Elle aura tenu toutes ses promesses. Annoncée comme étant l’une des régions décisives avec Dakar et Diourbel à la course présidentielle, Thiès n’a pas déçu.
Les premières tendances confirment une forte avance de Idrissa Seck dans la ville. Mais le monde rural de Thiès n’a pas tout dit. Comme aux Législatives, il semble réserver un renversement, alors que Mbour et Tivaouane ont porté les couleurs beige-marron de Benno bokk yaakaar. Il faut dire, d’ailleurs, que les appétits farouches des lieutenants de Macky Sall comme Abdou Mbow, Alioune Sarr et Ciré Dia, Malick Mbaye, entre autres, ont semblé payer à bien des égards dans la capitale du rail qui n’est plus loin d’être imprenable.
La présidentielle de ce dimanche 24 février 2019 sera marquée par la participation de cinq candidats, un nombre plus faible en comparaison avec les présidentielles de ces dernières années
Dakar, 24 fév (APS) - La présidentielle de ce dimanche 24 février 2019 sera marquée par la participation de cinq candidats, un nombre plus faible en comparaison avec les présidentielles de ces dernières années.
Les électeurs sénégalais devront en effet choisir entre le président sortant, Macky Sall, candidat à sa propre succession, et ses quatre challengers, Madické Niang, Idrissa Seck, El Hadj Issa Sall et Ousmane Sonko.
Le scrutin était pourtant parti pour battre tous les records de candidatures. Dans les semaines précédant le dépôt des listes, divers chiffres, les uns aussi affolants que les autres, avaient circulé sur le nombre de candidatures.
Les informations circulant dans la presse laissaient entrevoir un scrutin dont l’organisation serait complexe tant le nombre de prétendants donnait le tournis.
Certains annonçaient en effet plus de 80 déclarations de candidatures, d’autres plus de 90, s’ils n’avançaient pas un chiffre supérieur à 100.
Mais pour nombre d’entre eux, ces velléités de candidature sont restées lettre morte, certains s’étant limités à retirer la fiche de parrainage.
La loi sur le parrainage, adoptée par l’Assemblée nationale le 19 avril 2018, stipule que tout candidat à la magistrature suprême doit être au préalable parrainé par au minimum 0,8 des électeurs et 1% au maximum.
Ce critère de validation a d’ailleurs eu raison de plusieurs candidatures dont les dossiers avaient franchi la porte du Conseil constitutionnel.
Le Conseil constitutionnel sénégalais a en effet rejeté 19 des 27 dossiers déposés en vue de la présidentielle de 2019, la plupart des recalés l’ayant été pour des motifs liés au parrainage.
Seuls donc le président sortant et quatre autres concurrents, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, El Hadj Sall dit El Hadj Issa Sall et Madické Niang ont pu remplir ce critère et briguer le suffrage de leurs concitoyens.
Il faut remonter aux années 80 ou 70 pour trouver l’exemple d’une élection présidentielle avec un aussi faible nombre de candidats. Par exemple, en 1983 et 1988, ils étaient respectivement cinq et quatre à présenter leur candidature.
La présidentielle de 1993, par exemple, avait été disputée par huit candidats : Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, Landing Savané, Abdoulaye Bathily, Iba Der Thiam, Madior Diouf, Mamadou Lô et Babacar Niang.
Un nombre identique à celui de 2000, année où Moustapha Niasse, Djibo Leyti Ka, Serigne Ousseynou Fall, Cheikh Abdoulaye Dièye et Mademba participèrent à leur première élection présidentielle.
Le scrutin présidentiel de 2007 avait vu s’affronter 15 candidats, dont Abdoulaye Wade, le président sortant, Abdoulaye Bathily, Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Idrissa Seck, Cheikh Bamba Dièye, Louis Jacques Senghor.
Il y avait aussi Talla Sylla, Robert Sagna, Doudou Ndoye, Modou Dia, Mame Adama Guèye, Mamadou Lamine Diallo, Alioune Mbaye.
En2012, lors de la deuxième alternance politique, ils étaient 14 à briguer le suffrage des Sénégalais.
