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27 novembre 2024
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AIBD EN ETAT DE SIÈGE
L’environnement de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) change de visage. Il s’est bunkérisé pour l’accueil de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade. Toutes les dispositions sont prises pour éviter tout attroupement ou tension.
Un dispositif spécial attend Wade à l’aéroport Blaise Diagne de Diass (AIBD). Le journal en ligne PressAfrik a appris que la zone Arrivée est fermée depuis midi au public alors que le parking sera vigoureusement filtré à l’aide de barrières. Un renfort d’éléments de la gendarmerie a pris position depuis ce matin. L’ancien chef de l’Etat du Sénégal pourrait ne pas bénéficier de son statut d’ancien président de la République avec un passage au salon d’honneur ou au pavillon présidentiel.
L’environnement de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) change de visage. Il s’est bunkérisé pour l’accueil de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade. Toutes les dispositions sont prises pour éviter tout attroupement ou tension.
Depuis 7h, un renfort d’éléments de la gendarmerie est arrivé. Tout l’aéroport, de l’entrée jusqu’à la sortie, sans compter les différentes zones (arrivée, départ, aérogares, entre autres compartiments), est sécurisé.
Le parking n'est, certes, pas fermé mais des barrières y sont installées pour contenir le public qui devait se retrouver à l'arrivée pour attendre un passager.
Des barrières qui servent aussi à réorganiser la circulation des véhicules de service et des taxis qui avaient la possibilité de se garer juste à la sortie de la zone arrivée.
Tout porte à croire que l’ancien président de la République ne passera pas par le Pavillon présidentiel ou Salon d’honneur. Un dispositif particulier a été pris dans la zone Arrivée. Elle est vidée à partir de midi et des éléments de la sécurité sont à tous les niveaux en plus des barrières érigées.
PRESIDENTIELLE 2019
C'est officiel, « Gueum Sa Bopp » de Bougane Guèye Dany soutient la candidature d’Idrissa Seck
C’est sur sa page Facebook que le leader de « Gueum Sa Bopp » Bougane Guèye Dany a annoncé le soutien de son mouvement à la candidature de Idrissa Seck.
Bougane Guèye de dire « après réflexion, échanges avec les composantes du mouvement, il est apparu clair que le meilleur choix était Idrissa Seck qui a surtout accepté d’intégrer intégralement le programme de Gueum Sa Bopp qui s’articule autour de dix-neuf points.
Idrissa Seck incarne la «maturité, la sagesse, l’expérience dans la gestion des affaires publiques non sans être un homme pieux et engagé pour abréger la souffrance des Sénégalais.
Ensemble pour un Sénégal Gagnant au soir du 24 Février. »
MARIEME FAYE SALL ET CIE “BOMBARDES DE PIERRE” A THIES
La première dame du Sénégal Marième Faye Sall était venue, à Thiès, pour présider le meeting de Mame Binta Diop au rond-point de l’hôpital régional en soutien au candidat Macky Sall. Arrivée plus tôt dans la cité du rail, Marième Faye Sall s’est retirée dans un hôtel de la place en attendant le démarrage de la manifestation. Sur les coups de 18h30mn, quelques responsables de son entourage, accompagnés des organisateurs, se sont rendus au meeting pour voir si toutes les dispositions étaient prises pour qu’elle puisse venir sur les lieux. A peine arrivée, la mission d’éclaireurs sera reçue par une pluie de pierres que lançaient des militants du parti Rewmi qui sillonnaient, à travers une caravane orange, les rues de la commune de Thiès-Est. Ce sera la débandade et le sauve qui peut. Les pierres pleuvaient de partout. Le bilan est sans appel.
Plusieurs individus seront blessés et d’importants dégâts matériels enregistrés dans le camp de la mouvance présidentielle. Mame Binta Diop, l’organisatrice du meeting de soutien à Marième Faye Sall en prélude de la Présidentielle de 2019, était dans tous ses états face à ces « attaques sauvages perpétrées par la caravane du maire de la commune de Thiès-Est, Pape Bassirou Diop, par ailleurs secrétaire national chargé de la Diaspora du parti Rewmi ». Elle a vertement accusé le camp d’Idrissa Seck d’avoir bombardé sa manifestation de projectiles surtout que ses agresseurs étaient à bord de véhicules à l’effigie de leur mentor. Mieux, ils arboraient des tee-shirts orange avec la photo de leur candidat. Outrée par tant de violence et d’adversité, Marième Faye Sall retournera à Dakar sans jamais poser les pieds au meeting qui n’a pu se tenir.
