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27 novembre 2024
People
KHOUDIA DIOP, NOUVELLE AMBASSADRICE DE FENTY BEAUTY
La sénégalaise de 22 ans , connue sur le célèbre réseau social américain Instagram sous le pseudonyme de» la déesse de la mélanine» est désormais la nouvelle ambassadrice de la nuance fond de teint, la plus foncée de la marque de cosmétiques
Rihanna , la créatrice de la marque Fenty Beauty vient de porter son choix sur une nouvelle égérie du fond de teint de ladite marque. Cette dernière est Khoudia Diop, un mannequin sénégalais.
La sénégalaise de 22 ans , connue sur le célèbre réseau social américain Instagram sous le pseudonyme de » la Melanin Goddess « ou en » la déesse de la mélanine » est désormais la nouvelle ambassadrice de la nuance fond de teint, la plus foncée de la marque de cosmétiques » Fenty Beauty« . Cette nomination se révèle comme un coup de main pour la carrière de Khoudia Diop car cette dernière voulait depuis le début de sa carrière se blanchir la peau et ce, durant son adolescence au Sénégal.
Le mannequin tout content, affirme avoir trouvé son bonheur dans la nuance #498, la plus foncée des dix nouvellement rajoutées ce mois. « Des fois, sur les plateaux des séances photo, les maquilleurs n’ont pas la teinte qui me convient. Et ça me fait me sentir comme si l’industrie ne me représentait pas. Je ne trouve pas cela juste, car tout le monde veut se sentir représenté», dixit-elle sur Instagram. Il faut noter que le début a été difficile pour le jeune mannequin, mais sa persévérance et son acharnement ont payé le prix.
Par ailleurs, la beauté africaine qui est à cheval entre New York et Paris, attire l’attention de tous aujourd’hui avec sa beauté naturelle ainsi que la couleur de sa peau. Mannequin de profession, Khoudia Diop a été connue du grand public en 2016. Elle a non seulement captivé l’attention de tous, mais reçoit également des propositions de travail dans le secteur de la mode.
«LES MOTIVATIONS DE MA SORTIE CONTRE OUSMANE SONKO…»
Baba Hamdy occupe le devant de la scène depuis un bon moment. Il a été très critiqué sur sa virulente sortie contre le candidat à la présidentielle et leader de Pastef, Ousmane Sonko. Bien entendu certains n’ont pas apprécié son intrusion sur le terrain de la politique. Dans cet entretien, il revient sur ses motivations et surtout sa vision de la situation actuelle du pays et l’environnement musical.
M. Hamdy, vous avez fait une sortie pour parler de Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de février prochain. Qu’est –ce qui motive cette sortie d’autant plus que vous évoluez sur le terrain musical ?
Comme je l’ai dit et je tiens à le préciser. J’ai toujours apprécié Ousmane Sonko. Cependant, il faut qu’il descende sur terre et m’écoute attentivement. Il commet trop d’erreurs de communication. Je persiste et je signe, il faut qu’il arrête de tirer sur tout ce qui bouge.
N’est- ce pas un peu prétentieux de votre part d’émettre votre opinion sur ce volet communicatif ?
Pas du tout ! Il est vrai que c’est la première réaction que les gens auront et Sonko lui –même se fera une telle appréciation. Il va se dire que Baba Hamdy est trop petit pour me donner des conseils en communication. Il faut qu’il change. Il ne peut pas s’ériger en justicier et regarder tout le monde de haut. Cela le dessert considérablement. Il faut qu’il prenne en compte tout cela. Qu’il sorte de sa bulle et s’entoure de personnes ressources qualifiées pour le conseiller. Il n’a pas le droit de commettre ces erreurs de débutant. Son discours va- t- en guerre et nihiliste ne peut pas prospérer. Un jour ou un autre, cela va se retourner contre lui. Je le suis depuis ses débuts à l’Assemblée nationale. Dès que je l’ai vu intervenir à Hémicycle, je me suis dit qu’il ira loin et qu’il fera encore parler de lui. En qualité de jeune et de porteur de voix et aussi jeune de la même génération que lui, je peux bel et bien m’autoriser à livrer mon opinion.
Comment donc appréciez-vous les réactions négatives de votre sortie sur la toile ?
Je peux bien comprendre que ses partisans ne puissent se gêner à me descendre sur la toile. J’ai la chance d’avoir l’occasion d’être interviewé par des journalistes et d’être diffusé partout à travers le monde. Les partisans de Sonko qui m’attaquent n’ont pas cette possibilité et je les comprends très bien. Néanmoins il faut qu’ils acceptent que les autres aient des visions différentes des leurs. Je ne peux pas m’offusquer de ces réactions épidermiques, cela ne peut m’empêcher de donner mon avis.
Mais Baba sur quoi vous basez vous pour parler ainsi de Sonko ?
Je suis un citoyen et j’ai bien le droit de donner mon avis. Même si beaucoup de gens l’ignorent, je me déploie beaucoup dans le domaine de la communication. C’est ce qui me donne le droit de dire objectivement ce que je pense.
Vous attaquez Sonko et prenez la défense de Youssou Ndour…
Je vais encore le dire et le répéter. La personne de Youssou Ndour représente beaucoup de choses. Youssou Ndour a carrément dit au président Hollande d’éviter d’utiliser l’émigration clandestine pour se faire réélire. Il a osé dire non aux Français. En 2008 au G8, Youssou a encore tapé fort en disant à Tony Blair, Georges Bush et Merkel d’éponger la dette du Sénégal qui s’élevait à plus de deux mille milliards. Je connais bien Youssou Ndour et je sais qu’il aime profondément le Sénégal. C’est un grand Monsieur qui fait partie des cents hommes les plus influents du monde. Récemment, il a dit qu’il était déçu de certaines choses faites par le gouvernement. Il a fait face à Diouf en défendant Mademba Sock. Il a fait face à Wade en s’opposant au troisième mandat au péril de sa vie. Il a bravé les lacrymogènes et manifesté pour mener ce combat.
Oui, mais Ousmane Sonko lui reproche de ne pas payer des impôts…
Mais cela ne veut pas dire grand-chose. Sonko était Inspecteur des Impôts, mais pas le plus grand manitou de la boite. Il ne pouvait pas tout savoir. Si vraiment Youssou était favorisé à ce point, il n’aurait pas fermé Jololi. Personne ne doit tirer sur Youssou Ndour. Au-delà de son patriotisme, il faut savoir qu’il s’est beaucoup battu pour le rayonnement du Sénégal et de l’Afrique. Il a posé énormément d’actes courageux et porteurs pour défendre son pays et son continent.
Est – ce cependant une raison de s’attaquer à Sonko ?
Non, je n’attaque pas Sonko. Encore une fois, je n’ai rien contre lui. Cependant, il doit éviter certaines maladresses. Il faut qu’il soit plus tolérant et moins passionné. Qu’il fasse preuve de grandeur. Sonko, qui est dans la posture d’un éventuel futur président, ne doit pas être revanchard. A titre d’exemple, je vais vous citer deux cas. Quand Cheikh Yérim Seck parlait de lui comme un phénomène, tous ses partisans avaient applaudi des deux mains. Pourtant quand le même Cheikh Yérim a été un peu critique en affirmant que les élections ne se gagnent pas sur Internet, il a été attaqué de toutes parts par les partisans de Sonko. Il y a aussi son attitude et ses attaques contre Ahmet Khalifa Niass lors du décès de Sidy Lamine. Il aurait pu faire preuve de grandeur et éviter de descendre à ce niveau. Encore une fois, je ne suis pas d’accord avec lui sur sa manière de communiquer.