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MAMI NYANGA, LA MILLIARDAIRE CAMEROUNAISE QUI NE CACHE PAS SES MILLIARDS
La richesse de cette battante n'est pas née ex-nihilo. Elle est partie de quelque part. Vendeuse de beignets de haricot, infirmière, puis revendeuse de pagne entre le Benin, le Nigeria et le Cameroun, elle a pu à se bâtir sa fortune à force de travail
Françoise Puene, cette camerounaise quinquagenaire communément appellée Mami Nyanga est une femme d'affaires propsère qui opère dans plusieurs domaines, notamment dans l'hotellerie. Propriétaire de plusieusr grand immeuble à Yaoundé, elle est une milliardaire décomplexée qui ne cache pas ses millirads parce qu'elle les justifie très facilement, dit-elle.
Femme androgyne, elle a un look très particulier, - veste cravate, haut talon, tête complètement rasée (boule à zéro)- et veut se faire respecter dans un environnement machiste. Mami Nyanga explique que c'est sa manière à elle de faire face à son milieu où les hommes ont tendance à vouloir l'écraser parce que femme.
La richesse de cette battante n'est pas née ex-nihilo. Elle est partie de quelque part. Vendeuse de beignets de haricot, infirmière, puis revendeuse de pagne entre le Benin, le Nigeria et le Cameroun, elle a réussi à se batir sa fortune en partant de rien. C'est à juste raison que Mami Nyanga est parfois très stupéfaite de voir personnes devenir brusquement riches sans aucun parcours alors qu' elle reste persudée qu'une fortune ne se constrtuit qu'avec le temps.
Généreuse, elle s'investit dans le sociale et se bat pour que les femmes et les jeunes suivent son exemple et prennent leur destin en main. Elle s'active aussi dans le renforcement des capacité de ses soeurs en termes de gestion de leur commerce ou petites entreprises.
Découvrez cette femme milliradaire au parcours atyptique.
« LE CNRA N'A PAS VOULU ACCOMPAGNER NOTRE ASPIRATION»
Sur les 5 candidats annoncés, seuls deux ont honoré le grand débat de leur présence. Il s’agit des candidats ousmane Sonko et Me Madické Niang. en marge de la rencontre, fadel Barro a tiré un bilan satisfaisant de la journée.
Le mouvement « Y EN A MARRE» s’estfélicité de la tenue de journée d’échange avec les candidats Ousmane Sonko et Me Madické Niang. « Nous avons beaucoup de satisfaction à l’issue de cette journée de marathon.
C’est une grande fierté d’être de cette jeunesse qui cherche à faire évoluer la démocratie. Nous regrettons le fait que le débat entre les candidats et Sunu Vote n’ait pas pu se faire. Le Cnra n’a pas voulu accompagner l’aspiration des activistes pour une démocratie calme, participative et apaisée. Néanmoins, tous les jeunes qui étaient sur les lieux depuis 09h sont restés toute la journée pour interagir avec les candidats » se réjouit, Fadel Barro, coordonnateur dudit mouvement.
Si le candidat Macky Sall avait décliné d’avance sa participation à cette journée, Idrissa Seck et Issa Sall ont brillés par leur absence. « Tous les candidats ne sont pas venus, mais c’est une satisfaction de démarrer avec deux candidats. Le président Issa Sall a eu l’honnêteté de dire au dernier moment qu’il ne pouvait pas venir. Il a néanmoins proposé de le faire en vidéo conférence, en envoyant une équipe technique.
Mais on a décliné, par soucis de mettre tous les candidats sur le même pied. Quant au Président Idrissa Seck, il avait confirmé, avant de changer d’avis au dernier moment.
Selon Fadel Barro, le but recherché a été atteint. « Ce débat a été une bonne expérience démocratique, une bonne expérience citoyenne. Grâce à ça, les citoyens ont compris que l’élection n’est pas seulement l’affaire des partis politiques. C’est aussi l’affaire des citoyens. C’est un signal fort pour la jeunesse africaine pour qu’elle comprenne qu’elle peut participer aux élections à sa manière », a ajouté le coordonateur du mouvement Y EN A MARRE.
« J'AI VOULU ARRETER LE FOOT ,JE N'AVAIS PLUS ENVIE»
A 28 ans, Salif Sané fait les beaux jours de Schalke 04 (d1 Allemagne).
