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19 avril 2025
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TROIS ACTEURS SÉNÉGALAIS HONORÉS AU FESPACO
Trois acteurs sénégalais, Lamine Ndiaye, Ibrahima Mbaye "Thié" et Rokhaya Niang ont été honorés à Ouagadougou lors d’une soirée "des célébrités’’ organisée par les acteurs et comédiens burkinabè à l’occasion de la 26ème édition
Ouagadougou (Burkina Faso), 27 fév (APS) – Trois acteurs sénégalais, Lamine Ndiaye, Ibrahima Mbaye "Thié" et Rokhaya Niang ont été honorés à Ouagadougou lors d’une soirée "des célébrités’’ organisée par les acteurs et comédiens burkinabè à l’occasion de la 26ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Le comédien Lamine Ndiaye se dit "très honoré" de recevoir cette distinction, même s’il regrette de l’avoir obtenue en dehors de son pays.
"J’aurais bien voulu recevoir ce trophée au moins dans mon pays. Je ne pourrais terminer sans remercier le Burkina Faso, car tous mes projets dans le monde sont partis de ce pays", a dit Lamine Ndiaye.
Se sentant "investi d’une mission", il veut à travers cette récompense "encourager les jeunes". Lamine Ndiaye, considéré comme "un monument" dans le milieu du cinéma et du théâtre dit avoir a opté pour ce métier pour gagner sa vie.
Son collègue Ibrahima Mbaye "Thié" prend ce prix comme un "bon réconfort".
"Je le prends comme tel en pensant à transmettre et à essayer d’aller vers le plus haut possible, c’est un symbole et la preuve de quelque chose que l’on a bâti avec des gens, on va porter ce flambeau le plus longtemps possible", explique Ibrahima Mbaye, acteur principal du film "OrDur" de Momar Talla Kandj en compétition court métrage au FESPACO.
Pour sa part, l’actrice Rokhaya Niang qui a commencé dans le cinéma en 1998 avec "Le prix du pardon" de Mansour Sora Wade demande aux comédiens et acteurs de croire en leur métier.
"Je ne pensais pas faire le tour de l’Afrique en tant qu’actrice, aujourd’hui j’ai joué dans beaucoup de films en Afrique et dans le reste du monde. Il faut y croire", dit-elle.
Rokhaya Niang est membre de l’organisation de cette soirée des "célébrités" du cinéma et de la télévision, la deuxième du genre organisée lors de la biennale du cinéma à Ouagadougou.
«NDIOL» ET MARIANNE SIVA DIOP RETOURNENT VERS LEUR SEIGNEUR !
Alors qu’on n’avait pas fini d’accuser le coup, une autre triste nouvelle est venu assumer tout le personnel du groupe Futurs Médias, installant ainsi une ambiance de deuil dans les locaux du groupe
Alors qu’on n’avait pas fini d’accuser le coup, une autre triste nouvelle est venu assumer tout le personnel du groupe Futurs Médias, installant ainsi une ambiance de deuil dans les locaux du groupe.
Le décès de Marianne Siva Diop venait d’être annoncé. «Ndiol» était le photographe de Igfm. Très engagé, il ne résignait jamais à la tâche. Professionnel jusqu’au bout des ongles, il était respecté et aimé par tous les membres du Groupe. Il était un homme bon, fondamentalement bon. Cloué au lit depuis plusieurs mois, il a fini par tirer sa révérence.
Quant à Marianne Siva Diop, elle était jusqu’à son décès, survenu à l’hôpital, agent de la Tfm. Elle a travaillé tour à tour à «L’Observateur» où elle a effectué son stage avant d’intégrer la rédaction de Igfm où elle a servi durant de longues années. Elle s’est finalement retrouvée à la Tfm où elle effectuait des chroniques et tournait des reportages.
De Marianne Siva Diop, on retiendra une dame de principe, d’une piété jamais démentie, d’un professionnalisme sans commune mesure.
Que Dieu les accueille dans son Paradis.
INTERROGATION SUR LE PALMARÈS DES FEMMES
FESPACO Zéro étalon du Yennenga en 50 ans de festival
Aïssatou LY (Envoyée spéciale à Ouagadougou) |
Publication 27/02/2019
En 50 ans d’existence du Fespaco, aucune femme n’a remporté l’étalon d’or. Une situation que déplorent les réalisatrices qui, à l’occasion de la 26e édition du Fespaco, ont organisé l’Assemblée des Yennenga. Initiée par la cinéaste sénégalaise, Fatou Kandé Senghor, et soutenue par l’Unesco, cette rencontre a réuni plusieurs réalisatrices, actrices et productrices et même la Première dame du Burkina.