Mais quand tout le monde s’y met en l’attaquant de de toutes parts, cela pourrait être considéré comme une diabolisation de l’individu…
Vous savez tous que la politique n’est pas une affaire d’enfants de chœur. Sonko est bien inspiré de jouer la carte de la victimisation. Cependant, il ne faut pas aussi prêter le flanc et en faire un martyr. Le peuple sénégalais est assez mature pour choisir librement son candidat.
Seriez- vous devenu un partisan du pouvoir ?
Pas du tout ! Je suis plutôt un fin observateur de la vie politique de mon pays. Parce que je suis un citoyen qui travaille pour participer, tant soit peu, au développement de mon pays. Je ne vais pas faire de la propagande pour personne. J’ai mon opinion et mes convictions politiques, mais je ne suis pas un politicien. Il n’est pas question de parler de mon vote personnel ou du candidat que je vais soutenir. Je suis conscient que ce n’est pas à moi de faire ou dire certaines choses en faveur ou non d’un candidat.
Comment percevez-vous cette tension post-électorale ?
Je vais vraiment être sincère en affirmant que les choses auraient pu se passer autrement. Les invectives et les insultes n’ont pas leur place sur le champ politique. Mais j’aime beaucoup l’attitude du président Macky Sall qui ne répond jamais à ce genre de propos. Il en est de même pour Youssou Ndour. Je ne cautionne pas la démarche trop belliqueuse des hommes politiques sénégalais. Ils oublient souvent l’intérêt général du pays. Ils sont dans de bonnes conditions et oublient les souffrances du bas peuple. Il faut oublier la politique politicienne et éviter d’installer le pays dans une campagne électorale permanente. Il faut que les politiciens se rapprochent du peuple et s’occupent un peu plus des désirs du peuple. Que l’on évite d’user et d’abuser de ce genre de propos irresponsables qui pourraient brûler ce pays.
Vous êtes musicien, que vous inspire le single Sai Sai de Keurgui qui fait l’actualité ?
Je dois d’abord dire que Keurgui est un groupe de rap composé de deux personnes que je respecte énormément. Le rap a sa spécificité et généralement les rappeurs parlent beaucoup avec le cœur. Ils lancent souvent des cris du cœur. Je ne vais donc pas me hasarder à les descendre ou à critiquer leur travail. Cependant, à leur place, je n’aurais pas certainement usé des mêmes mots. Mais encore une fois, il faut bien essayer de comprendre la philosophie et la manière de voir les choses des rappeurs.
Wally Seck vous a publiquement félicité. Qu’est- ce qui pourrait expliquer son geste ?
Wally Seck est mon jeune frère et on s’entend très bien. Cela ne me surprend pas de lui. J’ai bien compris et saisi le sens de son message. Il a été grand en citant mon nom à plus de trois reprises. Il a eu l’humilité de reconnaitre que j’ai, tant soit peu, contribué à l’essor de sa carrière. Non content de dire que j’ai écrit « Mirna », il est revenu sur les autres morceaux que j’ai écrits pour lui. Je lui souhaite vraiment le meilleur et lui exprime toute ma gratitude. Le temps m’a donné raison car j’ai toujours dit que Waly est un grand Monsieur. J’ai écrit pour plus d’une cinquantaine de personnes et rares ont été parmi ces cinquante ceux qui le mentionnent. Encore un fois, il a fait preuve de grandeur et il ira loin. Il a le talent pour faire de très grandes choses.
Que pensez-vous de ses frictions avec Pape Diouf et des derniers développements de cette concurrence ?
Je ne vais pas trop m’étendre sur le sujet. J’avais refusé de parler de cette affaire. Mais comme des autorités comme Hadji Mansour en ont parlé, je vais juste me limiter à quelques observations. Il y a bien de la concurrence dans la musique. Mais il faut que cette concurrence soit saine. Je dois saluer le geste de Wally qui est en train de prendre du galon. Je suis aussi très à l’aise pour parler de Wally et de Youssou Ndour. Ce sont des gagnants et je respecte ce qu’ils font. Maintenant pour revenir aux relations entre Wally et Pape Diouf, il faut éviter de verser dans la vulgarité en disant certaines choses susceptibles d’envenimer les relations. Je suis pour la concurrence mais que cela se fasse dans les normes. Je condamne surtout ces gens qui enregistrent les artistes, juste pour attiser les tensions. Il faut éviter de verser dans la délation. Cela ne nous mène nulle part.
Vous avez été souvent critique avec la Sodav. Votre opinion a-t-elle changé ?
(Il coupe) Je ne vais pas fuir la question ou mettre de gants. J’ai entendu que le chef de l’Etat a décidé de mettre à la disposition de la Sodav la faramineuse somme d’un milliard. Mais à mon humble avis, je dois demander aux autorités d’être plus vigilantes. Je n’ai rien contre les dirigeants de la Sodav, mais il faut que les choses se passent dans les règles. Cet argent doit être bien géré et il faudra que les artistes sentent bien ces avantages. Je ne suis pas d’accord sur la démarche adoptée par les dirigeants de la Sodav. Il faut qu’ils nous respectent plus en nous consultant. Ils ne peuvent pas défendre nos intérêts et nous snober. Cela n’a rien de personnel. Ils doivent nous consulter et nous demander notre avis sur tout ce qui se passe dans cette boite.
En votre qualité d’acteur respecté de la musique, quel regard portez-vous sur la musique sénégalaise ? Quels sont également les artistes qui vous ont marqué durant l’année écoulée ?
Il y a encore beaucoup de choses à faire. Je suis très exigeant et très critique. Actuellement, il m’arrive rarement d’éprouver certaines sensations en écoutant nos chanteurs. Il y a des chanteurs comme Youssou Ndour, Thione Seck et Viviane qui arrivent toujours à me toucher au plan mélodiques et me surprendre à lancer un « Ndeysane ». Par rapport à l’artiste qui s’est illustré, je dois avouer que c’est Coumba Gawlo Seck qui a produit l’album de l’année. Il y a aussi des chanteurs comme Adiouza et Pape Birahim qui sont vraiment capables de me faire frémir de temps en temps.
PAR AMADOU DIAW
PENSER LE FUTUR DE NOTRE CONTINENT
L’université invente l’avenir. Elle participe, selon la belle expression de Souleymane Bachir Diagne, à «l’usine de fabrication de l’avenir». Elle produit ceux qui vivront ce futur, ceux qui l’inventeront. Elle produit les acteurs décisifs de l’avenir
La Tribune Afrique |
Amadou Diaw |
Publication 24/01/2019
L’université invente l’avenir. Elle participe, selon la belle expression de Souleymane Bachir Diagne, à «l’usine de fabrication de l’avenir». Elle produit ceux qui vivront ce futur, ceux qui l’inventeront. Elle produit les acteurs décisifs de l’avenir. Pour cela nous devons dessiner la société de demain. Et les apprentissages adaptés. Ceci sans linéarité aucune.
