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22 novembre 2024
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA POLICE NATIONALE
Le directeur de la Sécurité publique estime que la situation est désormais maîtrisée et le que calme est revenu. Il se dit déterminé à assurer la sécurité des personnes et des biens, et à maintenir l'ordre public dans tous les cas
La Police Nationale a tenu une conférence de presse ce dimanche 4 juin 2023 pour faire part de ses observations et actions concernant les récentes émeutes qui ont secoué le pays. Au cours des quatre derniers jours, 16 décès ont été enregistrés, accompagnés de nombreux blessés et de dommages matériels considérables.
Le Commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la Sécurité publique, a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et a souhaité un prompt rétablissement aux personnes blessées lors de ces événements tragiques.
Il a précisé que parmi les individus appréhendés lors des manifestations, la majorité étaient des individus armés et dangereux. Jusqu'à présent, 500 personnes ont été interpellées, dont des mineurs et des étrangers.
La plupart des personnes arrêtées étaient en possession d'armes de guerre, de cocktails Molotov et d'armes blanches. Les forces de sécurité ont dû faire face à des manifestants violents qui ne cherchaient pas à exprimer leurs opinions, mais étaient plutôt engagés dans des activités subversives.
Le commissaire Diop a souligné que les actions perpétrées visaient des infrastructures vitales de l'État, telles que les usines de production d'eau et d'électricité, les transports publics, ainsi que des domiciles, des commerces et des banques. L'objectif de ces attaques était de perturber l'activité économique du pays et d'instaurer un climat de terreur parmi les concitoyens.
Un exemple illustrant le courage et l'héroïsme des forces de sécurité a été donné, mettant en avant un fonctionnaire de police qui a été confronté à des manifestants. Malgré sa capacité légale à se défendre, il a refusé d'utiliser son arme lorsqu'il a réalisé qu'il était en présence de mineurs. Finalement, dans un dernier acte de bravoure, il a demandé à ses collègues de le laisser sur place. Des vœux de prompt rétablissement lui ont été adressés.
La Police Nationale a appelé tous les citoyens à rester vigilants et a exprimé sa gratitude envers ceux qui collaborent étroitement avec les forces de défense et de sécurité pour maintenir la tranquillité et la sécurité des concitoyens, ainsi que pour protéger la République. Il a encouragé la population à signaler toute activité suspecte ou présence inhabituelle en utilisant les numéros d'urgence, le 17 pour la Police Nationale et le 123 pour la Gendarmerie Nationale.
Bien que certaines zones aient été économiquement affectées, notamment les régions de Dakar et Ziguinchor, la situation est désormais maîtrisée et le calme est revenu. La Police Nationale reste déterminée à assurer la sécurité des personnes et des biens, et à maintenir l'ordre public.
Prenant la parole à la suite du directeur de la Sécurité publique, le commissaire Mohamadou Gueye a présenté des images mettant en évidence la présence de personnes armées de fusils automatiques et d'autres armes. Il a souligné l'importance de ces preuves visuelles, montrant que certains individus agissent avec des motivations autres que l'expression d'opinions, mettant ainsi en garde contre les dangers potentiels. Il a appelé à la vigilance, à la prudence et à la responsabilité de tous, encourageant la population à signaler de tels incidents aux forces de sécurité.
En conclusion, la Police Nationale a réaffirmé son engagement ferme à préserver l'ordre public et la paix sociale, soulignant que cela nécessite la participation active de la population et la dénonciation des actes suspects.
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IL Y A DES VALEURS UNIVERSELLES
POINT DE MIRE SENEPLUS - Dame Babou rejetette cette idée féodale qui consiste à vouloir tout ramener à des questions identitaires - Le terrorisme intellectuel religieux doit être contré dans ce pays
Il y a un peu plus d'un an, Dame Babou rejetais cette idée féodale qui consiste à vouloir tout ramener à des questions identitaires. Le terrorisme intellectuel religieux doit être contré dans ce pays.
Le journaliste et analyste politique mettait en lumière les dangers du sectarisme religieux qui prend de l'ampleur au Sénégal. Il metait également l'accent sur le fait que le gouvernement participe de facto à l'expensioins de ce terrorisme sectariste.