Elle a permis à ces dernières de faire le point et de s’interroger sur la véritable place de la femme dans le Fespaco et dans le cinéma de manière générale. Selon Mme Senghor, il y a des efforts à faire, aussi bien au niveau des professionnels du secteur cinéma que chez les décideurs, à savoir l’Etat, pour aider les femmes dans le cinéma à aller de l’avant.
Absence de films, manque d’outils et de moyens suffisants pour faire des films, les facteurs qui empêchent les femmes d’être pleinement actives dans le cinéma et de récolter les plus prestigieux prix comme le Yennenga sont nombreux. A en croire la cinéaste Fatou Kandé Senghor, «le cinéma souffre partout dans le monde de carence de films faits par des femmes.
A Los Angeles comme à Cannes, les problèmes sont les mêmes. Il y a une femme tous les 400 ans qui prétend à un grand prix… .
Aussi, était-il opportun pour elles comme pour les autres réalisatrices, productrices et femmes réunies à l’Assemblée des Yennenga, initiée au Fespaco, de réfléchir et faire le point, d’identifier les facteurs bloquants et de faire des recommandations allant dans le sens d’améliorer la situation de ces femmes dans le cinéma et de les aider à progresser, voire décrocher le Yennenga. Ce n’est pas normal qu’en 50 ans aucune femme n’ait remporté le Fespaco.
C’est comme si nous avons intégré le bâton qui nous a tapées pendant toute notre existence», s’est offusquée la réalisatrice du film Giving Birth (Donner naissance) au terme de l’Assemblée de Yennenga qui s’est tenue en présence de la Première dame du Burkina Faso.
Et face à ceux qui trouvent que cette absence des femmes dans la sphère du cinéma se justifie par le déficit de qualité dans leurs productions, les réalisatrices ont rappelé que leur absence n’est pas toujours synonyme de manque de qualité. «On ne peut pas dire que les femmes ne produisent pas des films de qualité.
Elles sont trop peu nombreuses à avoir accès à l’outil», ont-elles fait savoir. Et la pression subie par certaines d’entre elles, «étouffées» par la production, fait que souvent ces femmes ont du mal à émerger du lot…
«Si on est réalisatrice sur une production où tout le monde est un homme avec un regard, une mentalité, une manière de poser un regard sur votre travail, on est intimidée», a souligné Mme Senghor qui, par ailleurs, a déploré l’absence des femmes aux postes-clés de la chaîne du cinéma.
«Si elles ne sont pas présentes aux endroits où on décide de sélectionner, aux endroits où on peut porter un jugement particulier sur leur travail et les faire gagner en ce moment-là, qu’elles aient produit ou non ; on se retrouvera toujours à la base zéro», fait savoir la cinéaste.
Plus d’appui pour le cinéma au féminin Que faut-il alors faire face à cette situation ? A cette question les femmes répondent par l’encadrement et invitent les décideurs à s’engager, à appuyer davantage le cinéma au féminin. «Il faut que cela soit encadré parce que c’est un Etat qui décide, encadre, aide son cinéma et met de l’argent.
Il faut que la structure d’écoute et d’encadrement se mette en place. Comme cette année ici (au Burkina), ils ont eu envie de deux films très solides et sorti un budget divisé sur un homme et une femme», a plaidé celle qui est à l’initiative de cette assemblée. Poursuivant sa rengaine, elle observe que «c’est l’Etat.
C’est une affaire d’Etat, quoi qu’on en dise. Pour nos doléances, il faut du répondant pour qu’on puisse les transmettre à un gender… Si dans tous ces bureaux, il n’y a que des hommes, on va parler avec qui ? On est déjà dans une structure de complaisance. On fait des rondes jambes pour rien. On a besoin dans les structures où on parle avec des gens qu’il y ait des femmes et où on doit sélectionner des projets, on doit produire qu’il y ait des femmes et on doit récompenser qu’il y ait des femmes».