Au moment où l'Afrique pense ses «devenirs», au moment où partout sur le Continent les acteurs demandent à être écoutés autrement, peut-être devons nous à notre tour, décideurs, experts divers et donneurs de leçons nous poser ? Peut-être entendrons-nous les savoirs s'élever en s'enracinant dans leur terre nourricière d'Afrique ? Certainement, entendrons-nous une invitation à une Université repensée à partir de l'Afrique et pour le Monde ? Et à notre tour, nous répondrons : «Oui, ensemble, bâtissons une Université nourrie des valeurs africaines !».
Au-delà la France, partenaire historique, demain la Finlande pour ses innovations pédagogiques ; l'Allemagne pour son système dual ; puis Singapour ; la Corée ; puis d'autres. Oui, nous devrons nous abreuver aux meilleures sources. Une Université africaine ouverte, parce que l'Afrique, berceau de l'humanité, a tant à apporter à un monde si complexe. Une Université africaine ouverte, parce que multilingue. Le français et l'anglais, langues aujourd'hui, on ne peut plus africaines, « butins de guerre », mais aussi le swahili et le pular, joyaux linguistiques de l'Afrique. Ainsi et seulement ainsi, nous irons au-delà des frontières héritées ; nous abattrons les murs séparant les mondes francophone et anglophone, lusophone et hispanophone.
Oui, ensemble, bâtissons une Université, rendez-vous du donner et du recevoir ! Une Université qui abat les murs et qui les remplace par des ponts.
L'Université invente l'avenir. Elle participe, selon la belle expression de Souleymane Bachir Diagne, à «l'usine de fabrication de l'avenir». Elle produit ceux qui vivront ce futur, ceux qui l'inventeront. Elle produit les acteurs décisifs de l'avenir. Pour cela, nous devons dessiner la société de demain. Et les apprentissages adaptés. Ceci sans linéarité aucune. Le service à la communauté y aura une place de choix. Le vrai Plan Marshall pour l'éducation aura pour fondement le «Mécénat Temps», à travers une forte politique de services à la communauté. Ainsi, nous bâtirons une Université dont la seule et unique préoccupation n'est pas l'étudiant, mais la société dans son ensemble.
Oui, ensemble, bâtissons une Université fabrique des devenirs !
L'Afrique est plurielle. C'est ce qui fait sa richesse. D'où l'importance de bâtir un espace éducatif riche de cette diversité. Et à ce moment, aux jeunes africains d'aller au-delà de leur traditionnelle zone d'évolution. Un modèle de mobilité universitaire bien pensé, d'abord régional, puis couvrant le Continent sera la voie idéale pour construire une Afrique unie. «Nous devons ouvrir le Continent à lui-même et le transformer en une maison de pouvoir», dit Achille Mbembé. Oui, le Continent doit être transformé en un vaste espace de circulation, dans un monde multipolaire.
Oui, ensemble, bâtissons une Université plurielle par la mobilité de ses étudiants !
Nos systèmes éducatifs sont en crise. Nous nous attelons tous à y remédier. L'école doit être pensée de fond en comble. A mon humble avis, la solution réside dans une rupture forte dans la pédagogie appliquée. Il faut repenser les contenus ; penser l'enseignant du futur. Là est le mal. Disons-le ! Le chercheur émérite, le concepteur de cours, le scénariste des enseignements et l'animateur en salle ne peuvent être une seule et même personne. Ce n'est plus possible. Anticipons !
Oui, ensemble, bâtissons une Université anticipative !
Tout l'avenir de l'intelligence dépend de l'éducation et plus précisément, des enseignements en tout genre que reçoivent les esprits. L'université ne doit pas se contenter d'être une fabrique de diplômés, son enseignement ne doit pas se résumer à distribuer ce que Valéry appelle des «comprimés de sciences». Elle doit plutôt, selon la belle expression de Cheikh Hamidou Kane, «lier le bois au bois». Elle doit parachever ce qui s'est fait ailleurs et notamment dans les familles ; contribuer à donner du sens à l'action humaine ; élargir les perspectives qui s'offrent à l'humanité et non les limiter, comme nous y conduisent malheureusement trop d'idéologies et de paradigmes prédateurs.
Oui, ensemble, bâtissons une Université créatrice de valeur, et pas seulement de valeur ajoutée !
La relation entre la jeunesse et l'université est souvent appréhendée dans un sens unique : c'est l'université qui offre -des formations, des perspectives professionnelles, etc. Et c'est la jeunesse qui reçoit. Et si pour une fois, l'université acceptait de recevoir de la jeunesse ? Il émerge de plus en plus en Afrique une jeunesse africaine créative, engagée, décomplexée, ambitieuse, toutes qualités qui font aujourd'hui plutôt défaut -osons le dire !- à l'université africaine. Et si l'université se mettait à l'écoute de la jeunesse du Continent ? Et si l'université, pour une fois, se mettait elle-même à l'école, pour apprendre des jeunes qui ont tant à donner et à enseigner, mais que l'on ne prend malheureusement pas le cas d'écouter ?
Oui, ensemble, bâtissons une Université qui apprend de sa jeunesse !
L'Université africaine que nous voulons bâtir ensemble se veut donc Concentré des valeurs africaines, Rendez-vous du donner et du recevoir, Fabrique des devenirs, Espace pluriel par la mobilité de ses étudiants, Espace d'anticipation, en quête de sens et d'Humanisme, à l'écoute de la jeunesse. Ainsi, ensemble nous aurons fabriqué le citoyen du XXIe siècle au sein d'une université attractive où aux côtés des Africains, étudiants et enseignants européens, asiatiques, américains, tous ensemble, s'abreuveront à la source de l'Humanité.
Président du Forum de Saint-Louis
LES GROSSES FORTUNES FÉMININES DU CONTINENT
En 2019 encore, Isabel dos Santos et Folorunsho Alakija sont les seules femmes qui y figurent avec des fortunes dont l’évolution dans le temps affiche une tendance baissière
La Tribune Afrique |
Ristel Tchounand |
Publication 24/01/2019
Outre la première marche du podium ou les grands changements, la présence féminine éveille particulièrement la curiosité dans le classement Forbes des milliardaires africains. En 2019 encore, Isabel dos Santos et Folorunsho Alakija sont les seules femmes qui y figurent avec des fortunes dont l’évolution dans le temps affiche une tendance baissière.
Femmes, Africaines et milliardaires ! A 45 ans et 68 ans, l'Angolaise Isabel dos Santos et la Nigériane Folorunsho Alakija sont les seules figures féminines du cercle des milliardaires africains relevé annuellement par Forbes avec des fortunes respectivement estimées au 4 janvier 2019 à 2,3 milliards de dollars et 1,1 milliard de dollars.
Isabel dos Santos, 2ème femme noire la plus riche au monde
Pour la septième année consécutive, Isabel dos Santos est considérée comme la femme la plus riche d'Afrique et la deuxième femme noire la plus riche au monde derrière l'Américaine Oprah Winfrey qui règne sur 2,6 milliards de dollars de dollars en 2019, soit seulement 3 millions de plus que la businesswoman angolaise.
