurs. Ils sont immanquables dans le décor plutôt sobre de la cour de la galerie. Mais, à l’intérieur, il est tout autre.
La galerie Le Manège reçoit depuis juillet une exposition du père du graffiti sénégalais, Docta, né Amadou Lamine Ngom. Le titre de l'exposition est “Bitti biir’’ (extérioriser l'intérieur). Elle marque les 30 ans de carrière de celui qui est l’un des pionniers de cet art au Sénégal et même en Afrique. “C’est la première exposition intégralement signée Docta. Depuis le début de ma carrière, j'ai toujours opté pour des expositions collectives, donc impliquant le maximum d'acteurs du secteur. Mais là, j'essaye de partager mes sensations avec mon entourage. J'étale mes ressentis, mes émotions, cela à travers ma passion de toujours, le graffiti. C'est comme l'indique le nom de l'expo, extérioriser l'intérieur, ce qui revient à l'extériorisation de Docta himself”, fait-il savoir.
A l’intérieur du lieu d’exposition, dans un coin, sont bien rangés pots de peinture et bombes aérosols, outils indispensables du graffeur. C'est également un autre monde riche en couleurs qui éblouissent le regard des visiteurs. Docta, l'homme qui, à sa façon, donne vie aux murs, est passé par là. Les couleurs explosent ici et transmettent différents messages.
Tout à fait à droite du local qui accueille l'exposition, est réalisée une œuvre…disons imposante. Elle recouvre entièrement le mur de long en large. Elle interpelle, tape à l’œil et s’impose aux visiteurs, même si, lors de notre passage, il n’y en avait que très peu. “C'est au tout début de l'exposition qu'on avait une grande affluence. Mais maintenant les visiteurs viennent au compte-gouttes”, explique un vigile. Il faut dire que cela fait deux mois que les toiles sont accrochées aux cimaises de Manège.
Pourtant, cette exhibition vaut bien le détour. En dehors de la toile qui semble être la pièce maitresse de cette exposition, il y en a plusieurs autres qui valent bien une visite. En dehors du mur entièrement recouvert, plusieurs autres tableaux de dimensions variées sont accrochés de part et d'autre, à l'intérieur de cet édifice. Il y est installé d’ailleurs deux cases superposées qui rappellent les fameuses “baraques” des bidonvilles.
L'artiste a tenu à y laisser son empreinte. Il y a, en quelque sorte, reconstruit sa maison de la Médina. Là où a commencé son histoire avec le graffiti. Une touche qui lui permet d’allier peinture et installation. A l'intérieur des “baraques’’, nattes et canaris constituent les éléments de décoration.
“Pour le choix des matériaux qui ont permis ces œuvres, j'ai voulu faire de la récupération, du recyclage, en d'autres termes. Par exemple, les sacs de riz typiques des années 1980-1990 m'ont servi de supports pour la majorité des fresques, car je ne suis pas de ceux qui soutiennent qu'il est impossible de faire du neuf avec du vieux. Ces sacs renferment également une certaine nostalgie. Aujourd'hui, encore plus qu'à l'époque, un sac de riz à la maison est synonyme de bonheur familial. Les récipients ainsi que les nattes entrent dans cette même logique de me replonger dans le passé. C'est également un clin d'œil à mon fief, la Médina. Une fois encore, ce sont mes émotions que ressortent les bombes aérosols”, indique Docta.
Docta est à sa troisième décennie de “mission’’, de dénonciation murale, car l'art qu'il pratique n'est pas que simplement esthétique. Il tente, à travers ses fresques, de joindre l’utile à l’agréable, en sensibilisant les populations.
En outre, Docta aurait aimé que ce projet, porté et financé par l’Institut français, soit soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication du Sénégal. Il pense le mériter pour tout ce qu’il a fait pour cet art. “Trente ans, ce n'est guère trente jours. Cette longévité nous procure une certaine crédibilité, si je peux m'exprimer ainsi. Le ministère de tutelle aurait pu, ne serait-ce que prendre part à la célébration de mes 30 ans de carrière. Je profite de l’occasion pour remercier l'Institut français qui a toujours cru en notre art. La preuve, c'est dans l'une de ses entités, en l'occurrence la galerie Le Manège, que se tient l'exposition à l'allure de rétrospective. Je tiens juste à signaler que ce n'est guère dans une logique de revendication personnelle que je fais une telle déclaration, mais la hiérarchie a intérêt à être plus attentive vis-à-vis de toutes les activités culturelles, d'une façon générale”, fait-il savoir.