Et concernant le cas du Sénégal et du Fopica de manière particulière, elle exhorte l’Etat à pratiquer une discrimination positive en faveur des femmes. «Nous avons le Fopica et Angèle (Diabang) avait demandé qu’on bloque un pourcentage pour les femmes. Pourquoi on bloquerait un fonds pour les femmes alors qu’elles sont dans une course générale ? Mais elles sont obligées, elles mettent au monde... C’est important que les fonds attendent, c’est très légitime qu’on cale ce fond sur notre rythme», note la réalisatrice.
Cependant cela devrait être précédé, selon Fatou Kandé, d’une réflexion sur le Fopica même et une meilleure structuration des femmes ; ce qui permettrait d’obtenir plus vite des résultats. «Il faut beaucoup réfléchir sur le Fopica (...) Ça ne sert à rien de donner de l’argent ni d’avoir des revendications de groupe si c’est obstrué. Il faut des revendications intelligentes et constructives. Si on veut un pourcentage des femmes, il faut qu’on régularise les choses d’abord et mette sur pied un système plus adéquat. Ça marche comme ça.»
PAR JEAN PIERRE CORREA
LE VANDAL ET LES VANDEAUX...
Cet ignorant nous dit qu’en fait, si Macky Sall a fait construire cette autoroute superbe, ce n’est point pour désengorger un axe devenu majeur pour notre économie, mais il a posé cette infrastructure juste pour capter les suffrages de la communauté Mouri
Tentons de célébrer l’ignorance qui suinte souvent de certains esprits, et qui parlent comme on éructe, ou qui parlent, parlent, parlent…jusqu’à temps d’avoir quelque chose à dire. Célébrer est le mot qui convient tellement il colle à l’étroitesse des cerveaux d’hommes et de femmes politiques qui aspirent à diriger des secteurs productifs de notre pays.
Ces dernières heures post-électorales ont été marquées par deux faits ignominieux tout autant qu’imbéciles. A tout Saigneur tout Honneur, la palme de la bêtise revient au vandale qui compte détruire l’autoroute Ila Touba, pour punir la capitale du Mouridisme d’avoir donné ses voix à l’opposition.
D’abord, pointons l’aveu. Cet ignorant nous dit qu’en fait, si Macky Sall a fait construire cette autoroute superbe, ce n’est point pour désengorger un axe devenu majeur pour notre économie, mais il a posé cette infrastructure juste pour capter les suffrages de la communauté Mouride.
Le DG de Dakar-Dem Dikk a dû fumer la moquette, celle qu’il pense être la matière qui recouvre ces centaines de kilomètres. Parce que, imaginer l’enlever pour la réinstaller dans le Fouta si discipliné, est à proprement parler stupéfiant. Ses excuses n’enlèvent rien à la sottise de ses navrants propos, elles n’auront de sens que si elles sont accompagnées de sa démission. Voilà pour le vandale destructeur d’asphalte…
Venons-en aux vandeaux…
Ces fanatiques de l’autodafé qui ont brûlé des exemplaires de « l’Observateur » et du Soleil, obéissant aveuglément aux propos incendiaires et irresponsables de leurs leaders qui voulaient expliquer une défaite, certes un peu vite annoncée, non par leur incapacité à ré-enchanter notre avenir, mais par l’impartialité coupable à leurs yeux, de certains titres de presse.
Cette attitude est irresponsable, car elle peut être prise comme un permis d’agresser des journalistes qui auront eu à écrire des choses n’allant pas dans le sens de la propagande de leurs leaders politiques. C’est inacceptable et ces hommes politiques aussi devraient s’excuser et dire à leurs écervelés de partisans que le fascisme a toujours débuté par des autodafés.
Il a toujours été préférable de brûler des livres pour empêcher des cerveaux d’être inondés de leurs contenus. Il est temps que les hommes politiques réalisent qu’il est préférable de s’adresser à nos intelligences plutôt que de flatter nos plus bas instincts. Les voyous sont dans la place…
MAMADOU LAMINE DIALLO SOUPÇONNE UN HOLD-UP ÉLECTORAL
Pour le leader du mouvement Tekki, le président sortant s’est préparé à modifier les résultats des urnes engonflant le nombre d’inscrits de 300.000 électeurs par rapport aux données du parrainage
Pour le leader du mouvement Tekki Mamadou Lamine Diallo, le Président sortant s’est préparé à modifier les résultats des urnes engonflant le nombre d’inscrits de 300.000 électeurs par rapport aux données du parrainage. Pour lui, ce qui est en jeu, c’est la gouvernance équitable de la rente pétrolière.