L’ENTRETIEN AVEC LE CAPITAINE MAMADOU DIEYE (COALITION IDY2019)
"Au-delà de 2019, un visage nouveau va diriger le Sénégal"
Il a créé un séisme médiatique en son temps, en devenant l'un des rares officiers à dénoncer les tares de la ‘’Grande muette’’ et du système politique. Depuis, il s'est engagé politiquement avec le mouvement Nit et a décidé d'apporter son soutien à Idrissa Seck pour la Présidentielle du 24 février.
Alors, toujours capitaine ?
Capitaine, c’est un état, un statut, donc c’est éternel.
Qu’est-ce qui a finalement été déterminant dans votre choix de supporter Idrissa Seck ?
Une prise de décision se fait à plusieurs niveaux. Et, dans ce processus, il y a plusieurs aspects répartis en quatre points, selon moi. Le premier concerne la situation de stabilité politique et institutionnelle du Sénégal. Plusieurs choses sont en jeu, comme les ressources naturelles qu’on vient de découvrir. Dans un avenir proche, elles seront déterminantes dans la stabilité de ce pays, pour des raisons géopolitiques. Le deuxième point concerne les préoccupations sociales fondamentales des Sénégalais. Il y a un désamour politique évident entre la classe politique et le peuple sénégalais. Le troisième point concerne les engagements internationaux du Sénégal, à l’image du pétrole et du gaz, et d’autres questions sur lesquelles il nous faudra beaucoup de précautions. Le dernier concerne la situation géopolitique du Sénégal. Ce sont ces quatre points qui ont motivé mon choix à la coalition Idy2019.
Votre jeunesse laissait penser que vous alliez plutôt porter assistance à un candidat du même profil que vous, comme Ousmane Sonko par exemple ?
Nous assistons effectivement à un renouveau, un nouveau visage du Sénégal. Au-delà de 2019, c’est ce nouveau visage qui va gouverner ce pays. Mais vu la situation économique et sociale, nous avons besoin de maturité, de sagesse. Il y a trois critères essentiels à la gouvernance : le courage - les jeunes sont courageux, mais nous avons besoin d’un état d’esprit de sage, de maturité. Par rapport à la prise de décision dans le processus, on arrive à un moment où c’est la raison d’Etat qui le remporte. On raisonne plus en termes de personne. Ce n’est pas le capitaine Dièye ou Sonko ou Idrissa Seck, mais l’ultime intérêt des Sénégalais qui compte. Et par rapport à mon analyse, c’est Idrissa Seck qui remplit ces critères.
Vous allez faire les 21 jours de campagne avec Idrissa Seck. Quel impact espérez-vous avoir ?
Quand on parle de leaders, au Sénégal, on parle des paniers. Il est beaucoup question des hommes politiques ou du système, sans pour autant remplir ces paniers. Il y a six éléments qui composent mon profil. Je suis jeune, je suis citoyen, je suis sénégalais, je suis un soldat, je suis un capitaine, je suis un officier. Chacun de ces éléments compte en fonction des populations qui me regardent. Donc, le message que je peux porter à cette jeunesse, c'est l’image qui compte par rapport au leader, et aussi rallier le vote de tous ceux qui sont sous les couleurs de la famille des forces de défense et de sécurité.
Votre participation à cette coalition est un ralliement définitif ou c’est juste momentané ?
Nous sommes en mouvement comme les autres et c’est une coalition par rapport aux élections de 2019. A l’issue, nous allons continuer notre engagement.
En tant qu’expert, comment jugez-vous l’aspect sécuritaire du convoi de votre candidat ?
En tant que capitaine des forces de défense et de sécurité, il y a certaines lacunes par rapport au convoi. Mais nous sommes en train d’y remédier avec les différents responsables. Ce sont des mouvements de foule et de déplacement qu’il faut prendre de manière méticuleuse pour en sortir indemne.
MACKY A LA CONQUÊTE DE L’ÉLECTORAT DE AISSATA TALL SALL
Je voudrais saluer Aïssata Tall Sall qui nous a rejoints au moment où nous avions besoin d’elle pour travailler ensemble. Je suis rassuré par votre mobilisation et je veux qu’au soir du 24 février, que notre coalition gagne largement à Podor»
Une mobilisation exceptionnelle a été notée, hier à Podor, lors de la troisième journée de campagne du candidat de la coalition majoritaire Benno Bokk Yaakar. Macky Sall a fait part de sa satisfaction avant de saluer l’unité des cadres de Podor.