Seulement, il est à souligner que le directeur des Arts, Abdoulaye Koundoul, a pris part au vernissage de cette exposition de Docta. Par ailleurs, cette première exhibition individuelle est un véritable succès. Il est prévu de monter la même en Allemagne, en Espagne et en France. D’autres pays pourraient suivre, parce que l’ambition du graffeur est de la montrer partout où elle peut être présente.
DÉCÈS DE COURA BA THIAM
L’ancienne ministre de la Culture sous Abdou Diouf est décédée lundi à Dakar, à l’âge de 70 ans
L’ancienne ministre de la Culture, Coura Ba Thiam, est décédée lundi à Dakar, à l’âge de 70 ans, a appris l’APS.
Mme Thiam a été ministre de la Culture sous Abdou Diouf de juin 1993 à mars 1994.
Elle a été également Première conseillère de l’Ambassade du Sénégal en Allemagne et Proviseure du Lycée Ameth Fall de Saint-Louis.
CHEIKH AMAR ÉVACUÉ A HÔPITAL PRINCIPAL DE DAKAR
Le convoi de l'homme d'affaires a eu un grave accident à hauteur de Diourbel ce lundi
Selon PressAfrik, l’homme d’affaires et patron de TSE, Cheikh Amar a été évacué à l’hôpital principal de Dakar, lundi aux environs de 22 heures, à cause de la gravité des blessures qu’il a contractées dans l’accident de son véhicule sur l’autoroute ILA Touba. Nos confrères renseignent que M. Amar a eu la jambe droite fracturée. Il a été aussi blessé à l’épaule droite et au menton, nous dit-on.
«AUCUN FRANC N’A ÉTÉ DÉBOURSÉ DANS L’AFFAIRE DES 94 MILLIARDS»
Abdoulaye Ba évoque l'affaire de 94 milliards qui met aux prises l’ancien Directeur des Domaines Mamour Diallo et son ancien collègue et non moins leader des Pastef Ousmane Sonko
Membre du Pds version Oumar Sarr, Abdoulaye Ba Nager est très dynamique sur les réseaux sociaux. Ses prises de position et ses critiques millimétrées en font une icône du net. Banguer est aussi un haut cadre de l’administration. Auditeur et contrôleur de gestion de formation, il a braqué ses projecteurs sur cette affaire de 94 milliards qui met aux prises l’ancien Directeur des Domaines Mamour Diallo et son ancien collègue et non moins leader des Pastef Ousmane Sonko. Interpellé par «L’As», il conclut péremptoire qu’aucun franc n’a été détourné dans cette affaire.
Vous êtes auditeur, vous venez de sortir une tribune sur cette affaire de 94 milliards qui défraie la chronique. qu’est-ce qu’il faut retenir de cette affaire ?
J’avais fait des investigations personnelles basées sur le factuel depuis février 2019 aux fins d’établir la vérité des faits sur cette affaire ultra médiatisée depuis bientôt deux années. De quoi s’agit-il ? C’est l’histoire d’un patrimoine foncier TF 1451/R qui couvre une bonne partie de la ville de Rufisque et de keur Massar et d’une superficie de 258,963 hectares, soit 2.589.630mètres carrés, et appartenant à des familles lébous (Ndoye, Mbengue etc.). Ces Familles Lébous avaient contracté une dette d’environ 50 Millions CFA auprès du défunt Djily Mbaye par l’intercession du Khalife des Mourides de l’époque, Serigne Abdou Lahat Mbacké, moyennant une garantie sur le dit titre foncier 1451/R. Après le décès de Monsieur Djily Mbaye en 1991, ses héritiers ont voulu, à travers leur société dénommée «SAIM indépendance»,exploiter ou rendre bancable letitre foncier 1451/R qui appartiendrait à leur défunt père. Ainsi
une action en justice avait été menée par les héritiers de ces familles lébous propriétaires du patrimoine a fin de reprendre leurs droits, ce que la justice fit. Malgré toutes ces péripéties citées ci-haut, avec l’expansion démographique dans la région de Dakar, l’Etat du Sénégal, par des décrets d’expropriation, a utilisé la presque totalité de cet énorme patrimoine foncier pour divers investissements (environs 125hectares, soit 1.250.000 m2) tels que l’autoroute à péage, les HLM Rufisque, ainsi que des Centres de Santé, des Ecoles entre autres, sans compter les lourds investissements prévus à l’avenir qui impacteront ledit titre foncier. Ce qui poussa les héritiers des familles lébous à introduire une procédure auprès de l’Etat pour indemnisation suite à cette expropriation de fait sur leur patrimoine foncier.