La présidentielle de 2019 est au centre de la Questekki 135 du mardi 26 février 2019 de Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki, parvenu à «L’As». Mais comme d’habitude depuis août 2016, le député de Tekki ne s’éloigne pas de la gestion des ressources naturelles. «Dossier Ressources naturelles : Le complot contre la démocratie sénégalaise éventré par l’opposition» est d’ailleurs le titre de Questekki 135.
Dans celle-ci, il se demande si Macky Sall «va réussir son coup d’état électoral préparé de longue date avec le gonflement du nombre d’inscrits de 300.000 par rapport aux données du parrainage». C’est ce qui explique, selon lui, la sortie du Premier ministre Mouhammad Boun Abdallah Dionne qui viole la loi électorale une fois de plus. «Il porte l’entière responsabilité de la suite des évènements», avertit-il.
Pour Mamadou Lamine Diallo, Macky Sall a été choisi par les firmes pétrolières avec la complaisance de la communauté internationale et de la société civile locale. «Les pays producteurs de pétrole ou de gaz se divisent en deux catégories. Ceux qui ont des institutions stables, la Norvège en tête, et les autres dans lesquels règnent des pouvoirs autocratiques ou en transition démocratique en relation étroite avec les grandes firmes pétrolières adossées aux pays développés.
Macky Sall a été choisi pour faire ce travail qui a commencé avec le référendum de 2016 et sa bataille pour le respect des droits d’autrui. Macky Sall a bénéficié de la bienveillance de la communauté internationale et de sa société civile locale pour changer la constitution et la loi électorale à sa guise et ainsi, avec le parrainage et la justice et organiser une élection présidentielle à cinq compétiteurs», soutient le leader de Tekki. Mais, avertit-il, c’était sans compter avec la perspicacité de l’opposition démocratique qui a déjoué le plan dont la base est une abstention massive.
Pour Mamadou Lamine Diallo, Macky Sall est le continuateur de Abdou Diouf . «Pour une partie de la communauté internationale, le régime politique qui permet un accaparement maximum de la rente pétrolière est l’autocratie familiale à soubassement ethnique ou régionaliste comme en Afrique Centrale. Macky Sall a pris la responsabilité d’exécuter ce projet au Sénégal avec le conseil discret et efficace du Président Abdou Diouf.
A dire vrai, la démarche de Macky Sall est la même que celle de Abdou Diouf. Ce n’est pas par hasard qu’il a réussi à dompter les trois dauphins de Abdou Diouf, Niasse, Tanor et Feu Djibo Ka», indique le tekkiste en chef qui n’a pas été aperçu lors de la campagne électorale auprès de Idrissa Seck. Très remonté contre les tenants de l’actuel régime, «l’avancée démocratique du Sénégal commande de se débarrasser de Macky Sall. La gouvernance du gaz sera démocratique ou ne sera pas».
LA MARÉE VERTE N'A PAS REVERDI LES URNES
Pourtant, ce n’est pas la mobilisation qui a manqué pour lui durant la campagne. Dans toutes ses caravanes et meetings, El Hadji Issa Sall prenait le soin de présenter son programme dénommé PUR100 avant de détailler chaque volet de son projet de société.
Tout au long de la campagne, il a été noté une forte mobilisation des militants du PUR à Dakar et dans les régions. Mais celle-ci ne s’est pas reflétée sur les résultats sortis des urnes, dimanche dernier.
Le candidat El HadjiIssa Sall s’est retrouvé quatrième derrière le trio de tête. Tivaouane, Thiès, Louga, et Malem Hodar sont les villes où le candidat des verts a enregistré de bons scores, se classant parfois troisième devant Ousmane Sonko. Dans un message posté sur la page Facebook officielle du PUR et sur le compte Tweeter du parti, le Pr El Hadji Issa Sall a remercié le peuple sénégalais pour son soutien durant toute cette période électorale.
Il termine son message par dire que le deuxième tour est acté, non sans féliciter les deux leaders de l’opposition qui talonnent le candidat sortant, Macky Sall. Loin derrière le trio de tête, le candidat du PUR n’a pas obtenu le nombre de suffrages qui pourraient lui faire espérer devenir le 5ème président de la République, comme il n’a cessé de le clamer pendant les 21 jours de campagne.