Mais tout n’a pas été rose pour le défenseur international sénégalais. De nancy à Hanovre, en passant par Bordeaux, le frère de Lamine Sané (ancien joueur de Bordeaux qui évolue désormais aux uSA) a connu un parcours cabossé. dans unentretien accordé à So Foot, le joueur aux 27 sélections avec les «Lions» du Sénégal est revenu sur les moments pénibles de sa carrière.
il paraît que tu n'aimes pas les interviews?
Je ne suis pas trop un mec qui aime s’exprimer dans les médias. Je préfère parler sur le terrain. Depuis que j’ai commencé ma carrière, j’ai dû faire une ou deux interviews à peine.
Quand tu arrives à Bordeaux en 2009, tu croises emiliano Sala. Lui aussi venait d’arriver. tu t’en souviens ?
Franchement, c’était un super mec. Quand il est arrivé, il ne parlait pas très bien français, mais on voyait qu’il faisait déjà tous les efforts pour s’adapter. Le premier entraînement où je l’ai vu, sa combativité m’avait marqué, devant le but aussi. Et il était déjà là à aider tout le monde même s’il ne comprenait pas tout, c’était un chic type. J'ai aussi en mémoire un match de CFA contre je ne sais plus quelle équipe.Il avait marqué un but de la tête, c’était un boulet de canon ! Quand j’ai vu ce but, j’ai fait : « Ouaaaaaah, c’est qui ce mec ?»
Après Bordeaux, tu es allé à nancy. Quelle importance a eu Jean Fernandez dans ta carrière ?
Il a su me faire confiance à un moment où je n’avais pas tant d’opportunités que ça. J’avais signé un contrat pro, mais je n'avais fait que cinq matchs de Ligue 1. Donc miser sur moi comme ça, je pense que c’était vraiment quelque chose d’extraordinaire. Moi, ça m’a donné confiance en moi. Et par son savoir-faire et son expérience, il m’a beaucoup apporté.
C'est Fernandez qui t'a fait passer de milieu défensif à défenseur central ?
À la base, j’étais allé là-bas pour jouer arrière droit, mais au bout du deuxième ou troisième entraînement, le coach m'a dit que je n'avais rien à faire à ce poste-là : «Pour moi, tu es un milieu défensif, une sentinelle devant la défense. Arrière droit, oublie !». Et donc au premier match contre Montpellier, je joue six, à l’extérieur je me souviens. J’avais fait un bon match, même si on avait perdu. Et après ce match là, j’ai enchaîné.
C’est quoi la différence entre jouer au milieu et en défense pour toi ?
Je pense que quand tu sais jouer en sentinelle, ce n’est pas un problème de jouer en défense centrale. C’est à peu près le même poste, juste un cran plus haut, ce sont les mêmes caractéristiques.
Pourquoi être ensuite allé à Hanovre? tu n’avais pas d’autres offres ?
Hanovre, c’était le projet le plus concret. Le championnat allemand m’attirait, j’en avais parlé avec mon grand frère Lamine, j’en ai parlé avec ma famille, ils m’ont encouragé à tenter ce challenge.
Qu’est-ce qui t'a marqué quand tu es arrivé en Allemagne?
Les stades et les fans vivent vraiment le foot. Si tu compares à la France, ils sont dans le futur. Par exemple, les fans qui vont au stade, au minimum, ils connaissent la composition de toute l’équipe, ils savent qui joue où, et l’ambiance est extraordinaire. Cela fait six ans que je suis en Allemagne et je m’y plais beaucoup.
Lors de la saison 2014-2015, tu as eu un problème avec les dirigeants de Hanovre.
Non, je ne suis pas parti sans prévenir le club. En fin d’année, souvent, les clubs allemands organisent des matchs amicaux contre des équipes amateurs de leur région, et moi je les avais prévenus, c’était pour les qualifs de la Coupe du monde. A l’époque, je devais voyager avec l’équipe du Sénégal, et je ne pouvais pas jouer ces matchs. Ensuite, quand je reviens, ils me disent: «Non, tu devais rester, et du coup tu vas aller en équipe réserve». Je leur ai dit : «Ok, j’irai avec la deuxième équipe, il n’y a pas de soucis.» J’ai fait mes matchs avec l’équipe B, en essayant de rester le plus professionnel possible. Et ça a payé, je suis revenu dans le groupe après.
Ça ne t’a pas énervé ?