Aujourd'hui cette intervention de Dame Babou est bien d'actualité. Ecoutez le au micro d'Alassane Samba Diop
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BARTH DEMANDE À MACKY SALL D’ANNONCER SANS DÉLAI QU’IL NE SERA PAS CANDIDAT EN 2024
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - La Justice est en grande partie responsable des maux dont souffre le pays – Le maire de Dakar appelle l’armée à rester républicaine et à sa place - Il invite tous les acteurs à faire preuve de retenue
Depuis deux jours, le Sénégal est secoué par des émeutes d'une grande gravité. Face à cette situation, Barthelemy Dias, maire de Dakar, s'est exprimé pour présenter ses condoléances au peuple sénégalais et partager sa profonde préoccupation en tant qu'acteur politique et citoyen. Dans sa déclaration, il dénonce ce qu'il considère comme une parodie de justice et met en garde contre les conséquences d'une volonté présumée du Président Macky Sall de briguer un troisième mandat. Dias appelle à la responsabilité et à la paix, exhortant le Président à respecter ses engagements envers le peuple sénégalais.
Barthelemy Dias, maire de Dakar, a pris la parole aujourd'hui pour exprimer sa profonde tristesse face aux émeutes en cours au Sénégal. Il a adressé ses sincères condoléances au peuple sénégalais et a souligné la gravité de la situation qui prévaut dans le pays. En tant qu'acteur politique et citoyen sénégalais, Dias est préoccupé par les événements récents et pointe du doigt ce qu'il considère comme une parodie de justice.
Selon Dias, la justice sénégalaise est en grande partie responsable des maux dont souffre actuellement le pays. Il critique vivement ce qu'il qualifie de volonté manifeste de discréditer et d'éliminer des acteurs politiques de premier plan. Il met en garde contre les conséquences de cette parodie de justice, soulignant que l'objectif recherché est de créer les conditions propices à l'organisation d'une sélection, plutôt qu'une véritable élection présidentielle en 2024, tant attendue par le peuple sénégalais.
Le maire de Dakar interpelle directement le Président Macky Sall, affirmant qu'il n'y a pas de problème juridique concernant les hommes politiques, mais plutôt la volonté du Président de s'attaquer à d'autres citoyens et leaders politiques. Dias rappelle au Président Sall son engagement lors de la campagne sur le référendum et lui demande de respecter sa promesse de ne pas briguer un troisième mandat.
Dias souligne que le Sénégal ne mérite pas de vivre dans la souffrance actuelle causée par des considérations politiques irresponsables. Il appelle le Président à prendre ses responsabilités et à s'adresser au peuple sénégalais pour le rassurer. Il exhorte Sall à respecter ses propres engagements et à éviter de plonger le pays dans une crise encore plus profonde.
Le maire de Dakar rappelle à Macky Sall son parcours politique et lui fait comprendre qu'il a déjà occupé les plus hautes fonctions de l'État sénégalais. Il insiste sur le fait que le Sénégal ne doit plus rien à son Président et que celui-ci a la responsabilité historique d'accompagner le pays sur le chemin du développement durable et viable.
Barthelemy Dias s'adresse également à l'armée sénégalaise, saluant sa présence et l'appelant à rester à sa place. Il demande à tous les acteurs politiques de faire preuve d'intelligence, de responsabilité et de citoyenneté dans la recherche de solutions pour sortir de la crise actuelle.
Barthelemy Dias, maire de Dakar, a lancé un appel à la responsabilité et à la paix au milieu des émeutes en cours au Sénégal. Il a exprimé sa tristesse et sa préoccupation face à la situation actuelle et a exhorté le Président Macky Sall à respecter ses engagements envers le peuple sénégalais. Dias rappelle l'importance de préserver la stabilité du pays et souligne que la politique ne doit pas compromettre l'avenir du Sénégal. Il appelle tous les acteurs à faire preuve de retenue et à travailler ensemble pour trouver des solutions pacifiques et durables.
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LE DOMICILE DE LATIF COULIBALY INCENDIÉ
La société sénégalaise dans son ensemble doit condamner ces actes et soutenir les mesures prises pour garantir la sécurité des personnalités politiques
Dans un acte de violence inquiétant, le domicile du ministre sénégalais Abdou Latif Coulibaly a été la cible d'un incendie criminel. Cet événement tragique a non seulement des conséquences personnelles pour le ministre, mais il a également des implications politiques qui suscitent une vive réaction dans le pays.
Abdou Latif Coulibaly, un ancien journaliste renommé, est une figure publique importante au Sénégal. Ayant assumé le rôle de ministre de la Communication dans le gouvernement, il a été confronté à de nombreux défis et controverses au cours de sa carrière politique. Cependant, l'incendie de sa résidence dépasse le cadre d'une simple attaque personnelle, il est perçu comme une tentative de porter atteinte à la stabilité politique et à l'ordre public.