Ainsi ce dossier, qui attestait d’une créance des héritiers du TF 1451/R sur l’Etat du Sénégal, dormait allègrement dans les tiroirs de l’administration centrale malgré l'utilisation continuelle du patrimoine foncier par l'État au fil du temps. C’est à ce stade, entre 2016 et 2018, qu’entrèrent dans ce dit dossier la société SOFICO(Société Financière, d’Intermédiaire et de Commerce) dont le Propriétaire est Monsieur Tahirou Sarr, les Cabinets ATLAS et MERCALEX tous deux gérés par Monsieur Ismaila Ba dit Isma Ba. J’ai personnellement mené une enquête au niveau des Impôts et Domaines de Rufisque pour savoir que le mètre carré d’un patrimoine titre foncier vaut, dans une hypothèse basse, au moins 75.000 CFA dans la ville de Rufisque (Exemple : HLM Rufisque est dans la zone du TF 1451/R).Il est également bien établi que, après calcul suivant cette hypothèse basse, la valeur réelle de ceTF 1451 de 2.589.630 m2 est d’au moins 194 Milliards CFA (2.589.630 m2 x 75.000 FCFA). J’ajouterai, afin qu’on puisse bien se comprendre, que j’avais participé, en 2010, à une vente de TF de 150m2 dans la ville de Rufisque (Cité Serigne Mansour) au prix exact de 6 Millions CFA, donc à 40.000 FCFA le mètre carré à cette année 2010. Ce qui fait une bonne référence dans mes enquêtes et vérifications d’autant plus qu’on est entre 2016 et 2018 dans le cas de ce TF 1451/R, objet du supposé détournement de derniers publics. Il y a même certaines personnes, au fait de l’actualité foncière dans la zone, qui prétendent que la valeur actuelle réelle de ce TF 1451/F est d’au moins 250 Milliards CFA. Certainement, ils se basent suivant une hypothèse haute sur le prix actuel du mètre carré d’un TF dans la Ville de Rufisque.
mais ça ne date pas d’aujourd’hui
Ainsi, en 2016, La Société SOFICO contacte les héritiers du TF 1451/R pour un Rachat de la Créance. A la date du 10 juin 2016, la SOFICO conclut avec les familles Propriétaires la cession de droits, actions et créances portant sur le détitre foncier moyennant le paiement d’indemnités compensatrices de 2,5 à 4 Milliards CFA. La même année, deux femmes parmi les héritiers légaux que sont Oumy Ndoye et Fatoumata Ndoye ont contesté le rachat de créances par la société SOFICO, affirmant que le montant payé est en deçà de ce qu’elles pouvaient obtenir. A travers leur représentant, elles ont porté plainte, attestant que la Société SOFICO n’est pas en droit d’intervenir dans la procédure en tant qu’intermédiaire dans cette affaire d’expropriation. Ce qui est théoriquement vrai car la loi interdit formellement tout intermédiaire dans les cas d’expropriation sur patrimoine foncier. Le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar déboute la société SOFICO dans son jugement n°1770 du 15 Novembre 2016.La Société SOFICO interjeta appel, à la date du 08 Décembre 2016, au niveau de la Cour d’appel de Dakar, en défendant qu’elle n’est nullement intermédiaire dans cette affaire d’expropriation de patrimoine foncier mais bien propriétaire légal des droits, actions et créances sur le Patrimoine TF 1451/R car ayant conclu avec les héritiers un rachat en bonne et due forme de cette créance, et qu’elle a déjà payé le montant conclu. Le 11 Janvier 2018, La Cour d’Appel de Dakar, dans sa chambre 2, donne raison à la société SOFICO en attestant que cette dite société est bien propriétaire légal des droits, actions et créances sur le patrimoine TF 1451/R eut égard au rachat de cette créance auprès des héritiers en toute légalité. C’est à partir de cet instant que les sieurs Djibril Dial, Amadou Cissé et Yéri Diakhaté ont contacté Ousmane Sonko et Ismaila Ba par le biais du Cabinet ATLAS dont le gérant légal estle dernier cité. Là est apparue médiatiquement l’affaire du TF 1451/R communément appelée l'affaire du détournement présumé de 94 Milliards FCFA. Le 04 Mai 2018, Le Parti Politique PASTEF écrit au Procureur de la République du Sénégal pour, selon les termes de la lettre, un « détournement présumé de deniers publics » à hauteur de 94,783 Milliards CFA. Le langage administratif obéit à des règles connues de tous. Le Lundi 06 Août 2018, en présence, entre autres, d’Amadou Cissé, de Yéri Diakhaté, Masséne Sarr, Djibril Dial, Saliou Ndiaye, Ismaila Ba et Ousmane, le cabinet ATLAS dont le gérant légal est Monsieur Ismaila Ba, appelé communément Isma Ba, signe un protocole d’accord avec une partie des familles héritières pour le recouvrement du patrimoine TF 1451/R de la famille, moyennant une commission de 12% Hors Taxe sur les montants de la Créance recouvrée (CF. Protocole d’accord ATLAS). Le Jeudi 13 Septembre 2018, Le même Protocole d’accord est transféré au Cabinet MERCALEX, toujours avec le même gérant légal Ismaila Ba, qui sera chargé du recouvrement de la créance sur le patrimoine TF 1451/R.