Au début, un petit peu. Les trois premiers jours, c’était dur quand même. Mais après, je me suis habitué. Je sais d’où je viens, donc ce genre de choses, ça ne peut pas m’abattre, et j’ai relevé la tête. En plus, j’avais ma famille derrière moi, ça m’a aidé à traverser ça.
Tu avais fait une belle saison avec Hanovre l’année dernière. Qu’est ce qui a été déterminant?
Je pense que je dois énormément au coach, André Breitenreiter. Dès qu’il est arrivé à Hanovre en 2017, il m’a dit de jouer au foot et de ne pas me prendre la tête, d’être moi-même quoi ! La manière dont il nous parlait faisait qu'on ne pouvait qu’être bon, on ne pouvait que progresser. Il nous motivait, il savait que s’il donnait un peu à l’équipe, l’équipe allaitlui rendre en retour. Il savait comment parler avec les uns et les autres et donner confiance, c’est ce qui m’a boosté.
Et comment on te motive ?
(Rires.) On me dit : «N’oublie jamais d’où tu viens», parce qu’il n’y a pas si longtemps, j’étais dans mon quartier à Lormont (à 10 kilomètres de Bordeaux, N.D.L.R.), et aujourd’hui je suis en Bundesliga, donc je profite tranquille.
À un moment, tu as même voulu arrêter le foot.Qu’est-cequi t’a fait changer d’avis ?
Quand j’étais à Lormont, j’allais jouer pour le plaisir, mais oui, à un moment, j’ai voulu arrêter, je n’avais plus envie, je n'allais plus aux entraînements. J’ai été à deux doigts d’arrêter, mais il y a un des coachs qui est venu me voir, il m’a dit qu’il fallait que je continue à bosser même si ce n'était pas facile. Il m’a relancé comme ça, et j’ai repris goût au foot. Mais ce n'est pas évident de percer si tard.
Tu as connu la coupe du monde avec le Sénégal. Comment as-tu vécu ce moment ?
Un mélange de fierté, de rêve de gosse qui se réalise, et après je suis fier que mes potes du quartier et ma famille aient pu rêver à travers moi. Quelqu’un du quartier qui participe à la Coupe du monde, ce n'est pas tous les jours que ça arrive. Et quand tu entres dans le stade pendant les matchs, c’est là que tu réalises vraiment, c’est impressionnant. Après, sur la compétition, il y a des regrets. Le match qui nous élimine, c’est le Japon. On mène deux fois au score, et finalement, on se fait éliminer à cause du fair-play. Ça a été une grande déception de ne pas passer le premier tour.
La première partie de saison à Schalke a été plutôt décevante non ?
Oui, je suis un peu déçu, avec le début de saison (5 défaites lors des 5 premiers matchs de Bun desliga, N.D.L.R.) qui a été très dur, c’était un truc de fou, on n’avait pas de chance, on se prenait des buts à la FIFA, des contres, et d’un coup,tu voyais le ballon au fond des filets, personne ne comprenait rien. Pendant un moment, je pensais même qu’on était maudits, mais depuis un certain temps, on fait de meilleurs résultats, j’espère que ça va continuer.
Qu’est-ce qui te marque le plus dans la méthode du coach domenico tedesco?
Il fait beaucoup d’analyses des adversaires. Par exemple, on ne jouera pas de la même manière contre Wolfsburg que contre le Bayern, on ne va pas jouer dans le même système. En fonction de ses analyses, il va nous dire sur quel côté on devra attaquer en priorité. Il analyse énormément l’équipe adverse, au niveau de ses forces et de ses faiblesses. C’est très très poussé.
À côté du foot, l'une de tes passions est le piano. Ça vient d'où ?
En fait, le piano, c’est un délire qui date, j’ai toujours kiffé. J’en ai acheté un et puis j’ai regardé sur YouTube comment les mecs faisaient. J'essaye de reproduire. J’ai commencé en 2012 lors de ma dernière année à Nancy.
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ATTAQUE ET VANDALISME CHEZ NOGAYE BABEL SOW
La jeune activiste panafricaniste Nogaye Babel Sow, engagée dans la lutte contre l'impérialisme occidental et franc CFA , militante pour la souveraineté de l'Afrique, a été victime d'une attaque à son domicile en s'abstenant juste pour 5 minutes
La jeune activiste panafricaniste Nogaye Babel Sow, engagée dans la lutte contre l'impérialisme occidental et franc CFA , militante pour la souveraineté de l'Afrique, a été victime d'une attaque à son domicile alors qu'elle ne s'était absentée de sa maison que juste 5 minutes.