Face à cet acte de violence, Abdou Latif Coulibaly a réagi avec résilience et détermination. Dans cette déclaration en wolof, il a condamné fermement l'incendie de sa maison, le qualifiant d'attaque contre la démocratie et l'État de droit. Il a souligné que de tels actes ne feront que renforcer sa détermination à continuer son travail.
L'incendie du domicile du ministre Coulibaly soulève également des préoccupations quant à la sécurité des personnalités politiques et à la nécessité de renforcer les mesures de protection. Les attaques récentes contre les résidences de personnalités politiques au Sénégal montrent une tendance alarmante.
Dans un climat où la violence politique et les actes de vandalisme se multiplient, il est crucial que les responsables soient identifiés et traduits en justice. La société sénégalaise dans son ensemble doit condamner ces actes et soutenir les mesures prises pour garantir la sécurité des personnalités politiques.
Le Sénégal est réputé pour sa stabilité politique et sa tradition démocratique, et il est impératif de préserver ces valeurs fondamentales. Les autorités doivent tout mettre en œuvre pour enquêter sur cet incendie et empêcher que de tels événements ne se reproduisent à l'avenir.
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SONKO LANCE UN APPEL À LA RÉSISTANCE
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Il considère que Macky Sall cherche à intimider le peuple sénégalais, mais appelle à ne pas céder à la violence et à se lever pour défendre la liberté et l'avenir du pays
Lors d'une déclaration ce lundi 29 mai 2023, Ousmane Sonko a informé qu'après deux jours de voyage sur les routes, il avait pris la décision personnelle de suspendre la Caravane de la liberté et de se rendre à Dakar dans l'un de ses véhicules, en dehors de tout cortège. Il explique qu'il avait été informé des plans du gouvernement sénégalais, qui avait mobilisé des forces de défense et de sécurité sur la route allant de Vélingara à Kaolack, où des pièges auraient été prévus pour attaquer sa sécurité et celle de son entourage.
Sonko affirme avoir décidé de se replier temporairement sur Dakar pour protéger lui-même ses équipes, qui étaient visées pour être décimées. Lors de son voyage, il a été arrêté à un barrage de gendarmerie, où les papiers du véhicule ont été demandés et où ils ont été priés de sortir du véhicule. Il souligne qu'aucune arme autre que celle qu'il portait légalement sur lui n'a été trouvée lors de la fouille du véhicule.
Sonko mentionne également que ses trois compagnons de voyage sont actuellement détenus à Kaolack et sont interrogés par les gendarmes. Il dénonce le fait que les autorités aient affirmé avoir trouvé une arme et des lance-pierres dans le véhicule après leur départ, alors qu'ils n'ont rien vu de tel lors de la fouille. Il dénonce ces manipulations et affirme que le gouvernement de Macky Sall a l'habitude de monter de tels dossiers pour atteindre ses opposants.
Le leader politique appelle le peuple sénégalais à se mobiliser face à ces attaques contre la démocratie. Il mentionne les arrestations et les violences infligées à plusieurs personnalités politiques, militants et journalistes, appelant à un mouvement de résistance nationale conformément à la constitution. Il souligne que le gouvernement cherche à restreindre sa liberté et à intimider le peuple sénégalais, mais appelle à ne pas céder à la violence et à se lever pour défendre la liberté et l'avenir du pays.
Sonko invite également la communauté internationale à ne pas se laisser tromper par la propagande du président Macky Sall et à considérer l'opinion du peuple sénégalais comme le véritable indicateur de son travail. Il dénonce les échecs économiques, la pauvreté croissante et l'instrumentalisation de la justice, et appelle à agir pour préserver la démocratie et les libertés.
En conclusion, Ousmane Sonko dénonce les tentatives de nuire à sa sécurité et à la démocratie sénégalaise. Il appelle le peuple à se mobiliser et à résister face aux attaques du gouvernement, tout en invitant la communauté internationale à soutenir la lutte pour la liberté et la démocratie au Sénégal.