Il est tout de même important à noter qu’après observation des deux protocoles, les gérants et les numéros de téléphone de ces deux cabinets ATLAS et MERCALEX sont identiques (Gérant Ismaila Ba et Tel. +221 33 827 31 51) bien que n'ayant pas les mêmes adresses. Il faut aussi noter que la société SOFICO, après négociation avec l’Etat du Sénégal, a accepté de céder le mètre carré de titre foncier à 37.000 FCFA, ce qui est largement en deçà du prix réel du marché qui se situe au moins à 75.000FCFA dans une hypothèse basse comme expliqué ci-haut. En somme, le contribuable sénégalais doit au moins 95 Milliards FCFA environs à la Société SOFICO au lieu de 194 Milliards FCFA environs. Soit un gain d'environs 100 Milliards pour le contribuable sénégalais, dans une hypothèse basse dans le calcul. Tel est le résultat de l'entrée de SOFICO dans ce dossier. C'est certes une affaire bien juteuse pour la Société SOFICO mais tout de même tout à fait légale. On a aussi fait l’effort d’enquêter et de rechercher au niveau du trésor public du Sénégal ; il s’est trouvé qu’à l'état actuel, aucun franc n’est encore déboursé sur ce dossier du TF 1451/R qui est toujours en instance. L’Etat, étant un mauvais payeur, la société SOFICA cherchera certainement à avoir une attestation de créance sur l’Etat du Sénégal via une lettre de confort qu’elle placera au niveau des banques commerciales comme garantie certaine. Ce qui lui permettra de faire des prêts ou autres opérations financières dans les meilleures conditions. Ce qui est une affaire juteuse pour SOFICO mais tout à fait légale du point de vue de la loi.
n’êtes-vous pas à la solde d’une des parties que vous comptez blanchir ?
Absolument pas. Je ne connais ni d'Adam ni d'Eve, ni directement ni indirectement aucune de ces 3 personnes citées à savoir Messieurs Ousmane Sonko, Mamadou Mamour Diallo, Tahirou Sarr, et même j'y ajouterai Monsieur Ismaila Ba. Je n'ai jamais eu langue et je n'ai jamais été en face d'aucune de ces personnes précitées. J'ai volontairement décidé de mener ma propre enquête selon ma conscience professionnelle et ma citoyenneté active, suite à une petite alerte selon laquelle 47 Milliards FCFA auraient été décaissés du trésor public pour le règlement d'une partie de la dite créance sur ce dossier. Ça m'avait particulièrement choqué, et de là est née cette envie farouche de savoir la vérité et l'exactitude des faits sur ce dossier. 47 Milliards FCFA, c'est quand-même47millemillionsde FCFA, ce qui est extrêmement colossal en soi vu le niveau de pauvreté qui sévit dans notre cher Sénégal, notre Patrie. Dites-vous bien que je suis bien disposé pour toute citation directe à comparaître devant la justice par n'importe quel requérant sur cette affaire. Dans toute cette démonstration ci-haut, nous n'avons analysé et disséqué que les faits et uniquement les faits prouvés et documentés. Je suis maître en gestion à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, je suis auditeur et Contrôleur de Gestion de Profession ; alors on sait quand-même établir la traçabilité et l'historique des faits dans une affaire donnée. C'est exactement ce qui a été fait ni plus ni moins et sans aucune émotion. Quand on a la Chronologie de la Propriété des Droits et Créances du Titre TF 1451/Rà partir des arrêts de justice dont le dernier et le plus déterminant, celui de la cour d'appel de Dakar dans sa chambre 2 en date du 19 Janvier 2018, quand on a nos données issues des enquêtes au trésor public sénégalais et aux impôts et domaines de Rufisque, quand on a les décrets d'expropriation sur ce TF des années 1990 jusqu'à maintenant, quand on a les différents actes administratifs authentiques tels que, entre autres, les différents protocoles d'accord des différentes sociétés susmentionnées, je pense qu'on peut aisément établir la vérité et l'exactitude des faits dans ce dossier dit de détournement de 94 Milliards FCFA.