Les responsables de la coalition Benno Bokk Yaakar du département de Podor, unis comme un seul homme, ont accueilli, hier, leur candidat Macky Sall. Il faut dire que Podor a battu le record de la mobilisation. Les jeunes, hommes et femmes, unis derrière leurs mentors, se sont mobilisés en masse pour occuper tout le stade de Podor. Ceux qui n’ont pas pu y accéder, ont scandé le nom de Macky Sall tout au long du trajet.
Ce fait n’a pas échappé au Président sortant qui a salué l’union des cœurs des responsables de Podor qu’il a, d’ailleurs toujours, souhaité. « Je salue l’unité des esprits. Vous avez fait l’unité des esprits avec l’ensemble des cadres du département. Je voudrais saluer Aïssata Tall Sall qui nous a rejoints au moment où nous avions besoin d’elle pour travailler ensemble. Je suis rassuré par votre mobilisation et je veux qu’au soir du 24 février, que notre coalition gagne largement à Podor », a-t-il dit. Sur ces entrefaites, Macky Sall a soutenu qu’il a une ambition noble pour le département.
105 milliards investis en 7 ans à Podor
De façon chiffrée, le Président Sall indique que durant son mandat, 105 milliards Fcfa ont été investi dans le département de Podor, à travers des infrastructures dont plusieurs pistes de production et 105 kilomètres de routes pour 22,9 milliards de Fcfa, accompagnée d’un programme de 32 Km de pistes. « Des ponts ont également été érigés à Ndianga, Guédé village (5 milliards Fcfa), Fanaye, Diatar et Saldé.
« Des actions ont été faites et d’autres sont en cours pour désenclaver Podor, du Walo au Diéri. « Vous avez vu que la route Ourossogui-Matam-Bakel, en sa section Ndioum-Goléré, est en cours de construction pour 69 Km», ajoute-t-il. Avant de poursuivre : « le pont de Guédé d’une longueur 280 mètres est également en cours de construction pour 5,4 millions. La construction du pont de Fanaye, déjà réalisé avec une longueur de 150 mètres pour 100 milliards. La réhabilitation de la route Richard Toll Ndioum est déjà réalisée sur 120 Km. La construction du pont de Ndioum, d’une longueur de 150 mètres linéaires, entre autres, sont les réalisations dans le département de Podor ». A l’en croire, grâce à cette coopération dynamique, d’importantes infrastructures routières, hydro-agricoles, à l’image de celle érigée dans le Doué avec un pont de 160 mètres, ont été réalisées. Non sans oublier l’aménagement de la cuvette de Ngalanka, la construction de la route de Demeth, Saldé, Ngouye.
« J’ai une grande ambition pour ce merveilleux département qui, non seulement constituera un grenier du Sénégal à travers un vaste programme de riziculture, mais aussi et surtout la culture de l’oignon et bientôt la culture de pomme de terre. En matière d’électrification, nous avons mis une dorsale de 52 villages. En réalité, dans un an, on ne parlera plus de l’enclavement de Podor. Il y a plusieurs chantiers que nous avons entrepris ici. Et si vous nous donnez à nouveau votre confiance, je vous assure que le meilleur reste à venir », a-t-il dit.
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POURQUOI NOUS VOTONS
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Financement des femmes, désenclavement de certaines localités, la question de l’emploi des jeunes - Aly Ba, Mamoudou Diallo et Aminata Wane donnent les critères du choix de leurs candidats - VIDÉO EN PULAAR
Omar Niane et Lamarana Diallo |
Publication 05/02/2019
Conscients que toutes les promesses de campagne seront difficiles à réaliser, Aly Ba, Mamoudou Diallo et les autres livrent les éléments déterminants dans leur choix le 24 février prochain.
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«JE VEUX ETRE AVOCAT ET RAPPEUR EN MEME TEMPS»
Dans cet entretien accordé à «L’As» Iss 814, auteur du célèbre tube «Noce» et ancien étudiant en droit à l’université de Dakar, compte rependre les cours qu’il avait suspendus, rien que pour devenir avocat, un métier qui constitue sa passion.