Repérée par le magazine américain en 2012, elle est absente de la sélection des milliardaires noirs publiés en mars, mais apparaît en novembre dans la liste des 40 personnalités les plus riches du Continent. C'est donc en 2013 qu'Isabel dos Santos est explicitement classée parmi les fortunés en milliards de dollars. L'année d'après, ses avoirs grimpent à 3,3 milliards de dollars. Un pic inédit, faisant d'elle la femme noire la plus riche au monde devant l'américaine Oprah Winfrey. Depuis lors, sa fortune tend à reculer, restant toutefois au-dessus des 2 milliards de dollars.
Isabel dos Santos
Sa richesse, Isabel dos Santos la doit aux multiples investissements réalisés dans divers secteurs dans son pays et à l'étranger. En Angola, elle est l'actionnaire majoritaire d'Unitel, le leader de la téléphonie mobile du pays et détient une importante participation dans Banco BIC Angola, l'une des principales banques du pays, sans parler de ses intérêts dans le pétrole, le diamant, les infrastructures et plus récemment dans l'Agrobusiness. Au Portugal, Isabel dos Santos est également impliquée dans diverses entreprises dont la quatrième banque du pays, la Banque portugaise d'investissement BPI, l'opérateur de télévision par câble et de télécommunications NOS, la société pétrolière et gazière Galp Energia ou encore la société énergétique Efacec.
Isabel dos Santos
Fille aînée de l'ex-président angolais José Eduardo Dos Santos, cette mère de quatre enfants s'est retrouvée au cœur de la polémique en 2017 suite à sa nomination -par son père encore en exercice à l'époque- à la tête de la société pétrolière nationale, la Sonangol. L'étau se resserre autour d'elle avec le départ du pouvoir du patriarche en septembre 2017 et l'arrivée de son successeur Joao Lourenço. Avec le nouveau pouvoir de Luanda, Isabel dos Santos se prête alors à un véritable bras de fer suite à la résiliation de ses contrats et au retrait de l'Etat du capital de certaines de ses entreprises comme Efacec au Portugal.
Lors d'un entretien exclusif avec La Tribune Afrique, elle dénonçait des « décisions motivées par des considérations politiques ». Alors que l'emprisonnement en septembre dernier de son frère -Jose Filomeno dos Santos- laissait présager une sombre période pour elle, l'investisseuse angolaise semble depuis tirer son épingle du jeu. Ingénieur de formation, la femme d'affaires a toujours fait prévaloir -face à ses détracteurs- ses compétences et son savoir-faire.
Depuis que la tempête s'est estompée autour d'elle, Isabel dos Santos a fait du partage d'expérience son nouveau cheval de bataille, régulièrement remarquée dans des forums et conférences à travers le monde, comme à l'Africa Summit 2019 organisé par le Parlement européen à Bruxelles début janvier.
Folorunsho Alakija, une baronne du pétrole nigérian
Aux côtés de la businesswoman angolaise, la Nigériane Folorunsho Alakija complète le duo des femmes milliardaires d'Afrique. Baronne du pétrole, la deuxième femme la plus riche d'Afrique -qui entretient également de bons rapports avec les autres milliardaires nigérians (photo)- a fait fortune en devenant, il y a une vingtaine d'années, l'une des premières nigérianes à investir dans ce secteur cœur-battant de l'économie de son pays jusqu'à lors dompté par les multinationales.
Alakija
Cette sexagénaire native d'Ikorodu -dans l'Etat de Lagos- fait ses premiers pas en entreprise dans les années 1970, après une formation en secrétariat au Royaume-Uni. L'International Merchant Bank of Nigeria l'embauche pour assister son directeur général. Avec le temps, la jeune secrétaire gravit les échelons et fini par rejoindre la trésorerie de la banque. En y découvrant le back-office du business, Alakija peaufine son idée de projet d'entreprise personnelle. Passionnée de mode, elle retourne en Grande-Bretagne pour une formation spécialisée et ouvre ensuite son entreprise de design à Lagos. Un an plus tard, elle est sacrée meilleure designer de l'année.
L'aventure pétrolière d'Alakija débute en 1993, lorsqu'elle décroche sa première licence sur un bloc pétrolier de 250 000 hectares, abandonné par de nombreux investisseurs pour la complexité son exploitation. C'est ainsi que naît son entreprise Famfa Oil. Et cet investissement voulu hautement risqué s'avère être le jackpot qui propulsera la femme d'affaires nigériane sur le toit du monde. Plus tard en effet, le bloc se révélera extrêmement prometteur. C'est d'ailleurs grâce à l'évaluation de ce dernier qu'Alakija déclasse un temps en 2012, Oprah Winfrey sur le trône de la femme noire la plus riche du monde. Cependant absente des classements des milliardaires africains de Forbes, l'entrepreneure nigériane y apparaît finalement en 2014 avec une fortune estimée à 2,5 milliards de dollars. Depuis les avoirs de celle qui est également investie dans le secteur nigérian de l'impression tourne autour du milliard de dollars.
Fortune Folorunsho Alakija
Alakija a fait le buzz l'année dernière en finançant le mariage de l'un de ses fils au Royaume-Uni pour près de 5 millions d'euros. Par ailleurs philanthrope engagée, la femme d'affaires nigériane est connue pour ses multiples actions au bénéfice des veuves et orphelins.
Le déroulé de l'année 2019 dira si Folorunsho Alakija sera ou non maintenue dans le classement 2020, elle dont l'évaluation de la fortune n'a jamais aussi basse que cette année avec 1,1 milliard de dollars. Mais sur une estimation conservatrice des cours du pétrole autour des 50 dollars cette année, voire plus, une appréciation de sa fortune ne serait pas étonnante. Pour sa part, Isabel dos Santos semblait menacée suite à ses conflits avec le nouveau gouvernement angolais, mais depuis que les relations semblent apaisées, ses affaires suivent normalement leur cours. 2020 sera-t-elle l'année de nouveaux entrants féminins dans le petit club des milliardaires africains ?
VIDEO
LES PRIORITÉS VUES DE CASAMANCE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Les attentes sont nombreuses mais les populations de Vélingara ont comme priorités, la santé, le transport et l'insertion des femmes et des jeunes dans la vie économique - VIDÉO EN PUULAR
Boubacar Badji et Oumar Niane |
Publication 23/01/2019
#Enjeux2019 - Les populations de la commune de Vélingara sont très partagées sur les différentes politiques à mettre en œuvre pour sortir leur commune de la précarité. Sur les questions liées à la santé, au transport, ou encore la politique de l’emploi des jeunes et l’insertion des femmes, les avis sont partagés.
Voir la vidéo en pulaar.
LA LISTE DÉFINITIVE DES CANDIDATS À LA PRÉSIDENTIELLE EN EXERGUE
La publication, par le Conseil constitutionnel, dimanche, de la liste définitive des candidats retenus pour le premier tour de l’élection présidentielle, prévu le 24 février prochain, est largement commentée par les quotidiens ce lundi.
La publication, par le Conseil constitutionnel, dimanche, tard dans la soirée, de la liste définitive des candidats retenus pour le premier tour de l’élection présidentielle, prévu le 24 février prochain, est largement commentée par les quotidiens parvenus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Conseil constitutionnel a confirmé la liste provisoire de cinq candidats qu’il avait publiée le 13 janvier. Il s’agit notamment du président de la République sortant, Macky Sall, et des opposants, Idrissa Seck, Cheikh Issa Sall, Madické Niang et Ousmane.
