Alors que ses adversaires abordent la campagne avec sérieux, voire tendu, Me Madciké Niang, lui, s'est autorisé une séquence de blague avec quelques partisans pour détendre l'atmospère en raillant allègrement ses adversaires. Il ne serait pas mauvais que les 4 autres candidats puissent avoir des moments comme ça au cours de leur tournée électorale. Sans doute cette séquence permet de détendre l'atmosphère et de reprendre quelques forces.
Regardez la séquence dans la vidéo-ci-dessus
LA GRANDE ÉMISSION RADIO "CONFLUENCES"
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SONKO, LA GRANDE MARCHE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Que vaut Ousmane Sonko au-delà de ses propos détonnants ? Qu'en est-il de son programme de campagne ? Elgas et son équipe lèvent le voile sur le leader de Pastef en compagnie de Jacques Habib Sy, depuis Paris
#Enjeux2019 - Sonko, c’est à la fois un engagement patriotique, un sens aigu du travail et un propos clair porté par l'ensemble de la population dans une atmosphère inédite. Jacques Habib Sy se veut catégorique, l'engouement autour du leader de Pastef a moins avoir avec sa personne qu'avec l'état déliquescent du pays. Quand vous avez un jeune qui se lève pour dire stop, cela emporte l'adhésion de la masse", indique l'invité de Confluences. Selon ce dernier, le candidat de la coalition SonkoPrésident prône une rupture fondamentale dans la gestion de la chose publique. "Il est hors de question d’accepter les contrats avalisés par Macky Sall dans le secteur pétrolier", déclare Habib Sy, ajoutant qu'il vaut mieux renégocier ces contrats que de "demeurer esclave".
Selon Joel Assoko, les programmes économiques du candidat sont néanmoins peu chiffrés et cela n'est pas de nature à rassurer l'opinion. Il en veut pour preuve, ses propositions de réduction de la dette dans le financement de l'Etat. "Comment y parvenir ?", s'est interrogé le chroniqueur de Confluences.
Mohamed Mbougar Sarr quant à lui se dit circonspect sur ce qu'incarne le leader de Pastef. "J'ai un problème avec d'un côté ce discours moral fort et l'aspect politique du candidat", fait-il savoir. Aminata Thior abonde dans son sens en relevant les négociations en cours entre Sonko et Abdoulaye Wade. "Il n'y a jamais eu de marchandage de quoi que ce soit. Nous avons échangé avec Wade sur l'avenir du Sénégal et nous voulons cheminer avec des gens au parcours sain", a objecté Habib Sy.
La candiature annoncée à un nouveau mandat de Bouteflika en Algérie a notamment retenu l'attention d'Aminata Thior, au plan international. Le Venezuela devenu, selon Mbougar Sarr, un enfer à deux diables, a fait l'objet de la rubrique Guillotine.
Les violences survenues ce lundi à Tamba et ayant conduit à la mort de deux jeunes de la localité, prennent une tournure judiciaire. Vingt-quatre membres de la sécurité du Pur ont été arrêtés, désarmés et mis à la disposition du parquet pour les besoins de l'enquête. L’information est donnée par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, dans un entretien avec Zik Fm.
Au même moment le procureur de la République de Tamba, Demba Traoré, était face à la presse. Il faisait le point de cette affaire née des affrontements entre militants d’Issa Sall du Pur et ceux de Macky Sall de Benno.
Le chef du parquet a révélé que le convoi du Pur a été intercepté par l'escadron de surveillance de la gendarmerie de Bakel. En plus des interpellations, renseigne-t-il, des armes blanches et des pistolets ont été saisis dans le convoi d’Issa Sall.
Le procureur a tenu à préciser qu’au moment où il s’adressait aux médias, seuls deux morts ont été enregistrés dans cette affaire au lieu des trois annoncés par la presse. Il s’agit du tailleur Ibou Diop, le militant de Benno bokk yakaar poignardé lors de la bataille rangée, et d’un jeune qui a été renversé par une voiture du cortège du Pur.
Le candidat Issa Sall a décidé de suspendre sa campagne. Et dans un communiqué son directoire de campagne a signalé que les événements de Tamba sont un épisode d’une série qui a débuté dans le Sud du pays.
"Depuis l'étape de Kolda, rapportent Issa Sall et Cie, dans le cadre de la campagne pour l'élection présidentielle, le candidat du Pur subit des sabotages qui entravent le déroulement normal de ses activités. Après avoir été empêché de continuer sa caravane à Kolda, avec l'arrivée de Macky Sall, cette tentative de provocation a continué depuis lors."