Entretien réalisé par Maïmouna SANE |
Publication 05/02/2019
Il n’est plus à présenter dans le monde du rap au Sénégal. Iss 814, Ismaëla Talla à l’état-civil, est devenu un talent confirmé du hip hop sénégalais. Il a remporté quatre trophées majeurs lors de la dernière édition de Galsen Hip Hop Awards. Jeune frère du célèbre rappeur Fou malade, Iss814 n’a pas eu le même destin que son aîné, lui qui a commencé comme beatmaker avant de se lancer dans le rap. Dans cet entretien accordé à «L’As» Iss 814, auteur du célèbre tube «Noce» et ancien étudiant en droit à l’université de Dakar, compte rependre les cours qu’il avait suspendus, rien que pour devenir avocat, un métier qui constitue sa passion.
L’As : Qui est Iss 814 beats ?
Iss 814 beats : Je m’appelle réellement Ismaëla Talla. Iss vient du diminutif de mon nom Ismaëla, et 814 c’est le numéro de la maison où je suis né, où j’ai grandi et où je vis toujours. Je suis né dans une famille d’artistes où existe la liberté d’expression et où le droit d’ainesse est respecté. C’est à la villa 814 que l’histoire de faire carrière dans la musique a réellement commencé. C’est la raison pour laquelle, j’ai choisi ce nom Iss814 pour être beaucoup plus proche de mon histoire.
Vous avez abandonné les études pour la musique. Pourquoi ce choix ?
J’ai fait des études jusqu’en année de licence en droit privé, à la faculté de droit de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Je devais faire la licence, mais j’ai arrêté pour faire la musique que j’aime énormément. Je ne veux pas, dans dix ans, me retrouver dans un bureau en train de signer des papiers comme un fou.
Comptez-vous reprendre les études ?
Oui je vais reprendre les études, car je veux devenir avocat. Grâce à un film que j’ai suivi, le métier d’avocat me plait énormément. J’ai une nouvelle ambition. C’est le rap qui m’a demandé d’aller faire ce métier pour défendre les couches démunies. Le métier d’avocat est très libéral. Je ne vais pas laisser tomber le rap ; jamais. Je vais juste mettre en veilleuse le rap, pour me concentrer sur la production musicale. Actuellement, je suis plus dans les musiques de films, de documentaires et de publicités. Il est important de se faire de l’argent en ce moment et d’ici deux ans de reprendre les études. Je ne souhaiterai pas être payé quand je ferai mon stage. Je veux juste le faire de façon bénévole dans un quelconque cabinet et après créer mon propre cabinet et exercer pleinement cette passion. Je veux être avocat et rappeur en même temps. C’est possible.
Comment êtes-vous passé de beatmaker à rappeur ?
C’est venu naturellement. A chaque fois que je crée un beat, je rappe dessus. Cela fait à peine deux ans que j’ai commencé réellement à chanter. Cela me crée un autre marché et me rend beaucoup visible, parce que les rappeurs ont beaucoup plus de visibilité que les beatmakers. Le beatmaking me permet de vendre beaucoup de beats.
Vous avez créé un nouveau style, le Dakar Trapp. Pourquoi ce choix ?
C’est un choix que je me suis imposé. Je voulais apporter quelque chose de nouveau dans le rap. Et on a toujours pris des samples américains et français pour composer nos morceaux, mais à un moment donné, il fallait faire ce retour en arrière et venir se ressourcer sur ce que nous avons. C’est de là qu’est venue l’idée d’utiliser des instruments africains. Mais, il faut aussi connaître ce que c’est la musique africaine et comment elle se joue. Je suis content de la manière dont ce style a été accueilli par les Sénégalais.
Pourquoi le rap au détriment du beatmaking ?
Le beatmaking est ma formation initiale. Avec cela, j’ai gagné beaucoup de millions. Par contre avec le rap, on a une visibilité. Cependant, le rap ne m’a pas encore rendu tout ce que je lui ai donné. Je n’ai pas gagné quelque chose avec le rap. Mais, je sais qu’un jour le rap va me rapporter beaucoup plus. Il faut juste un peu de temps. Je ne vais pas abandonner le beatmaking pour le rap. Ce n’est la même chose,
Vous avez remporté quatre prix lors du dernier Galsen Hip Hop Awards. Peut-on dire que Iss814 est devenu un artiste confirmé ?