Si on vous suit, aucun franc n’a été détourné dans ce dossier ?
Au stade de nos enquêtes et recherches, notamment au niveau du trésor public de la République du Sénégal, aucun franc n'est encore déboursé sur ce dossier lié au TF 1451/R ; il est encore en instance dans les services du trésor public. Je suis formel là-dessus.
ASADIC-TAATAAN LANCE UN PROGRAMME AUX METIERS DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE TERRITORIAL
«Contribuer à la promotion de l’insertion durable des jeunes, dans le marché de l’emploi».
dans le but de contribuer à la promotion du développement économique territorial, l’Association Sénégalaise d’Appui à la décentration et aux initiatives citoyennes (Asadic-Taataan) a mis en place un programme dénommé «jeune développeur économique territorial» (Jdet). Le but de cette initiative est de créer et de consolider des emplois durables en faveur des jeunes par et pour le territoire.
«Contribuer à la promotion de l’insertion durable des jeunes, dans le marché de l’emploi».C’est l’objectif du programme «jeune développeur économique territorial» initié par l’Association Sénégalaise d’Appui à la Décentration et aux Initiatives citoyennes (Asadic-Taataan). Grâce à ce programme, des jeunes diplômés seront formés aux métiers de développement économique territorial. Ilva également favoriser l’insertion professionnelle des jeunes ayant bouclé un parcours d’habilitation et certifié aux métiers de développeurs économiques. D’où l’intérêt de la session régionale d’information qui s’est tenue hier à la chambre de commerce et a réuni les jeunes bénéficiaires du projet et les initiateurs.
A cette occasion, le président de Asadic-Taataan, Oumar Wade, a fait une présentation des objectifs de ce programme qui porte sur les métiers du développement économique territorial. «En effet, notre métier c’est le développement territorial. Donc, nous leur avons proposé un parcours de professionnalisation sur les métiers de développement économique territorial qui ne sont pas encore connus, ni structurés au Sénégal», indique-t-il. Les jeunes sélectionnés dans ce programme pourront accompagner les collectivités territoriales. «D’autant que les élus des collectivités territoriales ont la charge de mener le développement économique et social.
De ces élus, on demande une vision, à savoir des compétitions politiques. Mais quand il s’agit des professionnels qui doivent prendre en charge la question de l’ingénierie territoriale, nous n’avons pas de professionnels sur les territoires. Et notre objectif, c’est de contribuer à promouvoir ces métiers et à les structurer, mais également d’inciter les jeunes à épouser ces métiers pour pouvoir être au service des territoires», insiste M.Wade.
Pour le moment, le choix porte sur quatre domaines d’activités stratégiques d’où douze métiers de démarrage ont été tirés. Ces quatre domaines portent essentiellement sur l’accompagnement des initiatives économiques territoriales, la gestion du patrimoine et des services publics locaux, les ressources financières et la mise en œuvre du digital au service des collectivités locales
LES LIBERAUX DE FATICK TOUJOURS FIDELES AU PAPE DU SOPI
Les responsables et militants de la Fédération départementale du Parti démocratique sénégalais (PDS) de Fatick reste fidèles à Me Abdoulaye Wade, secrétaire général national dudit parti.
Me Abdoulaye Wade garde toujours sa popularité dans la région de Fatick. Malgré la crise qui ronge le Parti démocratique sénégalais (Pds), les libéraux de cette localité ont réitéré leur soutien total au secrétaire général national.