Le Pur ajoute : "C'est ainsi que ce matin du 11 février, nous avons subi des attaques de la part des militants de Bby à Tambacounda, occasionnant la mort d'une personne et plusieurs blessés, et la destruction de nos voitures. Nous déplorons cette perte en vie humaine et appelons la justice à faire son travail."
Sur les ondes de Zik Fm, Aly Ngouille Ndiaye a informé que pour la journée d’hier, la sécurité du candidat du Pur a été confiée par la gendarmerie. Il lui appartiendra, d’après le ministre, de reprendre en main celle-ci pour le reste de sa campagne.
UN LEBOU BERCE PAR DU ROCK ET DU JAZZ DANS L'AFROTRAP
Lébou bon teint, natif de Ouakam, Amsatou Mbengue est sorti des sentiers battus en allant explorer des sonorités autres que celles de ses origines. Audacieux, il a sorti sur le marché beaucoup de singles dont le dernier titre intitulé «Bii khalé».
Il ne manque pas d'audace. Amsatou Mbengue, comme l’appelle communément ses proches, veut faire carrière dans la musique. Perché sur ces 23 piges, style "swag", ce jeune du quartier de Ouakam veut parcourir le monde en explorant ses sonorités. De son nom d'artiste Amsatus, il vient de sortir son 7ème single sur la scène musicale sénégalaise où la concurrence est rude, avec des musiciens talentueux. Mais cette rudesse, le jeune rappeur n'en a cure. C'est un fana de la musique depuis le bas-âge. Cependant, tenez-vous bien! Amsatou est étudiant en quatrième année en Ingénierie Logicielle à l’Ecole supérieure polytechnique (Esp) de Dakar, ex-Ensut. Malgré cela, il compte se frayer un chemin sur la scène musicale sénégalaise. Dans son morceau «Bii Khalé» qu'il a tourné dans un clip vidéo, le jeune artiste chante en duo avec Mborakh Killer. Ils abordent dans ce single le thème de l'amour. Comme quoi, il est tombé sur le charme d'une fille qu'il dépeint comme l'amour de sa vie. Toujours est-il que ce jeune a eu le virus de la musique par le biais de ses parents qui l'ont bercé avec de la musique Rock, du Jazz, entre autres. A l'en croire, il a voulu embrasser une carrière musicale entre 2005 et 2006. Mais comme dit un adage populaire, tout vient à point à qui sait attendre. La musique, si l'on se fie à Amsatus, est une passion de longue date car, renchérit-il, ses parents étaient de vrais mélomanes.
Toutefois, à la question de savoir comment il fait pour allier sa carrière musicale et ses études, Amsatus, sourire au coin, nous fait savoir qu'il privilégie avant tout ses études. Néanmoins, il relativise en soutenant qu'il n'écarte pas de se faire une place dans la musique sénégalaise. Mais avec un style atypique. Son genre musical épouse celui de grands artistes connus sur le plan international comme Mhd, un chanteur d'origine guinéenne. L’Afro Trap, puisque c'est de cela qu'il s'agit, est un mélange de sonorités dominé par le Rap et les beats africaines. Une tendance en vogue depuis un certain temps et qui a fini par subjuguer les mélomanes. Un style musical très connu au Sénégal. C'est ce qu'a compris apparemment Amsatus qui a pris la décision de sortir des sentiers battus pour offrir au public sénégalais du sang neuf dans les productions musicales. Son choix d'aller explorer d'autres sonorités n'est pas fortuit. « C'est après moult tergiversations que j'ai fini par décider de me lancer dans l'Afro Trap parce que j'ai toujours eu un penchant pour le Rap. Mais puisque je suis africain, j'y ai rajouté des sonorités africaines pour me rendre plus authentique ».
Toujours selon Amsatus, ce n'était pas évident qu’il fasse de la musique mais ces proches l'ont en quelque sorte influencé. "A mes débuts, je faisais de la musique pour mon plaisir. Mais mes proches qui m'ont écouté chanter m'ont poussé à aller en studio ; et c'est sur cette base que j'ai décidé de me lancer dans la musique", se souvient-il. Par ailleurs même si, dit-il, il a la ferme volonté de percer dans la musique, Amsatus souhaite avoir une profession qui nourrit bien son homme à la fin de son cursus universitaire afin de pouvoir financer lui-même sa musique et voler de ses propres ailes.