Je ne pense pas que je suis un artiste confirmé. Je travaille sur beaucoup de sons. Ces sons définissent mieux ma personnalité et le cadre artistique dans lequel j’évolue. Ces prix, je les considère comme un challenge parce qu’il n’y a jamais eu de contestation par rapport aux prix de la part du public. Ce qui m’importe le plus, ce ne sont pas les trophées. On peut gagner des prix, certes, mais ils ne peuvent pas définir réellement les potentialités artistiques d’un rappeur. Les prix sont plutôt une motivation supplémentaire pour moi.
En tant que beatmaker, ne pensez-vous pas que les mix de tous genres vont tuer le rap classique ?
Tout ce qui est classique ne meurt pas. En fait, c’est la tendance qui meurt, parce que c’est juste une question de période. Mais, les classiques sont transgénérationnelles. Tout ce qu’il faut, c’est un bon dosage. On ne peut pas mélanger le rap et le mbalax. Quand ce dernier domine, on ne peut pas dire que c’est toujours le rap. Il faut trouver le juste milieu. Je souhaite même faire des featurings avec Youssou Ndour, Baba Maal. Je veux explorer d’autres créneaux, mais la base sera toujours le rap.
Par le passé, vous avez été au cœur d’un violent clash entre Dipet Omzo Dollars. Avez-vous des regrets ?
Je ne souhaite pas parler de cet épisode, bien vrai que j’assume jusqu’à la fin. Il n’y a pas de place pour les regrets dans le rap. Mais, retenez une chose, entre temps on a gagné en maturité. Si c’était à refaire, je le ferai, mais de manière intelligente.
Actuellement, quelles sont vos relations avec Dip et Omzo ?
Dip, c’est un ami et un collègue. C’est un artiste que je respecte beaucoup. Omzo, lui, n’a jamais été mon ami, mais juste une connaissance. Mes vrais amis sont ceux avec qui j’ai grandi à Guédiawaye et eu la même histoire. Ce sont eux que je considère comme mes vrais amis. Les autres, je les ai connus à travers la musique. Avec certains, j’ai gardé de bonnes relations, avec les autres, on devait garder de bonnes relations malheureusement, cela a pété. La vie, c’est juste un puzzle, il faut enlever les pièces qui ne font pas partie du puzzle. Il ne faut pas avoir peur des séparations.
Quelles sont vos influences ?
Ce qui m’influence le plus, c’est ma misère. Si j’étais un milliardaire, je n’allais jamais devenir engagé. Je ne fais qu’évoquer ce qui se passe autour de moi. C’est le milieu dans lequel on est né et on a grandi qui détermine nos choix. Il faut toujours rapper ce que l’on vit, et vivre ce que l’on rappe.
Que pensez-vous du système politique actuel ?
Les poumons de ce système politique sont pourris. Les Sénégalais sont très fatigués. Il n’y a pas eu de rupture depuis 1960. Depuis Senghor, jusqu'à Macky Sall, il y a toujours eu des mouvements d’étudiants et des grèves très sanglantes. Pourquoi laisse t-on les mêmes problèmes persister toujours ? Pour anéantir une société, il faut passer par l’éducation. Dans dix ans, le pays sera méconnaissable. Les politiciens ont réussi à détruire, l’éducation, la santé les mœurs et cela de façon indirecte, en s’immisçant dans tout. Maintenant, tous les secteurs de l’Etat sont politisés. Le gouvernement a fait des emprunts énormes. Et dans cinq ans, on fera face aux conséquences de tous ces prêts
Que pensez-vous de Macky Sall ?
Ce qu’il fait me laisse indifférent. Macky Sall a tout fait pour avoir la confiance du peuple. Mais dès qu’il a gagné cette confiance, il a fait tout ce qu’il a voulu. Il a l’Exécutif et le Législatif entre les mains, donc forcement il fait tout ce qu’il veut. Macky Sall est arrivé à un stade où il ne peut plus reculer. Certes, il a été au sein du pouvoir par le passé, mais ne comprenait pas ce que c’est le pouvoir. Maintenant en tant que chef suprême, il a compris ce que c’est réellement le pouvoir. Les présidents ne sont intéressés que par leur réélection et la conservation du pouvoir. Beaucoup de ces nouvelles infrastructures inaugurées ne sont pas totalement achevées. On va vers des élections et la campagne est basée sur des bilans. L’erreur que tout le monde fait, c’est de confier l’Exécutif et le Législatif au Président. En ce moment, il n’y a plus de frein et c’est ce que j’appelle mettre le Président sur une« autoroute politique sans péage».