Sortie déposer la poubelle, c'est à son retour qu'elle note que qu'un intrus a visité sa maison et a trouvé que des verres à boire ont été cassés chez elle et son teléphone de service emporté. Le malfaiateur n'avait pas vraissemblablement besoin d'objets de valeur en tant que tel. Ce n'était pas un voleur car la personne semblait plutôt beuacoup plus intétessé par les données contenues dans le téléphone de la jeune étudiante.
La police contactée ne semblait pas avoir du temps pour régler ce genre d'affaire. Ce qui choque Nogaye Babel Sow. Après cet acte de vandalisme et de vol, suivi de l'attitude de la police, elle a contacté l'équipe de SeneNews qui est allé constater la situation à son domicile et recueillir sa réaction. Regardez !
LE CAMBRIOLEUR DE ABY NDOUR RISQUE 10 ANS DE TRAVAUX FORCÉ
Association de malfaiteur,violence et voies de faits
Boubacar Diallo a fait face aux juges du Tribunal de la chambre criminelle de Dakar pour association de malfaiteurs, violences et voies de faits, vols multiples et coups et blessures volontaires ayant entraîné une Itt de 12, 15 et 18 jours. Il est accusé d’avoir cambriolé la maison de la chanteuse Aby Ndour et en court 10 ans de travaux forcés. La chambre criminelle rendra sa décision le 5 mars prochain.
Boubacar Diallo est dépeint comme le chef de gang des voleurs qui écumaient les quartiers Sacré-Cœur, la Foire et les Libertés. Ce jeune homme qui habite Hlm Grand Yoff, faisait régner la terreur dans ces zones. La dernière victime de sa bande est la chanteuse Aby Ndour. Les gardiens de Sacré-Cœur ont monté une brigade pour enfin mettre hors d’état de nuire cette bande de malfaiteurs. Dans la nuit du 27 au 28avril 2014, quatre vigiles qui patrouillaient à bord d’une voiture de couleur noire ont aperçu, à hauteur de l’immeuble Ferdinand Coly, trois personnes avant de foncer sur elles. Les deux ont pris la clé des champs tandis que Boubacar Diallo s’est arrêté comme s’il ne fait pas partie de la bande de malfaiteurs. Attaqué par les vigiles, il a brandi les armes qu’il détenait par devers lui pour résister. Il avait une machette, un couteau et une bombe à gaz.
C’est ainsi qu’il a asséné à l’un des vigiles des coups de couteau à la jambe et dans la paume de la main. Malgré tout, il ne s’en est sorti pas vainqueur. Les vigiles ont réussi à le tenir en respect avant de le conduire à la police. Devant les enquêteurs, il a soutenu qu’il a été interpellé par les vigiles au moment où il se rendait à Dakar. C’est ainsi, dit-il, qu’une querelle a éclaté entre eux. Il s’agit des vigiles nommés Mamadou Diagne, Moustapha Diop et Souleymane Sy. Ils se sont retrouvés avec des blessures ayant entraîné respectivement des itt de 12, 15 et 18 jours.
A la barre de la chambre criminelle de Dakar, l’accusé a retourné sa veste en niant les faits qui lui sont reprochés. Il explique que ce jour-là, il revenait d’un «Thiant» et cherchait un taxi pour rentrer chez lui. «Tout d’un coup, une voiture noire s’est arrêtée devant moi à Liberté 6 Extension. Les occupants m’ont intimidé l’ordre de les suivre. J’ai dit niet et ils m’ont frappé. L’un d’eux détenait un couteau qu’il a voulu m’asséner, mais je l’ai esquivé et il a poignardé son ami. A la suite de cela, ils m’ont conduit à la police pour m’accuser d’avoir asséné un coup à l’un d’eux», argue-t-il avant d’ajouter que les limiers ont corsé le dossier. «Je ne peux pas me battre contre 3 personnes alors que je n’étais pas armé. Ils avaient une voiture et étaient au nombre de quatre. La machette appartenait aux vigiles», s’est-il dédouané encore.