VIOLENCES À TAMBA : LA GARDE RAPPROCHÉE D’ISSA SALL ARRÊTÉE
Rebondissement dans les violences notées à Tambacounda, ayant occasionné trois (3) morts. Déshabillée, désarmée et menottée, la garde rapprochée du candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) a été interpellée puis ramenée à Tambacounda pour les besoins de l’enquête en cours. Le cortège a été intercepté hier soir à six (6) kilomètres de Kidira. Les véhicules ont été fouillés. Les forces de l’ordre ont reçu des instructions selon Alé Gueye, le coordonnateur départemental du PUR.
Interrogé par Sud fm, il explique que « les forces de l’ordre ont garé deux minicars entre 25 et 30 places. » Dans lesquels, indique-t-il, « tout le matériel que la sécurité avait en sa possession, ils sont en train d’y charger tout le matériel saisi. Le président leur demande d’obéir et de suivre les ordres du commandant. Ils disent avoir reçu un ordre venant du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Aly Ngouille Ndiaye, joint par Iradio, avait déclaré que toute la lumière sera faite sur ces événements malheureux. « Déjà, confiait-t-il, sur nos ondes, nous avons des images. Et, la police et la gendarmerie sont en train de prendre toutes les dispositions pour identifier d’abord les différents responsables concernant l’accident des véhicules qui étaient dans le convoi. Egalement les responsables de la sécurité si les gens se sont battus, il y a certainement des témoins qui peuvent aujourd’hui aider la police à identifier le ou les coupables de cette agression. »
Pour l’heure, Issa Sall a suspendu toutes ses activités de campagne.
Il est de règle, dans l’ordre cosmique, que le soleil, après sa rotation, laisse enfin les étoiles briller. Quand le soleil du crépuscule, ‘’Atoum’’, selon l’expression des Egyptiens anciens, se signale, c’est pour un dernier baroud d’honneur avant de s’engager dans les ténèbres. Il espère réapparaitre à l’aube avec les lumières de l’espoir. Il aura ainsi vaincu les vicissitudes de la nuit et transcendé les dangers d’un périlleux voyage nocturne.
Wade, ce soleil de la politique sénégalaise, au crépuscule de sa carrière politique riche en péripéties, proclame entamer une révolution qui ferait de son personnage haut en couleur un ‘’Ré’’, éternel soleil au zénith. Lui est l’astre qui refuse l’extinction ; l’épicentre inamovible d’un système autour duquel gravite les satellites qu’il contrôle dans son giron.
Le monument Wade qui renait au cœur du système a couvert d’ombre la campagne et fait pâlir les cinq branches de ce scrutin en étoile. Il a fait feu de tout bois et soufflé sur le brasier avant de se rendre compte que les pyromanes sont honnis au pays des saints. La magie de Touba aura opéré sur la virulence d’un discours incendiaire devenu inoffensif. Mais attention, l’homme en bleu est réputé avoir plusieurs flèches dans son carquois et ses capacités de nuisance demeurent intactes. Hors-jeu, il abat ses ultimes cartes.
A ses dépens, Sonko, le missile patriote lancé contre le système, aura perdu sa vitesse de croisière et une journée de campagne. Esseulé et égaré dans un univers qui lui est étranger, la fulgurante météorite peine à se mettre sur une orbite qui le mettrait hors de portée des tempêtes du champ gravitationnel de la sphère politicienne. Le patriarche, comme un aimant, l’a happé et repositionné au cœur du tumulte dont il est le point de lévitation. Le jeune, qui suscite tant d’espoirs, est devenu la simple caisse de résonnance d’un vieux combattant en mal de troupe. Le vieux, lâché par ses épigones, ne veut point céder le flambeau qui mène au palais à autre que son fils Karim qui a raté les starters de la course.
Pendant ce temps, Madické, en bon diplomate, multiplie les courbettes auprès de son ami, alors qu’Idy cligne des yeux pour entrer dans les bonnes grâces de son ancien mentor qu’il avait aidé à conquérir le pouvoir. Alors que le peuple, amusé, s’interroge sur son destin, Macky veille au grain pour ne point trébucher sur les haies dangereuses qui jalonnent la piste qui mène à la victoire.
Toutefois, Wade, qui cherche des alliés pour ses propres desseins, ne sera l’allié de personne pour une cause qui n’est pas la sienne.
Sur son visage, Ousmane Sonko ne laisse nullement paraître la déception. Mais, au vu des circonstances, l’on peut aisément deviner que sa rencontre tant attendue avec le président Abdoulaye Wade n’a pas produit tous les fruits escomptés.