Vous êtes adulé par la jeunesse. Etes-vous sollicité par des hommes politiques pour un éventuel soutien ?
Je ne compte pas sur la politique pour vivre. Je gagne bien ma vie avec ce que je fais actuellement. Les politiciens savent à qui ils vont demander un soutien. Et je pense qu’il faut manquer de respect intellectuellement à une personne pour oser lui demander de te soutenir et de t’accompagner dans tes meetings et autres. Je me respecte. Aucun politicien n’osera me proposer une telle chose. Et si quelqu’un s’aventure à me dire cela, il ne va plus le répéter. De toute façon je ne voterai pour personne.
Etes vous toujours sous l’aile de Malal ? Et que pensez-vous des critiques qui lui ont été faites sur sa publicité pour le TER ?
Malal, c’est la base, c’est mon grand frère, mais je n’ai jamais été sous son aile. Il m’a toujours conseillé de m’envoler de mes propres ailes. La vie n’a jamais été facile pour lui. Pour la publicité, c’est juste une campagne de prévention. Cela n’a rien à voir avec la politique. Par le passé, il avait craché sur 25 millions Fcfa. Pourquoi accepterait-il de se vendre pour une publicité où il a reçu 750.000 francs? Les gens qui critiquent ne comprennent. Un jour, ils auront des proches tués par le train, alors là ils demanderont à ce que la publicité de Malal soit encore diffusée. Il n’a jamais parlé de politique dans la publicité, il a juste demandé de faire attention à la forte électricité du train.
Votre morceau, «Noce» a fait un tabac d’où vous est venue cette inspiration ?
Dans la vie, il faut se contenter de ce que l’on a. La vie est compliquée si on veut qu’elle soit compliquée et simple si on la veut simple aussi. Il faut croire en soi et ne pas envier les autres et vraiment faire preuve d’humilité. Ce morceau, je l’ai écrit et enregistré quand j’avais une jambe cassée. Un ami m’a porté sur son dos, je suis allé enregistrer le morceau au studio, l’inspiration m’est venue tout naturellement.
Quels sont vos projets ?
Je vais sortir mon album cette année et passer à autre chose. J’ai sorti un pré album qui m’a valu quatre trophées. Je me donne à fond pour produire un très bon album, donner de bonnes énergies à tout le monde, et après je vais m’orienter de nouveau dans les études. Je veux écrire un livre et le faire sortir en même temps que mon album. Le livre parlera de ce que c’est réellement la « médiocratie », c’est à dire la philosophie de la rue. C’est quoi l’auto entreprenariat et qui sont les gens qui le font. Il ya des gens à qui la vie n’a pas fait de cadeaux, des gens qui n’ont pas réussi avec l’école, mais à force de persévérance et d’abnégations ont réussi dans la vie et sont à l’abri du besoin. A travers de petites ressources, ils ont réussi à se hisser au sommet de la classe sociale. Je suis en collaboration avec un label allemand, et si je ne voyage pas pour les besoins de mon travail, je compte pendant le Ramadan me consacrer exclusivement à l’écriture de ce livre.
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SONKO ASSURE ET RASSURE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le candidat de Pastef, attraction de cette campagne électorale, appelle les populations à rompre avec "un vieux système qui a pris le peuple en otage" depuis plusieurs décennies - VIDÉO EN WOLOF ET EN FRANÇAIS
Babacar Sadikh Sall et Lamarana Diallo |
Publication 03/02/2019
‘’Quand vous avez la chance d’être dans le cœur des sénégalais, vous n’avez pas besoin de dépenser beaucoup d’argent pour mobiliser des gens’’, a lancé Ousmane Sonko devant une foule acquise à sa cause. Le candidat du Pastef, conscient de pouvoir réaliser le coup de cette présidentielle, demande aux populations de faire le choix de la rupture avec un vieux système qui a pris le peuple en otage depuis plus de 59 ans.'' La victoire est à portée de main'', a-t-il scandé ce dimache à de nombresues reprises en levée de rideau de sa campagne électorale à la place des nations.
Voir la vidéo.