Pourtant, ce n’est pas la mobilisation qui a manqué pour lui durant la campagne. A Dakar et dans certaines régions, les verts du PUR ont toujours répondu à l’appel de leur candidat. Lors du démarrage de la campagne, le terrain de sports de Guinaw Rails (département de Pikine) avait refusé du monde pour le meeting d’ouverture de Issa Sall, présidé par le guide des Moustarchidines Serigne Moustapha Sy.
Une foule qui avait dopé le natif de Tataguine. Dans toutes ses caravanes et meetings, le leader des verts prenait le soin de présenter son programme dénommé PUR100 avant de détailler chaque volet de son projet de société. A Pikine, la mobilisation ne s’est pas reflétée sur les résultats provisoires. Dans ce département qu’il a sillonné lors de la campagne, il n’a récolté que 22.866 voix.
Ailleurs où le PUR a enregistré une forte mobilisation, les résultats ont été satisfaisants. C’est le cas à Louga où El Hadji Issa Sall a enregistré l’un de ses plus gros scores. Dans le Ndiambour, le candidat du Pur engrange 15 647 voix et se positionne en troisième place derrière Macky Sall et Idrissa Seck.
Tivaouane, bastion des verts
Pour son troisième jour de campagne, ElHadjiIssa Sall avait parcouru 127 kilomètres de pistes afin de s’enquérir de la situation des populations vivant dans la région du Ndoucoumane. A cette occasion, il avait visité plus de 10 villages, sans compter les villes de Malem Hodar, Birkelane, Nganda et Kaffrine commune.
Au finish, malgré un programme bien détaillé, il s’est retrouvé une nouvelle fois largué par le trio de tête qu’il ne cessait, pourtant, de critiquer. Dans le Ndoucoumane, le leader du PUR n’a enregistré que 3 406 voix. Dans le département de Malem Hodar, sa stratégie d’aller dans les tréfonds de la zone a payé, car il y devance Ousmane Sonko.
A Tivaouane où le PUR compte de nombreux militants, le score du professeur Sall a été des plus satisfaisants, pour y avoir obtenu 14 098 voix, devançant ainsi Ousmane Sonko. Dans le département de Thiès, le Pur s’est retrouvé avec un score qui reflète la présence des verts dans la Cité du Rail lors de son meeting.
Il y a obtenu un résultat proche de celui de Tivaouane, c’est à dire 12 102 voix. Il devance le candidat de la Coalition Madické 2019 qui y a récolté près de 10 000 voix de moins. Dans presque toutes les autres localités, il s’est classé quatrième.
C’est le cas dans les départements de Mbour, Rufisque, Kaolack, Dakar. Dans le Nord et le Sud, El Hadji Issa Sall s’est contenté de la quatrième place derrière Macky Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko. Même situation dans l’Est du pays. Cependant dans le centre, et le Baol précisément, il s’est classé derrière le candidat Me Madické Niang qui a su profiter du vote mouride.
MACKY PREND SA REVANCHE SUR GUIRASSY
Victoire du candidat de BBY dans toute la région de Kédougou
Kédougou était épiée pour être le fief de Moustapha Guirassy, membre de la coalition Idy2019. Il avait obtenu son poste de député pour avoir remporté le seul siège du département au nez et à la barbe de Hadji Cissé et Cie. Mais là, c’est toute la région qui est acquise à Macky Sall. Sur les 40 mille 268 suffrages valablement exprimés, il obtient 27 mille 798 (69,03%). Et c’est Sonko qui arrive en seconde position avec 5 933, donc devant Idrissa Seck 4 952 seulement. Puis Madické Niang avec 208 et El Hadj Sall 677.
Dans les détails et pour le département de Kédougou, le Président sortant rafle 16 mille 153 voix devant Sonko (3 269). Puis vient Idrissa Seck en 3ème position avec 2 494. Suivent Madické Niang (377) et El Hadji Sall (324). Il faut rappeler que le candidat de la coalition Idy2019 n’a pu y tenir un meeting pendant la campagne.
A Saraya, Macky Sall obtient 7 120, Ousmane Sonko 2 075, Idrissa Seck 1 396, Madické Niang 222, El Hadji Sall 278 voix. À Salemata Macky Sall a obtenu 4 525 voix, Idrissa Seck 1 062, Ousmane Sonko 589, Madické Niang 309 et El Hadj Sall 75 voix.