Les responsables et militants de la Fédération départementale du Parti démocratique sénégalais (PDS) de Fatick reste fidèles à Me Abdoulaye Wade, secrétaire général national dudit parti. Au moment où la crise secoue le PDS, ils ont réaffirmé leur volonté d’accompagner le Pape du Sopi.
Dans leur écrasante majorité, les libéraux du Sine ont décidé de continuer avec le Secrétaire général national, à l’exception de Mme Bakhao Ndiongue « À Diakhao, seule la responsable communale a regagné l’autre camp. Les autres responsables sont restés dans le PDS et suivent les directives du secrétaire général national», indique Waly Albert Ndong, responsable de la coordination départementale.
Toutefois, M.Ndong reste convaincu de la nécessité de renforcer le Pds pour faire face aux enjeux à venir. « Nous restons fidèles et ancrés au PDS », précise le représentant de Me Wade dans le département de Fatick. Il a par ailleurs annoncé un vaste programme de sensibilisation et de remobilisation des troupes dans le Sine. «Nous attendons juste que l’hivernage passe pour reprendre nos activités», informe Waly Albert Ndong.
par Abdou Rahmane MBengue
LES PYROMANES
Dans l’histoire des mœurs, Sonko incarne «Zorro» des temps modernes qui ferraille contre tout ce qui ne tourne pas rond - A l’opposé, il y a l’Insoutenable légèreté d’Ouzin. C’est l’icône d’une dissolution des mœurs d’un détournement des genres
Je fais irruption dans une actualité sénégalaise avec une attitude volontairement pyrrhonienne. Au dogmatisme d’une certaine élite politique, l’opinion du web oppose l’ambivalence d’un énergumène qui outrepasse allègrement les frontières entre les genres. Un new deal ? Qui sait ? En tout cas, au box-office du buzz au Sénégal, caracolent deux personnages que tout oppose.
Dans l’histoire des mœurs, Sonko incarne «Zorro» des temps modernes, qui ferraille contre tout ce qui ne tourne pas rond. Le bonhomme est apparu, chapeau de cowboy, chemise blanc de lait, en parangon de la morale républicaine, gardien d’une orthodoxie sur la gestion du patrimoine. A l’opposé de cette rigueur, il y a l’Insoutenable légèreté d’Ouzin. C’est l’icône (malgré lui ?) d’une dissolution des mœurs d’un détournement des genres, dans un mélange de showbiz et de perversion. La toile friande, de déballages, de cafards, de pitreries s’en donne à cœur de joie. Faut-il en pleurer ou en rire ?
Qui met le feu à nos marchés ?
Un marché qui prend feu au Sénégal est un fait d’actualité banal. On ne compte plus le nombre d’incendies qui ont ravagé ces lieux de commerce. Le dernier en date, c’est le marché de Tilène de Ziguinchor. Sur la longue liste de sinistres, il y a Ocass de Touba, Hlm, Petersen, Parc Lambaye à Pikine, Colobane, etc. Celui de Liberté 6, devenu la nouvelle Mecque de la débrouille, a avorté. Ce sont des centaines de millions qui partent en fumée, en un clin d’œil, réduisant en cendres des efforts de toute une vie. Les causes de ce drame sont bien connues : branchements clandestins, occupation anarchique, insalubrité...
Que font les autorités locales pour prévenir et éradiquer de telles catastrophes ? Rien ou presque. Ce qui est révoltant, c’est le laxisme avec lequel ces marchés sont gérés. Ces marchés sont sous la responsabilité des autorités municipales. Celles-ci les considèrent comme de simples vaches à lait. On les voit comme des machines à sous pour soutirer de l’argent à coup de taxes, de «diouties» sans rien recevoir en retour. Raison pour laquelle certains maires tolèrent, voire encouragent, l’installation de marchés spontanés, anarchiques pour remplir les caisses municipales et entretenir un personnel pléthorique, et le clientélisme politique. Investir une partie de cette manne financière dans les marchés leur aurait permis d’avoir un aspect plus décent. Conséquence du laxisme des pouvoirs locaux : ces lieux de commerce présentent un visage hideux, repoussant. Qui d’entre nous n’a pas été, circulant entre les étals, saisi par l’odeur nauséabonde qui flotte, ou le «spectacle» répugnant des tas d’immondices jouxtant les aliments qui vont finir dans nos marmites, nos ventres. Sandaga, Tilène, Marché Thiaroye et consorts sont devenus le repaire de la pègre urbaine, des chiens errants. En plus d’être dangereux, ces marchés constituent une menace contre l’hygiène et la sécurité publiques. Nul n’est épargné.