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GADIO, MILITANT DES GRANDS ENSEMBLES
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - L'ancien ministre des Affaires étrangères évoque sa relation avec Macky dont la vision pour le pays épouse ses idéaux de panafricanisme et de l'intégration africaine
Omar Niane et Madeleine Diallo |
Publication 03/02/2019
#Enjeux2019 - ‘’Le Sénégal ne peut pas réussir son émergence, déconnecté du reste des autres pays d’Afrique. Il faut que l’émergence soit un projet panafricain et que chaque pays la décline à sa manière’’, déclare Cheikh Tidiane Gadio. Pour l'ancien ministre des Affaires étranguères, au micro de Souleymane Kane dans les stdios de Sup'Imax, rien ne vaut une alliance dès lors que des idées sont convergeantes.
"Le président Macky Sall a dit que son deuxième mandat sera sous le sceau du panafricanisme et de l'intégration africaine. Je le crois", a-t-il déclaré, précisant n'avoir jamais monnayé son soutien avec qui que ce soit.
LE PR. ISSA SALL DU PUR, LA PROMESSE D’UNE SURPRISE TOUJOURS POSSIBLE
Ce n’est pas une insulte, un complément plutôt : le fondateur de l’Université du Sahel, un établissement d’enseignement privé dakarois, a été découvert avec les législatives de 2017 lors desquelles sa formation a fait plus que bonne figure
Dakar, 2 fév (APS) - Le professeur El Hadji Issa Sall, coordonnateur du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), a tiré des dernières législatives du 30 juillet 2017 la légitimité d’une ambition pour le Sénégal, en perspective de la présidentielle de février 2019 à laquelle il est candidat.
Ce n’est pas une insulte, un complément plutôt : le fondateur de l’Université du Sahel, un établissement d’enseignement privé dakarois, a été découvert avec les législatives de 2017 lors desquelles sa formation a fait plus que bonne figure.
La forte organisation dont a fait preuve le PUR à l’occasion a séduit et payé, avec à l’arrivée une place de troisième place et 3 députés au compteur à l’Assemblée nationale.
Officiellement créé le 3 février 1998, le PUR se veut le chantre du respect de la Constitution ainsi que des principes de la souveraineté nationale et de démocratie.
Avec pour devise "Justice-Développement-Solidarité", le PUR, peut compter sur l’aura et l’influence de son président, Serigne Moustapha Sy, guide spirituel des "Moustarchidines Wal Moustarchidates", un mouvement affilié à la tidjania sénégalaise, l’une des principales confréries musulmanes sénégalaises.
Le guide moral des "Moustarchidines Wal Moustarchidates" n’a donc pas manqué de bénir la candidature de El Hadji Issa Sall pour que nul n’en ignore, appelant les forces vives de la nation sénégalaise à accompagner son candidat pour "remporter ces élections".
M. Sall, député de la 13ème législature, a rendu hommage à son tour à feu Serigne Ahmed Tidiane Sy Al Maktoum, défunt khalife général des tidjanes et père du président du PUR, lors de son congrès d’investiture.
Une manière d’établir les filiations et de souligner la force des symboles, un appel du pied à l’endroit des nombreux adeptes d’un mouvement religieux réputé par son organisation, la discipline de ses membres et leur force de conviction. Des provisions dont on ne peut se priver à l’assaut d’une présidentielle.
"Nous sommes le seul parti dont le candidat n’est pas le président", a-t-il fait remarquer, exigeant dans la foulée "des élections indépendantes, libres et transparentes".
Le guide des moustarchidines est-il un président d’honneur ou le véritable président du PUR ? La présence de cet homme religieux très engagé dans les débats politiques amène les détracteurs du PUR à réduire cette formation politique à un "dahira", un simple rassemblement religieux.
Le candidat du PUR répond en assurant que son parti œuvre et compte s’inscrire plus que jamais dans l’édification d’une société juste et prospère soutenue par un développement intégral et intégré.
Cette vision s’inscrit dans une logique d’unification de toutes les couches sociales et de rassemblement de toutes "les forces vives de la nation", jure-t-il, pour l’avènement d’une société sénégalaise "bâtie sur le respect de ses valeurs et de sa culture".
La révélation des législatives 2017 espère de cette manière déjouer les pronostics, lui dont le programme tourne autour du développement humain et de la réduction des inégalités.
La construction citoyenne et la valorisation culturelle en constituent un autre axe, de même que la promotion d’une économie inclusive et durable portée par un secteur privé national "fort".