La juridiction a dans le même temps rejeté les recours qui avaient été introduits par d’autres candidats après l’invalidation de leur candidature, à l’image de Khalifa Ababacar Sall et de Karim Maïssa Wade.
’’Confirmation du cinq majeur’’, mentionne Enquête dont la Une est illustrée de photos des candidats retenus par le Conseil constitutionnel, étalant chacun un large sourire.
’’Aucune surprise. Le Conseil constitutionnel, comme on pouvait s’y attendre, a envoyé balader les requérants qui l’avaient saisi aux fins de revenir sur sa décision initiale du 13 janvier’’, souligne le journal dans ses colonnes.
’’Cinq prétendants pour le trône’’, affiche de son côté le journal L’AS qui s’intéresse aux raisons invoquées par la juridiction pour invalider les candidatures de l’ancien maire de Dakar et du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.
’’Le Conseil constitutionnel a soutenu que, même si le rabat d’arrêt (recours juridique) peut être formé contre un arrêt de la Cour suprême, il ne peut être assimilable à un deuxième pourvoi en cassation qui aurait pour objet d’amener les Chambres réunies, compétentes pour en connaître, à exercer un contrôle normatif ou disciplinaire sur l’arrêt rendu par l’une des Chambres de la Cour suprême’’, fait savoir la publication, qui reprend les motivations invoquées par le Conseil constitutionnel.
S’agissant du recours en validation de la candidature de Karim Wade, la juridiction a motivé son irrecevabilité par le fait que le Code électoral ’’n’ouvre le droit à réclamation qu’aux seuls candidats et qu’Oumar Sarr, son mandataire, n’était pas habilité à le faire’’, croit savoir le journal.
Ces deux candidats déclarés à ce scrutin ont la particularité d’avoir écopé des condamnations judiciaires qui leur enlèvent le droit de briguer les suffrages des Sénégalais.
Karim Wade a notamment écopé d’une condamnation à six ans de prison et à une amende de 138 milliards de francs par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), tandis que l’ancien responsable socialiste de la capitale purge actuellement une peine de cinq ans pour ’’escroquerie’’, entre autres, dans sa gestion de la Caisse d’avance de sa mairie.
A ce sujet, Sud Quotidien s’exclame : ‘’Khalifa et Karim mis à l’écart !’’. ‘’Ces deux prétendants au fauteuil présidentiel ne participeront pas à l’élection présidentielle de février. Ainsi en a décidé le Conseil constitutionnel qui a rendu public la liste définitive des candidatures validées au scrutin de février’’, indique le journal.
La même information est rapportée par Le Témoin qui rend compte également des réactions suscitées par l’arrêt définitif de la liste des candidats. ‘’Il n’y aura pas d’élection dans ce pays’’, fulmine l’avocat Amadou Sall, un responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS, oppostion).
Ce à quoi, Seydou Guèye, membre du parti au pouvoir (Alliance pour la République, APR), rétorque : ‘’Je comprends l’amertume de Me Sall’’. A ce propos, Me Khoureyssi Ba, un conseil de l’ex-maire de la capitale qualifie l’éviction de son client de ‘’la plus grande conspiration politique de l’histoire du Sénégal’’.
’’Le miracle n’a pas eu lieu’’, affiche de son côté Walf Quotidien qui s’attendait visiblement à une invalidation définitive des candidatures de Khalifa Sall et de Karim.
’’Le miracle tant attendu par les candidats recalés et qui avaient déposé un recours n’a pas eu lieu. Le Conseil constitutionnel a juste confirmé la décison qu’il avait prise la semaine dernière en ne validant que cinq candidatures sur vingt-sept. C’est maintenant officiel. Seuls Macky Sall, Issa Sall, Madické Niang, Idrissa Seck et Ousmane Sonko prendront part à la présidentielle du 24 février’’, fait observer le journal.
A ce propos, Le Quotidien use d’images et de chiffres pour résumer cette actualité en affichant à sa Une les photos des cinq candidats retenus par le Conseil conseil constitutionnel, accompagnées du jeu de mots : ’’Cinq sur cinq, Karim et Khalifa déboutés’’.
L’ABÉCÉDAIRE DE LA BEAUTÉ DES PEAUX COLORÉES
« Beauté Black » est paru il y a quelques temps déjà. Cependant, Beautés d’Afrik ne pouvait faire l’impasse sur ce petit guide de la beauté noire vue par Sonia Rolland, Miss France 2000, et Sandrine Jeanne-Rose, fondatrice des Instituts Kanellia
« Beauté Black » est paru il y a quelques temps déjà. Cependant, Beautés d’Afrik ne pouvait faire l’impasse sur ce petit guide de la beauté noire vue par Sonia Rolland, Miss France 2000, et Sandrine Jeanne-Rose, fondatrice des Instituts Kanellia.
Beauté Black est le titre du petit manuel, coécrit par Sonia Rolland et Sandrine Jeanne-Rose, consacré à la beauté des peaux colorés. De la pointe de vos cheveux jusqu’au bout de vos orteils, pas un mètre carré de peau n’est épargné par ses deux références en matière de beauté : Sonia Rolland, Miss France 2000, et Sandrine Jeanne-Rose, fondatrice des Instituts Kanellia. Elles n’oublient ni vos dents ni les régimes et prennent soin de vous secouer un peu avec quelques exercices de gymnastique.
Vous saurez tout sur les caractéristiques particulières de votre peau et de vos cheveux en des termes relativement simples, même si elles ne font pas l’impasse sur les termes scientifiques qui sont d’ailleurs expliqués à la fin du livre. Vous saurez ainsi, par exemple, que les pellicules chez les Noirs sont dues à une sécheresse du cuir chevelu. Ce qui provoque une desquamation excessive de celui-ci (élimination des cellules mortes, ndlr), d’où les pellicules. C’est exactement le contraire chez les Européens. Les pellicules sont le résultat chez eux d’un cuir chevelu gras.
Nouveau livre de chevet
Beauté Black est à lire comme un petit quid. Vous cherchez des informations sur votre type de peau, les soins du visage, sur ce qu’il faut faire pour vos cheveux, mains ou ongles ? Ou plus prosaïquement, vous vous demandez quoi mettre dans votre trousse de maquillage ? Il vous suffit juste de trouver la bonne page. Un livre bien organisé, étayé des « conseils de Sandrine », de « secrets de grands-mères » qu’on regrette de ne pas pouvoir appliquer pour certains. Mais aussi des annotations sur des thèmes précis comme les vergetures, disgracieuses mais signes de fertilité. En somme, un livre à maintenir à portée de main.
Autre point fort : Black Beauté ne se contente pas d’énumérer platement et de condamner sans appel tous nos soucis beauté mais il tente de nous apporter quelques solutions. Préférer le défrisage à chaud (avec un fer) à celui avec les produits chimiques qui, mal utilisés, mettent nos cheveux dans tous leurs états. Les plus mauvais notamment. Ne pas garder les tresses, ce que nous adorons, plus d’un mois, et attendre 15 jours pour renouveler l’expérience sont autant d’ébauches de solutions.