Le mépris avec lequel on traite nos marchés, nos ?prisons, nos écoles, nos cimetières sont l’expression de l’incurie des pouvoirs publics. Au regard des milliers d’hommes et de femmes qui chaque matin se lèvent pour y gagner honnêtement leur vie, ces lieux méritent un traitement plus digne. Au nom de la condition humaine ! Quand Nama Ndiaye, vétéran de la guerre d’Indochine, se promenait dans les cimetières de Pikine, il avait quatre-vingt ans, il sentait la mort à ses trousses. Il s’arrêtait brusquement devant une sépulture et secouait la tête, incrédule... «Comment peut-on dormir tranquille dans ces conditions..., mais puisque les morts ne paient pas l’impôt...»
LES EXIGENCES DE SERIGNE BASSE ABDOU KHADRE POUR LE MAGAL
«Si on se limite aux efforts de l’année dernière, on aurait des manquements cette année.
A quelques semaines du Magal de Touba, les appréhensions ne sont pas dissipées. «Si on se limite aux efforts de l’année dernière, on aurait des manquements cette année. Cette présente édition du Grand Magal de Touba a une particularité car il sera célébré vers la fin de la période hivernale. Alors qu’à Touba, s’il pleut, les rues sont inondées pouvant empêcher les gens de circuler correctement. C’est pour cela qu’il faut prendre les dispositions nécessaires afin d’évacuer les eaux, qui stagnent dans les rues.
C’est un problème à solutionner dès maintenant sinon cela risque d’empirer la situation tout en créant de l’insécurité et autres», alerte le porte-parole du Khalife général des mourides, qui présidait hier le Crd consacré à l’évènement. Selon Serigne Cheikh Basse Abdou Khadre Mbacké, le Magal de Touba prend de l’ampleur d’année en année alors qu’il insistait sur l’approvisionnement correct en eau de la ville.
«On nous a dit que les forages en panne sont en cours de réparation, si on peut augmenter les forages, ce serait aussi mieux. Il faut aussi faire l’extension du réseau de distribution dans les quartiers périphériques qui n’ont pas encore le liquide précieux parce que la ville de Touba s’agrandit tous les jours», a-t-il ajouté.
En écho, le Gouverneur de Diourbel tente de rassurer le porte-parole en annonçant que des mesures exceptionnelles seront prises pour faire face aux problèmes posés d’autant plus que le Magal coïncide avec l’hivernage. «L’objectif du Comité d’organisation et mon objectif personnel est de faire en sorte que les inondations n’aient pas d’impact sur la circulation. Donc, nous devons tout faire pour libérer toutes les voies, nous ne devons pas admettre que des flaques d’eaux puissent obstruer le passage. Nous allons ainsi nous battre pour que les pluies ne constituent pas une entrave à la circulation routière à l’intérieur de Touba. C’est un engagement que nous pouvons satisfaire. Car si nous sommes engagés nous pouvons relever le défi des inondations.
J’appelle tous mes collaborateurs à être déterminés», tonne Gorgui Mbaye. Lequel annonce que le Directeur général de l’Office des forages ruraux (Ofor) et son équipe «ont déjà pris des dispositions pour assurer un approvisionnement correct en eau durant toute la période préparatoire du Grand Magal de Touba». Quid des questions de l’énergie, sécuritaires, sanitaires ? «Nous invitons la Senelec à éviter les coupures afin de permettre à tous les forages d’être en marche de manière optimale. Il faut aussi faire face à la protection civile», dit-il.
Tensions autour du riz et du sucre
Le Crd préparatoire du Grand Magal de Touba 2019 tenu hier à Diourbel a servi de prétexte au commissaire des enquêtes économiques de signaler que les coûts mondiaux du riz sont passés de 240 mille F Cfa la tonne à 260 mille. Pour Amadou Touba Niane, «le prix du riz va naturellement augmenter même s’il n’y a pas de hausse décidée. A l’en croire, la situation sera maitrisée».
Dans la même veine, M. Niane précise que la ville de Touba «consomme pratiquement 2 mille tonnes par mois. Donc avec les besoins du Magal les commerçants de ladite localité auront besoin de 4 mille à 5 mille tonnes de sucre». Il rassure en annonçant que la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) dispose d’un stock de 32 mille tonnes de sucre.