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DES RUES DE DAKAR S'ENFLAMMENT À NOUVEAU
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Escalade des tensions et la confrontation entre les partisans de Sonko et les forces de sécurité - Deux bus de Dakar Dem Dikk ont été incendiés à Liberté 6 - Des voitures et un bâtiment ministériel brûlés
Des dizaines de manifestants ont affronté la police ce lundi, après que des députés ont été empêchés de se rendre chez Ousmane Sonko à la cité Keur Gorgui.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes contre des groupes de manifestants qui avaient dressé des barricades improvisées le long d'une des principales routes de Dakar. Dans un quartier, des voitures ont été incendiées et un bâtiment ministériel a été incendié.
Par ailleurs, deux bus de Dakar Dem Dikk ont été incendiés à Liberté 6. Ces actes de vandalisme surviennent après le retour forcé d'Ousmane Sonko à Dakar par les autorités, mettant ainsi fin à sa "Caravane de la Liberté". Depuis lors, le domicile du leader de Pastef est placé sous haute surveillance par les forces de sécurité.
L'ancien ministre des sports, Matar Ba, se souviendra longtemps de la journée du 29 mai. Des jeunes, pour l'instant non identifiés, ont incendié sa résidence située à Sacré-Cœur. Les véhicules garés devant la maison ont également été réduits en cendres.
Ces événements témoignent de l'agitation croissante dans le pays, alimentée par des tensions politiques et les affaires judiciaires impliquant Ousmane Sonko. Les mesures de sécurité renforcées autour de la résidence de Sonko reflètent les préoccupations concernant l'ordre public et la stabilité politique. Les incidents de violence, tels que l'incendie des bus de Dakar Dem Dikk, soulignent l'escalade des tensions et la confrontation entre les partisans de Sonko et les forces de sécurité.
L'ancien ministre des sports, Matar Ba, se souviendra longtemps de la journée du 29 mai. Des jeunes, pour l'instant non identifiés, ont incendié sa résidence située à Sacré-Cœur. Les véhicules garés devant la maison ont également été réduits en cendres.
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OUSMANE SONKO RAMENÉ CHEZ LUI
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - Le ministre de l’intérieur Antoine Félix Diome vient de déclarer à la RTS que le leader de Pastef a été ramené chez lui par les forces de l’ordre pour éviter des troubles supplémentaires de l’ordre public
Intervenant il y a quelques minutes sur les ondes de la RTS, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’Ousmane Sonko n’a pas été arrêté mais simplement transporté à son domicile de la Cité Keur Gorgui à Dakar pour éviter d’autres troubles à l’ordre public.
Le ministre a rappelé les dégâts humains et matériels causés par la Caravane de la liberté et indiqué que l’État ne peut en aucun cas tolérer de telles situations.
Depuis près de 24 heures, Ousmane Sonko n'était plus en contact avec ses avocats et les membres de son parti. Selon des responsables de Pastef, la Caravane de la liberté se trouvait aux alentours de Tambacounda. D'autres sources indiquaient que la Caravane avait été purement et simplement dispersée et qu’elle n'était plus opérationnelle depuis plusieurs heures.
Dans un communiqué daté d'aujourd'hui, le Bureau politique national de Pastef-Les Patriotes avait déclaré : "Le président Ousmane Sonko est introuvable et injoignable depuis plusieurs heures".
SenePlus avait pu s'entretenir par téléphone il y a quelques heures avec son principal avocat, Me Clédor Ciré Ly, actuellement en Guinée. "Je n'arrive pas à le joindre et je suis très angoissé, craignant qu'il ait été enlevé et séquestré." L'avocat expliquait que le fait de retenir une personne contre son gré, même à l'intérieur d'un véhicule, constitue une séquestration. Il ajoute : "Je m'inquiète pour sa santé et son intégrité physique".
"Dans tous les cas, s'il s'avère que les forces de défense et de sécurité l'ont enlevé, il est urgent et impératif que l'État communique à ce sujet, afin que ses avocats puissent au moins savoir où le trouver et ainsi le contacter pour lui apporter leur assistance".
Cette demande de Me Ly vient à l’instant d’être satisfaite puisque le ministre de l’Intérieur a expliqué les conditions dans lesquelles des forces de l’ordre ont ramené son client à son domicile à Dakar.
Concernant le verdict de son procès avec Adji Sarr, attendu le 1er juin 2023, des sources juridiques proches d'Ousmane Sonko indiquent toujours que s'il n'est pas acquitté purement et simplement, il pourrait être condamné à une amende d'au moins 200 000 francs CFA, ce qui renforcerait son inéligibilité potentielle pour la présidentielle, cette possibilité étant déjà à l'ordre du jour en raison du verdict de son procès en diffamation avec le ministre Mame Mbaye Niang.