C'était à l'intérieur du pays, entre Louga et Kébemer, quand le candidat de la coalition Sonko-Président venait rencontrer les journalistes suivant sa caravane, les informant de l'audience avec l’ancien chef d’Etat. Beaucoup, y compris dans son entourage, s’attendaient à des discussions essentiellement tournées sur une possible alliance. Mais, dans le discours du jeune leader, aucune lisibilité. Il disait : ‘’Avec le président Wade, on a toujours eu d’excellentes relations. Il me donnait surtout des conseils et orientations, mais il n’a jamais été question d’alliance. Mais nous sommes ouverts à une discussion plus approfondie dans le cadre actuel, c’est-à-dire une discussion pour voir ce qu’on peut faire ensemble pour ce pays, en perspective de la Présidentielle. J’espère qu’il (le président Wade) jouera un rôle déterminant.’’
Pour certains, c’était la confirmation que les discussions d’alliance entre les deux parties étaient imminentes.
Mais, à l'arrivée, c’est Wade qui impose ses règles. Ousmane les subit. A sa sortie d’audience, il livre l'objet : ‘’Nous avons parlé du processus électoral, des écueils qui ne manqueront pas de se présenter aux partis de l’opposition. Nous avons entendu les arguments du président Abdoulaye Wade qui a pris le temps de les détailler et nous l’avons bien compris… Il nous a aussi exposé sa position de principe (par rapport à la tenue de l’élection). Une position sur laquelle nous nous solidarisons parce qu’elle est juridiquement fondée et nous l’avons toujours dit. Nous sommes solidaires au Pds comme pour tous les partis qui ont été injustement écartés de la course.’’
Quid de l'alliance politique entre le Pds et la coalition Sonko-Président ? Dans la discussion, il n'en a nullement été question, si l'on en croit le patriote en chef. Ce débat sur le processus électoral n'est-il pas dépassé ? Sonko s’explique : ‘’Quand on accepte de discuter avec quelqu’un, on ne peut pas lui imposer sur quoi on va discuter. Vous ne pouvez pas dire à l’autre partie que vos préoccupations sont dépassées. Chaque partie vient avec ses préoccupations. Vous savez, nous, nous ne nous focalisons pas sur des soutiens ou alliances. Nous sommes cependant ouverts à toute alliance qui peut permettre au Sénégal de se débarrasser du président Macky Sall. Mais nous ne sommes pas dans une course aux alliances. Ce qui nous préoccupe, c’est l’intérêt supérieur de la nation.’’
Devancé dans le jeu des alliances par les coalitions Idy-2019 et Benno Bokk Yaakaar, Sonko-Président ne cracherait certainement pas sur une alliance avec le plus grand parti de l'opposition. Le pourfendeur du système assume : ‘’Si on a leur apport, ce serait quelque chose d’extraordinaire et formidable pour nous." Et le discours antisystème ? Ousmane Sonko réplique : ‘’Il n’y a pas d’alliance contre-nature. Le plus important, c’est sur quoi nous nous entretenons pour aller ensemble. Ce qui poserait problème, ce serait de se mettre d’accord sur des préoccupations qui vont à l’encontre des intérêts du Sénégal. Mais si on met sur la table les intérêts du Sénégal, qu’on se retrouve autour d’un programme non de partage du pouvoir, je ne vois pas en quoi ça pose problème", argue le candidat. Ousmane Sonko de clarifier le sens de son opposition au système.
Selon lui, le système dont il s'agit, ça transcende les hommes. Un homme, dit-il, peut avoir été, à un moment de sa vie, responsable de quelque chose et après se repentir. "Nous-mêmes, en tant que croyants, chaque jour, faisons des choses qui vont à l’encontre des prescriptions, mais Dieu nous donne la chance de nous racheter. Quand on parle du système, on parle du fonctionnement de l’appareil d’Etat. Ce ne sont pas les hommes qui nous intéressent". D'autant plus, a estimé le leader de Pastef, que même en religion, des gens qui ont combattu des prophètes se sont finalement retrouvés à leurs côtés et ont joué un grand rôle pour le triomphe des religions’’, se défend-il.
‘’Nous aurions bien aimé avoir le soutien du président Wade et du Pds’’
De la realpolitik, diront certains. En effet, sans alliance, la tâche risque d'être ardue pour la coalition Sonko-Président. Malgré le grand engouement des jeunes, étudiants et enseignants particulièrement, autour de sa candidature. Partout, cette couche de la population ne manque pas de sortir pour acclamer le moins âgé des candidats à la Présidentielle. Courant, chantant et certains mettant la main à la pâte pour accompagner leur leader. Ce qui est loin d'être suffisant pour remporter les prochaines joutes électorales. D'où, peut-être, son rendez-vous avec Me Abdoulaye Wade qui avait suscité beaucoup d'espoir chez les patriotes. Un espoir pour le moins déçu.