N’empêche, le juge lui a fait savoir que les vigiles ont déclaré dans l’ordonnance de renvoi qu’il est le chef des agresseurs dans la zone de Sacré-Cœur et Liberté, 1,2,3,4,5 et 6. «Même votre mère a dit que vous avez pris le mauvais chemin. Vous avez même commis un vol dans la maison de Aby Ndour», lui rappelle le président de la chambre criminelle. Mais l’accusé campe sur sa position et dément.
Selon le maître des poursuites, plusieurs vols ont été commis par l’accusé et sa bande dans le courant de l’année 2014, sans qu’ils ne soient arrêtés. Pour lui, la tentative de vol ne souffre d’aucune contestation. Aussi, a-t-il de- mandé la requalification des faits en tentative de vol en réunion ayant entraîné des blessures et de retenir aussi le délit d’association de malfaiteurs. «Il n’y a pas eu de blessure à son encontre, c’est la raison pour laquelle, je requiers 10 ans de travaux forcés», dit-il. Me Abdoulaye Tall, conseil de la défense, soutient qu’il ne se retrouve pas dans le réquisitoire du parquet. Selon lui, il y a des incohérences qui militent en faveur de l’acquittement de l’accusé. «Les multiples vols ne peuvent pas être imputés à mon client. Mieux, il n’a jamais nié la bagarre. On ne l’a pas surpris en train de voler, donc cette thèse ne peut en aucun cas être retenue», a déclaré la robe noire qui plaide l’acquittement. Délibéré le 5 mars prochain.
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Voter est une étape, savoir choisir le bon candidat en est une autre et nous avons hélas collectivement failli jusqu’ici dans nos choix. -LAMINE NIANG
D’ici quelques jours, les Sénégalais se rendront aux urnes pour choisir celui qui sera aux commandes de notre nation les cinq prochaines années. Cinq années à l’échelle humaine, c’est 1825 jours pendant lesquels nous devrons vivre avec les conséquences de notre choix. Décision déterminante donc au moment d’insérer le bulletin de vote dans l’urne et qui aura sans nul doute un impact immense sur notre vie et sur celle de nos concitoyens. Notre responsabilité individuelle est alors engagée,
À la lumière de notre rang peu enviable comme 25ème pays le plus pauvre au monde, il est clair que nous n’avons pas réussi, depuis notre accession à l’indépendance, à faire des choix éclairés sur le type de dirigeant qu’il nous faut. Les régimes se succèdent et se ressemblent dans leur incompétence à mettre le Sénégal sur la voie du développement inclusif pour toutes les composantes de sa population. Voter est une étape, savoir choisir le bon candidat en est une autre et nous avons hélas collectivement failli jusqu’ici dans nos choix.
En effet, à l’heure du bilan après sept années de gouvernance sous Macky Sall, nous constatons amèrement que la pauvreté est encore plus criarde au sein de population et n’eût été l’apport financier régulier des émigrés sénégalais, la situation sociale serait encore plus dramatique. De la santé à l’éducation, en passant par le revenu des ménages et la sécurité des populations, les souffrances de la population n’ont nullement été abrégées, bien au contraire elles ont été exacerbées. Qui n’avance pas recule, dit-on. Alors, nous ne pouvons souffrir de revoir un retour au pouvoir de la Coalition Benno Bok Yakaar élargie aux transhumants politiques à la recherche perpétuelle de strapontins.
En sanctionnant le régime libéral en 2012, nous pensions mettre fin au népotisme, aux nominations politiques, à l’impunité des coupables de détournement de fonds publiques, à l’inféodation de la justice au pouvoir exécutif, à l’endettement chroniques de notre État et aux dépenses publiques de prestige. Malheureusement, le mal semble systémique et profondément ancré. Ce n’est pas par la simple substitution d’hommes et de femmes façonnées à partir du même moule que les changements attendus surviendront.
Après tant d’années de déception, la rupture avec l’ordre établi est inévitable si nous souhaitons réellement voir un nouveau Sénégal. Un pays où l’égalité des chances est garantie quelle que soit notre origine sociale. Un pays capable de scolariser, garder et même ramener ses travailleurs les mieux formés. Un pays qui cesse de promouvoir la médiocrité et qui retrouve les valeurs perdues de ngorr, de jombb et de ligueey.