OUSMANE SONKO INTROUVABLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Son avocat Ciré Ly se dit inquiet de sa disparution. Concernant le verdict du 1er juin, Sonko pourrait être condamné à une amende d'au moins 200 000 francs CFA, renforçant ainsi son inéligibilité potentielle pour la présidentielle
Saxesar Diagne de SenePlus |
Publication 28/05/2023
Depuis près de 24 heures, Ousmane Sonko n'est plus en contact avec ses avocats et les membres de son parti. Selon des responsables de Pastef, la Caravane de la liberté se trouve actuellement aux alentours de Tambacounda. D'autres sources indiquent que la Caravane a été purement et simplement dispersée et qu’elle n'est plus opérationnelle à l'heure actuelle.
Dans un communiqué daté d'aujourd'hui, le Bureau politique national de Pastef-Les Patriotes déclare : "Le président Ousmane Sonko est introuvable et injoignable depuis plusieurs heures".
SenePlus a pu s'entretenir par téléphone il y a quelques minutes avec son principal avocat, Me Clédor Ciré Ly, actuellement en Guinée. Il informe que le dernier contact direct établi avec Sonko remonte à vendredi soir, le 27 mai 2023, lorsque la Caravane de la liberté se trouvait aux alentours de Vélingara. "Je n'arrive pas à le joindre et je suis très angoissé, craignant qu'il ait été enlevé et séquestré." L'avocat explique que le fait de retenir une personne contre son gré, même à l'intérieur d'un véhicule, constitue une séquestration. Il ajoute : "Je m'inquiète pour sa santé et son intégrité physique".
"Dans tous les cas, s'il s'avère que les forces de défense et de sécurité l'ont enlevé, il est urgent et impératif que l'État communique à ce sujet, afin que ses avocats puissent au moins savoir où le trouver et ainsi le contacter pour lui apporter leur assistance". Cette demande de Me Ly fait écho à la déclaration de l'avocat parisien de Sonko, Juan Branco, qui indique également que le contact entre le leader de Pastef, son équipe politique et ses avocats "a été rompu ce matin".
Une autre hypothèse présentée à SenePlus par une source politique proche d'Ousmane Sonko suggère que ce dernier aurait pu, sur les conseils d'un de ses avocats, décider de ne pas poursuivre sa caravane et de rentrer incognito chez lui à Dakar ou dans un autre lieu tenu secret pour le moment.
Par ailleurs, certaines sources proches de Pastef affirment que Sonko a été interpellé ce dimanche par des éléments de la gendarmerie de Koungheul dans la région de Kaffrine et serait actuellement entre les mains du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale pour être acheminer à Dakar. S’agit-il d’une arrestation ou d’une décision de le conduire à son domicle à la Cité Keur Gorgui ? Pour l’heure nous ignorons la réponse à cette question si cette hypothèse devait se vérifier.
Il ne fait aucun doute qu'au cours des prochaines heures, nous aurons de nouvelles informations sur la position géographique de Sonko, ainsi que sur ce qui s'est passé depuis hier.
Concernant le verdict de son procès avec Adji Sarr, attendu le 1er juin 2023, des sources juridiques proches d'Ousmane Sonko indiquent que s'il n'est pas acquitté purement et simplement, il pourrait être condamné à une amende d'au moins 200 000 francs CFA, ce qui renforcerait son inéligibilité potentielle pour la présidentielle, cette possibilité étant déjà à l'ordre du jour en raison du verdict de son procès en diffamation avec le ministre Mame Mbaye Niang.
PAR AMADOU TIDIANE WONE
NON, NON ET NON !
POINT DE MIRE SENEPLUS - Pour avoir été de ceux qui, depuis le début, ont exprimé publiquement leur soutien à Sonko je ne saurais me taire face à ce qui me semble une dérive langagière malheureuse
Pour avoir été de ceux qui, depuis le début, ont exprimé publiquement leur soutien et leur sympathie à Ousmane Sonko ainsi qu’à Pastef- Les-Patriotes en tant que projet politique porteur, et nécessaire, dans la vitalité démocratique de notre pays, je ne saurais me taire face à ce qui me semble une dérive langagière malheureuse.
Je suis de ceux qui suivaient, en direct, la déclaration d’Ousmane Sonko depuis Ziguinchor. J’ai arrêté au moment où il a sorti des propos qui ne lui ressemblent pas. Dans la forme comme dans le fond.