Mais Sonko garde toujours espoir. Fût-il assez mince. "Bien sûr que nous aurions bien aimé avoir le soutien du président Abdoulaye Wade et du Parti démocratique sénégalais. Mais le président Wade n'est pas pour le moment dans cette dynamique. Nous continuerons à discuter à toutes les étapes du processus pour évaluer dans quel sens orienter le combat que nous voulons mener ensemble pour le Sénégal".
MOR AMAR
COMMENT ALY NGOUILLE NDIAYE (MINISTRE DE L'INTERIEUR) ET LES HAUTES AUTORITES DE LA GENDARMERIE ONT SAUVE LA VIE DES JOURNALISTES
Les langues commencent à se délier après la course-poursuite mortelle ayant opposé, quelques heures plus tôt ce lundi, des militants de Benno bokk yakaar aux éléments de sécurité du PUR de Issa Sall. Il nous est revenu que le bus des journalistes a été incendié et leur matériel détruit. Ces derniers, qui s’étaient retranchés dans un autre bus, ont été poursuivis par des individus armés à bord de motos Jakarta. Nos confrères ont parcouru 10 km pour se retrouver au poste de santé de Botou, dans la commune de Sinthiou Malem où les blessés ont été évacués. Entre temps, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, informé de la situation, a volé au secours des journalistes en donnant les instructions utiles à ses hommes, notamment au sous-préfet de la localité précitée. Parallèlement, les hautes autorités de la gendarmerie nationale ont pris, avec toute la diligence requise, les mesures souhaitables. Ainsi, un détachement conduit par le colonel, responsable de la zone, s’est déployé sur les lieux à la rescousse des journalistes. N’eût été l’intervention des gendarmes, on allait assister au pire. Pour l’heure, un agent du Groupe Futurs médias, grièvement blessé, est sur la route vers Dakar. Deux autres journalistes sont toujours en observation à Tambacounda. Nous devons à la vérité de signaler que les éléments de sécurité du PUR n’ont pas jugé nécessaire de protéger nos confrères que les assaillants prenaient pour des militants ou sympathisants de Issa Sall. Si ce n'est pas de la lâcheté, cela lui ressemble.
DECES DU MILITANT DE BBY / LE PUR DONNE SA VERSION ET SUSPEND SA CAMPAGNE
À travers un communiqué signé du directoire de campagne de son candidat, le Parti de l'unité et du rassemblement (Pur) a réagi sur le violent accrochage entre leur caravane et des militants de Benno Bokk Yaakaar. Accrochage qui a coûté la vie à un militant de la coalition présidentielle. Dans un communiqué de presse, la formation politique du Pr. Issa Sall a tenu à donner sa version des faits. Seneweb a aussi appris que le Pur a décidé de suspendre sa campagne, pour l'instant.
"Depuis l'étape de Kolda, dans le cadre de la campagne pour l'élection présidentielle, le candidat du Pur subit des sabotages qui entravent le déroulement normal de ses activités. Après avoir été empêché de continuer sa caravane à Kolda, avec l'arrivée de Macky Sall, cette tentative de provocation a continué depuis lors".
"Nous déplorons cette perte en vie humaine"
"C'est ainsi que ce matin du 11 février, nous avons subi des attaques de la part des militants de Bby à Tambacounda, occasionnant la mort d'une personne et plusieurs blessés, et la destruction de nos voitures. Nous déplorons cette perte en vie humaine et appelons la justice à faire son travail.
"La responsabilité d’Ali Ngouille est engagée"
Nous prenons comme témoin l'opinion nationale et internationale que le ministre de l'Intérieur Ali Ngouille Ndiaye sabote le processus électoral en minimisant la sécurité des candidats de l'opposition. Sa responsabilité est engagée dans ces événements malheureux, mais aussi à tout ce qui arrivera plus tard".
MILITANT APR TUE A TAMBACOUNDA : "La LUMIERE SERA FAITE ET LES COUPABLES REPONDRONT DE LEURS ACTES”
Le candidat de la coalition “Benno Bokk Yaakaar” a présenté ses condoléances aux familles des victimes avant d’assurer que la lumière sera faite sur cette affaire et les responsables répondront de leurs actes devant les cours et tribunaux. Force restera à la loi », a-t-il garanti.
Pour le président sortant, ce drame est « déjà le résultat de l’appel à la violence que certains candidats ont lancé dans leurs discours ».
Par ailleurs, Macky Sall a invité ses militants à ne pas répondre à la provocation, encore moins par la violence.