Des cinq candidats en lice pour prendre les rênes du pouvoir, seule la Coalition Sonko Président nous semble incarner une réelle volonté de changement devant l’immobilisme ambiant. Le programme Jotna proposé aux Sénégalais renferme les gages d’un véritable changement de cap permettant d’asseoir des institutions fortes au service exclusif du citoyen ancré dans des valeurs rétablies.
Nous savons tous que le mal de notre démocratie inachevée réside en partie dans notre système hyper présidentialiste. Un homme à la tête du pays à qui on confère tous les pouvoirs quasi divins, aussi bien dans le destin des carrières de ses semblables qu’il a entre ses mains que les fonds astronomiques mis à sa disposition qu’il peut utiliser de façon discrétionnaire et sans aucune forme de comptabilité.
Pour y remédier, la mesure courageuse dans le programme Jotna de supprimer les fonds politiques de la présidence pour les remplacer par des fonds spéciaux réglementés constitue une première rupture dans la démarche de bonne gouvernance. Que le président de la république ne soit plus le chef de son parti politique pour se prémunir de toutes les conséquences négatives que cela implique en termes de conflits d’intérêts de nomination partisane en est une autre.
Pour les postes de haute direction, accepter de laisser un comité spécial se charger de choisir les meilleurs candidats selon des profils objectifs basés sur la compétence, l’ancienneté et l’éthique reste également une décision majeure dans la panoplie des promesses contenues dans ce programme.
À l’heure où les plus grands pays du monde se protègent devant la mondialisation économique sauvage et les nombreuses pertes d’emplois que cela occasionne, promouvoir le patriotisme économique et la préférence nationale démontre d’une véritable vision pour que le fruit de nos efforts collectifs profite d’abord à nos compatriotes. Par l’option affichée et largement argumentée d’une industrialisation de notre économie, permettant par ricochet l’éclosion de véritables capitaines d’industries, nos agriculteurs, nos pêcheurs, nos éleveurs et nos artisans ne seront plus réduits à de simples producteurs de produits sans aucune valeur ajoutée, se contentant par conséquent d’être parmi les couches les plus pauvres de notre population.
Le slogan Jotna li niepp bok niep jotsi est prémonitoire devant la quantité des ressources pétrolières et gazières que notre pays est appelé à exploiter dans un futur proche et qui ne doit pas être au bénéfice exclusif de multinationales étrangères et d’une minorité de privilégiés locaux. En plus de soutenir le financement endogène de nos grands projets infrastructurels, l’exploitation du pétrole et du gaz doit constituer un tournant historique dans l’éradication totale de la pauvreté.
Il serait illusoire de penser que cela est possible si nous remettons le pays entre les mains de ceux qui ont toujours laissé l’or de Sabodola, le zircon de Diogo et le phosphate de Taïba nous filer sous le nez. Voilà des années que ces ressources minières sont exploitées dans notre sous-sol et que les zones qui abritent ces mines restent d’ailleurs parmi les endroits les plus pauvres de notre pays. Quelle irresponsabilité! Chassez le naturel, il revient au galop, dit le proverbe.
En faisant de la bonne gestion de nos ressources naturelles son cheval de bataille politique au sein de l’opposition, l’espoir est permis qu’Ousmane Sonko, en tant président de la république, veillera à la bonne redistribution des richesses produites par le gaz et le pétrole.
Si Macky Sall est reconduit au pouvoir ou qu’une coalition formée de politiciens professionnels lui succède, il y a fort à parier qu’une oligarchie, appuyée par des lobbies étrangers puissants, prenne le contrôle définitif de notre pays et que le pouvoir corrupteur de l’argent détermine l’avenir de notre nation.
Le 24 février, nous ne devrons pas rater une nouvelle fois ce tournant décisif dans la marche de notre pays pour l’obtention définitive de sa souveraineté alimentaire, économique et culturelle. Nous avons le potentiel naturel et humain pour y arriver. Ce qui nous a fait défaut depuis notre accession à l’indépendance c’est le choix d’un leadership éclairé, incarné par un dirigeant intègre, courageux et visionnaire.
Un homme qui n’a jamais été emprisonné pour avoir détourné des fonds politiques ou cité dans une quelconque affaire de détournement de deniers publics.
Au-delà des formules rhétoriques lancées pendant cette campagne électorale et des chapelets de promesses contenues dans les programmes, prenez aussi une minute pour interroger le parcours des cinq candidats qui sollicitent notre confiance les cinq prochaines années.