J’en suis profondément désolé !
Même si je comprends la pression insoutenable que subissent Ousmane Sonko et ses proches depuis plus de deux ans, je ne suis pas du tout d’accord avec son écart de langage !
Ses ennemis jurés, ainsi que tous ceux qui sont hostiles au changement dans notre pays, pourraient saisir cette occasion inespérée de fédérer leurs énergies pour parachever la diabolisation, à moindre frais, de celui qui pourrait porter, le plus loin possible, l’alternative nécessaire et impérieuse que nous attendons depuis 60 ans !
Alors même que se déroule un procès, dont les minutes circulent, en temps réel, dans tous les réseaux sociaux, il lui était loisible de laisser les citoyens libres de se faire une opinion. Et elle lui était largement favorable !
Trop de communication tue la communication !
Cela dit, et comme je l’ai toujours assumé, le combat (dont nous partageons les idéaux avec Ousmane Sonko et tous les Patriotes) est articulé autour de la défense de valeurs et de principes. Rien ne saurait nous en détourner.
Dire une vérité désagréable à un ami est la moindre des dignités. Sous ce rapport, la direction de Pastef devrait, impérativement, se donner les moyens de ramener le débat au plan purement politique, après la fermeture de cette phase judiciaire. Quel que soit le verdict qui sera rendu.
Cette séquence judiciaire peu honorable devrait servir de terreau au réveil de tous ceux qui sont convaincus que le Sénégal vaut mieux que ce qui nous a été donné à voir et à entendre ces jours-ci.
Sur le fond de l’affaire nous avons, comme chaque citoyen, notre intime conviction. Nous l’exprimerons en temps et lieux. Car, la présomption d’innocence court jusqu’à la prononciation du verdict. Tariq Ramadan ne vient-il pas d’être acquitté faute de preuves ?
Respectons les institutions en toutes circonstances en attendant de les changer !
Jummah Mubaarack !
CIRÉ LY DÉMENT SON RETRAIT DU POOL DES AVOCATS DE SONKO
L'avocat a précisé qu'il était en fait en tête-à-tête avec son client depuis trois jours et qu'ils se sont séparés récemment en raison de ses obligations professionnelles en Guinée Conakry
Dans une récente déclaration, Me Ciré Ly a catégoriquement nié les informations selon lesquelles il se serait retiré du pool des avocats de l'opposant politique Ousmane Sonko. L'avocat a précisé qu'il était en fait en tête-à-tête avec son client depuis trois jours et qu'ils se sont séparés récemment en raison de ses obligations professionnelles en Guinée Conakry.
Me Ciré Ly, réputé pour son engagement en faveur des droits de l'homme et de la justice, a déclaré : « Depuis trois jours, j'étais avec mon client Ousmane Sonko, en tête-à-tête. C'est seulement hier à 14 heures que nous nous sommes dit au revoir, car je devais me rendre en Guinée Conakry pour préparer la comparution d'un autre client, l'ancien ministre de la défense détenu illégalement par abus de pouvoir du Procureur spécial de la République de Guinée ».
Cette clarification intervient après des informations circulant dans les médias selon lesquelles Me Ciré Ly aurait abandonné la défense d'Ousmane Sonko, suscitant des spéculations et des interrogations multiples.
L'avocat a réaffirmé sa détermination à lutter contre les abus de pouvoir et les violations des droits de l'homme, non seulement au Sénégal, mais également dans d'autres pays où il intervient en tant qu'avocat.
Le démenti de Me Ciré Ly met fin aux spéculations et confirme son engagement envers Ousmane Sonko. Alors que l'opposant politique fait face à des accusations qui ont suscité une attention nationale et internationale, la présence d'avocats de renom tels que Me Ciré Ly est essentielle pour veiller à ce que les droits de la défense soient respectés et que le processus judiciaire se déroule de manière transparente.
La déclaration de Me Ciré Ly réaffirme son attachement à la justice et à la défense des droits de l'homme, ainsi que son engagement envers ses clients, qu'ils soient au Sénégal ou ailleurs. Son implication continue dans des affaires sensibles témoigne de sa détermination à lutter pour la protection des droits fondamentaux et de l'importance d'une représentation juridique solide dans les cas de grande envergure.
Il reste maintenant à voir comment cette affaire évoluera et quel sera le rôle de Me Ciré Ly et des autres avocats dans la défense d'Ousmane Sonko, tandis que le système judiciaire suit son cours.