PAR ARAM FAAL
DES IDÉES REÇUES SUR LES LANGUES AFRICAINES
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - L’Afrique, berceau de l’écriture ne doit pas se complaire dans cette station d’oralité - La translittération des textes initiée à l’Ifan devrait être poursuivie dans toutes les universités du pays
#Enjeux2019 - Au cours des années, on a pu comprendre à travers certains écrits de philosophes qu’il y aurait « des insuffisances et des manquements » qui selon eux, pourraient constituer des entraves à la conception de traités de philosophie en langues africaines. On a ainsi parlé de l’absence de verbe être, de l’étroitesse du vocabulaire, en particulier la pauvreté en noms abstraits, de l’oralité etc. Dans ce contexte, l’annonce du philosophe Souleymane Bachir Diagne de préparer avec ses collègues un ouvrage en langue wolof constitue une rupture hautement appréciable. Une telle réalisation devrait contribuer efficacement à la démocratisation du savoir. Dans les lignes qui suivent, il s’agira de voir où en est le wolof à propos de ces questions de prétendus manquements et insuffisances.
Le problème du verbe être
On peut dire que le wolof a plusieurs verbes être.
am : verbe d’existence
li nga wax am na / li nga wax amul : « ce que tu dis est/ ce que tu dis n’est pas »
am na gaynde guy nelaw ci nit ku nekk ci yéen « il y a (il existe) un lion qui dort dans chacun d’entre vous»[1]
am na ñu yor kurus, ñee di waxtaan « il est des gens qui ont un chapelet, d’autres sont en train de causer[2]»
b) di et ses variantes y ~ doon : verbe d’identification
- mëneefu laa ñàkk, yaa dig noo, yaa di ndox, di dugub, « on ne peut pas être en manque de toi, tu es le souffle vital, tu es l’eau, tu es le mil[3]»
- nekk : peut être synonyme de am et di et variantes dans certains cas : yàgg nañu leen wax ne pàrti politig pas-pas la jëkk a nekk, door a nekk kayitu juddu[4].
- li ko njaatigeem tuumaal nekkul « ce dont son patron l’accuse n’est pas (n’existe pas).
Précision sur di et ses variantes
Di et ses variantes peuvent être des verbes ou des marques d’une action inachevée. Lorsqu’ils sont verbes, ils sont suivis d’un nom, comme dans les exemples yaa dig noo, yaa di ndox, di dugub. Lorsqu’ils marquent une action inachevée, ils sont suivis d’un verbe comme dans : mu di dox, di dox. Doon peut être le passé de di, marque d’une action inachevée comme dans : Xeet wi la doon dajale[5] « il rassemblait le peuple », mais il peut être aussi un verbe, variante de di dans certaines conditions, notamment en fin de phrase : lii nga boq lu mu doon ? ; sa doom jigéen lay doon.
Les prétendus manquements au niveau du vocabulaire et des noms abstraits
Les moyens d’élargissement de la langue sont nombreux, avec une très grande productivité : alternance consonantique, affixes, composition de mots etc. Quelques exemples : sàcc /càcc, liggéeykat, xel-ñaar… L’utilisation massive du wolof dans la presse a ramené à la surface ou généré des formations comme jàmmoo « faire la paix, taskatu xibaar « journaliste », daw-làqu « réfugié », jaa-jëfal « remercier ». S’y ajoute que des suffixes comme -in, -aay, -te, -eel, -aange … forment essentiellement des noms abstraits : mbégte « plaisir », weexaay « blancheur », doxin « démarche », pastéef « détermination », nobeel « amour », naataange « prospérité », door « commencer », ndoorte « commencement ».
Pour ce qui concerne le langage scientifique, il appartient au spécialiste concerné de proposer des traductions appropriées à sa discipline, sur la base de la langue générale. C’est ce qu’a fait Cheikh Anta Diop avec son article : "Comment enraciner la science en Afrique[6]". Le vocabulaire scientifique que l’illustre savant a utilisé a été collecté et publié dans Lexique scientifique bilingue français-wolof / wolof-français[7].
L’oralité
Au début elle était là pour tous, mais au fil du temps, avec les progrès technologiques certains peuples sont vite passés à l’écrit. L’Afrique, berceau de l’écriture ne doit pas se complaire dans cette station d’oralité. C’est d’ailleurs ce qu’avaient compris certains foyers religieux et aussi des érudits de toutes confréries du Sénégal, en produisant une abondante littérature avec les caractères arabes ou wolofal. C’est vrai que la translittération de ces textes, initiée à l’Ifan Cheikh Anta Diop avec des auteurs comme Moussa Ka et Serigne Mbaye Diakhaté devrait être poursuivie dans toutes les universités du pays pour les mettre à la disposition des utilisateurs francophones. Il y a aussi les auteurs utilisant les caractères latins regroupés sous l’aile des pionniers qui ont créé en 1958, à Grenoble, le premier syllabaire de langue wolof Ijjib wolof. Parmi eux on trouve des intellectuels francophones mais aussi des personnes non instruites en français mais formées à l’alphabétisation. Les productions répertoriées sont d’une qualité et quantité grandissantes. Au vu de tout cela, on peut dire que la littérature écrite ne se porte pas mal.
En conclusion, le wolof n’est pas concerné par ces prétendus manquements.
Précédemment linguiste à l’I’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN) Cheikh Anta Diop, Aram Faal est membre fondatrice de l’Organisation sénégalaise d’Appui au Développement (OSAD), une ONG qui travaille dans le domaine de l’alphabétisation. Elle a participé dans ce cadre, à la realisation de plusieurs manuels didactiques, relatifs à la lecture-écriture, à la santé, au calcul, etc.
Deux ensembles M et N sont équivalents si à un élément de M correspond un élément et un seul de N, et réciproquement. Le caractère commun à tous les ensembles équivalents est leur nombre cardinal (leur cardinal), leur puissance, c’est-à-dire le nombre de leurs éléments.
Ñaari mboole M ak N weccikoo nañu, su fekkee ne doom boo jël ci M mën koo méngale ak benn doom kott ci N, te boo tukkee ci doomi N wuti yoy M, ba tey muy noonu. Màndarga mi mboole yu weccikoo bokk mooy seen limub dayo (seenub dayo), seen kàttan, maanaam seen doom yi, menn mu nekk ci ñoom.
Les deux activistes et rappeurs, Thiat et Kilifeu, connus pour la virulence de leurs textes depuis l’existence de ce groupe qui a vu le jour à Kaolack, ont encore frappé fort en faisant sautiller les tympans des gens proches du pouvoir. A la veille de la présidentielle de février 2019, ils ont récidivé en sortant un brulot qui a fait beaucoup de bruit. Le Témoin a rencontré les deux têtes brulées du rap Galsen à leur fief de l’Unité 15 des Parcelles Assainies. Ils ont encore fait feu de tout bois en tirant à boulets rouges sur le régime en place tout en s’en prenant aux transhumants qui sont tout simplement qualifiés de « boubous golos »( singes). Entretien…
Le Conseil Constitutionnel vient d’arrêter sa liste à la présidentielle. Ils sont cinq comme l’avait prophétisé le Premier ministre Mahammad Boun Abdalah Dionne. Cela vous inspire quoi ?