«L'ELECTION PRESIDENTIELLE S'EST DEROULEE DANS LA TRANSPARENCE »
Le scrutin présidentiel du 24 février ne souffre d’aucune contestation, selon les missions d’observations électorales de la CDEAO et de l’Union Africaine (UA). Selon l’ancien Président de bénin, Thomas boni yayi, l’élection s’est déroulée dans la transparence et en toute démocratie.
Les missions d’observations électorales de l’Union Africaine et de la CEDEAO se sont réunies hier pour se prononcer sur le déroulement du scrutin présidentiel de dimanche. Selon leur porte-parole, le chef de mission de la délégation de la E, Thomas Boni Yayi, l’élection s’est passée dans la transparence et dans la paix. «Notre mission, c’est d’observer le scrutin pour son bon déroulement. Et cela s’est fait dans une ambiance calme, sereine, dans la paix, dans la transparence civique et patriotique», indique l’ancien chef de l’Etat béninois. Après avoir rappelé que la Constitution a subi deux modifications (le parrainage et la réduction du mandat de 7 à 5 ans), il a tenu à préciser que la mission d’observation électorale n’est pas venue bouleverser des reformes mises en place. «Nous avons pris connaissance des lois sénégalaises et ils ont travaillé dans ce sens en les respectant», dit Boni Yayi qui informe qu’ils ont rencontré tous les candidats, les structures, les amis de l’extérieur et la société civile pour s’assurer de la sincérité du scrutin. Les observateurs ont parcouru 14 régions. «On a constaté que les votes ont débuté au plus tard à 8 heures 24 minutes », dit-il avant de se réjouir de l’affluence des Sénégalais pour choisir celui qui va diriger les destinées du pays. S’agissant du dispositif sécuritaire, Bony Yayi indique qu’une présence effective des hommes de tenue a été constatée au niveau des bureaux de votes. «Pour les personnes handicapées, des mesures étaient prises», informe-t-il. Des perturbations ont été Constatées sur les électeurs Déportés Le point noir noté lors de cette élection par les missions d’observation réside dans le fait qu’il y a des électeurs dont le bureau de vote a été transféré dans d’autres localités. «Ce qui a provoqué certaines lenteurs dans le travail», dit-il. En dehors de cela, Boni Yayi soutient qu’il n’y a pas eu d’incident majeur. «Je ne dis que ce que j’ai vu et je ne dirai jamais ce que je n’ai pas vu», clame-t-il.
Mor Gaye et Cheikhouna Lô, tous les deux membres de la coalition Idy2019, ont été arrêtés hier et placés en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Touba.
Poursuivis respectivement pour complicité et usurpation d’identité, ils ont été interpellés au centre de vote de Sicap Touba. En effet, Cheikhouna Lo s’est approprié la carte de mandataire de Mor Gaye et s’est présenté sous l’identité de ce dernier qui était officiellement le mandataire de la coalition Idy2019 dans un bureau de vote au centre de Sicap Touba. De source sûre, le procureur a été déjà avisé et les présumés coupables seront certainement entendus et déférés au Parquet dans les prochains jours.
LE CAS DE MBAYE NDIAYE
Venu accomplir son devoir citoyen hier à l’école primaire Hlm Grand Médine, l’ancien ministre de l’Intérieur n’a pas pu voter
Venu accomplir son devoir citoyen hier à l’école primaire Hlm Grand Médine, l’ancien ministre de l’Intérieur n’a pas pu voter.
Pour cause, sa date de naissance sur sa carte d’identité de la CEDEAO ne correspond pas avec celle sur le fichier électoral. «Sur le fichier électoral Mbaye Ndiaye est né le 31 décembre 1953 alors que sur la nouvelle carte d’identité CEDEAO tout comme l’ancienne, il est né le 1er janvier 1953. Donc il y a une différence. Je me soumets à la loi», a admis le ministre d’Etat. Mais, soulignait-il, l’erreur matérielle est admi se et peut être corrigée selon les dispositions du Code électoral, notamment les articles L86, L1 138 et L1 139, qui réglementent les conditions de fonctionnement des commissions départementales de recensement et de la Com mission nationale de recensement des votes. Pour lever toute équivoque, Mbaye Ndiaye a demandé au président de la commission de transcrire l’ensemble de ses observations notamment la différence de sa date de naissance sur sa carte CEDEAO et le fichier électoral qu’il va remettre au préfet. On a appris plus tard qu’il aurait réussi à voter.