Thiat : Cela ne nous inspire aucune confiance ! Nous nous attendons à tout avec ces gens- là. Tout est fait pour essayer de détourner le vote des Sénégalais. Maintenant, il faut savoir que nous avons toujours été déterminés à faire réfléchir les Sénégalais, tout en les invitant à sécuriser leur vote. Il y a trop d’actes posés qui font que rien ne pourrait nous surprendre venant de ces gens – là. Cependant, il ne faut pas baisser les bras. Il faut tout faire pour contrecarrer leurs funestes plans. Ils sont prêts à tout pour conserver leurs avantages. Cela ne nous surprend pas, mais je trouve que déjà, avec cinq candidats, rien n’est joué. Macky Sall ne peut pas nous imposer toujours ses points de vue.
Pourtant une députée de la mouvance présidentielle a livré, avant l’heure, les résultats de la présidentielle, créditant Macky de 57% des voix. Ça ne vous parait pas suspect surtout que Président dit partout que c’est plié ?
Thiat: Comme je vous l’ai dit, ils le font pour se donner bonne conscience. Et surtout, essayer de tromper encore le peuple. Ils ont éliminé Karim Wade et Khalifa Sall. Et à ce stade, il faut vraiment que le peuple se réveille pour les dissuader de continuer ces basses et viles pratiques. Macky Sall sait pertinemment que si tout se déroule normalement sans qu’il ne triche, il ne pourra même pas accéder au second tour. Encore une fois, il faut que le peuple soit très vigilant en sécurisant son vote. Ils ont tout fait pour retenir les cartes des électeurs qu’ils jugent hostiles. Vous savez indubitablement qu’un président sénégalais ne doit pas faire campagne. C’est son bilan qui doit parler à sa place. Macky Sall n’a rien fait et il n’a pas de bilan. La preuve, avec ce TER qu’on réceptionne mais dont l’inauguration est reportée au mois de mai, c’est un vrai scandale. Comment peut- on injecter mille deux cents milliards sur ce machin. D’autant plus que ce coût exorbitant ne se justifie nullement. Le Maroc a réussi à avoir le même TER à moindre prix et sur une plus longue distance. De qui se moque- t-on ?
Kilifeu : Macky Sall est en train de saboter et de détruire tous les acquis démocratiques de ce pays. A force de manœuvrer, il a éliminé des adversaires. Le PS et le PDS ne seront pas partants pour ces élections. C’est très grave et assez révélateur de l’état d’esprit de ces gens- là.
Pensez-vous tout de même que l’on aura droit à des élections apaisées ?
Thiat : Tout dépend de la détermination du peuple, car ces gens - là sont prêts à tout pour les acquis indument arrachés au peuple. Je suis sûr que les choses vont bien se passer et il sera balayé. Macky Sall ne peut atteindre en aucune façon le second tour. Il n’a aucune possibilité de gagner les élections. Tu ne peux pas perdre à Touba, au niveau de la diaspora, à Ziguinchor et d’autres grandes villes, et penser une seule fois gagner des élections. Il n’aura même pas 19% et il le sait. Il ne pense qu’à voler ces élections et tout le monde sait que ce n’est plus possible au Sénégal. Le peuple va sortir et voter en masse pour le faire partir malgré toutes ces manœuvres. Il faut sortir de ces considérations qui disent que oui, il a acheté des chars, il va faire un forcing. Rien ne pourra arriver à ce peuple déterminé à en finir avec Macky Sall.
Kilifeu : Moi je pense qu’il faut prendre en compte cet aspect. Après tout, ce sont eux qui disposent de l’appareil et ils ont tout fait pour faire de la rétention de certaines cartes au niveau des zones qui leur sont défavorables. Donc, il faut être très vigilant et les surveiller comme du lait sur le feu. Ils sont prêts à tout pour conserver ce pouvoir. Il faut donc voter et le sécuriser. De ce fait, le réveil sera très brutal pour lui. Il va découvrir qu’il est très impopulaire.
Mais si on en est là, à qui la responsabilité ?
Thiat : La responsabilité est collective et il faut que chacun joue son rôle. Nous avons toujours joué notre partition
Quid de l’opposition ?
Thiat : L’opposition joue son rôle car ses membres sont des sentinelles très attentives. Je pense vraiment que les hommes et femmes qui sont dans l’opposition jouent leur rôle et je ne pense pas qu’ils soient passifs. Ils sont en train de se battre et cela va porter ses fruits. Il ne faut pas que les gens doutent de la portée de leurs actions. Avec un pouvoir comme cela, il faut un marquage à la culotte et ne rien leur céder. C’est ce que l’opposition fait de manière assez responsable.
Et le mouvement « Y en a marre » ? On ne vous sent pas comme en 2012 où vous occupiez le devant sur le terrain de la contestation ?
Thiat : « Y’en a marre » n’a jamais baissé les bras. Il faut savoir que ce n’est pas « Y’en a marre » qui nous a révélé au monde. Donc, nous avons tout planifié. « Y’en a marre » est devenu plus fort. Nous sommes plus forts que l’Etat du Sénégal. Nous donnons de l’espoir et ce gouvernement a fini de tuer l’espoir au sein de la population. En 2012, c’était un combat plus ou moins court car cela a duré juste une année. C’était donc plus intense sur une période qui va de janvier 2011 à février 2012. Là, il s’agit d’un long bail de sept années. Nous n’avons jamais baissé les bras. Un an après l’arrivée au pouvoir de Macky Sall, nous avons tiré la sonnette d’alarme en rappelant « Gor Sa Waxx Jaa » et d’autres sons du même genre. Nous avons voté « Non » au referendum et nous avions dénoncé le parrainage. Nous ne sommes pas contre le parrainage en tant que concept, mais c’est la manière dont cela a été imposé à tout le monde que nous avons dénoncée et l’histoire a encore une fois fini par nous donner raison.
Abordons votre très controversé single pour lequel on vous dit avoir manqué du respect au Président de la République. Vous n’avez pas dépassé les limites du tolérable ?
Thiat : C’est avant tout une œuvre artistique citoyenne pour une contribution du groupe Keur Gui à la veille des joutes électorales. Cela doit être très bien compris ainsi. Rien n’a été inventé, nous avons juste relaté des faits indéniables. Nous avons servi de caisse de résonance. C’est notre contribution en tant qu’artistes engagés. C’est le véritable bilan de Macky Sall que nous avons dressé à travers ce son et personne ne peut réfuter nos dires. Nous avons juste fait le bilan du règne du « Macky ». Le terme « Saï Saï » se justifie amplement. On se rappelle du fameux tube qui parlait de « Saï Saï » et cela n’a jamais choqué. Il posait des actes de « Saï Saï », et on le taxait de « Saï Saï ». Il nous avait promis cinq ans et il fait sept ans. Donc c’est un « Saï Saï ». Il avait dit que son frère ne sera jamais impliqué dans la gestion de l’Etat, il ne l’a pas respecté. Donc, c’est un « Saï Saï ». Il condamnait la transhumance et il est entouré de « boubous golos » (singes) transhumants. Donc c’est un « Saï Saï ». C’est juste un terme qui peut signifier vicieux, coquin, malicieux. C’est de la malice que d’éliminer certains opposants. C’est de la malice que de dissoudre de grands partis politiques. Il faut que les gens fassent la part de choses, nous avons fait le bilan d’un homme qui nous avait promis monts et merveilles et nous lui rappelons juste ses promesses. Pourquoi s’offusquer de ce terme quand même ? Les imams « mange mil » qui le condamnent usent toujours du même mot. Il faut juste appeler un chat par son véritable nom. Et c’est ce que nous avons fait en toute responsabilité. Il faut arrêter ! Il n’y a rien de grave et c’est la triste vérité.
Kilifeu : Il faut que les gens respectent notre intelligence. Nous sommes des artistes. Nous avons opéré une prise de conscience. A l’âge de seize ans, on faisait face à un maire omnipotent et cela nous a valu des déboires. Notre rap sert à conscientiser et à sensibiliser. Et cela est encore patent dans ce titre qui dérange parce qu’il est assez véridique.
Apparemment vous semblez être déçus de Macky Sall ?
Thiat : Non, il faut savoir que, honnêtement, nous n’avons jamais attendu grand- chose de Macky Sall. Quelqu’un qui a été au cœur de l’ancien régime de Wade durant neuf ans, ne peut pas se lever un beau jour pour changer et se muer en saint. Cela fait seize ans que Macky Sall est impliqué dans ce système pourri. Il ne fait que réciter des leçons bien assimilées tout en faisant pire. Car il est entouré de singes transhumants et de pilleurs invétérés qui n’ont aucune honte à jouer et s’amuser avec nos maigres ressources. Il faut que cela cesse ! Il ne peut donc nous décevoir. On savait à quoi s’attendre dès le départ. Vous savez qu’au lendemain de son élection, il nous a reçus et il nous avait proposés des postes au niveau de certains ministères. Nous avons poliment décliné. Il nous a lui- même avoué que nous lui avons ôté une grosse épine du pied car tous les ralliés de « la vingt cinquième heure » lui réclamaient des postes. Nous avions adopté cette attitude pour garder notre liberté et notre indépendance de jugement que nous n’allons échanger pour rien au monde.
Qu’est- ce qu’il vous avait dit lors de votre rencontre à votre quartier général en 2012 ?
Macky n’a jamais essayé de nous corrompre et il faut que cela soit clair. Il voulait nous inviter à ses côtés et on a décliné son offre. Nous lui avions juste demandé de nous livrer notre récépissé et il avait effectivement accepté. Mais il a fallu attendre la veille de l’arrivée d’Obama pour que l’on nous délivre notre récépissé.
L’actualité c’est Sonko qui est combattu de partout par des bras armés du pouvoir. Votre position ?
Je crois que cela n’a rien de surprenant venant de la part de ce régime spécialiste en diabolisation. Il faut maintenant que Sonko réponde à toutes ces graves accusations. Il nous doit la vérité car il aspire à nous diriger. Il n’a pas le droit de laisser trainer ce genre de bruit. Il faut qu’il éclaire la lanterne des Sénégalais. Personnellement, je l’attends au tournant et je pense qu’il va s’atteler très rapidement à éclairer la lanterne des Sénégalais. Il faut qu’il lève définitivement ce doute.
Kilifeu n’échappe pas à ce lynchage, l’administrateur de la Der (Délégation pour l’entreprenariat rapide) , Pape Amadou Sarr a révélé qu’il a bénéficié d’un financement de sa structure. N’est-ce pas une façon de vous discréditer aux yeux de l’opinion ?
Kilifeu : Cela me fait sourire ! Ce régime est maitre de la manipulation, du dénigrement et de la diabolisation. Cela ne nous surprend pas. Il se trouve que je suis membre de la direction d’une société qui se déploie dans la location et la vente de voitures. C’est dans ce cadre que nous avons bénéficié d’un prêt de quinze millions de la part de la DER. Cela n’a rien à voir avec Kilifeu en tant qu’artiste. (Il cite le nom de la société et celui du directeur). Je suis très à l’aise pour parler de ce sujet et je défie encore quiconque de prouver que j’ai reçu indument de l’argent. C’est un prêt avec un taux de 7% que nous devons et allons rembourser comme nous l’avons toujours fait.
Thiat : Et encore, sachez que ce n’est pas la première fois que la société en question bénéficie de ce prêt. Le Directeur ou l’Administrateur de cette DER a juste voulu discréditer Kilifeu. Mais il a enfreint une règle élémentaire en levant un secret bancaire. Ce qui est déplorable et très mesquin. Il faut donc savoir que nous n’allons pas rester les bras croisés. Et ce quidam qui a sorti cette énormité, uniquement pour nous nuire, va bientôt avoir de nos nouvelles car nous n’allons pas laisser passer cet affront.
Le président de la République vous accuse également d’être influencés par des Ong pour des insultes. Votre position ?
Thiat : C’est vraiment grotesque et pathétique à la fois. Quand un président de la République s’autorise à affirmer ces inepties, cela nous montre vraiment son niveau intellectuel. S’il l’affirme de façon aussi grotesque, c’est certainement qu’il est influencé par Macron et les Français à qui il a tout vendu presque au franc symbolique. Que pense- t-il alors de tous ces avantages offerts à ces multinationales françaises comme Total, Eiffage, Boloré etc. Il faut vraiment arrêter…
Pour terminer cet entretien, pouvez- vous décliner vos prochains chantiers
Thiat : Nous allons sortir un album très explosif qui sera titré « Secrets d’Etat ». Pour ce faire, nous irons à l’étranger enregistrer ce brulot. Nous avons décidé de faire un don de soi de notre personne à notre peuple et nous nous attendons à toutes sortes de représailles. Il faut que les gens sachent que nous avons vraiment le courage de nos opinions. A cause de nos idées, nous avons été emprisonnés sous Abdou Diouf et arrêtés sous Wade. Rien ne pourra nous distraire et croyez- nous !
"INSULTER LES CHEFS D'ÉTAT NE FERA PAS DÉVELOPPER L'AFRIQUE"
Réponse de Macky Sall au groupe Keur Gui. Le clip “Sai Sai au cœur” du groupe de rap s’est invité à la Conférence Internationale sur l’émergence de l’Afrique.
Le clip “Sai Sai au cœur” du groupe de rap Keur Gui de Kaolack s’est invité à la Conférence Internationale sur l’émergence de l’Afrique. Macky Sall a profité de cette rencontre pour apporter la réplique aux rappeurs qui s’en sont vertement pris à lui et sa gouvernance pour dénoncer la gestion du régime. Le chef de l’État a répondu sans citer les yenamaristes.
Il dit “insulter les chefs d’État ne fera pas développer l’Afrique”. A l’endroit de Thiat et Kilifeu, indirectement, Macky Sall d’ajouter “cette jeunesse et les organisations qui les soutiennent doivent savoir que l’Afrique n’est pas l’Europe, ni l’Amérique ou l’Asie.
Nous sommes des africains et nous avons nos valeurs”, a-t-il dit. Selon toujours le Président Macky Sall, « nous (les africains) partons avec un retard et ce retard, il faut le rattraper. Il nous faut nous battre. Et c’est dans la compétitivité que nous allons sortir l’Afrique du sous-développement. Il faut former la jeunesse. Pas une jeunesse qui insulte tout le monde, une jeunesse qui insulte les Présidents.
Nous n’allons pas nous développer avec une telle jueunesse », dit-il. Avant de poursuivre : « Ce retard, il faut le combler, non pas seulement par le secteur public. Mais il faut promouvoir le développement de l’investissement direct avec le transfert de technologie. Il faut les efforts de l’État, l’équité fiscale. Il faut que tout le monde paie l’impôt », telles sont les leçons de Macky Sall ce jeudi au CICAD.